buona tardaom inici una Nova edició dels debats de d'educaci la primera del 2010 repetirem una vegada més per no habituals tot i que cada vegada de fet els habituals son més que debats d'educaci é una iniciativa de la fundaci Jaume buill Ys estudis de psicologia y Cici deeducaci de la Universitat oberta de catalun una iniciativa que VAM iniciar l'an 2003 que en aquest moments es troba de fet en la setena edici abans de Res volda agrair nov al Maba la possibilitat que ens Dona de portar a terme aquest en aqu magnífic espai recordar doncs a que l'objectiu de debats d'educaci es promoure aquest fórum de discussi y de sensibilitzaci en torn de temes d'actualitat y de fons que que ha de donar resposta necessàriament al nostre sistema educatiu per aquest propòsit aquest curs ja hem comptat amb interenci professorslier de mat eolm son en T de la segrega escolar deautonomia dels centres les podreu trar com sempre recollides en aquesta web que que veieu a la pantalla la web dels debats d'educaci bé avui Manten aquest l'objectiu dels debats per ajudarnos a reflexionar sobre la situació actual del nostre sistema educatiu i concretament per desenvolupar laidea del declivi de la institu escolar ten el privilegi de poderar lacia del professor franis que l'anaol responsable de l'a d'educaci de la fundaci US presentar AR hola Mar es un privilegi ten professor franis personalment Aqua presenta François du director deescola dels estudis socials a parí y professor a la Universitat deus laa ob exens y es difíc una es socióleg en sociologia de l'educació especialment hasdingut un referent en molts dels debats que traspassen les fronteres de de franç recordareu alguns una de publicci del que va ser una significativ la la que que en situa de de Gran dificultat on va explorar la margina juvenil i es va anticiparamb la SA detecci hiptesis el que ha estat el que vist Després de revoltes en franceses Després de la galer François no hainrogar sobre laesti escolar en ales lbres destacar 1991 que una incursó en el instituts francesos o també la SA sociologia deall de camp y de terr entrevista el professorat entrevista la gent que treballa enentorn escolar entrevista propis joves també tenim una obra tror deun el que la maoria con lleit haut un for en el deeduca tamb aquí tambard decola 2008 y françomessa a laesti escolar es un soci que haallat temes m diversos y tambguna manera el queat modern el una de latición y ha continuat que va inici el de de la institución justament la SA darrera ob publicada que es lo de socié el de societat es constr la Nora societatant el seus temes son el moviments socials el problemes urbans el joves la delinqucia la violcia cola en PER tamb la social y la sociologia franis tamb una persona he deall de camp de terr no es un socióleg de Laboratori y parla dels perills de confondre de vegades els indicadors amb la realitat la seva sociologia es basa en l'experiècia també unlibre que sociologia de l'expericia per creu Enor sociat social com algú capaz de reflexionar de interpretar de tenir discurs sobre la seva pròpia de realitat de definir la seva realitat y de Llar contra el condicionant més negatius respecte aescola també hem de dir que es un socióleg compromés ha estat implicat en Campanes contra el FRAC escolar a franç y també pronunciat el últims debats explica que ahí va publicar le parlant tot el debat sobre les escoles D'lite a franç les grans ecol preocupantse P seu interés perqu creu que aquest debat desvia moltes vegades la preocupaci y la seva aposta que é aquella per el més desafavorits PS que queden enrere pels vençuts del del sistema també alerta laúltimaici de la galer el GIR d'un debat identitari de coses que sonestions socials y de justícia y per acabar aquesta presentaci en françois Dubert DIU que l'Escola del futur no es pot construir sobre el seu Passat la paraa al professor franis moltes [Musique] grci bien merci merci beaucoup de m'avoir invité je je vais parler français je tout le monde est équipé pour bien il y en a dont le cerveau est directement équipé et d'autres qui ont besoin comme moi d'un appareil pour traduire alors je je vais je vais développer une une thèse qui a priori est très parado x qui est la thèse du déclin de l'institution et notamment la thèse du déclin de l'institution scolaire alors pourquoi c'est une thèse paradoxale parce que probablement jamais dans l'histoire de l'humanité autant de gens n'ont été à l'école autant de gens n'ont été longtemps à l'école autant de gens non'ont autant travaillé à l'école et jamais probablement autant d'individus voi leur vie sociale déterminé par leur vie scolaire donc c'est à priori absurde de parler du déclin de l'institution scolaire puisque au fond l'école on en a jusque-l un enseignant c'est quelqu'un qui est rentré à l'école à 3 ans et qui ne l'a jamais quitté donc c'est c'est vu comme ça il y a il y a vraiment eu beaucoup d'écoles et très simplement euh mes parents pouvaient rentrer dans la vie sans trop de diplôme scolaires aujourd'hui plus personne ne peut rentrer dans la vie sans qualification scolaire je répète du point de vue de l'histoire du point de vue des dépenses publiques on est au sommet de la puissance de l' dans les sociétés bien donc c'est pas c'est dans un sens très particulier que je vais parler de l'institution scolaire je vais parler de l'institution scolaire comme d'une manière de socialiser les élèves je vais je vais donner au mot institution un sens très précis une sorte de type idéal au fond disant j'appelle institution une un programme symbolique une grammaire de l'action très particulière que j'appelle institution que je vais évidemment rassurez-vous définir euh autrement mon propos serait totalement absurde de dire qu'il a un déclin de l'organisation scolaire je répète elle est extrêmement puissante je vais donc appeler institution une forme de l'éducation et une forme de l'éducation que j'ai emprunté je dois le dire pour l'essentiel à des travaux de Durkheim sur l'histoire de l'école en France alors j'ai une tendresse particulière pour durkim parce que lui et moi on a été professeur à Bordeaux alors ça crée des liens quand même euh mais c'est le c'est à peu près tout ce qu'on a en commun bon et Durkheim quand je travaillais sur l'école j'ai eu deux expériences d'abord la lecture de Durkheim qui m'a convaincu que je ne comprenais pas le fonctionnement de l'école française si je ne comprenais pas le fait qu'elle est le produit de l'église ça a l'air tout bête mais le cœur du système scolaire c'est un système de croyance de type goui de type religieux j'y reviendrai ma seconde expérience qui fait que je que j'ai développé cette thèse de l'institution c'est qu'à une période de ma vie il y a environ 12 ans j'ai été chargé par un ministre de l'Éducation de gauche de réformer une partie du système scolaire à savoir le collège l'école moyenne l'école dans laquelle les élèves vont entre 12 et 15 ans ou 16 ans et j'ai donc passé beaucoup de temps à discuter avec les syndicats bon d'enseignant et je croyais que mes discussions avec les syndicats d'enseignants seraient des discussions de bargaining de marchandage pas du tout je n'ai eu que des discussions théologiques bon et je croyais que j'avais affaire à des syndicats j'avais affaire à des curés à des gens qui avaient des raisonnement symbolique très peu de raisonnement pratique je vous allez comprendre pourquoi et donc je me suis dit cette histoire là me prouve que dans nos têtes alors je dis bien dans nos tête française je je ferai allusion à d'autres systèmes mais dans nos têtes françaises républicaine au fond il y a toute une sorte d'imaginaire institutionnel et cette imaginaire là est en train de se heurter à l'évolution réelle de l'école qui qui qui est vécu comme un déclin 99 % des livres qui sortent sur l'école disent qu'elle est fichu que ça marche pas que c'est la crise que c'est nul que le niveau des élèves est lamentable que le monde s'en va bon et donc je me suis demandé pourquoi alors que l'école est si puissante qu'elle est si au fond importante pourquoi on ne parvient pas à se défaire de l'idée qu'elle est prise dans un processus de déclin irrépressible je ne sais pas ce qu'il en est en Espagne mais en France 95 % des gens vous disent c'était mieux avant avant un avant bon mais c'était mieux avant ce qui veut dire ça se défait ça se décompose alors je vais parler 2 minutes de l'église qu'est-ce que c'est que l'église pour un sociologue l'église pour un sociologue c'est une machine à fabriquer des chrétiens que ma définition n'a rien d'anticlérical l'église est une machine à fabriquer des chrétiens et l'Église a fabriquer un programme je dis le mot programme vraiment dans le sens de l'ordinateur c'est une technique de fabrication des chrétiens qui est extrêmement élaboré intelligente et forte et qu'on peut définir de la manière suivante elle suppose d'abord que vous définissiez des principes sacrés incontestables par exemple Dieu a créé le monde il y a les le bien et le mal le sacré et le profane enfin un certain nombre de dogmes non contestables et pardonnez-moi de faire le sociologue de dogmes hors du monde de dogme qui sont dans un monde au-dessus du monde bon ce qui est le propre évidemment de la religion deuxièmement pour transmettre ce dogme on fait appel à des professionnels dont on postule qu'ils ont la vocation c'est-à-dire que ils vont avoir la capacité d'incarner d'incarner ce dogme par exemple si je suis catholique je considère que quand le prêtre parle en chair ça n'est pas un individu qui parle c'est quelqu'un c'est quelqu'un qui parle parce que Dieu lui dit ce qu'il a à dire autrement dit mais c'est très important quand j'obéis au prêtres c'est pas au prêtes que j'obéis j'obéis à ce que le prêtre représente et le prêtre représente Dieu pour un croyant c'est comme ça d'ailleurs ça permet des choses très intéressantes je peux penser que l'individu prêtre est est quelqu'un d'assez médiocre mais que quand il dit la messe il n'est plus médiocre il est l'incarnation de la parole divine d'ailleurs pendant longtemps il parlait une langue que je ne comprenais pas parlait latin bon troisièmement 3è moment de l'échafaudage je suppose que ce travail de socialisation doit se dérouler ce travail de socialisation doit se dérouler à l'abri du monde il doit se dérouler dans un sanctuaire c'est-à-dire dans un endroit qui est protégé des désordres et des passions pouro on trouve même si on n pas croyant que les églises ont du charme parce que ce sont des endroits où on sait qu'il n'y a pas les désordres du monde en particulier pour dire des choses puisqu'il y a ici que des grandes personnes il n'y a ni sexe ni argent donc on est à l'intérieur d'un sanctuaire dernier élément il y a une conception du sujet très ulre dans ce modèle et cette conception du sujet je trouve que c'est que c'est le philosophe Blaise Pascal qui en donne la meilleure illustration c'est l'idée que on accède à la foi c'est-à-dire on devient chrétien en se soumettant à une discipline universelle Pascal avait une très jolie formule quand il a décidé de de devenir chrétien et cette formule n'est pas une plaisanterie Pascal disait priez et abétissez-vous la foi viendra par surcroix ce qui est un si j'étais sociologue je dirais c'est la définition de l'habitus c'est-à-dire je me soumets à une discipline et à force elle devient l'expression de ma personnalité bon vous avez donc un système fixé par l'Église des dogmes des hommes de foi un sanctuaire des disciplines et plus je me soumets à la discipline plus je deviens libre du point de vue de ce mécanisme c'est évidemment l'église qui a inventé l'école c'est évidemment l'église qui a inventer l'hôpital et si vous êtes sociologue d'ailleurs vous trouvez que dans le modèle de la relation médicale tel qu'il a été défini par le sociologue américain talcot Parsons vous avez exactement le même modèle le malade obéit au médecin qui incarne la science et quand le malade obéit au médecin il a une chance d'être guéri bon c'est un peu magique mais ça marche mais ça marche ce qui caractérise l'histoire de ma société qui est de l'autre côté à tracepirin ça fait de l'autre côté des piredé c'est que la France a fait une chose tout à fait étonnante elle a combattu l'église pour installer à la place du chrétien un autre type de sujet qui s'appelle le républicain le citoyen l'homme moderne l'homme qui croit à la raison au progrès à l'esprit critique à la science mais que la technique de fabrication du citoyen qui a été utilisé par l'école républicaine est exactement la technique de l'église on a pris le programme institutionnel de l'église et on l'a transféré dans l'école républicaine pour combattre l'église d'ailleurs ce qui fait que durkaim avait une très jolie formule il disait le maître d'école et le prêtre sont aussi sacrés l'un que l'autre bon et donc si je veux décrire l'école républicaine l'école que tous les enseignants de France ont dans la tête comme une sorte de roman identitaire de roman national un peu comme je vais pas parler des Catalans mais on va dire un peu comme tous les occiitants pensent que il y avait l'occitan Simon de Montfort voilà une sorte de roman identitaire et bien vous êtes dans un système que je peux parfaitement définir l'école postule un certain nombre de principes et de valeurs dont on peut dire que tout en étant atté ils sont parfaitement sacrés c'est l'école de la nation et la nation à la fin des années 1880 c'est pas du tout du tout une chose dont on débat dans un débat public organisé par un ministre d'extrême droite c'est une conviction totale c'est l'école de la raison et vous savez que tout que que si Dieu a donné un petit morceau d'âme à tous les croyants les lumières ont donné un petit morceau de raison à tous les êtres humains quand vous descartte dit la raison est la chose la mieux partagée du monde qui est exactement le fait que que que dans le Nouveau Testament on affirme et c'est une chose très admirable d'ailleurs que tous les hommes ont une part de divin en eux c'est exactement le même principe c'est l'école du progrès il y a un récit de salut cette école rendra le monde meilleur elle rendra les hommes meilleurs et donc quand l'école écrit liberté égalité fraternité progrès tout ce qu'on voudra elle est dans un elle a le sentiment que les principes auxquel elle un appelle se sont homogènes et se renforcent mutuellement plus nous serons égaux plus nous serons libres plus nous serons libres plus nous serons fraternels plus nous serons libres plus nous serons raisonnables plus nous serons raisonnables plus euh nous irons vers le progrès Victor Hugo peut dire quand on ouvre une école on ferme une prison c'est un progrès moral on va faire et ce sont des principes tout aussi incontestable que les principes religieux et là il faut être d'ailleurs pour les sociologues qui sont là très dur cimien le sacré n'est pas nécessairement religieux il y a du sacré religieux il y a du sacré non religieux mais croyez-moi c'est aussi sacré bon l'instituteur le maître d'école qu'est-ce qu'on attend de lui on attend de lui jusqu'aux années 1960 70 qu'il estit la vocation c'est-à-dire qu'il incarne la présence des valeurs de la République on nattend pas du maître qui soit un grand pédagogue on nattend pas du maître qui soit un grand savant on attend du maître qu'il représente les valeurs de la République quand j'étais enfant il y a très très très longtemps mon maître d'école m'avait un jour je devais faire du Chahu au fond de la classe pas j'avais une dizaine d'années mon maître d'école m'avait dit si tu ne me respectes pas en tant que personne respecte ce que je représente et bien aussi étrange que ça puisse paraître cette phrase m'avait semblé évidente il était évident à mes yeux que ce maître d'école pour lequel je n'avais pas une grande estime il incarnait je sais pas trop quoi mais certainement quelque chose comme la nation et la raison d'abord il parlait toujours de la France et il ne faisait jamais de faute d'orthographe ce qui est quand même extrêmement impressionnant bon en tout cas j'avais vraiment le sentiment je plaisante pas que c'est pas à lui que j'obéissais mais que c'était à ce qu'il représentait si si on est sociologue on sait comment ça s'appelle ça s'appelle l'autorité charismatique il avait du charisme pas du charme pas du charme du charisme c'est-à-dire il représentait des choses sacrées donc on a un maître qui a une autorité dans ce système parce qu'il incarne les valeurs de la République d'ailleurs ce sont des maîtres militants engagés vertux austère enfin qui ressemble beaucoup beaucoup à des curés avec un avantage considérable sur les curé le mariage et donc la reproduction de l'espèce non mais je vous signale d'ailleurs que si les débats sur l'église vous intéressent c'est exactement le problème qui se pose aujourd'hui à travers le silibat des prêtres 3è élément l'école républicaine française est un sanctuaire tout aussi solide que l'Église les parents n'ont pas le droit d'y aller les entreprises n'ont pas le droit d'y aller les élus locaux n'ont pas le droit d'y aller et dès que vous avez en France des réformes qui voudrai que les parents les entreprises entrent dans l'école un million de gens dans la rue disent on va vendre l'école au capitalisme on va soumettre l'école à des intérêts privés on va la désanctuariser d'ailleurs ce sanctuaire dans le cas français est quand même très prononcé je signale qu'il a fallu attendre les années 1970 pour qu'on pour qu'on cesse de séparer les sexes cette école du progrès é quand même une école qui mettait les garçons d'un côté et les filles de l'autre moi moi j'ai jamais vu de fille à l'école jusqu'à l'université c'était quand même bon et puis il y avait une sorte de fiction de fiction théologique qui avait été bien formulé par un philosophe qui a joué un grand rôle en France dans la production du modèle laïque qui qui s'appelait Alain et Alain avait avait avait dit au fond dans l'enfant il y a deux choses il y a une chose sacré c'est l'élève l'être de raison et une chose profane moyennement convenable qui est l'enfant être de déraison de passion de pulsion l'école ne s'adresse qu'à l'élève et vous retrouvez de façon étonnante le clivage entre l'âme et le corps au fond le rêve de l'école c'est qu'elle n'est que des élèves et que les enfants restent devant la porte le rêve de l'Église c'est qu'elle n'est que des âmes et que les corps restent devant la porte vous avez exactement cette même dualité et puis vous avez le dernier élément évidemment le même principe de l'obéissance libératrice ce principe a été très bien décrit par foucco mais moi je ne suis pas d'accord avec foucco sur ce plan-là parce que foucco annule le principe de la foi de la croyance or ça marche ça marche c'est-à-dire quand je me soumets à la discipline scolaire j'élève mon esprit vers la raison vers la science et tout un tas d'exercices de discipline vont faire que à la fin le l'élève pourra critiquer le système scolaire ce qui est un idéal de toute école de même que le véritable croyant pe peut critiquer l'église mais il critique l'Église dans l'église le véritable élève critique l'élève critique l'école dans l'école donc vous avez une un véritable ement d'un modèle que j'appelle un programme institutionnel parce que vous voyez bien qu'il y a des étages que ça fait système que c'est très cohérent et au fond ça renvoie à une conception de la vie sociale qui est une conception de la vie sociale en terme d'intégration le grand problème c'est que les subjectivités des individus et le fonctionnement de la société s'harmonise il faut faire que m boucle le les subjectivités personnelles et le fonctionnement d'une société moderne démocratique et cetera et cetera donc on a un système très cohérent et un système très optimiste c'est pour ça que là encore j'aiette distance fou je veux dire on y croit et ça a marché et ça a marché je veux dire que il est peu cont stable que ce système a fabriqué un régime politique que ce système a fabriqué une nation que les gens ne parlaient pas français qui sont mis à parler français que ce système a fabriqué un peu d'égalité sociale un peu pas beaucoup mais un peu d'égalité sociale que d'une certaine façon c'est un grand succès et qu'il a eu surtout une une armature symbolique extrêmement forte je fais l'hypothèse que ce qui se passe aujourd'hui probablement du fait même que l'école est devenue une machine de plus en plus puissante de plus en plus hégémonique de plus en plus présente ce programme se défait ce programme n'existe plus que dans l'imaginaire il n'organise plus la pratique de l'école il ne fonctionne plus dans l'école je prends un exemple très simple si vous imaginez un élève je sais pas ici en Catalogne mais un élève français qui entendrait un maître d'école lui dire si tu ne me m'obéis pas si tu ne me respectes pas respecte ce que je représente je crois que l'élève appelle le le médecin pour dire que ce professeur entend des voix bon voilà je prends un indicateur extrêmement simple ça marche plus alors pourquoi ça marche plus beaucoup de gens en France je pense qu' all les même en Espagne disent ça marche plus parce que l'institution a été attaquée par des forces hostiles que vous connaissez le néolibéralisme l'ultralibéralisme le capitalisme l'Europe c'est-à-dire au fond les marchands ont les marchandes sont rentrés dans le temple bon c'est un récit qui n'est pas absurde mais c'est un récit auquel pour l'essentiel je ne crois pas je ne crois pas parce que je crois que malheureusement c'est pour ça d'ailleurs je le signale au passage que que aujourd'hui une grande partie de la gauche en France est très conservatrice sur le plan scolaire parce qu'elle dit je défends le temple contre les forces de l'argent voilà mais je crois que ce récit est faux ce qui me rend très impopulaire euh d'une certaine manière parce que pour l'essentiel il me semble que le déclin de ce programme institutionnel est lié à des mécanismes internes au monde social et au monde de l'école d'abord et là c'est pas un argument je suis désolé mais c'est une sorte de récit comme ça un peu convenu chez les sociologues je crois que la modernité c'est le désenchantement du monde et que d'une certaine façon il y a a de moins en moins de légitimité qui s'appuie sur des principes sacrés bon je vais en donner un certain nombre d'exemples aujourd'hui dire je suis l'école de la nation c'est un problème parce que vous savez en Catalogne en Espagne en France que si vous dites ça on vous dit et de quelle nation tu parles et quelle est la place des immigrés dans la nation et quelle est la place des musulmans dans la nation et quelle est la place de l'Europe dans la nation et quelle est la place des Basques dans la nation et des Catalans dans la nation donc compliqué de dire c'est l'école de la nation vous dites cette école elle est de plus en plus l'école du capital humain c'est-à-dire de plus en plus on développe un principe de légitimité qui est quand même étrange qui dit c'est plus sacré mais c'est utile l'école il faut aller à l'école si vous demandez à des enfants pourquoi ils vont à l'école je sais pas comment c'est ici mais en France c'est très simple jusqu'à 10 ans ils vous disent c'est bien d'aller à l'école parce que on est plus grand quand on sait lire ça c'est bien belle réponse ou parce que ma maman y tient et après les gamins tous les élèves riches ou pauvres tous vous disent je vais à l'école parce que si j'y vais pas j'auraai pas de travail demain plus personne vous dit la France la nation le progrès la raison soyons sérieux d'une certaine manière troisièmement l'école aujourd'hui c'est quand même une drôle d'affaire n'a plus le monopole de la grande culture je l'école républicaine française elle a enlever le monopole de la grande culture à l'église bon sauf que maintenant les médias sont en train d'enlever à l'école le monopole de la grande culture et ça c'est quand même une donnée tout à fait à laquelle il faut réfléchir c'est que un élève aujourd'hui on peut le on peut dire que c'est mal on peut dire que c'est scandaleux on peut tout dire passe plus de temps devant la télévision ou devant son écran d'ordinateur que devant l'école j'ajoute que les enquêtes montrent queun enseignant passe plus de temps devant la télévision que devant ses élèves et donc c'est pas la peine de nous raconter des blagues et au fond dans les médias ben vous avez le pire et le meilleur mais vous avez l'excitant vous avez au fond si je voulais parler de ce matin les médias ont un effet ils R R de l'école triste il rendent de l'école scolaire quand j'étais enfant moi un cours de géographie ou d'histoire c'était assez poétique c'était poétique parce que si je voulais savoir quelque chose sur l'Himalaya ben j'avais le choix entre l'école ou l'école ou l'école aujourd'hui n'importe quel gamin sait beaucoup plus de choses sur l'Himalaya par les dizaines de reportages qu'il aura vu à la télévision que par le cours quand même extrêmement ennu que lui fait le professeur sur les plissements des plaques tectoniques bon voilà c'est comme ça on peut le regretter je signale d'ailleurs que l'école a vis-à-vis de la culture des médias la même réaction qu'avait l'église au début du 20e siècle contre la culture de l'école laïque disant c'est vulgaire et cetera dernier point évidemment l'école est dominé par la culture critique qu'elle a créé par exemple aujourd'hui il y a il n'y a plus d'accord sur la grande culture sur ce que c'est que la grande culture quand vous regardez les textes en France jusqu'à 1950 que vous soyez anarchiste communiste gouliste catholique républicain franc-maçon vous êtes tous d'accord sur le fait que Molière Victor Hugo racine Jean-Jacques Rousseau c'est la grande culture incontestable aujourd'hui on vous dit c'est de la culture de classe euh c'est c'est la culture Gené ça veut dire macho enfin bon et et au fond l'école aujourd'hui de mon point de vue quand on regarde les débats ne croit plus qu'elle va rendre les homme meilleurs elle n'y croit plus l'utopie c'est desfites on pense qu'on peut faire une école meilleure une société un peu meilleure mais qu'on va rendre les hommes meilleurs je le trouve plus écrit vraiment nulle part donc au fond l'imaginaire sacré qui é auessus de l'institution ne tient plus conséquence évidemment les maîtres d'école ne sont plus définis par une vocation de type catholique où le maître se sacrifie se vousoue se donne à sa vocation le maître a une vocation un peu plus triste il a une vocation protestante c'est-à-dire que il pense que il serait bien qu'il s'épanouisse dans son métier ce qui est très honorable mais par exemple aujourd'hui on ne demandera pas un futur instituteur est-ce que tu crois à la République à la nation à la vertu à la culture on lui dira est-ce que tu es capable de supporter des enfants 6 heur par jour ce qui est une très bonne question mais c'est plus du tout la même question évidemment le métier est de plus en plus prof profnelle de plus en plus technique la légitimité du maître n'est plus une légitimité sacré et l'école doit fonder sa légitimité sur des principes bien plus difficiles démontrer qu'elle est utile démontrer qu'elle sert à quelque chose alors que quand vous êtes dans le programme institutionnel ça va de soi et d'ailleurs dans toutes les enquêtes internationales que nous avons sur les enseignants aujourd'hui dans les pays compar de l'OCDE tous les enseignants disent on est de plus en plus méprisé par la société ce qui est faux quand on fait des enquêtes sur le prestige des professions les enseignants une profession jugé prestigieuse mais évidemment ce don les enseignant souffre c'est que leur prestige n'est plus cette espèce de prestige un peu sacralisé c'est simplement des gens qui disent oui c'est un métier difficile intéressant honorable qualifié mais c'est plus il ils sont la France ils sont le salut ils sont la raison ils sont la culture d'autant plus que quand même les succès de l'éducation scolaire font que les maîtres ne peuvent plus agiter leur singularité sculpturelle il y a beaucoup de gens qui ont autant de diplômes que les enseignants je veux dire aujourd'hui l'instituteur du quartier c'est pas un savant dans un monde d'ignorant alors que pendant longtemps il était un savant dans un monde d'ignorant donc il y a un sentiment de chute qui secret mais la très grande le très grand changement évidemment c'est la massification scolaire la massification scolaire c'est ce qui fait que l'école était un ordre régulier une sorte de couvent qui ne gardait que les croyants et elle est les murs du couvent avec la maassfication ont explosé il y a plus véritablement de sanctuaire scolaire d'abord d'abord avec la massification les les problèmes sociaux sont rentrés dans l'école alors je voudrais bien m'expliquer là-dessus des problèmes sociaux il y en a toujours eu toujours eu parfois pire qu'aujourd'hui parfois moins pire mais l'école en France et à forceu en Espagne jusque dans les années 60 peut se débarrasser de ses problèmes sociaux c'est-à-dire que elle dit aux élèves âgés de 12 ou 14 ans aller voir ailleurs très rapidement aujourd'hui tout le monde est scolarisé jusqu'à 20 ans enfin je dis tout le monde en France 80 % d'une classe d'âge est toujours à l'école à 20 ans donc vous avez l'arrivée des problèmes sociaux des immigrés des pauvres des pas intelligents enfin de tout ce qu'on aime pas à l'école c'est aussi l'arrivée excusez-moi d'être un peu vulgaire c'est aussi l'arrivée de l'adolescence à l'école et quand on a mis de la mixité à l'école et bien on a fait rentrer à l'école des préoccupations je vais dire les choses comme ça qui traditionnellement exist c'est pour ça d'ailleurs que l'espèce humaine c'est