Qu'y a-t-il dans mon sac d'évacuation ? Avant de commencer, je vous conseille de suivre une formation au premier secours. En général c'est gratuit et c'est particulièrement utile.
J'ai commencé à constituer mon catapac il y a 3 ou 4 ans. Je le considère complet depuis quelques semaines et je vais donc vous le présenter afin que vous aussi vous puissiez assembler le vôtre. Déjà, qu'est-ce qu'un catapac ?
Ou... Vous connaissez cette ancienne malédiction chinoise ? Puissiez-vous vivre en des temps intéressants ?
Je pense que tout le monde sera d'accord avec moi sur le fait que nous vivons en des temps intéressants. Dérèglements climatiques, attentats, accidents industriels... La loi de Murphy nous le dit, s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un, quelque part, pour emprunter cette voie.
Je préfère me préparer tant que possible. Tant que j'ai le temps, quand les choses se gâtent, il est trop tard pour ça. Ce sac est pensé pour moi, un Parisien de 45 ans, de bien plus de 100 kilos, et je dois être capable de le porter, ce sac, sans attirer l'attention. Mon hypothèse est que la catastrophe la plus probable pour moi est la crue centenale de la Seine. Elle est en retard depuis plusieurs années et sera très disruptive.
J'ai donc préparé un sac qui me permet de marcher une centaine de kilomètres pour rejoindre une maison au nord de Paris. Le but est de pouvoir ne m'en remettre qu'à moi-même et de ne pas subir les événements. Assez parlé, passons au sac. Mon petit sac rose.
Dedans, des piles, des stylos, des allumettes tempête, deux briquets BIC 9, un chargeur USB puissant et une clé USB solide, avec tous mes papiers importants scannés et mes photos préférées. En gros, mes souvenirs numériques importants. Il y a même deux rince-doigts récupérés dans son restaurant.
Respirez. Mon masque anti-pollution, il est pour les cyclistes, mais conviendra en cas de particules en suspension dans l'air. Respirez encore des masques blancs contre les très fines particules ou même certains organismes.
Je pourrais même les combiner avec le gros masque. Se nettoyer, mon gel pour les mains, pouvoir se laver les mains est fondamental. Se nettoyer encore des mouchoirs et des lingettes nettoyantes pour l'hygiène mais aussi pour allumer un feu.
Percé, coupé, j'ai beaucoup hésité à prendre un couteau et finalement j'ai choisi celui-ci. Il est coloré et ne fait pas trop arme de paramilitaire. Il y a un étui de ceinture et il contient aussi un bout de feu, ce qui est bien.
Trouver le Nord. Une boussole de randonnée. Je ne compte pas sur les GPS et les télécoms.
Si les choses se gâtent, je n'ai pas envie de me retrouver comme un con avec mon iPhone 7 Plus muet. Marcher la nuit. Une lampe frontale.
J'ai dans mon sac, mon petit sac rose, avec des piles de rechange adaptées. Marcher de nuit doit être une possibilité. Protéger mes mains. Avec des gants de travail en cuir, mes mains sont importantes. Pas question de me couper ou de me blesser en dégageant mon passage.
Protéger mes mains encore avec des gants de latex. Pour les tâches précises comme nettoyer une plaie ou fabriquer une protection avec un doigt par exemple. Ça ne pèse pas lourd.
Protéger mes yeux. Dernier ajout de mon sac, des lunettes de protection. Elles seront idéales en cas de projection ou de suspension de particules dans l'air.
Une usine en feu par exemple. Me changer, avec des fringues sèches, deux paires de bonnes chaussettes, un slip confortable et un t-shirt de sport dans un sac Ziploc. Il faut boire. Dans le sac, j'ai une poche d'eau et si possible une bouteille d'eau. J'en ai toujours à la maison pour au moins une semaine.
Mais en cas de besoin, j'ai ce filtre à eau. C'est le meilleur d'après tous ceux qui savent de quoi ils parlent. Il faut manger.
Même si en 72 heures ce n'est pas vital, j'ai pour ma part de belles réserves et en cas de marche soutenue, il faut quand même des calories. J'ai donc des barres de protéines pour sportifs. Pas de boîte de conserve chiante et lourde, pas de réchaud encombrant et inutile, juste de quoi tenir pendant 72 heures. Soignez les petits bobos. Ne comptez pas sur moi pour que je vous fasse une opération à coeur ouvert sur le bord de la route.
J'ai quelques médocs de base, si vous avez un traitement au long cours, il vous faut impérativement un mois de traitement dans le sac. Si vous vous blessez gravement, l'histoire change et vous aurez besoin des secours. Alors appelez à l'aide.
Mon pack de froid. Je pèse lourd et mes genoux peuvent me trahir des fois. J'ai donc un pack de froid chimique et une crème spéciale pour adresser cette faiblesse.
Il faudra que je puisse marcher. Je m'en donne les moyens. S'informer.
Je pars du principe que mon iPhone est inutilisable. Une radio à manivelle qui fait lampe en plus est un super outil pour rester en contact avec les autorités et même pour écouter de la musique pour se remonter le moral. Se sécher.
S'il y a une inondation, il y a des chances qu'il faille se sécher. Ceci est une serviette compacte, petite mais costaude. Dormir au sec.
Voici un mini sac de couchage en millard. Il est tout petit, il devrait faire le job pour trois nuits. Se repérer. Avec une carte de France indéchirable.
Je l'ai mis dans un sac Ziploc solide. Se débrouiller. Détendre.
Ce n'est pas parce que les temps sont intéressants qu'il faut faire la gueule. Il est probable que vous soyez avec d'autres personnes qui se débrouillent aussi. Pourquoi ne pas faire un poker ou une partie de cochon ?
Bricoler et réparer. Il faut un multitool. Le mien fait pince, ciseaux, couteau, ouvre-boîte. Bricoler et réparer encore.
Du super scotch, du duct tape. Il est possible de tout faire avec ça. Si je devais partir qu'avec un seul objet, ce serait avec un rouleau de super scotch. Bricoler, réparer enfin.
Des cercables, on les appelle aussi riselants, solides, pratiques, versatiles, j'en ai une dizaine, c'est indispensable. Lire et écrire. Je pars avec un livre rigolo sur la survie, un carnet pour prendre des notes, il est vierge, et des enveloppes timbrées. Enfin, marcher.
A côté de mon sac, il y a mes chaussures de marche. Elles ont grimpé sur plusieurs volcans, je les connais, elles sont en Gore-Tex. Ça commence là.
Voici donc le contenu de mon sac. De mon point de vue, un catapac n'est jamais terminé. Il est toujours possible de l'optimiser.
J'ai modifié le mien l'autre jour. Faites le vôtre, pour un ou pour toute la famille. Au fait, mon sac fait 5,5 kg.
Je trouve que c'est déjà pas mal. A vous maintenant. Vous êtes sur Glitch Channel.
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