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Lutte pour l'indépendance algérienne du FLN

Front de libération nationale. Communiqué numéro 1. Peuple algérien, notre action est dirigée contre le colonialisme. Le but est l'indépendance nationale avec la restauration de l'état algérien dans le cadre des principes islamiques et le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de race ni de religion. Aux autorités françaises, pour limiter les pertes en vies humaines, nous proposons une honorable plateforme de discussion pour le droit à notre peuple de disposer de lui-même. Algérien, ton devoir est de sauver ton pays et de lui rendre la liberté. Sa victoire sera la tienne. En avant frère, unissez-vous. Le Front de Libération Nationale vous appelle à la lutte. Tiens, je mets encore ça. Il est toujours là ! C'est bien pressé celui-là ! Vas-y arrête-le ! Pousse ! Pousse-lui un petit poing dans la tête ! Allo ! Allo ! Amar Ali ! Ali Lapointe ! Né le 15 janvier 19... 1930 à Milyana. Analphabète. Profession, manœuvre, maçon, boxeur. Actuellement sans travail. Situation militaire, insoumis. 1942, tribunal pour mineurs d'Alger. Un an de maison de travail. de redressement pour acte de vandalisme. 1944, tribunal pour mineur Doran, deux ans de maison de redressement pour cause de désordre public. 1949, tribunal d'Alger, condamnation à huit mois de prison pour outrage à un agent dans l'exercice de ses fonctions. Tachia al-Jazayir ! Assez que tu as le corps, je vais te le remettre. Un café mort, nous rendons dans la casse-bas. Le propriétaire s'appelle Merabi, c'est un indicateur de la police. Tous les jours à 5h, à la journée de police, il vient nous voir. Il reste quelques minutes, le temps d'échanger quelques mots, sous prétexte de boire une tasse de café, après quoi... Tu dois tuer l'agent. Machin m'gharbi. Lala, police. Tu ne peux pas te tromper. Tout près du café mort, il y aura une jeune fille avec un panier. Vous suivrez l'agent ensemble. Au moment opportun, elle te donnera le revolver. Tu dois seulement tirer. Qu'est-ce que vous faites ? Nous devons vous essayer ! Et vous ? Qu'est-ce que vous faites ? Je m'appelle Jaffer. J'ai besoin d'un homme qui est en train de s'entraîner dans le système. Il doit faire une opération. Si vous voulez tu m'aides à tuer le Cahouagie qui est un jésaïre. L'extrême-droiteur te fait tuer même si c'est une vraie mort. Vous me comprenez ? C'est pour vous montrer que ce n'est pas une blague. Et fais-toi compte que tu m'aides à tuer la police. L'insti-amarre ne te fait pas tu ne le tueras jamais. Pour le détruire, il faut que tu aies une vraie vie. Tu ne te fais pas cette chose. L'administration coloniale n'est pas seulement responsable de la misère de notre peuple et de son esclavage, mais aussi de l'abrutissement, de la corruption et des vices dégradants de beaucoup de nos frères et sœurs qui ont oublié leur propre dignité. Le Front de Libération Nationale engage une action pour extirper tous ces fléaux et appelle toute la population à l'aider par son concours, car c'est une condition première pour obtenir l'indépendance. A partir de ce jour, les autorités clandestines du FLN assument la responsabilité de la santé physique et morale du peuple algérien et décident en conséquence. Sont interdits la consommation et la vente de tout type de drogue et de boissons alcoolisées. Sont interdits la prostitution et le proxénétisme. Les contrevenants seront punis. Les récidivistes seront punis de la peine de mort. Je ne sais pas où est Hassan Leblidé. Il est là-bas, on va le voir. Ali, d'où viens-tu comme ça ? Hassan Leblidé est là ? Non, il est parti ce matin de très bonne heure. As-tu besoin de quelque chose ? Je le cherche. Si tu le vois, dis-lui que j'ai besoin de lui. Ali ! Fahad ! Ah, baisse. On va te zourdouche. Qu'est-ce qu'il y a ? Je ne sais pas. Et rendez-vous au-dessus de nous. S'il vous plaît. Oh Dieu, sauve les Mujahidins. Oh Dieu, faisons-nous le victoire de nos proches. Amen. Amen. S'il vous plaît. Nous espérons que le jour où nous fêterons les fêtes de la mort, nous serons heureux. N'oubliez pas que nous sommes en guerre contre l'invasion, qui a fait des armées fortes, qui ont invadé et invadé notre pays pendant 130 ans. Et c'est ce qui doit faire que l'administration révolutionnaire prenne des décisions qui se rapportent avec la vie civile du peuple de l'Azère. Et avec ce mariage, nous avons fait notre devoir. C'est un devoir de guerre. Enzime, merci. Bonne journée. Et vous, maintenant, c'est bon. En nom de la frontière et de l'armée de Tahrir, nous vous présentez la délire de la guerre. Merci, merci. Qu'est-ce que t'es ? On est par ici. Il y a plein de ces gens-là chez le commissaire. Oui, oui, monsieur, oui, monsieur. Mais je n'ai pas assez d'hommes. Je comprends.... La préfecture d'Alger communique. Au cours de ces derniers jours, des dizaines et des dizaines d'attentats ont été commis dans la ville. Des preuves formelles permettent de retenir que les auteurs provenaient des quartiers musulmans et qu'à chaque fois ils ont pu trouver refuge rapidement et sans difficulté dans les ruelles de ces quartiers. En conséquence, pour remédier sur le champ à l'insécurité qui règle dans la ville, le préfet d'Alger a pris la décision de faire boucler tous les quartiers arabes. Des barrages militaires permanents en contrôleront les voies d'accès. Les civils y présenteront leurs pièces d'identité et seront éventuellement fouillés. Pousse-toi. De toute manière, il ne fallait pas le prendre au sérieux. Oui, mais avec lui on ne sait jamais. D'ailleurs, il n'avait rien. Tu ne sais pas qu'il ne faut jamais toucher à une de leurs femmes ? Musique Tu es encore là ? Oui, sur mon chemin. Approche-toi. Allez, ouvre le camp. Alors, ça en fait combien aujourd'hui ? Sept attentats, trois morts. Voici pour monsieur le préfet, pour le service de presse, pour les archives et pour vous. Bon, merci. Bonsoir, Corbière. Bonsoir, monsieur le commissaire. Dites donc, Corbière, la rue de Thèbes, c'est où ? Bonsoir messieurs. Bonsoir, est-ce qu'on peut passer ? Trop tard. Le couvre-feu a déjà commencé. Laissez passer, il est avec moi. Bien monsieur le commissaire, vous pouvez passer. Merci. Vas-y, arrête. C'est bien au 8 ? Oui, surtout fait vite. M'lai. Non. Ecoute, viens avec moi, mon fils. Ne t'en fais pas, je vais te faire un coup de main. Non, non, tu peux aller au poste de bloc sur la rue de Divan. C'est plus facile de sortir. Et après, je vais suivre les frères. C'est la France dans le Mont-Litanien. La cafétéria est à Rue Michelin. La ville est à Rue Desley. Et donc, je vais à Slamagdi. Je vais à Slamagdi. Que Dieu soit avec vous et que Dieu vous bénisse. ALT ! Bonjour Excusez-moi, pardon monsieur Je peux passer monsieur ? Je vous en prie. Merci beaucoup. Mademoiselle, au revoir. S'il vous plaît. Ah bon, passez. Ça va, c'est passé madame. Toi avance. Vous allez à la plage, mademoiselle ? Oui, comment le savez-vous ? Oh, moi je devine tout. Je vous accompagne ? Non, pas aujourd'hui. J'ai des amis qui m'attendent. Ah, c'est dommage. On serait bien allé faire un tour avec vous. J'espère qu'on se reverra. Qui sait ? Merci. Merci. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. 100 francs. Vous êtes en train de partir mon musée ? Oui monsieur. C'est dommage. Attention, attention, le vol 432 en direction de Paris décollera avec un retard de 20 minutes. Attention, attention, le vol 432 en direction de Paris décollera avec un retard de 20 minutes. Saro, un acteur général en mission extraordinaire, qui avait pour objet l'organisation à Alger de la lutte contre l'activité rebelle. Il a été décidé que le général Cavell, commandant la 10e division parachutiste, assumera à Alger la responsabilité de l'ordre. Il disposera à cet effet des moyens civils et militaires et des pouvoirs spéciaux énumérés par le décret publié au journal officiel. En définitive, nous sommes arrivés à la moyenne de 4,2 attentats par jour. Il y a près de 400 000 arabes à Alger. Sont-ils tous nos ennemis ? Nous savons bien que non. Nous disons qu'il y a une minorité qui s'impose par la terreur et la violence. Nous devons agir sur cette minorité dans le but de l'isoler et de la détruire. L'ennemi est risé et dangereux. C'est un adversaire qui se déplace en surface et en profondeur. Avec des méthodes révolutionnaires bien éprouvées. Et une tactique originale. Allez-y, Martin. Ça, ce sont des prises de vue effectuées par la police. Les caméras étaient dissimulées aux issues de la casse-bas. La police a pensé que ces films pouvaient être utiles. Et en effet, ils sont utiles. Pour démontrer l'inutilité de certaines méthodes. Ou du moins, leurs désavantages. J'ai choisi expressément les films qui ont été tournés dans les heures qui ont immédiatement précédé certains attentats terroristes récents. Et alors, parmi tous ces hommes, toutes ces femmes arabes, se trouvent les responsables. Mais quels sont-ils ? Comment les reconnaître ? Le contrôle des papiers dans ce cas est ridicule. S'il y en a un qui les a en règle, c'est précisément le terroriste. Notez bien l'intuition de l'opérateur. Il a deviné que dans cette caisse, il y avait quelque chose d'important. Et il nous en montre tous les détails. Et dire que dans le double fond, il y avait peut-être la bombe. Cachée. Mais nous ne le saurons jamais. Ça va comme ça, Martin. Nous devons recommencer à zéro. Les seuls renseignements que nous ayons concernent la structure de l'organisation. Commençons donc par celle-ci. C'est une organisation à pyramides composée d'une série de sections. Les sections, à leur tour, sont formées d'une série de triangles. Au sommet de la pyramide est l'état-major. Le responsable militaire de l'état-major trouve l'homme qu'il juge apte et le nomme chef d'une section, numéro 1. Le numéro 1, à son tour, en trouve deux autres, numéro 2 et numéro 3. Ainsi se forme le premier triangle. A présent, le numéro 2 et le numéro 3 trouvent deux hommes chacun. Numéro 4, 5, 6 et 7. La raison de toute cette géométrie est que chaque militant ne connaît de l'organisation entière que trois membres maximum. Son responsable qui le choisit et ses deux subordonnés qu'il a lui-même choisis. Les contacts se font uniquement par écrit. Voilà pourquoi nous ne connaissons pas nos adversaires. Parce qu'en réalité... Ils ne se connaissent pas entre eux. Les connaître signifie les éliminer. Il en résulte que l'aspect purement militaire du problème n'est que secondaire. Celui qui est mis en évidence, c'est l'aspect policier. Je sais bien que ce mot ne vous plaît pas, mais c'est le seul qui indique exactement quel type de travail nous devons entreprendre. Nous devons procéder aux recherches nécessaires afin de reconstituer toute la pyramide pour arriver à l'état-major. La base de ce travail est le renseignement. La méthode est l'interrogatoire. Et l'interrogatoire devient une méthode lorsqu'il est conduit de façon à toujours obtenir une réponse. Dans la situation actuelle, faire preuve d'une fausse humanité ne conduit qu'au désespoir et à l'incohérence. Je suis certain que toutes nos unités comprendront et réagiront en conséquence. Militants de la cause nationale, à l'issue de deux années de lutte implacable dans les villes et sur les montagnes, le peuple algérien a obtenu une grande victoire. Lundi 28 janvier, l'Assemblée Générale des Nations Unies engage le débat sur la question algérienne. Toute l'organisation sera mobilisée pour expliquer à la population l'importance de cet événement. A partir de lundi, et pour une durée de 8 jours, le FLN proclame la grève générale. Pendant cette période, toute forme d'action armée ou d'attentat est suspendue. Le peuple algérien. Le colonialisme, après avoir cherché par tous les moyens à éviter le débat sur la question algérienne à l'ONU, tentera de démontrer que le FLN n'est que l'expression d'une... minorités. Frères et sœurs, l'opinion publique internationale est avec nous. Montrons au monde que notre peuple est uni et décidé. Adhérons en masse à la grève proclamée par le FLN. Durant les huit jours de grève, ne circulez pas dans les villes européennes. Ne sortez pas de la casse-bas. Évitez les rassemblements en des lieux clos. Il pourrait faciliter les rafles éventuels. Hébergez dans vos propres maisons les pauvres, les mendiants, les sans-logis. Faites des provisions de vivres et d'eau pour huit jours. Ils ont l'air très calmes. Oui, mais on sent qu'il y a quelque chose d'insolite. Comme des lapins en cage. C'est ce que j'espérais. Croyez-vous que le mot d'ordre de grève sera suivi ? Ça se passe comme vous voulez ? Je l'espère. Comment avez-vous baptisé l'opération ? Ce sont des pauvres, des pauvres, des gens sans travail. L'État a décidé de les dépenser et de les inviter à cette édition de l'éducation des familles. Pour qu'ils ne se sentent pas en train de se faire enlever et d'économiser. Mais je ne sais pas ce qui les prend ici. Je suis désolé et je suis déçu. Pourquoi ? La dangerosité est là. Maintenant, il faut que tu te rendes ici. Tu n'as pas d'attente sur eux ? J'en ai, mais je ne sais pas. Qu'est-ce qui t'a apporté dans cet attrapement ? Je pense que ça va réussir. Oui, même moi. L'attaque est une organisation. Mais la France, qu'est-ce que tu fais ? Sans doute. Tu fais de l'effort pour que ça ne se détruise pas. Non, tu fais plus. Parce que tu nous as donné la raison pour faire plus. Tu comprends ce que je voulais dire ? Dès le matin, la service est facile pour eux. Tous les travailleurs, tous les commerçants, ils leur disent des choses qui sont bonnes. Et ils les déclarent comme ils veulent. Et après, les soldats s'attaquent aux gens. Tu as compris ce que je voulais te dire, Ali ? Oui. A tous les camions, accélérez le transport des réquisitionnés. Premier camion, centre El Liard. Deuxième camion, l'usine à gaz. Troisième camion, le port. Attention, attention, prévoir dès maintenant la fluence des suspects au quartier général. Allez, ralentis ! Ralentis ! Tout le monde au boulot ! Rue-toi ! Avance ! On est donc arrivé au quatrième jour, c'est la grève générale continue. Toutes les activités sont paralysées. on ne signale aucun incident sérieux. Il y a calme absolu dans les quartiers musulmans. Je te rappelle tout à l'heure. Mathieu vient de passer. Puis-je vous poser quelques questions, mon colonel ? Je n'ai pas beaucoup de temps, j'ai une réunion chez le préfet. Peut-on au moins savoir ce qui se passe ? Absolument rien, on fait un premier bilan. Allez vous rendre compte par vous-même. J'ai mis tous les moyens à votre disposition. Allez faire un tour et vous verrez ce qui se passe. En tout cas, la grève semble avoir réussi. Non. Elle a manqué son objectif principal. L'insurrection ? L'insurrection. Mais ce n'est pas une grève insurrectionnelle. Et vous croyez aux affirmations du FLN ? Elles semblent plausibles cette fois-ci. Une grève générale est un bon argument pour le NU. Le NU est lointain, cher monsieur. Comment peut-elle juger de l'importance d'une grève ? Pour le FLN, il serait plus facile de se faire entendre avec les bombes. C'est ce que je ferai à leur place. Qu'est-ce qu'une insurrection armée pourrait impliquer en ce moment ? Ce qui implique toute insurrection armée. C'est un moment inévitable de la guerre révolutionnaire. Après une première phase de terrorisme, on passe à l'insurrection armée. C'est ainsi que de la guérilla, on passe à la vraie guerre. Bon, finissons-en. Répète ce que tu viens de dire et on te fout la paix. Ton nom ? Smaïd. Prénom ? Ahmed. A quelle région tu appartiens ? Deuxième région. Deuxième région, explique-toi mieux. Deuxième région. Kasbah Al Jouest. Groupe ? Troisième groupe. Troisième groupe. Quelle était ta fonction ? Responsable de la sixième cellule. Ça va comme ça. Les habitants de la Casbah écoutez, le FLN veut vous empêcher de travailler. Le FLN veut vous obliger à fermer vos magasins. Le FLN veut vous affamer et vous condamner à la misère. Le FLN veut vous empêcher de travailler. Les habitants de la Casbah... La France est votre patrie. Montrez que vous avez confiance en la France et en son armée. Le FLN veut vous affamer et vous condamner à la misère. Habitants de la Casbah, révoltez-vous contre les mots d'ordre du FLN. La France est votre France. Ayez confiance en la France et en son armée. Assyriens, retournez à votre travail. C'est bien avisé ? Allez, allez, allez ! Je suis prêt ! Prenez cette flamme, je vous dis, ne vous inquiétez pas ! Ne vous inquiétez pas, allez ! La guerre est en face ! Je suis toujours avec vous, les gens ! Salutez les Jézéhés ! Musique Musique L'Assemblée Générale des Nations Unies, après qu'aucune des motions présentées au cours du débat n'ait obtenu la majorité nécessaire, a adopté une résolution qui exclut toute intervention directe de l'ONU dans la question algérienne. Elle se limite à exprimer l'espoir que dans un esprit de coopération soit trouvée une solution pacifique, démocratique et juste, conformément au principe de la Charte des Nations Unies. Bien, c'est du bon travail. Je les ai trouvés aux archives de la police, des instantanés que j'ai fait agrandir. Si Mourad... Ramel, Jafar, Ali Lapointe. Il faut en faire tirer un millier de copies et les distribuer à nos gars. Il y en avait 10, ils ont perdu un peu et ils sont partis. Ils ont pris des parachutistes ? Oui. À la hausse de compte, ils ont pris des gens qui ont été vendus ou ils ont pris un seul ? Ils ont pris un seul. Ils ont été avec les voisins et ils n'ont pas battu personne. D'accord. Abdallah, Erar, Noridi Qu'est-ce qu'il y a avec toi, ma mère ? Je ne sais pas. Patience, ma mère. Nous devons nous séparer de nous, pas se mettre ensemble. Et nous devons aussi changer de combat et nous faire rire. Avant tout, il faut que je le montre et que je le reçois. Mais ça, ça vient après. Non, maintenant. Il faut que je fasse ma mission. Laissez-moi me battre le nez. Non, vous n'êtes pas un des uns. Et la voyage, vous êtes moi, comment ? Tout ça, c'est à moi. Moi dans trois mois je me tire. Et là regarde ! Halte ! Oh non ! La deuxième est en contact avec le gouvernement. La troisième va s'organiser de nouveau. Le quatrième, on va le faire. On va pouvoir le faire. Bon allez, les photographes terminés. Monsieur Benmidi, ne trouvez-vous pas plutôt lâche d'utiliser les sacs et les couffins de vos femmes pour transporter vos bombes ? Ces bombes qui font tant de victimes innocentes. Et vous, ne vous semble-t-il pas bien plus lâche de larguer sur des villages sans défense vos bombes au napalm qui tuent mille fois plus d'innocents ? Évidemment, avec des avions, ça aurait été beaucoup plus commode pour nous. Donnez-nous vos bombardiers, monsieur, et on vous donnera nos couffins. Monsieur Benhedi, dans votre opinion, a-t-il encore des chances de défendre l'armée française ? Il demande, Monsieur Benhedi, selon vous, le FLN a-t-il encore quelques chances de battre l'armée française ? Selon moi, le FLN a beaucoup plus de chances de battre l'armée française que celle-ci n'en a d'arrêter le cours de l'histoire. Habitants de la Casbah ! La rébellion s'affaiblit de jour en jour. Ali Mohamed, commandant de la 2ème région du FLN, a été abattu ce matin même. Dénoncez les agitateurs. Solidarisez-vous de l'organisation. L'armée, veuillez confiance en nous. Colonel Mathieu, le porte-parole du ministre résident, M. Gorlin, a déclaré que l'arbitre Benhidi s'est suicidé dans sa cellule en se pendant avec des lambeaux de sa chemise. Il avait fait une corde et qu'il avait ensuite attaché au barreau de la fenêtre. Or, à cause de l'intention déjà manifestée de s'évader à la première occasion, il avait été jugé nécessaire de tenir constamment le... le détenu Benchmidi, mains et pieds liés. Selon vous, mon colonel, en de telles circonstances, un homme peut-il déchirer sa chemise, en faire une corde et l'attacher à un barreau de la fenêtre pour se pendre ? Cette question, vous devriez la poser au porte-parole du ministre. Ce n'est pas moi qui ai fait de telles déclarations. Colonel Mathieu. On parle beaucoup en ces derniers temps, non seulement des succès obtenus par les parachutistes, mais aussi des méthodes qui seraient utilisées par eux. Pourriez-vous nous dire quelque chose à ce sujet ? Les succès dont vous parlez sont les résultats de ces méthodes. Les uns présupposent les autres et vice et versa. Excusez-moi, mon colonel. Je pense qu'il vaudrait mieux appeler les choses par leur vrai nom. Et si on veut tout dire, parlons de la torture. Essayons d'être précis. Le mot torture n'apparaît pas dans nos directives. Nous avons toujours parlé d'interrogatoire en tant que seule méthode valable pour une action de police contre une organisation clandestine. Le FLN, de son côté, demande à chacun de ses membres qu'en cas de capture, il conserve le silence pendant 24 heures. Après quoi, il peut parler. L'organisation a ainsi le temps nécessaire pour rendre inutilisable n'importe quel renseignement. Et nous, quelle forme d'interrogatoire devrions-nous adopter ? Celui en usage dans la procédure civile qui, pour le moindre délit, dure des mois ? La légalité n'est pas toujours commode, mon colonel. Est-ce que celui qui fait exploser des bombes dans les lieux publics respecte la légalité ? Le problème est, le FLN veut nous chasser d'Algérie et nous, nous voulons y rester. Nous avons même été envoyés ici pour cela. Et nous messieurs, nous ne sommes ni fous, ni sadiques. Nous sommes des soldats. Et nous avons le devoir de vaincre. Alors pour être précis, à mon tour maintenant de poser la question. La France doit-elle rester en Algérie ? Si vous répondez encore oui, vous devez en accepter toutes les conséquences nécessaires. Tiens, poignardé ! C'est horrible ! C'est inutile de jouer au héros, ça ne servira à rien. Passez-moi le haut-parleur. Ramel, Simoran, écoutez. Si vous continuez comme ça, je ne voudrais pas me trouver à votre place quand vous serez pris. Nous allons vous capturer en fin de compte et vous le savez aussi bien que moi. Écoutez-moi bien. Si vous vous rendez tout de suite, je vous donne ma parole qu'on ne vous touchera pas. Et que vous aurez un procès régulier. M'entendez-vous ? Qui est-ce qui parle ? Mathieu, le colonel Mathieu. Nous n'avons pas confiance. Pourquoi n'avez-vous pas confiance ? Mais cet engagement pour un procès régulier, nous ne le voulons pas écrit. Faites-nous une déclaration écrite, Mathieu, et après nous nous rendrons. Et comment vais-je faire pour vous la donner ? Nous vous descendrons un couffin avec toutes nos armes. D'accord. 20, 25, 24, 23, 22, 21 Nous les voyons mon colonel, on peut y aller Voilà ! Et vous savez bien que quand j'engage ma parole, je la tiens ! Ah... Allez, allez ! Plus vite ! Sale raton ! Trop de chouf ! Pas tel qu'il... Alors maintenant tu vas monter les escaliers et tu diras à Jaffar que s'il ne se rend pas, nous ferons sauter la maison et tous les gens avec. Essaye de le convaincre, si tu veux garder ta maison. Tu as compris ? Oui. Attends un peu, tu vas te faire tuer. Jaffar ! Fais bien attention, c'est Zakia qui va monter. A ta place j'éviterai de tirer. Vas-y maintenant. Jaffer, mon frère, Jaffer, écoute-moi. Ils disent que les cléparas, comme tu le dis, ils font une bombe dans la maison et ils la démonteront. Tu peux dire que c'est eux qui vont démonter la vie, comme tu ne veux pas, tu écoutes ? Jaffer ! Je te dis ! Il a dit qu'il ne se rend pas. Vous pouvez faire tout sauter. C'est bon, parjoindre les autres. Prépare le plastique. Il faut le mettre le plus près possible de la cachette, mais ne prenez pas de risque. Une mèche longue, on la coupera après. Vous deux couvrez-le, en tirant alternativement pendant qu'il travaille. Allez. Je vous remercie, je vous remercie. Je vous remercie. Mathieu, si vous me donnez votre parole d'honneur, que vous ne toucherez à aucun des hommes ou des femmes de la maison, on descend. Si vous m'aviez laissé faire sauter la maison, vous m'auriez déçu. Pourquoi ? Il y a des mois que sur ma table, parmi des dizaines de rapports sur votre compte, se trouve votre photographie. Et c'est pour cela que j'ai l'impression de vous connaître un peu. Je n'ai jamais eu le sentiment que vous étiez un homme capable de gestes inutiles. Mais vous semblez bien satisfait de m'avoir capturé vivant. En effet. Qu'est-ce qu'elle dit ? Elle dit qu'il reste encore Ali Labouet. Omar, tu vas y aller. Demain, on a une boulot. Moi, Mahfoud, Hasiba, et toi. Parce que tu ne manges que toi-même. Si tu vends des cadeaux, tu les donnes au camion de l'Asbel. Il a finalement craché le morceau. Fix ! Repos. C'est vrai ? On dirait que oui. Trois rues des Abdéram. Il faut l'habiller. Allons, du cran. C'est fini maintenant, il ne peut plus rien t'arriver. Encore un petit effort. Maintenant on va aller à la Casbah et avec ça ils ne pourront pas te reconnaître. Tu as compris ? Tu vas nous indiquer l'endroit où se cache Ali Lapointe. Après tu seras libre. C'est un peu trop long. Non, c'est pas trop long. C'est pas tout. C'est un peu Tu as vu ce que j'ai entendu ? Je sens que tu es sur le camion. Je suis de nouveau, et je ne crois pas que je suis le premier. Je te dis que c'est lui qui a appris le droit. C'est ton mari, il est en train de se faire ? Il est en train. Attends, attends ! Musique Allez, dehors ! Allez, debout ! Debout ! Allez, dehors ! Ali, la pointe. La maison est cernée. Il n'y a plus rien à faire. Rends-toi. Fais d'abord sortir l'enfant et la femme. Ensuite l'homme qui est avec toi. Et après tu sortiras. Laissez les armes sur place. Fais pas le con, Ali. T'es foutu. Tu es sous le feu des mitraillettes. Tu n'as aucune chance. T'as pigé ? Ali, tu m'entends ? Écoute bien, tu es le dernier, il n'y a plus rien à faire, l'organisation n'existe plus, ils sont tous morts ou en prison. Si tu sors maintenant, tu auras un procès régulier. Allez, décide-toi ! Tout est prêt mon colonel, j'ai fait évacuer la maison. Oui j'ai vu, et il a répondu ? Rien, silence absolu. Je me l'imaginais bien. Ali ! Ali Lapointe ! Fais sentir les autres au moins ! Tu sais bien que vous allez tous sauter ! Le gosse s'en tirera avec quelques temps de maison de redressement. Pourquoi veux-tu le faire mourir ? Il est toujours là celui-là ? Allez emmenez-le. Ali ! Ali Lapointe, je te donne encore 30 secondes. Qu'est-ce que tu crois obtenir ? De toutes les façons, tu as perdu. Réfléchis bien ! 30 secondes ! 30 secondes à partir de maintenant ! L'éhébé, hors-de-che, hors-de-che ! Interroge-toi-s'il ! Je n'ai pas de problème avec ça. Vous quatre, vous restez là, et vous descendez au signal. Compris ? Commandant, alors tout est en place ? Oui tout est en place mon général. Vous deux, couvrez-le. Et faites attention, on ne sait jamais. Le Ténia n'a plus de tête. Content, Mathieu ? Oui, mon général. Le FLN est décapité à Alger. Oui, je crois qu'on n'en parlera plus. Tout au moins pendant quelques temps. Pour toujours, espérons-le. Ah, au fond, ce sont de braves gens. Nous nous sommes bien entendus avec eux pendant 130 ans. Je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas. Oui, mais il n'y a pas seulement Alger en Algérie. Oui, je sais très bien qu'Alger n'est pas toute l'Algérie. Oui, bien sûr. Mais pour le moment, contentons-nous d'Alger. Dans les montagnes, les choses sont beaucoup plus faciles. Mon général. Au revoir, Mathieu. Comme convenu, rendez-vous cet après-midi au quartier général. Entendu, mon général. Au revoir, colonel. Mon général. Mon général. Le Népal ne sait pas quel en aurait pu être le prétexte. Le fait est qu'après deux années de calme relatif, pendant lesquelles la lutte a continué presque uniquement dans les montagnes, ils se sont déchaînés à l'improviste. Et personne ne sait ni pourquoi, ni comment cela a éclaté. J'ai téléphoné à Tunis. À Tunis ! J'ai parlé personnellement avec un dirigeant du FLN en exil. Eux non plus, ils n'en savent rien. Passant et l'étoile, des drapeaux, difficile de les appeler des drapeaux, ce sont des lambeaux de drap, des chemises déchirées, des chiffons, mais ce sont tout de même des drapeaux. Les plus intelligents des quartiers européens. La surprenante unanimité de ces démonstrations a influencé de larges couches de l'opinion publique française. fort avec l'Algérie. Écoutez-moi ! Retournez chez vous ! Qu'est-ce que vous voulez ? Les cycles ! Deux années de lutte devaient encore passer. Et le 2 juillet 1962, Avec l'indépendance naquit la nation algérienne.