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Récit de vie militaire et réflexion critique

tu as vu les mômes je fais signe que oui nous nous rengorgeons nous nous faisons raser dans la cour nous mettons les mains dans nos poches nous toisons les recrues et nous nous considérons comme des vétérans se joint à nous nous nous promenons à travers les écuries et nous allons trouver les nouveaux arrivés à qui on est en train de donner des masques à gaz et du café demande à l'un des plus jeunes Il y a sans doute longtemps que vous n'avez rien eu de bon à boulotter, n'est-ce pas ? L'autre fait la grimace. Le matin, du pain de rutabaga. À midi, des rutabaga. Le soir, des côtelettes de rutabaga et de la salade de rutabaga. Katsinsky sifflote en connaisseur. Du pain de rutabaga ? Vous avez eu de la chance. Ils en font déjà avec de la sueur de bois. Mais des haricots blancs, ça te dirait ? Tu en veux une portion ? le petit rougit inutile de me mettre l'eau à la bouche katzinsky se contente de répondre prends ta gamelle nous le suivons avec curiosité il nous mène à une barrique près de sa paillasse elle est à moitié remplie de haricots blancs avec de la viande de bœuf se campe devant la barrique comme un général et dit ouvrir les yeux et allonger les doigts c'est le mot d'ordre chez le prussien nous sommes étonnés je lui demande par mes boyaux Comment tu as eu ça ? La tomate était contente que je l'en débarrasse. Je lui ai donné pour cela la soie de trois parachutes. Oui, oui, c'est excellent, les haricots blancs froids. Il donne au petit une portion généreuse et dit La prochaine fois que tu te présenteras ici avec ta gamelle, tu tiendras dans ta main gauche un cigare ou une chic, compris ? Puis il se tourne vers nous. Naturellement, il y en aura pour vous sans ça. Katsinsky est un homme précieux. parce qu'il est doué d'un sixième sens. Des gens comme lui, il y en a partout, mais au premier abord, personne ne les remarque. On en compte un ou deux dans chaque compagnie. Kaczynski est le plus roublard que je connaisse. De profession, il est, je crois, cordonnier, mais peu importe, il connaît tous les métiers. C'est bon d'être son ami. Nous le sommes, Krop et moi, et, dans une certaine mesure, Haïvastus aussi. À vrai dire, Celui-ci est plutôt un exécutant car il travaille sous le commandement de Kat lorsqu'on a besoin d'un homme fort pour réaliser une entreprise. En récompense de quoi on lui accorde des faveurs. Par exemple, nous arrivons pour la nuit quelque part, dans un misérable trou où l'on s'aperçoit aussitôt que tout a été emporté et qu'il ne reste que des murs. Le gîte qui vient de nous être aménagé est une obscure petite usine. Il y a des lits ou plutôt de simples chalits quelques-uns de plus. Quelque latte de bois ou étendu du fil de fer. Du fil de fer, c'est dur. Nous n'avons rien à mettre dessus, car notre couverture nous est nécessaire pour nous couvrir. La toile de tente, elle, est trop mince. Kat regarde la chose et dit à Haivastus. Suis-moi. Ils s'en vont au village, totalement inconnus d'eux. Une demi-heure après, ils sont de retour avec de la paille plein les bras. Kat a trouvé une écurie et en même temps de la paille. Nous pourrions maintenant dormir au chaud, si nous ne creuvions pas de faim. Cropp demande à un artilleur qui est depuis longtemps dans le pays. Y a-t-il une cantine quelque part ? L'autre rit. Tu parles ! Ici, y a rien du tout, pas même une croûte de pain. Y a plus d'habitants ? L'autre crache. Si, si, quelques-uns, mais qui rôdent autour des marmites, comme des mandigos. C'est une sale affaire. Nous allons être obligés de serrer d'un cran notre ceinture de misère et d'attendre demain que l'habitance arrive. cependant je vois que katt met son calot et lui demande où vas-tu katt examinez un peu la situation il s'en va nonchalamment l'artilleur ricane tu peux examiner va mais ne te charge pas trop déçu nous nous allongeons et nous nous demandons si nous n'entamerons pas les vivres de réserve mais c'est trop risqué aussi nous essayons de dormir un peu Cropp brise une cigarette et m'en donne la moitié. Tieden parle de son plat national, de gros haricots au lard. Mais il faut y mettre des herbes. Mais surtout, il faut faire cuire tout ensemble et non pas, Dieu nous en préserve, les pommes de terre, les haricots et le lard séparément. Quelqu'un grogne que si Tieden ne se tait pas tout de suite, il va le réduire en herbes pour assaisonner ses haricots. Sur quoi le silence se fait dans le vaste dortoir improvisé. Seuls quelques bougies vacillent dans des goulots de bouteilles et de temps en temps, l'artilleur lance un crachat. Nous sommes déjà un peu engourdis lorsque la porte s'ouvre et que Kat apparaît. Je crois rêver. Il tient deux pains sous le bras et à la main un sac à terre taché de sang au lia de la viande de cheval. D'étonnement, la pipe tombe de la bouche de l'artilleur. Il tâte le pain. Vraiment ? Du pain et encore chaud ? Kat ne perd pas son temps en parole. Il a le pain, le reste importe peu. Je suis convaincu que si on le postait dans le désert, il trouverait au bout d'une heure de quoi composer un dîner avec du rôti, des dates et du vin. Il dit d'un ton bref à Hai Casse du bois ! puis il tire de l'intérieur de sa veste une poêle et de sa poche une poignée de sel et une rondelle de graisse. Il a pensé à tout. Hai fait du feu à même le sol, s'appétit à travers l'usine nue. Nous descendons de nos lits, à la force des poignets. L'artilleur hésite. Il se demande s'il doit exprimer des félicitations. Peut-être y aura-t-il quelque chose pour lui ? Mais Katsinsky ne fait pas attention à lui. Comme s'il n'existait pas. Alors, l'artilleur s'en va en grommelant des injures. Kat sait comment rôtir la viande de cheval pour qu'elle soit tendre. Il ne faut pas la mettre tout de suite dans la poêle. Elle durcirait. Il faut d'abord la faire chauffer dans un peu d'eau. nous nous accroupissons en cercle avec nos couteaux et nous nous bourrons l'estomac voilà l'homme qu'est kat si dans une contrée il n'y avait au cours d'une année quelque chose à manger que pendant une heure kat exactement à cette heure-là comme pris d'une illumination mettrait son calot sortirait et irait tout droit vers l'endroit en question quasi guidé par une boussole et il trouverait il déniche tout quand il fait froid de petits poils et du bois du foin et de la paille des tables et des chaises mais surtout de quoi bouffer c'est là une énigme on croirait que cela lui tombe magiquement du ciel son coup de maître ça a été quatre boîtes de homard à vrai dire nous aurions préféré du saint-doux nous nous sommes vautrés devant les baraquements du côté du soleil cela sent le goudron l'été et la sueur des pieds Kat est assis à côté de moi, car il aime parler. Cet après-midi, nous avons fait pendant une heure des exercices de salut militaire, parce que Tia Don a salué avec indolence sa commandant. Kat ne pense qu'à cela. Il dit, tu verras, nous perdrons la guerre parce que nous savons trop bien saluer. Et dites un ton sentencieux, tout haricot, même petit, faites un peu de musique. Crop et Cat commencent à discuter. En même temps, ils parient une bouteille de bière au sujet d'un combat d'avion qui se déroule au-dessus de nous. Cat ne démord pas d'une opinion. Quand sa qualité de vieux combattant, il exprime, tant bien que mal, sous forme de rime. Si l'on avait même nourriture et même salaire, depuis longtemps serait finie la guerre. Crop, lui, est un penseur. Il propose qu'une déclaration de guerre soit une sorte de fête populaire avec des cartes d'entrée et de la musique comme aux courses de taureau. Puis, dans l'arène, les ministres et les généraux des deux pays, en caleçon de bain et armés de gourdins, devraient se précipiter les uns sur les autres. Le pays de celui qui resterait debout le dernier serait le vainqueur. Ce serait un système plus simple et meilleur que celui où ce ne sont pas les véritables intéressés qui luttent entre eux. La proposition a du succès. Puis la conversation porte sur le dressage du soldat à la caserne. Une image passe dans mon cerveau. Le soleil de midi accable la cour de la caserne. Une ardente chaleur règne dans l'espace silencieux. Les bâtiments ont l'air morts, tout dort. On entend seulement des tambours faire l'exercice. Ils se sont établis quelque part et ils s'exercent maladroitement, monotonnement, stupidement. Quel accord parfait ! La chaleur de midi, la cour de la caserne et l'exercice des tambours. Les fenêtres de la caserne sont vides et sombres. À quelques-unes pendent des pantalons de treillis en train de sécher. On regarde vers l'intérieur avec envie. Les chambres sont fraîches. Oh, chambres obscures, à l'odeur de moisie, avec vos chalits de fer, vos édredons à carreaux, vos armoires réglementaires et vos escabeaux. Même vous, vous pouvez devenir l'objet de nos désirs. Même vous. vous pouvez devenir l'objet de nos désirs vu d'ici vous êtes pour nous un reflet légendaire de la patrie avec vos relents d'aliments rancis de sommeil de tabac et de vêtements katzinsky les décrit ses chambrés avec des couleurs splendides et une grande animation que ne donnerions nous pas pour y revenir car nos pensées n'osent pas demander davantage oh Les heures d'instruction militaire au petit matin. De quoi se compose le fusil modèle 98 ? Oh, les heures de gymnastique l'après-midi. Ceux qui jouent du piano, sortez des rangs. Demi-tour à droite, allez vous présenter à la cuisine pour peler des patates. Nos souvenirs débordent. Crope rit soudain et dit À l'œne, changez de train. C'était le jeu préféré de notre caporal. L'œne est une gare de bifurcation. Pour que nos permissionnaires ne s'y trompent pas, Himmelschtoss faisait avec nous dans la chambrée l'exercice consistant à changer de train. Il nous fallait savoir qu'à l'œne, on atteignait la correspondance par un passage souterrain. Ce passage était représenté par nos lits et tout le monde s'alignait à gauche de ceux-ci, puis venait l'ordre à l'œne, changez de train Et avec la rapidité de l'éclair, tout le monde se glissait sous les lits pour reparaître de l'autre côté. Nous avons fait cet exercice des heures entières. entre-temps l'avion allemand a été mortellement frappé comme une comète il descend à grande vitesse dans un étendard de fumée krop a de ce fait perdu une bouteille de bière et il compte son argent comme facteur des postes est certainement un homme simple dis-je lorsque la déception d'albert est calmée comment se peut-il que comme caporal il soit si rosse cette question rend à toute son animation ce n'est pas seulement pour himmelschtos mais pour beaucoup d'autres que c'est comme ça dès qu'ils ont des galons ou un sabre les voilà tous transformés comme s'ils avaient bouffé du ciment armé c'est l'uniforme qui fait ça dis-je à titre d'hypothèse c'est à peu près ça dit kat tandis qu'il se prépare pour un grand discours mais la raison est ailleurs regarde lorsque tu as dressé un chien à manger des patates et qu'ensuite tu lui présentes un morceau de viande malgré tout Il se précipitera dessus parce que c'est dans sa nature. Si tu donnes à un homme un petit bout d'autorité, c'est pareil, il se jette dessus. Cela va de soi, car l'homme, par lui-même, n'est à l'origine qu'une sale bête. Et ce n'est que plus tard que peut-être il reçoit une couche de décence comme une tartine graissée. Or, la vie militaire consiste en ce que l'un a de l'autorité sur l'autre. Le malheur, c'est que chacun a beaucoup trop d'autorité. Un caporal peut tourmenter jusqu'à la folie un simple soldat, comme un lieutenant un caporal et un capitaine un lieutenant. Et par le fait que chacun connaît son autorité, il s'habitue à en abuser. Prends la chose la plus simple. Nous venons de l'exercice, nous sommes crevés de fatigue. Et on nous commande de chanter. Il en résulte un chant très peu animé, car chacun est content d'avoir encore juste assez de force pour traîner son barda. Alors, la compagnie fait demi-tour et comme punition, doit exécuter une heure d'exercice supplémentaire. Au retour, l'ordre de chanter est renouvelé. On chante pour de bon. À quoi ça rime ? Le commandant de compagnie en a fait à sa tête parce qu'il a de l'autorité. Personne ne le critiquera, au contraire, il passera pour énergique. D'ailleurs, ce n'est là qu'une babiole. Il y a des procédés bien plus catégoriques pour vous en faire baver. Maintenant, je vous le demande, un civil aura beau être ce qu'il voudra, Quelle est la profession dans laquelle il pourra se permettre des choses pareilles sans qu'on lui casse la figure ? Cela n'est possible que dans la vie militaire. Vous voyez bien à présent, cette autorité monte à la tête des gens. Et d'autant plus que, dans le civil, ils ont moins à dire. Comme on dit, il faut de la discipline, déclare Cropp négligemment. Des raisons, grommelle 4, ils en trouvent toujours. D'ailleurs, c'est peut-être nécessaire, mais... Il ne faut pas que ça tourne en tracasserie. Parle de cela à un serrurier, à un domestique de ferme, à un ouvrier quelconque. Parle de la chose à un pauvre poilu. Et c'est ce que nous sommes, tous, ici ou presque. Il voit tout simplement qu'on lui fait subir toutes sortes de tourments et qu'il devra aller au feu. Il sait exactement ce qui est nécessaire et ce qui ne l'est pas. Je vous le dis, que le simple soldat ici au front tienne bon, ça c'est quelque chose. C'est quelque chose. Tout le monde reconnaît cela. Chacun sait que c'est seulement dans la tranchée que cesse le dressage militaire, mais qu'il reprend déjà à quelques kilomètres du front. Et de la façon la plus bête, avec des exercices de salut et la marche de parade, car c'est une loi inéluctable, il faut que le soldat soit toujours occupé. À ce moment apparaît Tiaden, avec au visage des taches de rougeur. Il est si ému qu'il balbutie. Radieux, il épelle littéralement ses paroles. Himmelsstoss est en route pour le front. Il va arriver. Thiaden a une rancune tenace envers Himmelsstoss, parce que celui-ci, au casernement, a fait son éducation à sa manière. Thiaden pisse au lit. La nuit, cela lui arrive tout naturellement. Himmelsstoss, affirmément, dit qu'eux, ce n'étaient que de la paresse, et il a trouvé un moyen digne de lui pour guérir Thiaden. Il a découvert Dans le barraquement voisin, un second pisseur au lit qui s'appelait Kinderfatter, il l'a fait coucher dans la même chambre que Theoden. Dans nos barraquements, il y avait le dispositif habituel, des lits superposés et le dessous du lit était constitué par un réseau de fils de fer. Imolstos a donc placé les deux bonhommes de telle manière que l'un avait le lit du dessus et l'autre celui du dessous. Naturellement, l'homme qui était en bas avait à souffrir abominablement de cette situation. Par contre, le lendemain, il changeait de lit. Celui du bas prenait le lit du dessus afin d'avoir sa revanche. C'était la méthode d'auto-éducation inventée par Himmelsstoss. Le procédé était odieux, mais l'idée n'était pas sans valeur. Malheureusement, cela ne servait à rien, parce que l'hypothèse Himmelsstoss était fausse. Ni chez l'un, ni chez l'autre, ce n'était de la paresse. Tout le monde pouvait s'en rendre compte, rien qu'à voir leur timbre lafare. Au final, l'un des deux couchait désormais sur le sol, où il aurait pu facilement prendre froid. Cependant, Hai est venu lui aussi s'asseoir à côté de nous. Il cligne de l'œil vers moi, en frottant gravement sa main énorme. C'est que nous avons vécu ensemble le plus beau jour de notre vie militaire. C'était le soir avant de partir pour le front. On nous avait affecté à un régiment de formation récente, mais auparavant on nous avait renvoyé dans notre garnison. pour nous habiller à vrai dire non pas au dépôt des recrues mais dans une autre caserne c'est le lendemain matin que nous devions partir le soir nous nous sommes mis en mesure de régler nos comptes avec nous nous l'étions juré depuis des semaines krop avait même formé le projet d'entrée et la paixvenue dans la carrière des postes afin de pouvoir être le supérieur de himmelsstoss redevenu facteur il songeait à toutes sortes de moyens pour lui rendre la monnaie de sa pièce c'était précisément pour cela que jamais himmelsstoss ne pouvait nous avoir nous comptions toujours que nous le rattraperions au tournant au plus tard à la fin de la guerre en attendant nous voulions le rosser sérieusement que pouvait-il nous arriver s'il ne nous reconnaissait pas et puisque du reste nous partions le lendemain matin nous savions dans quel cabaret il allait chaque soir pour rentrer à la caserne il était obligé de passer par une rue obscure et déserte c'est là que nous l'avons guetté derrière un tas de pierres j'avais emporté un drap de lit nous tremblions en nous demandant s'il serait seul enfin nous avons entendu son pas que nous connaissions bien nous l'avions assez souvent entendu le matin lorsque la porte s'ouvrait brusquement et qu'imolch tosgueulait debout seul a murmuré krop oui seul j'ai rampé furtivement avec tiaden autour du tas de pierres déjà la boucle de son ceinturon brillait himmelsstoss paraissait quelque peu gai il chantait il est passé devant nous sans se douter de rien nous avons saisi le drap de lit nous avons bondi léger et de derrière l'avons lancé sur la tête de himmelsstoss puis tiré par le bas de sorte qu'il était là comme dans un sac blanc et qu'il ne pouvait pas lever les bras le chant s'est arrêté un moment après Hay Westhus était à côté de nous. En écartant les bras, il nous a repoussés pour être le premier. Avec une intense jouissance, il s'est mis en position à lever le bras comme un mât à signaux, puis disposer sa main comme une pelle à charbon et envoyer au sac blanc un coup de batoire à tuer un bœuf. Himmelsstoss a basculé pour aller tomber à cinq mètres de là et se mettre à hurler. Mais nous avions aussi pensé à cela. Nous avions apporté un coussin. Hay s'est accroupi, a mis le coussin sur ses genoux, saisi Himmelsstoss à la tête et serré contre le coussin. Aussitôt, cela a mis une sourdine au hurlement d'Himmelstoss. De temps en temps, Hay le laissait respirer. Alors, les sons rouges faisaient place à un magnifique cri bien clair, lequel à son tour se radoucissait dans le coussin. C'était un tableau merveilleux ! Himmelstoss étendu à terre. Penché sur lui, tenant sa tête sur ses genoux, Haye, avec un visage diaboliquement grimaçant et bouche bée de plaisir. Puis le caleçon rayé se trémoussant avec les jambes en X, qui à chaque coup exécutait des mouvements des plus originaux à l'intérieur du pantalon baissé. Et au-dessus de cela, Theoden, infatigable, qui frappait comme un fendeur de bois. Nous avons finalement été obligés de le tirer en arrière pour avoir aussi part à la fête. Enfin, Haye a remis Himmelsstoss sur ses jambes et, comme conclusion, donna une représentation particulière. Il avait l'air de vouloir cueillir les étoiles, tellement sa main droite montait haut en préparation d'une gifle magistrale. Himmelsstoss s'est affaissé, Haye l'a relevé et de la main gauche lui a envoyé une seconde baffe avec une adresse de premier ordre. Himmelsstoss a hurlé et s'est enfui à toutes jambes, son postérieur rayé de facteurs luisé au clair de lune. nous avons disparu au galop haye s'est retourné encore une fois et a dit d'un ton âpre satisfait et quelque peu énigmatique la vengeance c'est du boudin à vrai dire himmelsstoss aurait dû être content car sa théorie que les uns doivent faire l'éducation des autres avait porté des fruits que lui-même avait appréciés nous étions devenus de savants adeptes de ces méthodes il n'a jamais su à qui il était redevable de la chose. Toujours est-il qu'il y a gagné un drap de lit, car lorsque quelques heures plus tard nous sommes revenus le chercher, nous ne l'avons plus trouvé. La prouesse de ce soir-là fut la raison pour laquelle, le lendemain matin, nous partîmes avec une certaine assurance. Aussi, une vieille barbe nous qualifia-t-elle, tout émue, d'héroïque jeunesse.