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Le parcours inspirant de Florence Thuriaf

Hello les Itata, ravi de vous retrouver pour cette nouvelle émission. Notre invité fait partie de ces jeunes talents qui ont quitté la Martinique pour se donner toutes les chances d'atteindre le rêve de leur vie. Pour elle, ce fut dès 14 ans, la filière basketball de haut niveau dans une université aux Etats-Unis. Son épopée américaine l'a amené à relever plusieurs challenges pour arriver à ce qu'elle est aujourd'hui. Une femme d'affaires et une grande voyageuse, mais pas seulement. Bonsoir Florence Thuriaf. Bonsoir, merci de m'accueillir et j'adore cette introduction. Je devrais dire Flo Thuriaf parce qu'aujourd'hui tout le monde vous appelle Flo. C'est ça, beaucoup plus souvent Flo, même mon fils s'amuse à m'appeler Fofo, maintenant il ne m'appelle pas maman, donc voilà. Alors vous êtes en Martinique pour quelques jours dans le cadre de votre activité de consultante et femme d'affaires. Oui, tout à fait. Merci d'avoir accepté notre invitation. Merci pour l'invitation, je suis ravie. Comment ça va aujourd'hui pour Flo Thuriaf ? Ça va très bien, je suis dans une période assez excitante où je continue à développer mes activités à l'échelle internationale, tout en essayant de mon maximum de rester ancrée à chez moi, la Martinique, les Antilles, la Caraïbe. Donc j'ai fait ma petite tournée pour revenir à notre communauté ici présente, en Martinique, en Guadeloupe. J'ai pu animer des ateliers, rencontrer mes anciennes clientes, découvrir de nouvelles personnes qui veulent travailler avec moi. Donc c'est toujours un plaisir de revenir au pays. Et aujourd'hui vous vivez à Dakar au Sénégal. C'est ça, je vis à Dakar depuis plus de deux ans maintenant et c'est mon nouveau chez moi. Alors vous êtes jeune, vous avez 29 ans. Tout à fait. On va voir, vous avez déjà un parcours assez remarquable. Oui, c'est vrai, ratifique. On va commencer par le parcours personnel, le parcours familial, c'est qui vous nouillez ? Alors on va voir de délicieuses photos, de vous petites notamment. Qui êtes-vous ? Est-ce que vous pourriez vous décrire en quelques mots ? Alors je me décris en tant que femme, femme des îles et en même temps globe-trotteur. J'ai un amont pour l'international depuis l'âge de 14 ans comme vous l'avez dit. Et aujourd'hui je fais du business à travers le monde. Aujourd'hui je suis concentrée sur les États-Unis et aussi l'Afrique. Donc je suis basée à Dakar et j'ai le désir de pouvoir propulser les femmes, mais les personnes aussi qui se lancent dans l'entrepreneuriat et sentent qu'elles ont un plafond de verre, mais pourtant ont de grands rêves, de grands objectifs. Et donc, je suis là pour pouvoir faciliter, accompagner, proposer des solutions qui permettent justement d'atteindre ces grands rêves et les rendre atteignables, tout simplement. On va commencer par cette première photo charmante de Florence, qui ne s'appelle pas encore Flo à ce moment-là. C'est jou là, j'adore cette photo parce que c'est totalement ma personnalité, genre oui ! Quelqu'un qui s'exprime, qui s'est exprimé très tôt aussi, c'est ça ? Oui, j'ai toujours, d'après ce que mes parents me racontent, en tout cas j'ai toujours été très joviale, curieuse, donc quand j'ai vu cette photo-là, je me suis dit c'est un très bon point pour commencer la conversation. Et vous êtes née où ? Je suis née en Martinique. J'ai grandi ici jusqu'à l'âge de mes 14 ans, donc dès que j'étais petite je suis née dans la commune. J'ai grandi au Robert d'abord, Lamantin, Robert et ensuite on a déménagé au Mornevers sur le Nord Caraïbe. J'ai fait mon école au Carbet, élémentaire et après au collège j'ai beaucoup bougé. Depuis toujours j'ai bougé beaucoup. J'ai été au couvent du Morne Rouge. au collège à Trinité au pôle de basket à l'âge de 10 ans. J'étais une des plus jeunes à intégrer le pôle de basket sous le mentorat de Saint-Ange Vébob, défunt. Et du coup, Trinité, Sainte-Marie, puis je suis retournée au Monde Rouge et après j'ai pris mon envol pour les Etats-Unis. Et il y a eu aussi, alors avant ça, il y a eu aussi les Anses d'Orlé, parce que parmi vos premiers pas, il y a eu cette photo aux Anses d'Orlé. Oui, les Anses d'Orlé, c'est vraiment une commune qui est dans mon cœur, parce qu'en fait, mes grands-parents étaient des personnes qui travaillaient, mais ils ont eu ce projet entrepreneurial dont je suis très reconnaissante, en fait, c'est de l'immobilier qu'ils ont fait, ils ont construit des studios de location saisonnière quand j'étais toute petite. Et donc mes premiers pas, ça a souvent été là-bas, mes premiers bains de mer sur la plage de Grand-An-Sauz-en-Darlais. Et c'est un lieu qui est très très spécial pour moi et qu'aujourd'hui avec ma maman et ma petite sœur, on essaie de continuer à développer pour pouvoir faire tenir l'héritage laissé par mon grand-père qui est parti, mais ma grand-mère qui est toujours là. Vous êtes la petite dernière, on va en avoir la preuve sur la photo suivante, la petite dernière d'une fois, tri, deux, trois. Je pensais être la petite dernière, mais ma petite soeur est venue dix ans plus tard. Je ne sais pas si vous imaginez. Il y en a une autre qui a dix ans de moins. Oui, elle a dix ans de moins, je vous ai fourni une photo avec elle, mais elle a dix ans de moins, donc les photos de moi petite, on ne la voit pas parce qu'elle n'existait pas. J'étais la chouchou, la petite dernière, avec mon grand frère Rony et ma grande soeur Elodie et mon papa qu'on voit ici aussi. Quel souvenir vous avez de cette enfance ? Au niveau de mes frères et soeurs, j'ai toujours été hyper reconnaissante parce qu'on n'a pas la même maman. Et on a malgré tout mes parents, ainsi que la maman de mon frère et de ma soeur ont toujours fait en sorte qu'on soit hyper proches malgré le fait qu'on est demi-frères ou demi-soeurs. Et donc j'ai grandi en ayant cet amour pour mes frères et soeurs. Je me souviens quand j'étais toute petite à l'école au Robert, j'attendais avec impatience qu'ils viennent me chercher. Quand les jours ils venaient me chercher, c'était regardez mon frère, ma sœur, ils sont là ! Donc je n'ai jamais employé le mot demi-frère ou demi-sœur de ma vie, eux non plus. Et jusqu'à présent, même avec ma petite sœur qui est venue par la suite dix ans plus tard, on est très soudés. On ne se retrouve pas souvent ensemble, mais quand on se retrouve tous ensemble à quatre, on est vraiment hyper heureux et très très proches. Parce qu'entre Rony et vous, il y a plus de 11 ans d'écart. Oui, on a 12 ans d'écart. 12 ans d'écart avec ma grande-sœur, 7 ans d'écart. Et d'ailleurs, à l'époque, ma grande-sœur et moi, c'était un tout petit peu conflictuel, surtout quand je commençais à être un peu adolescente et qu'elle était déjà adulte. Mais c'est maintenant qu'on construit une relation super proche parce qu'on est toutes les deux mamans. Donc, c'est vraiment génial. Et puis, vous avez été star dans les médias très tôt. Oui, ah ben oui. Les médias, on l'occurrence en France Antille. franchement c'est trop marrant parce que j'ai plus à voir après un article dans le France Antique qui est apparu après et après j'ai dit à mamie regarde mon premier article dans le France Antique elle me dit mais pas du tout t'avais déjà été dans le France Antique auparavant et c'était cette fameuse photo avec ma maman qu'on voit sur l'image et qui m'emmenait toujours dans des endroits il y avait toujours des programmes des choses à faire Une maman très débrouillarde qui voulait me faire sortir. Elle m'incuse là aujourd'hui avec mon fils à me dire, mais non, il faut y aller, il faut faire des choses, n'aie pas peur et ça va aller. Oui, le fait d'avoir un enfant en bas âge, ce n'est pas un frein. C'est ça, exactement. Ça a toujours été comme ça. On a toujours bougé, vraiment. Depuis toute petite, je me vois étant très sociable grâce à mes parents. Si je vous dis Papy Guiteau. Oui. On va le voir sur la photo. Il est parti trop tôt, mon papy, mais c'est un entrepreneur dans l'âme, un globe-trotter aussi dans l'âme. Là, on est à sa maison avec ma mamie à Pelletier, au Lamontin. Et c'est un chauffeur de taxi, donc il avait des moyens modestes, mais c'est quelqu'un qui se donnait toujours les moyens d'accomplir ses objectifs. Donc, par exemple, pour apprendre l'anglais, je me souviens, après son décès, j'ai retrouvé ses cahiers où il apprenait l'anglais et il notait chaque mot. en anglais, en français, il prenait des notes, donc il essayait d'apprendre tout seul, il aimait parler avec les touristes pour pouvoir discuter avec eux, parce qu'il conduisait en fait, les touristes américains. Il a voyagé aussi, je sais qu'il allait en Tunisie, il aimait beaucoup voyager, et à chaque fois j'en rigole avec ma grand-mère parce que je lui dis, tu imagines si papy était toujours là, il t'aurait fatigué à te dire, allez, on va voir Floflo, on va voir un Dakar, on part, Et donc, franchement, un vrai entrepreneur, globe-trotter, personne ambitieuse et qui s'est donné les moyens de faire ce qu'il avait en tête. On a une petite photo de groupe, tout à fait sympa, tous les petits de la famille, amis et cousins. C'est ça, je pense que c'était un anniversaire à mon avis. Et oui, en fait, c'était mon groupe. Quand j'étais petite, j'avais toujours un programme. Toujours quelque chose qui se passait. Là, c'était tout le programme. Oui, je suis tout à droite là. Ça, c'était chez ma grand-mère côté paternel et mon grand-père. Donc, pas Papiguito, l'autre côté. Et j'avais beaucoup de cousins. Ma grand-mère et mon grand-père ont 17 petits-enfants. Donc, il y a beaucoup de petits-enfants. Et puis, beaucoup d'amis, un groupe d'amis avec qui j'ai grandi. Les parents allaient jouer à la belote le week-end ensemble. Et donc, c'était l'occasion pour moi de voir mes amis. qu'on voit sur la photo aussi. Alors, on va retrouver le grand frère et la grande sœur, grand frère Rony et grande sœur Elodie, comme vous dites. Avec vous ? Oui. Rony Turiaf, basketeur professionnel que tous les martiniers connaissent. C'est ça. C'est ça, ouais, c'est mon grand frère. Souvent, on me dit Turiav, il n'y a pas un Turiav qui fait ça. Parce que j'ai dit oui. Et après, ils me disent, c'est qui à vous ? Je dis, c'est mon grand frère. C'est mon grand frère. Donc, c'est marrant parce que je n'ai pas beaucoup grandi avec eux parce qu'ils étaient déjà plus âgés. Il est parti il y a 14 ans, Ronny, donc j'avais deux ans. Ma sœur aussi est partie sur la France après. Donc, en fait, cet eau, ça m'a appris à apprécier chaque moment passé avec eux. Et même aujourd'hui, on ne se voit pas super, super souvent. Bien que maintenant qu'Euronia a la retraite, ça arrive plus souvent. Donc, c'est cool. Il a la retraite sportive parce qu'il a un peu de trésor. Ah oui, non, retraite sportive. Il continue à faire plein de choses. Mais ça m'a vraiment appris à valoriser chaque moment passé avec ma famille parce que je sais qu'ils étaient précieux et pas souvent, en fait. Donc, c'est des moments que j'apprécie. Et c'est encore autre chose quand on grandit, quand on devient adulte et qu'on est frère et soeur. Il y a un autre rapport qui se développe encore plus. Là, je suis beaucoup plus proche de ma soeur, par exemple, en ce moment, alors qu'avant, c'était mon frère avec le basket. Maintenant, c'est avec ma soeur, le côté maman, épouse, etc. Donc, c'est vraiment intéressant de voir l'évolution. Effectivement, l'influence du grand frère basketeur, on va la retrouver sur la photo suivante, puisque Flo, elle aussi, s'est mise au basket. Très tôt ? Je ne sais pas si mon voisin est d'accord pour que je mette sa photo, mais il est là, salut Arnaud ! Mais oui, j'ai été dans l'effort du Mornevers au basket, d'ailleurs avec Mathias Lessor qui a gagné il n'y a pas longtemps un championnat, je suis très fière de lui. C'est un peu grâce à moi parce que j'ai défendu très fort contre lui à l'époque, il était déjà grand, mais on a commencé sur le terrain du Mornevers, dans les montagnes, et c'était mes premiers pas à l'âge de 6 ans. 6 ans ? Oui, 6 ans. 6 ans, il y avait déjà cette... Cette niaque, cette vocation de basketeuse ? Oui, en fait, parce que je n'ai pas longtemps évolué dans le domaine du basket avec mon frère, mais je l'ai vu quand même. C'est un sport qui m'a tout de suite plu, dans lequel je m'éclatais. Je trouve que ça va bien avec ma personnalité de gagnante, de personne qui en veut. À l'école, j'ai toujours voulu être la meilleure, travailler dur. Donc le basket aussi allait de pair avec cette mentalité-là. Alors bon, vous êtes partie très tôt de la Martinique, à 14 ans. Mais quels souvenirs vous avez ? outre le basket, de ce début d'adolescence en fait, Martinique ? Pour être complètement honnête, ce n'était pas vraiment adolescence, parce que j'étais depuis l'âge de 6 ans jusqu'à mes 14 ans, j'avais un focus dans ma vie, c'était avoir des bonnes notes à l'école et faire du basket. Donc beaucoup de mes souvenirs sont autour du terrain de basket, du pôle espoir de basket à l'époque, à l'âge de 10 ans, être en internat la semaine, préparer les valises. le dimanche soir pour pouvoir aller à l'école le lundi, passer toute la semaine à l'internat, aller à l'école, faire les entraînements, rentrer à l'internat, manger, faire des devoirs. Je dirais que ce n'est pas une adolescence commune, mais ça m'a appris très tôt. L'indépendance, le focus, la discipline, qui aujourd'hui sont des éléments qui me servent beaucoup dans ma vie de businesswoman. C'était déjà une passerelle pour le futur départ aux États-Unis. C'est ça, oui. Aux États-Unis, c'était encore un autre niveau qu'il fallait intégrer. Donc, c'est sûr que si je n'avais pas eu ce parcours-là ici, je ne pense pas que j'aurais pu être prête pour pouvoir aller intégrer le niveau demandé dans mon parcours aux États-Unis. Ça, c'est sûr. On va parler justement de cette arrivée aux États-Unis, de cette formation aux États-Unis et puis des débuts dans la carrière professionnelle. C'est Matinik. alors on va pas parler beaucoup de la martinique dans cette partie si un petit peu quand même sur une des photos mais il ya d'abord ce départ aux états unis dès 14 ans et j'ai retrouvé en fait un extrait vous allez le voir de cette une copie d'écran on va deviner envoie sur la première ligne florence turiaf qui accumulait 10 points 5 rebonds et deux interceptions C'était à Marimont, à Los Angeles, c'est ça ? Oui, à Los Angeles. Ça, c'est marrant. En 2011. En 2011. Oui, oui, oui. Je vois le nom de mes amis, de mes coéquipières. Donc, c'est très intéressant de voir ça. Je n'étais pas une grosse marqueuse. J'aimais beaucoup défendre et faire des passes, passes décisives. Mais apparemment, ça, c'était un de mes meilleurs matchs. Oui, parce que vous aviez été la meilleure marqueuse. Oui. Et comment se sont passés justement ces débuts aux États-Unis ? C'était difficile. c'était difficile parce que je parlais pas anglais couramment mais le but de cette expérience c'était que j'aille dans l'univers américain donc on m'a mis tout de suite dans une école américaine une très bonne école, Marymount, vraiment une super école de haut niveau, au niveau éducationnel. Et puis, donc c'est arrivé, moi qui ai l'habitude d'exceller à l'école, d'avoir que des bonnes notes, des 17 de moyenne, etc., j'arrive, je comprends rien. Et mon premier cours, je me souviens, c'était avec une des profs qui parle le plus vite anglais. Et j'arrive et je me dis, je vais jamais y arriver. Ça va être possible. Et du coup, on peut... peut se plaindre, pleurer ou bien on peut s'y mettre, donc je me suis mise j'ai vraiment essayé de m'intégrer au maximum de me rater s'il le faut j'étais dans une famille d'accueil américaine aussi mais je pense que la chance que j'ai eue c'est que j'étais très bien entourée avec des personnes qui me soutenaient et puis le fait d'être dans un sport aussi tout de suite, on se crée des amis naturellement et le basket c'est un sport d'équipe, tout le monde essaie de s'entraider donc mes copines ont très vite essayé de m'intégrer, de m'aider à parler anglais je me souviens par contre je me suis dit détestait, c'est qu'on se moquait de mon accent quand je parlais, donc du coup j'ai travaillé très dur pour effacer mon accent francophone quand je parlais anglais, et du coup maintenant quand je parle à des anglophones, ils me disent Oh, you're American ? I'm like No, I'm not ! Mais j'ai vraiment travaillé pour ne pas entendre l'accent, parce que j'aime pas qu'on se moque de moi, j'aime, voilà. Mais ça a été difficile, mais je dirais qu'au bout de trois mois de travail vraiment acharné, avec un tuteur... à essayer, à me rater, à ne pas avoir peur aussi de dire des phrases qui n'ont pas de sens, et d'accepter aussi mes premières mauvaises notes de ma vie, j'ai fini par remonter la pente, et au final j'ai fini mes 4 ans de lycée avec une des meilleures moyennes, j'ai même reçu une médaille, enfin ça va, j'ai pu réussir, mais au début je me suis dit je ne vais pas y arriver, c'est sûr. Avant de parler du diplôme, on va voir cette fiche technique avec une petite photo qui va vous rappeler des souvenirs. Oh my god ! Wow ! Donc c'est la petite bio-express de la basketteuse. Et puis, la photo avec le Mario de Marymount. C'est ça, Marymount High School. Donc je crois que c'était 2013, celle-ci. Oui, c'était ma dernière année. Ce qu'on appelle un senior, c'est quand tu es de la dernière année. J'avais le mini numéro zéro, je ne sais pas pourquoi, crise identitaire, je ne sais pas. Mais après, à l'université, j'étais numéro 44. Pour ma grand-mère, mais voilà. Et sur le plan du basket en lui-même, c'était sans doute une différence de niveau forcément par rapport à la Martinique. Comment l'adaptation s'est faite ? Honnêtement, ça, c'était une des choses les plus rudes. Et je pense que c'est pour ça qu'au final, je n'ai pas tenu après l'université. C'est parce qu'elles sont à des années-lumière de ce qu'on fait. Même si j'étais forte au niveau Martinique. Quand je suis arrivée, déjà, je pensais que j'étais grande et je me retrouve, par exemple, devant des filles qui font 1m90. Moi, j'en fais 1m77. Et je suis là et c'est des montagnes, elles font de la muscu. Et je me dis, mais oh my God, qu'est-ce que je vais faire contre ça ? Et donc, du coup, moi qui étais pivot, je me retrouve à jouer un peu hélière, voire meneuse, alors que je n'ai pas vraiment une bonne maîtrise du ballon au niveau des dribbles, etc. Donc, franchement, c'était dur. Ça s'ouvre un peu sur la photo, là. Oui, franchement, c'était dur. J'avais des bleus. Je me souviens, des fois, j'appelais ma maman sur Skype à l'époque. J'avais des bleus. J'avais envoyé une fille à l'hôpital une fois avec un coup de coude. C'était vraiment intense. Et surtout que là-bas, c'est de la compétition pour le sport, mais aussi pour des bourses universitaires. Donc, on se retrouve sur des terrains avec des personnes qui dépendent du basket pour pouvoir respirer. à aller à l'université. D'ailleurs, c'est ça qui m'a ouvert la porte derrière pour pouvoir aller à l'université et obtenir des bourses, etc. Donc, c'est la guerre. Et 2013, c'est aussi l'année du premier diplôme. Oui. Toujours à Marimente, à Los Angeles. On va vous retrouver là avec le diplôme. Avec mon sourire à l'américaine aussi. Très jolie photo. Merci, merci. Et puis, la famille était là. On va la voir sur la photo suivante. Oui. Avec Roni à côté. Et ma petite soeur de 10 ans d'écart. Voilà, Rachel. Maintenant, elle est plus grande, mais tout le monde était venu à l'occasion et c'était vraiment un moment hyper spécial pour moi. Donc, le diplôme de 2013, c'est quoi ? C'est ce qui correspondait ? pour nos baccalauréats. C'est ça, c'est du pomme de lycée, donc ça correspond à un baccalauréat. Après, là-bas, ils n'ont pas de bac exactement équivalent, mais on a ce qu'on appelle, on peut prendre des cours à niveau universitaire, par exemple, qui nous permettent d'avoir déjà des crédits à utiliser à l'université. Et puis, on a des examens qu'on appelle, à l'époque, c'était le SAT. comme on dit, quelque chose qui est obligatoire pour après aller à l'université par la suite. Et après, donc là, c'était effectivement ce qui vous permettait d'accéder à d'autres études. Et après, vous partez sur New York. Oui, je pars sur New York grâce à mon conseiller, Améry Mount, qui était un ancien élève de Hamilton College et qui nous aidait justement à trouver notre chemin, à voir quelle université on postule, parce qu'après, il faut postuler et ensuite... accepter et ensuite espérer obtenir une bourse qui permet de financer ces études-là parce que ça coûte très cher les études aux Etats-Unis et du coup il m'avait conseillé cette université-là parce qu'elle était petite et en même temps il y avait de bons programmes de sport pour continuer le basket et puis aussi le fait qu'il propose des bourses assez conséquentes et même entières pour pouvoir financer les études Et donc, j'ai fait ce choix-là, alors que c'était vraiment différent de ce avec quoi j'avais l'habitude, parce que je n'avais jamais vu la neige. J'avais fait beaucoup de choses déjà à cette époque. Oui, c'est sûr, par rapport à Los Angeles, oui. Je n'avais jamais vu la neige, et donc je me retrouve à 4 heures de Montréal. Et cette année-là, ça a été un des pires hivers. Ma première année, pire hiver de l'histoire apparemment. On avait des montagnes de neige, c'était extraordinaire. Et cette année-là, je faisais du basket aussi, donc je ne pouvais pas rentrer pendant les vacances de décembre. C'est la pleine saison du basket, donc je suis obligée de rester sur le campus. Donc vous avez continué après ? Oui, j'ai continué une année à l'université. J'étais dans l'équipe officielle, on a fait une belle saison. Mais je pense que l'hiver et les années passées à faire du basket m'ont dégoûtée. J'en pouvais plus, j'étais fatiguée. En tout cas, au niveau des études, ça a marché, puisque vous faites partie de la promotion 2017 d'Hamilton College. C'était pour quel diplôme ? J'avais un diplôme en relations internationales et développement international. Ce qu'ils appellent un BA, Bachelor of the Arts. Et donc j'ai étudié vraiment les notions de développement international. J'ai même pu partir à Washington DC pendant six mois pour travailler, faire ce qu'ils appellent un internship, un stage, pendant six mois dans une entreprise dans la capitale. Je suis partie à Dakar au Sénégal également pendant six mois pour faire des études là-bas. Et c'était un diplôme super fascinant. Mais ce qui était cool aussi avec mon université, c'est que je pouvais explorer différents sujets en dehors de mon diplôme spécifique. Donc, par exemple, j'ai pris des cours en Africana Studies, c'est l'étude de la diaspora africaine. J'ai pris de l'arabe. J'ai pris plein de cours, en fait, qui n'avaient rien à voir avec ce que je faisais. Même l'histoire des religions. Donc, c'était vraiment une super expérience, hyper enrichissante. Si je vous dis exploration des identités dans les territoires non souverains, ça vous rappelle quelque chose ? Oui, ça me rappelle ma bourse, mon voyage. On va voir, effectivement, et oui. Ah oui, vous avez vu les archives, là. Tout à fait, donc là, c'est effectivement Florence Floturiaf, qui obtient donc une... C'était une bourse, en fait, vous avez obtenu une bourse, ou une espèce de thèse, en fait. C'est ça, exactement. Donc, en fait, j'avais déjà écrit une thèse pendant mon année universitaire, et mon... Mon université proposait plein de bourses pour différents domaines et celle-là c'était une des plus prestigieuses où on faisait une compétition en fait pour gagner 30 000 dollars pour voyager pendant un an autour du monde. Et donc depuis j'ai passé neuf mois à essayer de convaincre le jury que c'était mon projet qui en valait la peine pour au final le gagner. Et la petite histoire drôle sur ça c'est que j'ai postulé une semaine avant la date butoir parce que mon frère me parlait au téléphone, je lui disais oui il y a ce truc là que j'aurais bien aimé faire mais je sais pas. Il me dit, mais t'as un problème ou quoi ? On te propose 30 000 dollars pour voyager pendant un an, tu veux pas faire ? J'ai dit, bon, ok, j'y vais. Et là, j'ai postulé, j'ai trouvé tout le dossier à présenter et finalement, je l'ai gagné. Et ça a donc débouché sur un tour du monde des îles. C'est ça. On va vous voir en partance, en fait. Enfin, en partance. Oui. En partance pour quelque part, en tout cas. C'est ça. Vous avez fait un tour du monde vraiment de toutes les îles possibles. Je ne pouvais pas avec ce budget-là, mais j'en ai fait pas mal. En fait, c'était vraiment les îles non souveraines, donc avec les statues similaires à la Martinique. Donc, je suis allée aux îles Canaries, donc c'est des îles espagnoles. Donc, j'ai fait Grande Canarie et Lanzarote. Après, je suis allée à Mayotte et je suis allée à La Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française. Effectivement, on a les photos. Donc, on va voir d'abord cette photo à Mayotte. Oui, tout à fait. Là, j'étais au restaurant de Maman Joe. qui est une femme que j'ai rencontrée là-bas et qui m'a accueillie chez elle au final, et qui est une femme chef d'entreprise, et je pense que ça a dû planter une graine à l'époque, sans que je me rende compte, pour ce que j'ai fait plus tard. Elle m'a beaucoup inspirée cette femme, elle avait son restaurant, elle faisait à manger, et aujourd'hui elle a développé encore plus le business, elle fait des gîtes. Une vraie businesswoman en fait, et que j'ai rencontrée à Mayotte, avec qui je suis allée après cueillir du manioc, enfin on a vraiment passé des moments. hyper enrichissant et ça a été ça pendant tout mon voyage en fait des rencontres avec des femmes puissante, extraordinaire, avec qui j'échangeais, je discutais. C'était vraiment une expérience indescriptible. On va voir la photo suivante, c'est en Nouvelle-Calédonie. Oui, ça c'est avec Bella Patel, qui elle aussi est chef d'entreprise, elle a des gîtes touristiques sur l'île de Lifou, en Nouvelle-Calédonie. On dit bonjour à tout le peuple kanak d'ailleurs. Et du coup, elle, apparemment, elle a été la première kanak à gagner Miss Calédonie. à l'époque, et je ne savais pas. J'ai échangé avec elle pendant une semaine, j'étais chez elle et tout, j'ai dormi dans une petite hutte sans électricité, sur un matelas par terre, mais c'était très bien, j'ai mangé ses avocats de son jardin, on a discuté, on a échangé, et c'est après qu'on m'a raconté, ah, Bella Patel, mais oui, on la connaît et tout. Et c'était vraiment, vraiment puissant. C'était quoi l'objectif de ce tour du monde des îles, des îles non souveraines ? Oui, en fait, ça venait vraiment de mon parcours aux États-Unis, où à chaque fois que je me présentais, je parlais de mon identité de Martiniquaise je disais voilà je suis Florence je viens de la Martinique et on me disait ok la Martinique c'est quoi ça ? je dis la Martinique c'est une île dans la Caraïbe ah la Caraïbe donc comme la Jamaïque et je dis oui la Jamaïque mais je suis française et là en fait il me regardait en mode mais qu'est-ce qu'elle raconte en fait il comprenait pas Et ça m'a toujours... Parce que la France était très loin de la Carhaïbe. Pour les Américains, ils ne comprennent pas en fait. Et à chaque fois, je devais faire le comparatif avec Porto Rico ou Hawaï pour essayer de leur expliquer. Et du coup, je m'interrogeais vraiment sur comment, par rapport à mes études de développement international, comment les autres îles qui ont des statuts similaires font pour pouvoir travailler autour de leur identité, s'affirmer, se développer. Quand on a une identité aussi complexe, en fait, où on a cette identité française, mais en même temps, on est insulaire, on est insulaire avec une identité bien particulière. Quelqu'un qui vit, qui est kanak, n'a pas la même notion que quelqu'un qui est en Polynésie, mais avec des rissons pacifiques, des îles pacifiques. Et donc, j'avais vraiment envie de pouvoir explorer, de me dire, OK, mais comment on imagine un développement de nos peuples quand on a ce statut très particulier ? Et donc, je me suis dit, je vais aller voir comment ça se passe ailleurs, comment ils le font. Mayotte, par exemple, qui est une île malheureusement fortement sous-développée, comment vous avez vécu le séjour à Mayotte ? Mayotte, c'était très particulier au début, parce que moi, je suis quelqu'un de très chaleureux, comme vous pouvez le voir. Et au début, je suis arrivée, tout le monde était un peu en mode fermé, méfiant. Et je ne comprenais pas pourquoi, parce que pour moi, ça me paraît incompatible avec une identité des îles. Et au final, au fur et à mesure où j'ai discuté avec les gens, comme Maman Jo, etc. J'ai compris que c'était vraiment le climat d'insécurité qui faisait que les gens avaient changé un peu leur personnalité, où ils m'expliquaient qu'avant, ils laissaient leur maison ouverte toute la nuit, ils vivaient dehors, etc. Alors que maintenant, tout le monde s'enferme et ils ont peur. Donc c'était très... On ressentait déjà la tension qu'on retrouve aujourd'hui. Je l'ai ressenti, je l'ai vécu. Parce qu'un jour, je suis allée à la plage et je me suis fait agresser dans la forêt par des personnes qui sont venues m'attaquer pour voler mes affaires. J'aurais pu mourir parce que j'ai voulu me battre un peu. Ne faites pas comme moi. Et du coup, je l'ai vu, je l'ai vécu en fait. Donc je ne soutiens pas les discours extrémistes à Mayotte, mais je peux comprendre comment on en arrive à là, quand j'ai vécu moi-même ce qui peut arriver de l'insécurité à Mayotte. Et ces différents séjours, il y a eu aussi Grande Canaria, Lanzarote également. Qu'est-ce que vous en avez retiré ? de ce mini tour du monde des îles ? J'en ai retiré la force de l'identité insulaire, en fait, parce que... Dans chaque île, on ressentait cette identité insulaire. Oui, il y avait l'identité insulaire, d'adaptation, on vit dans un système qui n'est pas tout à fait le nôtre, mais on va s'adapter quand même, et on avance, et la chaleur aussi. Sur certaines îles, il fallait creuser un petit peu pour y arriver. Mais cette notion d'accueil et de bienveillance et de combativité en fait, parce que la vie dans les îles, on voit les changements climatiques, les choses auxquelles on doit faire face, les notions d'insécurité comme à Mayotte, l'économie qui est un petit peu difficile parfois. Malgré tout, on est là, on survit, on se bat, on s'entraide, aussi beaucoup d'entraide. Donc ouais, c'était vraiment un rappel de ce que je voyais déjà en Martinique. Et souvent, c'est ce qui se passait. Quand j'allais dans une île, je me disais Ah, mais en Martinique, en fait, c'est peut-être pour ça qu'on fait ça. J'ai déjà vu ça en Martinique. Ou bien Comment ça se passe en Martinique, sur cette notion-là ? Par exemple, à La Réunion, j'ai passé beaucoup de temps avec des personnes dans le domaine artistique. Et je me demandais Mais comment ça se passe, les côtés théâtre ? en Martinique, je n'avais jamais été dans ce domaine-là. Et ça m'a donné envie, justement, d'apprendre à mieux connaître notre identité au niveau du théâtre, par exemple. Et est-ce que c'est à partir de ça, on va en parler tout à l'heure, mais qu'a germé un petit peu l'idée Business Island Girl ? Je pense que ça a commencé là. C'était mon désir, après ça, de me battre pour le développement des îles à travers le monde. Ça, c'est sûr, parce que je l'ai vu. J'ai été à la rencontre, j'ai vécu avec des personnes insulaires à travers le monde et je voyais cette identité commune mais différente. Et donc j'avais ce désir de pouvoir contribuer d'une façon ou d'une autre au développement de nos îles. Et après Business Island Girls est arrivé je pense comme parfaitement pour faire ça, bien que je me suis focalisée sur les îles caribéennes avec Business Island Girls, mais je pense toujours fortement à voir qu'est-ce que je peux faire à d'autres niveaux, au niveau insulaire partout dans le monde. Et à la suite de ce mini-tour du monde des îles, vous avez produit quelque chose ? Il y avait quelque chose que vous deviez produire par rapport à la bourse ? Oui, je devais revenir faire une présentation que je n'ai toujours pas faite. Donc si les gens de Hamilton me regardent, je vais finir par venir. On va faire quelque chose de bien, je vous promets. Mais normalement, je devais revenir pour présenter mon parcours, etc. Je n'ai pas pu le faire parce que la vie a enchaîné et que j'avais des factures à payer, et qu'un voyage aux États-Unis n'était pas payé par Hamilton. Du coup, ben... Après, ils insistaient sur le fait que c'était un projet pour nous, pour notre propre plaisir, si je peux dire ça comme ça, notre propre curiosité, et pas forcément quelque chose à produire, comme une thèse ou quoi que ce soit. C'était vraiment pour nous-mêmes. Alors en 2019, après ce mini-tour du monde des îles, il y a eu le retour en Martinique. On peut voir sur cette photo. Retour en Martinique pour travailler ? J'ai essayé d'abord, je suis revenue en 2018 et je voulais revenir en partageant mes connaissances sur le marketing digital que j'avais acquise sur le terrain en testant différentes choses. Je suis revenue, j'ai commencé à essayer de travailler avec des entreprises dans le tourisme puisque j'avais travaillé en fait avec un hôtel en Polynésie, ça a été un de mes premiers clients. Et donc je me suis dit je vais faire pareil en Martinique et ça s'est pas trop bien passé au début. On ne m'écoutait pas trop, je parlais d'Instagram pour les entreprises. Vous étiez en avance. J'étais en avance, j'étais en avance et je ne comprenais pas, j'étais très frustrée à l'époque à me dire mais comment vous ne voyez pas le potentiel de cet outil comme un outil business ? Et au final, j'ai eu quelques clients, voilà, j'ai appris de mes erreurs en tant que nouvelle businesswoman et après je suis repartie, je me suis dit non, on n'est pas encore prêts. Donc c'est là que je suis repartie au Ghana. où là j'ai été travailler sur la campagne de The Year of Return. C'était un coup de tête, je me suis dit je me vois bien travailler sur cette campagne, donc allons-y, donc j'ai pris un billet sans client, je ne recommande pas. Et du coup finalement j'ai pu trouver un client avec qui travailler, un hôtel 4 étoiles dans l'ouest du Ghana, qui m'a finalement présenté à la ministre du tourisme du Ghana. Et donc j'ai pu travailler avec elle, lui donner quelques conseils sur le développement de sa campagne. Et après, c'est là que je suis revenue en Martinique et je suis arrivée un petit peu avant le Covid. Et au moment du Covid, on a fini par écouter ce que j'avais à dire au niveau des réseaux sociaux et du digital. Oui, tout à fait. À ce moment-là, vous avez fait quoi ? Vous avez contribué à cette relation à distance qui était indispensable au moment du Covid ? Oui, en fait, j'animais des ateliers, des formations en ligne pour pouvoir parler de marketing sur Instagram. C'était mes premiers ateliers business, en fait, je les ai faits là-bas, à ce moment-là. Et c'était vraiment intéressant. Et puis après, j'ai commencé à accompagner personnellement différentes entreprises pour leur marketing digital. Du coup, j'avais des concept stores, j'avais un coach sportif, j'avais quelques clients avec lesquels je travaillais pour les aider à développer sur cette nouvelle discipline que beaucoup de personnes recherchaient à l'époque. Dans la troisième partie, on va reparler d'un ministre du tourisme du Ghana. Mais il y a eu ce tournant peut-être pour vous de 2021. le sommet Think Big je sais que vous en êtes très fière oui je suis très fière du sommet Think Big le sommet Think Big c'était une idée qui m'est venue de par mon expérience aux Etats-Unis j'ai fait un petit passage en tant que assistante marketing virtuelle pour une coach américaine qui avait organisé un sommet virtuel et qui avait pu bénéficier grandement en fait de cette expérience et donc moi je voulais importer ce domaine, ce concept et du coup je me suis dit on va faire venir des pointures de nos îles qui vont partager gratuitement. leur connaissance et leur expertise avec notre audience pour pouvoir inspirer la population à penser plus grand. Donc ça c'est ma philosophie aujourd'hui, think big dans tout, pensez grand, pensez grand. Et donc j'ai pu faire venir des personnes comme Olivier Laouchet, Felicia Ross, Xavier Préterit, Mévice Pricat, etc. qui ont partagé pendant trois jours leur connaissance de faire du leadership et leur leadership. qui ont pu réussir dans différents domaines. C'est ça. Et du coup, c'était une expérience gratuite, virtuelle, hyper dynamique, hyper fun et qui a eu 3 500 participants. Donc, c'était du jamais vu au pays. Ça se passait où le sommet ? C'était virtuel, mais on était accueillis par le Village by CA puisqu'ils avaient une très bonne connexion à la fibre et ils étaient partenaires de l'événement pour nous permettre d'utiliser leur loco, justement. Et vous étiez dans quel pays à ce moment-là ? Moi j'étais en Martinique. C'était en Martinique, tout à fait. Mais après les intervenants, Olivier Lauché était en Afrique du Sud, Xavier Prétier était à Miami, Félicia Ross était... Ah oui, c'était pas en Martinique. C'était magique. C'était waouh. Et jusqu'à présent on m'en parle encore du sommet 5B puisqu'on a fait d'autres éditions par la suite. Et c'est un événement que je continue à développer. pour pouvoir continuer d'inspirer les populations dans différents domaines spécifiques. On en a fait un par exemple sur le bien-être et la santé mentale en début d'année pour inspirer justement les femmes ambitieuses à aussi prendre soin d'elles. Donc ça aussi c'était vraiment intéressant. On va continuer à parler de vos engagements cette fois-ci à travers la rubrique politique. C'est parti ! Je crois qu'on peut parler d'engagement aussi en matière de voyage, parce que vous avez, très jeune, voyagé énormément. Plus d'une trentaine de pays aujourd'hui, c'est ça ? Oui, plus d'une trentaine de pays. Je me souviens de mon premier voyage international, c'était au Maroc. Et c'était tellement génial, je crois que j'avais 9 ans, que je me suis dit, je veux faire ça, c'est trop bien, rencontrer. Vraiment le côté immersion culturelle, c'est moi ce que j'aime beaucoup dans le voyage. Je ne veux pas voyager juste pour faire un peu... côté touristique, mais vraiment découvrir les cultures d'autres pays, ça me fascine. Et il y a eu, par exemple, Bali en 2018. Alors, racontez-nous. Alors, Bali, c'est un lieu très spécial pour moi parce qu'à chaque fois que j'y vais, c'est pour des retraites business. Donc, ce sont des... Bali fait partie de l'Indonésie. Oui, en Indonésie. c'est ça et en fait j'ai une de mes mentors qui s'appelle Jules Schroeder c'est pas elle sur la photo mais c'est quelqu'un d'autre qui organise des retraites business pour permettre aux entrepreneurs en fait de se relaxer mais aussi de travailler ensemble pour trouver leur prochain projet débloquer les choses qui les empêchent d'avancer etc et donc la première édition où j'étais c'était en 2016 avec mon grand frère et ça c'était la deuxième fois où j'y étais j'y ai été et c'est génial parce que ce sont des événements qui m'ont mis tout de suite dans le bain de l'entrepreneuriat avec des personnes qui étaient à des années-lumières de là où j'étais en fait je me souviens ma première conversation à Bali c'était avec un milliardaire malaisien qui était dans l'événement et je me suis assise à côté de lui il était là tranquille moi je sais pas qu'il est milliardaire donc je discute avec lui et voilà on discute et au final il me dit ouais ouf Moi, je suis milliardaire et tout, j'ai tout perdu, mais je suis en train de reconstruire. Et dans ma tête, je me suis dit, mais quoi ? C'était vraiment incroyable, en fait, de se retrouver dans des espaces comme ça. Et c'est ce que j'essaie d'aussi transmettre à travers mes différentes actions, c'est d'ouvrir le champ des possibles, en fait. Et moi, quand je me suis retrouvée dans ces cercles-là, aux États-Unis, à Bali, dans tous mes voyages, à chaque fois que j'ai des rencontres avec des personnes qui sortent complètement de l'univers dans lequel j'ai grandi, dans lequel j'évolue. Ça me montre de nouvelles possibilités. Donc, c'est ce que j'essaie vraiment de faire au quotidien, à me dire, OK, peut-être qu'actuellement, vous vous sentez petit, ou vous ne savez pas ce qui est possible pour vous, mais vous sentez que vous avez envie de plus. Moi, je sentais cette envie de plus. Je savais que j'étais capable de plus. Et donc, se mettre dans des espaces comme ça permet de tout de suite imaginer de nouvelles possibilités. Genre, j'ai rencontré quelqu'un qui a déjà généré des milliards. C'est possible de générer des milliards, on entend ça sur Internet, mais genre... physiquement le voir, discuter avec lui voir que c'est un être humain, normal donc ça, ça a été vraiment mes plus beaux voyages business parce que ça me permet à chaque fois de débloquer de nouvelles possibilités, de rêver plus grand et aussi de me connecter avec des personnes extraordinaires comme Katie qui a su à la photo là, on a voulu créer une entreprise que je pense qu'on va relancer après pour justement aider les artisans à Bali à commercialiser leurs produits parce qu'ils font un excellent travail je suis passionnée d'artisanat J'en fais pas, mais j'aime beaucoup soutenir la artisanat. Donc les connexions aussi, c'est super important. Les mentors, les connexions, les personnes avec qui on peut échanger, co-construire. Et ça vous a donné envie de parler de vos voyages, de témoigner de tout ce que vous avez vu à travers vos voyages. Et ça a donné ça, on va voir cette photo. Souvenez-vous, Travel Noir. Oui, avec mon frère, oui, oui, oui. Avec Ronny et on va même voir un extrait de la vidéo. On la regarde, ça a dû être une minute trente, c'est en anglais, mais bon, on comprend dans l'ensemble. Je m'appelle Flo Thuriaf et je suis passionnée de la voyagerie et de se connecter avec des gens incroyables dans le monde entier. Je l'invite toujours à venir me visiter. L'année dernière, j'ai essayé de le faire venir visiter la France-Polynesie. Ce n'était pas possible, mais je lui ai dit que je voulais juste se réunir avec lui. Quand on peut, faisons-le. Et si on ne peut pas, cool, on se revoit. whatever it may be you know i got into what i'm doing now by living the caribbean when i was 14 then go to college and i played professional basketball for 10 years i personally would have never thought that she would have went on her journey because i was just so focused on et de voir son désir d'aller en Amérique. Je suis allée à L.A. quand j'avais 14 ans, grâce à mon frère qui m'a sponsorisé à aller à l'école. Je désigne ma vie pour continuer ce style de vie, voyager, découvrir plus de lieux et gagner de l'argent en même temps. Je suis la fondatrice de Global Island Girl, une entreprise qui se concentre sur la rédifiance de l'expérience de l'île pour les gens à travers le monde et donner une expérience plus holistique. Je suis le plus impressionné. Si elle donne des informations, elle va juste se dire que c'est ce qui doit se passer quand elle va à l'emploi. Je pense que c'est vraiment drôle pour moi parce que j'ai cette perspective de lui comme mon grand-père. Et comme la plupart des gens, quand ils l'entendent, ils sont comme Oh mon Dieu, un joueur de basketball Voilà, c'était il y a cinq ans et apparemment, c'est un bon souvenir, Flo. Oui, en fait, parce que pour moi, c'était tellement spécial. Travel Noir, c'est une plateforme que je suivais depuis un moment. On va dire que c'est un média digital qui se consacre à la diaspora noire. C'est ça, exactement. Et en fait, c'était la première fois que je me sentais vue et célébrée, et comprise pour mon parcours, parce que je faisais mes affaires toute seule aux États-Unis. Et là, d'avoir une plateforme aussi importante, me donner le micro, surtout avec mon frère, comme première apparition médiatique, c'était juste... Incroyable et c'est vraiment marrant de m'entendre un peu parler de mes premiers business que j'essayais de lancer, etc. C'était à travailler, mais bon. Alors vous n'avez parlé que de vos voyages, vous parliez effectivement de vos business, mais clairement le voyage pour vous c'est presque une activité professionnelle, parce que vous découvrez, vous imaginez, vous vous inspirez de ce que vous voyez. Oui, ça m'inspire constamment en fait quand je voyage. J'imagine une nouvelle façon de faire les choses. Par exemple, là, je suis à Dakar. Je découvre plein de nouvelles façons de faire le business. Par exemple, l'art de la négociation, c'est quelque chose que j'ai appris clairement au Sénégal. Le côté think big, penser grand, tout est possible, c'est aux États-Unis. Négociation au Sénégal, tout se négocie. Il n'y a rien qui est fixe. Donc, c'est vraiment chaque pays que je visite, chaque rencontre, chaque business dans lequel je consomme aussi, me permet d'apprendre. le côté excellent service client, je l'ai vu aussi dans des business à Dakar, alors que certains critiquent un peu la façon de faire du Sénégalais. Moi, j'ai vu des business, je me suis dit, mais il faut que je puisse parler à la fondatrice de cette entreprise-là pour comprendre comment elle a fait pour former son staff aussi bien. Donc en fait, c'est vraiment cette curiosité, cette ouverture d'esprit et un peu mon cerveau qui fonctionne à toute vitesse en me disant, OK, j'ai appris ça là, comment je peux transmettre ça à là où je viens ou les personnes que j'aide. pour les aider à développer cette façon-là aussi dans leur business. Donc ça va très vite dans ma tête quand je vois des nouvelles choses. Vous en avez parlé tout à l'heure, il y a eu cette rencontre avec la ministre du tourisme du Ghana. Alors c'était quoi ce challenge ? Franchement, c'était une histoire incroyable. Comme je vous ai dit, j'ai pris un billet d'avion pour aller au Ghana parce que je sentais que je voulais travailler sur cette campagne. J'ai envoyé un email au ministère du tourisme pour leur dire je voudrais vous aider avec vos stratégies. Instagram et vos campagnes de marketing ils m'ont dit on a déjà une agence j'ai dit ok c'est pas grave au final j'ai trouvé un hôtel, j'avais deux prospects, il y a juste un hôtel qui m'a dit ok on te paye pour venir travailler avec nous pour le marketing et c'est dans cet hôtel là qui était situé dans le village natal de la ministre du tourisme et comme par hasard la ministre du tourisme est passée pendant que je travaillais Et donc quand j'ai vu ça, j'ai fait quoi ? Et du coup, j'ai demandé au propriétaire de me présenter et quand elle a su que j'étais venue spécialement pour sa campagne, elle était hyper heureuse parce qu'elle bossait dessus depuis des années et de voir que ça avait fonctionné, que ça venait venir la diaspora, elle était hyper heureuse. Donc au final, je me retrouve invitée chez elle, à être dans sa voiture, à manger des bananes plantées. Je ne savais même pas que c'était une ministre qui est sur la photo parce qu'elle était vraiment très simple et accueillante. simplement heureuse de voir que quelqu'un voulait continuer à soutenir son travail qu'elle avait entamé avec la campagne. Et ça, c'est une expérience qui marque forcément. Oui, ça marque en fait parce qu'encore une fois, c'est élargir le champ des possibles. Jamais de ma vie, quand j'ai envoyé l'email au ministère du tourisme, je me suis dit j'envoie au cas où ils me répondent et qu'ils sont ouverts. C'était... J'y croyais pas trop. Mais là, de sentir que j'avais vraiment de la valeur à apporter et qu'elle m'écoutait et qu'elle était contente de pouvoir recevoir mon aide sur ces stratégies à venir, ça valide et ça, encore une fois, c'est souvent, c'est difficile en fait d'imaginer ce qu'on n'a jamais vécu. Mais quand tu vis ça et que tu vois que tu es capable de discuter et de manger des bananes plantées avec une ministre et qu'elle te demande des conseils pour pouvoir améliorer ses stratégies, tout de suite tu te dis, ah, je tiens à quelque chose et je peux vraiment faire des choses pour pouvoir aider le monde comme je l'imagine dans ma tête. Donc le rêve commence à se matérialiser en fait. Et là, je me dis, qu'est-ce que je ne peux pas faire si je peux faire ça ? Tout simplement. Et puis en 2021, il y a eu le lancement du concept BIG, Business Island Girls. Tout à fait. Qu'est-ce que c'était que ce concept ? Business Island Girls, c'était une entreprise qui avait vraiment pour but de soutenir les femmes des îles qui veulent créer, développer et croître leur entreprise. Donc on est arrivé sur un marché où on sentait qu'il y avait un besoin. de soutenir les femmes parce qu'elles ont des besoins spécifiques non seulement au niveau de leur rôle souvent mix de businesswoman mais aussi de femme, épouse, compagne et maman donc ce rôle de famille et surtout quand on connaît les particularités de chez nous avec les mères célibataires etc c'est pas la même chose qu'un père qui veut devenir entrepreneur et du coup il y avait aussi le côté ce que j'appelle mindset donc état d'esprit où en tant que femme femmes des îles, femmes noires, on a souvent tendance à se limiter et à se dire bon ben ça c'est pas possible pour moi. Et à l'époque qu'on s'est lancé, entreprendre en tant que femme ce n'était pas naturel, ce n'était pas une option que tout le monde se disait une option viable, c'était un peu très osé en fait. Aujourd'hui ça s'est démocratisé je pense en partie grâce au travail qu'on a fourni à Business Island Girls, mais à l'époque c'était vraiment... comment est-ce qu'on peut mettre en place des programmes, des accompagnements spécifiques aux besoins des femmes. Bien entendu, on a quand même eu des clients hommes qu'on ne rejetait pas, mais notre positionnement était vraiment, et tous nos programmes étaient pensés pour être au service de la femme. Donc, on avait des coachings en ligne, des formations en ligne, quelques événements, etc., qu'on a mis en place pour soutenir ces femmes. Et vous avez eu des clientes, notamment dans plusieurs îles, y compris, bien sûr, la Martinique. plus de 1700, c'est ça ? Oui, on a eu plus de 1700 clients, entre la Martinique, la Guadeloupe, quelques Guyanaises, c'est pas une île, on sait, mais ils font partie du bassin caribéen, et puis beaucoup de personnes dans la diaspora aussi. Donc des personnes qui sont originaire des îles, mais qui sont en France, au Canada, à Londres, etc. On a même eu quelqu'un à Londres, oui, c'est vrai. Puisque vous avez un parcours non conventionnel, vous avez été saluée par cette femme et ce média en ligne. Vous vous souvenez ? Oui ! C'est passionnant. Ah ben voilà, c'est Jules, c'est mon mentor de Bali. Absolument, oui, tout à fait. Elle a pu me recevoir dans son podcast à l'époque quand je commençais à essayer de trouver ma voie. Et c'est quelqu'un qui a eu un très grand impact sur moi en tant que mentor. Et là, elle vous recevait en tant qu'entrepreneuse ? C'est ça, c'est ça. Ça a été une des premières à me donner... C'est ça qui est cool aussi avec qu'on trouve un bon mentor, c'est non seulement je t'aide à... à répondre à tes questions, à te guider, mais aussi si j'ai l'opportunité, j'ouvre la voie pour toi et c'est comme ça que j'aborde les choses aussi de mon côté en tant que mentor maintenant pour beaucoup de personnes. Et puis on le disait tout à l'heure, vous êtes venue en Martinique et en Guadeloupe pour quelques jours et on va retrouver cette affiche, c'est tout récent, c'était le 16 mai en Guadeloupe avec le Le centre de formation, c'est un centre de formation et espace de co-working, centre de formation spécialisé dans l'entrepreneuriat, créé par Maëlle Félix-Henri et quelques-uns de ses associés. C'est un espace que j'affectionne particulièrement, puisqu'on a été, avec Business Island Girls, créés pratiquement en même temps qu'Iriza. On a collaboré dès le départ, même si on est au service de la même audience. Pour moi, c'est un super exemple de collaboration et non de peur de la concurrence. Au contraire, on a collaboré très tôt. co-créer des événements, célébrer nos anniversaires d'entreprise ensemble et donc là pour moi c'était une obligation de repasser par la Guadeloupe et de retourner à IREZA et ouais c'était super et on va voir quelques images une petite quinzaine de secondes des images que vous avez fait là-bas c'était quoi ? c'était rencontrer en fait des femmes en parlant c'est la vidéo rencontrer des femmes en fait chefs d'entreprise ou qui ont des ambitions de le devenir c'était plus pas des femmes juste toute la communauté d'Iriza puisqu'ils sont mixtes donc ils reçoivent des hommes comme des femmes, voilà on va en faire quelques-uns et c'était vraiment de pouvoir les guider au niveau des stratégies de marketing puisque c'est un sujet qui est très à la mode et en même temps qui fatigue beaucoup d'entrepreneurs et donc mon objectif c'est vraiment de simplifier dans tout ce que je fais, tout ce que j'enseigne, tout ce que je transmets, c'est rendre des grands rêves atteignables. Et donc, quand on parle de grands rêves, pour beaucoup d'entrepreneurs, c'est de faire plus d'argent, de générer plus de cash. C'est très américain. Oui, ça c'est très américain, mais il faut qu'on en parle de l'argent, donc moi j'en parle tout le temps. Et du coup, c'était vraiment l'objectif de pouvoir simplifier les stratégies de marketing sous un format fun, vous avez vu, on a beaucoup rigolé. Et c'est vraiment mon super pouvoir de pouvoir faire des concepts qui peuvent paraître complexes, les simplifier et les rendre tangibles et applicables immédiatement. Donc je voulais qu'ils ressortent avec quatre actions à mettre en place immédiatement dans leurs entreprises pour améliorer leur stratégie de marketing. C'est quoi votre métier en fait ? Parce que vous êtes coach, vous êtes consultante, vous êtes conseillère en business, vous êtes grande voyageuse. C'est une bonne question. Je pense que je suis créatrice de solutions qui sont Pour les personnes qui veulent de grandes choses, mais qui se sentent petits. Oui, d'accord. Je crée des solutions pour les personnes qui pensent. Penser grand. Voilà, penser grand. Et je facilite ces grands objectifs pour leur permettre d'y arriver, de par mes accompagnements, de par les autres business que je développe. Vraiment, c'est qu'est-ce que tu veux ? Et allons créer un plan d'action pour le réaliser. Et puis vous êtes maintenant à Dakar, depuis combien de temps ? On va voir cette photo d'abord avec votre fils. Oui, je l'ai un peu dépassé par la situation. Je suis à Dakar depuis 2022 et c'est un choix dont je suis très contente parce que ça me correspond beaucoup cette ville. Et j'en rêvais depuis 2016, où j'avais fait six mois au Sénégal, je rêvais de retourner à Dakar et d'habiter là-bas. C'était une idée que j'avais, je pleurais quand je suis partie, j'ai dit je ne veux pas partir. Et au final en 2022 j'ai pu m'installer là-bas et avoir mon garçon, mon compagnon. Donc ouais c'est... Vous faites aussi du business au Sénégal ? Oui tout à fait, j'avais un restaurant que j'ai ouvert une dernière et après il y avait beaucoup de conflits politiques au Sénégal donc on a dû le revendre très rapidement mais oui j'ai pour ambition de faire plein de choses au Sénégal que je mets en place au fur et à mesure. Et votre fils à quel âge aujourd'hui ? Mon fils a un an et demi. Ah oui, d'accord. Oui, il est tout petit. Mais il ressemble à un petit garçon déjà plus âgé. On va terminer toujours à Dakar avec cette photo. Vous avez une superbe robe, d'ailleurs. Merci. Je ne sais pas si c'est... D'ailleurs, il l'appelle pas robe, c'est un boubou. C'est un boubou, tout à fait. Merci. Et donc, le Sénégal, pour vous, c'est un nouvel horizon, quelque part. Oui, c'est un nouvel horizon. J'ai l'impression que c'est un peu... rassembler tout ce que j'ai fait ces dernières années, le côté business, mais le côté développement international également. On est en plein dedans, c'est un pays qui se développe, ce qu'on appelle les pays émergents aujourd'hui. Il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à développer. Et donc aujourd'hui, je souhaite me mettre vraiment aussi en vise des structures qui veulent accompagner les entrepreneurs, veulent aider les femmes, travaillent sur l'inclusion sociale des femmes et des jeunes. C'est une population très jeune également. Donc pour moi, le business, c'est la voie absolument développée au Sénégal. Donc moi, je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire au Sénégal, mais aussi je m'ouvre aussi à l'Afrique de l'Ouest, parce que pour moi, l'Afrique, c'est l'avenir. Et même si je reste profondément caribéenne, j'ai envie de construire des choses sur le continent. Et puis ça fait du bien au niveau ancestral aussi de retourner sur la terre-mer. Donc oui, c'est un plaisir d'être là-bas. Si vous aviez, Flo, un rêve ultime, ce serait quoi ? Un rêve ultime ? Ou alors un objectif atteignable ? Un objectif atteignable, j'aimerais travailler sur un projet de développement entrepreneurial sur le continent africain, pour les femmes en particulier, si je pouvais travailler sur une grande mission avec UN Women, avec des organisations, des fondations qui œuvrent pour l'entrepreneuriat féminin sur le continent, ce serait vraiment génial. et vous vous doutez que je commence déjà à mettre des pions pour pouvoir réaliser ce rêve c'est la installation à la carte c'est la première pierre c'est ça exactement merci beaucoup Florence Turiaf d'avoir retracé votre parcours avec nous c'était passionnant et on sent que vous vous éclatez oui c'était vraiment un plaisir et j'adore le format de cette émission ça m'a fait beaucoup de bien de me remémorer tout ça et donc je vous remercie vraiment pour l'invitation Merci beaucoup à vous et merci aussi à vous, chers auditeurs, de nous avoir suivis. On se retrouve très prochainement pour une autre émission. Bonne soirée ou bonne journée.