Est-ce qu'un garçon ça peut jouer avec une poupée par exemple ? Non ! Est-ce que les filles elles aiment bien une voiture ?
Non ! Et est-ce qu'elles sont bonnes ou foutent les filles ? Moyen, moyen. C'est bien connu, un garçon ça ne pleure pas, et une fille c'est nul en sport. Un tout petit peu cliché non ?
Pourtant les chiffres ne montent pas, seulement 21% de filles ingénieurs et 3% de garçons dans le secteur de la petite enfance. C'est pas bien étonnant, on est formaté depuis tout petit. La bonne nouvelle c'est qu'il y a plein de jeunes qui ne pensent pas que toutes les filles sont des princesses et qui font un peu bouger tout ça.
Alors où commence le sexisme ? Pour moi ça commence avec... Les jouets. C'est simple, dans les rayons on a les filles d'un côté et les garçons de l'autre. A la télé ou dans les catalogues de jouets, le marketing nous rappelle tout le temps que l'égalité fille-garçon...
c'est pas encore ça. Par exemple, je ne suis pas sûre qu'on va découvrir beaucoup de nouvelles Marie Curie si on continue à proposer des tableaux à repasser aux petites filles, parce que l'air de rien, on les oublie un peu dans tout ce qui est jeux d'aventure, de construction ou encore de science. Et bizarrement, plus tard, on trouve beaucoup moins de filles dans les filières techniques et scientifiques, des secteurs où 1. il y a du travail, et 2. avec un bon salaire à la sortie. La bonne nouvelle, c'est qu'une bande de militants a trouvé comment s'attaquer au sexisme. Ils se glissent dans les magasins de jouets et mettent un peu le bazar dans les rayons.
Alors là, on est en pleine action, hashtag c'est pas mon genre. Alors là, tu vois, j'ai pris mon hélicoptère et je vais aller le mettre dans un rayon qui est tout rose et qui est prévu. pour les...
Et puis les clichés sexistes, ça continue entre copains. Un jour, Elise en a eu marre. Son petit garçon de 5 ans se faisait charrier parce qu'il aimait bien se mettre du vernis à ongles. Alors elle a eu C'est génial, elle a imaginé des dépliants anti-clichés et ça se décline pour les garçons comme pour les filles. Regarde là, est-ce que les filles peuvent aimer les ordinateurs ?
Bah oui ! Est-ce qu'elles peuvent aimer les ordinateurs ? Bah oui, elles peuvent être super fortes en informatique.
Tout ce réseau de stéréotypes genrés, ça empêche les enfants et puis les adultes plus tard d'accomplir ce qui leur est vraiment important. Et puis il y a un lieu incontournable quand on parle cliché, c'est la salle de classe. Alors je me suis livrée à une petite expérience avec les premiers concernés. Est-ce qu'un garçon ça peut jouer avec une poupée par exemple ? Non.
Pourquoi ? Parce qu'elles ne sont pas des filles. Est-ce que les filles, elles aiment bien les voitures ?
Non. Et est-ce qu'elles sont bonnes au foot, les filles ? Moyen, moyen. Est-ce que dans la pré-régression, tu joues aussi bien avec les filles qu'avec les garçons ?
Oui, je joue au foot avec les filles. Est-ce que les garçons, ils ont le droit de jouer ? Oui, moi j'ai déjà pleuré plein de fois. Est-ce que les filles, elles peuvent être bonnes en foot ?
Oui. Toi, tu es bonne en foot ? Oui, parce que tout à l'heure aussi...
On a joué au foot ! Alors, j'admets, j'ai un peu triché. Tous ces enfants viennent d'une école en Seine-Saint-Denis, l'école Saint-Yves où l'égalité fille-garçon, ça se pratique un peu tous les jours.
Des parties de foot mix sont organisées depuis la rentrée. Le vendredi, c'est color day. Tout le monde doit s'habiller dans une couleur donnée. Et dans la classe de Marine et Fanny, les deux jeunes enseignantes que j'ai suivies, je peux vous dire que les clichés roses et bleus restent à l'extérieur de la salle de classe.
C'est l'égalité fille-garçon ! Qu'est-ce qu'il fait d'après vous ce monsieur-là comme métier ? Regardez bien l'image.
Ce monsieur, c'est un très grand couturier. C'est pas une couturière, c'est un couturier. C'est pas un directeur. Son prénom, c'est Yves Saint-Laurent. Et au programme aujourd'hui, il y a informatique.
Je vous explique comment ça fonctionne. Électricité. Un atelier pour prendre soin des bébés.
Ou encore l'atelier couture. Et bien sûr, la mixité n'est pas optionnelle. Mais parce que je sais même pas faire la coude. C'est ça le souci.
Je pense que c'est vraiment leur ouvrir l'esprit. Un élève qui dit, moi je suis un garçon, je vais rester avec mon bébé quand je serai plus grand, ça serait vraiment génial. Ou alors une fille qui va dire, pourquoi pas faire de l'électricité plus tard, de faire des inventions.
Je trouve que ça serait vraiment... que ça serait vraiment génial. Ce que j'ai adoré dans ce sujet, c'est que j'ai découvert plein d'initiatives citoyennes géniales qui peuvent selon moi vraiment faire bouger les choses.
J'aimerais bien avoir votre avis aussi. Alors, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que A, les filles aiment le rose et ont peur des souris ?
B, l'égalité, ok, mais on en reparle quand il faudra porter un truc lourd. Ou C, si on enseigne l'égalité filles-garçons dès maintenant, on aura des adultes un peu mieux dans leur basket plus tard. A vos commentaires !