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Conférence Matrioshka sur l'humanité et l'univers

Le problème majeur aujourd'hui, c'est comment gérer son intelligence pour ne pas se faire sauter. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue. Dans Matrioshka aujourd'hui, nous allons tirer un fil entre la grandeur de notre cerveau et l'immensité de l'univers. Si le premier, le cerveau, reste fasciné par le deuxième, l'univers, on le voit bien dès qu'un Thomas Pesquet ou une fusée décolle, Et bien, le deuxième, l'univers, peut nous aider grandement à comprendre le premier, notre cerveau, nous, notre comportement, notre place aujourd'hui dans l'histoire de l'humanité. Alors l'univers, qu'a-t-il à nous raconter ?

Et bien c'est via le cerveau de l'astrophysicien Hubert Reeves que nous sommes allés glaner quelques informations. Il a été directeur de recherche au CNRS pendant plus de 30 ans, conseiller scientifique à la NASA. Institute for Space Studies.

Il a aussi été président de l'association Humanité et Biodiversité, pour laquelle il est toujours actif, et depuis toujours, et particulièrement dans ses derniers livres, La Fureur de vivre, par une édition du Seuil, il invite à regarder le monde un peu différemment. Moi je crois qu'il y en a partout, mais ça c'est une opinion. Qu'il y a partout de quoi ? De la vie. On constate ça.

On est stupéfié par ça. Il faut se laisser stupéfier. Par la force de la vie.

La vie est extraordinairement forte. Elle apparaît partout, au sommet des montagnes les plus froides, sur les sondes spatiales, on trouve maintenant des petits animaux qui ont vécu dans le vide. La chose stupéfiante, c'est la puissance de la vie. D'ailleurs, j'aime bien votre définition, vivre c'est l'état le plus évolué de la matière.

C'est très beau comme définition, vivre l'état le plus évolué de la matière. Essayez de vous suicider, vous allez voir que c'est pas facile. La force de la vie en nous est très très très très puissante et moi je vais prendre ça comme une donnée fondamentale. Il y a de la vie et cette vie fait que les grandes extinctions n'ont jamais réussi à éteindre la vie.

Il faut s'arrêter à constater ça, combien la vie est forte. Qu'est-ce qui fait que la vie existe ? Je dirais que c'est comme si...

Il y avait au départ une pulsion, quand la matière apparaît dans le Big Bang, qui tend à ce que cette matière s'associe, se structure. En anglais, j'aime bien dire matter is life-friendly La matière aime la vie, elle est comme préparée. La vie est possible, la vie est une option de l'évolution.

Dans ce sens que ce sont tous des gestes comme ça. par milliards, qui ont amené l'évolution de la vie, qui ont amené l'apparition de la complexité, qui ont amené le fait qu'il y a de l'intelligence et de la conscience. Vous, vous avez été un des premiers à vous poser la question de ce que vous vouliez léguer à vos petits-enfants, avec l'univers expliqué à mes petits-enfants. Quand on dit l'univers expliqué à mes petits-enfants, juste en préambule, il y a cette idée aussi de se dire, il faut que je leur retrouve. Transmettre quelque chose.

C'est ça. J'aime bien cette phrase, quand le bateau coule, les marins essaient de se réconcilier. C'est ça une vision du monde, c'est de reconnaître que le bateau coule, reconnaître qu'on est en danger. Et qu'est-ce qu'on peut faire à partir de nos connaissances, de nos réflexions, de nos expériences de la vie. Et en particulier, comme mon métier c'est d'être astrophysicien.

Il y a des éléments des connaissances astronomiques aujourd'hui qui me paraissent intéressants à mentionner dans ce cadre et qui sont de les mettre en rapport avec une vision de tout l'univers. C'est-à-dire la vieille question à quoi ça rime ? Qu'est-ce que je fais ici ? Qu'est-ce que c'est que la vie ? Qu'est-ce qui fait… qu'est-ce que je… Je m'aperçois un beau jour que je suis sur la Terre, je peux réfléchir.

Que la vie est loin d'être simple, qu'elle est compliquée, surtout quand il y a des choses comme cette pandémie, mais en même temps, qu'est-ce qu'on apprend ? Et il se trouve que l'histoire même de l'astronomie me paraît avoir quelque chose à résumer, à enseigner. Et qu'est-ce que ça raconte alors ? Ce qui a changé en astronomie depuis 1900 à peu près, c'est quand on a appris. grâce au grand télescope.

que l'univers a une histoire. Pour moi, ça c'est la plus grande découverte, parce qu'avant cela, on avait des visions aristotéliciennes. L'univers est là, il existe depuis toujours, il est fixe, il ne bouge pas, c'est quelque chose qui est dans le béton. On a deux images de l'univers.

L'image du rayonnement fossile, qui a 14 milliards d'années, qui nous apprend... que les premiers temps de l'univers étaient complètement, considérablement différents de ce qu'ils sont aujourd'hui. C'est-à-dire que dans l'univers des premiers temps, il n'y a ni galaxies, ni étoiles, ni atomes, ni molécules. Il n'y a qu'un magma incohérent, incandescent, porté à des températures énormes. Qu'est-ce qu'il y a dans l'univers d'aujourd'hui ?

Des galaxies, des étoiles, des planètes, des molécules, des coronavirus... C'est un univers très richement structuré. Et ces structures n'existaient pas au premier temps de l'univers.

Et l'histoire de l'univers, c'est l'histoire de la matière qui s'organise, dont le plus grand chef-d'oeuvre, c'est le cerveau humain. On ne sait pas s'il y a de la vie ailleurs. Mais en tout cas sur la Terre, de beaucoup, la structure la plus évoluée, la plus complexe, c'est le cerveau humain. Qui est le fruit de ces 14 milliards d'années.

Exactement. Mais alors en 14 milliards d'années, il se serait passé des milliards de choses dont le plus grand chef d'oeuvre serait là. On serait comme des poussières d'étoiles particulièrement évoluées. Mais comment est-on parti d'un magma incandescent pour...

On est arrivé à un cerveau humain intelligent et parfois dangereux. Et jusqu'où est-ce que ça va aller tout ça ? Eh bien, Hubert Reeves nous raconte l'histoire.

Enfin, deux histoires. La belle histoire et la moins belle histoire. L'univers apparaît fait de ses atomes et il est très chaud. Quand il est très chaud, il est totalement instructuré.

S'il y a de la structure, la chaleur... Ça annihile la structure, ça retourne à l'état de magma indifférent. L'univers se refroidit lentement, c'est ça qui est son histoire, l'expansion, la reproduction.

Et à mesure que les structures deviennent possibles, parce que les forces peuvent agir, que la chaleur cesse de les neutraliser, apparaissent des structures qui sont au départ les protons, les neutrons, ensuite les atomes, ensuite... Et d'autre part, les molécules, et puis d'autre part, les étoiles, les galaxies. L'histoire de l'univers, c'est une histoire d'organisation progressive à mesure que la chaleur ne peut plus neutraliser les forces. Si vous prenez de l'eau, vous la faites chauffer, eh bien, elle va s'évaporer.

Et si vous continuez à chauffer, le chlore et le sodium vont se séparer. Quand vous réchauffez, vous neutralisez, vous brisez les systèmes. C'est pour ça qu'il n'y a pas de système à haute température.

La température qui amène une agitation très grande neutralise les structures, brise les structures. Donc l'histoire de l'univers, c'est une histoire de structuration progressive. La vie apparaît d'abord à un niveau invisible et puis ensuite apparaissent progressivement des structures qui deviennent visibles.

Ça c'est la belle histoire, je l'appelle la belle histoire, c'est l'histoire de comment est apparu votre cerveau. Il y a deux dates importantes, 14 milliards d'années, 3 millions d'années. Qu'est-ce qui apparaît à 3 millions d'années ? Dans l'évolution, à la Darwin, apparaît une espèce animale qui est incomparablement plus structurée, plus complexe que tous les autres animaux qui existent.

C'est le cerveau humain. Entre le cerveau d'un humain et celui d'une bactérie. S'il y a une énorme structuration, gigantesque structuration.

Et donc la vie apparaît. Le propre de la vie, c'est d'avoir des fonctions. Vous avez des fonctions.

Si vous ne mangez pas, vous mourrez. Si vous ne vous reproduisez pas, votre lignée disparaît. Si la vie, justement à cause de cette pulsion, cherche à se perpétuer, qu'est-ce que veulent les vivants vivre ? Il faut de l'énergie pour vivre. Mais pour avoir de l'énergie, il faut tuer.

Et c'est là... qu'arrive la moins belle histoire. Ça avait bien commencé, puis... Ça avait bien commencé, mais ça rencontre des difficultés.

Et une de ces difficultés, c'est que pour vivre, il faut agir. Et pour agir, il faut de l'énergie. Et pour de l'énergie, il faut tuer. Il faut avoir des protéines, il faut avoir tout ce qu'on apprend. Et là, on rencontre ce premier obstacle.

On remonte à 3 millions d'années. L'homme préhistorique apparaît. Il est obligé de tuer. Alors pour tuer, l'être humain au départ est très mal armé pour se défendre. Donc il doit penser des outils, des silences.

Il doit inventer des outils. Dans la nature, les tortues n'inventent pas leurs carapaces. Mais les humains, s'ils n'inventent pas, ils n'ont rien. Et c'est là qu'arrive le problème.

On fait des arsenaux. On commence par des flèches, des arcs, des fusils, des mitrailleuses, des bombes. Les bombes atomiques, tout ça ce sont nos inventions. Nous avons deux principes pour danger, les arsenaux nucléaires et la sixième extinction. Je ne dis pas que nous sommes foutus, je ne dis pas que nous sommes condamnés, mais certainement que nous sommes sérieusement menacés.

On est menacé d'accord, mais alors si c'est notre superpuissance qui nous fragilise, si nous sommes nos propres prédateurs, si nous sommes en train de programmer notre propre extinction. Peut-on plutôt envisager de se reprogrammer tout en poursuivant cette trajectoire engagée de structuration du monde ? Peut-on éviter toute l'obotomie de notre cerveau, mais essayer d'utiliser notre intelligence un peu autrement ? Est-il trop tard pour changer ? Peut-on espérer de pouvoir continuer d'espérer ?

Le fait d'être très intelligent nous permet de faire des choses très puissantes. Nous sommes capables de choses fantastiques, réchauffer la planète, rendez-vous compte. Quand vous allez en avion, regardez par la fenêtre. Vous voyez qu'il y a beaucoup d'eau.

Il y en a de l'eau. Vous savez que nous sommes en train de réchauffer cette eau. Ce n'est pas croyable.

Dans cette vision que je vous décris, l'élément fondamental, c'est en définitive cette pulsion de structuration de l'univers qui au départ permet de réorganiser l'univers, mais ensuite menace cette organisation elle-même. Parce que si l'humanité... et son intelligence devait disparaître, ce n'est pas dans le sens de la structuration du cosmos, c'est plutôt dans un sens destructeur, ce n'est pas constructeur. J'ai une question tout de même, dans cette pyramide de la complexité, les atomes, les molécules, les organismes, et puis apparaît la conscience.

Ce qui m'interroge et je vous pose cette question, est-ce que de fait aujourd'hui, La conscience qui s'accentue avec tout ce qui se passe, c'est-à-dire qu'on commence à voir les choses que l'on produit, ne nous permet pas justement de voir le mal, mais de nous permettre de réagir pour aller dans un meilleur sens et continuer à se structurer différemment. Là, vous posez la question fondamentale, c'est est-ce que la vie peut se suffire à elle-même ? Est-ce que la vie n'est pas irrémédiablement condamnée ?

Parce que dans le scénario comme je vous l'ai présenté, vous dites mais comment est-ce qu'on va s'en sortir ? Puisque un, on n'est pas capable, on devient de plus en plus puissant. Deux, nous gérons très mal notre gestion de la puissance. Justement, par rapport à l'évolution de notre cerveau sur ces 14 milliards d'années, est-ce qu'aujourd'hui ce qui se joue par les réseaux, par un monde mondialisé ?

Ce n'est pas aussi un passage à une autre forme d'intelligence qui n'est pas qu'une intelligence augmentée par la technologie, mais qui est aussi une intelligence augmentée par le collectif. C'est un problème d'intelligence, mais plus exactement d'avidité. C'est ce que disait Gandhi.

Le problème, ce n'est pas qu'il n'y a pas assez de richesses, c'est qu'il y a des gens qui en veulent trop. Mais est-ce que ce n'est pas une nouvelle phase d'évolution et de structuration ? De nos intelligences que de voir apparaître l'intelligence collective.

On peut dire ça. Il faut utiliser son intelligence d'une façon plus intelligente. Mais ça c'est plus affectif.

C'est pas Einstein qui menace la planète, c'est des gens qui accumulent des sommes d'argent excessives. Il faut arrêter d'axer tous nos efforts comme on l'a fait jusqu'ici. Sur le profit, sur tout ça, c'est...

C'est plus moral qu'intellectuel. Bien sûr. Vous, dans les années 70, je lisais, c'est là où vous avez vu apparaître les premiers problèmes et où vous avez une conscience écologique qui s'est réveillée, vous vous êtes rendu compte que ça tournait par mon staffeur.

Oui, oui. C'était dans les années 70, ça fait 50 ans. Est-ce que vous trouvez que la conscience, notre conscience, finalement a été lente ou rapide, au vu de l'histoire de l'univers ?

Est-ce que finalement on n'a pas été quand même assez rapide pour se rendre compte qu'on était en train de faire n'importe quoi ? On saura. Si, comme le disent certaines personnes, il est trop tard déjà, ce que je ne crois pas, mais enfin bon, on peut débattre, on peut débattre. Ce qui est sûr, c'est que ça s'accélère depuis quelques années à une vitesse fantastique.

Exponentielle. C'est peut-être l'élément le plus positif. C'est pour ça justement que je dis souvent, il faut mettre plus de poids sur les bonnes nouvelles, parce que les mauvaises nouvelles ont tendance à être dépressives.

Il s'est passé un événement très dramatique récemment. Une école qui faisait un concours en disant racontez ce qui s'est passé dans vos vacances Et une petite fille de 6 ans ou 7 ans a écrit un enseignant de collège s'est vu couper le cou Et les gens ont été effarés. Un enfant qui rencontre ses vacances, la chose qu'elle raconte, c'est qu'un professeur s'est fait couper le cou et des religieuses ont été tuées. Ça montre jusqu'à quel point la vision du monde est sombre.

Quelles sont les bonnes nouvelles alors ? Si on regarde les indicateurs par rapport à l'évolution de la nature, il y a l'augmentation des gaz à effet de serre qui sont... Un indicateur absolument terrible, mais une véritable conscience même, on va dire, depuis 3, 4, 5 ans, qui fait que peut-être l'industrie, l'homme qui a en main le profit, va décider d'orienter les choses différemment. Oui, c'est possible. Alors, sur le plan des animaux, il y a beaucoup d'animaux, le castor par exemple, sont revenus un peu partout maintenant.

Beaucoup d'animaux ont été extraits de la liste de l'UICN. La commission balénière, par exemple, a eu un résultat tout à fait remarquable. Les baleines à bosse, maintenant, ont retrouvé, même si ils sont au-dessus du niveau où ils ont été, le plus bas dans le passé.

Et outre la bonne nouvelle qu'il y ait des baleines à bosse, qu'est-ce que ça raconte d'autre ? Ça raconte qu'il y a de plus en plus de luttes qui réussissent. Ça ne donne pas l'idée que tout est foutu.

Mais je pense que l'élément le plus important aujourd'hui, il est financier. Ce sont les... Décision que prennent les banques de ne pas prêter d'argent à des industries qui ne sont pas dans des comportements écologiques tels que la COP 21 de Paris.

C'est quelque chose qui peut avoir du poids. Généralement, l'argent, ça compte. Si on comprend bien, il faut miser un petit peu plus sur les vraies richesses, arrêter de penser qu'au profit, et donner plus de poids aux bonnes nouvelles.

Et d'ailleurs, il y en a des bonnes nouvelles. Heureusement, même si notre conscience écologique a mis quelques décennies à éclore, elle aussi se structure depuis quelques années. Alors oui, l'eau se réchauffe, mais si on garde le cap, le bateau peut ne pas couler. Il nous suffit d'écouter un petit peu plus attentivement ce que...

La nature nous chuchote ce qu'elle a à nous raconter pour nous et pour nos enfants. Ce qu'on peut apprendre de la nature, c'est que la nature, mettez des guillemets, chérit ses petits. C'est-à-dire l'histoire de l'évolution de la graine, c'est une histoire d'optimisation. Les premières graines, c'était les fougères.

Ils sont simplement déposés sur la feuille. D'accord. C'est-à-dire qu'elles sont un peu laissées au hasard. Quand il pleut, les graines partent. Elles ne sont pas bien traitées.

Elles ne sont pas protégées, elles ne sont pas cajolées. Elles sont posées là. Elles ne sont pas préservées, oui.

Puis elles ne viennent que pour ça. Ensuite, il y a les conifères dans des carapaces solides, protégées, mais d'une certaine façon, elles ont beaucoup de difficultés. à se reproduire puisqu'elles sont blindées. Et puis ensuite arrive la forme la plus choyée, c'est la plante à fleurs, parce que la graine est dans une structure qui éclate.

D'abord, qui demande des conditions spéciales, c'est-à-dire une rencontre sexuelle. Il faut un couple. Donc, ça devient de plus en plus, disons, sophistiqué. Jean-Marie Pelt disait qu'aujourd'hui commence une nouvelle ère, qui est celle des figues.

Et les figues ont une structure encore plus complexe, toujours, cette optimisation, qui est une des composantes de la nature. La nature optimise. C'est justement pour moi une manifestation de cette pulsion.

Si elle optimise, c'est qu'elle veut avoir plus de résultats. Toujours la même idée, vivre. Sur cette dernière partie qui est chère à nos cœurs, c'est le sens de la transmission aujourd'hui.

Vous, par rapport à tout ce qui se produit, vous avez l'impression finalement qu'on est infiniment petit ou infiniment grand ? Ça dépend de l'échelle. La vôtre, c'est laquelle ? C'est une question d'échelle. Point de vue grandeur, on n'est ni petit ni grand.

Les étoiles sont plus grosses que nous, les métrovirus sont plus petits. Là où il y a quelque chose qui peut être mesurable, c'est justement la complexité. Nous sommes, à notre connaissance, la structure la plus complexe de l'univers.

Mais la question que j'aime bien poser, c'est avons-nous une responsabilité dans cette histoire de l'univers ? A priori, oui. D'abord parce que l'univers est ému par quelque chose, une structuration, une pulsion de structuration que nous menaçons.

Donc, dans un certain sens, nous sommes responsables. Nous, les humains, sommes responsables de la possibilité de la faillite de la complexité. Vous voyez, si on prend...

Ceci pour acquis que l'histoire de l'univers, c'est la matière qui s'organise, et que si l'être humain, c'est l'élément qui se déstructure, nous avons une responsabilité de voir à ce que les êtres humains ne neutralisent pas la complexité. Ce que nous avons acquis aujourd'hui, c'est que nous avons maintenant une idéologie. Il y a une cause qui est défendable. C'est la cause de l'humanité, c'est la cause de la complexité. c'est la cause de l'idéologie.

Une cause commune. Une cause commune, oui, c'est ça. Une cause qui peut être adoptée par tous.

C'est précisément justement d'essayer de préserver, d'humaniser l'humanité. Qu'est-ce que vous dites à vos enfants ou vos petits enfants par rapport au décor aujourd'hui ? Vous dites quoi ?

Ce qui est important de signaler, de dire aux enfants, c'est d'une part que c'est pas foutu. Les prédictions ne sont pas possibles, personne ne peut faire des prédictions, donc on ne peut pas connaître l'avenir. Nous sommes dans une période de lutte très intense, donc personne ne connaît la solution.

Peut-être que ça va mal se terminer, peut-être bien, on ne sait pas. Mais surtout, il faut rester tonique, il faut rester dynamique et il faut savoir. C'est bon pour le moral des troupes de savoir que les baleines ont été...

Extrait de la liste des animaux en danger de péril. Ça fait un bien énorme. Ça vous donne l'impression que, oui, c'est grave.

Oui, il se passe des choses graves. Mais ça n'est pas foutu. Et le fait qu'aujourd'hui, il y ait de plus en plus de bonnes nouvelles, c'est quelque chose qu'il faut corriger. Il faut dire la vérité.

Et s'il y a une chose qui a un sens, c'est d'enseigner aux êtres humains à humaniser l'humanité. Après ça, bonne chance. Oui, bonne chance, bonne chance à toutes, bonne chance à tous.

Merci Hubert Reeves d'avoir été notre matrioshka et de nous rappeler que tout n'est pas foutu, on l'a bien entendu, on l'a bien compris. Alors si nous sommes des petites poussières d'étoiles à l'échelle de l'univers, nous avons quand même le pouvoir de souffler le chaud et le froid sur notre planète. Ce qu'on retiendra de ce que nous a dit Hubert Reeves, c'est qu'il faut rester conscient, dynamique, tonique, ouvert.

savants et surtout que nous devons continuer à humaniser notre humanité pour nous et pour nos enfants. Est-ce que cette virée dans les étoiles vous a plu avec Uber Eats ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous le dire, à l'écrire, à liker, à partager nos contenus. Cela permet de soutenir la chaîne Matrioshka et soutenir tout notre travail pour que nous puissions continuer à l'églaner des informations pour nous tous auprès d'acteurs éclairés et de continuer cette chaîne de la transmission du savoir.

pour nous et les générations futures. A très bientôt pour un prochain Matrioshka. Salut !