Musique Musique Là ce sont les toilettes. Elles n'ont pas besoin d'eau. Quand elles sont pleines, on les ferme.
On met le compost autour des arbres et des plantes pour les faire pousser. Je ne voulais surtout pas qu'elle soit déjà à l'adolescence au moment de se lancer dans ce style de vie. Je me demande vraiment qui pourrait convaincre des ados d'utiliser des toilettes sèches.
Près de la ville de Newport, sur la côte galloise. 4 hectares de terrain et quelques vieilles roulottes transformées. Bienvenue chez les Watkinson.
Au nom du climat, cette famille a fait le choix de vivre hors réseau. Elle ne dépasse pas la vie. pas des services publics d'approvisionnement en eau, en gaz et en électricité, et vise à atteindre l'autosuffisance.
Élever 100 poules pondeuses dans les règles de l'art va tout à fait dans ce sens. Les poules domestiques descendent d'une espèce de poule sauvage. Elles n'aiment pas être élevées dans les espaces où elles sont. ouverts que sont les pâturages. Elles affectionnent les arbres et aiment dénicher des vers de terre sous les feuilles.
Une grande part de ma frustration dans mon métier de vétérinaire, c'était le sentiment de ne pas servir à grand chose. Ce projet est une manière de me rattraper et de faire les choses comme on devrait. Il y a sept ans, Matthew et Carwis, ancien londonien, ont décidé de tourner le dos à une carrière professionnelle stressante. Avant de venir nous installer au pays de Galles, on exerçait tous les deux le métier de vétérinaire. Et on avait beaucoup de mal avec ça.
La question de savoir ce qu'on allait faire de l'argent qu'on avait mis de côté s'est posée. À la croisée des chemins, on a hésité entre acheter une maison et le projet complètement barré d'acquérir un bout de terrain au Pays de Galles. On se sentait oppressé par notre vie.
Au point qu'on avait l'impression de ne plus exister autrement qu'à travers notre job et la société. Ici, on est en train de se redécouvrir. Et sans cette étape, on n'aurait pas pu envisager d'avoir des enfants.
J'en ai les larmes aux yeux rien que d'y penser. Mais si on n'avait pas franchi cette étape, ces deux-là ne seraient pas de ce monde. Ne marche pas dans le caca, s'il te plaît.
La petite famille a très peu de besoins. Ses charges fixes s'élèvent à l'équivalent de 1000 euros par mois. Je ramasse une centaine d'œufs par jour.
Je les trie, vérifie qu'ils ne sont pas sales ou fêlés avant de préparer les boîtes destinées à la prochaine livraison. Nous sommes tenus de tirer un certain revenu de notre activité rurale. Cette somme sert à payer les impôts locaux, le téléphone, et elle couvre aussi l'habillement et autres dépenses.
Depuis 2011, le gouvernement du Pays de Galles soutient les gens qui font le choix d'un mode de vie durable. Son programme, One Planet Development Policy, politique de développement pour la planète, permet à la famille Watkinson de contourner les plans d'affectation et d'habiter sur la parcelle de terre qu'elle cultive. Quelquefois, il y a trop d'air dedans et l'eau ne coule pas très bien.
C'est de l'eau ! C'est l'eau qui vient de notre cours d'eau, Bill. Et par où elle va ressortir cette eau ? De l'évier. Du robinet.
Oui, du robinet. Il faudrait qu'on mette le bouchon. Pour bénéficier du programme, la famille s'est engagée à remplir des conditions très strictes. Elle doit exploiter le terrain qu'elle occupe pour payer ses factures et son habitation ne doit laisser aucune empreinte carbone, en plus d'être autonome en eau et en électricité. En outre, elle doit rendre compte à la commune de sa consommation de ressources.
Quelle quantité tu as cueillie pour les burgers aux orties ? Hier, j'ai dû en cueillir 412 grammes et un kilo et demi de mûres, plus ce que Billy a avalé de son côté. Aucune idée de ce qu'il a mangé, c'est pareil pour les framboises. Ne me demande pas combien sont arrivées jusqu'à la maison. Oh mais quoi ?
Il faut les rajouter. Quelque chose comme la moitié, tu crois ? Vivre ici nous donne aussi un certain nombre d'obligations. Nous avons dû adopter un mode de vie à moindre impact écologique, ce qui veut dire que nous ne dépassons pas la consommation de ressources de la planète à laquelle nous avons droit. Si tout le monde vivait comme nous en Occident, il nous faudrait 2,5 ou 3 planètes.
Si le monde avait le mode de vie des Américains, 5 planètes seraient nécessaires. Le pire, c'est qu'on nous pousse à la consommation. Il faut acheter, renouveler ce qu'on a déjà. Toujours plus de vêtements, de chaussures, de technologies dernier cri et ainsi de suite.
Il serait peut-être temps de siffler la fin de la récréation. Le climat est au bord de la rupture. Les écosystèmes planétaires aussi. C'est aussi pour l'avenir d'Elsa et de Billy, leurs deux enfants, que Mathieu et Carwis ont fait ce choix. L'empreinte écologique de la famille est très basse.
En 2020, elle a consommé moitié moins de ressources que la moyenne des Britanniques. A 1000 km plus au nord, dans l'archipel des Ebrides en Ecosse, il existe une petite île coupée du monde. Bienvenue à Gometra.
Aucun ferry ne permet de la rallier depuis le continent. C'est ici que vit Kroc Stanford depuis 30 ans et qu'il est devenu un fervent activiste du climat. Quand j'ai eu mon premier enfant il y a 30 ans, j'ai souhaité qu'il grandisse en comprenant la nature sauvage.
Je viens pour ma part d'une famille d'agriculteurs et j'étais en quête d'un endroit où il pourrait vivre au contact de la nature. et où je pourrais cultiver la terre en même temps. Avec l'argent d'un héritage conséquent, Rock a acheté son île.
Aujourd'hui, il gagne sa vie grâce à un élevage de moutons. Le problème sur l'île, c'est le manque d'eau. C'est ma source. Quand il pleut en altitude, on recueille l'eau ici et elle redescend, passe par des conduites avant d'arriver dans de grands réservoirs.
Je vais m'assurer qu'il y a encore suffisamment d'eau. Il a fait si sec dernièrement que je dois constamment surveiller s'il y a ce qu'il faut. Ici, on a une sécheresse à cause du changement climatique.
Alors qu'ailleurs dans le monde, à New York, en Allemagne et où sais-je encore, il y a des inondations. J'ai peut-être un peu sous-estimé la difficulté de vivre ici. Il n'y a pas de médecin, pas d'école. Les deux choses qui me manquent, c'est un lave-linge et une petite glace de temps en temps. Mais ce qui me manque du monde extérieur par-dessus tout, au-delà des choses matérielles, ce sont les gens.
Rock a vécu sur l'île avec ses quatre enfants avant qu'ils ne soient scolarisés et aillent habiter avec leur mère à Londres. Ils viennent régulièrement lui rendre visite. Rock ne se passe pas seulement d'eau courante, il n'a ni gaz ni électricité.
C'est notre cimetière de générateurs en quelque sorte. On les utilisait pour produire du courant. Ils sont tous hors service aujourd'hui. Je me sens tellement soulagé de ne plus en avoir. C'est tellement mieux sans.
On en tire une bonne leçon aussi, tant il est vrai qu'on va beaucoup mieux quand on renonce à utiliser tous ces objets superflus. Ça ne s'applique pas à tout, bien sûr. Mais dans la culture occidentale, il y a énormément de choses qui compliquent notre vie au lieu de la léger. On se met le doigt dans l'œil si on croit qu'on va pouvoir continuer comme avant et qu'il suffira juste de passer des carburants fossiles aux voitures électriques.
C'est notre manière de vivre qu'il faut remettre à plat. Mais je suis confiant et je pense que les choses vont s'améliorer. Avec ROC, l'île compte 5 habitants. Rock laisse les quatre autres insulaires vivre dans les vieilles maisons sans leur faire payer de loyer.
Andy vit depuis quatre ans ici avec sa femme. Il vient de se lancer dans la réparation du toit de la bergerie. Comment vas-tu ?
Très bien. Formidable. Qui est-ce qui met l'autre chaos dans l'histoire ?
Le mur ou toi ? C'est juste un peu délicat. J'avais un énorme sentiment de frustration.
Plus rien n'avait véritablement de sens. Mais quatre ans ici, sans électricité, à s'éclairer à la bougie pendant l'hiver, avec un vent violent et cette humidité, s'armer les pendules à l'heure. Cette île recèle une telle force. On s'y sent complètement connecté aux éléments. C'est puissant.
Je ressens comme un privilège le fait de pouvoir vivre ici. C'est en connaissance de cause qu'Andy et sa femme ont opté pour cette nouvelle vie. Une vie 100% autonome, car pratiquement personne ne s'aventure jusqu'ici. Quatre fois par an, Rock se fait livrer des céréales et des légumes secs du continent.
Les insulaires se partagent le potager. Rock est presque complètement vegan depuis des années, et il est pratiquement autosuffisant. Le jardin fournit 80 à 90% de nos produits frais.
Pour les produits qui se conservent comme le riz et les lentilles, c'est plus compliqué. On ne peut pas cultiver de riz ici, on ne peut pas cultiver de lentilles non plus. Mais on fait tout pour y arriver et devenir encore plus autonome.
Pour l'heure, nous ne sommes pas affranchis de ce grand système mondial, des gros bateaux qui nous rapportent des cargaisons de riz de Tanzanie. On est parfaitement conscient de nos limites. On est dans un processus d'apprentissage perpétuel. Rock revient de loin.
Avant, il avait même un véhicule tout terrain, et grâce à un générateur, il faisait tourner son lave-linge. C'est au fil du temps, avec les années, qu'il a évolué vers un mode de vie plus durable. Carwis et Matthew Watkinson habitent tout près de la ville de Newport, où se trouvent les écoles de leurs deux enfants.
leur style de vie ne fait pas l'unanimité au village ça fait déjà cinq ans qu'on habite à la ferme mais pour les villageois nous restons des marginaux notre présence détonne un peu dans ce site touristique de la côte. Et notre mode de vie fait le reste. Ce sont majoritairement des résidences secondaires. Les propriétaires n'ont jamais vraiment vécu ici. Ils emménagent ici une fois la retraite et ils ont beaucoup de mal à comprendre comment on peut vouloir se construire une cabane au milieu d'un champ.
Ça dépasse leur entendement. En fait, le village est assez hostile à ce que nous faisons. Ils nous prennent pour des illuminés, aux antipodes du type de personnes qu'ils voudraient voir s'installer ici.
D'un autre côté, nous sommes encouragés à mener notre projet. Mais ce soutien est beaucoup plus discret que le désaccord qu'on nous manifeste. On estime à 75 000 le nombre de britanniques qui vivent hors réseau, sans eau courante ni électricité.
Mais tous ne sont pas motivés par la protection du climat. Le projet One Planet Development Policy veut résolument favoriser les activistes du climat. Elle aide la famille Watkinson à vivre sur son lot peint de terre à moindre frais.
Normalement, habiter dans cette région est un luxe hors de portée des jeunes familles. L'adhésion au programme est très contraignante. Déposer une demande de dossier dure déjà plus d'un an. Pour l'heure, seuls 40 foyers vivent comme les Watkinson. Dans leurs familles respectives, on a du mal à accepter leur ferveur pour le climat.
Ils s'imaginaient que nous allions nous en mettre plein les poches et nous payer une immense baraque, bosser comme des forçats pour nous acheter des tas de belles choses. C'est l'aboutissement d'une vie selon leurs valeurs. Ils ne nous comprennent pas, ne reconnaissent pas ce que nous avons construit.
On en a pris notre partie et on continue à creuser notre sillon. Si d'aventure on les rencontre, c'est toujours quelque part en terrain neutre. Ils ne viennent pas chez nous. Mathieu et Carwis cochent toutes les cases du programme. Leur empreinte écologique est recalculée chaque année.
Et ils sont constamment en quête d'astuces pour optimiser leur consommation de ressources. Nous alimentons notre station de biogaz tous les deux ou trois jours. Il ne s'agit en fait que de déchets organiques qui finiraient sur le tas de compost autrement. En les déversant dans cette machine, on obtient du carburant.
Le gaz produit par l'installation de biogaz leur sert à faire la cuisine. La construction n'est pas compliquée. Ils proposent même des ateliers.
C'est une source d'énergie essentielle. Elle est fournie par des bactéries. Nous récoltons une partie de la vie. Retour à Gométra, à l'heure du déjeuner.
Rock fait la cuisine avec de l'alcool. Depuis que je suis arrivé ici, je suis en quête de solutions et d'idées. Je m'amuse comme un fou. L'empreinte carbone de Rock diminue régulièrement au fil des années.
C'est dans les petits gestes du quotidien qu'il essaye de s'améliorer. Il a adopté la casserole isotherme pour cuisiner. Quand ça boue, je place ma marmite ici. C'est une grande casserole isotherme. Il faudrait une heure pour cuire ces haricots blancs normalement.
Quand l'eau boue, je les mets ici, je pose le couvercle et ils continuent à cuire doucement. Consommer du pétrole et polluer la planète, ça revient à voler la société en toute impunité, car on lui inflige un préjudice sans payer la facture. L'activisme de Rock va bien au-delà de sa vie privée. Il s'est farouchement engagé en politique il y a des années. Pour communiquer par internet avec d'autres militants, il va à son bureau.
Une petite cabane sur la colline, le seul endroit de l'île avec du réseau. Il y a un an, Rock a créé le mouvement Ocean Rebellion, pour la préservation des océans. nature que je puise la force de faire beaucoup de choses.
Elle est aussi là pour me rappeler pourquoi je le fais. Ocean Rebellion veut monter une action de résistance civile au moment de la COP 26, la conférence sur le climat qui se tiendra cette année à Glasgow. ROC a même l'intention de quitter son île pour participer à l'événement.
On a créé Ocean Rebellion en août 2020. Ce qui nous a motivés à le faire, c'est la prise de conscience du rôle crucial des océans dans le changement climatique et l'effondrement de la biodiversité. Les océans sont absolument essentiels, et pourtant c'est à eux que l'on prête le moins d'attention. Ils n'ont jamais capté l'attention des activistes, des ONG, des gouvernements et de l'opinion publique en général autant que le reste. Le groupe d'action a prévu des happenings coup de poing mais pacifiques pour sauver les océans.
Savannah, une des filles de Rock, participe aux actions. La jeune femme de 22 ans vit et travaille à Londres. Je crois que l'intérêt de vivre dans un environnement comme celui de Gometra, c'est de pouvoir visualiser tous les phénomènes qui sont aussi à l'œuvre en ville, mais qu'on ne voit pas. Si on veut être au chaud dans une pièce à Gometra, on doit sortir de la maison et couper du bois.
Ce faisant, on voit que la réserve de bois vient des arbres de la forêt et que cette ressource n'est pas inépuisable. Du coup, on apprécie nos ressources à leur juste valeur. Elles prennent tout leur sens. A Londres aussi, on consomme de l'énergie.
Mais on ne le voit pas. La seule différence, c'est que ça se passe derrière des portes fermées. Savannah a passé les 5 premières années de sa vie sur Gometra avec son père, avant d'aller vivre avec sa mère.
Elle partage à présent l'appartement paternel avec une de ses deux sœurs. Londres et Gometra, c'est le jour et la nuit. On ne peut pas adopter un... mode de vie aussi durable à Londres. J'achète rarement du neuf, surtout pas de vêtements.
C'est bien simple, j'en achète pas. Sur Gometra, on lave à la main, mais ici on utilise un lave-linge. C'est déjà le luxe suprême pour moi. On met un truc dans une machine et il ressort tout propre. C'est magique.
Je me nourris presque uniquement de nourriture qui a été jetée. Voici notre corbeille de légumes. Tout ce qui est là, je l'ai récupéré dans la rue.
Je travaille dans un restaurant depuis quelques temps et je suis choquée par les quantités de nourriture qui passent à la poubelle. Du genre 20 pizzas chaque jour. Un de mes collègues avec qui je bosse déjà depuis quelques mois était étonné de me voir distribuer des pizzas à Tire-Larigo une fois dans la rue, après la fermeture du restaurant. Attends un peu, tu fais carrément cadeau de ces pizzas aux gens ? Et moi de lui rétorquer.
Tu croyais quand même pas que je m'en filais 20 pizzas par jour ? Et lui, je pensais que t'étais un ogre. En Grande-Bretagne, 9,5 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année.
Pour Savannah, ce gaspillage de grande ampleur se fait au dépend du climat. Je pense que la plupart des gens qui grandissent dans un environnement comme Gometra ont forcément une autre approche. Je pense que nous les enfants, on a été beaucoup plus façonnés par Gometra que par l'activisme de notre père.
C'est le contact direct avec la nature qui transforme notre perception des choses, surtout quand on la voit changer en direct. Savannah n'a pas de voiture. Elle ne prend jamais l'avion et s'efforce de prendre des douches froides.
Ses trois frères et soeurs militent aussi pour le climat. Après l'école à Newport, Elsa et Billy sont en quête de bons fruits sucrés. Regarde, c'est une chenille ! C'est une drôle de chenille. Tu veux pas que je la remette où on l'a prise ?
Tu veux goûter ? Oui. Moi ce que je préfère, ce sont les framboises. On a un cueil pour le dessert de ce soir.
Ça y est ! J'en ai un, deux, trois, quatre, cinq, six. Et moi, sept, huit, neuf.
Billy, arrête de me coller, ok ? Ici, on a quelques potirons au milieu. Regarde toutes ces chenilles. Je les aime bien parce qu'elles vont se transformer en papillons. C'est très joli, les papillons.
Là-haut, on a une hélice qui produit de l'électricité à partir du vent. On utilise le courant de l'éolienne pour la télévision, le frigidaire, quelques ordinateurs et quelques téléphones. Salut Bill ! Coucou Billy !
Tu as fini de regarder ? Ça s'est arrêté. Ça s'est arrêté ?
Oh non, mais qu'est-ce qui s'est passé ? La télé s'est arrêtée. Elle devait être allumée depuis trop longtemps et elle s'est mise en veille. Elle est belle la génération des enfants hors réseau. Ils courent dans tous les sens et restent devant la télé pendant 4 heures.
Ça s'est arrêté ! On n'a jamais voulu revenir 100 ans en arrière et les priver de télévision. Là, Billy est à l'intérieur, à l'ombre. Il regarde la télévision, parce que dehors, il fait une chaleur d'enfer. Et de toute façon, l'électricité est produite par le soleil.
Toute l'électricité qu'ils utilisent est produite par l'éolienne domestique et les panneaux solaires. Mais impossible d'éradiquer totalement la consommation et la production de déchets. On bourre dans cette bouteille tous les morceaux de plastique qu'on peut trouver. On en met le plus possible pour que ce soit complètement dur. Ces bouteilles sont censées être recyclées en matériaux de construction.
J'espérais que ça suffirait pour construire une maison, mais il en manque encore un peu. Sur l'île de Gométra, le plastique est un problème de plus en plus envahissant pour Rock. Il y a beaucoup de plastique qui arrive ici par la mer.
Une grande partie provient de la pêche. Ça vient de la pêche, ça aussi. C'est un enfant qui a dû l'oublier après avoir joué sur la plage.
C'est triste. On n'en a jamais fini. C'est une cause perdue. Il y a 30 ans, quand je suis venu m'installer ici, il y avait des volets d'oiseaux qui plongeaient dans l'eau pour attraper des poissons que les dauphins faisaient remonter vers la surface. On n'en voit plus un seul à l'horizon maintenant.
La situation est très grave. Rock est très inquiet de cette évolution. Et bien qu'il ait veillé à préserver la nature qui l'entoure, celle-ci s'est radicalement transformée.
Rock a la certitude que le changement climatique est responsable de la disparition des oiseaux et des phoques de son paradis. Le sommet de Glasgow sur le climat sera décisif. Les lignes doivent bouger si l'on veut des résultats. Et encore. La famille Watkinson a décidé de partir à la pêche.
Elle n'a pas complètement renoncé à la voiture, mais l'utilise très peu. Son bilan énergétique établi par la commune doit impérativement être positif pour poursuivre l'aventure. Bon, on va le tourner.
On voyageait énormément dans le monde avant. On est allé en Afrique, en Inde, un peu partout. Mais on ne peut pas continuer comme ça, à prendre des avions pour un oui ou pour un non.
Même si on aimerait beaucoup continuer sur la même lancée, on fait en sorte d'avoir tout ce dont on a besoin dans notre environnement immédiat. Oui, c'est bon, tu es en train. Oui, je pense que oui.
Or, réseau ou pas, les enfants ne doivent pas ressentir de privation. Elle ne manque de rien. Le souci, c'est la différence de notre mode de vie. Vous savez comment sont les enfants. A l'école, ils lui font des remarques, mais au moins ils connaissent les raisons de nos choix.
Eux aussi se rendent compte du changement climatique, qui ne fait sans doute que commencer. On ne passe pas nos vacances d'hiver au ski, mais on essaie de créer de nouveaux repères. Comme un dîner cuit au feu de bois.
L'une des raisons principales de notre action, c'est l'environnement, l'effondrement climatique, l'extinction des espèces. Nous faisons notre part en tant qu'acteurs de cette crise environnementale. Et nous avons décidé de ne pas être une partie du problème, mais une partie de sa solution.
Je serai en mesure de leur dire plus tard que nous nous sommes montrés un peu irresponsables quand nous avons décidé de faire ceci. quand nous étions jeunes, mais que nous compensons aujourd'hui en faisant de notre mieux. Mais nous avons besoin de toutes les bonnes volontés. Pour Matthew, nul besoin qu'il y ait énormément d'adeptes du hors-réseau. Il faut juste que des millions de gens fassent la part du colibri.
Je suis plus sceptique en ce qui concerne les multinationales et les 1% qui ne font rien du tout. Beaucoup de rapports sur le climat disent en conclusion que si on s'y met tous main dans la main, demain, on arrivera à maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1 degré. Mais à ce stade, je ne vois pas les gens se retrousser les manches collectivement.
Je ne sais pas ce qui nous attend. C'est vraiment inquiétant. Pour Rock aussi, la protection du climat est une question d'équité entre les générations.
Tous ces enfants sont des activistes du climat. C'est une photo de moi et de mes enfants au moment de la création de Extinction Rebellion. Ici c'est Laser, à côté c'est moi, et derrière c'est Blue, elle tient le drapeau. savannas pour moi c'est clair ils n'ont pas le choix leur génération n'a pas d'autre issue que de se rebeller contre le sort de notre planète c'est vraiment injuste car tout ce qu'ils veulent en fait c'est vivre leur vie la construire mais malheureusement les décideurs qui nous conduisent droit dans le mur ne leur en donne pas la chance A condition d'être bien pris en main, la crise climatique et l'effondrement écologique pourraient fédérer les gens du monde entier.
A contrario, si ces problèmes sont mal gérés, les conflits vont déchirer l'humanité.