La Première Guerre mondiale plonge le monde dans un conflit sans précédent. Une fois l'armistice signé, l'Occident connaît de profondes transformations. C'est une période de prospérité économique qu'on appellera les années folles.
De retour de la guerre, les hommes reprennent leur travail dans les usines en plus de profiter de l'argent reçu pour leur temps passé dans l'armée. En plus, le gouvernement rembourse les obligations de la victoire. c'est-à-dire l'argent que le gouvernement avait emprunté à la population pour subventionner la guerre. Sans oublier que, durant la guerre, les femmes sont nombreuses à avoir travaillé dans les usines. En bref, la population possède plus d'argent qu'auparavant, ce qui augmente son pouvoir d'achat.
La population réserve une partie de son salaire à de nouvelles technologies et à des formes de divertissement pour oublier les horreurs de la guerre. Mais il y a quelque chose qu'on oublie parfois. Les derniers temps de la Grande Guerre coïncident avec ce qu'on appellera La grippe espagnole.
C'est rien de jojo. Les gens veulent donc oublier une guerre mondiale et une pandémie. On veut donc s'évader grâce à de nouveaux achats et aussi grâce à des loisirs.
Dans les années 20, les activités sont relativement simples et s'axent généralement sur la famille et les rites. Des soirées dansantes, des réunions familiales, des parties de cartes. On va à la messe, mais on sort aussi dans les cinémas et dans les cabarets. Du côté des campagnes comparativement aux villes, les occasions de sortie sont peu nombreuses. C'est l'une des raisons qui motivent certaines familles à déménager en ville.
La culture de masse est au cœur des années folles. La culture de masse, c'est quoi ? C'est une culture destinée à un vaste public. Avant les années 20, les arts étaient accessibles surtout par les plus riches.
Mais tout est en train de changer avec la mise en place d'une culture de consommation. On le doit en partie à Henry Ford, qui au début du 20e siècle... peaufine la chaîne de montage pour la rendre plus efficace.
On débute l'achat d'appareils électriques comme la radio, le fer à repasser, l'aspirateur, la machine à laver et la machine à coudre. En résumé, on propose aux femmes au foyer de l'époque un mode de vie où... Tout semble plus facile et plus agréable si on possède les produits vus dans les publicités.
Le nombre de familles avec une radio et un téléphone à la maison ne cesse d'augmenter. La communication et l'accès à l'information s'agrandissent. Sauf qu'il ne faut pas croire que toutes les familles sont prospères.
Plusieurs familles ont de la difficulté à joindre les deux bouts, tandis que d'autres familles dépensent pour de nouvelles technologies comme le téléphone. La culture américaine prend de plus en plus de place au Canada avec sa musique et son cinéma. C'est d'ailleurs la décennie où apparaît à l'écran pour la première fois Mickey Mouse. On doit l'arriver de la culture américaine au Canada en partie à cause de la proximité géographique des deux pays. La première radio en sol québécois voit le jour à Montréal en 1919. La même année, le gouvernement fédéral accorde 60...
licence pour la création de radio. En 1922, CECAC, la première radio francophone, est créée. On peut y entendre de la musique, des bulletins vidéo et des émissions d'information. Durant les années folles, on veut chanter, on veut danser. De nombreux cabarets apparaissent dans les villes, plus particulièrement à Montréal.
Entre 1920 et 1933, la prohibition a cours aux États-Unis. C'est-à-dire que la vente et la fabrication d'alcool sont illégales. Durant un certain temps, les mesures de prohibition s'étendent également aux provinces canadiennes, à l'exception du Québec. Ces mesures incitent de nombreux hommes riches à se rendre à Montréal pour profiter de la liberté de vente de l'alcool. Les cabarets de jazz se multiplient à Montréal.
On y danse, entre autres le charleston les événements sportifs gagnent en popularité dans les villes contrairement à ce que l'on pourrait croire au début du siècle au québec ce n'est pas le hockey qui attire l'attention mais la crosse avec la création de la ligue nationale de hockey en 1917 ce sport sur glace compte de plus en plus d'index Le Forum de Montréal ouvre ses portes en 1924 et deviendra l'un des plus grands forums de la société. les lieux les plus mythiques de l'histoire du hockey. Avant l'invention de la radio, il fallait assister à un match pour suivre les résultats en direct. Avec l'arrivée de la radio dans les maisons, le sport se démocratise et devient accessible même aux moins nantis.
Dans les années 20, les femmes s'affranchissent de plus en plus. Elles font ce qu'elles n'osaient pas faire auparavant. Fumer en public, boire des cocktails, avoir des cheveux courts et porter un pantalon. Au Québec, l'économie va bon train. Le gouvernement a de l'argent et met donc en place des mesures pour améliorer les conditions de vie dans les villes.
Parmi ces mesures, on compte la chloration et la filtration de l'eau dans le but de baisser la mortalité des enfants en bas de la vie. et la propagation de maladies. La pasteurisation joue aussi un rôle important pour limiter la diffusion des maladies.
La collecte des ordures rend les rues moins insalubres et empêche les maladies de se répandre dans les villes, notamment grâce aux rats. On crée des égouts et des aqueducs, rendant l'eau potable accessible dans les maisons. L'électricité se généralise dans les villes et dans les maisons. Sans ça, on ne pourrait pas utiliser le téléphone ni écouter la radio. Finalement, les rues sont plus éclairées qu'auparavant, les rendant plus sécuritaires.
Toutes ces mesures auront pour conséquence les... l'amélioration des conditions de vie, mais surtout une baisse de la mortalité infantile, menant à une population de plus en plus nombreuse. Les années folles changent les sociétés occidentales qui entrent dans un monde de consommation et d'accès à la culture, où la prospérité économique va bon train. Mais ces florissantes années s'arrêtent brusquement le 24 octobre 1929 avec le crash boursier de New York, qui plonge les pays industrialisés dans une crise sans précédent. On appellera ces années-là la Grande Dépression.
Mais ça, c'est une autre histoire.