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Réflexions sur l'influence et ses conséquences

Rentrer chez soi et voir une montagne de colis à sa porte, recevoir des produits par centaines, partir en voyage professionnel puis se barrer en vacances la semaine d'après, tout ça grâce à un groupe de personnes qui ne vivra jamais la même chose. Ça, c'est le mode de vie que j'idéalisais quand j'étais encore au lycée. Mais à 23 ans, j'ai changé d'avis et je ne trouve plus rien d'attractif. Vous l'aurez compris, aujourd'hui, on va parler des influenceurs.

HONTA WONNA BOKU HONTARO NO BOKU Durant mon adolescence, j'étais obnubilée par la vie des influenceuses. Je regardais leurs vlogs et leur mode de vie sans problème qui se résumait uniquement à déballer des colis, sortir faire du shopping, faire un haul en rentrant et redéballer d'autres colis qui sont arrivés entre temps. J'ai...

obsédé par la surconsommation leur façon de tenir les produits les appliquer de les ranger je pouvais passer des heures à regarder les vidéos rangement make up de sananas la grande pro de la surconsommation de cette époque c'est simple ces films donnait en envie de tout acheter, de tout consommer et de posséder un jour tout ce qu'elle montrait. Quand on suit une influenceuse, c'est bien que quelque part on s'identifie à elle, non ? Eh bien moi, pas du tout.

Je voulais juste m'imaginer à leur place. A cause d'elle, je remplissais des wishlists sur des pages entières, en sachant pertinemment que je ne m'achèterais rien de tout ce que j'avais écrit. Et ça ne me dérangeait absolument pas d'entendre une meuf basique dire qu'elle a reçu plein de colis mais qu'elle a trop la flemme de les ouvrir parce qu'elle est grave fatiguée quoi.

Donc pour les influenceuses, tout se portait à merveille car elles savaient très bien qu'elles étaient sur. suivi par des petites filles comme moi. Et ça a continué pendant des années avant qu'un événement mondial vienne tout chambouler.

Le confinement. Et oui, fini la fiesta avec les événements, les dîners de lancement de produits de luxe et autres sorties en tout genre. Là, c'est chacun chez soi, soit en train de déprimer, soit en train de jouer à plateau.

Enfin bref, plus personne calcule le monde de l'influence en lui-même, y'a plus aucune hiérarchie virtuelle et on assiste à une espèce de grand barbecue numérique très convivial. avec plein de gens connus et inconnus qui discutent en live de tout et de rien. Mais pendant ce temps, que deviennent nos reines de beauté ?

Eh bien c'est pas la joie. Elles savent qu'elles sont dans la merde, que l'envoi des colis, des marques est quasi impossible, donc elles doivent trouver des trucs pour innover. Et donc certaines se lancent dans des drôles de défis, ou nous pondent des séries de vlogs cocooning en n'en plus finir.

Et quels sont les changements suite au confinement ? Déjà, la façon de se maquiller a changé. Fini les palettes de fards à paupières, ciao les highlighters. Bonjour les blushs crèmes et les huiles à lèvres, c'est aussi tout un mode de consommation qui a changé, on passe des influenceuses tuto full face à des clean girls profs de pilates qui se nourrissent au matcha et qui font des podcasts sur la santé mentale, leur nouveau sujet trendy.

Malheureusement il y en a qui sont tombés en cours de route parce que celles-ci n'ont pas su se renouveler et sont restées bloquées en 2016, mais je dois avouer que certaines se sont pas mal débrouillées et ont finalement réussi à se détacher de leur image de youtubeuse beauté. Comme par exemple Sandria qui a réussi à nous proposer des formats bien plus authentiques et qui a su remettre en question tout son mode de vie. Là on voit un vrai travail quand on sait qu'elle avait 3 commodes de maquillage remplis à ras bord et que maintenant tout son make-up ne tient que dans une trousse. Autre problème que j'aimerais mettre en lumière, c'est que depuis le confinement et la création de TikTok, on a donné l'opportunité d'être connue à n'importe qui. Et ça m'a littéralement brisé le cœur de voir une pétasse de TikTok s'incruster sur le tapis rouge du festival de Cannes, à côté d'une actrice de renom qui, elle, est invitée pour son talent.

Parce que oui. J'ai eu du mal à l'admettre, mais les influenceurs d'aujourd'hui n'ont aucun talent. C'est juste des clowns ou des panneaux publicitaires qui ne vivent que pour consommer et qui en plus de ça sont super arrogants et mal élevés. Ils estiment que s'ils en sont arrivés là, c'est grâce à eux et eux seuls, alors que s'ils sont devenus connus, c'est parce qu'on était tous enfermés chez nous à se faire chier comme des rats morts. Et aujourd'hui je remets tout en question et je repense que les influenceurs ne servent à rien, qu'ils ne m'influencent plus, que ce statut n'aurait jamais dû être un métier.

En vrai, qu'est-ce qui les ont rendus aussi puissants ? C'est vrai, je me pose la question. Qu'est-ce qui fait qu'un matin, on décrète que l'avis d'une personne sur un produit contre rémunération puisse être aussi décisif et important ? Je comprends pas comment on est venu à troquer les compétences d'une agence de com'contre les maigres efforts d'une meuf derrière son écran juste parce qu'elle est jolie.

Ah, et petite remarque supplémentaire, les envois presse des marques avec des paquets remplis pour des gens qui ne sont pas... dans le besoin, c'est pas normal. Conclusion, le milieu de l'influence m'ennuie à mourir. Les gens que je voyais comme des stars sont finalement des gros toccards qui s'accrochent à leur train de vie comme des moules à leur rocher alors que le monde part en vrille. Ce sont des gens qui ne supportent pas de voir leur vie de luxe tenir sur un fil alors qu'autrefois ils passaient leur temps à rabâcher qu'ils sont comme tout le monde.

Ce sont des gens que je supporte encore moins quand je les vois collaborer avec des marques de sionistes ou encore faire semblant de prendre position pour la Palestine en parlant avec aussi peu de sincérité que quand ils font un placement de produit. Enfin bref, c'était Poupée, à la prochaine !