Salut à toi, c'est Alice de la boîte à bac. Alors aujourd'hui, je voudrais faire la lumière avec toi sur une notion essentielle qu'est la vérité. Objectif premier de la philosophie et notion essentielle du bac, la question de la vérité accompagne également chacune de nos interactions avec autrui chaque jour. Mais en fait ce que vous ne comprenez pas c'est que la philosophie ça a toujours été la reine des sciences. Donc elle est au-dessus de tout, il n'y a qu'elle qui peut saisir la vérité des choses. Mais arrête, mais arrête, arrête. Non mais n'importe quoi, ta philo elle enferme tout dans des carcans, dans des concepts. C'est complètement à l'ouest par rapport à la réalité. Tu veux la réalité ? Touche à la poésie, la poésie elle touche à la sensibilité des hommes, et tu vois ça c'est même Nietzsche qui le disait. Non mais d'où t'as vu ça Nietzsche, il a jamais dit ça, enfin ça va pas ou quoi ? Mais vous êtes complètement à côté de la plaque, c'est l'histoire qui dit la vérité. L'historien c'est comme un enquêteur qui reconstitue objectivement les événements passés. Mais arrête, mais c'est ton statut d'agrégé qui te monte à la tête. Parfois, même la conviction d'être dans le vrai et l'autre dans le faux ne va pas sans réveiller une certaine forme d'agressivité, voire de violence, et ce, dans des événements bien réels. Je pense par exemple aux actes terroristes, ceux qui ont eu lieu en France en 2015, dans lesquels des civils qui se divertissaient et des journalistes d'un journal satirique ont trouvé la mort, les assaillant en jugeant que leurs victimes étaient dans le faux, de par leurs mœurs et leurs pratiques. Et je pense aussi au juste. Kalia Kef, dans la pièce éponyme de Camus, qui était prêt à tuer le grand duc Serge qui gouvernait Moscou en despote, mais aussi des innocents puisqu'il était prêt à tuer son neveu et sa nièce, pour mettre fin à une façon de gouverner qu'il trouvait injuste. C'est pourquoi faire un point sur la notion de la vérité n'est jamais inutile. Mais dans un premier temps, qu'est-ce que la vérité dans un sens courant ? Lorsqu'on dit j'ai raison, il a tort le plus souvent on se base sur un ressenti qui nous fait concevoir notre propos. comme évident. Le problème, c'est qu'en se contentant de l'évidence, qui est une intuition intellectuelle qui se passe de vérification rationnelle pour revendiquer la vérité de son propos, on risque d'évoluer dans le règne du préjugé, qui le plus souvent nous maintient dans l'erreur. En effet, lorsque j'aperçois de l'eau sur la route lorsque je conduis dans un pays chaud, il me semble évident qu'il y a de l'eau sur le goudron. Et si je ne mobilise pas ma raison et mes connaissances qui m'indiquent que la chaleur peut créer des illusions d'optique, je risque de prendre des mirages pour des réalités. Dès lors, comment tenir pour vrai une conviction qui fait l'économie d'être passé au crible de la raison, alors que mes sens me trompent ? Afin de cerner plus profondément ce qu'est la vérité, nous verrons dans cette vidéo que la vérité est, d'un point de vue philosophique, la vérité est une affaire de jugement, puisqu'elle est l'adéquation entre un jugement et sa réalité, puis... qu'elle concerne la cohérence d'un raisonnement, enfin qu'elle dépend de la façon dont on conçoit la réalité. Ensuite, nous verrons que la vérité s'oppose au mensonge. Nous nous demanderons si la vérité existe. Et enfin, nous étudierons l'apport de la vérité. Mais voyons tout d'abord en quoi la vérité est une affaire de jugement. Pour comprendre ce qu'est la vérité, il faut d'abord la distinguer de ce qu'est la réalité. La réalité, c'est ce qui est, indépendamment du regard que je porte sur elle. Que je sois là ou non, elle existe de façon indépendante. Par contre, la vérité a besoin de la réalité pour apparaître, en ce sens qu'elle est la concordance entre mon jugement et la réalité. Voyons en quoi la vérité est l'adéquation entre mon jugement et la réalité. Ainsi, si je dis il fait beau Mon jugement est qu'il fait effectivement beau, la réalité, je dis vrai. Or, si je dis il fait beau, mon jugement, et qu'il pleut, je dis faux. Le vrai est donc ce qui s'oppose au faux. Et si mon jugement dit faux et que ce n'est pas intentionnel, c'est donc que je fais erreur et que mon jugement ne traduit pas la réalité. Parmi les causes de l'erreur se trouvent les cinq sens, lesquels peuvent être trompeurs comme l'a rappelé Descartes. Ainsi, l'ouïe humaine ne perçoit pas les ultrasons au même titre que la vue ne perçoit pas la réalité la nuit. Parfois ces mêmes sens sont eux-mêmes sources d'illusions, à savoir qu'ils nous font percevoir la réalité d'une autre façon qu'elle n'est. Par exemple, c'est à cause de ma vue que je crois que le bâton que je trempe dans un verre d'eau est souple. Et c'est à cause de leur ouïe et de leur vue que les prisonniers dans la caverne de Platon considèrent pour des réalités ce qu'ils ne sont. En réalité, que des échos et que des ombres. Pour résumer, la vérité est ce qui s'oppose au faux, à l'erreur, à l'illusion et à la copie. Et l'une des raisons qui fait que nos jugements ne concordent pas toujours avec le réel, à savoir ne sont pas vrais, est que nos sens nous trompent. Or, si je ne peux pas compter sur la fiabilité de mes sens, je peux peut-être compter sur l'outil principal de mon esprit, à savoir ma raison. C'est grâce à ma raison et à mon entendement, ma faculté de connaître, que je vais savoir que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil, alors que quand je regarde de ma fenêtre le Soleil, j'ai l'impression que c'est le Soleil qui tourne autour de la Terre. Il serait en effet incohérent, avec toutes les avancées effectuées en science depuis Galilée, de penser autrement. Par conséquent, la vérité serait donc affaire de raisonnement cohérent. Voyons en quoi la vérité concerne la cohérence d'un raisonnement. Qu'est-ce qu'un jugement cohérent ? Un jugement cohérent est un jugement logique rationnellement organisé qui emprunte à la logique des principes essentiels dont le principe d'identité, un chien est un chien, A égale A, le poulet c'est du poulet, le principe de non-contradiction, on ne peut en effet être une chose et son contraire, par exemple un enfant ne peut pas être un enfant et un adulte, et enfin le principe du tiers exclu. Par exemple, Nietzsche est soit vivant ou soit mort et ne peut pas être quelque chose d'intermédiaire. Parmi les outils de la logique permettant d'établir la validité d'un raisonnement se trouve le syllogisme. Le syllogisme est un raisonnement logique reliant trois propositions. Le plus souvent, on trouve deux prémices qui conduisent à une conclusion. Un des syllogismes le plus connu est Tous les hommes sont mortels, or Socrate est un homme Donc, Socrate est mortel. Les deux prémices, dites majeures et mineures, sont des propositions données et supposées vraies, le syllogisme permettant d'établir la validité formelle de la conclusion, qui est nécessairement vraie si les prémices sont vraies et que la seconde prémice se rattache au point de départ de la première. On voit bien que ce raisonnement est cohérent. Or, on constate que l'application des règles du syllogisme peut parfois aboutir à des conclusions totalement incohérentes. C'est le cas dans l'exemple suivant. Tout ce qui est rare est cher, or ce qui est bon marché est rare, donc ce qui est bon marché est cher. Ici, le syllogisme est faux, car la prémisse tout ce qui est rare est cher est fausse. Par conséquent, il semble que la logique et la cohérence ne puissent établir la validité d'un raisonnement qu'au niveau formel. Si la cohérence d'un raisonnement est nécessaire pour établir la vérité, Elle n'est pas suffisante vu que la vérité d'un jugement se doit aussi de concorder avec la réalité. Mais parfois, la vérité dépend de la façon dont on conçoit la réalité. Si l'on comprend aisément que l'on perçoit différemment l'identité d'une personne selon que l'on l'associe à son apparence physique, sa profession, ou bien au contraire à une réalité plus profonde que pourrait cacher son masque social, je pense à certains comiques qui étaient dans la vie beaucoup plus sombre qu'ils ne paraissaient à l'écran, Par exemple, Littfunès était vu par son entourage comme quelqu'un d'assez taciturne, voire de très obsessionnel. On retrouve également l'idée que la vérité est à chercher au-delà des apparences, dans de nombreuses pensées et religions, et ce, à travers les siècles. La plus ancienne des religions, l'hindouisme, véhicule par exemple l'idée d'une réalité enfouie au-delà des apparences, au-delà du corps, des désirs, de l'ego. Et ce n'est qu'à l'issue de cette délivrance et des cycles de la réincarnation que l'homme sera enfin au contact de cette vérité. Plus tard, en Grèce, l'idée que l'homme évolue dans un monde d'illusions réapparaît chez Socrate et Platon. Pour eux, la vérité se trouve dans un monde supérieur, intelligible, auquel il s'agit de se reconnecter, selon la théorie de la naissance, afin de retrouver les idées, les vérités autrefois. côtoyé par l'âme avant de s'incarner dans un corps et de tout oublier. Au XIXe siècle, l'idée que le monde pensé à travers des concepts par le philosophe est un monde aseptisé, unifié, fort éloigné de la vérité de la réalité à la fois splendide et cruelle, multique et chaotique, apparaît chez Nietzsche. Et à la même époque, Schopenhauer emprunte à la philosophie indienne l'idée que nous évoluons dans un monde d'illusions entretenues. par un voile de maya, lequel nous fait croire au principe d'individuation, alors que pour l'auteur, les hommes sont reliés les uns aux autres. Choisis la pile, et on descend avec le lapin plein. Pour l'auteur, c'est ce principe d'individuation qui fait croire aux hommes qu'ils doivent se livrer bataille pour pouvoir réaliser leur désir, ce qu'il appelle leur vouloir vivre, et c'est aussi cela qui cause leur souffrance. Mais si la vérité résulte du rapport que notre pensée entretient avec le réel, elle se définit aussi comme ce qui est l'opposé du mensonge. Comme le rappelle Nietzsche, le menteur, c'est celui qui, à l'aide de bons mots et de raisonnements habiles, rend réel l'irréel. Dans ce même esprit, sur les réseaux sociaux par exemple, je peux crier mon succès en mettant des photos d'une femme sublime entourée de célébrités et vivant dans des maisons très luxueuses. Alors qu'en réalité, je suis un homme moche, esselé et désargenté. Or, à moins d'être mythomane, c'est-à-dire de croire à mes propres mensonges et donc de ne pas avoir conscience qu'il existe une différence entre ce que je dis Et la réalité ? Je ne dis pas la vérité et je mens sur ma propre personne et ma véritable identité. Mais le mensonge connaît différents degrés. Si j'affiche un faux self ou une image améliorée de moi-même pour me présenter sous mon meilleur jour, l'intention n'étant pas préjudiciable à autrui, ce faible mensonge ne sera pas condamné fortement par la société. Par contre, si je suis un arnaqueur qui crée un faux profil pour soutirer de l'argent à des personnes crédules, L'âge atteint un haut niveau de mensonge qui sera fortement condamné par la société et la justice. On voit donc qu'il existe différents degrés de mensonges lesquels dépendent de l'intention de l'auteur. Le fait de dire la vérité semble difficile au quotidien et il semble parfois plus aisé de mentir en société. C'est ce que raconte la série Mito réalisée par Fabrice Gobert dans laquelle le personnage principal feint d'avoir un cancer pour attirer l'attention de son entourage sur elle. J'ai menti à Patrick. Une tumeur. Cette alerte, c'est une chance. Et je suis là, t'inquiète pas. Mais aussi le personnage du mari qui la trompe afin d'échapper à ses difficultés quotidiennes et leur enfant qui ment sur son identité sexuelle afin de séduire la personne qu'il aime. Or même si le fait de mentir semble courant au quotidien, le fait de ne pas dire la vérité est fortement sanctionné par la morale. Pour Kant, l'homme qui ne croit pas ce qu'il dit est par exemple moins qu'une chose. Pour le philosophe, la vérité est un devoir auquel il ne faut déroger sous aucun prétexte. Et ce, même dans le cas où l'on mentirait pour protéger quelqu'un d'une vérité insupportable. Mobile qui pourrait être celui de la mère dans la pièce incendie de Wajim Mouawad, qui a caché à ses enfants qu'ils étaient le fruit d'un inceste et d'un viol. Tu viens d'apprendre que ton père est vivant et que tu as un autre frère. Tu dois savoir, sinon ton esprit ne sera jamais en paix. Or, bien que l'on puisse penser avec Benjamin Constant que la position kantienne est un peu extrême, il s'avère nécessaire de dire la vérité en société sur un plan moral. Mais si on peut concevoir l'importance de dire la vérité afin de mieux fonctionner ensemble en société, la vérité, pour autant, existe-t-elle ? Plusieurs théories ont été avancées à travers les siècles. Pendant que Platon et Socrate relèguent la vérité dans un monde intelligible et considèrent que l'homme évolue dans l'ignorance, pour les sophistes, il n'y a pas de vérité. Pour le sophiste Protagoras, par exemple, est jugé vrai le raisonnement de la personne qui a le mieux convaincu. Si les premiers séparent nettement vérité et opinion, le chemin qui mène à la vérité semble toutefois peu encourageant. Je rappelle que Socrate a été condamné à mort par la cité pour avoir corrompu la jeunesse en tentant de l'initier à la philosophie. Le second, le sophiste, semble toutefois confondre vérité et opinion. Pour le sceptique, il existe une vérité mais à laquelle on ne peut pas accéder. C'est pourquoi il préconise de douter de tout et de suspendre tous nos jugements. Or comment avancer dans l'existence sans certitudes qui sont des points d'appui qui nous permettent de cheminer dans l'existence ? D'une façon plus constructive, au XVIIe siècle, Descartes va se mettre en quête de vérité à l'aide d'une méthode rigoureuse qui, comme les sceptiques, s'appuie sur l'outil du doute. Mais contrairement au doute des sceptiques, le doute cartésien va déboucher sur une vérité, celle du cogito. C'est le fameux je pense donc je suis Grâce à sa méthode, il va aboutir à certaines vérités dont la preuve de l'existence de Dieu. Nous sommes au XVIIe siècle et à l'époque, même si ce n'est plus le cas aujourd'hui, affirmer la preuve de l'existence de Dieu n'offuse que personne. Avec le travail de ces penseurs, on comprend que la recherche de la vérité est indissociable de l'homme. Ne sachant pas d'où il vient ni où il va, la quête de vérité serait un moyen pour l'homme d'apaiser ses angoisses. Et parvenir à établir des vérités serait ainsi vécu par lui comme un apaisement possible. Mais la quête de vérité est aussi en chemin, en construction, c'est pourquoi elle peut aussi être remise en question. Comme je te le disais précédemment, Descartes au XVIIe siècle croit avoir trouvé un moyen de prouver l'existence de Dieu. Mais Kant, qui arrive après lui au XVIIIe siècle, va prouver que cette preuve ne tient pas. Pour Descartes, avoir l'idée de Dieu suffisait à prouver qu'il existe. Pour lui, on ne pouvait pas avoir l'idée d'une personne qui n'est pas de réalité. Mais après avoir établi que la condition nécessaire pour connaître était de faire l'expérience, À savoir de rencontrer une chose et de l'appréhender avec nos cinq sens, l'ouïe, l'odorat, la vue, etc., Kant va démontrer qu'affirmer l'existence de Dieu revient à confondre l'imagination et la connaissance. Il va démontrer qu'il est nécessaire de reléguer au domaine de la croyance la réalité de l'existence de Dieu. Tout l'apport de Kant a été de rappeler les limites et les aptitudes de la connaissance humaine. Pour lui, l'homme peut tendre à la vérité des choses dont il fait l'expérience, mais la vérité du reste reste inaccessible à l'homme. Pour le philosophe, il est impossible de connaître la chose en soi, en elle-même, qu'il appelle le noumen, de façon objective. De la chose, l'homme ne connaît que ce qu'il en appréhende de son point de vue subjectif et limité, et personnel. Autrement dit, je ne peux connaître de la chose, de l'objet, que ce que j'en perçois à travers mon point de vue personnel, limité et subjectif. Néanmoins, pour le philosophe, il reste possible d'accéder à une plus grande forme de vérité à travers l'intersubjectivité. En effet, en faisant la somme des subjectivités humaines ou des points de vue humains, on parvient à une connaissance intersubjective qui est plus objective que le point de vue subjectif et ce lait. Et cette vérité intersubjective est plus proche de la vérité objective que la vérité que le point de vue subjectif. Or, bien qu'approchable de façon très limitée, le souci de vérité accompagne tout un chacun dans son existence. Quelle est donc la valeur ou l'apport de la vérité dans l'existence des hommes ? Notion complexe, la vérité peut générer des attitudes déviantes, voire des conflits, lorsqu'elle est motivée par des bas instincts. Ainsi, l'amant jaloux ou délaissé peut devenir voyeur, voire intrusif, pour se rassurer, par exemple, sur les sentiments que lui portent les lus de son cœur. C'est de cette façon le manque et l'inquiétude qui vont pousser le duc de Nemours à venir visiter à son insu la princesse de Clèves. et à l'observer dans son intimité alors que celle-ci s'est réfugiée dans sa maison de Coulomiers. Mais la vérité peut aussi s'avérer parfois fortement incompatible avec une attitude sociale. En effet, si la princesse de Clèves ne révèle pas au grand jour les sentiments qu'elle éprouve pour le duc de Nomour, c'est que la vérité est parfois incompatible avec la morale sociale ou la vision idéalisée qu'impose de présenter aux autres et à soi-même ce que Freud appellera le surmoi. Ainsi la princesse qui est mariée taira son amour illégitime pour le duc Au même titre que je répondrai de façon mécanique ça va très bien à celui qui me demandera comment ça va sans vraiment s'intéresser à comment je vais Je vais en effet cacher l'état réel dans lequel je me trouve soit parce qu'il m'est difficile d'être honnête vis-à-vis de moi-même si je suis déprimée par exemple Soit pour ne pas effrayer celui qui m'interroge, qui risquerait de croire que mes bad vibes du jour risqueraient de le contaminer ou lui faire croire qu'il devrait m'aider, deux raisons qui pourraient le faire fuir. Tiens ! Salut Alice ! Ça va ? On se prend un café ? Ouais non en fait ça va pas du tout là, il y a mon poisson rouge là, tu sais crevette, et bah il a sauté de l'aquarium et il est mort cet imbécile ! Et ma tortue là, tu sais, elle a des boutons, il paraît qu'elle a la varicelle des tortues, non mais tu savais que les tortues ça chopait la varicelle toi ? Euh en fait j'avais oublié mais j'ai un rendez-vous, on se capte une autre fois d'accord ? Lorsqu'on entame un travail sur sa propre histoire chez un psychanalyste. Cela implique du courage et une structure psychique suffisamment solide pour pouvoir se confronter à soi-même et faire face à ce qui nous a constitué jusqu'à aujourd'hui. Mais au-delà de la difficulté, la vérité comporte également un caractère thérapeutique. C'est en tout cas ce que raconte l'expérience de Freud avec une de ses patientes qui a vu ses mots aux yeux disparaître durant la cure lorsqu'elle a compris que le jour de la mort de son père elle avait refoulé sa tristesse en fermant les yeux très fort afin de s'empêcher de pleurer Enfin, aujourd'hui, on porte une attention particulière aux secrets de famille, lesquels peuvent s'avérer dangereux, voire générateurs de névroses familiales, ce qui montre bien que la vérité sur un parent, une origine, une histoire peut libérer un individu ou les générations suivantes. La fonction libératrice de la vérité apparaît dans le roman autobiographique de Paul Grimbert Un secret, dans lequel un lourd secret va permettre à un petit garçon de santé fragile de trouver sa vocation de psychanalyste et donc d'aller mieux. Et pour finir, la vérité est nécessaire de par le fait qu'elle rend les rapports de confiance possibles et par là même la construction et la vie en société. On ne peut en effet construire une relation ou un projet sans partir du principe que notre partenaire dit vrai et que l'on peut se fier à ses paroles. Voilà, la vidéo sur la vérité est terminée. J'espère que ça t'a plu. Si ça t'a plu, n'hésite pas à la liker, à la partager et à t'abonner sur notre chaîne et j'espère te retrouver très vite sur une prochaine vidéo. Sache que tu peux également découvrir notre Kit-Bac de philosophie à partir de janvier 2022 sur notre site laboiteabac.fr. Salut, à bientôt !