C'est dans un de ces fameux éclats de rire que Kamala Harris présente le colistier qu'elle s'est choisie hier soir. A la fois monsieur tout le monde et un héros du quotidien. Tim Walz, gouverneur du formidable état du Minnesota.
C'est aussi un mari, c'est un papa, c'est le sergent Major Walsh. Pour ses anciens élèves de lycée, c'est Monsieur Walsh. Et pour les membres de l'équipe de foot du lycée, c'était le coach. Avec son image d'homme du peuple sans chichi, Tim Walsh contrebalance l'image élitiste de Kamala Harris, ancienne procureure mariée à un grand avocat de Hollywood. Tim Walz veut parler à l'Amérique profonde, lui.
Les valeurs que j'ai apprises dans la ferme de ma famille, je me suis efforcé de les transmettre à mes étudiants, puis au Congrès, et maintenant, avec Kamala Harris, nous souhaitons faire entrer ces valeurs à la Maison-Blanche. Désigné en catastrophe pour remplacer un Joe Biden montrant des signes de faiblesse physique et psychique, Kamala Harris sera investie officiellement par son parti lors du Congrès démocrate prévu à la mi-août. Deux pères jamaïcains et deux mères indiennes, Kamala Harris, 59 ans, détonne face à un Donald Trump prêt à tout pour l'abattre. Biden a été le pire président de l'histoire de notre pays.
Elle, c'est la pire vice-présidente de l'histoire de notre pays. Avant, elle ne parlait que de son origine indienne. Maintenant, elle veut qu'on la considère comme noire. Donc je ne sais pas, est-elle indienne ou noire ? Alors, la Kamala Malin qui s'est emparée du camp démocrate peut-elle durer ?
Kamala Harris peut-elle faire le poids face à un Donald Trump totalement désinhibé ? Et pour en débattre ce soir, nous recevons Hélène Kuntz. Bonsoir. Bonsoir. Vous êtes professeure à l'INSEC Parti.
Vous êtes auteur du livre Portrait de VIP, l'incroyable... Histoire de Kamala Harris aux éditions LibriNova et selon vous il y a 6 mois Kamala Harris n'était pas perçue par les démocrates comme une candidate idéale, elle a juste répondu à l'urgence du problème Biden mais dites-vous Kamala Harris a su rallier le soutien du parti de manière impressionnante. A vos côtés Gérald Olivier, bonsoir. Bonsoir.
Vous êtes journaliste franco-américain, spécialiste des Etats-Unis, chercheur associé à l'Institut Prospective et Sécurité en Europe. Votre livre... Cover-up, le clan Biden, l'Amérique et l'État profond est paru aux éditions Confident.
Alors selon vous, en politique, Kamala Harris est un caméléon. Elle adapte son discours à tous les publics et les républicains vont pouvoir dénoncer cet opportunisme. Et puis Pierre Bourgois, bonsoir. Vous êtes maître de conférence en sciences politiques à l'Université catholique de l'Ouest à Angers. Vous êtes auteur de l'ouvrage Néoconservatisme américain, la démocratie pour étendard.
C'est paru aux éditions PUF. Et selon vous ? Tout l'argumentaire que Trump a construit depuis des mois contre Biden doit être complètement revu. Il va maintenant attaquer Kamala Harris sur ses points d'identité forts, à savoir une femme, issue des minorités et marquée à gauche. Et pour entamer ce débat, c'est avec vous Christian et votre chiffre du jour.
48% d'intention de vote pour Kamala Harris. La candidate démocrate devance d'un petit point Donald Trump. C'est la moyenne des derniers sondages publiés par le New York Tim.
Pour rappel, avant de jeter l'éponge, Joe Biden accusait 3% de son vote. Point de retard par rapport à son adversaire républicain, Pierre Bourgois. Est-ce que cet effet Kamala Harris vous paraît solide et durable ou est-ce qu'il pourrait s'agir d'une bulle médiatique ? Alors pour l'instant, c'est peut-être un peu trop tôt pour se prononcer.
existe, la bulle médiatique oui, et aussi les faits aussi existent. Pourquoi ? Parce qu'on se rend compte que, c'est assez impressionnant, d'ailleurs peut-être qu'on a aux Etats-Unis que ce phénomène aux Etats-Unis en fait, parce qu'en l'espace de deux semaines, il y a eu un renversement total des prédictions.
On se rappelle il y a quelques semaines encore les débats qu'il y avait sur est-ce que Biden doit se retirer ou pas. Aujourd'hui, c'est vrai que tout le parti démocrate est uni derrière Kamala Harris. On a très peu de divisions en fait. Moi je pensais même qu'il allait y avoir des divisions, des têtes qui allaient vouloir se montrer.
Finalement, même le gouverneur nord de Californie, semble faire union derrière la candidate. Je pense que oui, je pense que ça va durer. Kamala Harris, hier, a fait ce premier meeting en Pennsylvanie.
Elle a été plutôt forte. Son colistier aussi. Ce qui est intéressant, c'est de voir que justement, elle joue la carte de la complémentarité avec un colistier, je pense qu'on va en parler, mais un colistier qui justement va essayer d'élargir ce socle. Hélène Kouns, ce qui est assez étonnant, c'est qu'il y a six mois, Les démocrates ont trouvé qu'Kamala Harris n'était pas vraiment une très bonne candidate. Finalement, est-ce qu'elle n'est pas là que pour régler et apporter une solution au retrait de Joe Biden ?
Alors, moi-même, je n'y croyais pas. Même si moi, trois mois, rien du tout, elle était clairement dans la campagne. Mais en étant sur le deuxième plan, on a quand même ce système où le vice-président, c'est quelqu'un qui est un peu plus en retrait et elle laissait toute la place à Joe Biden qui...
qui se désintégrait devant nos yeux. C'était très douloureux de voir ça et très pénible. Donc je pense qu'elle a répondu à l'appel avec brio et à ce stade, vraiment, elle a le vent en poupe.
Et comme l'a dit notre collègue, effectivement, la campagne Trump s'agrippe à quelque chose et n'arrive pas vraiment. Ils ont perdu les audiences médiatiques tout d'un coup et ça les met en difficulté. Gérald Olivier, est-ce que le choix de ce nouveau colistier, quelque part, encourage à nouveau cette campagne débutante de Kamala Harris ? Vous savez, ce qu'on dit des vice-présidents, c'est que parfois, ils en disent autant sur eux-mêmes que sur celui qui les a choisis. À savoir que pour moi, la signification du choix de Tim Walz, c'est qu'il aide à définir Kamala Harris.
Parce qu'en fait, Kamala Harris... Elle a toujours fait une carrière politique plutôt du côté de l'aile gauche du Parti démocrate. Elle est très progressiste sur les questions de santé.
Elle est favorable à ce qu'on appelle single payer, c'est-à-dire à éliminer les compagnies d'assurance et faire que l'État devienne le... l'entité qui va rembourser tous les problèmes d'assurance santé. Elle a toujours été, justement, un petit peu à l'aile gauche du Parti démocrate.
Elle s'est beaucoup recentrée à partir du moment où elle a été destinée à être la candidate du parti à partir du jour, il y a 15 jours. où Joe Biden s'est retiré, là, elle a choisi quelqu'un qui est lui-même très progressiste, très sur l'aile gauche la plus radicale, la plus politiquement correcte du parti, et pour moi, ça définit son propre personnage. Alors juste pourquoi vous dites très radical ?
Sur beaucoup de points de vue, sur beaucoup de questions, Tim Walz est aussi à gauche qu'on peut l'être. Il est favorable à l'avortement sans limite sur la durée de la grossesse. Il a demandé à ce que les écoles publiques du Minnesota... place des tampons périodiques dans les toilettes des garçons. Au cas où il y aurait des filles qui aient leur règle et qui se prenant pour des garçons, aillent utiliser ces toilettes.
Il est favorable à ce que la frontière du Sud ne soit pas une frontière. C'est-à-dire... Il a totalement décriminalisé l'immigration clandestine et a donné immédiatement le droit de vote aux clandestins, qu'ils soient citoyens des États-Unis ou pas.
D'ailleurs, dans le Minnesota, vous pouvez vous faire inscrire sur liste électorale sans avoir à démontrer que vous êtes citoyen américain. J'appelle ça être radical, je peux me tromper. Il a restreint aussi le port d'armes. Pour moi, c'est du radicalisme. Il a restreint également le port d'armes.
Pierre Bourgois. Oui, en fait, c'est un choix. très malin et très risqué. Malin parce que évidemment, elle va chercher un homme blanc issu du monde rural.
Donc ça permet d'élargir sa base. Mais de l'autre côté, risqué. Pourquoi ?
Parce que c'est vrai qu'il est relativement marqué progressiste. En fait, il y a deux Tim Walls. Il y a le premier Tim Walz qui est plutôt un élu modéré, dans les premières années au congrès il semble plutôt adopter une ligne modérée, et puis il y a le gouverneur.
Et le gouverneur lui adopte des points de vue en tout cas plutôt marqués à gauche, et là où c'est très malin de sa part. risquée, c'est que sur le plan de la politique étrangère, elle avait le choix, par exemple, de prendre quelqu'un plutôt marqué en soutien à Israël, comme le gouverneur de la Pennsylvanie, et elle a pris donc quelqu'un qui ne risque pas de froisser, notamment les minorités musulmanes qu'on retrouve notamment dans le Michigan, de manière assez importante. Donc, voilà. C'est pour ça que je dis malin et risqué, parce que il y a une clarification idéologique, et cette clarification idéologique peut payer. Désormais, on a un choix très clair entre une candidate plutôt marquée progressiste et un candidat plutôt très clairement conservateur.
Hélène Kouns, je vous avoue ne pas être d'accord avec votre voisin. Alors, la bonne nouvelle avec Tim Wilde, c'est qu'il est rempli de punchlines qui maintiennent la lumière médiatique sur ce binôme politique. Au-delà des considérations sur des choses extrêmes, ça reste à démontrer ces choses-là. Toutefois, il est très efficace à côté de Kamala Harris et il a énormément d'énergie.
Et je pense que, si vous voulez, c'était difficile depuis neuf ans là de faire tomber la fièvre Trump. Et tout d'un coup, on a quelqu'un qui occupe les médias, assez naturellement. Et c'est une grande frustration sur le camp Trump. Mais Tim Walz, c'est très terre à terre. Voilà, c'est le grand oncle de nous tous.
Et il amène effectivement cette diversité géographique qui s'est démontrée. S'il y arrive, il sera notre troisième vice-président du Minnesota. Donc à monsieur Tout-le-Monde, Hélène Kuntz.
Il fallait absolument que ce soit un homme blanc ? Alors, les politiques aux États-Unis, c'est très racialisé. Oui, c'est ça. C'est pas important d'en parler comme ça, ça se dit pas vraiment en France, mais oui, il fallait un homme blanc rural. C'est le contraste là.
Pas tellement en termes de lignes politiques ou en termes de programmes, mais en termes de l'électorat. Parce que Kamala Harris, au vu de son profil, elle va perdre sur un électorat qui était un peu plus naturellement pour Biden. Et je pense que là, avec ce monsieur-là, elle... Alors c'est une ruse, je suis d'accord avec vous, parce que...
Pour aller justement, pour illustrer ceci, justement, on va regarder juste une archive, on va remonter... En 2004, le 27 juillet de cette année, en pleine convention démocrate, l'Amérique va découvrir un élu, alors peu connu, il va parler de lui, de son histoire et surtout de son prénom. Et cet homme, c'est Barack Obama, avant qu'il ne devienne président.
Barack Obama, son père, est venu du Kenya, donc il se considère comme étant lui aussi émigré. Nous étions en 2004 à l'époque et aujourd'hui, quand on parle de prénom, il est vrai, Gérald Olivier, que Donald Trump, lui, s'arrête toujours sur le prénom de Kamala. Il dit même, on ne sait pas comment le prononcer, il y a 19 façons de le dire. Ça veut dire quoi en fait ? Pourquoi il dit ça, Donald Trump ?
Non, mais il dit ça pour que... pour que vous réagissiez. C'est gentil à lui, mais c'est sympa.
Il sait que ça va marcher. Kamala Harris a en commun avec Obama d'être, on pourrait le dire, de s'en mélanger. C'est-à-dire qu'Obama, sa maman était blanche. Blanche américaine du Kansas.
Et Kamala, elle a une maman qui est indienne d'Inde et un père qui est jamaïcain. Et ses parents ont divorcé. Elle est allée avec sa mère. Elle est allée au Canada quand sa mère a déménagé au Canada.
Et après, elle a suivi le... ses études universitaires, à Howard, qui est une université noire. Donc elle a carrément, elle a clairement, je dirais, un petit peu la double identité.
Et quand je dis que c'est un caméléon, elle parle en fonction de ce qu'il faut dire. Mais pour en revenir à la question du vice-président, qui était celle que vous aviez tout à l'heure, c'est vrai qu'elle avait deux choix. Et quand on choisit un vice-président, on choisit soit pour gagner parce que l'élection est serrée, soit pour gouverner parce que l'élection est déjà jouée.
Et elle avait... avec le gouverneur de Pennsylvanie qui s'appelle Joe Shapiro, quelqu'un qui lui aurait permis de remporter cet État qui est un État très très important. Simplement, Joe Shapiro, il est juif, il est pro-Israël, et c'est vrai qu'aujourd'hui le Parti démocrate est divisé sur la question du Proche-Orient, et que vous avez une aile radicale qui est pro-palestinière, voie pro-Hamas, qui n'est pas très nombreuse, mais qui est extrêmement bruyante.
Et donc Kamala Harris a choisi l'unité du Parti. Contre, je dirais, la chance peut-être de remporter la Pennsylvanie. Et pour moi, on parlait tout à l'heure, est-ce que cette bulle médiatique va durer ? Je ne pense pas que ça va durer. C'est une lune de miel, il y a une forme d'état de grâce, et la réalité va les rattraper, et le moment venu...
on dira que peut-être tout a changé justement hier par cette première décision parce que pour moi c'est sa première erreur d'avoir choisi Tim Walls comme vice-président parce qu'elle s'est enfermée dans une aile progressiste et radicale qui finira par ne pas la faire gagner en novembre Pierre Bourgois. Je ne sais pas si c'est une erreur, en tout cas quand on regarde le choix des deux colissiers, donc de Kamala Harris et de Donald Trump, moi je pense que Kamala Harris fait un choix plus malin que Donald Trump. Donald Trump, en fait, n'élargit pas beaucoup sa base avec Jared Evans, alors que Kamala Harris l'élargit bien plus.
En fait, c'est assez intéressant parce que quand on regarde le meeting d'hier en Pennsylvanie, il ne faut pas se fier aux apparences. Son colissier, donc Tim Walz, est loin d'être cette figure un petit peu on voit un peu on semble un peu mollasson. En fait, c'est un showman.
Hier, pendant son meeting dans Campanile, il a joué vraiment pendant 10 minutes environ sa partie, en faisant même pas mal d'humour. Ce qui manque peut-être aussi à Kamala Harris. Et en fait, on peut même mettre en contraste les deux.
Il était peut-être même plus performant que Kamala Harris pendant ce meeting. Alors, on va voir qu'autour de Kamala Harris, il y a un autre homme qui est assez important aussi, Christian. Oui, c'est son mari Doug Amhoff qui pourrait bien devenir le premier first gentleman à la Maison Blanche. car bien sûr les États-Unis n'ont jamais été dirigés par une femme. Et donc, Doug Amhoff fait campagne pour son épouse sur son compte Instagram.
Hélène Kuntz, en quoi l'époux est un personnage essentiel dans la politique américaine dans une campagne ? Parce que nous avons comme tradition de montrer à nos chefs d'État dans un milieu familial. C'est un milieu familial différent que du classique. Il s'est marié à 50 ans, ça fait bientôt 10 ans qu'ils sont mariés. Il a suivi jusqu'à Washington en laissant son travail d'avocat derrière lui en Californie du Sud.
Donc, il a déjà, depuis trois ans, sillonné le monde entier en le suivant, en étant le deuxième gentleman, étant l'époux du vice-président. Apparemment, ça lui plaît, il est très dedans, extrêmement soudé aux côtés de son épouse. Oui, c'est ça.
Alors aussi, il faut le savoir, il est de confession juive, le mari de Kamala Harris, Pierre Bourgois. Et Kamala Harris a eu des mots assez sévères quand Netanyahou est venue à Washington. Et elle a dit, Trump a dit qu'elle n'aimait pas les Juifs. ni Israël, ce sont les mots de Donald Trump, c'est un angle d'attaque aujourd'hui contre elle ?
En tout cas depuis la crise évidemment au Proche-Orient, on se rend compte que les questions de politique étrangère qui d'habitude ne pèsent pas énormément dans les débats de présidentielle, cette fois-ci comptent un peu plus. Mais je disais tout à l'heure qu'elle a été maligne parce qu'en fait pendant son meeting hier en Pennsylvanie, elle a aussi mis en avant Geoff Shapiro. qui est juif. Donc en fait, elle n'affiche pas clairement une ligne anti-Israël. Loin de là.
En fait... Mais là où je rejoins peut-être ce que vous disiez tout à l'heure, c'est-à-dire que là où elle prend peut-être un risque un peu plus important, c'est qu'en mettant par contre un colisté comme ça, là, elle va quand même essayer d'aller attirer des électeurs musulmans. En tout cas, sur la question de politique étrangère, elle reste sur la ligne Biden, clairement, mais moins marquée pro-Israël. Alors, les supporters, Fanny, de Kamala Harris se sont choisis un nouveau signe, eux, de ralliement. On va le voir pour le moins étonnant, une moine de coco.
Et oui, et pour comprendre pourquoi, il faut remonter à mai 2023. Kamala Harris prononce à l'époque un discours à la Maison Blanche sur l'égalité des chances dans l'éducation. Et elle conclut son propos par une anecdote personnelle assez surprenante. A l'époque, la vidéo devient virale, la blague est jugée incompréhensible, sortie de nulle part et ce rire de Kamala Harris que vous venez d'entendre est moqué, puis plus rien.
Mais la séquence refait surface il y a quelques semaines après le débat entre Donald Trump et Joe Biden. Les soutiens de Kamala Harris multiplient les messages avec parfois simplement une émoticône, noix de coco ou un cocotier, ou des photomontages comme celui-là de Harris avec des noix de coco. Même les politiques s'y mettent. Lorsque Joe Biden annonce son retrait, le sénateur démocrate d'Hawaï, Brian Schatz, publie cette photo de lui grimpant au sommet d'un cocotier pour cueillir une noix de coco. Avec ce message, Madame la vice-présidente, nous sommes prêts à vous aider.
Le gouverneur du Colorado, Jared Paris, se contente de son côté de trois émojis. Une noix de coco, un cocotier et un drapeau des Etats-Unis. D'après les journalistes américains, ce signe de ralliement à Kamala Harris fonctionne parce qu'il participe à la construction d'un personnage d'une femme jeune, joyeuse, souriante.
Tout le contraire en fait de son concurrent Donald Trump qui lui incarne une colère permanente. Gérald Olivier, il peut se jouer aussi sur cette différence de caractère l'élection américaine ? Non, pour moi, c'est là où elle va la perdre.
Parce que tout ça, c'est pas sérieux. Tout ça, c'est ridicule. Il s'agit des États-Unis, il s'agit de la première puissance mondiale, il s'agit d'un monde qui est en guerre en Ukraine, qui est un monde où le Proche-Orient peut s'embraser demain, qui est un monde où les Israéliens... ont tué le leader du Hamas à Téhéran il n'y a pas une semaine, où on s'attend à ce qu'il y ait une riposte iranienne qui pourrait être massive. Et donc, on n'est pas là pour discuter des noix de coco.
Et je pense que les Américains vont s'en rendre compte et qu'à un moment, il y aura une campagne. Là, encore une fois, on est dans un moment médiatique. Monsieur Walz, il a été nommé hier.
C'est normal qu'aujourd'hui, on parle de lui. On verra combien de temps ça va durer et à quel moment... La vraie campagne va reprendre le dessus, parce qu'en fait il y a deux choses à voir.
Madame Harris, elle était vice-présidente de Joe Biden. Donc elle a un bilan qu'elle doit justifier et sur lequel elle pourra être demandée de s'expliquer. Et puis il y a quatre années à venir, il y a une perspective.
qu'est-ce que vous allez proposer pour l'Amérique ? À un moment, la campagne va retourner aux thèmes principaux, et là, on aura deux visions qui vont s'opposer, et deux bilans qui vont s'opposer, parce que Trump aussi a un bilan. Il était président il y a quatre ans. C'est là où je suis plus pessimiste. dans le sens où je pense que les débats de fonds sont complètement absents.
Moi, je le déplore. C'est assez affligeant. Et en fait, je ne suis pas sûr. Je ne suis pas sûr que d'ici le 5 novembre, on ait des vrais débats de fonds.
Je pense qu'en fait, l'élection va se jouer. Même, encore une fois, hier, dans les déclarations de Kamala Harris, elle parle au début des projets de fonds. Donc, la défense de l'avortement, des minorités, etc.
Même des politiques économiques ambitieuses. Et puis, tout de suite après, elle dit, elle le dit elle-même. Maintenant, il faut attaquer le camp d'en face.
Et c'est parti. Et on s'attaque. Ce que fait Donald Trump, évidemment.
Moi, je suis... Je suis assez pessimiste, je ne pense pas. Je pense que c'est un état global, même des démocraties contemporaines, on peut élargir. Je pense qu'il y a de moins en moins de débats de fonds, au grand détriment des électeurs qui attendent ça, en fait.
Hélène Gounz. Alors, je pense que ces postes, qui sont effectivement partagés massivement, ça galvanise la campagne. Ce n'est pas la campagne qui l'en fait, c'est les utilisateurs, Gen X, Gen Z. Les générations X et Generation Z. Tout à fait.
Et puis, il y a d'autres références très culturelles. Je pense clairement avoir exercé la fonction de vice-présidente depuis trois ans, être à l'ombre de Joe Biden et d'avoir sillonné le monde avec lui, vraiment en participant à tous les meetings avec un caractère international ou domestique. Évidemment, elle était dans la situation room justement pour ses difficultés au Moyen-Orient, donc elle prend tout le poids, ça ne la rend pas légère.
Parce que tout d'un coup, il y a énormément de dons et d'intérêts de son compagne. Rapidement, Gérald Levy, vous dirige. Oui, c'était pour réagir réellement à ce que disait Pierre. À un moment, je pense que la réalité va rattraper la campagne. La réalité économique ?
La réalité économique, la réalité politique, la réalité internationale. Lundi, la bourse de Tokyo s'est effondrée, la bourse de New York a chuté de 3%. Si demain, vous avez le début d'un crash boursier, ça aura une incidence considérable sur la campagne.
On est en plein mois d'août, et le mois d'août, c'est toujours un moment où il se passe des choses sur la scène internationale. Et je rappelle que la campagne présidentielle aux États-Unis, traditionnellement, elle commence avec... le premier week-end de septembre, ce qu'on appelle aux Etats-Unis le Labor Day, la fête du travail, lorsque tout le monde rentre et revient, que les conventions sont passées. Là, la convention démocrate, elle n'a pas encore eu lieu, donc la vraie campagne, elle va venir, et à un moment il y aura des débats de fond, et le lien entre les deux au passage, entre Walsh, entre Tim Walsh et M.
J. Devens, c'est le populisme. J. Devens, c'est le vice-président de Trump. J. Devens, qui est le colistier pour l'instant, colistier de Trump, qui vient de l'Ohio, qui vient d'un milieu également rural. Et Walls, c'est la réponse à Vance Et le lien, c'est le populisme.
Alors, j'espère que ce n'est pas la réponse à Vance, pardonnez-moi, parce qu'il était never Trump, J.D. Vance Ça veut dire quoi ? Il était contre Trump. Il suffit de faire une search Google. un vidéo de 30 secondes, c'est des vidéos après vidéos après vidéos, jusqu'à il y a peu de temps où il décriait la politique de Trump.
Donc si vous voulez, on est très... Avant que Trump ait été élu. Mais il n'était pas le seul dans ce cas-là. En tout cas, ce qui serait intéressant, c'est que les deux vice-présidents se lancent en fait des pics interposés, puisque hier, donc, le colistier de Kamala Harris a lancé ouvertement un appel au débat à J.D. Vance Et J.D. Vance, tout à l'heure, on voyait Kamala Harris qui mettait en avant...
Alors d'ailleurs, elle exagère un petit peu lorsqu'elle met en avant ses origines de la classe moyenne, puisqu'en fait, Elle est quand même une classe moyenne relativement aisée. Mais je pense qu'elle met aussi en avant son mari parce que, de l'autre côté, J.D. Vance a attaqué ce qu'il appelait les femmes à chat, les femmes qui n'ont pas d'enfants, etc.
Parce que Kamala Harris n'a pas eu d'enfants. C'est ça. Et en fait, l'idée, pourquoi je dis ça, c'est parce que les deux vice-présidents semblent vouloir jouer un rôle important. C'est ça. Et eux, ils devraient s'affronter.
Et on ne sait pas d'ailleurs quand aura lieu non plus le débat entre Donald Trump et Kamala Harris. On l'attend encore. S'il y en aura. S'il y aura, en effet, peut-être au mois de septembre. Merci en tout cas à vous trois.