Bonjour Anne-Sophie Yann. Bonjour. C'est un film exceptionnel, un document exceptionnel, trois épisodes de 45 minutes sur Netflix, diffusés dans le monde entier.
A la suite de vos enquêtes, Anne-Sophie Yann, enquête exceptionnelle sur l'affaire Bertrand Cantat, ça s'appelle de Rockstar à Tueur, le cas Cantat. Et on revient dans cette série documentaire, je le dis vraiment, tout à fait exceptionnelle, avec des documents qu'on n'avait jamais vus, sur une affaire qui a bouleversé la France et au-delà. Et aujourd'hui, avec cette série, le monde entier va savoir ce qu'a été cette affaire. Symboliquement, c'est très important.
C'est très important symboliquement, mais surtout, je pense que, et c'est très triste, mais le monde entier va se reconnaître dans cette affaire. C'est une affaire très française, mais qui... Finalement, les féminicides, malheureusement, ça touche tous les pays. Et elle est très intéressante, cette affaire, parce qu'elle représente un cas typique de féminicide.
Sauf que là, pour une fois, parce que ça concerne deux stars, elle a été extrêmement documentée. Il y a des archives absolument exceptionnelles qui permettent vraiment de comprendre ce qui s'est passé. Et surtout, comment nous, on a regardé cette affaire.
Mais en réalité, l'affaire, ce qui s'est passé... Ce qui est arrivé à Marie Trintignant, c'est arrivé à plein de femmes dans le monde. Ça arrive à une centaine de femmes encore chaque année en France.
Et je pense que beaucoup de gens vont se reconnaître dans ce documentaire. Regardez quelques images de ce film, le cas Cantat. Bertrand Cantat, le leader du groupe Noir Désir, pourrait agresser sa compagne à Vimus en l'ituel. Il est placé en détention provisoire et risque de 3 à 15 ans de prison.
L'actrice Marie Trintignant est actuellement entre la vie et la mort à l'hôpital. Le couple était-il sous l'emprise de l'alcool, de la drogue ? Que s'est-il passé entre 3 et 5 heures du matin ?
Il y a des faits divers de cette ampleur. Entre deux superstars, c'est du jamais vu en France. C'est un cynisme médiatique. Bertrand Cantat.
Bertrand Cantat. Bertrand Cantat. Marie Trintignant.
Marie Trintignant. Marie Trintignant entre la vie et la mort. Que s'est-il vraiment passé dans cet hôtel de Vilnius dans la nuit de samedi à dimanche ?
Qu'a pu faire Bertrand Cantat pour que Marie Trintignant se retrouve dans le coma à l'hôpital ? Bertrand est jaloux, possessif et exclusif. Est-ce que c'est un accident, une dispute qui a mal tourné ?
C'est un accident, oui. Mais il était loin de la vérité. Elle m'a mis un coup de poing au visage, elle m'a frappé.
Il est invraisemblable. semblable de penser que cette frêle jeune femme est plus renversée à terre. Un gaillard qui est un véritable athlète d'un mètre 90, 85 kilos. En fait, on n'a qu'une vérité. On n'a que la vérité de Quentin.
De rockstar à tueur, on regarde ça comme un polar, Anne-Sophie Yann, c'est une affaire qui défait l'entendement. On est devant un cas absolument incroyable qui bouleverse tout le monde, vous le dites, deux stars. Et à un moment donné...
il y a un premier coup de fil. Au secours. Oui, c'est une affaire absolument retentissante.
Tout le monde se souvient de l'affaire Cantat. Ça se passe en plein l'été 2003. et la France est en vacances, tous les gens sont... C'est l'été, il fait très chaud, c'est l'été de la canicule, je ne sais pas si vous vous en souvenez.
Et cette affaire éclate, une affaire absolument sordide, en effet, entre deux stars. On ne sait pas trop au début ce qui s'est passé. L'une est dans le coma, donc Marie Trintignant. Bertrand Cantat, c'est la plus grande rockstar de France à ce moment-là. Il vend plus d'albums que Johnny Hallyday.
Je veux dire... Noir désire, c'est énorme en France à ce moment-là. Et Marie Trintignant, c'est la grande héritière du cinéma, une famille extrêmement prestigieuse.
La fille de Jean-Louis Trintignant, c'est l'élite du cinéma français. Donc déjà, évidemment, il y a plusieurs chocs, parce que personne ne savait qu'ils étaient ensemble, etc. Mais c'est une affaire qui va vraiment bouleverser tout le monde. et être...
a créé une avidité auprès du public. C'est du jamais vu, absolument du jamais vu. Ce qui est invraisemblable, c'est qu'à travers ce film, cette série sur Netflix, vous remontez d'une enquête patiente chacun des éléments qui vont nous permettre d'avoir une vision réellement, d'approcher peut-être la vérité. Oui, c'est une affaire qui est très complexe à traiter parce qu'elle est très riche, finalement.
À travers l'affaire Quentin, on peut dire énormément de choses, parce que ce qui est intéressant, c'est ce que ça révèle de notre société. Donc il y a un travail absolument phénoménal qui a été fait, ça a pris quand même... 4 ans de travail, on est plusieurs réalisateurs, il y a eu plusieurs producteurs, plusieurs journalistes, on a été une très grosse équipe à travailler dessus, parce que le résultat c'est qu'on a une soixantaine d'archives, plusieurs dizaines d'interviews, des témoins en plus très proches, des témoignages exclusifs, des documents aussi qu'on n'a jamais vus, mais pour ça il a fallu une équipe vraiment importante et beaucoup de temps pour arriver à tout rassembler, pour créer vraiment le documentaire définitif sur l'affaire Quentin.
C'est très souvent, pardon, glaçant. Je pense à des documents, que moi, personnellement, je n'avais jamais vus, de l'interrogatoire de Bertrand Cantat, alors que Marie-Tintinian vient de mourir après un coma, et on reviendra sur les conditions dans lesquelles elle est morte, et il est interrogé par la police à Vilnius, et il a cette phrase... Il dit, la prochaine fois qu'il m'arrive un truc comme ça, je prendrai tous les détails.
Genre, j'écrirai, je prendrai des notes. Parce qu'il est agacé par les questions qu'on lui pose. Et il dit, ah, pardon, c'est affreux, mais j'essaye d'avoir de l'humour. Voilà les mots qu'on entend dans la bouche de Bertrand Cantat, alors que Marie Tintignant vient de mourir. Exactement.
Le grand amour de sa vie, c'est ce qu'il dit. Et en même temps, ce qui est très intéressant avec ses auditions, alors elles ne sont pas... totalement exclusives, des extraits avaient déjà été diffusés à la télévision française. Ce qui est totalement nouveau, c'est que là, on en montre déjà beaucoup plus.
Il faut comprendre que c'est un document qui dure 7 heures, parce qu'il y a eu deux auditions en réalité. D'ailleurs, il changera de version de l'une à l'autre. Et que, moi je me souviens, je les ai vraiment vues pendant 7 heures.
J'ai voulu les voir vraiment d'un coup, ces auditions, pour me replonger dans la tête de Bertrand Cantat à ce moment-là, de comprendre exactement. son état psychologique, etc. Et pour ça, il fallait vraiment les voir. Parce que ce qui est extraordinaire dans ces images, c'est non seulement ce qu'il dit, vous en avez cité en effet un extrait, mais c'est son langage corporel. C'est de voir, parce que ces auditions avaient été en partie retranscrites dans la presse à l'époque, etc.
On avait vu des extraits, mais ce qu'on n'avait pas vu, c'était les yeux qui se lèvent au ciel, c'était des mouvements d'agacement, les petits regards. Il est encore la star de rock, il répond. Il est prêt avec un stylo à faire des dessins pour expliquer ce qui s'est passé. Et il ment. Surtout, on le sait, après l'autopsie, tout ça n'est que mensonge à ce moment-là.
Elles sont extrêmement révélatrices, ces images. C'est pour ça, on peut les décrire, mais les voir, c'est ça qui crée vraiment le choc. C'est de voir certains regards, certains gestes qui, sachant que Marie Trintignant vient de mourir, paraissent extrêmement choquants. Je pense que ça choqueront beaucoup de spectateurs.
mais ce qui est... Ce que là on a vraiment essayé de faire, c'est qu'il y a des images exclusives en effet, mais il y a aussi beaucoup d'images qui étaient sorties certaines à l'époque. Mais quand on les met bout à bout, toutes ces informations, notamment en effet le rapport d'autopsie qui était à l'époque, dont les conclusions avaient été révélées, mais qui était finalement passé inaperçu, parce que des années après on parlera encore d'accident. Donc on voit bien que beaucoup de choses étaient sorties, mais c'est qu'en les mettant bout à bout, qu'on en comprend.
Vraiment l'importance individuelle qu'on comprend, il faut les voir ensemble toutes ces informations pour comprendre à quel point elles sont percutantes et elles sont graves parce que c'est une affaire mais gravissime. Oui, regardez un extrait de cette série. Il est sur le chemin de la prison si j'ose dire. Et à ce moment-là, Bertrand Cantat se dit, je vais peut-être avoir un procès, je vais être condamné, donc il inquiet, et il va essayer de s'en sortir en utilisant plusieurs tactiques de défense.
Et c'est d'une intelligence redoutable, un pervers narcissique. Il va tout mettre en place pour que tous les doutes aillent ailleurs. Disons que le ton a monté très vite de son côté. Je ne la reconnaissais pas.
Et déjà, c'était... Je ne reconnaissais pas Marie. C'était déjà autre chose.
C'était vraiment monté déjà. C'est effrayant d'entendre ça. Quand on sait par le rapport d'autopsie ensuite ce qu'il a fait, c'est 19 coups, dont 4 mortels. Un seul aurait suffi à la tuer, avait suffi à la tuer.
Donc il s'est acharné sur un cadavre, en quelque sorte. Oui, elle était en plus, déjà, elle était dans les pommes, en fait, en plus à ce moment-là. Donc elle ne pouvait pas se défendre au moment où il l'a frappée.
Elle était, comme il l'avait secouée avant, elle avait le syndrome du bébé secoué. Donc elle était inconsciente. Donc il y a...
ce qui... Vraiment fascinant avec l'affaire Cantat, c'est qu'il y a des faits qui sont irréfutables, parce que ce sont des conclusions d'un rapport d'autopsie, ce sont des aveux, c'est-à-dire qu'il y a des preuves, et il y a ce qu'on en a raconté et ce qu'on en a gardé 20 ans plus tard, où on continue de parler d'accidents, que Bertrand Cantat est victimisé dans la presse, etc. La culpabilité va se retourner, il y a plein de choses qui sont vraiment...
complètement antinomique avec la violence des faits. et la défense de Bertrand Cantat. Et ce qui est formidable avec ces auditions, c'est qu'on peut vraiment retracer quel travail de désinformation a été fait par la défense de Cantat, qui commence déjà dès les auditions. Il utilise vraiment chacune des défenses typiques des auteurs de féminicide. Là, vous en avez montré un extrait, ça c'est typiquement...
Déjà, il commence à se placer en victime, dans cet extrait, il dit... Elle était en colère. Elle m'a fait saigner la lèvre. Il parle de lui, en fait, de ses propres turpitudes. Exactement.
Donc retourner déjà complètement l'empathie vers lui-même et non pas vers la victime, ce n'est qu'une des défenses qu'on démontre dans ce documentaire. Mais elles sont plusieurs, elles sont implacables. Et ce qui est très intéressant, c'est qu'on va les retrouver ensuite disséminées dans la presse et puis ensuite dans l'opinion publique.
Et ce sont uniquement ces défenses qu'on gardera 20 ans plus tard. Et on s'est tous trompés sur cette affaire. Incroyable.
C'est entendre Bertrand Cantat raconter la nuit de la mort de Marie-Trinthé Nian et raconter qu'il pense qu'elle dort d'un sommeil profond. Il est très calme quand il raconte ça. Il dit, bon, je me suis un peu inquiété quand j'ai vu qu'il y avait un peu de sang qui sortait de ses lèvres.
Encore une fois, c'est 19 coups. qu'il a porté. C'est... Ce qui s'est passé, c'est...
J'ai pas à trouver mes mots. C'est dur, c'est violent. Et c'est aussi ce qu'on a voulu montrer dans ce documentaire.
C'est que les violences conjugales, les féminicides, c'est quelque chose... C'est extrêmement violent. Tuer une femme à main nue, ça demande beaucoup de force.
Ça prend du temps, finalement. C'est-à-dire que... Voilà, moi je me souviens de... d'avoir essayé de comprendre ce qui avait pu se passer, parce qu'on entend encore aujourd'hui, ah, c'était un accident. C'est pas à l'époque.
À l'époque, on disait ça, mais 20 ans plus tard, alors qu'on a tous les faits, on entend encore, c'était un accident. Donc, je me souviens d'avoir pris un oreiller, d'avoir essayé par exemple frappé plusieurs fois à cet orier, juste pour comprendre est-ce que ça peut être un accident ? On voit le visage, le nez écrasé, le cerveau est atteint.
C'est comme si elle était rentrée avec une voiture dans un mur. Exactement, ce sont vraiment des faits d'une extrême violence qui sont malheureusement banales, mais qui ne sont pas du tout anodins, qui ne sont pas du tout accidentels. ça demande quand même une force et une certaine volonté. Et d'ailleurs, il est condamné, il sera condamné par un tribunal.
Et pourtant, malgré des faits d'une gravité extrême, quand il sortira de prison, il retrouvera son statut d'idole, son statut d'icône. Il fait seulement 4 ans de prison. C'est-à-dire qu'au départ, pour une mort involontaire, il aurait risqué 15 ans.
Au final, il ne va faire que 4 ans. C'est ça. Alors, grâce au jeu de remise de peine, qui est aussi une particularité française, qu'on ne critique pas, ce n'est pas la question, mais il avait pris huit ans en Lituanie, là où il a été jugé. Il n'en fera que quatre parce qu'il a purgé sa peine en France. Et c'est le droit français de sortir à mi-peine.
C'est tout à fait classique. Mais voilà, c'est quand même étonnant, en effet, que pour avoir tué une femme à Manu, on ne fasse que quatre ans de prison. Moi, je veux dire...
Merci. J'ai un petit garçon, je n'ai pas forcément envie qu'il grandisse dans un monde où un homme peut battre une femme de ses mains, faire quatre ans de prison et ressortir et être totalement idolâtré. Parce que c'est ça ce qui s'est passé à sa sortie de prison. En effet, il fait la couverture des Inrocks, il est disque de platine quand il ressort un disque avec son nouveau groupe, il remplit des zéniths, il est complètement... Son image publique est totalement dissociée de ses actes qui sont absolument, encore une fois, d'une violence.
absolument extrême. Et ça, c'est vraiment ce qu'on essaie de montrer. Comment on a pu remettre sur un piédestal un homme qui avait fait quelque chose d'aussi violent ? Et tous, la société entière, on a tous à s'interroger sur notre rapport à la célébrité. C'est pour ça que le titre c'est « De rockstar à tueur » , parce que son statut de rockstar l'a aussi beaucoup protégé d'être vu comme un tueur.
Et vraiment, on essaie de comprendre la progression entre ces deux concepts. le poète maudit, l'homme écorché, victime de ses propres amours. C'est romantisé.
Ce qu'on aimerait, c'est que tout le monde se questionne. Parce que les violences conjugales, ça touche quand même une femme sur dix en France. Ça veut dire que ça nous concerne tous.
Ce n'est pas « Oh, à l'époque, c'était comme ça. Oh, à les autres. » Non, c'est toutes les classes sociales.
tous les âges, c'est toutes les origines. Donc, nous tous, on est concernés. Ça peut être votre fille, votre soeur, votre mère.
C'est pas forcément, ça ne nous arrive pas tous directement, mais on peut être témoin. Le problème, c'est qu'on ne sait pas, vu qu'il y a quand même une culture du silence qu'on essaie vraiment de briser autour des questions des violences conjugales. Et donc, voilà, je pense que...
L'affaire Cantat, elle peut permettre de briser justement ce silence et de comprendre les signes d'une relation violente, toxique, avant qu'il ne soit trop tard. C'est pour ça qu'il faut la raconter encore et encore. Et alors, ce film ?
est exceptionnel parce qu'il y a beaucoup de témoignages. Alors il y a des témoignages, on retrouve à l'époque justement des gens qui prenaient sa défense, des gens qui expliquent que tout ça n'est pas grave, c'est un drame conjugale, c'est une dispute, comme ça. Et puis il y a aussi des gens, on entend la chanteuse Lio, par exemple, qui crie sa colère.
Regardez un extrait du film. Bertrand Cantat, il sait comment il a frappé Marie. Il sait qu'il lui a fait mal, puisqu'elle est tombée inanimée.
Mais il n'a pas appelé les secours. Rester auprès de la femme qu'on est censé aimer pendant 7 heures après l'avoir couché et ne rien faire pour la secourir ? En tout état de cause, on peut parler de non-assistance à passer en danger. Je me suis pas abstenu volontairement de lui porter secours. Si je m'étais rendu compte de quoi que ce soit, je l'aurais fait immédiatement.
En France, il aurait probablement pris une peine plus importante. Mais en Lituanie, personne ne l'a poursuivi pour ça. Ce qui va grandement aider Bertrand Cantat à obtenir une peine la plus faible, c'est le témoignage de son ancienne compagne et mère de ses enfants, Christina Raddy. Et ça, c'est une histoire dans l'histoire. Vous dites d'ailleurs dans le film, il y a deux affaires Cantat, il y a plusieurs affaires Cantat.
C'est là où on découvre, à travers tout ça, la personnalité réelle de l'homme. de Bertrand Cantat ? La personnalité réelle de Bertrand Cantat, mais aussi des gens qui l'entourent et qui l'ont protégé.
Parce que c'est un homme qui a eu finalement beaucoup de chance malgré tout. C'est-à-dire qu'il a bénéficié du soutien de... de son entourage, un soutien absolument inconditionnel.
On racontera aussi jusqu'à quel point ils ont été pour le soutenir. Ça va très très loin. Il est aussi, en plus à ce moment-là, encore signé chez Universal, qui est la plus grosse maison de disques du monde, qui va aussi le soutenir.
Il est défendu par un ténor du Paro, etc. Il y a de l'argent, il y a des ventes de disques. Oui, exactement. C'est une machine à faire de l'argent aussi, Noir Désir.
C'est les plus gros vendeurs de disques de France à ce moment-là. Dans les plus gros vendeurs. Donc évidemment, beaucoup de gens ont beaucoup à perdre dans ce drame.
Ce n'est pas uniquement Bertrand Cantat. Et voilà, je pense que chacun a des motivations personnelles. Certains, c'est par amitié, peut-être d'autres par intérêt.
On ne sait pas exactement. Mais il ne faut pas oublier que ce n'est pas n'importe qui Bertrand Cantat à ce moment-là. Et donc, il est tout de suite protégé. C'est aussi, il y a un déséquilibre. entre les deux familles, parce qu'évidemment, Bertrand Cantagre, star, mainstream, qui vraiment, tout le monde a entendu les chansons de Noir Désir à cette époque-là.
Enfin, je crois qu'à moins de vivre dans une grotte, elle passe au supermarché, dans les taxis, enfin partout. Le vent nous portera. C'est un tube gigantesque.
À côté de ça, la famille Trintignant, c'est une famille connue, mais... beaucoup plus intellectuelle. Marie Trintignant, elle fait des films à tout petit budget. Elle travaille énormément.
C'est une star, mais ce n'est pas du tout une star mainstream. Ce n'est pas une star qui remplit les salles de cinéma. Du coup, elle est moins connue du grand public. C'est une des raisons pour lesquelles on entendra la voix de Bertrand Cantat plus que la sienne. Avec une autre raison qui est pour le coup beaucoup plus tragique, c'est que malheureusement, Marie Trintignant est morte et que Bertrand Cantat est encore en vie.
Et donc, sa voix portera plus que les autres. Mais il bénéficiera de beaucoup de protection. Oui, on voit d'ailleurs le visage de Jean-Louis Trintignant. Il y a des scènes bouleversantes, des images bouleversantes dans ce film, évidemment, de Nadine Trintignant. et de ce drame qu'a subi cette famille, et j'allais presque dire du drame qui a suivi le drame, parce que ça va continuer cette souffrance médiatique aussi, de tout ce qui va être dit, on voit dans le film.
Je parlais de Christina Aradi, cette femme est au centre parce que, on va dire, elle protège. Bertrand Cantat, dans cette affaire, elle témoigne et elle dit « Non, il n'a jamais été violent avec moi » . Et ça, c'est un témoignage qui va faire que Bertrand Cantat sera moins condamné que ce qu'il aurait pu l'être. Complètement. Au départ, la peine de prison pressentie, c'était 15 ans de prison.
Au final, il ne fera que 8 ans. C'est déjà beaucoup, 8 ans, mais 8 ans pour un tribunal lituanien, c'était 8 ans réels aussi, parce qu'ils n'ont pas le même système de remise des peines que nous, on a en France. Donc il y a aussi des nuances. à ce niveau-là.
Mais le témoignage de sa femme, en effet, va laisser une impression très très forte, non seulement sur les juges, mais aussi sur le public, parce que c'était une femme très belle, très intelligente, très charismatique, d'après tous ceux qui l'ont vue, même les avocats de la famille Trintignant, qui Eichmann avait été... Maître Kijman avait été vraiment très impressionné par cette femme. Et donc c'est un personnage absolument tragique qui va évoluer vraiment, qui évolue dans cette histoire. Et qui est un personnage très très très complexe, mais vraiment extrêmement tragique. Oui, c'est pour quand même le dire, parce qu'elle vient et elle dit, elle a ce témoignage.
Alors là où la série est extraordinaire, c'est une enquête. que vous menez, pour savoir est-ce qu'elle a menti ? Est-ce qu'elle avait été, au contraire, déjà victime de violences de Bertrand Cantat, avant la mort, le meurtre de Marie Trintignant ? Vous vous enquêtez à travers ce film.
C'est absolument extraordinaire, l'enquête que vous menez, voire même, est-ce qu'il y avait des complicités éventuelles dans ce mensonge, peut-être des membres du groupe ? de Noir Désir, vous allez rencontrer un des membres du groupe. C'est une enquête où vous dites, à un certain moment, je me mets moi-même en danger, je me suis mise en danger. On ne sort pas indemne de ce type d'enquête. Surtout, en tout cas, moi j'ai laissé une part de moi-même, parce que la première fois que j'ai publié quelque chose sur le sujet, c'était en 2017 pour Le Point, et j'ai malheureusement reçu une vague de...
de critiques très très violentes, malheureusement souvent des insultes sexuelles, où j'étais constamment d'ailleurs ramenée à mon genre de femme. Un journaliste homme n'aurait jamais été traité de pute, parce qu'il a fait une enquête sur ce qu'on appelait alors un fait divers. Ce qui était complètement fou, c'est la misogynie de la réaction que ça a provoqué, alors que moi je travaillais sur ce sujet en tant que journaliste. pas en tant que femme. Pour moi, le genre, on peut être très bon journaliste homme et femme, ça n'a rien à voir.
Et là, vraiment, ça crée une vague très très violente dès que j'ai reçu des menaces, etc. Alors que je faisais que mon travail. Et donc, ça m'a énormément questionnée sur... J'ai compris, alors que je pense que j'avais toujours été féministe, mais je n'avais pas compris que en tant que femme, j'étais plus vulnérable qu'un journaliste homme.
Il manque quelque chose que j'ai compris. Et qu'il y avait encore des choses que la société avait certes évoluées. On voit que même en tant que journaliste, on ne travaille plus de la même manière sur ses affaires. A l'époque, ça s'appelait un crime passionnel.
Aujourd'hui, on parle de féminicide, ça c'est une nouveauté. Mais même si les mots ont changé, finalement, certains a priori restent et le sexisme perdure. On voit avec l'émergence des mouvements masculinistes aujourd'hui, c'est encore un sujet... complètement d'aujourd'hui, un sujet qui concerne surtout aussi les jeunes.
Pareil, je ne sais pas si vous avez vu la série Adolescence, ça raconte exactement la même chose. Donc l'affaire Cantat, c'est un petit peu notre baromètre, nous en tant que société, où on en est vis-à-vis de ces questions. Et malheureusement, on ne s'est pas encore gagné. Oui, mais si je reviens sur Christina Raddy. Oui.
Elle avait témoigné, et on l'entend, des messages téléphoniques, des violences qu'elle subissait de Bertrand Cantat, de son désespoir. Et un jour, il y a un coup de fil d'un petit garçon de 12 ans qui vient de découvrir sa mère pendue à l'étage, tandis que... son père, Bertrand Cantat, dort l'étage en dessous. Ce qui fait dire à Maître Kiechman, Bertrand Cantat, c'est l'homme qui dort quand ses femmes meurent. On l'entend dans le film.
Quelle phrase terrible et juste. Et en effet, le... Et Christina Raddy va être retrouvée morte dans des circonstances très troubles. On a des témoins qui nous racontent vraiment l'histoire de cette femme jusqu'à sa mort, avec vraiment des éléments assez concrets sur ce qui s'est passé juste avant ces choses-là. Qui disent qu'elle était radieuse, qu'elle venait de retrouver l'amour.
Et on le voit dans le document. Et Bertrand Cantat était revenu vivre chez elle. Oui. Et voilà. Mais ce qui est très intéressant, c'est que Christelle Radier, elle a été complètement oubliée dans l'histoire.
Elle est morte dans vraiment l'indifférence. Et de la même manière que Marie Trintignant, qui était une femme aussi solaire. Il y a beaucoup de similitudes entre ces deux femmes.
Je pense que c'est aussi une des caractéristiques du pervers narcissique, c'est qu'il ne s'attaque pas à des petites victimes. des femmes qui sont faibles, etc. Non, ce sont des femmes fortes, indépendantes, les deux belles, qui ont des carrières, qui ne sont pas du tout des petites choses fragiles et qui, malgré tout, se retrouvent prises dans un engrenage extrêmement dangereux, qui peut être fatal, d'ailleurs, pour certaines.
Mais Christina Raleigh, on entend un témoignage où elle dit, à un moment, elle subit les violences de Bertrand Cantat, violences psychologiques et violences physiques. Puisque vous allez, on verra dans le film, peut-être retrouver des documents incroyables, médicaux même. Et elle dit, je sens qu'il va m'arriver la même chose qu'à Vilnius.
Elle le dit, elle fait le rapprochement. Et pourtant, elle meurt dans l'indifférence. Et pourtant, il y a des éléments d'ailleurs qui montreraient qu'elle aurait été victime de violences qui seront rendues publiques en 2013 par exemple.
Mais tout le monde s'en fiche. Et pourtant, cette femme est oubliée. Donc pourquoi ? Pas d'enquête, pas d'enquête.
On le découvre pendu. Bertrand Cantat, elle est agent de sous. Il n'y a pas d'enquête.
Ça, c'est une des interrogations du film. Bien sûr, il y a beaucoup de questions qui sont posées par le film, notamment, c'est ça, le rôle de la police à différents moments, non seulement de cette affaire, mais de ces affaires. Et on a interrogé les policiers de l'é... époque, en 2003, puis les policiers de Bordeaux, ensuite, autour de cette deuxième affaire. Donc, ils y répondent, chacun, ils nous ont raconté quels ont été les murs auxquels aussi ils se sont confrontés, etc.
Mais, en effet, dans le cas de Christine Aradi, il y a une enquête qui est très rapidement refermée, oui. Oui. Alors, on retrouve un cahier avec un...
Elle écrit quelque chose. On est sûr que c'est son écriture ? On est sûr que c'est l'écriture de Christina Raddy ? Tout ce qui est dans le documentaire a été vérifié. Donc on a énormément justement, et ça fait partie des choses pour lesquelles ça a pris autant de temps, c'est qu'il y a quand même une soixantaine de sources différentes, d'archives, et tout a été vérifié, fact-checké.
Il y a eu des équipes de journalistes, mais aussi d'avocats, etc. pour que tout soit absolument authentique. Ça c'est très important, c'était très important pour nous évidemment de faire un travail extrêmement sérieux et rigoureux, parce que c'est un sujet. très sérieux et qu'on ne peut pas travailler comme ça à la légère. Donc évidemment, tous les documents qu'on montre sont authentiques, notamment la lettre de suicide qu'a laissée Christina Raddy.
C'est deux pages. Dans la vraie vie. Qui fait deux pages dans la vraie vie, exactement.
De ce qu'on en voit, très confus. On ne comprend pas très bien ce qu'elle écrit. Elle cite Bertrand Cantat, elle cite d'autres personnes.
Oui, bien sûr, je pense que les spectateurs découvriront le contenu de cette lettre et qui en effet, qui dit beaucoup, qui dit beaucoup et qui accuse. Oui. Et là-dessus, c'est encore quelque chose où on se dit, derrière cela, il y a un homme, Bertrand Cantat. Que fait-il aujourd'hui ?
Où est-il ? Il va regarder, j'imagine, cette série ? C'est son choix ça je ne suis pas Bertrand Cantat s'il veut la regarder évidemment s'il a un abonnement Netflix, il peut la regarder dès aujourd'hui mais je crois qu'aujourd'hui il fait de la musique, il a sorti un album il n'y a pas très longtemps avec Détroit ils ont fait une opération de crowdfunding Funding pour financer justement cet album qui a été un énorme succès.
Ils ont récolté deux fois la somme qu'ils avaient demandé en quelques heures uniquement. Donc ça prouve qu'il a encore des fans qui le suivent, qui lui sont fidèles. Il a tout à fait le droit de faire de la musique. Nous, encore une fois, c'est pas du tout un documentaire à charge.
C'est pas du tout un documentaire où on tranche des questions, où on dit, on accuse, on pointe du doigt. Non, nous, on pose. énormément de questions. Et c'est aussi aux spectateurs d'y répondre.
Mais sur toutes les questions morales, typiquement, le retour sur la scène, etc., c'est pas à nous de trancher. Et encore une fois, il fait de la musique, il est libre de faire, il n'est pas emprisonné. Ce qu'on défend, c'est pas la perpétuité, etc.
Il y a un droit de rédemption. On entend d'ailleurs dans le film certains dire qu'il a payé sa dette à la société. Oui, et on a veillé vraiment à ce qu'il y ait un équilibre très important.
Il y a des témoignages. Un film qui repose uniquement sur des témoignages de proches. Ça aussi, c'est assez inédit.
C'est-à-dire qu'il n'y a pas de commentateurs, il n'y a pas de gens extérieurs. C'est uniquement des gens qui ont vécu l'affaire au premier plan et qui ont été impactés par elle. Et donc, il y a des proches des victimes, mais aussi des proches de Bertrand Cantat qui équilibrent l'ensemble.
Mais beaucoup, pardon. mais beaucoup de mensonges, beaucoup d'omerta et donc l'enquête que vous menez Anne-Sophie Gann qui est vraiment extraordinaire, c'est aussi d'aller chercher de dire qu'est-ce qu'il y a derrière. Quand je dis l'homme Bertrand Cantat, c'est de découvrir peut-être qu'il y a peut-être d'autres victimes, entre guillemets, d'autres victimes de violence ou d'autres choses c'est-à-dire qu'au fond on n'est pas allé au bout de cette affaire.
On a le sentiment que, vous l'avez dit, parce qu'il était cette star, parce qu'il propageait un discours humaniste, social et que certains le voyaient comme un poète, on n'est pas aller au bout de qui est cet homme réellement ? Il reste beaucoup de questions sans réponses, encore aujourd'hui. Et surtout, encore beaucoup de silence.
Ça, rarement, on a été confronté à une telle omerta, et beaucoup de gens de l'équipe ont travaillé sur des sujets très durs. La productrice, par exemple, du documentaire, elle a travaillé sur la... pédophilie dans l'église et elle avait dit, elle-même, Mauglanguer m'a dit que jamais elle n'avait été confrontée à un tel niveau d'omerta. Ça montre quand même que ça reste une affaire où les choses sont très verrouillées et il y a encore un énorme mystère autour de cette affaire.
Il y a beaucoup de choses à éluder et il y a beaucoup de silence. Et voilà, ça fait 20 ans, il faut parler. Il faut parler parce que c'est une question de vieux de mort de parler. C'est ça la leçon. C'est une question de vieux de mort de parler.
Si les gens, si les proches ne... parle pas, si les victimes se retrouvent complètement isolées à devoir porter seule une parole qui est très compliquée à sortir et qui n'est pas forcément bien accueillie, c'est là où on a tous vraiment une responsabilité et je pense que cette affaire elle peut vraiment nous montrer ce qu'on peut tous faire en tant qu'individus vraiment autour des violences conjugales parce qu'encore une fois ça nous concerne tous mais si on ne parle pas et là ce qui est terrible c'est qu'on le voit beaucoup de silence à entourer C'est deux femmes. Et il y a deux femmes qui sont mortes dans des circonstances complètement différentes. Mais quand même, deux femmes qui sont mortes et peut-être deux morts qui auraient pu être évitées.
Oui, mais depuis, et vous le dites aussi à un moment donné, il y a eu une loi, par exemple, pour ceux qui poussent au suicide, pour condamner ceux qui poussent au suicide. Et là, on pense évidemment à Christina Raddy. Rappelez que c'est son fils qui va décrocher sa mère de la corde.
C'est vrai, ça ? Merci. Oui, elle est morte dans des circonstances absolument terribles.
Et surtout, en effet, ce qu'on voit, c'est que finalement, les violences conjugales, ça ne touche pas que la victime, ça touche tout l'entourage. Ça touche les enfants, ça touche les amis, ça crée des traumatismes. A vie pour tout un cercle de gens.
On a tendance à croire que les violences conjugales, c'est derrière les portes de la chambre à coucher et donc ça concerne un couple et qu'on n'a pas trop envie d'aller regarder. Bah non, en fait, ça concerne beaucoup beaucoup de gens. Il faut parfois forcer la porte et regarder ce qui se passe et soutenir les victimes. Et ne jamais oublier, c'est pour ça que ce film est formidable aussi, c'est de dire... Il n'y a jamais un moment où on se dit, voilà, c'est fini maintenant, on tourne la page.
Le nombre de féminicides par an en France ne baisse pas. Donc, il y a un moment où il faut changer les choses. Il faut que tous, on prenne conscience de ce que c'est qu'un féminicide, de ce que c'est que les violences conjugales, parce que sinon, on ne changera jamais nos attitudes collectives vis-à-vis de ça.
On ne changera jamais notre rapport à l'amour, qui ne doit pas forcément être une... passion dévorante, exclusive, jalouse. Non, en réalité, ça, c'est une relation malsaine. Ce n'est pas une relation qui doit être portée, qui doit être idolâtrée. On a tous quelque chose, je pense, à apprendre de cette affaire individuellement.
Et surtout, encore une fois, Bertrand Cantat, il a le droit, il a absolument le droit de la rédemption. Il est libre, il fait de la musique aujourd'hui. Mais ça ne veut pas dire qu'on doit complètement effacer de nos mémoires deux femmes qui sont mortes. Et oublier Marie Trintignant et oublier Christina Raddy.
C'est-à-dire que la rédemption ne veut pas dire l'impunité. Il y a des risques de récidive aussi. Exactement. Il ne faut pas oublier que, ça c'est une statistique, que 80% des auteurs de féminicides avaient déjà été signalés. Donc, il y a des risques de récidive absolument énormes dans tous les cas de féminicide.
Oui, on a ce juge d'application des peines qui dit, Bertrand Cantat, après études psychiatriques, ne présente pas de danger. Et donc, il peut retrouver Christina Raddy. Oui, alors il n'y a pas eu de féminicide. Il n'y a pas eu de féminicide, attention. Donc, il faut ces deux histoires vraiment distinctes.
avec des points communs aussi dans la personnalité de ces femmes, etc. Mais il ne s'est pas passé la même chose. Oui.
Un mot encore. Vous étiez fan de Noir Désir. Vous l'aviez dit dans un livre au départ.
Et aujourd'hui, vous êtes celle qui veut enquêter, savoir, raconter, témoigner. Mais comme quoi, ce n'est pas parce qu'on a été fan qu'on doit fermer les yeux et être aveugle, fanatique. On ne doit pas être forcément fanatique.
Il faut garder les yeux grands, ouverts. et... Arrêter d'idolâtrer aussi certaines rock stars et de permettre absolument tout jusqu'au permis de tuer en fait.
Il faut être attention, très vigilant et je pense qu'écouter sa musique encore aujourd'hui, c'est un choix vraiment qui est très personnel. Chacun doit être en paix avec sa conscience et décider de l'écouter. Ça, on ne condamne absolument pas ceux qui écoutent encore Noir Désir, mais ça ne veut pas dire qu'il faut ignorer.
toutes les choses mauvaises que peut faire cette personne non plus. Il faut rester juste un tout petit peu raisonnable. Ce n'est pas être extrémiste que de vouloir creuser quand un crime a été commis.
Il faut rester dans l'équilibre. Merci beaucoup pour ce témoignage, Anne-Sophie. Merci à vous.
Et c'est vrai qu'il y a les visages dans ce film. Le visage magnifique de Marie Trintignant, de cette comédienne incroyable, jeune, et de tous ceux qui l'ont aimée, qui témoignent aussi. et c'est ça aussi une manière. de la faire vivre, de faire vivre son souvenir encore.
Et dans le monde entier, cette série va rappeler qui était Marie Trintignant. C'est important aussi ça. C'est important de ne pas les oublier.
Oui, de rockstar à tueur. Le cas quant à cette série événement documentaire sur Netflix. Merci beaucoup pour ce témoignage.
Merci à vous. Anne-Sophie Yann.