Engagement des jeunes dans l'extrême droite

Ce soir, c'est notre première soirée, événement important de la campagne. On a réuni quand même un nombre important de jeunes. Et donc, moi, ce que je veux vous donner comme mission ce soir, vous êtes libres de votre soirée, mais c'est bien sûr d'aller un peu discuter avec les gens qui sont en dehors du RNG, en dehors du RN. Des gens d'ailleurs qui ne connaissent absolument personne dans la soirée, donc il ne faut pas qu'ils viennent juste écouter Jordan et qu'ils s'en aillent, ce serait dommage. C'est à vous d'aller vers eux, de les faire se sentir bien dans la soirée, qu'ils restent longtemps après, jusqu'à 2h, 3h, 4h, peu importe. Bonsoir à tous, pour nos adversaires, pour ceux qui nous caricaturent à longueur de journée, les jeunes, ça doit emmerder le Front National. Les choses ont bien changé, elles vont dans notre sens, pas dans le... derrière jordan jordan bardella vous êtes le nouveau monde qui bouscule l'ancien et qui va les remplacer vous assumez vos idées publiquement vous en parlez autour de vous vous le dites sur vos réseaux en vidéo vous défendez la france et les français la tête haute et le sourire aux lèvres à partir de maintenant vous faites partie des jeunes avec bardella chacun entre nous Le 9 juin 2024, jour des élections européennes, plus d'un demi-million de jeunes de 18 à 24 ans ont voté pour la liste menée par Jordan Bardella. D'autres, moins nombreux mais plus radicaux, ont préféré celle de Marion Maréchal. A la tête de cet électorat se forme une nouvelle génération de cadres en devenir. Arborant un visage pluriel et séduisant, cette jeune élite rafraîchit un logiciel idéologique qui n'a rien de nouveau. Pendant la campagne des élections européennes, nous avons suivi trois responsables au cœur des organisations de jeunesse de l'extrême droite française. Stanislas, 24 ans, est le fondateur de GZ pour Génération Zemmour. Pierre Romain, 29 ans, est le président du RNJ, le mouvement de jeunesse du Rassemblement National. Kaina, 19 ans, est militante à la coquarde étudiante, un syndicat étudiant d'extrême droite. Leur trajectoire s'inscrit dans la capitale, où ils pourraient rapidement gravir les échelons. Ils représentent aujourd'hui la nouvelle garde de l'extrême droite. Bien, bonjour à tous. Merci au Parlement des étudiants et à vous tous pour permettre ce temps d'échange, de débat et de rencontre. Ni le Rhin, ni les Pays-Bas, ni les Alpes, ni les Pyrénées, ni la Manche, ni la Méditerranée, pour lesquelles ils se sont battus si longuement et si terriblement. Derrière cet air réservé et ce verbe un peu hésitant se cache l'un des proches conseillers de Jordan Bardella. Depuis qu'il a été nommé président du RNJ, le mouvement de jeunesse du Rassemblement national, Pierre Romain arpente les assemblées étudiantes pour y défendre les idées du parti. Passionné d'histoire, il a un penchant assumé pour les citations du général de Gaulle. Je ne viens pas de lire un extrait des mémoires de Jacques Delors, de Jean Monnet ou de Robert Schumann, mais un passage de l'allocution du 31 mai 1960 du général de Gaulle. Je vois que le Rassemblement National reprend les valeurs du gaullisme. Je suis très choqué d'entendre ça. Je voudrais vraiment savoir concrètement, qu'est-ce que vous avez fait pour l'Europe ? Et sortez un petit peu de la démagogie, merci. Sur De Gaulle, écoutez, c'est quand même pas nous. Au fil des débats étudiants, Pierre Romain a appris l'art de répliquer à ceux qui refusent la normalisation de ses idées. Il a quitté son Jura natal pour étudier l'histoire à la Sorbonne, où sa vie a pris un nouveau tournant lorsqu'il a été recruté par la cocarde étudiante. Il y a un jour, je suis dans un amphithéâtre, dans un cours de relations internationales, et un ami à moi, qui est devenu ami maintenant, mais on ne se connaissait pas du tout, il s'appelle Gabriel, il regarde mon fond d'écran, et j'avais le général de Gaulle sur une... quelque chose comme ça. Et il m'a interpellé au sujet de mon fond d'écran en me disant Est-ce que tu es de droite ? Ça m'a un peu surpris qu'on me demande ça en plein cours de relations internationales. Et je lui ai dit Oui, je suis plutôt de droite, mais je n'ai pas de plus. c'est pour nous ça. Il m'a dit, si tu veux, on fait un apéro demain ou après-demain avec des gens d'un syndicat étudiant. Et donc c'est comme ça que j'ai été recruté en premier. C'est à une soirée de la cocarde étudiante que Pierre Romain a rencontré Jordan Bardella. Si la cocarde ne se revendique d'aucun parti, elle entretient des liens étroits avec le RN, auxquels elle fournit régulièrement de nouvelles recrues. Créé sur les bancs d'Assas en 2015, le syndicat étudiant s'est entre-temps implanté dans 22 universités françaises. Il défend une ligne antilibérale, fermement opposée à l'immigration, et entend briser ce qu'il considère comme une emprise de l'extrême-gauche sur le milieu étudiant. Bonjour ! Bonjour, c'est la coquine étudiante ! Bonjour ! Bonjour. Merci. Kaina est en 2e année de licence en droit à la Sorbonne. Née d'une mère française et d'un père marocain, elle a grandi dans le 94, en banlieue parisienne. Bonjour, c'est la coquine étudiante. Bonne journée. Tu sens qu'on vient de lui détruire sa journée. 8h du matin, la clope, elle a déjà la voix rauque. Et là, elle voit coquin d'étudiante. Et dans 2 minutes, elle tweet sur nous. Bonne journée. En arrivant à la fac, Kaina découvre la cocarde sur les réseaux sociaux. Pourquoi nous fuir ? Bonjour ! Bonne journée ! Elle admire les actions du syndicat, mais hésite longtemps avant de le rejoindre. Bonjour ! Bonne journée ! Bonjour ! Wouh ! Fini ! Attends ! Voilà ! Acte de militantisme du jour. Yeah ! Devant les fachos. Ça en vaut le jour, la 2, camarade ? Euh... Adrien ? Tu peux nous prendre un photo, s'il te plaît ? On est là ! On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! Quand j'ai rejoint la Cogard, je me suis demandé si justement j'étais pas un extraterrestre parce que j'aime la japanimation, les mangas, etc. Les premières actions, j'étais toute timide. C'était un monde totalement différent, je connaissais pas du tout le monde. le militantisme. Et bon, maintenant que ça fait six mois que je suis dans le mouvement, très rapidement, je me suis fait beaucoup d'amis à la cocarde. Et maintenant, je suis totalement naturelle. Et c'est vrai qu'au naturel, je fais un peu de bruit. Ça fait 5 jours qu'il vit avec de la K-pop. Et très vite, j'ai compris que j'allais vraiment apprécier ce mouvement. On peut être jeune, étudiante, et avoir ce genre d'idées, et les assumer, et ne pas se cacher, se terrer, parce que nos idées ne sont pas acceptées. Non, au contraire, c'est en se montrant que nos idées vont commencer à être acceptées. Ici, on est très ouvert d'esprit. Un protestant, c'est déjà beaucoup. C'est déjà bien, franchement. Pourquoi vous vous êtes retrouvés à la cocarde ? Je pense que le socle commun, c'est déjà le patriotisme. C'est vraiment ce qui nous réunit tous. Enfin, c'est vraiment ça. Ensuite, il y a l'identité, la méritocratie, un petit peu, quand même. Il y a aussi, également, le volet social et écologique. Au-delà de l'aspect militant, c'est aussi l'aspect social. sociale qui est vachement importante. Il y a des gens qui ont les mêmes valeurs que toi. On débarque dans une grande ville en quelque sorte. Moi, je n'étais pas de Paris de base, je débarque là. Je n'ai aucune connaissance, aucune base. Quand on arrive dans le secteur universitaire, on est vraiment plongé dans un monde purement que la gauche s'approprie directement. Et c'est vrai qu'on va certainement se retrouver assez isolés. Moi, ça a été le cas. Au départ, j'ai frequenté beaucoup de gens de gauche, mais on se retrouve en conflit généralement avec, alors que si... On sait qu'on peut retrouver d'autres étudiants qui auraient même pensé que nous, avec quelqu'un, on peut s'entendre sur l'avenir de la faculté, sur les dispositions à mettre en place ou autre. Ça va énormément aider et c'est pour ça, je pense, qu'aussi, on est beaucoup à avoir rejoint la cocarde ici. Les militants de la cocarde se présentent comme les exclus d'une société gauchisée dont les valeurs seraient en danger. Ce sentiment d'être méprisé par des élites bien pensantes a été exploité par Éric Zemmour, le président du parti Reconquête. Alors en préambule, comme vous le savez, la France a gagné son match d'ouverture face à la Nouvelle-Zélande. C'est ce qui explique... Ma petite voix est le fait que ce micro m'est particulièrement utile, puisque quand on écrase les All Blacks dès le premier match de la Coupe du Monde, forcément, la voix ne suit pas nécessairement à la fin du match. Si nous croyons réellement que le pays est en danger, nous devons être actifs, actifs et actifs. Islas a fondé GZ pour rassembler les jeunes qui souhaitaient voir l'ancien polémiste s'engager en politique. Le sujet qui préoccupe particulièrement les Français, c'est l'identité nationale, c'est la lutte contre l'immigration de masse. Et comme vous le voyez, partout en Europe, un vent se lève. Depuis, son mouvement est devenu la branche jeunesse officielle du parti. Ce vent, c'est celui des identitaires, c'est le vent des anti-woks. Ancien scout unitaire de France, féru de rugby et catholique pratiquant, Stanislas affirme qu'il a toujours été de droite. Vive Eric Zemmour, vive Marion Maréchal et surtout, surtout, vive la France ! Merci, c'est grand. Pastille, Valda ! J'ai trop hurlé pendant le match, c'est pour ça. On peut pas sauter en l'air le samedi soir. C'est le problème. Bonjour, vous allez bien ? Sportif, légaux. C'est dur, hein ? Bah oui, et puis la bière, ça est temps, plus ou moins. Il faut que vous fassiez de la propagande pour l'immigration. mais pas que c'est ça que j'ai parlé avec toi et toi Thierry attache à la liberté économique l'école on pourrait commencer par faire un point de départ quel est le point de départ de cette campagne européenne que nous lançons. C'est l'avancement du succès. Bien sûr, mais ça ne me dérange pas, ça va être plaisir. C'est pour mon petit-fils qui est de gauche. On l'embrasse. Merci. Je vais essayer le compte. J'espère qu'un jour, il va changer. Vous savez ce qu'on dit, vous connaissez la phrase. Si on n'est pas de gauche, à 20 ans, on n'a pas de cœur. Si on n'est pas de droite à 40 ans, c'est qu'on n'a pas de cerveau. Je suis tirée. Je suis tirée. Bonsoir à tous, chers amis. je vous fais cette vidéo en direct je suis avec Michel votre responsable de la 9ème circonscription du Nord et si je vous fais cette vidéo c'est pour deux choses vous dire que les européennes arrivent bientôt et nous aurons besoin de tout le monde et deuxièmement que si nous voulons à terme arriver au pouvoir il faut vous mobiliser partout sur le terrain alors cette année avec en plus l'élection plus notre stratégie de campagne permanente je ne vois pas comment un on peut s'ennuyer et deux comment on peut être inaudible merci à vous merci bon ça te va ? bon merci ça tout se passe bien ? t'as besoin de rien ? franchement tout se passe super bien merci Les gens sont super contents. Stanislas est aujourd'hui la coqueluche de la nouvelle presse d'extrême droite, dont Livre Noir est le fer de lance. Fondé par des proches de Marion Maréchal en 2021, ce média donne la parole à tous ceux qui partagent la même obsession pour l'immigration. Ça cartonne en ce moment, ça reprend bien. C'est un bon lancement. On essaie de déployer avec tout l'épaule. Ça permet vraiment... Quand t'es interviewé par la meilleure journaliste de Livre Noir, forcément... Ouais, ok. Ça va être de bon leurre ? Ça bosse ? Le mec, il a le sabir à la main. Alors les gars, ça bosse un petit peu ? C'est du management. Cumulant près de 700 000 abonnés sur ses réseaux sociaux, Livre Noir est pour Stanislas une solide caisse de résonance. Cette sphère médiatique n'était pas aussi développée lorsque Stanislas étudiait le droit à l'Institut catholique de Vendée. J'écris un journal à l'époque, L'étude libre, avec des copains, qui part d'un constat très simple, mais d'ailleurs, c'est que médiatiquement, il y a plus de médias de gauche que de droite, qu'il y avait beaucoup plus de médias de gauche pour les jeunes, qu'il y en avait très peu à droite, donc on s'est dit, ben... Il manque ce truc-là. Et surtout, on voulait faire du papier. Donc on a lancé un journal papier, un mensuel, que j'ai tenu pendant près de trois ans. Et à quel moment ces idées-là, tu te les es formées ? Moi, je suis toujours été de droite. Toujours considéré de droite. Mais très tôt, j'ai très tôt été... été politisés, pour le coup. Premier souvenir politique, c'est 2005. Les émeutes, pour le coup. Parce que non pas que je les ai vues, non pas qu'il y avait des chaînes d'info en continu qui les mettaient. Simplement, à la radio, on entend qu'il y a des voitures qui ont cramé pendant toute la nuit, et de se réveiller tous les matins quand on va dans la voiture à l'école et on entend que ça crame, que ça crame, que ça crame. Donc à l'époque, savoir que c'est Nicolas Sarkozy, le team ministre, c'est évidemment très lointain. Et puis après, je me suis toujours considéré droite par bon sens. Mais, bon alors, tu as cité 2005, tu avais 6 ans. Oui. Si je calcule bien. Souvenir, oui. C'est en 2005 que j'ai 6 ans et c'est là où je me rends compte qu'il y a de l'actualité en gros. C'est mon premier souvenir d'actualité. Il y a de la violence, les policiers, qui est un état d'urgence qui est mis en place. C'est vraiment bon et donc les parents en parlent en plus. Les parents disent ah oui c'est dangereux. Et donc tu dis que tu t'es très vite défini de droite, tu t'es toujours défini de droite. Ouais. Tu t'es jamais défini d'extrême droite ? Moi je trouve pas parce qu'encore une fois ce que je viens de décrire à l'instant, à savoir être inquiet par la violence qui monte dans la société, les attentats, l'islamisation du pays, j'ai pas l'impression que ce soit quelque chose d'extrême. L'extrême droite n'aurait donc plus rien d'extrême. Selon Stanislas, elle relèverait du bon sens. Pour Kayna, elle allierait le patriotisme à l'écologie et la solidarité sociale. Un programme bien éclectique, où chacun pourrait trouver son compte. Ça va la forme ? Ça va ? Ça va la forme ? Tu te fais bien ? Ah, il y a du monde, putain ! On est marre aujourd'hui que dire qu'on est fier d'être d'un pays, ce soit vu comme du racisme ou de l'extrême droite. Pour moi, la normalité c'est pouvoir être fier de ses origines, pouvoir être fier de l'histoire de son pays. Éric Zemmour avait parlé d'inscrire les racines chrétiennes de la constitution. dans la Constitution. Moi, je suis désolé, je suis juif, je trouve ça normal. Il y a Charlie Hebdo, il est tous les attentats de 2015, je suis en 6e. Donc en fait, on a grandi, j'ai 12 ans, j'ai grandi dans une France où tous les 4 matins, il y a 200 personnes qui se font rouler dessus. et j'ai grandi dans une France où tes parents te disent quand t'es dans le métro, range ton téléphone fais attention, évite certaines rues et puis voilà on est cette génération qui évite des quartiers qui évite des rues qui éventuellement change de trottoir quand on ne sait pas ce qui se passe en face Vous craignez une guerre de civilisation ? Une guerre de civilisation, je ne sais pas. En tout cas, le grand remplacement, je pense qu'on ne peut que le craindre puisqu'on voit qu'il est déjà en place. Donc, tout simplement, de voir notre civilisation disparaître plus qu'autre chose. Par exemple, autour de chez moi, il n'y a pas de boucherie. Il n'y a pas de fromager, il n'y a pas tout ça. Et je suis dans Paris, je suis dans le 19ème. Donc il y a une islamisation, il y a un grand empassement de population, beaucoup de kebabs, beaucoup de populations vraiment qui ne s'assimilent en rien, qui continuent à parler l'arabe, qui... S'habillent comme Oblède, qui mettent des tongs l'hiver, enfin... Moi je viens d'Ivry-sur-Seine, il faut savoir c'est une ville à 80% remplacée. Dans ta famille, ils ont les mêmes idées politiques que toi ? Mes grands-parents pensent comme moi, oui. qu'il faut savoir que mes grands-parents sont des pieds noirs de Tunisie et donc ils ont connu toutes les discriminations qui ont été faites aux français qui étaient présents à cette époque-là ils connaissent très bien la communauté communauté musulmane, connaissent très bien les bienfaits et les méfaits. Mais aujourd'hui, on est en France, et ce qui compte en France, c'est les Français. Et c'est pour ça que je me suis engagé au Parti Reconquête, c'est pour défendre la France, les Français, contre l'islamisation. La ville d'Ivry-sur-Seine, que ce militant considère à 80% remplacée, comptait 25% d'étrangers en 2020, selon les derniers chiffres de l'INSEE. Les militants GZ semblent craindre un ennemi ouvertement désigné, les musulmans, qui, pour rappel, ne représentent qu'environ 10% de la population française, selon le même institut. Il y a seulement quelques mois, les propos d'Éric Zemmour lui valaient une condamnation pour provocation à la haine raciale. Aujourd'hui, ces jeunes militants reprennent sa rhétorique incisive, à visage découvert, jouant un rôle de premier plan dans la normalisation de l'extrême droite. Pour diffuser leur discours, Stanislas peut compter sur la réactivité de ses réseaux. Les gars, envoyez les vidéos à Karen, il va les poster avec LibreNoir. Envoyez les belles vidéos. Attends, on va en envoyer plein. Livre Noir prend parfois les atours d'une agence de communication plus que d'un média d'information. Éric Zemmour, son succès, c'est un succès idéologique. Et il n'est pas le seul. Je crois que l'Union Européenne a besoin d'une bonne droite. Occidentis. Boulevard Voltaire, Radio Courtoisie. On va nous retrouver dans quelques secondes sur la matinale de Radio Courtoisie. Les réseaux sociaux offrent à ces médias un terrain de jeu privilégié pour diffuser des idées simples et tranchantes, légitimant toutes les discriminations. C'est quoi ne pas être assez musulman finalement ? Finalement ça vient de me poser la question. Il y a vraiment une différence entre musulmans et islamistes. On est d'accord sur ce constat qu'aujourd'hui on n'arrive pas à appliquer les EOQTF. Il n'est pas question que des jeunes comme Thomas à Crépole soient massacrés par des hordes maghrébins. Ces propos sont également devenus le fonds de commerce d'une nouvelle génération d'influenceurs réactionnaires. Bien sûr que je considère que l'immigration de masse est une menace pour les femmes. La promotion d'un agenda politique d'extrême droite est relayée par les féministes identitaires. Nous sommes la génération de Claire, violée par un centre africain sous ce QTF. Nous sommes la génération de Luna, petite suédoise de 10 ans, suppliciée par un migrant dans un square et laissée pour morte. Aux féministes identitaires s'ajoutent les antiféministes qui souhaitent rétablir un ordre patriarcal. Je ne suis pas féministe. Bien sûr que les hommes et les femmes ne sont pas égaux, ne le seront jamais et qu'il n'est pas souhaitable qu'ils le soient. Et les influenceurs virilistes qui voient leur masculinité menacée par la modernité. La société occidentale produit des hommes individualistes coupés de leur famille et des femmes masculinisées dégoûtées de la maternité. Je ne suis pas féministe. Au sein de cette sphère, tout le monde se connaît et se soutient réciproquement. Moi j'ai toujours été à fond derrière Zemmour et maintenant Marion. Tous partagent un objectif commun, l'arrêt total de l'immigration et la restauration d'une société conservatrice. Kaina aimerait elle aussi jouer un rôle. Elle souhaite monter en grade au sein de la cocarde. prend l'initiative d'organiser une conférence à Assas. L'événement provoque une manifestation dont Keyna semble s'amuser. La colère qu'elle suscite ne fait que renforcer ses convictions et lui fournit l'occasion de fustiger l'extrême gauche qui, selon elle, piétine la liberté d'expression. En fait, ils n'acceptent pas le fait qu'on puisse avoir une opinion différente de la leur. Comme elle le dit, c'est en... assumant haut et fort ces idées que celles-ci pourront être acceptées. Alors Kayna s'affiche de plus en plus sur les vidéos de la cocarde étudiante. Tout comme toi, nous constatons que la situation étudiante actuelle est inquiétante. De nombreux étudiants sont en situation de précarité. ont du mal à se loger et n'ont pas forcément les moyens de se nourrir, tandis que les étudiants étrangers sont favorisés. Nous devons mettre un terme à cette situation, car la jeunesse patriote française se réveille et ne compte pas céder aux injonctions des gauchistes, des immigrationnistes et des pseudoprogressistes. J'ai perdu beaucoup d'amis avec cette simple vidéo. Je suis blacklistée littéralement de mon lycée, de mon ancien lycée, dans lequel ce professeur qui m'appréciait au paradis... avant, maintenant, il ne veut plus du tout entendre parler de moi. Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Qu'est-ce qu'il m'a dit ? Il m'a envoyé tout d'abord un message m'expliquant qu'il était tombé sur la vidéo et qu'il était extrêmement déçu. que son enseignement n'avait donc servi à rien et qu'il fallait que je me reprenne en main et que ce n'est pas normal de s'engager dans un syndicat avec telles idées et qu'en vidéo, défendre notamment la priorité nationale dans l'attribution des logements en course, c'est inacceptable. En plus de ça, il m'a expliqué que... j'étais utilisée, que je n'étais qu'un pion et qu'il déteste viscéralement ce que je suis. Pourquoi, à ton avis, tu te dis que tu n'es qu'un pion ? Pourquoi j'étais ? Je te dis que tu n'es qu'un pion. En fait... Malheureusement, il y a cette idée que beaucoup de personnes à gauche ont, que lorsque l'on se dit de droite, il y a cette idée de on est de droite, donc on est raciste ce qui est évidemment faux. Pour lui, j'étais un peu leur caution. Regardez, on a quand même une fille qu'on met sur la vidéo et qui a des origines. C'est lamentable de penser comme ça, sincèrement. La préférence nationale que Kayna défend dans sa vidéo est l'un des principes historiques de l'extrême droite. Cette mesure, qui entend exclure les étrangers des aides sociales, a été popularisée dans les années 80 par... Marie Le Pen. Elle a longtemps marqué la division entre le Front National et la droite républicaine, respectueuse de l'universalité des droits garantie par la Constitution. Depuis, Marine Le Pen l'a habilement rebaptisée. La préférence est devenue la priorité, un terme plus facile à défendre dans le débat public. Le premier meeting, non ? Oui ! Banalisé, ce concept de priorité nationale a trouvé un écho auprès de nombreux jeunes comme Kaina. En s'appropriant ce nouveau lexique, ces jeunes entretiennent et accélèrent sa diffusion. Derrière les discours militants, quelle conviction intime pousse cette jeunesse dans les rangs de l'extrême droite ? Pierre Romain vient d'une région privilégiée et sans insécurité, comme il aime à le rappeler. Il s'est politisé dans ses livres d'histoire, en rêvant d'une gloire passée qu'il n'a jamais retrouvée dans la France d'aujourd'hui. Ouais, nickel. Pourquoi tu penses que c'est vraiment l'histoire militaire, de la conquête, etc., des civilisations qui t'a le plus attiré ? Ouais, alors il y a peut-être des raisons purement liées au sentiment. sensation, un peu le côté épique, donc là c'est pas tellement réfléchi, c'est un peu instinctif. Moi, pouvoir des scènes épiques ou lire des choses, des récits de bataille, etc. Ça me procure des émotions et c'est quelque chose qui m'attire. Ensuite, a posteriori, parce qu'on ne se pose pas ces questions-là quand on est plus jeune, mais pour moi, c'est là où se concentrent les décisions dans l'histoire. C'est par la guerre, par les affrontements entre armées, entre puissances, que se font les décisions des peuples, des civilisations. Que certaines disparaissent, que certaines vont renaître, que certaines vont décliner. Pour moi, c'est dans l'affrontement. dans l'histoire militaire qu'on a quand même la clé de compréhension du monde et de son évolution. Pierre Romain a un temps envisagé une carrière militaire mais a préféré le champ des idées pour mener son combat. Stanislas aurait lui aussi pu finir dans l'armée plutôt qu'en politique. C'est quoi l'hashtag ? A 15 ans, il entre à l'internat du lycée national militaire de la Flèche en Pays de Loire sur les traces de son père. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton père ? si vous voulez mon père est militaire mais après j'ai pas de j'ai pas je suis pas encore sur les divans de Marc-Olivier Fogiel mais non non mon père je m'entends très bien avec lui je suis très fier de ce qu'il fait je suis très heureux d'avoir un père militaire forcément quand son père part en mission on comprend aussi ce que ça veut dire d'envoyer des gens au front même si on est jeune même si on est plus petit on sait ce que c'est d'avoir un père qui parle x mois et x ans d'or donc forcément ça ça joue, mais après, je pense que beaucoup de parents non militaires sont aussi patriotes et incultent des valeurs similaires à celles d'un père militaire. C'est évident. Quelle valeur tu dirais qu'est inculquée ? Le patriotisme, je pense essentiellement. Bien sûr, le travail et le sens de l'état et de son service. Je pense que c'est important de dire qu'on voue sa vie, en tout cas sa profession, à une cause précise. En l'occurrence, c'est la défense des intérêts français, des Français ici en France et en métropole et partout. partout ailleurs dans le monde. Je pense que c'est important d'avoir cette envie de défendre son pays, je pense que c'est une belle valeur. Je pense que toute une partie de ma génération a été marquée par 2015. En 2015, il y a deux événements marquants. Il y a évidemment Charlie Hebdo et il y a le Bataclan. Et Charlie Hebdo, je suis en troisième. Et le Bataclan, je suis au lycée à la flèche. Et tout le monde se souvient. Je pense qu'honnêtement, pour notre génération, c'est quasiment un 11 septembre où chacun se souvient à peu près de là où il était ou de comment il l'a appris. Et ce qui m'a frappé, c'est le manque de réaction, en réalité. Tout le monde est effaré, tout le monde fait des marches blanches, tout le monde pose des bougies et quoi d'autre. Rien n'a changé, ça s'empire, et donc moi je me suis dit très tôt qu'il fallait justement se battre pour que ça change. Si Stanislas s'est construit dans un milieu où l'extrême droite est surreprésentée, Kaina a grandi dans le 94, un département historiquement à gauche. Sa mère gère une association sportive, et son père est ingénieur en informatique. Ils n'ont jamais parlé politique à table, alors Kayna dit s'être politisée seule, en regardant à la télé les débats des présidentielles de 2017. Les origines de son engagement remontent à ses années de collège. Juste, je regarde... Renie toujours. Ok. Donc je venais de Maison-Alfort, donc j'ai fait toute ma scolarité jusqu'en 6ème à Maison-Alfort, et donc c'était dans un quartier pavillonnaire, très tranquille, voilà. Ensuite j'ai déménagé en cinquième à Choisy-le-Roi et ça m'a vraiment fait sortir de cette petite bulle où je pensais que tous les enfants sont comme moi et ont la même vie que moi. Je n'avais pas vraiment pris conscience que juste à côté il y avait une cité. Dès le premier jour je me souviens, j'ai senti que c'était différent. En fait, il n'y avait aucun élève blanc de peau. Il n'y avait que des personnes issues de l'immigration et plutôt venant d'Afrique ou du Maghreb. Et je ne sais pas pourquoi, je me suis dit, c'est bizarre. C'est la première fois que je vois ça et c'est bizarre. Je ne suis pas habituée à avoir une classe comme ça. J'ai l'impression, justement, moi, de ne pas être à ma place. Lorsque j'étais nouvelle, les premiers jours, il y avait énormément de personnes qui venaient vers moi. Mais en fait, la première question de ces personnes-là, à chaque fois, c'était Tu es de quelle origine ? Et ça m'avait vraiment marquée parce que je me suis dit Mais qu'importe, c'est pas important de savoir mes origines. La première question devrait être Comment tu t'appelles ? Tu es en quelle classe ? Mais non, là c'était Tu es de quelle origine ? Et en fait, lorsque... je disais mes origines, il y avait des sortes de tribus. Si la personne en face de moi était d'origine marocaine également... Et ben c'était Oh mais ma sœur, tu fais partie de la communauté, viens avec nous, traîne avec nous, hésite pas à venir nous parler. Mais si à l'inverse c'était une personne qui était plutôt d'origine algérienne, vu qu'il y avait vraiment cette rivalité entre ces deux tribus et ben là c'était Ah, bon, ok, ben... Voilà, et la personne partait et n'allait plus jamais s'intéresser à moi. Et si je peux rajouter un dernier truc, en fait, on m'a fait une réflexion qui m'a beaucoup marquée, aussi, encore. C'était une année un peu compliquée, on va dire. Mais en fait, on m'a reproché d'être trop blanche. Et ça, pareil, c'était quelque chose que je n'avais jamais entendu. Je me suis dit, bon, il y a des gens qui ont une haine envers la France. Il y a des gens qui ont une haine envers la culture française, la langue française et également les Français et les Blancs. Et quand on se rend compte de ça, c'est un peu déroutant. Et effectivement, une conscience politique se fait naturellement. Face aux difficultés que Cahina a traversées cette année-là, les discours fermes de Marine Le Pen lui apportaient une solution toute faite. J'ai choisi de rejoindre la cocarde et pas une autre association parce que je pense que le combat dans les universités est primordial et que c'est l'association qui représente le mieux mes valeurs, celle du camp national. En fait c'est bien pour la version horizontale mais pas pour la version verticale. Rejetée par les tribus de son collège, elle semble avoir trouvé en la cocarde sa propre tribu. Dévouée et investie, elle est rapidement nommée responsable de la communication. Je m'appelle Kaina, j'ai 19 ans et j'étudie le droit à l'université parisien Panthéon-Sorbonne. J'ai rejoint la COCARD en fin septembre 2023. Au sein de la COCARD, je suis responsable communication nationale, je souhaite m'engager encore plus dans le mouvement et travailler plus tard en politique. Pour faire carrière en politique, l'extrême droite est un secteur prometteur. Tous savent qu'en faisant bonne figure, ils pourraient briguer des postes clés si leur camp parvenait un jour au pouvoir. En recherche de profils compétents, leurs partis respectifs offrent aux jeunes les plus qualifiés l'opportunité d'une ascension fulgurante. A 28 ans, Jordan Bardella en est l'incarnation. Pierre Romain et Stanislas pourraient suivre sa voie. Tous deux sont candidats aux élections européennes, avec de grandes chances d'être élus députés. Si vous pouviez me faire un peu plus mat, que j'ai l'air de bronzer revenant de vacances. D'accord. Alors, on est en campagne européenne, il est bon de le rappeler. On va parler d'abord de votre campagne avant de parler des autres. Le slogan, si j'ai bien vu sur les affiches, c'est la France fière. Exactement. Pour gagner des voix, Stanislas et Pierre Romain jouent un rôle clé, celui de former leur base militante. Vous avez tous le devoir d'aller chercher 10, 15 électeurs. Ce qui serait bien, c'est que tous ceux qui viennent profiter de ce bon moment de cohésion samedi viennent au tractage vendredi matin. C'est notre boulot d'aller convaincre et puis évidemment rassembler. Il faut dire aux gens, écoutez, si vous considérez au moment du 9 juin prochain que l'estam est incompatible avec la République, qu'il y a un sujet woke, Le seul parti qui propose ça, c'est Reconquête. Les éléments de langage préparés dans les QG parisiens sont répétés sur le terrain par les jeunes militants. Bonsoir monsieur, par délai pour les deux autres délais. Bonsoir, par délai pour les deux autres délais. Bonjour Monsieur, Maroum Aichal pour les Européennes. Le RNG et GZ disposent de délégations départementales dans toutes les régions de France. Bonne journée. Bonne journée. Je t'aime Monsieur. Merci, bonne journée. Chaque responsable est chargé de quadriller le territoire. Et la bataille électorale se joue aussi sur les réseaux sociaux. Il faut envoyer, envoyer, envoyer, envoyer. Je veux que j'ai beaucoup, beaucoup de reels, de vidéos. des vidéos sympas justement qui tournent ou il y a une très bonne ambiance etc. Il n'y a pas besoin de beaucoup forcer, on fait ça à l'iPhone très simplement, de la story, de la story. TikTok on est encore un peu des brailles, c'est la chose. Toutes les vidéos classiques sans montage, ça fait des vues comme pas possible sur TikTok. Et je vois tout le temps ça avec Bardella et compagnie, ils font des millions de vues sur des conneries, ils se prennent en photo, alors la vidéo avec Marine Le Pen en jupe, ça fait des stats. Et donc je pense qu'il faut qu'on balance tout ça. Et surtout que, contrairement à ce qu'on pourrait croire, TikTok est un électeur favorable. Vous avez plusieurs de suivis. Vous bombardez tant que vous voulez, vraiment vous mettez ce que vous voulez sur TikTok, dans la limite du légal, mais sinon il n'y a pas de sujet. Mais voilà, on ne perd pas de temps. J'aimerais être très bronzé et je comprends, je rentre du ski. Stanislas est également porte-parole de Reconquête et bénéficie à chaque meeting d'un temps de parole. C'est pour lui l'occasion de mettre en scène un message fort qui sera relayé à grande échelle sur le site. les réseaux sociaux. Combien de jours exactement il reste ? 80 points aujourd'hui. Un peu moins de 100 jours, puisque personne ne pense à eux. Je tenais, avant de commencer ce grand rassemblement politique, d'observer une minute de silence. Pour les victimes de l'immigration, des francocides, de notre culture chrétienne attaquée, j'aimerais que vous vous leviez, que tous ensemble nous observions ce temps de silence qui n'est jamais, jamais, jamais, jamais pris pour les victimes de tout cela. Bam, trip de silence, j'improvise. dessus. Ah oui, il faut que je lise ce tomateau. Après, merci, merci, c'est pour ces personnes-là qu'on le combattra. La première partie, merci. Deuxième partie, annonce à minutes silence. Troisième partie, pourquoi on se bat. Quatrième partie, vous êtes responsable. Et après, on va être inquiets. Merci beaucoup. Vive la France. Pareil, si tu vois que je dépasse et qu'on est à 2 minutes, 15, à partir de 2 minutes, tu lèves la main. De toute façon, c'est très court. Je pense que t'as Olivier qui va te faire des gros... Oui, oui, oui. Avant qu'Olivier me casse les couilles. Enfin, me casse les couilles façon truc, là. Dos en l'air. Et voilà. Merci. Merci à tous chers amis, merci à tous d'être aussi nombreux aujourd'hui au Palais des Sports. Pardon de redescendre un petit peu l'atmosphère, mais pour commencer ce grand lancement de campagne des Européennes, je voulais avec vous partager un instant de silence. rendre hommage à toutes les victimes de l'immigration de masse, rendre hommage à toutes les victimes de francocide, rendre hommage à tous les actes antichrétiens. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, avec vous au palais des sports, je voudrais que l'on prenne un moment de silence, tous ensemble, debout, pour penser à toutes ces victimes trop souvent oubliées par la vindique médiatique et par le pouvoir en place. Merci beaucoup. Merci à tous. Le terme francocide a été inventé par Éric Zemmour pour désigner le meurtre d'un Français commis par un immigré. En oubliant de préciser que plus d'un tiers des immigrés ont la nationalité française. L'ancien polémiste voudrait propager l'idée qu'il existe une violence systématique commise par les étrangers contre les blancs et les chrétiens. Et surtout, surtout, il y aura... A reconquête, la guerre culturelle passe par une bataille linguistique. Il s'agit d'imposer un nouveau vocabulaire dans l'opinion publique. L'engagement de Kayna lui a ouvert des portes. Elle a décidé de rejoindre le RNG sur les traces de Pierre Romain. Une aubaine pour un mouvement cherchant à camoufler ses liens avec les profils les plus violents et radicaux. Salut ! Salut ! Ça va ? J'avais peur que vous soyez coincés en bas. On a été coincés par 10 minutes en bas. Salut ! Qui vous a délivré ? Clara. Bravo. En recrutant des visages lisses, Pierre Romain construit un nouveau personnel politique légitime et présentable, qui ne lui reste plus qu'à former. S'il vous plaît, juste toute petite consigne, vous avez les hashtags qui sont là. Ça c'est celui de BFM Le Débat, le nôtre habituel depuis le début de la campagne vivement le 9 juin. Vous avez la boucle WhatsApp que vous avez pu en flasher en QR code qui est là ou sur le mur ici. Donc vous aurez un peu tout un tas de tweets qui vont passer tout au long de la soirée. Vous n'êtes pas obligés de reprendre l'intégralité, mais essayez d'en prendre les meilleurs, récupérer les visuels, faire vos propres tweets avec vos comptes personnels ou avec les comptes de vos sections RNG. Gardez aussi vos portables de temps en temps pour qu'on fasse monter les hashtags et les meilleurs moments du débat. Moi je crois... En mettant un pied au Rassemblement National, Cahina s'ouvre des perspectives pour l'avenir. Elle souhaiterait dégoter un stage auprès d'un député ou d'un sénateur du parti. Bien placé sur la liste, Pierre Romain est quasiment assuré d'être élu et disposera alors d'une enveloppe budgétaire pour recruter ses assistants. Rien ne semble pouvoir freiner le phénomène Bardella. Le jeune président du RN est devenu une icône pour une partie de la jeunesse. Des jeunes comme Kayna, qui depuis 2017 n'ont jamais connu une élection présidentielle où l'extrême droite n'est pas arrivée au second tour. C'est absolument bon, merci. Mademoiselle. Merci monsieur. Merci beaucoup. A voter ! Le 9 juin 2024, le RN privatise un grand pavillon dans le bois de Vincennes pour sa soirée électorale. Ça va, père ? Ça va. Salut. Ça va ? Pierre-Romain, qui jusqu'ici travaillait dans l'ombre de son patron, commence à prendre la lumière. Bonsoir. Bonsoir. Marion, je suis votre ombre. Notre ombre ? Oui, je vais vous suivre. Ah d'accord, vous êtes avec France 3. 5, 4, 3, 2, 1. Le RN obtient plus de 31% des voix. Un score historique. Avec 30 députés, c'est le parti qui envoie la plus importante délégation au Parlement européen. Comme prévu, Pierre Romain fait partie des élus. C'est la réussite du parti, mais évidemment il y a des satisfactions personnelles. Et je crois que le plus important ce soir, c'est le score inédit qu'on fait au niveau national et la nouvelle dimension qu'on prend le Rassemblement National en France et en Europe. Ma félicitation. Merci. Rebonjour. Félicitations monsieur le député. Corbyn ! Corbyn ! Corbyn ! Les chers compatriotes ! À Vincennes, la soirée électorale prend déjà l'air d'une investiture. Corbyn ! Corbyn ! Corbyn ! Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron s'adresse aux Français. J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée Nationale. Des élections législatives auront lieu dès la fin du mois. Au siège de Reconquête, l'ambiance est nuancée. Avec près de 5,5% des voix, le parti réalise un score en dessous de ses attentes, mais remporte tout de même 5 sièges au Parlement. C'est la première fois qu'il obtient des élus depuis sa fondation. Ça va, ça va, ça va, ça va ? Stanislas, sixième sur la liste, rate de peu sa chance de devenir député. Mais il n'a pas le temps d'être déçu, il faut déjà préparer une nouvelle campagne. Les élections législatives pourraient lui offrir d'autres possibilités. Le temps où Pierre Romain débloquait les universités avec ses camarades de la cocarde semble bien lointain. Aujourd'hui, il devient cadre de son parti. Derrière lui, une nouvelle élite se tient prête à investir des postes clés. Une jeunesse dont la parole libérée et éloquente pourrait presque faire oublier les racines du projet qu'elle défend. Un projet résolument d'extrême droite.

Bonsoir à tous, pour nos adversaires, pour ceux qui nous caricaturent à longueur de journée, les jeunes, ça doit emmerder le Front National. Les choses ont bien changé, elles vont dans notre sens, pas dans le... derrière jordan jordan bardella vous êtes le nouveau monde qui bouscule l'ancien et qui va les remplacer vous assumez vos idées publiquement vous en parlez autour de vous vous le dites sur vos réseaux en vidéo vous défendez la france et les français la tête haute et le sourire aux lèvres à partir de maintenant vous faites partie des jeunes avec bardella chacun entre nous Le 9 juin 2024, jour des élections européennes, plus d'un demi-million de jeunes de 18 à 24 ans ont voté pour la liste menée par Jordan Bardella.

D'autres, moins nombreux mais plus radicaux, ont préféré celle de Marion Maréchal. A la tête de cet électorat se forme une nouvelle génération de cadres en devenir. Arborant un visage pluriel et séduisant, cette jeune élite rafraîchit un logiciel idéologique qui n'a rien de nouveau.

Pendant la campagne des élections européennes, nous avons suivi trois responsables au cœur des organisations de jeunesse de l'extrême droite française. Stanislas, 24 ans, est le fondateur de GZ pour Génération Zemmour. Pierre Romain, 29 ans, est le président du RNJ, le mouvement de jeunesse du Rassemblement National. Kaina, 19 ans, est militante à la coquarde étudiante, un syndicat étudiant d'extrême droite.

Leur trajectoire s'inscrit dans la capitale, où ils pourraient rapidement gravir les échelons. Ils représentent aujourd'hui la nouvelle garde de l'extrême droite. Bien, bonjour à tous. Merci au Parlement des étudiants et à vous tous pour permettre ce temps d'échange, de débat et de rencontre.

Ni le Rhin, ni les Pays-Bas, ni les Alpes, ni les Pyrénées, ni la Manche, ni la Méditerranée, pour lesquelles ils se sont battus si longuement et si terriblement. Derrière cet air réservé et ce verbe un peu hésitant se cache l'un des proches conseillers de Jordan Bardella. Depuis qu'il a été nommé président du RNJ, le mouvement de jeunesse du Rassemblement national, Pierre Romain arpente les assemblées étudiantes pour y défendre les idées du parti.

Passionné d'histoire, il a un penchant assumé pour les citations du général de Gaulle. Je ne viens pas de lire un extrait des mémoires de Jacques Delors, de Jean Monnet ou de Robert Schumann, mais un passage de l'allocution du 31 mai 1960 du général de Gaulle. Je vois que le Rassemblement National reprend les valeurs du gaullisme.

Je suis très choqué d'entendre ça. Je voudrais vraiment savoir concrètement, qu'est-ce que vous avez fait pour l'Europe ? Et sortez un petit peu de la démagogie, merci. Sur De Gaulle, écoutez, c'est quand même pas nous. Au fil des débats étudiants, Pierre Romain a appris l'art de répliquer à ceux qui refusent la normalisation de ses idées.

Il a quitté son Jura natal pour étudier l'histoire à la Sorbonne, où sa vie a pris un nouveau tournant lorsqu'il a été recruté par la cocarde étudiante. Il y a un jour, je suis dans un amphithéâtre, dans un cours de relations internationales, et un ami à moi, qui est devenu ami maintenant, mais on ne se connaissait pas du tout, il s'appelle Gabriel, il regarde mon fond d'écran, et j'avais le général de Gaulle sur une... quelque chose comme ça. Et il m'a interpellé au sujet de mon fond d'écran en me disant Est-ce que tu es de droite ? Ça m'a un peu surpris qu'on me demande ça en plein cours de relations internationales.

Et je lui ai dit Oui, je suis plutôt de droite, mais je n'ai pas de plus. c'est pour nous ça. Il m'a dit, si tu veux, on fait un apéro demain ou après-demain avec des gens d'un syndicat étudiant.

Et donc c'est comme ça que j'ai été recruté en premier. C'est à une soirée de la cocarde étudiante que Pierre Romain a rencontré Jordan Bardella. Si la cocarde ne se revendique d'aucun parti, elle entretient des liens étroits avec le RN, auxquels elle fournit régulièrement de nouvelles recrues. Créé sur les bancs d'Assas en 2015, le syndicat étudiant s'est entre-temps implanté dans 22 universités françaises. Il défend une ligne antilibérale, fermement opposée à l'immigration, et entend briser ce qu'il considère comme une emprise de l'extrême-gauche sur le milieu étudiant.

Bonjour ! Bonjour, c'est la coquine étudiante ! Bonjour !

Bonjour. Merci. Kaina est en 2e année de licence en droit à la Sorbonne.

Née d'une mère française et d'un père marocain, elle a grandi dans le 94, en banlieue parisienne. Bonjour, c'est la coquine étudiante. Bonne journée. Tu sens qu'on vient de lui détruire sa journée.

8h du matin, la clope, elle a déjà la voix rauque. Et là, elle voit coquin d'étudiante. Et dans 2 minutes, elle tweet sur nous. Bonne journée.

En arrivant à la fac, Kaina découvre la cocarde sur les réseaux sociaux. Pourquoi nous fuir ? Bonjour !

Bonne journée ! Elle admire les actions du syndicat, mais hésite longtemps avant de le rejoindre. Bonjour !

Bonne journée ! Bonjour ! Wouh ! Fini ! Attends !

Voilà ! Acte de militantisme du jour. Yeah !

Devant les fachos. Ça en vaut le jour, la 2, camarade ? Euh... Adrien ? Tu peux nous prendre un photo, s'il te plaît ?

On est là ! On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! Quand j'ai rejoint la Cogard, je me suis demandé si justement j'étais pas un extraterrestre parce que j'aime la japanimation, les mangas, etc. Les premières actions, j'étais toute timide. C'était un monde totalement différent, je connaissais pas du tout le monde.

le militantisme. Et bon, maintenant que ça fait six mois que je suis dans le mouvement, très rapidement, je me suis fait beaucoup d'amis à la cocarde. Et maintenant, je suis totalement naturelle.

Et c'est vrai qu'au naturel, je fais un peu de bruit. Ça fait 5 jours qu'il vit avec de la K-pop. Et très vite, j'ai compris que j'allais vraiment apprécier ce mouvement. On peut être jeune, étudiante, et avoir ce genre d'idées, et les assumer, et ne pas se cacher, se terrer, parce que nos idées ne sont pas acceptées. Non, au contraire, c'est en se montrant que nos idées vont commencer à être acceptées.

Ici, on est très ouvert d'esprit. Un protestant, c'est déjà beaucoup. C'est déjà bien, franchement.

Pourquoi vous vous êtes retrouvés à la cocarde ? Je pense que le socle commun, c'est déjà le patriotisme. C'est vraiment ce qui nous réunit tous. Enfin, c'est vraiment ça. Ensuite, il y a l'identité, la méritocratie, un petit peu, quand même.

Il y a aussi, également, le volet social et écologique. Au-delà de l'aspect militant, c'est aussi l'aspect social. sociale qui est vachement importante.

Il y a des gens qui ont les mêmes valeurs que toi. On débarque dans une grande ville en quelque sorte. Moi, je n'étais pas de Paris de base, je débarque là.

Je n'ai aucune connaissance, aucune base. Quand on arrive dans le secteur universitaire, on est vraiment plongé dans un monde purement que la gauche s'approprie directement. Et c'est vrai qu'on va certainement se retrouver assez isolés.

Moi, ça a été le cas. Au départ, j'ai frequenté beaucoup de gens de gauche, mais on se retrouve en conflit généralement avec, alors que si... On sait qu'on peut retrouver d'autres étudiants qui auraient même pensé que nous, avec quelqu'un, on peut s'entendre sur l'avenir de la faculté, sur les dispositions à mettre en place ou autre. Ça va énormément aider et c'est pour ça, je pense, qu'aussi, on est beaucoup à avoir rejoint la cocarde ici. Les militants de la cocarde se présentent comme les exclus d'une société gauchisée dont les valeurs seraient en danger.

Ce sentiment d'être méprisé par des élites bien pensantes a été exploité par Éric Zemmour, le président du parti Reconquête. Alors en préambule, comme vous le savez, la France a gagné son match d'ouverture face à la Nouvelle-Zélande. C'est ce qui explique... Ma petite voix est le fait que ce micro m'est particulièrement utile, puisque quand on écrase les All Blacks dès le premier match de la Coupe du Monde, forcément, la voix ne suit pas nécessairement à la fin du match.

Si nous croyons réellement que le pays est en danger, nous devons être actifs, actifs et actifs. Islas a fondé GZ pour rassembler les jeunes qui souhaitaient voir l'ancien polémiste s'engager en politique. Le sujet qui préoccupe particulièrement les Français, c'est l'identité nationale, c'est la lutte contre l'immigration de masse.

Et comme vous le voyez, partout en Europe, un vent se lève. Depuis, son mouvement est devenu la branche jeunesse officielle du parti. Ce vent, c'est celui des identitaires, c'est le vent des anti-woks.

Ancien scout unitaire de France, féru de rugby et catholique pratiquant, Stanislas affirme qu'il a toujours été de droite. Vive Eric Zemmour, vive Marion Maréchal et surtout, surtout, vive la France ! Merci, c'est grand.

Pastille, Valda ! J'ai trop hurlé pendant le match, c'est pour ça. On peut pas sauter en l'air le samedi soir.

C'est le problème. Bonjour, vous allez bien ? Sportif, légaux.

C'est dur, hein ? Bah oui, et puis la bière, ça est temps, plus ou moins. Il faut que vous fassiez de la propagande pour l'immigration.

mais pas que c'est ça que j'ai parlé avec toi et toi Thierry attache à la liberté économique l'école on pourrait commencer par faire un point de départ quel est le point de départ de cette campagne européenne que nous lançons. C'est l'avancement du succès. Bien sûr, mais ça ne me dérange pas, ça va être plaisir. C'est pour mon petit-fils qui est de gauche. On l'embrasse.

Merci. Je vais essayer le compte. J'espère qu'un jour, il va changer. Vous savez ce qu'on dit, vous connaissez la phrase. Si on n'est pas de gauche, à 20 ans, on n'a pas de cœur.

Si on n'est pas de droite à 40 ans, c'est qu'on n'a pas de cerveau. Je suis tirée. Je suis tirée. Bonsoir à tous, chers amis.

je vous fais cette vidéo en direct je suis avec Michel votre responsable de la 9ème circonscription du Nord et si je vous fais cette vidéo c'est pour deux choses vous dire que les européennes arrivent bientôt et nous aurons besoin de tout le monde et deuxièmement que si nous voulons à terme arriver au pouvoir il faut vous mobiliser partout sur le terrain alors cette année avec en plus l'élection plus notre stratégie de campagne permanente je ne vois pas comment un on peut s'ennuyer et deux comment on peut être inaudible merci à vous merci bon ça te va ? bon merci ça tout se passe bien ? t'as besoin de rien ?

franchement tout se passe super bien merci Les gens sont super contents. Stanislas est aujourd'hui la coqueluche de la nouvelle presse d'extrême droite, dont Livre Noir est le fer de lance. Fondé par des proches de Marion Maréchal en 2021, ce média donne la parole à tous ceux qui partagent la même obsession pour l'immigration. Ça cartonne en ce moment, ça reprend bien.

C'est un bon lancement. On essaie de déployer avec tout l'épaule. Ça permet vraiment...

Quand t'es interviewé par la meilleure journaliste de Livre Noir, forcément... Ouais, ok. Ça va être de bon leurre ? Ça bosse ? Le mec, il a le sabir à la main.

Alors les gars, ça bosse un petit peu ? C'est du management. Cumulant près de 700 000 abonnés sur ses réseaux sociaux, Livre Noir est pour Stanislas une solide caisse de résonance. Cette sphère médiatique n'était pas aussi développée lorsque Stanislas étudiait le droit à l'Institut catholique de Vendée.

J'écris un journal à l'époque, L'étude libre, avec des copains, qui part d'un constat très simple, mais d'ailleurs, c'est que médiatiquement, il y a plus de médias de gauche que de droite, qu'il y avait beaucoup plus de médias de gauche pour les jeunes, qu'il y en avait très peu à droite, donc on s'est dit, ben... Il manque ce truc-là. Et surtout, on voulait faire du papier.

Donc on a lancé un journal papier, un mensuel, que j'ai tenu pendant près de trois ans. Et à quel moment ces idées-là, tu te les es formées ? Moi, je suis toujours été de droite.

Toujours considéré de droite. Mais très tôt, j'ai très tôt été... été politisés, pour le coup.

Premier souvenir politique, c'est 2005. Les émeutes, pour le coup. Parce que non pas que je les ai vues, non pas qu'il y avait des chaînes d'info en continu qui les mettaient. Simplement, à la radio, on entend qu'il y a des voitures qui ont cramé pendant toute la nuit, et de se réveiller tous les matins quand on va dans la voiture à l'école et on entend que ça crame, que ça crame, que ça crame.

Donc à l'époque, savoir que c'est Nicolas Sarkozy, le team ministre, c'est évidemment très lointain. Et puis après, je me suis toujours considéré droite par bon sens. Mais, bon alors, tu as cité 2005, tu avais 6 ans. Oui. Si je calcule bien. Souvenir, oui.

C'est en 2005 que j'ai 6 ans et c'est là où je me rends compte qu'il y a de l'actualité en gros. C'est mon premier souvenir d'actualité. Il y a de la violence, les policiers, qui est un état d'urgence qui est mis en place. C'est vraiment bon et donc les parents en parlent en plus. Les parents disent ah oui c'est dangereux.

Et donc tu dis que tu t'es très vite défini de droite, tu t'es toujours défini de droite. Ouais. Tu t'es jamais défini d'extrême droite ? Moi je trouve pas parce qu'encore une fois ce que je viens de décrire à l'instant, à savoir être inquiet par la violence qui monte dans la société, les attentats, l'islamisation du pays, j'ai pas l'impression que ce soit quelque chose d'extrême. L'extrême droite n'aurait donc plus rien d'extrême.

Selon Stanislas, elle relèverait du bon sens. Pour Kayna, elle allierait le patriotisme à l'écologie et la solidarité sociale. Un programme bien éclectique, où chacun pourrait trouver son compte. Ça va la forme ? Ça va ? Ça va la forme ?

Tu te fais bien ? Ah, il y a du monde, putain ! On est marre aujourd'hui que dire qu'on est fier d'être d'un pays, ce soit vu comme du racisme ou de l'extrême droite. Pour moi, la normalité c'est pouvoir être fier de ses origines, pouvoir être fier de l'histoire de son pays.

Éric Zemmour avait parlé d'inscrire les racines chrétiennes de la constitution. dans la Constitution. Moi, je suis désolé, je suis juif, je trouve ça normal.

Il y a Charlie Hebdo, il est tous les attentats de 2015, je suis en 6e. Donc en fait, on a grandi, j'ai 12 ans, j'ai grandi dans une France où tous les 4 matins, il y a 200 personnes qui se font rouler dessus. et j'ai grandi dans une France où tes parents te disent quand t'es dans le métro, range ton téléphone fais attention, évite certaines rues et puis voilà on est cette génération qui évite des quartiers qui évite des rues qui éventuellement change de trottoir quand on ne sait pas ce qui se passe en face Vous craignez une guerre de civilisation ?

Une guerre de civilisation, je ne sais pas. En tout cas, le grand remplacement, je pense qu'on ne peut que le craindre puisqu'on voit qu'il est déjà en place. Donc, tout simplement, de voir notre civilisation disparaître plus qu'autre chose.

Par exemple, autour de chez moi, il n'y a pas de boucherie. Il n'y a pas de fromager, il n'y a pas tout ça. Et je suis dans Paris, je suis dans le 19ème.

Donc il y a une islamisation, il y a un grand empassement de population, beaucoup de kebabs, beaucoup de populations vraiment qui ne s'assimilent en rien, qui continuent à parler l'arabe, qui... S'habillent comme Oblède, qui mettent des tongs l'hiver, enfin... Moi je viens d'Ivry-sur-Seine, il faut savoir c'est une ville à 80% remplacée. Dans ta famille, ils ont les mêmes idées politiques que toi ?

Mes grands-parents pensent comme moi, oui. qu'il faut savoir que mes grands-parents sont des pieds noirs de Tunisie et donc ils ont connu toutes les discriminations qui ont été faites aux français qui étaient présents à cette époque-là ils connaissent très bien la communauté communauté musulmane, connaissent très bien les bienfaits et les méfaits. Mais aujourd'hui, on est en France, et ce qui compte en France, c'est les Français. Et c'est pour ça que je me suis engagé au Parti Reconquête, c'est pour défendre la France, les Français, contre l'islamisation. La ville d'Ivry-sur-Seine, que ce militant considère à 80% remplacée, comptait 25% d'étrangers en 2020, selon les derniers chiffres de l'INSEE.

Les militants GZ semblent craindre un ennemi ouvertement désigné, les musulmans, qui, pour rappel, ne représentent qu'environ 10% de la population française, selon le même institut. Il y a seulement quelques mois, les propos d'Éric Zemmour lui valaient une condamnation pour provocation à la haine raciale. Aujourd'hui, ces jeunes militants reprennent sa rhétorique incisive, à visage découvert, jouant un rôle de premier plan dans la normalisation de l'extrême droite. Pour diffuser leur discours, Stanislas peut compter sur la réactivité de ses réseaux.

Les gars, envoyez les vidéos à Karen, il va les poster avec LibreNoir. Envoyez les belles vidéos. Attends, on va en envoyer plein. Livre Noir prend parfois les atours d'une agence de communication plus que d'un média d'information.

Éric Zemmour, son succès, c'est un succès idéologique. Et il n'est pas le seul. Je crois que l'Union Européenne a besoin d'une bonne droite. Occidentis. Boulevard Voltaire, Radio Courtoisie.

On va nous retrouver dans quelques secondes sur la matinale de Radio Courtoisie. Les réseaux sociaux offrent à ces médias un terrain de jeu privilégié pour diffuser des idées simples et tranchantes, légitimant toutes les discriminations. C'est quoi ne pas être assez musulman finalement ? Finalement ça vient de me poser la question.

Il y a vraiment une différence entre musulmans et islamistes. On est d'accord sur ce constat qu'aujourd'hui on n'arrive pas à appliquer les EOQTF. Il n'est pas question que des jeunes comme Thomas à Crépole soient massacrés par des hordes maghrébins.

Ces propos sont également devenus le fonds de commerce d'une nouvelle génération d'influenceurs réactionnaires. Bien sûr que je considère que l'immigration de masse est une menace pour les femmes. La promotion d'un agenda politique d'extrême droite est relayée par les féministes identitaires. Nous sommes la génération de Claire, violée par un centre africain sous ce QTF.

Nous sommes la génération de Luna, petite suédoise de 10 ans, suppliciée par un migrant dans un square et laissée pour morte. Aux féministes identitaires s'ajoutent les antiféministes qui souhaitent rétablir un ordre patriarcal. Je ne suis pas féministe.

Bien sûr que les hommes et les femmes ne sont pas égaux, ne le seront jamais et qu'il n'est pas souhaitable qu'ils le soient. Et les influenceurs virilistes qui voient leur masculinité menacée par la modernité. La société occidentale produit des hommes individualistes coupés de leur famille et des femmes masculinisées dégoûtées de la maternité. Je ne suis pas féministe. Au sein de cette sphère, tout le monde se connaît et se soutient réciproquement.

Moi j'ai toujours été à fond derrière Zemmour et maintenant Marion. Tous partagent un objectif commun, l'arrêt total de l'immigration et la restauration d'une société conservatrice. Kaina aimerait elle aussi jouer un rôle. Elle souhaite monter en grade au sein de la cocarde.

prend l'initiative d'organiser une conférence à Assas. L'événement provoque une manifestation dont Keyna semble s'amuser. La colère qu'elle suscite ne fait que renforcer ses convictions et lui fournit l'occasion de fustiger l'extrême gauche qui, selon elle, piétine la liberté d'expression. En fait, ils n'acceptent pas le fait qu'on puisse avoir une opinion différente de la leur.

Comme elle le dit, c'est en... assumant haut et fort ces idées que celles-ci pourront être acceptées. Alors Kayna s'affiche de plus en plus sur les vidéos de la cocarde étudiante.

Tout comme toi, nous constatons que la situation étudiante actuelle est inquiétante. De nombreux étudiants sont en situation de précarité. ont du mal à se loger et n'ont pas forcément les moyens de se nourrir, tandis que les étudiants étrangers sont favorisés. Nous devons mettre un terme à cette situation, car la jeunesse patriote française se réveille et ne compte pas céder aux injonctions des gauchistes, des immigrationnistes et des pseudoprogressistes.

J'ai perdu beaucoup d'amis avec cette simple vidéo. Je suis blacklistée littéralement de mon lycée, de mon ancien lycée, dans lequel ce professeur qui m'appréciait au paradis... avant, maintenant, il ne veut plus du tout entendre parler de moi. Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Qu'est-ce qu'il m'a dit ? Il m'a envoyé tout d'abord un message m'expliquant qu'il était tombé sur la vidéo et qu'il était extrêmement déçu. que son enseignement n'avait donc servi à rien et qu'il fallait que je me reprenne en main et que ce n'est pas normal de s'engager dans un syndicat avec telles idées et qu'en vidéo, défendre notamment la priorité nationale dans l'attribution des logements en course, c'est inacceptable. En plus de ça, il m'a expliqué que...

j'étais utilisée, que je n'étais qu'un pion et qu'il déteste viscéralement ce que je suis. Pourquoi, à ton avis, tu te dis que tu n'es qu'un pion ? Pourquoi j'étais ? Je te dis que tu n'es qu'un pion. En fait...

Malheureusement, il y a cette idée que beaucoup de personnes à gauche ont, que lorsque l'on se dit de droite, il y a cette idée de on est de droite, donc on est raciste ce qui est évidemment faux. Pour lui, j'étais un peu leur caution. Regardez, on a quand même une fille qu'on met sur la vidéo et qui a des origines. C'est lamentable de penser comme ça, sincèrement.

La préférence nationale que Kayna défend dans sa vidéo est l'un des principes historiques de l'extrême droite. Cette mesure, qui entend exclure les étrangers des aides sociales, a été popularisée dans les années 80 par... Marie Le Pen. Elle a longtemps marqué la division entre le Front National et la droite républicaine, respectueuse de l'universalité des droits garantie par la Constitution. Depuis, Marine Le Pen l'a habilement rebaptisée.

La préférence est devenue la priorité, un terme plus facile à défendre dans le débat public. Le premier meeting, non ? Oui !

Banalisé, ce concept de priorité nationale a trouvé un écho auprès de nombreux jeunes comme Kaina. En s'appropriant ce nouveau lexique, ces jeunes entretiennent et accélèrent sa diffusion. Derrière les discours militants, quelle conviction intime pousse cette jeunesse dans les rangs de l'extrême droite ? Pierre Romain vient d'une région privilégiée et sans insécurité, comme il aime à le rappeler.

Il s'est politisé dans ses livres d'histoire, en rêvant d'une gloire passée qu'il n'a jamais retrouvée dans la France d'aujourd'hui. Ouais, nickel. Pourquoi tu penses que c'est vraiment l'histoire militaire, de la conquête, etc., des civilisations qui t'a le plus attiré ?

Ouais, alors il y a peut-être des raisons purement liées au sentiment. sensation, un peu le côté épique, donc là c'est pas tellement réfléchi, c'est un peu instinctif. Moi, pouvoir des scènes épiques ou lire des choses, des récits de bataille, etc.

Ça me procure des émotions et c'est quelque chose qui m'attire. Ensuite, a posteriori, parce qu'on ne se pose pas ces questions-là quand on est plus jeune, mais pour moi, c'est là où se concentrent les décisions dans l'histoire. C'est par la guerre, par les affrontements entre armées, entre puissances, que se font les décisions des peuples, des civilisations.

Que certaines disparaissent, que certaines vont renaître, que certaines vont décliner. Pour moi, c'est dans l'affrontement. dans l'histoire militaire qu'on a quand même la clé de compréhension du monde et de son évolution.

Pierre Romain a un temps envisagé une carrière militaire mais a préféré le champ des idées pour mener son combat. Stanislas aurait lui aussi pu finir dans l'armée plutôt qu'en politique. C'est quoi l'hashtag ?

A 15 ans, il entre à l'internat du lycée national militaire de la Flèche en Pays de Loire sur les traces de son père. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton père ? si vous voulez mon père est militaire mais après j'ai pas de j'ai pas je suis pas encore sur les divans de Marc-Olivier Fogiel mais non non mon père je m'entends très bien avec lui je suis très fier de ce qu'il fait je suis très heureux d'avoir un père militaire forcément quand son père part en mission on comprend aussi ce que ça veut dire d'envoyer des gens au front même si on est jeune même si on est plus petit on sait ce que c'est d'avoir un père qui parle x mois et x ans d'or donc forcément ça ça joue, mais après, je pense que beaucoup de parents non militaires sont aussi patriotes et incultent des valeurs similaires à celles d'un père militaire. C'est évident.

Quelle valeur tu dirais qu'est inculquée ? Le patriotisme, je pense essentiellement. Bien sûr, le travail et le sens de l'état et de son service. Je pense que c'est important de dire qu'on voue sa vie, en tout cas sa profession, à une cause précise. En l'occurrence, c'est la défense des intérêts français, des Français ici en France et en métropole et partout.

partout ailleurs dans le monde. Je pense que c'est important d'avoir cette envie de défendre son pays, je pense que c'est une belle valeur. Je pense que toute une partie de ma génération a été marquée par 2015. En 2015, il y a deux événements marquants. Il y a évidemment Charlie Hebdo et il y a le Bataclan. Et Charlie Hebdo, je suis en troisième.

Et le Bataclan, je suis au lycée à la flèche. Et tout le monde se souvient. Je pense qu'honnêtement, pour notre génération, c'est quasiment un 11 septembre où chacun se souvient à peu près de là où il était ou de comment il l'a appris.

Et ce qui m'a frappé, c'est le manque de réaction, en réalité. Tout le monde est effaré, tout le monde fait des marches blanches, tout le monde pose des bougies et quoi d'autre. Rien n'a changé, ça s'empire, et donc moi je me suis dit très tôt qu'il fallait justement se battre pour que ça change. Si Stanislas s'est construit dans un milieu où l'extrême droite est surreprésentée, Kaina a grandi dans le 94, un département historiquement à gauche.

Sa mère gère une association sportive, et son père est ingénieur en informatique. Ils n'ont jamais parlé politique à table, alors Kayna dit s'être politisée seule, en regardant à la télé les débats des présidentielles de 2017. Les origines de son engagement remontent à ses années de collège. Juste, je regarde... Renie toujours.

Ok. Donc je venais de Maison-Alfort, donc j'ai fait toute ma scolarité jusqu'en 6ème à Maison-Alfort, et donc c'était dans un quartier pavillonnaire, très tranquille, voilà. Ensuite j'ai déménagé en cinquième à Choisy-le-Roi et ça m'a vraiment fait sortir de cette petite bulle où je pensais que tous les enfants sont comme moi et ont la même vie que moi. Je n'avais pas vraiment pris conscience que juste à côté il y avait une cité.

Dès le premier jour je me souviens, j'ai senti que c'était différent. En fait, il n'y avait aucun élève blanc de peau. Il n'y avait que des personnes issues de l'immigration et plutôt venant d'Afrique ou du Maghreb.

Et je ne sais pas pourquoi, je me suis dit, c'est bizarre. C'est la première fois que je vois ça et c'est bizarre. Je ne suis pas habituée à avoir une classe comme ça.

J'ai l'impression, justement, moi, de ne pas être à ma place. Lorsque j'étais nouvelle, les premiers jours, il y avait énormément de personnes qui venaient vers moi. Mais en fait, la première question de ces personnes-là, à chaque fois, c'était Tu es de quelle origine ? Et ça m'avait vraiment marquée parce que je me suis dit Mais qu'importe, c'est pas important de savoir mes origines.

La première question devrait être Comment tu t'appelles ? Tu es en quelle classe ? Mais non, là c'était Tu es de quelle origine ? Et en fait, lorsque... je disais mes origines, il y avait des sortes de tribus.

Si la personne en face de moi était d'origine marocaine également... Et ben c'était Oh mais ma sœur, tu fais partie de la communauté, viens avec nous, traîne avec nous, hésite pas à venir nous parler. Mais si à l'inverse c'était une personne qui était plutôt d'origine algérienne, vu qu'il y avait vraiment cette rivalité entre ces deux tribus et ben là c'était Ah, bon, ok, ben... Voilà, et la personne partait et n'allait plus jamais s'intéresser à moi. Et si je peux rajouter un dernier truc, en fait, on m'a fait une réflexion qui m'a beaucoup marquée, aussi, encore.

C'était une année un peu compliquée, on va dire. Mais en fait, on m'a reproché d'être trop blanche. Et ça, pareil, c'était quelque chose que je n'avais jamais entendu. Je me suis dit, bon, il y a des gens qui ont une haine envers la France.

Il y a des gens qui ont une haine envers la culture française, la langue française et également les Français et les Blancs. Et quand on se rend compte de ça, c'est un peu déroutant. Et effectivement, une conscience politique se fait naturellement.

Face aux difficultés que Cahina a traversées cette année-là, les discours fermes de Marine Le Pen lui apportaient une solution toute faite. J'ai choisi de rejoindre la cocarde et pas une autre association parce que je pense que le combat dans les universités est primordial et que c'est l'association qui représente le mieux mes valeurs, celle du camp national. En fait c'est bien pour la version horizontale mais pas pour la version verticale.

Rejetée par les tribus de son collège, elle semble avoir trouvé en la cocarde sa propre tribu. Dévouée et investie, elle est rapidement nommée responsable de la communication. Je m'appelle Kaina, j'ai 19 ans et j'étudie le droit à l'université parisien Panthéon-Sorbonne. J'ai rejoint la COCARD en fin septembre 2023. Au sein de la COCARD, je suis responsable communication nationale, je souhaite m'engager encore plus dans le mouvement et travailler plus tard en politique. Pour faire carrière en politique, l'extrême droite est un secteur prometteur.

Tous savent qu'en faisant bonne figure, ils pourraient briguer des postes clés si leur camp parvenait un jour au pouvoir. En recherche de profils compétents, leurs partis respectifs offrent aux jeunes les plus qualifiés l'opportunité d'une ascension fulgurante. A 28 ans, Jordan Bardella en est l'incarnation. Pierre Romain et Stanislas pourraient suivre sa voie. Tous deux sont candidats aux élections européennes, avec de grandes chances d'être élus députés.

Si vous pouviez me faire un peu plus mat, que j'ai l'air de bronzer revenant de vacances. D'accord. Alors, on est en campagne européenne, il est bon de le rappeler. On va parler d'abord de votre campagne avant de parler des autres. Le slogan, si j'ai bien vu sur les affiches, c'est la France fière.

Exactement. Pour gagner des voix, Stanislas et Pierre Romain jouent un rôle clé, celui de former leur base militante. Vous avez tous le devoir d'aller chercher 10, 15 électeurs. Ce qui serait bien, c'est que tous ceux qui viennent profiter de ce bon moment de cohésion samedi viennent au tractage vendredi matin. C'est notre boulot d'aller convaincre et puis évidemment rassembler.

Il faut dire aux gens, écoutez, si vous considérez au moment du 9 juin prochain que l'estam est incompatible avec la République, qu'il y a un sujet woke, Le seul parti qui propose ça, c'est Reconquête. Les éléments de langage préparés dans les QG parisiens sont répétés sur le terrain par les jeunes militants. Bonsoir monsieur, par délai pour les deux autres délais.

Bonsoir, par délai pour les deux autres délais. Bonjour Monsieur, Maroum Aichal pour les Européennes. Le RNG et GZ disposent de délégations départementales dans toutes les régions de France. Bonne journée.

Bonne journée. Je t'aime Monsieur. Merci, bonne journée.

Chaque responsable est chargé de quadriller le territoire. Et la bataille électorale se joue aussi sur les réseaux sociaux. Il faut envoyer, envoyer, envoyer, envoyer.

Je veux que j'ai beaucoup, beaucoup de reels, de vidéos. des vidéos sympas justement qui tournent ou il y a une très bonne ambiance etc. Il n'y a pas besoin de beaucoup forcer, on fait ça à l'iPhone très simplement, de la story, de la story.

TikTok on est encore un peu des brailles, c'est la chose. Toutes les vidéos classiques sans montage, ça fait des vues comme pas possible sur TikTok. Et je vois tout le temps ça avec Bardella et compagnie, ils font des millions de vues sur des conneries, ils se prennent en photo, alors la vidéo avec Marine Le Pen en jupe, ça fait des stats. Et donc je pense qu'il faut qu'on balance tout ça. Et surtout que, contrairement à ce qu'on pourrait croire, TikTok est un électeur favorable.

Vous avez plusieurs de suivis. Vous bombardez tant que vous voulez, vraiment vous mettez ce que vous voulez sur TikTok, dans la limite du légal, mais sinon il n'y a pas de sujet. Mais voilà, on ne perd pas de temps.

J'aimerais être très bronzé et je comprends, je rentre du ski. Stanislas est également porte-parole de Reconquête et bénéficie à chaque meeting d'un temps de parole. C'est pour lui l'occasion de mettre en scène un message fort qui sera relayé à grande échelle sur le site. les réseaux sociaux.

Combien de jours exactement il reste ? 80 points aujourd'hui. Un peu moins de 100 jours, puisque personne ne pense à eux. Je tenais, avant de commencer ce grand rassemblement politique, d'observer une minute de silence.

Pour les victimes de l'immigration, des francocides, de notre culture chrétienne attaquée, j'aimerais que vous vous leviez, que tous ensemble nous observions ce temps de silence qui n'est jamais, jamais, jamais, jamais pris pour les victimes de tout cela. Bam, trip de silence, j'improvise. dessus.

Ah oui, il faut que je lise ce tomateau. Après, merci, merci, c'est pour ces personnes-là qu'on le combattra. La première partie, merci.

Deuxième partie, annonce à minutes silence. Troisième partie, pourquoi on se bat. Quatrième partie, vous êtes responsable.

Et après, on va être inquiets. Merci beaucoup. Vive la France. Pareil, si tu vois que je dépasse et qu'on est à 2 minutes, 15, à partir de 2 minutes, tu lèves la main.

De toute façon, c'est très court. Je pense que t'as Olivier qui va te faire des gros... Oui, oui, oui.

Avant qu'Olivier me casse les couilles. Enfin, me casse les couilles façon truc, là. Dos en l'air.

Et voilà. Merci. Merci à tous chers amis, merci à tous d'être aussi nombreux aujourd'hui au Palais des Sports. Pardon de redescendre un petit peu l'atmosphère, mais pour commencer ce grand lancement de campagne des Européennes, je voulais avec vous partager un instant de silence. rendre hommage à toutes les victimes de l'immigration de masse, rendre hommage à toutes les victimes de francocide, rendre hommage à tous les actes antichrétiens.

Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, avec vous au palais des sports, je voudrais que l'on prenne un moment de silence, tous ensemble, debout, pour penser à toutes ces victimes trop souvent oubliées par la vindique médiatique et par le pouvoir en place. Merci beaucoup. Merci à tous. Le terme francocide a été inventé par Éric Zemmour pour désigner le meurtre d'un Français commis par un immigré.

En oubliant de préciser que plus d'un tiers des immigrés ont la nationalité française. L'ancien polémiste voudrait propager l'idée qu'il existe une violence systématique commise par les étrangers contre les blancs et les chrétiens. Et surtout, surtout, il y aura...

A reconquête, la guerre culturelle passe par une bataille linguistique. Il s'agit d'imposer un nouveau vocabulaire dans l'opinion publique. L'engagement de Kayna lui a ouvert des portes.

Elle a décidé de rejoindre le RNG sur les traces de Pierre Romain. Une aubaine pour un mouvement cherchant à camoufler ses liens avec les profils les plus violents et radicaux. Salut !

Salut ! Ça va ? J'avais peur que vous soyez coincés en bas.

On a été coincés par 10 minutes en bas. Salut ! Qui vous a délivré ?

Clara. Bravo. En recrutant des visages lisses, Pierre Romain construit un nouveau personnel politique légitime et présentable, qui ne lui reste plus qu'à former. S'il vous plaît, juste toute petite consigne, vous avez les hashtags qui sont là.

Ça c'est celui de BFM Le Débat, le nôtre habituel depuis le début de la campagne vivement le 9 juin. Vous avez la boucle WhatsApp que vous avez pu en flasher en QR code qui est là ou sur le mur ici. Donc vous aurez un peu tout un tas de tweets qui vont passer tout au long de la soirée. Vous n'êtes pas obligés de reprendre l'intégralité, mais essayez d'en prendre les meilleurs, récupérer les visuels, faire vos propres tweets avec vos comptes personnels ou avec les comptes de vos sections RNG.

Gardez aussi vos portables de temps en temps pour qu'on fasse monter les hashtags et les meilleurs moments du débat. Moi je crois... En mettant un pied au Rassemblement National, Cahina s'ouvre des perspectives pour l'avenir. Elle souhaiterait dégoter un stage auprès d'un député ou d'un sénateur du parti.

Bien placé sur la liste, Pierre Romain est quasiment assuré d'être élu et disposera alors d'une enveloppe budgétaire pour recruter ses assistants. Rien ne semble pouvoir freiner le phénomène Bardella. Le jeune président du RN est devenu une icône pour une partie de la jeunesse.

Des jeunes comme Kayna, qui depuis 2017 n'ont jamais connu une élection présidentielle où l'extrême droite n'est pas arrivée au second tour. C'est absolument bon, merci. Mademoiselle.

Merci monsieur. Merci beaucoup. A voter ! Le 9 juin 2024, le RN privatise un grand pavillon dans le bois de Vincennes pour sa soirée électorale. Ça va, père ?

Ça va. Salut. Ça va ? Pierre-Romain, qui jusqu'ici travaillait dans l'ombre de son patron, commence à prendre la lumière.

Bonsoir. Bonsoir. Marion, je suis votre ombre. Notre ombre ?

Oui, je vais vous suivre. Ah d'accord, vous êtes avec France 3. 5, 4, 3, 2, 1. Le RN obtient plus de 31% des voix. Un score historique.

Avec 30 députés, c'est le parti qui envoie la plus importante délégation au Parlement européen. Comme prévu, Pierre Romain fait partie des élus. C'est la réussite du parti, mais évidemment il y a des satisfactions personnelles.

Et je crois que le plus important ce soir, c'est le score inédit qu'on fait au niveau national et la nouvelle dimension qu'on prend le Rassemblement National en France et en Europe. Ma félicitation. Merci.

Rebonjour. Félicitations monsieur le député. Corbyn ! Corbyn !

Corbyn ! Les chers compatriotes ! À Vincennes, la soirée électorale prend déjà l'air d'une investiture. Corbyn ! Corbyn !

Corbyn ! Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron s'adresse aux Français. J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote.

Je dissous donc ce soir l'Assemblée Nationale. Des élections législatives auront lieu dès la fin du mois. Au siège de Reconquête, l'ambiance est nuancée.

Avec près de 5,5% des voix, le parti réalise un score en dessous de ses attentes, mais remporte tout de même 5 sièges au Parlement. C'est la première fois qu'il obtient des élus depuis sa fondation. Ça va, ça va, ça va, ça va ?

Stanislas, sixième sur la liste, rate de peu sa chance de devenir député. Mais il n'a pas le temps d'être déçu, il faut déjà préparer une nouvelle campagne. Les élections législatives pourraient lui offrir d'autres possibilités.

Le temps où Pierre Romain débloquait les universités avec ses camarades de la cocarde semble bien lointain. Aujourd'hui, il devient cadre de son parti. Derrière lui, une nouvelle élite se tient prête à investir des postes clés. Une jeunesse dont la parole libérée et éloquente pourrait presque faire oublier les racines du projet qu'elle défend. Un projet résolument d'extrême droite.

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