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L'Histoire et les Défis de la Nouvelle-France

Bienvenue sur la chaîne, le prof d'histoire. La vulgarisation de l'histoire. Si tu veux comprendre l'histoire, t'écoutes cette chaîne. L'histoire c'est partout, l'histoire c'est vivant, l'histoire ça nous entoure. 1663, date importante dans le chapitre de l'histoire de la Nouvelle-France. Cette date va véritablement déterminer une brisure temporelle entre la colonie qui était, souvenez-vous, majoritairement peuplée d'hommes qui cherchaient à faire du profit grâce au commerce de la fourrure, par rapport à une nouvelle colonie qui va modifier sa politique, mais aussi qui va voir sa population grandir. rapidement. C'est la période où Louis XIV est au pouvoir et remplace son père Louis XIII. Il a cette détermination pour modifier la gestion de ses colonies françaises à travers la planète afin d'augmenter toujours plus le prestige de la France. Musique Pour aider à améliorer les colonies françaises à travers la planète, Louis XIV crée le nouveau poste de ministre de la Marine, qui va rester avec lui au palais et qui va l'accompagner dans sa gestion des colonies. Le ministre de la Marine va donc s'occuper des correspondances avec les gouvernants par l'être à travers la planète et va gérer à distance les différentes colonies. Louis XIV va aussi faire en sorte qu'un nouveau poste soit créé dans les colonies, le poste d'intendant. Poste très important. va aider le gouverneur des colonies à diviser ses tâches, ses nombreuses responsabilités, en différentes sections, parties ou spécialisations. Dorénavant, le gouverneur des colonies françaises va continuer de gérer la politique de la colonie, les alliances et les guerres. Il va aussi demeurer responsable de l'armée, l'organisation militaire et la gestion des officiers. Des officiers, souvenez-vous, qui sont à cette période principalement des nobles. Il faut être noble pour être officier dans l'armée. armée, que ce soit sergent, lieutenant, colonel ou général. Donc, c'est la responsabilité du gouverneur de gérer le territoire du point de vue militaire et politique. L'intendant, lui, aura d'autres rôles importants, soit celui de gérer la population. Il doit trouver des solutions pour augmenter les populations des colonies. Donc, dans le cas de la Nouvelle-France, l'intendant devra trouver ce que la compagnie des 100 associés n'a pas su faire durant ces nombreuses décennies, c'est-à-dire trouver le moyen d'attirer des Français en Amérique du Nord, au Canada, en Nouvelle-France. L'intendant devra aussi diversifier l'économie. Diversifier l'économie, ça veut dire faire autre chose. Autre chose diversifiée que quoi ? Autre chose que juste la pourrure. Donc, l'intendant doit trouver de nouvelles solutions pour rapporter de l'argent au Royaume de France en allant chercher à Nouvelle-France autre chose que seulement de la pourrure. Et troisième mission, l'intendant sera aussi chargé du système de justice. Il va devoir créer de nouvelles lois économiques et aussi politiques du point de vue de la société afin d'augmenter finalement la population et de bien gérer le territoire. Louis XIV va donc instaurer le gouvernement royal dans les colonies françaises et met donc en place ce qu'on appelle le conseil souverain Le conseil souverain représente le gouvernement de la... colonie de la Nouvelle-France à partir de 1663, et ce pendant une période de presque 100 ans. Ce seront donc trois personnages très importants avec des postes essentiels à la colonie qui vont gérer celle-ci. Premièrement, il y a le représentant du roi de France, le gouverneur général, qui a la responsabilité, souvenez-vous, de la politique, les alliances et les guerres, et de l'armée. Il y a par la suite l'intendant, qui lui va être responsable de peupler la Nouvelle-France, de diversifier son économie et de la justice. Finalement, il y a ce troisième poste important qui aide à gérer la colonie française. Il y a l'évêque, représentant de l'Église catholique et donc responsable, comme l'Église, de l'Église. l'éducation, les écoles et de la santé, les hôpitaux. Il y aura d'autres membres qui vont siéger au Conseil souverain qui vont aider à prendre les décisions et à gouverner la colonie. Ce sont généralement des seigneurs importants qui viennent d'un peu partout en Nouvelle-France, surtout de la vallée du Saint-Laurent, et certains officiers militaires et même certains religieux parfois. Le Conseil souverain va aussi être le tribunal de la Nouvelle-France. Donc, ils vont juger tous les crimes commis sur le territoire. J'ai mentionné l'évêque dans le Conseil souverain et j'aimerais m'attarder un peu sur le personnage et surtout sur le rôle de l'Église catholique. L'évêque va être responsable de l'Église catholique et de ses obligations sur le territoire de la colonie française de Nouvelle-France. Et je l'ai mentionné, ils sont responsables de l'Église catholique, entre autres, de l'éducation, de la santé, mais aussi et surtout de la conversion des Autochtones. Ils veulent convertir les Autochtones et pour les évangéliser, c'est-à-dire les rendre catholiques. L'Église catholique est aussi représentée par plusieurs groupes religieux. Il y a les Jésuites, qu'on surnomme aussi les Robes Noires, qui vont être responsables de partir dans la nature, retrouver les villages et les nations autochtones, installer des missions. dans les villages auprès de ceux-ci, afin de convertir les Autochtones au catholicisme. Il y a aussi les hospitalières, qui sont principalement des sœurs religieuses, qui vont être responsables de gérer les hôpitaux et de prendre soin des patients, que ce soit des malades ou des blessés Autochtones, aussi bien que des colons français. Ils offrent généralement le service aux plus démunis, aux plus pauvres, service gratuit. L'autre groupe important à mentionner en Nouvelle-France, c'est les Ursulines. Ce sont principalement des religieuses qui vont être responsables de l'éducation de la population locale. Donc ce sont principalement des enseignantes qui vont s'occuper du système scolaire qui se développe tranquillement dans la colonie française. Il faut garder en tête que l'Église catholique sert aussi au pouvoir, car elle permet de contrôler la masse, la population. Elle a ce pouvoir spirituel d'excommunier, de retirer de la religion catholique. les colons qui sont désobéissants envers l'Église ou envers le gouverneur. Elle exerce aussi un certain contrôle sur la population, avec ses religieux, ses prêtres, qui font du porte-à-porte et qui vérifient dans chaque chaumière, dans chaque maison, si la famille fait bien son rôle, c'est-à-dire essaie d'augmenter la population de la colonie en s'assurant que les femmes fassent bien leurs devoirs conjugales. Mis à part l'évêque qui représente la religion catholique dans la colonie, je veux revenir aussi sur l'intendant de celle-ci. Le premier intendant de la Nouvelle-France, fait nommé en 1663 par Louis XIV, il est Jean Talon. Ou que j'appelle affectueusement JT. Jean Talon est un personnage très important dans l'histoire de la Nouvelle-France. Il est, oui, le premier intendant à être affecté à la colonie, mais il a d'excellentes idées. Et il va réussir là où la compagnie des 100 associés a échoué durant de nombreuses décennies. sa première mission peupler la nouvelle france il va la réussir il a cette idée d'aller vider les prisons des meurtrières et des voleuses il va aussi vider les rues des grandes villes comme paris de ses gueules et ses mendiants qui occupent l'espace public en les embarquant de force dans les navires direction la Nouvelle-France. Il va bien sûr demander à quelques volontaires de participer, mais comme d'habitude, il y en a très peu. Jean Talon a aussi cette idée d'aller vider les orphelinats en France pour émettre toutes ces jeunes filles qui sont célibataires et sans famille sur les bateaux direction Nouvelle-France. Donc, toutes ces femmes qui sont envoyées en Nouvelle-France par Jean Talon, toutes ces femmes qui vivaient... grâce à l'État français, on va les appeler les filles du roi. Car lorsqu'elles arrivent à Québec et qu'elles débarquent des navires, elles sont accueillies par une foule d'hommes qui n'ont pas vu de femmes depuis de nombreuses années et qui sont prêtes à se marier. Et comme la tradition l'exige, normalement le père des jeunes filles, des jeunes mariés, doit contribuer financièrement au mariage et en donnant une espèce de dot, de l'argent pour aider le futur mari à s'occuper de sa fille. Étant donné que la plupart de ces jeunes filles sont des orphelines, c'est le roi qui va... agir en tant que père, donc fille du roi, et qui va fournir cette dot lorsqu'elles vont se marier avec les colons de la Nouvelle-France. Jean Talon va jusqu'à les encourager à faire beaucoup d'enfants afin d'augmenter rapidement la population de la colonie française. Il va jusqu'à offrir de grosses sommes d'argent si les femmes ont plus de 10 enfants, voire plus que 12 enfants, en donnant des sommes considérables d'argent. Et ça va être un véritable succès ! Ce qu'on appelle la politique de peuplement de Jean Talon fonctionne très bien. Les femmes auront 10, 15, 20 enfants par famille. Et le taux de natalité explose en Nouvelle-France et est l'un des plus élevés au monde. durant cette période. Jean Talon va aussi réussir sa deuxième mission, soit de diversifier l'économie. Il trouve plusieurs solutions dès son arrivée en Nouvelle-France. Et il va déjà créer plusieurs industries, comme les constructions navales, où on va construire des bateaux sur les rives de la vallée du Saint-Laurent. Il fait aussi construire, mis à part les chantiers navals, des industries de bière, mais aussi des... des industries de tannerie où on va modifier la fourrure, l'entretenir avant de l'envoyer en France. Il va aussi avancer l'élevage bovin, des animaux qu'il fait venir de France pour diversifier l'agriculture en Nouvelle-France, qui augmente légèrement durant cette période. Et finalement, on fait aussi des tonneaux de bois à grande quantité grâce aux bois très disponibles dans les forêts canadiennes durant cette période. Et donc, Jean Tannour essaie de diversifier... l'économie et faire autre chose que seulement de la fourrure. Malgré tout, il faut garder en tête que la fourrure représente la grosse majorité de l'argent que va créer la Nouvelle-France pour le Royaume de France. Et donc, le commerce de la fourrure demeure le principal commerce et la principale économie de la Nouvelle-France. Jean Talon arrive en Nouvelle-France deux ans plus tard, soit en 1665. Il arrive à Nouvelle-France en 1665. sur des bateaux remplis de soldats, envoyés par Louis XIV du régiment Carignan-Salière. Ces soldats sont envoyés par le roi de France protéger la colonie de la Nouvelle-France contre ces nombreuses attaques des cinq nations d'Iroquois du sud des Grands Lacs qui menacent le commerce de la fourrure, mais aussi la survie des habitants de cette Nouvelle-France. Le régiment Carignan-Salière va rapidement protéger le territoire en construisant de nombreux forts. Ils vont vouloir comme ça... intercepter les attaques des Iroquois. Ils vont jusqu'à construire le fort Chambly sur la rivière des Iroquois, rivière Echelieu aujourd'hui, pour intercepter à la hauteur des Rapides les canoëns Iroquois qui passent par là pour aller attaquer les villes de Québec, Trois-Rivières et Montréal. Donc, en moins de trois ans, Louis XIV fait en sorte qu'il y a dorénavant un gouvernement royal avec un conseil souverain qui gère les colonies. Il y a dorénavant un intendant dans les colonies qui va aider le gouvernement à gérer celle-ci. Il y a l'arrivée, grâce à l'intendant Jean Talon, de ces nombreuses filles du roi qui vont augmenter la population de la colonie et il y a l'arrivée de plus de 1300 soldats français. Donc imaginez-vous tout ce monde qui arrive en même temps dans la colonie qui va véritablement se transformer, passant d'une colonie de comptoirs, finalement commerciales, colonie comptoirs qui était basée sur le commerce des fourrures, composée presque entièrement d'hommes, vers une colonie... de peuplement avec toutes ces nouvelles familles et cette grande quantité de population qui grandit rapidement et qui est protégée par le régiment Carignan-Salière. C'est un nouveau moment de relancer véritablement pour la colonie de la Nouvelle-France. La majorité de la population se concentre malgré tout autour du fleuve Saint-Laurent, dans des villes comme Québec, Trois-Rivières ou Montréal. Il y a aussi de la population qui se développe dans les seigneuries, tout autour du fleuve Saint-Laurent. Ces terres appartiennent bien sûr à des seigneurs. Il s'agit donc du système seigneurial, qui date, qui s'inspire, de l'époque du Moyen-Âge français. Comme en France, les terres sont exclusivement réservées aux seigneurs. qui ont réussi à obtenir ces terres données généralement par le roi ou ses représentants. Les terres qui se situent autour du fleuve Saint-Laurent, dans les basses terres du Saint-Laurent, ces terres qui sont fertiles, vont être... exploitées par des paysans qui vont louer les terres agricoles aux seigneurs auxquels elles appartiennent. Les seigneurs possèdent les terres, mais ont aussi des obligations. Parmi ces obligations, il y a tenir feu et lieu, c'est-à-dire être à mesure de protéger en tout temps les habitants de la seigneurie lors d'attaques. Les seigneurs ont aussi l'obligation de construire des moulins, que ce soit hydrauliques par la force de l'eau ou éoliens par la force du vent. Il y aura un mécanisme. qui va faire rouler une meule de pierre à l'intérieur de ce moulin. La meule de pierre sert à écraser les graines de blé et d'orge que les paysans vont amener au moulin. Ce blé écrasé forme une sorte de poudre qu'on appelle farine et qui va servir à faire du pain. Les seigneuries sont divisées de formes rectangulaires et perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. Près des fleuves, ils peuvent donc avoir accès à l'eau. Ils vont donc être en mesure de construire des quais. pour que des embarcations fleuviales puissent accoster afin d'échanger des marchandises. Il y a généralement les mêmes routes qui divisent une seigneurie, c'est-à-dire le chemin du roi qui va longer le fleuve Saint-Laurent. Il y aura parallèle au chemin du roi les rangs qui vont se succéder, couper... Dans l'autre sens, perpendiculaire par des montées. Les terres disponibles et divisées en sensives vont servir aux paysans à faire de l'agriculture. Donc voici les termes officiels de l'époque. Une terre agricole, on appelle ça une sensive. Les paysans qui vont travailler la terre, on appelle ça des censitaires. Et la location par mois de la sensive par les censitaires, on appelle ça le sens. C'est une espèce de loyer. finalement que le paysan doit payer au seigneur pour avoir le droit de cultiver la terre. Grâce au surplus, lorsqu'il y en a, alimentaire, que ce soit de la viande ou des légumes, les paysans vont aller vendre cette nourriture au marché dans l'espoir d'avoir quelques sous afin de payer, de louer la terre au seigneur. Si les censitaires ne sont pas en mesure de payer le sens de l'allocation, ils devront donc trouver d'autres moyens. de payer le seigneur. Que ce soit des animaux qu'ils élèvent, comme du bétail, ou que ce soit des légumes qu'ils cultivent et qu'ils peuvent donner en quantité suffisante au seigneur, il y a une façon de régler ses comptes avec celui-ci. Advenant d'une période difficile où les paysans ne peuvent donner ni d'argent, ni d'aliments, ils peuvent aussi donner des heures de service, en forme de bénévolat ou de travail communautaire au seigneur. Que ce soit de réparer certaines clôtures ou même en construire, que ce soit de construire ou réparer le moulin, le manoir ou entretenir en général les routes, il y a beaucoup de travaux à faire sur une seigneurie et les sensiteurs. peuvent donner de leur temps afin de payer le sens. La vie de ces censitaires, de ces paysans, est plutôt rude. Ils n'ont très peu de profits, ils font de l'agriculture généralement de subsistance, c'est-à-dire qu'ils survivent simplement, et le peu d'argent qu'ils vont réussir à accumuler durant l'année, ils vont le donner à l'Église catholique, qui va la réclamer sous forme de dîme, une espèce de taxe, peut-être vu pour ceux qui ne pratiquent pas la religion, dans des films ou des téléséries, alors qu'une corbeille... et dosiers circulent sur les bancs d'église et où les fidèles doivent y mettre des quantités d'argent afin de payer les dépenses des religieux et finalement, tout simplement, pour envoyer des sommes d'argent à Rome au pape. Ces colons français vont s'inspirer des Autochtones sur plusieurs aspects de leur vie, que ce soit les toits plus en angle des maisons canadiennes qui vont laisser plus facilement tomber la neige afin d'éviter de l'accumuler sur le dessus des toits pour qu'ils ne brisent. Cette stratégie est très efficace. En plus de leur maison, les Canadiens vont s'inspirer des Autochtones pour leur code vestimentaire. Ils vont porter des mocassins beaucoup plus confortables que les sabots de bois que les paysans français portent dans les campagnes à l'époque. époque. Ils vont aussi porter des pantalons de cuir ficelés à la mode autochtone et des manteaux de fourrure durant l'hiver. On troque la perruque pour le bonnet ou comme on l'appelle au Canada, la tuque. La ceinture fléchie rappelle aussi le wampum que les autochtones portent traditionnellement à la ceinture. Les Canadiens vont jusqu'à utiliser du tabac pour bourrer des pipes afin de pouvoir fumer, tout simplement pour le plaisir. On utilise l'hiver des raquettes afin d'enfoncer dans la neige de plusieurs centimètres voire mètres. Et on utilise aussi cette luge autochtone que l'on appelle le toboggan, qui permet d'amener de lourdes charges plus facilement en glissant tout simplement celle-ci sur la neige. Tout comme les autochtones, les représentants du commerce de la fourrure, que ce soit des voyageurs ou les coureurs des bois, vont voyager sur de longues distances par canoë. Les bijoux colliers, même parfois tatous, sont inspirés largement des nations autochtones alliées des Français. Bref, Le colon français de la Nouvelle-France ressemble davantage à l'Autochtone ou aux Premières Nations qu'il ne ressemble à ses compatriotes français. Cette différence visuelle et même culturelle par le langage va tellement être tranchante durant le début des années 1600 et la fin des années 1700 que l'on ne parle plus de colon français mais bien d'une identité canadienne. On parle dorénavant de canadien lorsqu'on parle de colon de la Nouvelle-France. D'autres conséquences de ces relations positives entre les nations autochtones et les colons français, ces fameux Canadiens, il y a aussi le métissage. Le métissage qui se trouve à être ces nombreux enfants qui vont naître d'union entre français et autochtones. Malheureusement, il y a aussi des aspects négatifs à cette relation entre Autochtones et Français. Les Européens amènent avec eux plusieurs maladies qui vont être mortelles pour les nations autochtones. Des maladies qui se propagent rapidement, comme des grippes. Il y a donc un haut taux de mortalité dû au choc microbien qu'il y a entre ces Français et ces Premières Nations. En plus des milliers de morts causées par ces épidémies, il y a aussi ces nombreux morts qui vont être perpétrés. à cause des guerres d'alliance entre les nations autochtones et les Français. Il y a aussi plusieurs dépendances qui vont être créées chez les nations autochtones, notamment avec l'alcool qui va leur être donné, des fois volontairement, afin de les affaiblir et de les rendre dépendants. Finalement, de nombreuses nations autochtones vont abandonner leur mode de vie traditionnel et leur terre ancestrale pour se déplacer autour des grandes villes françaises afin de profiter du commerce de la fourrure. Mais parfois, leur qualité de vie diminue drastiquement due à ces nombreux chocs. changement. Après la Grande Paix de Montréal, l'économie est véritablement florissante. Le commerce de la fourrure fonctionne de mieux en mieux et les profits vont non seulement être générés par le Royaume de France, mais dorénavant aussi par la Nouvelle-France, grâce à un niveau système de commerce qui se développe durant le siècle, c'est-à-dire le commerce. triangulaire, qui respecte toujours cette logique du mercantilisme qui est d'enrichir la métropole, mais qui permet aussi, dorénavant, des échanges entre les colonies françaises. Le commerce triangulaire se développe, entre autres, par les grandes quantités d'esclaves que les nations européennes, dont la France, vont chercher dans les comptoirs commerciaux. africains. Le royaume de France les amène principalement dans ces colonies des Antilles et des Caraïbes, dans lesquelles ils vont travailler dans les champs de café, de coton, de tabac et de sucre. Ces ressources naturelles seront aussi amenées jusqu'en France afin d'enrichir leur royaume par des produits qui vont être affinés puis revendus à travers tous les royaumes européens. Étant donné qu'aucun négrier ne quitte directement l'Afrique pour amener des esclaves en Nouvelle-France, le dessin du parcours du commerce triangulaire qui inclut la Nouvelle-France est celui d'un navire qui quitte les colonies françaises, des Caraïbes ou des Antilles pour se diriger en Nouvelle-France, avec à son bord des produits comme du café, du tabac, du coton ou du sucre provenant de la canne à sucre, avec ses différents produits dérivés, comme le rhum ou la mélasse. Les Français s'intéressent peu à la mélasse, mais les Canadiens en raffolent. Par la suite, les Canadiens sont en train de se débrouiller. les fourrures du Canada seront amenées dans ces mêmes navires qui repartiront vers la France avec des cales remplies de ressources qui proviennent des Caraïbes, des Antilles et de la Nouvelle-France. Formant ainsi un triangle commercial, le commerce triangulaire. Ce développement social rapide, territorial, expansionnel va être freiné par une autre guerre entre la France et l'Angleterre durant la guerre de succession d'Espagne.