681, Ougba ibn Nafis s'élance dans la conquête du Maghreb au nom du califat Omeyyad, la grande puissance musulmane du moment. Avec son armée, il conquiert les terres jusqu'à atteindre l'océan Atlantique et s'empare même de Tangiers, dont il massacre toute la population mâle. Sur son chemin, il partage l'islam au peuple rencontré, mais pas toujours pacifiquement.
Si bien que lorsqu'il tourne les talons, pensant avoir accompli son rôle, il se fait massacrer lui et son armée par un chef berbère chrétien allié aux byzantins, un certain Kouzela, qui parvient même à repousser les arabes hors d'Ifriqiya en s'apparent de Kirouan, la capitale de la région. Pour éviter ça, l'envahisseur aurait dû mieux s'appuyer sur ses informateurs et ses éclaireurs, mais il semblerait que ceux-ci aient été incapables de récupérer des informations parce que les berbères utilisaient NordVPN pour cacher leur déplacement de troupes. Je rigole évidemment, mais comme vous l'avez compris, c'est NordVPN qui sponsorise la vidéo d'aujourd'hui. Vous connaissez déjà sans aucun doute ces services qui vous protègent sur internet et vous permettent de changer votre localisation en ligne pour accéder à des contenus protégés dans votre pays. En revanche, vous connaissez très sûrement moins ces services annexes qui sont fournis dans les offres avancées et ultra de NordVPN, c'est-à-dire NordPass et NordLocker.
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Et échoue à nouveau face aux berbères dirigés par la prêtresse d'Iya. Ce n'est qu'en 702 qu'elle est finalement vaincue et que le Maghreb, de Tripoli à Tangier, tombe entre les mains du califat. Mais les berbères ne sont pas arabes, même une fois convertis à l'islam, et ils ne sont donc pas traités comme tels par les homéades. Alors même qu'ils forment le gros des troupes musulmanes qui engage la conquête de la péninsule hébérique en 711, ils sont toujours considérés comme des croyants de seconde zone. Nombreux d'entre eux sont envoyés en tant qu'esclaves en Orient, tandis qu'ils doivent payer le karaj et la jizya, des impôts normalement réservés aux infidèles.
Ainsi, rien d'étonnant à ce qu'une grave rébellion éclate dans les années 740. La révolte karijite. qui prône l'égalité entre tous les croyants. La révolte part de Tangier et touche tout le Maghreb, infligeant de lourdes défaites aux troupes arabes.
Si elle est matée, elle a malgré tout deux énormes conséquences. Elle consomme la séparation administrative et théologique entre le Maghreb et l'Orient, et elle accélère la conversion des berbères à l'islam, alors que beaucoup d'entre eux étaient encore chrétiens ou païens. Ces conséquences entraînent aussi la naissance de nombreuses sectes parmi les berbères, souvent clairement hérétiques.
Ainsi, parmi les barguatas, qui était présent à l'ouest du Maroc actuel, apparaît un nouveau mouvement religieux, mené par son propre prophète, Salih Ben Tarif. Dieu lui aurait fait parvenir le Coran en berbère, et lui aurait transmis une nouvelle doctrine religieuse à suivre. Cette doctrine reste discrète jusqu'au IXe siècle, lorsque les Barguata parviennent à se tailler un important royaume indépendant au Maroc, qui parvient à résister aux offensives de ses voisins sunnites.
Mais il n'était ni le plus important, ni le premier des royaumes marocains. En 788, Idriss, un descendant d'Ali, le beau-frère du prophète Muhammad, fuit l'Orient et vient s'installer à Walili. Ici, il reçoit l'allégeance de plusieurs peuples berbères et étend son influence jusqu'à Tlemcen et Salé. Après sa mort, son fils Idriss II lui succède, il fonde la ville de Fès en 808 et étend son royaume.
Mais celui-ci est fragile, partagé entre tous les héritiers potentiels d'Idriss II, et il finit par tomber entre les mains des Fatimides Une dynastie chiite qui met la main sur le Maghreb avec le soutien des berbères de Kabylie. Au Xe siècle, lorsque ces derniers abandonnent le Maghreb pour partir régner depuis l'Egypte, le Maroc actuel se retrouve au centre des convoitises entre les Zirides, une dynastie berbère originaire de l'Algérie actuelle, et le Califat de Cordoue. La région du Maroc, bien que divisée et souvent victime de conflits sanglants, reste riche, bien peuplée et un intermédiaire important dans le commerce entre l'Afrique du Nord, l'Afrique subsaharienne, l'Orient, et l'Andalousie.
C'est en tout cas à ce moment, alors que l'Iphriquia est dévastée par les conflits entre Ziride et Fatimide, que le Maroc s'apprête à devenir le centre du Maghreb. et de ses plus puissants empires. En 1039, Yahya ben Ibrahim, le chef des berbères et djudalas, originaire du Sahara occidental, rentre de son voyage vers la Mecque. Il souhaite alors propager une nouvelle vision de l'islam dans le Sahara, débarrasser des influences karijites et païennes. De passage dans la ville de Nafis, Il recrute l'un des meilleurs élèves de l'école maléquite locale pour l'aider dans sa quête.
Un certain Abdallah Ibn Yassin. De retour dans le Sahara, ce dernier fonde son établissement fortifié où il forme des élèves à sa vision de l'islam et en fait des soldats efficaces. Ils prennent le nom d'Al-Moravid.
Son nombre de disciples grandit rapidement, venus de tous les peuples berbères du Sahara. Mais il ne parvient pas à imposer cette doctrine religieuse. Pas encore. Dix ans après son arrivée dans la région, Il trouve le soutien d'un important chef local.
Avec son armée de disciples et celui-ci, il peut enfin se lancer dans la conquête du Sahara occidental. En 1054, il s'empare de la riche cité de Sijilmassa. Il extorque un énorme butin et y place une garnison. Mais la ville se révolte et les Almoravides doivent la reprendre deux ans plus tard, en 1056. C'est le point de départ de leur conquête du Maghreb.
Ils fondent la ville, la base de leurs opérations et y fondent un véritable royaume. où ils battent même déjà leurs propres monnaies. En 1058, ils prennent le port de Massa et la ville de Taroudan, soumettent les peuples berbères locaux, puis poursuivent leur conquête jusqu'à s'emparer de la cité commerciale d'Ahmat. Six ans plus tard, ils prennent Fès, puis, après quelques années, concentrent leurs efforts au sud du Sahara et renversent le royaume du Ghana, dont ils accélèrent l'islamisation.
C'est aussi eux qui fondent Marrakech, leur nouvelle capitale. Le chef militaire du mouvement, Ibn Tashfin a alors sous ses ordres plusieurs dizaines de milliers de soldats, tandis que ses caisses sont pleines. Alors à la tête d'une bonne partie du Maghreb, jusqu'à Alger, il a les moyens de s'engager dans une grande entreprise de conquête. Et il ne s'en prive pas lorsqu'en 1086, il reçoit une délégation des Taïfas andaloues, ces petits royaumes éparses musulmans qui contrôlent le sud de la péninsule ibérique, l'appelant à l'aide contre les catholiques du nord, alors en pleine reconquista. À Zalaka, la même année, L'armée du roi de Castille est écrasée par une coalition musulmane menée par les Almoravides.
Mais la victoire n'est pas exploitée pour repousser les chrétiens. Pendant les années qui suivent, Imtachfin s'efforce plutôt à reconquérir les taïfas musulmans, coupables à ses yeux d'avoir trahi la juste vision de l'islam. Et ainsi, les Almoravides mettent la main sur un territoire immense, qui s'étend de l'Afrique subsaharienne jusqu'à Cordoue. L'Andalousie influence beaucoup ce nouvel empire. Les savants et les poètes de l'Espagne musulmane trouvent leur place à la cour du prince et diffusent leurs idées et leurs créations au Maghreb.
L'Empire est prospère aussi, entre autres grâce à l'or qui afflue en masse de l'Afrique subsaharienne. Le Maroc devient la route principale des échanges commerciaux entre les deux extrémités du Sahara, grâce aux Amlouravides. Lorsque Ibtashfin meurt, il laisse le pouvoir à son fils de 23 ans, Ali. Celui-ci a vécu presque toute sa jeunesse en Andalousie, et il retourne combattre... dès qu'il récupère la couronne.
En 1108, il bat une nouvelle fois les Castillans à la bataille d'Hucle et s'empare de nombreux territoires en Espagne, de Porto jusqu'au Balear. Avec son règne, son empire est de plus en plus influencé par l'Andalousie, ce qui, ajouté à des conflits entre doctrines religieuses, encourage la naissance d'un nouveau mouvement parmi les berbères du sud du Maroc. Le mouvement almohade débute comme celui des almoravides.
Un théologien zélé, Mohamed Imtoumart, parcourt le Maghreb, l'Andalousie et l'Orient où il se forme à une doctrine religieuse plus rigoriste, bannissant notamment l'alcool et la musique qui étaient communs un peu partout dans le monde musulman de cette époque. En 1821, il rentre au Maroc et rencontre le souverain almoravide à Marrakech. Mais ne parvenant pas à y imposer sa vision, il doit fuir la capitale pour le sud où il s'installe dans la ville fortifiée de Tidmal. avec le soutien des pépères locaux. Là, il prêche sa doctrine et exhorte ses fidèles à la guerre sainte contre les Almoravides, qu'il juge plus importante que celle contre les chrétiens.
Après avoir organisé l'administration et l'armée de sa toute jeune communauté, il engage des hostilités en s'attaquant à Agmat, puis Marrakech, avec une troupe de 40 000 hommes, mais violemment repoussés par les Almoravides. Imp Toumart meurt peu de temps après la défaite. C'est alors son bras droit qui reprend la tête de la guerre sainte.
Abd al-Moumine. Celui-ci profite de la mauvaise situation dans l'empire de ses rivaux. La Reconquista reprend plus belle en Espagne, tandis que le Maghreb souffre de conflits.
En 1143, ils s'engagent dans une longue traversée du Maroc, passant de montagne en montagne, poursuivis par les troupes almoravides qui, principalement composées de cavalerie, ne peuvent combattre dans ce terrain. C'est seulement l'année suivante, près de Tlemcen, que les almohades acceptent d'affronter leurs adversaires, qu'ils taillent en pièces. Peu de temps plus tard, ils parviennent à s'emparer d'Oran, dans laquelle se trouvait le souverain almoravide, qu'on retrouve mort.
Il ne faut alors que deux ans au conquérant pour mettre la main sur la totalité du Maroc. Almoumine poursuit son entreprise par l'invasion du Maghreb central. En 1152, il prend Alger sans difficulté, puis s'empare de la Kabylie et de Constantine.
Après avoir réglé les troubles intérieurs de son empire, notamment causés par la tournure très monarchique que prenait son règne, il tourne la tête vers l'Est, en direction de l'Iphriquia, que les Almoravides n'avaient jamais été capables de conquérir. Celle-ci est très divisée. Les cités de la côte sont pour la plupart entre les mains des normands de Sicile, dont on a parlé récemment sur la chaîne, alors que l'intérieur des terres est la plupart du temps occupé par des bédouins venus d'Arabie. La conquête est rapide. La plupart des villes tombent sans mal, notamment parce que le roi de Sicile a d'autres affaires plus importantes que de s'occuper de ses territoires d'outre-mer.
La plupart du temps, les almohades laissent les garnisons chrétiennes rentrer en Italie en échange de leur rédition. C'est seulement après avoir sécurisé entièrement le Maghreb que le souverain décide de s'occuper de l'Andalousie, qui est alors à nouveau divisée entre une multitude de taïfas menacées plus que jamais par les royaumes chrétiens. Les Almohades débarquent en 1161 sur la péninsule, où ils matent les révoltes locales. Mais Almoumine meurt peu de temps plus tard.
Ses descendants ont peu de succès face aux Espagnols et aux Portugais, mais ils gardent le contrôle de l'Espagne musulmane. Surtout, C'est en Ifriqiya et dans le centre du Maghreb que le pouvoir almohade se fragilise le plus vite. La région est trop compliquée à tenir à cause de l'influence des populations arabes. En 1185, seul Madia et Tunis sont encore tenus par les Marocains.
En Espagne, il faut attendre 1212 et la bataille de Las Navas de Tolosa pour que les chrétiens prennent vraiment l'avantage. A partir de ce moment, les almohades ne sont plus en capacité d'y mener de véritables offensives. Même au Maroc... les souverains almohades sont de plus en plus contestés.
Ils finissent souvent par être assassinés rapidement. Dans les années 1240, ceux-ci sont trahis par leurs vassaux, les Mérinides, qui écrasent leur armée avant de s'emparer de Marrakech. Dans les années qui suivent, ils parviennent progressivement à récupérer l'entièreté du Maroc, repoussant les restes des almohades toujours plus loin au sud, tandis que l'Andalousie tombe pour de bon entre les mains des chrétiens, à l'exception de la petite principauté de Grenade.
et que le Maghreb central est partagé entre plusieurs nouvelles dynasties locales. Le plus grand empire de l'histoire du Maghreb s'effondre ainsi. Avec lui, le commerce a connu une prospérité jamais vue.
Certes, celui transsaharien s'est affaibli, notamment à cause de l'instabilité qui secoue le sud du désert, mais celui qui se fait à travers la mer avec l'Italie, la France, l'Espagne et l'Est de l'Empire explose, au profit des villes portuaires comme Ceuta et Oran. Les almohades ont si fortement influencé le paysage religieux du Maghreb. Ça a été fatal aux juifs qui, au fil des conquêtes, ont partout dû choisir entre la conversion, la mort ou l'exil. Les massacres n'ont pas été rares.
Mais devant l'inefficacité de ces conversions forcées, les souverains almohades changent de politique et forcent les convertis à porter des habits spécifiques pour les différencier. Ce n'est qu'après la bataille de Las Navas des Tolosa que la politique de tolérance revient au Maghreb. Les convertis...
qui n'étaient pas vraiment, redeviennent alors officiellement juifs et retrouvent leur liberté. Les chrétiens, eux, ont à ce moment pour l'énorme majorité quitté le Maghreb à cause des persécutions. Ils ont souvent rejoint l'Europe.
Ce n'est qu'en 1237 que le pape peut nommer un évêque pour Marrakech, qui est pour très longtemps la seule ville marocaine à posséder un diocèse. Quoi qu'il en soit, le Maghreb perd son dernier grand empire. Il se retrouve fortement divisé pendant un temps, en proie aux conflits trop nombreux. entre dynasties locales.
Les Mérénides n'ont pas autant de chance que leurs prédécesseurs. Lorsqu'ils arrivent au pouvoir au Maroc, ils n'ont presque plus aucun bouclier entre eux et l'Espagne, si ce n'est le détroit de Gibraltar. Ils ne sont donc jamais libres de leur mouvement.
Ils ne peuvent jamais s'engager dans une entreprise d'unification du Maghreb. Puisque chaque erreur de leur part fait peser sur eux le risque d'une invasion espagnole ou portugaise. De l'autre côté, les Mérinides n'hésitent pas non plus à intervenir pareillement en Espagne. Dès 1275, par exemple, ils y débarquent pour répondre à l'appel à l'aide de Grenade, et infligent de lourdes... de défaite aux chrétiens.
Mais cette expédition, et les suivantes, ressemblent plus à des razzias qu'à autre chose. Les marocains débarquent, prennent leur butin et repartent. Elles changent rarement profondément la géopolitique locale. Au final, ils ne s'y installent solidement qu'à Algeciras, Tarifa, Ronda et Cadix. Tandis qu'ils finissent même par s'allier avec l'Aragon, le second plus important royaume chrétien espagnol.
Les conflits sont en revanche bien plus fréquents et impactants avec leurs voisins à l'est. Les Yanides de Tlemcen. Après plusieurs provocations d'un côté comme de l'autre, les Mérinides s'élancent dans une longue conquête du Maghreb central en 1295. Ils s'emparent ainsi de Tarouirt puis d'Oujda, avant de recevoir la soumission des villes voisines de Tlemcen comme Oran, Constantine et Alger. C'est seulement 4 ans plus tard que les Marocains posent le siège devant la capitale ennemie.
Celui-ci est encore plus long que la campagne qui l'a précédé, 8 ans. Et les Mérinides sont forcés d'aller jusqu'à affronter une ville en face de Tlemcen pour tenir celui-ci. Mais un coup d'état finit par forcer les Marocains à lever le siège et se retirer.
D'autant plus qu'ils doivent à ce moment reprendre le plus important port de leur royaume, Ceuta, qui vient de leur être arraché par le sultan de Grenade. Il faut encore attendre 1337 pour qu'un nouveau souverain hérite de Marrakech et parvienne finalement à prendre Tlemcen. Dans leur lancée, les Mérinides pensent...
pouvoir aussi récupérer une partie de l'Espagne. Mais la bataille de Rio Salado en 1340 leur prouve bien vite le contraire. On se rabat alors sur l'Ifriquia, dont la conquête débute 7 ans plus tard par la prise d'Oran et s'achève la même année par la chute de Tunis.
Cette conquête ne tient pas longtemps. Les peuples arabes de l'intérieur des terres se révoltent rapidement, tandis que Tlemcen se soulève. S'ajoute une guerre civile au Maroc, Si bien que les Mérinites sont chassés du Maghreb central et de l'Afriquia en quelques années seulement. Les souverains suivants tentent à nouveau de conquérir celle-ci, mais ils se heurtent toujours à l'hostilité des Arabes et des princes locaux qui ne veulent pas de cette domination étrangère. Végétatifs, bloqués par les trop nombreux conflits de succession et guerres infructueuses, les Marocains sont incapables de s'opposer aux Portugais lorsque ceux-ci s'emparent de Ceuta en 1415, ce qui provoque par là même la chute des derniers territoires mérinites d'Espagne.
En 1469, ces derniers parviennent même à prendre Tangier et Arzila, après plusieurs tentatives infructueuses. L'influence portugaise s'étend alors de Tangier jusqu'à Agadir, au travers de villes et de camps fortifiés parsemés le long de la côte. Et c'est d'ailleurs à ce moment que les Castillans récupèrent Melilla, qui est toujours espagnole aujourd'hui. Exaspéré, le peuple de Fès se révolte en 1465, massacre le dernier sultan Mérinide et le remplace par le leader de la révolte.
qui commence au règne par le massacre de la quasi-totalité de la population juive de la ville. Son règne est inacceptable pour les marocains, et en 1471, il est lui-même chassé du trône par une nouvelle dynastie, les Ouattacides. Leur royaume ne s'étend pas au-delà du rift au nord et de la vallée de l'Oum Al-Ribi au sud, et il est très influencé par les émigrants andalous qui fuient l'Espagne après la chute de Grenade. Ce royaume ne marque pas très fortement son temps, et à juste raison, Puisqu'au même moment, le Maghreb fait face à deux ennemis d'autant plus importants, l'Espagne et l'Empire Ottoman. Le début du XVIe siècle voit la rencontre au Maghreb des deux plus grandes puissances de l'époque.
L'Espagne, qui s'empare de nombreux ports de la région, et l'Empire Ottoman, qui répond à l'appel à l'aide d'Alger contre les chrétiens. et reçoit par là même la soumission de l'Ifriqiya et du Maghreb central. Dès lors, ces régions deviennent imprenables pour les Marocains, qui se recrougent vie à l'ouest. D'autant plus que les Ouattacides sont déjà trop faibles pour ne serait-ce que repousser les Portugais de leurs côtes.
C'est dans ce contexte qu'une nouvelle dynastie se démarque dans le Sousse, les Saadiens, avec comme objectif, justement, de renvoyer les Portugais chez eux. En 1524, ils s'emparent de Marrakech et se rendent maîtres de toute la partie sud du pays. S'équipant massivement d'armes à feu, les saadiens parviennent à prendre Santa Cruz de Cap de Gué en 1541, signant la fin inévitable des possessions portugaises au Maroc. En 1549 enfin, ils remportent le siège de Fès, qui met fin à la dynastie Ouattacide et les rendent seuls maîtres du Maroc.
Les saadiens se brouillent toutefois rapidement avec les ottomans, auxquels ils refusent de se soumettre. Et en 1550, ils mettent le siège devant Tlemcen. Les turcs réagissent rapidement.
Le pacha d'Alger repousse sans mal les marocains et parvient même à prendre fesse après trois victoires militaires. Mais ils en sont chassés par une révolte, repartant tout de même avec un important tribut payé par la ville. Ca convint le prince saadien de transférer sa capitale à Marrakech. Il renforce aussi correctement son armée en profitant de son important commerce de cannes à sucre en direction de l'Europe qui lui permet de générer d'importants revenus et de récupérer nombre d'armes à feu. Pour la suite, les conflits continuent sporadiquement contre les turcs qui n'hésitent pas à influencer les conflits de succession qui touchent le Maroc.
Ainsi, en 1576, Moulet Abd al-Malik vole la couronne de son neveu en s'appuyant sur des troupes turques, dont il s'inspire pour réformer sa propre armée, fondant même sa propre garde royale, calquée sur les janissaires. Mais son neveu déchu ne meurt pas. Il fuit même au nord, où il demande le soutien des Espagnols, puis des Portugais, pour récupérer sa couronne. Rêvant de croisade, le roi portugais Sébastien Ier accepte de débarquer au Maroc. Ce qu'il fait à l'été 1578, accompagné de tout le fleuron de la noblesse portugaise.
Là, Il joint ses forces à celles du roi déchu et s'enfonce, malgré les nombreux problèmes de ravitaillement, dans l'intérieur des terres. Près d'El-Ksar, les 17 000 portugais affrontent les plus de 50 000 soldats de Moulet Abd al-Malik, qui est d'ailleurs très malade à ce moment. Les marocains exterminent leurs ennemis, mais aucun des trois rois à avoir participé à la bataille ne ressort vivant.
Cette défaite signe la fin de l'indépendance portugaise, qui perd là son roi et sa noblesse. Deux ans plus tard, le roi d'Espagne Philippe II s'empare de Lisbonne. A Marrakech, c'est Ahmed Al Mansour qui récupère la couronne.
Il s'entend dès lors avec son voisin pour qu'il n'y ait plus ni croisade au Maghreb, ni guerre sainte en Espagne. En paix avec ses voisins chrétiens, il voit aussi l'affaiblissement des turcs qui relâchent la pression sur le Maghreb. La région devient de fait plus ou moins autonome. Il n'est en tout cas plus une menace pour les marocains. Pas de guerre ni au nord ni à l'est.
Il ne reste donc au sultan plus qu'un endroit vers lequel s'étendre, l'Afrique subsaharienne. Cette conquête est d'autant plus importante que le commerce de sucre marocain faiblit drastiquement. D'abord parce que les marchands européens désertent progressivement les ports du pays, mais aussi et surtout à cause de la concurrence du Nouveau Monde.
Or, sans ce précieux commerce, c'est d'une bonne partie de son approvisionnement en produits européens que le sultan doit se passer, et tout particulièrement des armes à feu, pourtant nécessaires à son armée. Traverser le Sahara réglerait les problèmes. Il permettrait de s'emparer d'une main d'oeuvre servile pour redynamiser les plantations et de récupérer l'or si abondant de la région.
D'autant plus que les Marocains s'étaient, pendant les dernières décennies, emparés de la plupart des oasis qui parsemaient la route commerciale à travers le Sahara et qui sont, à ce moment, pressés par l'avancée des intérêts turcs dans le désert. Ainsi, après une razzia fructueuse en 1584, une armée de 20 000 soldats correctement équipés d'armes à feu et de canons, mal connu au sud du Sahara, s'engage dans une traversée du désert. Dès l'année suivante, les Marocains emportent une grande bataille près de Gao.
Ils s'emparent ensuite de la ville, puis de Tombouctou. L'Empire Songhaï est renversé par cette conquête. Il ne s'en relèvera jamais, tandis que les Sahadiens installent à Tombouctou la capitale de leur colonie au-delà du Sahara.
Celle-ci devient un pachalique, dans lequel les Marocains prélèvent taxes et impôts, qu'ils font ensuite parvenir jusqu'à Marrakech. Avec cette conquête, Les saadiens mettent pour de bon la main sur le commerce transsaharien. Ils possèdent le Maroc, d'où on exporte les produits locaux ou européens, le désert, d'où on exploite le sel et par lequel passent toutes les caravanes, et les plus importantes villes commerciales du Sahel, d'où on tire l'or et les esclaves. L'or, tout particulièrement, afflue en masse vers le Maroc, au dépend du reste du Maghreb ou des Européens.
La conquête ne permet pas pour autant de sauvegarder la paix au Maroc. Au début du XVIIe siècle, le pays est dévasté par les maladies et les famines. En quelques années, c'est probablement plus d'un tiers de la population marocaine qui disparaît. Le sultan lui-même meurt de la peste en 1603. Avec sa disparition, le Maroc s'enfonce dans les conflits de succession.
Le pays s'affaiblit et se divise. C'est à ce moment que le pachalique de Tombouctou gagne énormément en autonomie, tandis que les sultans sont incapables d'y envoyer des contagions de troupes. Les saadiens continuent de régner pendant encore un demi-siècle. Mais leur pouvoir ne se limite plus qu'aux alentours de Marrakech.
Comme toujours, et après avoir fondé le Maroc moderne, ils doivent laisser la place à une nouvelle dynastie. Une fois de plus, la Renaissance vient du Sud, de Tafilelt cette fois, d'où vient un certain Moulet al-Rachid, le chef de la famille des Alaouites, qui se rend rapidement populaire. avec plusieurs faits d'armes dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
En 1667, il s'empare de fesses avant de s'en prendre à tous les petits souverains locaux qui s'étaient nourris de la chute des saadiens, se rendant bientôt maître de tout le Maroc. S'il est le fondateur du pouvoir halawite, il n'en est pas pour autant le premier grand souverain. Il meurt seulement 5 ans après la prise de Fès.
Lui succède son frère, Moulet Ismail, qui se démarque bien plus par son règne intérieur. Gouverneur de Meknes au moment où il récupère la couronne, et détestant Fès et Marrakech, il fait de celle-ci sa nouvelle capitale, qu'il fortifie et agrandit abondamment, y fondant toute une foule de palais et de mosquées. Il réorganise aussi l'armée.
l'a fait atteindre 80 000 hommes, dont la moitié au moins sont des cavaliers, et forment une troupe de janissaires noirs, composée d'anciens esclaves ou d'esclaves arrachés à leur maître. Ceux-ci servent le sultan, et leurs enfants le servent d'eux-mêmes. Les garçons apprenant l'art de la guerre pour rejoindre la troupe après leur père, les filles en tant que domestiques au palais pour pouvoir épouser les garçons plus tard, et perpétuer ainsi, génération après génération, les rangs des janissaires. Au début du règne, on en dénombre 14 000. A la fin, ils sont sûrement plus de 100 000. Cette armée réformée lui permet de s'imposer contre les révoltes qui secouent son royaume tout le long de son règne, mais aussi de repousser les chrétiens en récupérant Média, Tangier et Larache.
Il renoue aussi les contacts avec l'Afrique subsaharienne, en s'intéressant au pachalit de Tombouctou et en s'impliquant dans les guerres civiles qui secouent la Mauritanie. Il envoie aussi des troupes au sud du Sahara, jusqu'au Soudan et au Sénégal, où elle terrorise les populations locales. Ce qui lui permet de s'emparer de quantités d'or et surtout d'esclaves pour son armée. A la fin de son règne, le royaume est pacifié, mais le peuple souffre trop de la fiscalité. Lorsque le sultan meurt, le pays sombre dans le chaos et la guerre civile.
Pendant 30 ans, les souverains s'enchaînent portés au pouvoir par l'armée et bien souvent par les janissaires noirs. C'est seulement avec l'arrivée au pouvoir de Sidi Mohamed Ben Abdallah en 1757 que le royaume se stabilise. Celui-ci cesse de compter sur les janissaires et cherche plutôt ses troupes dans les peuples berbères du sud et de l'est.
Il multiplie aussi les accords commerciaux avec les européens. Le Danemark, la Grande-Bretagne, la Suède, Venise, la France, le Portugal, les Provinces-Unis et l'Espagne. Qui tient d'ailleurs toujours Ceuta et Melilla, que le sultan abandonne de tenter de reprendre après plusieurs échecs. Sous son règne toutefois, le Maroc souffre de terribles famines qui durent 17 longues années.
Tandis que la capitale Meknes est détruite par le tremblement de terre de 1755 qui ravage aussi Lisbonne. Après la mort du sultan en 1799, le pays est aussi victime d'une horrible épidémie de peste qui tue la moitié de la population. Les villes et les villages sont désertés et certains complètement abandonnés.
Rien qu'à Fès, c'est au moins 65 000 personnes qui trouvent la mort. Pire, l'épidémie ressurgit périodiquement, notamment fortement entre 1818 et 1820. La population en revient au même stade que deux siècles auparavant. Elle atteint probablement difficilement les 3 millions d'âmes, soit 10 fois moins que la France post-guerre napoléonienne ou 4 fois moins que la population espagnole à la même époque. Le pays est pauvre alors que l'Europe connaît un formidable élan technologique.
Le Maroc stagne, manque de toutes les infrastructures et peine à se développer. Le commerce extérieur dépérit lui aussi, tandis que le sultan du moment décide d'adopter une politique plus isolationniste. Pendant et après les guerres napoléoniennes, s'éloignant ainsi autant que possible des européens. En 1822, à la mort du sultan Moules Liman, le pays est plus faible que jamais, militairement et économiquement.
Il devient, comme ses voisins, une cible de choix pour les puissances coloniales. 5 juillet 1830, l'armée française s'empare d'Alger. L'expédition est importante, elle se compose de plus de 35 000 hommes, soit autant de troupes que l'armée régulière marocaine de l'époque. Incapable donc de s'y opposer, malgré les appels au djihad de sa population, le sultan ouvre au moins ses portes aux réfugiés algériens qui sont nombreux à s'installer au nord du pays. Par la suite, il soutient aussi les mouvements de résistance de ses co-religionnaires, et récupère Tlemcen à la demande de la population locale, où il envoie un gouverneur.
La situation reste telle qu'elle pendant une dizaine d'années, au moins jusqu'au retour du général Bugeaud à Alger, qui s'empresse de conquérir Thamesen en 1842 avant de placer ses troupes à la frontière marocaine, où les rebelles algériens s'étaient réfugiés. Le sultan tente toujours de jongler entre le désir de son peuple d'aider ses voisins et la réalité de son armée et de sa flotte, qui ne lui permettent clairement pas d'entrer en conflit avec qui que ce soit. C'est ce moment de tension que choisissent les britanniques pour demander au souverain de ne pas envenimer la situation avec la France.
Ce qui le pousse à finalement interdire tout contact entre le Maroc et l'Algérie. En 1844, le gouvernement français envoie un ultimatum au sultan. lui demandant le retrait des troupes marocaines massées le long de la frontière algérienne et l'expulsion des rebelles algériens du royaume.
Peu de temps plus tard, la flotte française bombarde Tangier, tandis que les troupes traversent la frontière jusqu'à la rivière Isli, près d'Oujda, où ils rencontrent l'armée marocaine. Cette dernière subit plus de 2800 pertes et se débande, alors que les français ne perdent que 30 soldats. C'est la Grande-Bretagne qui force la France à négocier avec le sultan, ce qui aboutit au traité de Tangier qui fixe les frontières et force les marocains à accepter les clauses de l'ultimatum français.
Étonnamment, après cet événement, les relations franco-marocaines s'améliorent grandement. Les pays échangent des ambassadeurs tandis que leurs relations commerciales et économiques prennent une nouvelle tournure. Lorsque le sultan meurt. en 1859, ce n'est donc pas de l'Algérie que vient la menace, mais bien de Ceuta où a lieu un accident frontalier entre Espagnols et Marocains.
Celui-ci dégénère rapidement en une véritable guerre à cause de l'opinion populaire qui, à Madrid comme à Meknes, veut en découdre. C'est alors plus de 44 000 hommes qui débarquent près de Ceuta, avant de s'emparer sans combat de Tétouan. Sous la pression britannique et la menace d'une potentielle prise de Tangier, le nouveau sultan accepte finalement de négocier avec ses ennemis. Le traité de paix force le Maroc à payer une immense indemnité de guerre, à signer un accord commercial avec l'Espagne, et à agrandir les territoires de Ceuta et de Melilla. Ce, en échange de quoi, les troupes espagnoles relâchent Tétouan.
Cet événement vide complètement les caisses du royaume, tandis que les commerçants européens renforcent encore leur mainmise sur le pays, s'infiltrant maintenant même à l'intérieur des terres. Cette tendance s'accentue dans les années qui suivent. Les Européens s'implantent toujours plus dans tous les secteurs de l'économie, ce qui est très rentable pour Meknes, qui s'en sort bien commercialement. Ça s'accompagne d'une forte hausse démographique, tandis que la population des ports marocains grandit. Le sultan en profite aussi pour réformer son administration et son armée.
A ces troupes traditionnelles, ils ajoutent des soldats professionnels entraînés et équipés à l'européenne. Cet élan réformateur est brisé en 1877, brisé par la sécheresse, la famine et la maladie qui déciment la population, tandis que les exportations marocaines vers l'Europe s'effondrent face à la concurrence de l'Inde britannique, désormais accessible par le canal de Suez. La France aussi renoue avec son intérêt pour le Maghreb. Le Maroc est dans le viseur, certes, Mais c'est d'abord vers la Tunisie que se tournent les corps expeditionnaires de la 3ème République. Il ne leur faut qu'un mois, en 1881, pour y instaurer un protectorat.
Les français avancent aussi au sud du Sahara, menaçant toujours plus les intérêts marocains. En 1894, ils occupent même Tombouctou. L'étau se resserre encore en 1899, après l'incident de Fashouda. La nécessité d'une entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni pousse le dernier à accepter l'expansion des intérêts français au Maroc.
En échange de quoi, la France ne gêne pas celle des anglais en Egypte. Les troupes françaises prennent alors l'année suivante les oasis sahariens, qui jusqu'ici avaient toujours été tenus par les marocains. Les français prennent peu à peu place partout dans le Sahara et ses alentours, sans que le sultan n'ait les moyens de s'y opposer.
En 1904, la France et l'Espagne s'accordent même sur un partage du pays, le nord et le sud aux espagnols, le centre aux français. On semble toutefois apercevoir une échappatoire lorsqu'en 1905, Le Kaiser Guillaume II se rend personnellement à Tangier pour y assurer son soutien à l'indépendance marocaine. S'en suit la conférence d'Agesiras l'année suivante, qui ne fait, au final, que renforcer la mainmise franco-espagnole sur le Maroc. L'Allemagne n'obtient que le maintien de l'indépendance et des frontières du pays.
La nouvelle est très mal reçue. Le sultan est même renversé et remplacé par son frère, tandis que plusieurs chefs locaux prennent les armes contre les troupes françaises. C'est évidemment peine perdue.
Le pays est ruiné, complètement dépendant des capitaux et de la protection européenne, à moitié occupé. Des troupes françaises entrent même à fesses en 1911 à la demande du sultan, qui se fait un peu forcer la main en sens par les diplomates français. Ce coup de théâtre fait bondir les allemands, mais ceci se retire bien vite de la question marocaine en échange de quelques avantages territoriaux au Congo. Sans autre choix, le sultan Moulet Abd al-Afid Signe finalement l'accord qui instaure le protectorat français sur le Maroc le 30 mars 1912. Le dernier bastion indépendant du Maghreb vient de tomber, non sans provoquer une foule de rébellions un peu partout dans le pays. Merci à tous d'avoir regardé cette vidéo et merci à tous ceux qui s'abonneront pour m'aider à atteindre les 100 000 abonnés.
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