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Histoire de la Nouvelle-France (1608-1760)

Bienvenue sur la chaîne, le prof d'histoire. La vulgarisation de l'histoire. Si tu veux comprendre l'histoire, t'écoutes cette chaîne. L'histoire c'est partout, l'histoire c'est vivant, l'histoire ça nous entoure. Musique de générique Bonjour tout le monde, bienvenue sur votre chaîne, le prof d'histoire. L'épisode d'aujourd'hui parle de la Nouvelle-France. Cette colonie française d'Amérique du Nord qui va durer de la période de 1608 avec sa fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain jusqu'en 1760. Fin de la guerre de conquête par les Britanniques. Donc durant cette longue période, la colonie française a beaucoup vécu d'événements et donc il faut en choisir certains pour le programme d'histoire 3e secondaire. Donc nous allons nous attarder sur le commerce des fourrures avec... avec les courants des bois, puis les compagnies françaises, avec les autochtones, sous forme de troc dans les postes de traite, jusqu'à cette défense de cet immense territoire qu'on surnomme même le colosse aux pieds d'argile, tellement il est énorme et difficile à défendre. pour les forces françaises et les alliés autochtones. Et finalement, bien sûr, nous allons voir l'organisation de ce territoire social et politique, passant notamment par les guerres avec les Autochtones et surtout, les alliances avec ces différentes nations. Restez là. Notre histoire d'aujourd'hui débute avec la fondation de la ville de Québec, finalement, qui va réussir par Samuel de Champlain. Il faut se souvenir qu'au premier chapitre, lorsqu'on a parlé des origines jusqu'en mai 608, dans l'histoire du Québec-Canada, Nous allons parler de ces nombreuses tentatives par ces explorateurs français et les nombreuses ambitions des rois de France qui se sont succédées, échec après échec, les uns après les autres. La colonie de la Nouvelle-France est donc difficile à démarrer, bien que plusieurs vont essayer de fonder des colonies ou des postes de traite, ou parfois même certains forts, pour assurer le territoire et revendiquer celui-ci au nom de la France. Suite à l'époque de ces grandes découvertes faites un peu partout à travers la planète par différents royaumes, les colonies doivent absolument enrichir les métropoles, les royaumes auxquels ils appartiennent. C'est le but même des colonies. Donc, à se souvenir, une colonie doit toujours enrichir sa métropole, le royaume auquel il appartient. C'est important et cette logique commerciale de cette période historique, qui est le début de la Nouvelle France, s'appelle le mercantilisme. Donc, le mercantilisme est le système politique de cette période qui oblige les colonies... grâce à des ressources naturelles différentes et variées qui se trouvent sur ces différents territoires qu'appartient à la France, d'être expédiées, envoyées en France afin d'enrichir le royaume. Dans le cas de la Nouvelle-France, la ressource qu'on y trouve et qu'on recherche pour enrichir la France, c'est la fourrure. Bien sûr, les premières ressources naturelles à être prises en Nouvelle-France, ce sont principalement la morue ou la pêche autour du golfe du Saint-Laurent. Mais dès les premiers contacts, souvenez-vous, avec la pêche sèche sur les plages entre... Les pêcheurs européens, français et les autochtones qui étaient déjà présents sur le territoire, il y a eu ces échanges commerciaux, amicals, entre les pêcheurs qui désiraient obtenir de la fourrure que leur proposaient les autochtones et qui valait très cher en échange de produits métalliques venant de France. Et ça, c'est la base. du commerce qui va y avoir durant presque 150 ans sur le territoire de la Nouvelle-France. Durant cette période de l'histoire française, les rois ont plus ou moins d'influence dans leur royaume. La France est divisée en plusieurs seigneuries, en plusieurs régions qui sont contrôlées par de riches nobles qui doivent constamment négocier avec leurs rois certains droits et certains pouvoirs, certaines aides commerciales, économiques, financières et surtout l'indépendance de chacune de ces régions. Donc, le roi a très peu de pouvoir. Il n'est pas encore centralisé autour de celui-ci. Et avec les nombreuses guerres qu'il y a en Europe durant cette même période, c'est assez difficile pour les rois français de s'attarder au développement des colonies. Donc, parce qu'il manque de temps et de ressources, les rois français vont charger les colonies de se développer grâce au système du mercantilisme basé, articulé et contrôlé par des compagnies privées. Et là, c'est important. Donc, parce que le roi n'a pas suffisamment de moyens financiers ou de pouvoir ou d'influence politique, et parce qu'il est trop occupé par les nombreux problèmes qu'il y a en Europe, le développement des colonies va se faire par la privatisation, par des compagnies privées qui vont se déplacer en Amérique et qui, en échange de pouvoir s'enrichir avec le commerce, dans le cas de la Nouvelle-France, le commerce de la fourrure, les compagnies privées devront avoir des obligations. qui sont celles de développer la colonie et de la peupler, en trouvant des volontaires en France qui voudraient bien prendre le navire, se déplacer jusqu'en Amérique afin de peupler le Canada, la Nouvelle-France. On appelle cette entente commerciale le privilège et la liberté de l'économie. et les obligations des compagnies. Donc, oui, faire de l'argent avec de la fourrure pour pouvoir s'enrichir en tant qu'entreprise et compagnie privée, mais en échange, on doit peupler et développer la colonie, dans ce cas-ci, la Nouvelle-France. Ce privilège qui devient vite un monopole pour le commerce des fourrures en Amérique du Nord, en Nouvelle-France, va être attribué à la compagnie des 100 associés. Compagnie très importante, car c'est elle qui va gérer la Nouvelle-France durant les premières années d'exploitation à ce qui a trait au commerce des fourrures. C'est le cardinal Richelieu qui va fonder cette compagnie des 100 associés grâce à, comme le nom le dit, une centaine d'associés, de riches bourgeois et marchands français, nobles, officiers militaires et même parfois religieux comme le cardinal de Richelieu lui-même l'est. Donc, ils vont fonder cette compagnie de fourrures. Nombreux investisseurs qui vont vouloir développer le commerce de fourrures et s'enrichir grâce à ce commerce en Nouvelle-France. Il ne voyagera jamais, ce cardinal Richelieu, jusqu'à... qu'en Amérique du Nord. Et donc, il choisit un représentant, un associé qui va s'occuper de la compagnie et de son développement économique. Il choisit donc, comme représentant de la... compagnie des 100 associés, Samuel de Champlain, qui est un aventurier connu par ses nombreuses explorations en Amérique du Sud, en ayant constaté et vu ce que les Autochtones avaient subi par les Espagnols conquistadors à la recherche d'art, d'extermination de masse, génocide, à la recherche à tout prix de cette ressource qui était l'art pour enrichir l'Empire espagnol. Samuel de Champlain a donc une approche complètement différente de ce que les Espagnols avaient fait. Il cherche plutôt la collaboration des Autochtones.... Donc, lorsqu'il est envoyé en Nouvelle-France pour essayer de construire cette nouvelle colonie, il va baser celle-ci sur des échanges commerciaux et amicals avec les nations autochtones qui s'y trouvent. À la fin du premier chapitre, nous avons vu que Samuel de Champlain avait, dès 1603, durant la Grande Tabagie, noué certaines alliances avec des nations autochtones autour de la vallée du Saint-Laurent. Et lorsqu'il revient cinq ans plus tard, ayant comme mission de peuple, et de développer la Nouvelle-France, eh bien, il va revenir voir ses nations autochtones qui lui suggèrent de construire la première habitation fixe, qu'il appelle d'ailleurs l'habitation sans H à l'époque, à l'emplacement de la ville de Québec actuelle. de Champlain devient alors gouverneur de la Nouvelle-France. Il est donc le représentant du roi. Et ça, c'est important comme poste pour le reste du chapitre et de l'histoire de la Nouvelle-France que nous entamons déjà dans cette vidéo. Le gouverneur représente le roi dans la colonie. Et ça, c'est important, il faut s'en souvenir. Le roi ne vient jamais en Amérique. Et là, je veux que vous le répétiez à la maison, avec moi. Le roi ne vient jamais en Amérique. C'est important, car car nombreux sont les erreurs où est-ce qu'on croit que le roi est présent et donne ses ordres aux populations coloniales de l'époque. Or, c'est faux. Le roi reste toujours en France. Donc, il a besoin d'un représentant dans la colonie, dans les colonies françaises à travers le monde. Ces nombreux représentants du roi s'appellent des gouverneurs. Et en Nouvelle-France, il y aura un gouverneur général représentant du roi de France durant les nombreux rois qui vont se succéder dans l'histoire de la Nouvelle-France. Donc, Samuel de Champlain va être non seulement représentant de la compagnie des Sans-Associés, mais aussi représentant du roi de France lui-même. Il fonde la ville de Québec en 1608 à cet emplacement très spécifique que les Autochtones surnomment Québec. Soit là où le fleuve rétrécit ou là où le fleuve s'élargit, c'est selon. Et donc, un emplacement idéal pour pouvoir... intercepté les navires de royaumes ennemis qui tenteraient de rentrer à l'intérieur du territoire par le fleuve Saint-Laurent. Cet emplacement stratégique permet donc d'intercepter grâce aux canons installés à Québec les navires qui ne sont pas français. D'autres caractéristiques sont intéressantes pour avoir choisi cet emplacement, ce lieu qu'est la ville de Québec. C'est aussi un endroit protégé par le Nord grâce au Cap Diamant, cette espèce de falaise qui va devenir une protection naturelle contre les attaques ennemies de la France venu du nord. Et aussi, c'est sur des terres fertiles. On est dans la vallée du Saint-Laurent, donc ça permet de faire de l'agriculture tout autour de l'habitation pour pouvoir manger et faire des provisions pour l'hiver. Et finalement, une des raisons les plus importantes, nous sommes dans la région où les Français vont être entourés par les alliés autochtones avec lesquels ils font du commerce de la fourrure. Donc, le commerce de fourrure qui est la base, souvenez-vous, de cette nouvelle France, la compagnie d'essence associée qui est sur place et qui développe. la colonie, a comme principal objectif de se faire de l'argent avec la fourrure. Donc, se placer, construire Québec au centre des échanges commerciaux avec les nations autochtones qui vont amener la fourrure est très stratégique. Alors qu'il fonde Québec en 1608, les alliés autochtones viennent gaudièrement lui rappeler qu'il avait promis de participer à une expédition guerrière contre leurs ennemis de toujours, les Iroquois, au sud des Grands Lacs. Samuel de Champlain accepte et s'engage donc l'année suivante. en 1609 dans une de ses expéditions guerrières pour aller attaquer les Iroquois. Il va se rendre sur l'île de Montréal. En attendant ses alliés Hurons, il dessine les plans d'un éventuel établissement français sur l'île. Puis, lorsque les Hurons arrivent, quelques centaines de guerriers, il va les accompagner par canoë avec deux soldats français qui l'accompagnent, armés d'arc-buse et d'armure plastron et chapeau métallique. Ils vont parcourir le fleuve Saint-Laurent en canoë, puis emprunter la rivière des Iroquois, aujourd'hui appelée la rivière Echelieu. Il va descendre cette rivière jusqu'à l'embouchure d'un grand lac qui le trouve majestueux et qui va même nommer celui-ci en son honneur, le lac Champlain. Après plusieurs jours... d'expédition, une grande partie des alliés guerriers Hurons décident d'abandonner l'excursion. Mais Samuel de Champlain est déterminé à poursuivre l'aventure. Et il va finir par rencontrer des guerriers iroquois au bord d'une rivière alors qu'ils ne sont qu'une trentaine, soixantaine de guerriers Hurons qui accompagnent Champlain et les deux soldats français. Malgré l'inégalité des forces, Samuel de Champlain espère bien remporter cette victoire grâce aux avantages techniques et technologiques qu'il a en sa possession. L'arme à feu. Il poste ses deux soldats français près de l'embouchure de la forêt, sur le bar du rivage où se trouvent les ennemis héroquois. Ils vont attendre son ordre pour tirer. Tant que là, lui, Samuel de Champlain décide d'armer son arc-bus de plusieurs plombs. pour tirer une salve destructrice lors de son premier coup de feu. Après plusieurs minutes de danse d'injure, les uns envers les autres, les hurons envers les héroquois, les chefs se provoquant mutuellement, il y a quelques flèches qui commencent à être lancées. d'un côté comme de l'autre. Samuel de Champlain attend le bon moment pour tirer. Alors que trois chefs Iroquois se présentent face à lui, les plus forts probablement du camp rival, Samuel de Champlain attend le bon moment et tire. Son arme à feu résonne dans la forêt. Une flamme crache les plombs qui tuent deux des trois chefs d'un seul coup. Les soldats français cachés dans la forêt tirent à leur tour et plusieurs guerriers tombent sur le coup des balles. Apeurés, le reste des Iroquois se mettent à fuir dans la forêt alors que les Hurons partent à leur poursuite pour les tuer dans leur dos. Cette victoire est importante car Samuel de Champlain signe l'alliance définitive avec les nations autochtones de la vallée du Sénat. Mais il crée aussi un ennemi qui va attaquer la Nouvelle-France durant des décennies, les cinq nations iroquoises du sud des Grands Lacs. Dans cette logique du mercantilisme, dans laquelle une compagnie privée, qui est la compagnie des sans-associés, veut faire de l'argent avec de la fourrure, mais aussi cette colonie qui doit enrichir sa métropole grâce à ses ressources naturelles, nous sommes dans une période qu'on appelle la colonie comptoir, donc la colonie de la... Nouvelle-France sert à faire de l'argent simplement et principalement grâce au commerce de fourrure, axé sur les échanges économiques, les échanges commerciaux avec les Autochtones. On échange des objets européens contre de la fourrure que les Autochtones vont chercher pour les Français dans la forêt en faisant la chasse. 20 ans après la fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain, celui-ci doit négocier avec une nouvelle menace qui va planer sur Québec. Nous sommes en 1628 et il y a une guerre entre la France et l'Angleterre depuis un an déjà, la guerre franco-anglaise. Cette guerre est dans un contexte de guerre de religion, de cette guerre de 30 ans qui sévit en Europe durant cette période. Le roi anglais décide d'attaquer la Nouvelle-France afin d'affaiblir la France. Et envoie donc David Kirk, un anglais de renommée, avec ses quatre frères, attaquer la Nouvelle-France et prendre les établissements et postes de traite autour de la vallée du Saint-Laurent. David Kirk et ses frères arrivent avec trois navires anglais dans la vallée du Saint-Laurent et attaquent Tadoussac en 1629. Ils prennent possession du poste de traite et des fourrures qui s'y trouvent. Ils vont par la suite... contrôler la vallée du Saint-Laurent et attaquer les établissements français qui s'y trouvent, notamment des entrepôts de foin pour pouvoir nourrir les animaux. David Kirk s'attaque alors à la ville de Québec et s'en rapproche en envoyant un représentant négocié avec Samuel de Champlain qui refuse de se rendre et qui affirme aux Anglais être capable de défendre l'habitation Québec grâce à ses provisions et à ses nombreux hommes et munitions. C'est un bluff bien sûr car les Anglais sont beaucoup plus nombreux que les Français. Mais quand même, ça influence les Kirk qui décident d'abandonner le projet d'attaque de la ville de Québec. Ils vont devoir revenir l'année suivante. Durant le trajet des frères Kirk alors qu'ils retournent en Angleterre, ils croisent par chance pour eux, par malchance pour la compagnie des 100 associés, quatre navires français envoyés par celle-ci afin de peupler la Nouvelle-France. À l'intérieur des navires, on y trouve près de 400 colons avec de nombreux animaux qui les accompagnent pour fonder cette nouvelle colonie. Ces fameuses obligations que la compagnie devait respecter envers le roi. Les frères Kurt vont donc prendre une partie des richesses qui se trouvent à l'intérieur des bateaux et ils obligent ceux-ci à retourner en France, mettant fin à cette première et grosse tentative de colonisation par la compagnie des Sans-Associés. C'est une catastrophe, car ça va coûter plusieurs milliers de livres à l'époque pour la compagnie, qui va la ruiner littéralement. Ayant subi cette catastrophe financière, Samuel de Champlain... À Québec doit résister à un hiver difficile en 1629. Les hommes qui restent à Québec vont mourir de faim et de froid. Et au printemps suivant, lorsque les Anglais reviennent, les frères Kirk avec encore plus d'hommes et de navires, Samuel de Champlain, dans l'état qu'est Québec et les personnes qui s'y trouvent, doit finalement se résoudre à rendre Québec, la ville, aux Anglais, aux frères Kirk. Samuel de Champlain va donc partir avec les Français vers la France, abandonner la colonie pendant près de trois ans. David Kirk et ses frères ont donc réussi à ruiner la Compagnie des Sens Associés et à empêcher la colonisation du territoire organisé par celle-ci. La Compagnie des Sens Associés va donc échouer cette mission qu'elle avait de peupler la Nouvelle-France et elle ne réussira jamais véritablement à revenir une puissance commerciale et à bien gérer la colonie. La guerre se termine entre la France et l'Angleterre en 1632 et c'est le traité de Saint-Germain-en-Laye qui va, par cette paix, redonner Québec à la France. Mais celle-ci perd une partie de l'Acadie. Il est aussi à noter que Québec a été redonné aux Français car elle aurait été attaquée par des frères Kirk trois mois après la fin des hostilités entre le royaume de France et celui d'Angleterre et donc pris illégalement. Celui qu'on appelle le père de la Nouvelle-France va faire son douzième voyage vers la colonie française. Il veut voir l'étendue des dommages et essayer de ramener la Nouvelle-France au niveau économique, avec le commerce des fourrures qu'il essaie de reprendre avec les nations autochtones. Il réussit à renouer ses pactes d'amitié et d'échange malgré une absence de près de trois ans. Plusieurs nations autochtones à Goncane vont aussi demander un nouveau poste de traite, autre que celui de Tadoussac et de Québec. Il fait donc construire celui de Trois-Rivières. Trois-Rivières est située à l'embouchure de la rivière Morancy, endroit. stratégique où il y a de nombreux autochtones qui transitent par canot. Donc, l'installation de ce poste de traite sera favorable aux échanges économiques pour obtenir encore plus de fourrure. Après le départ de Samuel de Champlain, la période de la Nouvelle-France est plutôt incertaine. Il y a bien sûr une continuité dans le commerce des fourrures, les postes de traite fonctionnent à plein régime, les échanges commerciaux avec les nations autochtones sont nombreux, mais il y a le nouvel acteur de la religion qui entre en scène. En effet, de nombreux jésuites en France essaient d'organiser des expéditions afin de consacrer leur effort à l'évangélisation des Autochtones. pour les convertir en catholiques. C'est le cas notamment de Sieur Chemédé de Maisonneuve, aidé par Jeanne-Mance, qui vont tous deux aller s'établir sur l'île de Mont-Royal pour construire cette fameuse habitation qui va protéger les colons sur l'île de Mont-Royal, autrefois habitée par une grande nation iroquoienne, aujourd'hui disparue en 1642 lors de la fondation de Villemarie. Des organisations religieuses catholiques essaient effectivement de s'installer à Nouvelle-France dans le but d'évangéliser les autochtones. On cherche ainsi à sauver l'âme des sauvages, comme on les appelait à l'époque. Plusieurs jésuites vont même aller en expédition, explorant encore plus loin le paysage. canadiens pour découvrir de nouvelles rivières, de nouvelles routes, celles surtout des grands lacs, encore plus à l'ouest. Ces nombreux jésuites, qui sont en quelque sorte des aventuriers de l'époque, vont construire plusieurs missions, c'est-à-dire des établissements religieux, en intérieur même des villages autochtones, notamment celui des Huron-Wandat, nations autochtones alliées des Français. Ils vont même d'aller jusqu'à découvrir l'embouchure du fleuve Mississippi qui ouvre véritablement la voie au centre du continent nord-américain. Mais les quelques explorateurs jésuites qui décident de s'aventurer sur ce fleuve se font finalement massacrer par les nations autochtones, quelquefois tués sur le coup, d'autres fois kidnappés puis torturés. Le sort des jésuites est souvent incertain. Ce genre d'expédition et de mission est extrêmement périlleuse. sérieuses et leur vie sont constamment menacées. À partir de cette période, il y a plusieurs établissements français dans la vallée du Saint-Laurent qui, oui, font de la conversion des Autochtones en catholicistes, du moins des tentatives, mais surtout ils font du commerce de la fourrure. Le but ultime, souvenez-vous, de la colonie de la Nouvelle-France. Et donc, pour ces échanges de fourrure, il y a ces établissements français construits dans l'ordre chronologique selon leur situation géographique. Commençant à l'est complètement, il y a les premières tentatives de colonisation dans les les provinces maritimes. Puis, il y a cette tentative de s'établir dans la vallée du Saint-Laurent, à son entrée, à l'embouchure de la rivière du Saguenay et du fleuve Saint-Laurent à Tadoussac. En 1603, Champlain vient visiter Tadoussac, fait la rencontre des nations autochtones durant la Grande Tabagie, fête et danse, fume le tabac avec eux et fait les alliances avec plusieurs nations autochtones. Cinq ans plus tard, Samuel de Champlain revient en Nouvelle-France dans le but de construire Québec. On n'en a pas compris. Donc, 1608, Québec. Après 20 ans de commerce de fourrure très payant, c'est l'aventure des frères Kirk qui, à partir de 1628 et 1629, durant ces deux attaques consécutives, vont finir par prendre la ville de Québec durant près de trois ans. Après une paix signée avec l'Angleterre, la France finit par reprendre le Québec et envoyer Samuel de Champlain l'année suivante au nom de la compagnie des Sens Associés qui essaie de reprendre le commerce de la fourrure. Durant ce douzième voyage par Samuel de Champlain, fait construire, à la demande des nations autochtones, surtout des Algonquins, le poste de traite de Trois-Rivières. Chemin des de Maisonneuve et des de Jeanne-Mance vont donc fonder Montréal, Ville-Marie, en 1642, dans le but d'attirer et de convertir les Autochtones à la religion catholique. Donc, sur la carte, on peut véritablement voir cette progression, aussi au niveau temporel que géographique, vers l'ouest du Canada, vers l'intérieur des terres. Plus le temps avance, plus les Français prennent de l'expansion. Ils sont donc rendu aux portes des Grands Lacs. L'époque de la colonie comptoir basée entièrement sur le commerce des fourrures ayant principalement des hommes sur le territoire s'achève car l'année suivante, en 1743, c'est Louis XIII qui décède en France et son fils Louis XIV qui devient un nouveau roi de France et qui entend bien changer la façon que la colonie a été gérée jusqu'ici.