Quand on entraîne les langues, on augmente le volume de neurones, mais on crée des liens entre eux. Et c'est cette création de liens qui fait la différence entre l'apprentissage des langues versus l'apprentissage d'autres choses. Il y a des études qui montrent que cette faculté repousse l'apparition des signes d'Alzheimer dans l'ordre de 5 ans par rapport aux personnes qui sont mononales.
Apprendre une langue, c'est créer un nouveau réseau. Et en fait, quand on connaît deux langues, on a deux réseaux qui sont en bataille permanente. Et du coup, le cerveau est obligé de se focaliser sur la langue qu'on parle pour qu'il n'y ait pas d'interférence de l'autre langue. Donc du coup, on est en extrême concentration quand on parle une autre langue que sa langue, je dirais, habituelle. Et cette concentration qui est un entraînement qu'on fait au quotidien sans s'en rendre compte, on le retrouve ailleurs.
D'abord, le mutuel linguisme vous permet d'accéder à des jobs auxquels vous ne pourrez jamais accéder. Il y avait une étude qui montrait que 70% des recruteurs prennent la compétence linguistique comme discriminatoire, même quand le job ne la requerait pas. Un employeur est prêt à le sur-rémunérer si il le rapporte davantage. Et cette sur-rémunération peut aller en fonction des jobs et de l'impact de 10 à 30%.
Tout ça se traduit quelque part par une meilleure productivité en entreprise, en tout cas un meilleur impact. Si 10% des salariés de l'entreprise atteignaient un niveau conversationnel dans une langue étrangère, l'impact sur son chiffre d'affaires serait une augmentation. d'augmentation de 1,5%.
Ce qu'on constate des études, c'est que quand il y a deux personnes dans deux pays différents qui parlent la même langue, les échanges entre eux augmentent de façon quasi automatique. Si 1% des salariés de la France atteignaient un niveau conversationnel dans une langue étrangère, les exportations pourraient augmenter de 5 milliards.