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La musique en Algérie : un héritage vivant

Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Les instruments, c'est mon dada. Je ne joue pas une semaine, c'est beau. Un shuk tey, c'est la musique chamelle. Attention ! C'est pas chaud là ! 4e à la 4e... La musique chapelle te fait oublier la misère, la faim, la soif... Tellement que ça... Quand on parle d'Alger, c'est la musique chavine et surtout, surtout, surtout, surtout la casse-bas. Musique Musique Musique Musique La ville où je suis née. C'est ici que le hasard un jour m'a fait rencontrer un groupe de musiciens. Une rencontre qui allait changer leur vie et la mienne à tout jamais. C'est l'histoire de ces hommes, juifs et musulmans, séparés par les événements il y a 50 ans, et réunis aujourd'hui par leur passion commune, la musique shahabi. C'est une musique populaire dans le propre monde du monde, la musique de la rue. J'en commence à dégarnir la chouquillette sur toutes les maisons de la Casbah. Chaque grain de chou, il va chercher de la talon. J'ai un crusier dans le sang. J'ai eu une guerre de guerre. Les enfants de l'État, ils sont morts. Tout a commencé ici, dans ce dédale de ruelle de la Casbah d'Alger, où mon attirance pour un miroir accroché à une échoppe allait m'emmener vers une rencontre inattendue. Soyez la bienvenue ma fille à la flamme tête. Ça va ? Comme un joyeux. J'étais juste venue acheter ce miroir. Et me voilà assise, en train d'écouter l'histoire de ce marchand. Tiens, regardez, tiens, voilà. C'est un opéra d'Alger. C'est moi. Vous avez quel âge ? Je suis chef d'orchestre. C'était en 1957. Voilà, regardez, ici, nous étions les deux accordionistes. Lorsque je joue l'accordéon, surtout quand il y a une valse ou bien un tango ou les hajjas... Oulala, je danse avec mon accordéon. Je la prends comme une... Je m'excuse. Comme une femme, et je suis en train de danser avec elle. Oulala. Ah oui. Je danse. Allez, allez. Voilà mes diplômes aussi. C'est quoi ces diplômes ? C'est mes diplômes du conservatoire. 53, 55, je ne vous ai pas menti. Et voilà 56. 56, le premier prix ? Voilà. Le maire Jacques Chevonne. c'est signé voilà jacques chevalier voilà voilà regardez c'est le premier orchestre du conservatoire d'alhazim blanca c'est lui qui va créer le le code du chabri je ne connaissais rien de cette musique mais l'histoire de cet homme me plonger dans une algérie que je n'avais jamais imaginé et regardez là il ya bien avec moi des musiciens juifs voilà un violonciliste et monsieur hh la voilà quand on faisait comme ça des galas à l'opéra d'alger mais vraiment c'était formidable c'est de la classe et il ya des you you merci l'on sentait il ya un moyen marcelline et l'année à ayayay Voilà, je vous lis l'ensemble du hajj Mohamed El Anka. Et, et, or que sous la direction de Mohamed Ferkiwi. Et je suis en train de faire les caisses. Et voilà. Eh, ya binti, eh. Où l'a un répercuté, lui ? Baiti, lui, baiti, baiti. Oui, ça va. Tous ces musiciens, ils sont où maintenant ? Ah oui, les musiciens me semblent un peu parpillés, un peu parpillés. Touché par la nostalgie de M. Ferkiwi et le souvenir de ses amis musiciens de l'époque, je décidai de partir à la recherche de ces hommes et de leur musique. Trouver ces musiciens dans cette ville de 7 millions d'habitants, par où commencer ? La piste qui m'apparaissait la plus naturelle, c'était celle qui les unissait tous. Leur professeur de musique est l'Anka. L'Anka c'est l'imbattable et c'est l'immortel. Pour moi il est encore vivant. Il y a près de 30 ans qu'il est mort, mais pour moi il est vivant. Mon père, le Hachim de l'Ankala, était le maître et le père en même temps donc c'est le père légitime et spirituel. Le travail qu'a fait l'Ankala Ahmo C'est un cocktail entre la musique berbère qui existait déjà ici à Alger, entre le mudh d'Azawiyah et la musique andalouse. On a fait un cocktail et ça a donné la musique chabie. En 1947, le conservatoire d'Alger, il y avait la musique andalouse classique. Mais il n'y avait pas le shahabi. Le shahabi, c'est la population. Donc c'est une musique qui est dans les cafés, dans la casbah. Les gens qui écoutent l'ondalou ou bien la musique classique algérienne, c'est des gens aisés. C'est une musique réservée à... Nous avons snob. Et le chabis était fait pour les gens comme nous. La casse-bas, Salambier, Bilcourt, la glacière, la balque, le d'Ahmar Haraj, le petit Hach-el-Ankak. Le Hach-el-Ankak avait du mal à imposer sa musique au début parce qu'elle n'était pas reconnue, cette musique. Mais sa force a été parce que le public a marché. Le public a trouvé ça merveilleux. Il y avait beaucoup de chanteurs shabies qui partaient faire des enregistrements à la radio. Il y avait des émissions en langue arabe et kabine. Et il n'y avait que l'orchestre andalou. Et là, le Hachem Hamdoul Al-Aqala, il a été voir les responsables de l'époque et il leur a dit, ces gens ne chantent pas de l'andalou, ils chantent du shabie, il leur faut un orchestre shabie. Les autorités françaises de l'époque ont accepté. On a fondé le premier orchestre chabit de la radiologie. Et de là, Hachim Hamdoulanka a ouvert la classe ici dans ce conservatoire. Sa classe est devenue plus populaire. On est arrivé jusqu'à plus de 200 inscrits. Voilà, c'est ici. Les dirigeants de la mairie, qui chauffent le rachis-croix-en-de-la-Honka, ils lui ont donné des classes. Très bien, c'est le cinquième étage, ils lui ont donné quatre classes. C'est dans les registres d'inscription du conservatoire que j'ai retrouvé la trace de ces hommes. Deux années m'ont été nécessaires pour tous les contacter, aussi bien en France qu'en Algérie. Je suis né à Algiers. Je suis rentré au conservatoire en 1947. Avant 1947, les musulmans ne rentraient pas au conservatoire. Je suis né à Oran en Algérie de parents modestes et d'un oncle musicien, grand maître de musique, Saoud Lorané. Dès l'âge de 3 ans, je venais au café chez mon oncle, l'écouter chanter, et quand je rentrais à la maison, je voulais l'imiter. Alors je prenais une poêle et je mimais mon oncle comme si je jouais du houd. Ou alors je prenais une casserole et une fourchette et je l'imitais comme si je jouais du violon. Quand j'avais 10 ans, J'étais déjà amoureux de la musique. Moi, je n'avais pas de possibilité d'acheter un instrument. Alors, j'ai trouvé un bidon d'huile et j'ai fait un manche. J'ai fait des touches comme ça. J'avais fait quatre fils et j'ai commencé à jouer. Je suis né à Algiers, à Bab-el-Oued, et très tôt en tant que fœtus. dans le ventre de ma mère. J'ai dû entendre le violon de mon père, le haut de mon père, le lutte de mon père, les chansons de mon père. Et petit à petit, ça s'est fait littéralement. Le virus ou le poison bénéfique de la musique est entré dans mon oreille. Depuis ma tendre enfance, j'ai toujours été bercé par cette musique. Chez moi, à la maison, j'ai toujours vu les plus grands chanteurs et chanteuses de l'époque venir à la maison répéter avec mon papa. Papa était un broucanteur. J'allais au magasin de mon père, et il y avait toutes sortes d'instruments, de trucs, tout ça. Et je pleurais pour qu'il me donne l'instrument pour que je m'amuse avec. Et j'ai fini par m'amuser à jouer. Et j'ai joué, je suis devenu musicien. J'étais amoureux de cette musique. Et mon frère, c'était un grand joueur de lutte. Et quand à la maison, l'occasion se présente, je me faufile tout doucement, je prends son lit et je commence à jouer. C'est comme les colbussonnières. J'ai appris en cachette. J'ai appris ça en cachette. Ma mère était pour, mon père était contre. Je faisais de la musique à la maison et dès que mon père rentrait à la maison, il me disait Cache, cache, cache ton instrument, ton papa est là ! Je suis né à la rue de la Cherche, à Léaud, à Taché. J'ai appris la musique au conservatoire qui se trouve à la mairie, sur les quais, où j'avais comme professeur un très grand de la musique, le hadj Mohamed Al-Anqa. Dans toute ma recherche, un musicien en partie. il a attiré mon attention tahmi il n'avait pas fait partie du conservatoire mais il avait côtoyé le groupe autant que guitariste est proche de l'inc attend bien bien qu'en premier souvenir Ça c'est un électricien. Il avait un poste et on attendait l'Ankra les lundis, les vendredis à 18h. Il venait en courant avant 6h pour appeler l'Ankra. Je sais ce qu'il a fait de ce quartier-là. C'est vraiment le berceau de Chabit. C'est le plus grand virtuose algérois de musique. Chabit, c'est ce quartier-là. Tout le monde est ici. Je suis parti d'ici. J'ai commencé à rentrer dans la musique à 14 ans. J'ai appris à faire du cabri. J'ai été ensorcelé par le hadj Mohamed Langrae qui a façonné cette musique sapée que j'adore. J'étais chauffeur d'iadobe. C'est comme ça que je suis devenu presque son confident. Il comptait sur moi sur beaucoup de choses. Je suis le chef de la chaîne, Mohamed, et je suis très heureux de vous rencontrer. Je suis très heureux de vous rencontrer, Mohamed, je suis le fondateur de cette musique. Je sentais que les mœurs algéroises, les bouteilles de vin, du whisky à l'eau, je sentais les femmes, je sentais les roses, je sentais l'argent. J'arrêtais pas nuit et jour, c'était infatigable. C'est une femme qui fait des défaites tous les soirs. C'est exactement la copie de l'Olympia à Paris. Celui qui n'est pas rentré ici n'est pas conforme comme musicien. Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Un talentueux joueur de bonjour, s'enfermer le soir, passer des soirées avec lui, et jouer pour sa tête à lui, c'est tout. Voilà. Il y avait aussi certains salons de coiffure, il y avait des coiffeurs, eux-mêmes étaient musiciens. Avant, dans le temps, il y avait plein de monde comme ça. Il y avait toujours un instrument de musique, une petite mandoline ou guitare sur le port du mur. Et là, des clients jouaient. Ça calmait les gens pour attendre leur tour. Et à un moment, les coiffeurs étaient déliés. de rassemblement pour le chabé qui était une profession qui embrasait le chabé formidablement. Les grands magasins, les artisans, ils les payent le chouette, ils les gâchent le chouette. Ils vont tout faire des tondroades et les défoncer. Ils vont se faire des défoncés. Ils vont se faire des défoncés. Ma maman est venue ici, ici, mitoyen, là, en cas, donc j'étais branché avec la musique. On dirait que ça vibrait sur la muraille. Maintenant, plus personne, tout le monde est parti. On nous a séparés comme les... qui est au-delà de l'âge. Là, on dit les oiseaux, comme les oiseaux, là, perdus, tout le monde est parti. Mais je ne changerai pas ce lieu pour Las Vegas. Mais comment y parvenir ? J'avais besoin de comprendre comment ces hommes avaient perdu contact. Comment la vie les a séparés il y a 50 ans. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en 1939-1945, la guerre allemande a eu lieu. Les marchés noirs étaient très chers. Les affaires étaient très chères. Les affaires luxuelles étaient très chères. Le café était très chère. La farine était très chère. Le fumier était très chère. Il n'y avait plus d'argent. J'avais 14 ans, mon grand-père était 6 ans d'âge. Il m'a dit, tu as les bateaux, je suis tout américain. Il m'a amené avec lui. Il me fait un bateau, il avait le dochter américain, le lait, le gâteau, le biscuit, le biscuit. des dockers avaient accès à ces marchandises il y avait des dockers bon sérieux qui travaillaient pour la famille et à la maison ils faisaient du business à travers le pôle mais clandestinement ils accostaient de bas Ils sont des caisses de l'électricité, de marmoroute, on peut appeler ça contrebande. Ces gens-là ont fait beaucoup d'argent. Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Musique Les dockers ont été tout de suite séduits par la musique chavée, par ces mélodies qui chantaient le lieu de la ville d'Alzé. C'est-à-dire, la manière de chanter la rue, de toucher le pauvre, le plus modeste....... se sont enrichis par le marché noir cela se sentent acheter des cafés des bars c'était l'endroit où on peut boire un coup vous vous soulez toute la nuit déjà Et les dockers, ce sont eux les premiers qui ont fait des fêtes de chabia à l'intérieur d'Aqazban. Ils étaient assez riches pour payer les musiciens et les grands chanteurs de talent. La cahoua, la flania, la ronca, la cahoua flania, la hajmeza, la flania, la ronquise, toute la cahoua, c'est une orchestre. C'est comme si on avait un café à la coffe, comme si on avait une ronca. C'est comme ça que les musiciens et les chanteurs s'entraînent. Ah, on a flamé le bruce ! Il y a un café de sport. C'est un lieu de rendez-vous très populaire. Et c'est là que j'ai ouvert les yeux dans la musique du Chabé. C'était le lieu de rendez-vous de Haji Mohamed Al-Ankhal, Haji Meriz, Haji Goudour, Khalifa Abdelkassim. C'est un lieu d'un prestige, un endroit principal. On n'aurait pas dû le fermer. La carte est très chic. Au milieu des maisons d'habitation. on ne pouvait pas ouvrir les bivettes, c'était interdit. Par contre, le Kasbah s'était entouré de bars. Et les grands chanteurs de l'Anka, les lillats bassés, les juifs qui chantaient formidablement, les copains de l'Anka, les libonais, fréquentaient le bar à tenant un opéra, le Tontonville. Pas de barzette, un poids-baranté, s'il te plaît. Non, c'est un Tontonville. C'est un festival du Chabit. Il faut entendre la musique, le lutte, la guitare. Dans toutes les rues, on entendait cette musique. Pour les soirs du Ramadan, il y avait de la musique dans les cafés, dehors, sur les places. Je me souviens de la place dite du gouvernement, qui est maintenant débaptisée place des martyrs, lorsque mon père travaillait. La place était d'une beauté, enluminée, enluminée, enluminée, et pleine d'étal, avec des gâtés. des gâteaux, des montagnes pyramidales comme ça, comme les Algériens savent le faire, une cobotte comme ça, les labias comme ça, baklava, les cornes de gazelle. Et quand mon père passe avec le violon, l'abassé, l'ili, il vient vers mon père, il dit non ça va, je peux plus Avec des boîtes entières de gazelles. Ma mère elle dit mais où ? Et on donnait aux voisins. Musique Musique La Casbah était construite sur une colline dite le double, c'est-à-dire la montagne. Et le plat, longtemps, c'était le quartier européen. Et au milieu de la Casbah, avant d'arriver au plat, on trouve Jamal-e-Hod, la grande synagogue d'Alzé. Elle était située rue Randon, parce que c'était le quartier juif. Avant l'indépendance, pendant l'occupation française, dans la Casbah, il n'y avait pas que les musulmans. Il y avait des juifs, il y avait des italiens, il y avait des espagnols qui habitaient avec nous. C'était des voisins. une harmonie de vie entre toutes les communautés en Algérie. Tout le monde se fréquentait, tout le monde s'aimait, il n'y avait pas d'animosité dans quoi que ce soit. Les Houthis, quand ils ont eu la chance de venir, ils ont été très bien. Les Houthis, ils ont eu la chance de venir. Les Européens, leur quartier était plus loin que nous d'abord, et leur coutume ne marchait pas avec la nôtre. Les Houthis, non. Ils ont la langue. qui nous tenait le plus, ils parlaient aussi bien que nous le dialectal, c'était joli à les entendre. On est allé au synagogue, on a entendu le samedi, il y avait eu l'Ela, la musique, l'Ovrania, et les paroles de l'Ela. Je suis à l'entrée de la grande synagogue algéroise de Paris où tout a été transféré depuis le rapatriement en 1962. Cela me rappelle un petit peu la grande synagogue d'Alger. qui s'appelait Diabalehoun, c'est où j'ai fait ma barbise VAR, ma circoncision. Musique Musique ma mère nous emmener à sidi abd el hamad c'était un lieu qui étaient fréquentés aussi bien par les musulmans, les juifs, les catholiques, mais surtout juifs et musulmans se retrouvaient souvent là-bas pour aller faire des prières, pour aller demander à Dieu d'exaucer certains vœux. On était des frères, il n'y avait aucune différence de mode de vie, on vivait exactement la même chose, exactement pareil. Les maisons de Diyar Foulkousbagh sont des maisons mauresques. Il y a une petite cour et il y a des chambres. Chaque étage il y a 3 ou 4 chambres. Il y avait deux étages, pas plus. Deux et la terrasse. Et en haut c'est le propriétaire de la maison. Il a cohabité plusieurs familles, chacune dans sa pièce. Au milieu, où je te dade, c'est là que se retrouvent les femmes pour faire leur ménage, laver leur linge, faire leur cuisine. Cet emplacement était aussi utilisé pour des circonstances de fêtes, de mariages, de circoncisions. Et il y avait un orchestre au milieu, le West Daz. Les femmes étaient toujours à côté. sur les parapets en haut et les hommes étaient en bas. Il y avait des jeunes, des éléments d'orchestre qui ramenaient des miroirs pour voir le reflet des belles filles qu'il y avait en haut. Dans la casse-barre, une maison était mitoyenne à 10, 20 d'autres. Il n'y avait pas 10 km à faire. Les gens ne mangent pas, ne mangent pas, ils ont une solidarité formidable, une convivialité, les gens s'entendent très bien. Les mariages juifs, c'était un peu comme les mariages arabes. On a des choses qui sont très bonnes chez nous, et c'est un apéritif. Quand ils sortaient de chez la mariée, c'était avec la musique, on disait que la musique indigène, la musique orientale. Et on faisait la fête avec eux, c'était quelque chose de formidable. Dans toutes les mariages, les fêtes familiales, cette musique-là, elle est rentrée dans les maisons closes. Ici, des anciens ont des petits voyous qui se sont fait de l'argent pour les proxénètes qui avaient les barres et tout ça. C'était des hommes du milieu, il avait par exemple une chambre. une vingtaine ou trentaine de jeunes voyous de 20 à 25 ans, qui faisaient rouler pour des affaires de prostitution, de raquettes, ces gens-là qui fréquentaient ces milieux, ils étaient amouracés de cette musique-là. Les filles ne pouvaient pas prendre d'apéritif ou recevoir des amis. Toutes les femmes qui connaissaient, sans cette musique, chabaient. Tout le monde chantait ça. Ah, oui, c'est la pizzerie d'Alzé. Il y avait un bar ici, donc voilà. Les grands macros étaient ici, il y avait des grands proxénètes. Tous les vendredis, c'était le jour du repos des prostituées. Elles venaient ici, elles mangeaient avec leurs macros. La musique, les anciens musiciens, ils savaient jouer, comme boissons de la main. comme c'est un drame et j'étais invité à faire des à passer des après-midi bien arrosé ça buvait nuit et jour ça fumait nuit et jour mais recevais que des gens de la rue en rêvait d'avoir du du fric facile, bien mangé, bien nourri, la belle bagnole, la belle mademoiselle, et la guitare marchait toute seule. C'était des rêves de toute façon. On était un peu les chanteurs voyous. J'ai appris avec les voyous, voilà, j'étais voyou mais poli. Et les corses disent, quand on n'est pas joli, il faut être poli. Je ne suis pas joli mais je suis poli. Voilà. Et puis, remarque-moi le nom, le nom que j'ai aussi. TAH, ça veut dire tombé. TAH, allez le MI. Je suis tombé sur la note MI. TAH, MI. Je suis tombé sur le MI. Alors voilà le MI, là. J'ai analysé même mon nom. Par contre, à l'intérieur de la Casbah, il y avait aussi des mahsassas, des fumoirs. Là, on ne prenait que du thé, mais le cannabis était servi à table. Quand tu passais devant le mahsassas, tout le monde sentait le cannabis, à la sableur. C'était un ancien abri, quand il y avait la guerre d'Allemagne, les gens rentraient pour ne pas avoir des bombes sur la tête. Ils faisaient voir qu'il y avait 100 mètres de long. Il y a des hommes qui restaient 24 heures. Alors celui qui fumait à l'arrière, on le prenait pour un disparu. Mais tout à l'heure, ça s'est arrêté comme ça. L'Illégalité nationale, communiqué numéro 1. Peuple algérien, notre action est dirigée contre le colonialisme. Le but est l'indépendance nationale avec la restauration de l'état algérien, dans le cadre des principes islamiques et le respect de toutes les libertés fondamentales, sans distinction de race ni de religion. Aux autorités françaises, pour limiter les pertes en vie humaine, nous proposons une honorable plateforme de discussion, pour le droit à notre peuple de disposer de lui-même. Algérien, ton devoir est de sauver ton pays et de lui rendre la liberté. Sa victoire sera la tienne. Merci. Quand la révolution a commencé, l'atmosphère commence à changer un petit peu. On attendait par là, on attendait par là, qui est-ce que la civilisation a fait ? Il fallait faire une propagande pour faire imprégner dans la tête des gens que ce n'était pas du vol ni du sabotage, c'était bien une guerre de révolution. Front de Libération Nationale. Communiqué numéro 24. Peuple algérien, l'administration coloniale n'est pas seulement responsable de la misère de notre peuple et de son esclavage, mais aussi de l'abrutissement, de la corruption et des vices dégradants de beaucoup de nos pays. frères et sœurs. Le Front de Libération Nationale engage une action pour extirper tous ces fléaux, car c'est une condition première pour obtenir l'indépendance. A partir de ce jour, les autorités clandestines du FLN décident en conséquence. Sont interdits la consommation de fléaux. et la vente de tout type de drogue et boissons alcoolisées. Sont interdits la prostitution et le proxénétisme. Ils ont fermé toutes les massas, les bars aussi, les buvettes, kiff-kiff. Officiellement fermé toutes les maisons closes. Les fourvoyeurs, les ravitailleurs de coco, de cannabis, il y en a quelques-uns qui ont été tués. Il y en a d'autres qui ont travaillé avec la FN. Ce sont ces fameux petits voyous qui ont pris des armes et tirés sur la place d'Alger. Pas d'isolement. Les enfants de bourgeois, ils étaient cachés, on ne les voyait pas. Comme Ali Lapointe, qui est un proxénète, quand un jour, il est arrivé à la maison de la colonne, ça s'appelait le Chabané. Tout de suite, il a rejoint la Casbah, parce que c'était un refuge, on ne pouvait pas les trouver. Il a pris des armes, il a été l'un des meilleurs. Il a fait régner la psychose au milieu des quartiers européens. Attention, allez, il arrive, attention. Les événements de caractère politique prennent de l'ampleur en Algérie. La présence du FLN se fait de plus en plus forte. Les attentats se font de plus en plus significatifs par la violence. Vers le milieu de 1955, la France a fait arriver des contingents militaires. 1954-1955, on s'est arrêté complètement. Parce qu'il y avait la guerre, il y avait des événements, on ne pouvait pas faire de la musique, c'était mal vu. Ils ont arrêté de chanter parce que c'était un monde, un monde du FNN. C'est des gens du FNN qui te contactent. On a besoin de toi. Et il faut que tu travailles. Psychophilique, tu ne peux pas dire non. Alors le FNN nous disait d'aller chanter, d'aller animer. les soirées la france faisait des galas l'appel du chanteur la bactérie qu'un cadenas qui tu fais musiciens avec sa guitare ou la haja alors les militaires et nous dépasse et la personne qui nous touche vous êtes des artistes passé c'était notre passeport quoi la guitare avait beaucoup de chanteurs qui travaillent avec les fln et poste des lettres et passe des des messages des diff Il faut même des âmes. Moi, j'ai encore des lettres à la maison. Il y avait des Moudjahidines qui envoyaient à mon père en lui demandant de leur chanter des Qsédas. Et dans ces Qasayid, il y avait des mots de passe. On sait que le Anqal Al-Humour, en 1956, avait chanté Ashqif-i-Khnata Les Algériens savaient que Khnata, c'était l'indépendance. On sait aussi qu'on créait des fêtes dans des maisons à la Casbah. C'était une mascarade pour que les Moudjahidines viennent dans la maison derrière faire leurs réunions. Et quand les militaires français venaient pour faire une descente ou un contrôle, c'était une façon de leur barrer la route. Le peuple algérien, le colonialisme, après avoir cherché par tous les moyens à éviter le débat sur la question algérienne à l'ONU, Le contrat de démontrer que le FLN n'est que l'expression d'une minorité. Frères et sœurs, l'opinion publique internationale est avec nous. Montrons au monde que notre peuple est uni et décidé. Adhérons en masse à la grève proclamée par le FLN. Février 57, on a fait une grève de 7 jours. Tout le monde a fermé, tout le monde. Habitants de la case Montraig, votre but forte que la volonté de guerre du FLN. On nous a sorti d'arabes de force des maisons. On a ouvert les rideaux de force comme quoi on n'a pas fait de grève. La communauté algérienne se sent de plus en plus solide et prend conscience de son désir de dépendance. Plus de chansons, plus de galas, plus personne ne recircule avec une guitare entre la main. Nous avons fait des erreurs. Les artistes ont choisi d'être les seuls à s'en sortir. Pourquoi ? Ils ont dit à leur père, Pourquoi tu as choisi de te sortir ? Tu vas mourir si ton frère te voit mourir. Et nous, nous avons fait la chanson. C'était normal qu'on rende des services à l'évolution. On ne pouvait pas être détraités. C'était un devoir, comme tout Algérien. Moi, mes frères, ils nous ont passé des prisons. Mon père est mort, assassiné aussi par l'OS. D'abord, on a vécu une deuxième guerre. C'était la guerre de l'OS. Nous, on ne peut pas sortir, c'était le quartier musulman. Parce qu'il y a eu le risque d'être tué. Il y avait le couvre-feu de bonne heure à 8 heures. Il y avait des attentats dans les rues, dans les cafés, dans les établissements. Les gens avaient peur de sortir. Donc les gens ont... Dès qu'ils finissaient leur travail, ils rentraient chez eux. Alors les militaires, dès qu'ils nous voient, 4-5 types, ça y est, allez, les morts, les herbes, vos papiers, tout ça. J'ai passé 6 mois dans un camp d'internement. Le jour qu'on nous a pris, c'était le connoisseur qui avait délisé cette opération, d'ordre de grande rave. Toute personne qui était présente dans l'enceinte de la casse-barre était montée à l'école qui est juste en face du pays de Tassé. Et là c'est lui-même qui faisait le tri. Et on entendait des gens crier, des gens qui disaient je vais passer à la tour tout de suite C'est-à-dire que j'étais pressé d'avoir une information. On était arrêtés à 57. Parce qu'on a fait la révolution. Et j'ai passé en tout quatre ans de prison. Il y avait beaucoup d'artistes avec moi en prison, il y en était beaucoup d'ailleurs. Et on faisait des soirées, on faisait des galas, c'est pour remonter le moral des prisonniers. Étant juif et faisant de la musique arabe, Il y a des gens qui sont venus me voir pour me dire, écoutez, il ne faudrait plus que tu chantes en arabe parce que tu n'es pas arabe et on est en guerre contre eux. Et moi qui chantais toujours arabe, je ne pouvais pas m'arrêter de chanter parce que j'aimais ça et c'était mon grand kiff à moi. Alors j'ai fait qu'une chose, j'ai fait une valise et puis je suis parti d'Alger en laissant avec regret mes amis, ma famille et la ville où je suis né, et la ville où j'ai passé une vingtaine d'années vraiment formelle. L'Ouest se fait de plus en plus virulent pour la contre-révolution. Les slogans commencent à naître. Algérie, Français, Algérie, Français. La manifestation du 11 décembre, on a manifesté à la Casbah. Alors on tenait la peinture, on écriait sur les murs Vive le FLN, vive l'Algérie libre et indépendante Alors il y avait un petit peu de peinture dans mes souliers. Alors ils m'ont vu, ils m'ont attrapé. Les Harkis et les Oivres. Ils m'ont amené à la caserne, ils m'ont abassé, ils m'ont cassé le bassin. C'est pour ça que je suis devenu handicapé. Fin 61, début 62, il y avait des problèmes beaucoup plus graves que ce que j'ai connu entre 1954 et 1961. C'est qu'il y avait une guerre à outrance entre l'FLN et l'OAS et j'ai voulu mettre mes enfants à l'abri, j'ai pris des bagages et je suis rentré à Marseille. Je ne pense pas que le... La FLN en est voulue aux juifs d'avoir été naturalisés par le décret crémieux. Les juifs n'étaient pas considérés comme des colons. Le but principal était l'indépendance du pays. Mon père l'a écrit bien avant l'indépendance. Il a chanté pour la première fois le 5 juillet 1962 à minuit 5. C'est une chanson qui va rester dans les annales et qui ne va pas mourir du tout. Et chaque 5 juillet, elle est diffusée. Les gens ont pété la dépendance. Je crois que c'était 7 jours. On a tous chanté, on a tous dansé. Avec les drapeaux, on manifestait dans les... On a vu le goût de jouer, on a vu le goût de partager tellement qu'il y avait une ambiance formidable. On a commencé à chanter. Toute la chérie en fête. J'ai fêté pendant sept ans, comme moi. J'avais pas bu pendant sept ans. Direct, au lieu de me donner une bière, donne-moi une citerne, par exemple. Tout le monde, il court après moi. Les maisons de disques, le TNR, la fête, la haresse, les mariages... Tout le monde. On a passé de grands moments ensemble, on a fait des soirées inoubliables, mais chacun a pris son chemin. Il y a eu un million d'Européens qui ont quitté l'Algérie. Ils nous ont mis devant le dos au mur, ils nous ont dit la valise ou le cercueil. On a préféré la valise. Beaucoup d'avirois qui pleuraient quand ils sont partis, les juifs qui étaient copains à eux. Je me souviendrai toujours qu'en 1960, il y avait les bateaux qui arrivaient, les bateaux avec des rapatriés, avec des valises en carton, disons, et qui sont arrivés à Marseille. On était exilés dans notre propre patrie, et beaucoup, beaucoup, beaucoup de... et de chefs gouvernants dont M. Gaston Deferre avait dit que si les Pieds-Noirs arrivaient à Marseille, qui était socialiste, il disait que si les Pieds-Noirs arrivaient à Marseille, il les jetait à la mer. Ma mère a été décédée par contre-coup du rapatriement. Elle ne s'est pas remise du rapatriement. Ça a été un traumatisme. Elle se disait, elle se rappelait les souvenirs d'Alger. Elle évoquait les souvenirs d'Alger, qu'elle avait peut-être emporté, qu'elle avait laissé le piano, les meubles, les fauteuils, tout ça, des choses de femme. J'ai laissé mon service à café. J'ai dit maman, des services à café, on va... C'est pas la même chose. Des souvenirs particulièrement féminins, mais très fréquents. fort très fort sa vie sa vie en anglais à l'aix et 61 ans de sa vie mon père ne s'en est pas remis il est enterré avec sa mère et sa femme à ponta moyenne et l'i10 lilly la basse et vous allez à ponta vous allez voir le à une grande partie du carré de ceux qui sont enterrés à ponta 62 62 62 62 62 60 de 60 de 60 de 60 ça a été un nettoyage par le vide que Tu crois qu'ils ont été reçus à bras ouverts ces gens-là ? Parce qu'on les appelait pieds noirs. C'était des Français à part entière comme les autres. Ce sont les métropolitains qui nous ont traités de pieds noirs. Moi au début je ne savais même pas ce que ça voulait dire. J'ai passé six heures. de l'Olympia avec Gilbert Beko et je me rappelle qu'au début je rentre sur scène, on rentre sur scène avec ma femme et dans la salle de l'Olympia j'ai entendu Salpied Noir Salpied Noir autour de ton pays Salpied Noir Ça n'a pas été facile, ça n'a pas été... Il a fallu lutter quoi pour cette musique pour pouvoir continuer à la pratiquer parce que c'est par amour qu'on a fait cette musique. J'ai commencé à rencontrer en France les artistes judéo-andalous et nous avons formé un groupe dans lequel nous jouions de la musique. Et c'est là où les rapatriés d'Algérie venaient sur le terrain. rencontrer, c'était la grande nostalgie. Ils venaient à travers la musique, se rappelaient d'un souvenir de quelqu'un, d'un proche, d'un ami. La la la la la la Olé ! Quand on a quitté Alger, c'était avec une certaine émotion. Avec comme seul bagage... ma guitare et mes chansons shabby qu'on ne pouvait pas quand même chanter en France. On ne pouvait plus faire les gros classiques qu'on faisait en Algérie. C'est malheureux parce que la langue se perdait avec les années qu'on avait passées. Les jeunes ne comprenaient plus très bien l'arabe. Donc on a été obligés de moderniser un petit peu, de faire danser les gens. De faire danser les gens avec de la musique arabo-andalouse. Chanson triste ou chanson gaie, moi je chante ce qui vous plaît. Musique arabe ou espagnole. C'est la musique qui m'affole. Pas de frontières. J'aime la musique et le chant. Je trouve cela épatant. Si tu ne compars que moi, je m'en fous pas mal. C'est la musique qui m'affole. Il y a des gens qui te disent que les musiciens ce n'est pas des professionnels, ils ont toujours quelque chose à côté. Pour moi, n'est professionnel que celui qui vit de sa profession. En France, il y a un statut social défini parce que ça fait 50 ans que j'exerce ma profession. Le drame ! Et le dommage, au sens propre du terme, pour les musiciens en Algérie, c'est qu'ils ne semblent pas être reconnus de façon sociale. Ils sont obligés de faire des petits jobs pour lesquels ils ne sont pas faits, pour vivre. On ne peut pas vivre de la musique. C'est-à-dire qu'il ne faut pas vivre. Donc il vaut mieux aller travailler pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille. Un a fait le taxi, un a eu des pistes, un a un café, ils font toujours quelque chose en extra. Pour moi, il n'y a pas d'artistes professionnels, étant donné que ces artistes, jusqu'à aujourd'hui, sont livrés à eux-mêmes. Ils n'ont aucune couverture sociale, il n'y a pas de statut, il n'y a rien. Un FTA, c'est une société de transport, qu'on gère dans le travail. Le Moisera. On était sollicité une fois tous les 5-6 mois, on avait une émission à faire et c'était minime pour nous, on ne pouvait pas vivre. Nous on est comme ça, comme les bouffons du roi, quand on a besoin de nous on nous appelle et quand on n'a plus besoin de nous on nous oublie. La professionnelle. même le musicien n'est pas reconnu à Alger. Les droits voisins, le statut d'artiste, les rêves, je les ai entendus pendant toute ma vie. J'ai entendu mon père et mon grand frère, Moustapha Allah el Rahman, Je parlais de tout ça dans les années 60. Et j'ai fait 30 ans de carrière dans la musique, plus les études de Thaïs. J'ai 50 ans, mais je n'ai pas entendu les mêmes histoires que les gens qui m'ont dit. J'ai sacrifié ma vie pour le pays. Il y a des gens qui sont très artistiques, qui sont très gentils et qui remercient. Je ne demande pas la charité, mais je suis sûr qu'ils vont dire tu ne peux pas voir ce que tu as fait, tu n'as pas vu ce que tu as fait Et après, je ne fais pas d'hommage. S'ils veulent me faire un hommage, ils le feront maintenant, pendant que je suis vivant. Après, ma mort, c'est fini. Après l'indépendance, les maisons de la Casbah sont devenues vétustes. L'Etat a déménagé les habitants. Ils ont mis des cités éloignées à plus de 50 km d'ici. Comme la maison où j'étais, elle est tombée. Elle est tombée. Mais on a toujours la peinture de notre maison. Nos amis, nos amies, on a tous un boulot, un boulot de boudouin, un boulot de dorgana, un boulot de fordlo, un boulot de fricouna. C'est comme si on était dans une maison, on a deux minutes et on est là. Donc, il se met à bâcher une claque à la haie, à la haie, à la haie. Il y a eu beaucoup de gens dont on ne voit pas les mots. Ils ont vécu des histoires. Il y en a eu beaucoup. Stapha Tahmi, pourtant, en est âgé. Mais on n'a pas eu cette occasion de se rencontrer. Et Ridal Djilali, 40 ans. Ridal Djilali, 40 ans, je ne l'ai pas vu, bon Dieu. Ainsi est faite la vie, quand même. On ne peut pas prévoir l'avenir. On vit au jour le jour et on suit le destin. Les anciens, que ce soit mes amis, que ce soit les musiciens, le mazal malak, la haït madab bien choufou. J'espère qu'on aura cette occasion de se rencontrer. Ils sont restés ancrés dans la mémoire et au fond de la vie. au coeur je souhaite traverser pour aller les voir là-bas et jouer avec eux ça va leur faire remémorer toute leur jeunesse c'était un album de photos leur vie était comme en suspens perdus dans leur passé. Un artiste, c'est comme un ministre. Il était temps. Il fallait reconstituer ce groupe et redonner vie à cette musique. Et voilà. Il y a longtemps que je ne l'ai pas touchée, alors je ne sais pas ce qu'elle vaut. à tel point que je ne me rappelle plus de quoi que ce soit. À cause de la séparation entre la France et l'Algérie, répéter tous ensemble était impossible. Mais cet obstacle n'a pas altéré leur détermination. A leur côté, je m'attachais à coordonner 9 mois de répétitions intensives entre Alger, Paris et Marseille afin d'unir les différents courants musicaux qui s'étaient créés. J'ai hâte de voir que tu aimes le roi. Je suis heureux de te voir. Je suis heureux de te voir, mon ami. Je suis heureux. C'est notre plaisir, notre goût. C'est notre goût, les gens. Le goût, voilà. C'est le goût. Une partie du goût, une autre partie. Le goût, le goût, le goût. Trois mots. 8 2, 3, 4, 5, 6 Il manque 2 Ah non, il manque 16 16 Allez-y Comment tu fais ? une quarantaine d'années en arrière. Un artiste, il ne meurt pas, il ne grandit pas, il reste toujours jeune. C'est très difficile d'être l'enfant d'une star, mais si mon père Larhmo était vivant, je suis sûr et certain qu'il aurait été pour ce projet. J'en suis certain. Parce que Sheikh Lahmour, il a toujours été de l'avant pour faire de grands envolés. Musique Musique Jusqu'à cette rencontre avec vous, je n'ai plus fait de manifestation publique. Alors je vais les retrouver, je sais qu'ils ont du talent. Mais qu'est-ce qui va se passer ? Serai-je à la hauteur ? Ah, non, d'accord, je vais me passer des habitants. Nous nous sommes séparés il y a 45 ans et je les ai jamais oubliés. En installation... Je ne sais pas comment, mais je suis très heureux de le voir. J'ai de grands souvenirs. 50 ans. Non, non, non. On va déguster ça. Tu te rappelles de Bredi ? Oui, dans du BG. On n'a pas fini de dire tu te rappelles, tu te rappelles, tu te rappelles. On l'appelle, on l'appelle. On va commencer, on va rester ici jusqu'à ce jour. Aya Mousher Rohel, bonne journée. J'ai soif. Oui, il a dit la vérité, il a soif, il a dit la vérité. Aya, en avant. Et encore une fois, malhababiko.... mon métier de temps donné. Tous ces gens là que j'ai connus il y a X années et qu'on retrouve. Alors là c'était chouette parce que je prends un musicien avec moi et on commence à répéter une chanson, attiré par le son. Il est venu un troisième, il vient un quatrième. C'est mes amis, je vais leur chanter ce qu'ils veulent, je vais danser avec eux. C'est ce qu'on faisait avant. Lors des répétitions avec Elhad El Anka et moi, on se dit un mot de tact. On aurait dit qu'on avait travaillé toute notre vie ensemble. Monsieur, on aime rire. C'est pas un défaut d'aimer rire. Moi, j'ai accompagné mon père. L'orchestre, à son avis, l'a massacré. Il sort et dit... Et Afra dit... Tu me canasses là ! J'ai dit, qu'est-ce qu'il y a, papa ? Il me dit, c'est la guerre de 14 mai en Pacifique. J'ai fait un malheur. Inoubliable Algérie. Tu parles comme un dépuissé, maintenant. Je rigole, hein ? Ce soir c'est l'heure de la vérité. Ça passe ou ça casse. Voilà, je suis en train de me préparer. Pour la fête de ce soir, que j'allois, ça va dérouler comme un boom. Malade est beau, oh là là ! Mais c'est un événement, pour nous c'est un rêve, on s'entend bien pas ça. C'est beau hein, bonito. Il est question de deux heures, je crois qu'on va largement, largement les dépasser. Dans cinq minutes, hein ! Je crois que mon gusto va démarrer. Générique Quand cette musique est interprétée par des juifs, on l'appelle musique judéo-andalouse. Quand elle est interprétée par des arabes, on l'appelle arabo-andalouse. Mais c'est la même musique. Quand on nous a donné un coup de pied derrière en 1492 d'Espagne et qu'on nous a dit on veut plus de vous, nous avions dans nos bagages cette même musique, que ce soit les juifs ou les arabes, et nous avons tous continué. Musique Devant le succès inattendu de Marseille, l'aventure d'El Gusto commençait. Musique Musique Musique En tournée mondiale dans les salles les plus prestigieuses, El Gusto a enregistré un album et a pris son envol. Et dire que cette aventure a débuté par un miroir. Tu n'as jamais eu J'ai cru que Simon revenait