Sep 15, 2024
les femmes afghanes menacées dans leurs droits par l'avènement des talibans trois ans après leur retour au pouvoir à Kaboul, forcées de constater que la réalité va parfois même au-delà de ce qu'on pouvait imaginer au point où l'ONU dénonce aujourd'hui un apartheid de genre....... Pour mieux comprendre où nous mène le pouvoir taliban à force d'asservissement des femmes, Sheila Nouri est l'invité du Monde dans tous ses états aujourd'hui, cofondatrice et présidente de l'association afghane de France. C'est une annonce fracassante qui vient en tout cas marquer les trois ans du nouveau règne taliban à Kaboul.
Les fondamentalistes afghans, revenant sur toutes leurs promesses au moment de leur retour au pouvoir, imposent désormais un silence total aux femmes dans l'espace public, après les avoir déjà largement effacées du regard des hommes. C'est donc désormais le son même de leur voix. qui est ainsi coupée des images commentées par Thibault de Barberac pour France Télévisions.
Nouvelle chape de plomb sur l'Afghanistan et en particulier sur les femmes. Trois ans après leur retour au pouvoir, les talibans restreignent toujours plus les libertés. Interdiction pour les femmes de faire entendre leur voix en public.
Interdiction de sortir en laissant apparaître des femmes. leur visage, masque obligatoire, alors que cela était encore toléré. Interdiction de se maquiller et se parfumer.
Cette nouvelle loi, c'est comme si on les attaquait vraiment dans leur existence même. C'est-à-dire qu'on n'a plus droit d'entendre... entendre le son de la voix d'une femme et d'apercevoir ne serait-ce qu'un bout de corps d'une femme, donc pour port de gants, se cacher, etc. et ne pas être présente. En fait, c'est comme si on leur dit, on veut vous supprimer à petit feu. Les femmes effaçaient peu à peu de la société.
En trois ans, les talibans les ont déjà interdites d'école après l'âge de 12 ans, bannis de nombreux emplois, fermés les salons de beauté. Avant même la nouvelle loi, l'ONU alertait sur les ravages de cette application ultra-rigoriste de la charia. 68% des femmes interrogées ont déclaré avoir une santé mentale mauvaise ou très mauvaise Et 8% des femmes ont déclaré qu'elles connaissaient au moins une autre femme ou fille qui avait tenté de se suicider Aujourd'hui, l'ONU se dit préoccupée par la nouvelle loi Mais les ONG dénoncent le peu de réactions de la communauté internationale Chez la Nourrie, pourquoi interdire aux femmes de faire même entendre leur voix en public ? Quel est l'argument religieux derrière cette fuite en avant ? Il n'y a pas d'argument religieux tout court.
Si on se... Si on se réfère vraiment à l'islam, il n'est écrit nulle part dans le Coran où la femme était interdite de faire entendre sa voix. Donc là, les talibans, là je parle en tant qu'humanitaire, je vois sur place que les femmes ont besoin de parler quand elles vont faire les courses.
Dans l'islam, la femme de notre prophète était commerçante. Donc, qui dit commerçante, elle parlait. Donc là, ce n'est pas une question de religion, c'est plutôt une question de...
C'est du talibanisme. C'est devenu quasiment un secte. C'est l'ordre d'une de ces rangs.
rare visite en province que le chef suprême des talibans, l'émir Ibatullah Akunzada, qui vit reclus à Kandahar et n'apparaît d'ordinaire quasiment jamais, il faut bien le dire, en public, a appelé tous les responsables à appliquer cette nouvelle loi sur les mœurs. C'est un décret long de 114 pages. Réduire la liberté des femmes, c'est à ce point une priorité pour les talibans ?
C'est une priorité, oui, parce que la femme dérange, on ne sait pas pourquoi. Ces talibans... Nous, on s'attendait plutôt à ce qu'il y ait une nouvelle loi au niveau économique, sanitaire et social en Afghanistan.
Ce qui est primordial actuellement, c'est que vraiment tout va mal en Afghanistan et ce ne sont pas les femmes. Et durant trois ans, on remarque que c'est toujours encore le problème de l'Afghanistan, restent les femmes. Là, on les emmure une bonne fois pour toutes à travers cette loi et ses 35 décrets.
Oui, il faut savoir qu'il n'y a pas que les femmes, pour le coup, qui en bâtissent. Elles en bâtissent parce que désormais, elles sont totalement invisibilisées, c'est-à-dire interdiction de parler. Le mot femme dérange ces hommes.
Ces hommes ont oublié qu'ils venaient du ventre d'une femme. Et ça, c'est quelque chose qu'ils ont complètement oublié, alors qu'il faut savoir qu'Arkounzada et tous ses ministres... ont quand même été élevés à l'étranger, ont fait des études malgré tout à l'étranger, leurs femmes, leurs filles ont fait des études, ce ne sont pas des illettrés, mais ce qu'ils font à nos femmes, à nos sœurs au pays, c'est inadmissible.
En tant qu'humanitaire, moi je condamne totalement cette nouvelle loi. Ainsi donc, les femmes doivent désormais couvrir leur corps entièrement, présence d'hommes n'appartenant pas à leur famille, de même que leur visage, par peur de la tentation, lors des rares moments où elles peuvent sortir de chez elles, et encore. par nécessité, effacée de l'espace public et condamnée à se taire, en somme, Sonia Ghazali.
Cette loi enfonce un peu plus le clou, si on peut le dire, puisque cela fait trois ans depuis que les talibans ont pris le pouvoir que les droits des femmes ont été considérablement restreints. Elles n'ont plus le droit de travailler dans la plupart des secteurs professionnels, elles n'ont pas le droit de fréquenter les salles de sport, les parcs. de se rendre dans les salons de beauté.
Elles n'ont pas le droit d'étudier à partir du collège. Et elles doivent se couvrir. Avec cette loi, elles n'ont désormais plus le droit de sortir à visage découvert, ni de faire entendre leur voix. Et pourtant, certaines font de la résistance. On s'est entretenu avec des habitants de Kaboul, notamment, qui nous disent voir des femmes sortir dans la rue à visage découvert, mais se faire interpeller par des patrouilles du ministère contre le vice et la promotion de la vertu des patrouilles.
qui semblent s'être multipliées depuis quelques jours. Les femmes n'ont pas de grands espoirs. On sait que leur état mental, que leur santé mentale s'est fortement dégradée.
De nombreuses femmes en Afghanistan nous disent se retrouver comme dans une prison, une prison à ciel ouvert, sans aucune perspective d'avenir, sans aucun espoir. Chez la Nourie, la nouvelle loi sera appliquée par les brigades du ministère de la Propagation de la Vertu et de la Prévention du Vice. Tout un programme, une institution devenue toute puissante dans l'Afghanistan des talibans. Toute puissante, oui, puisqu'ils ont remarqué depuis trois ans, ce ministère a été mis en place, l'Occident a crié au scandale, mais sans plus. Donc durant trois ans, ils ont restreint au fur et à mesure, à coup de décrets de loi, les droits des femmes, ils ont remarqué que l'Occident ne bougeait pas.
On est arrivé aux lois du non-retour, à celles où on fait complètement disparaître la femme à travers sa voix. La voix est quelque chose d'important, on a besoin de s'exprimer. Et ils ont bien compris que désormais, même avec cette loi-là, là actuellement on en parle tous, tous les médias en parlent, mais d'ici un mois, vous allez de nouveau oublier ce qui arrive aux Afghans.
Et là, moi, avec les contacts que j'ai eu à Kaboul, c'est désormais, les Afghans... s'attendre à ce qu'il y ait une nouvelle loi qui suive derrière. La prochaine loi sera interdiction formelle, quoi qu'il arrive de quitter la maison. Et ensuite, il y aura une suite, bien évidemment. Il y en a qui vont quand même manifester, sortir.
Qu'est-ce qui se passera ? Elles sortent à un moment donné, elles parlent, quoi qu'il arrive. On peut imaginer le pire quand même.
À un moment donné, je pense qu'ils peuvent même se dire, tiens, on va couper leur langue. Tant qu'on y est, écoutez, puisque le monde ne bouge pas. Des Afghanes emprisonnées chez elles.
Il y avait eu évidemment l'interdiction de l'instruction au-delà de 12 ans, interdiction d'entrer à l'école et un certain nombre de métiers aussi désormais restreints aux seuls hommes. Que reste-t-il aujourd'hui aux femmes dans la société afghane ? Il faut savoir que dans l'islam, l'instruction n'est pas interdite aux femmes.
Ça, c'est totalement faux. Au-delà de 12 ans ? Oui, au-delà de 12 ans, c'est totalement faux.
Ça, j'aimerais bien qu'on sorte les hadiths ou les surahs d'où c'est écrit. Parce que moi, c'est avec les prévoirs mâcs que je veux bien parler. Donc vous dites que les talibans l'appliquent dans la société afghane sans aucun fondement religieux ? Leur propre fondement religieux.
Ils ont leur propre fondement religieux. C'est d'ailleurs ce que disent les manifestants. Elles s'appuient certaines sur le Coran pour dire aux talibans votre lecture est totalement erronée. Totalement erronée. Je n'ai pas lu le Coran entier, mais les parties importantes concernant les femmes, oui.
Parce que cela m'intéresse bien évidemment en tant que franco-afghane, femme et moi-même ayant des filles. C'est intéressant de savoir si c'est vraiment vrai. Parce que là, à un moment donné, ce qu'ils sont en train de faire en mettant toutes ces lois en vigueur, c'est qu'ils ont réussi à faire en sorte que les femmes désormais se détournent de la religion.
Et pour vous, l'aboutissement, ce seront des femmes détournées de la religion, mais emmurées chez elles ? Voilà, totalement. Et ce, donc, les talibans qui gouvernent d'une main de fer l'Afghanistan depuis trois ans, après, on s'en souvient, un précédent passage au pouvoir, c'était entre 1996 et 2001. Alors qui sont-ils et surtout où trouvent-ils les moyens d'exercer leur emprise sur l'un des pays, faut-il le rappeler, les plus pauvres de la planète, Antoine Feneau ?
Eh bien écoutez, l'histoire des talibans se trouve en partie dans leur nom, Taleb, en page taupe d'où est issu le nom. Taliban, ça signifie étudiants en théologie. Les talibans, voici une image qui date de l'époque de l'invasion soviétique d'Afghanistan. Étudiants en théologie, car c'est dans les madrassas du Pakistan voisin qu'ils vont s'unir et mettre en place leur conquête du pouvoir en Afghanistan. L'image, l'émergence des talibans, je vous le disais, qui est aussi indissociable de l'occupation soviétique de l'Afghanistan.
Ça, c'était entre 1979 et 1989. Après le départ... Donc des soviétiques, une guerre civile éclate entre différents groupes moudjahidines et les talibans. Et je vous dis parler des madrassas, car c'est dans ces écoles coraniques du Pakistan, dont en voici une par exemple, que ces derniers se sont réfugiés, se regroupent et structurent leurs mouvements petit à petit.
Ils reviennent en Afghanistan, prennent le contrôle du sud du pays et notamment de Kandahar, avec l'appui des commerçants à l'époque, il faut le noter, qui voient d'un bon oeil la sécurisation des routes en plein chaos en Afghanistan. La vallée du Panjshir, elle... Donc on voit ici sur cette image, elle résiste longtemps à l'emprise des talibans, notamment grâce au groupe commandé par le commandant Massoud.
Mais les islamistes finissent par prendre le contrôle total du pays en 1996, après des années de combat. Le retour au pouvoir en 2021, lui, il a été notamment rendu possible par des sources de financement qui ne se sont jamais taries. Pendant longtemps, il y a eu la culture et la vente du pavot à opium.
L'Afghanistan, c'est 80%. de la production mondiale. Et même si les talibans ont interdit leur culture depuis, pendant longtemps, ils ont basé leur richesse sur l'exploitation de cette ressource.
Mais depuis qu'ils sont à la tête du pays, ils peuvent désormais s'appuyer sur une autre ressource, une autre richesse de l'Afghanistan. Ce sont les ressources minières. Il y en a beaucoup dans le pays. C'est un pays très riche dans son sous-sol.
Il y a de l'or, du lithium, du charbon et du cuivre. Du charbon qui est exporté notamment au Pakistan voisin. Et justement, les postes frontières, c'est aussi une autre source. de richesse pour les talibans avant leur prise de contrôle total du pays. Ils taxaient les zones où il y avait des postes frontières à hauteur de 30%.
C'était 3 milliards d'euros par an jusqu'à 2021. Et puis, à ça vient s'ajouter autre chose. Depuis leur retour au pouvoir, il y a un impôt islamique, 2,5% sur chaque foyer. Et bien sûr, vient s'ajouter à ça une taxe de 10% sur toutes les récoltes. Chez la nourrice, cette dérive des talibans était prévisible dès leur retour au pouvoir en 2021, malgré leur dénégation à l'époque.
Ah tout à fait. Ça, nous n'avons pas compris comment l'Occident a pu se faire berner à ce point. Il y a eu des négociations au Qatar, on s'en souvient. Négociations, mais sans la société civile, sans l'ancien gouvernement.
Nous, on n'a pas compris pourquoi il y avait ces discussions sans la présence du gouvernement. Vous dites que nous, Occidentaux, portons une part de responsabilité ? Nous avons tous notre part. Par contre, il faut savoir que les Occidentaux ont fait ce qu'ils ont pu.
Ça, il faut dire. Les 20 années de paix que nous avons eues, c'est quand même grâce aux Occidentaux. Mais la méthode n'était pas bonne. C'est qu'on a soutenu deux gouvernements qui étaient corrompus à 1 000 La guerre de 2001 était une mauvaise chose ?
Non, c'était une très bonne chose. Mais il fallait surveiller de très près les gouvernements. le gouvernement Karzai, on voit très bien que durant 20 ans, il y a eu 2 000 milliards d'aides internationales pour l'Afghanistan.
Et les 2 000 milliards, on ne les a pas vus. Ils ont été détournés ? Détournés à 100%. À 100%, dites-vous ?
Non, j'exagère, à au moins plus de 80% pour moi. Responsabilité des Occidentaux, responsabilité des Afghans, de certains dirigeants afghans eux-mêmes. Vous venez de citer Hamid Karzai. Responsabilité aussi des voisins.
On venait d'entendre la responsabilité du Pakistan dans la radicalisation aussi de cet Aliban. Les talibans proviennent du Pakistan et utilisent justement la loi des Pashtuns. Les Pashtuns, ils appellent ça les Pashtun Wali.
C'est qu'ils ont, pour eux, oui, la femme, il faut la surprotéger. La femme ne doit pas quitter la maison. La femme, c'est comment vous dire ? J'ai oublié le mot tout de suite.
Oui, en tout cas, il faut s'en méfier. On le comprend dans ce que vous dites. Pourtant, les avoirs de la Banque Centrale, on cite les Occidentaux, les avoirs de la Banque Centrale afghane, ils ont été gelés à l'étranger.
On parle de 9,5 milliards de dollars. On nous le reproche d'ailleurs suffisamment face aux catastrophes, les tremblements de terre, les inondations que subit la population afghane. Sanctionner le régime afghan sans pénaliser les Afghans eux-mêmes, problème insoluble. Insolublement, non.
Là, je vous dis, c'est très bien que les avoirs afghans aient été gelés. On voit que même en les gelant, regardez dans quel état est le pays. Mais gelé totalement, non, puisque les talibans reçoivent quand même une aide financière de 40 millions par semaine des États-Unis. Donc là, concrètement, moi, en tant qu'humanitaire, je le vois sur place.
Où va ces 40 millions ? Parce que nous, on ne le voit pas. On a une très forte demande d'aide de la part des femmes qui nous disent aidez-nous On leur dit voilà, les États-Unis, normalement, sont censés, enfin, aider financièrement les talibans Ils disent nous, on ne voit pas cette aide Elle incarne en tout cas désormais elle aussi le combat des femmes afghanes.
La championne de taekwondo Zakia Hundadadi est devenue la première représentante de l'équipe des réfugiés paralympiques à monter sur le podium ici à Paris. Médaillée de bronze dans la catégorie. Des K44, des moins de 47 kilos. Une consécration pour cette para-athlète qui avait dû fuir le régime des talibans. France 24 l'a suivi.
Voici un extrait de la série de reportages que lui a consacré Elodie Radenac. Zakia Roudadadi est originaire d'Erat, en Afghanistan. Elle est née avec un seul bras, dans une famille de la minorité chiite, Hazara.
C'est waouh, parce qu'ici, c'est pas différent de l'Afghanistan. À côté, le sport et le travail, un petit peu féministe pour la femme. Et je suis combattante pour la femme, pour la femme dans le pays. La jeune femme a fui les talibans il y a deux ans et a trouvé refuge à l'INSEP, prestigieux institut du sport.
La France a exfiltré la jeune afghane Ines Tremis en 2021 pour les Jeux de Tokyo après un appel à l'aide relayé sur les réseaux sociaux. Elle a été sauvée. 42 heures après la publication de cette vidéo, l'athlète quitte définitivement son pays par l'aéroport de Kaboul.
Parce qu'il y a beaucoup de femmes qui marchent pour la sortie, marchent pour la rentrée dans l'aéroport de Kaboul. C'est un difficile jour pour moi et pour mon cœur. N'oubliez pas.
Chez la nourrie, on vient de le voir, Zakia Rundadadi, empêchée finalement de pratiquer sa passion, celle dans laquelle elle excelle, le taekwondo, dans son pays, parce que femme, parce que aussi sans doute issue de la minorité shiitaza, parce que handicapée. Pourtant il y a une contradiction fondamentale, les femmes elles jouent un rôle dans la religion musulmane. Voilà, vous le dites vous-même, elles jouent un rôle primordial dans toutes les religions, pas que l'islam, mais c'est vrai que là on parle de l'Afghanistan, donc elles jouent vraiment un rôle primordial.
Et là le fait qu'elles aient gagné cette médaille, non pas sous le drapeau afghan, mais sous le drapeau des réfugiés, doit faire réfléchir. tout de même ces messieurs. Elle aurait mérité de concourir sous les couleurs françaises.
Elle, on le voit, se donne aussi beaucoup de mal pour apprendre. En trois ans, c'est une très grande fierté. À l'Institut des sports.
Vous me disiez d'ailleurs, il y a un paradoxe énorme, c'est le pèlerinage de la Mecque. Voilà, le pèlerinage de la Mecque. C'est la question que je me pose.
Si messieurs interdisent aux femmes de voir un homme à Aram en face d'elles, donc là, la question se pose au niveau de la Mecque. Il faut savoir qu'au pèlerinage, hommes et femmes convergent dans le même sens autour de l'Amec. Qu'en est-il de cette loi talibane ?
Ça veut dire qu'ils vont interdire aux femmes d'aller à l'Amec ? De voyager. De voyager et d'aller quand même à l'Amec, c'est l'un des piliers sacrés de l'islam.
Donc c'est là où vous voyez que ce n'est vraiment pas les fondements de l'islam. On évoquait Zakia Roundadadi à l'instant, réfugiée ici en France, qui a couru au sein de l'équipe des réfugiés pour laquelle d'ailleurs elle a glané une médaille, l'accueil des réfugiés afghans qui pourraient bien se durcir ici en Europe si l'on n'en juge pas la décision que vient de prendre le gouvernement en Allemagne, expulser les ressortissants afghans condamnés par la justice. Une première depuis le retour au pouvoir des talibans, Anne Maillet.
Oui, l'opération préparée dans le plus grand secret marque un point de bascule en Allemagne. En expulsant plus d'une vingtaine de ressortissants afghans condamnés par la justice, les autorités procèdent à un tour de vis inédit après le retour au pouvoir. talibans en 2021 toutes les expulsions vers l'afghanistan avait en effet été stoppée seulement entre temps le climat politique en allemagne s'est considérablement tendu avec une montée en puissance de l'extrême droite et un débat toujours plus virulent sur les criminels d'origine étrangère une pression qui s'est accentuée avec l'attentat de zolingen un attentat cet été qui a profondément choqué le pays Son auteur présumé est un demandeur d'asile syrien qui faisait l'objet d'une procédure d'expulsion.
Le gouvernement allemand, mené par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, est donc plus que jamais sommé de changer de cap sur la politique migratoire. Le gouvernement qui a d'ailleurs annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration illégale et les demandeurs d'asile criminels. Berlin annonce également vouloir procéder à de nouvelles expulsions vers l'Afghanistan, mais aussi vers la Syrie. Chez la Nourrie, vous comprenez que la présence de migrants en provenance d'Afghanistan suscite des crispations dans certaines régions d'accueil ici en Europe ?
Oui et non. Ça dépend de quel genre de crispations il s'agit. Quand il concerne des Afghans qui ont commis, bien évidemment, qui ont enfreint la loi, peu importe... Quelqu'un en Allemagne, voilà.
Malheureusement, je ne suis pas solidaire du tout avec ces Afghans-là. Ils ont cette chance de pouvoir vivre dans des pays libres. Et ils abusent, ils utilisent cette loi. Vous comprenez le retour de ce qu'on a appelé ici en France la double peine, c'est-à-dire le renvoi chez eux une fois leur peine exécutée ? J'ai envie de dire que ça dépend des peines, malheureusement.
Si quelqu'un vole malheureusement pour manger à sa faim, je ne cautionne pas. Mais ça peut se comprendre. Mais commettre des crimes, oui. Là, il y a même triple peine, il n'y a aucun problème pour moi. Le 11 juillet dernier, la Cour nationale du droit d'asile a statué que l'ensemble des femmes afghanes étaient éligibles au statut de réfugiées car susceptibles de subir des discriminations en tant que groupe social à part entière.
Une décision non contraignante, mais qui oblige l'État français, selon vous ? Non, puisque c'est une décision de la CNDR. La CNDR est une suite de l'OFPRA. Donc moi, j'aurais préféré que ce soit une décision d'autre part. C'est en ça que je dis qu'elle est non contraignante, mais ce qu'elle oblige au sens, c'est que l'État français doit néanmoins se sentir tenu, d'une certaine manière, par cette décision, moralement.
L'État français ne se sent pas concerné. Et c'est ça qui est dommage. C'est que toutes les femmes afghanes, depuis qu'elles ont vu cette décision passée, croient que c'est une loi.
Je leur explique que non, ce n'est pas une loi, c'est qu'une décision. Et qu'elles ne concernent que les femmes qui sont en demande d'asile sur le territoire. Elles sont très peu, voire quasiment pas, à avoir essuyé un refus.
Donc c'est vraiment de la poudre aux yeux pour moi cette décision. Enfin c'est qu'une décision, c'est même pas de la poudre aux yeux. Elle est symbolique. Elle est symbolique.
Mais qui doit faire réfléchir le gouvernement. C'était le sens de ma question. Première alerte, c'était en mars 2022. Les talibans décidaient d'interdire l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur aux filles. Depuis, leur accès à l'éducation est quasiment impossible, comme le montre ce reportage réalisé en avril 2023 par Sonia Ghazali et Shazaï Bwala. C'est dans son salon que Mariam poursuit son éducation depuis que les talibans ont interdit l'université aux filles en décembre dernier.
Cette ancienne étudiante en psychologie âgée de 21 ans suit assidûment des cours d'anglais sur son téléphone. Elle a rejoint un groupe WhatsApp créé par une enseignante. Comme c'était prévu, on va travailler la grammaire aujourd'hui.
Les instructions sont données par messages, photos, vidéos et notes vocales. Elle paye chaque mois l'équivalent de 5 euros pour ses cours auxquels s'ajoute le coût élevé d'une connexion internet mauvaise. Lorsque j'étudiais à l'université, j'avais beaucoup de rêves et d'espoirs. Je pensais que je poursuivrais mes études.
Mais aujourd'hui, je suis complètement désespérée. Les talibans affirment que les jeunes filles pourront un jour étudier à nouveau. Ils exigent cependant une ségrégation totale dans les établissements, difficile à mettre en place selon ce directeur d'université privée qui peine à maintenir ses comptes à flot.
À la rentrée, nous n'avons pu enregistrer aucune fille. Dans le meilleur des cas, si elles sont autorisées à revenir à un moment donné, Elles seront dans un bâtiment séparé, dans des classes séparées, avec des enseignants exclusifs, ce qui augmentera encore nos dépenses. Pour l'heure, les Afghans n'ont pas d'autre choix que d'étudier à domicile ou dans des écoles clandestines.
Chez la Nourrie, il va falloir du temps pour revenir sur ces années d'exclusion du système scolaire pour les femmes sous les talibans. C'est une génération perdue ? Oui, c'est une génération perdue.
Bravo à toutes les associations et ONG qui arrivent quand même à donner des cours à ces jeunes filles. Il y a des cours clandestinement quand même ? Il y en a, il y en a quand même.
Et heureusement qu'il y en a, parce que que ça ne soit pas une génération totalement perdue. Il va y avoir une minorité qui va pouvoir s'en sortir. Et on espère que cette petite minorité qui va quand même réussir dans les études puisse... dans le futur, éduquer ces jeunes femmes. Et ce qui manque à ces jeunes femmes, justement, vous faites d'accord, elles étudient, mais leurs diplômes ne sont pas reconnus.
Et là, ce serait bien que la France y mette, fasse quelque chose pour que les diplômes qu'elles arrivent à obtenir soient reconnus ici en Occident. On en revient pour conclure, à la cause de tous ces problèmes, le retour des talibans à Kaboul, c'était il y a trois ans, le 15 août 2021. Reportage de Stéphanie Pérez pour France Télévisions. Fuir, à tout prix, au péril de leur vie.
Ce cargo américain va décoller, quitter Kaboul, et ces afghans tentent de s'y accrocher par tous les moyens. Ultime geste de désespoir. Certains vont chuter mortellement au décollage.
Chaos absolu à l'aéroport. Ces hommes et femmes qui se sentent menacés par l'arrivée des talibans se précipitent sur les avions destinés à évacuer les étrangers. Ceux-là essaient de passer par-dessus les murs pour atteindre les pistes. Ces personnes n'ont pas de documents, pas de passeport, pas de visa, mais ils veulent vraiment partir. Dans la confusion, le décollage des avions est rendu impossible.
Alors que le tarmac et ses alentours sont envahis, les soldats américains qui sécurisent les lieux effectuent des tirs de sommation. Sept morts au moins au cours de cette longue journée de tension. A l'ambassade de France, les bagages sont prêts.
Dans un silence plein d'incertitudes, quelques dizaines de Français et personnels afghans espèrent être évacués. Au centre de la cour, les cendres des documents sensibles qui ont été brûlés par précaution. Et depuis, l'Afghanistan a cessé de devenir une prison à ciel ouvert pour les femmes. Chez la Nourie, on voyait depuis plusieurs années les talibans revenir en force, prendre possession du territoire. C'était inexorable ou bien nous aurions pu, nous, l'empêcher ?
C'est ce que je disais tout à l'heure. On aurait pu les empêcher si on avait, au bout de 20 ans de pouvoir des deux derniers gouvernements, voir ce qui n'allait pas en Afghanistan. La corruption a fait que les gens en avaient même marre de l'ancien gouvernement.
Il n'y avait pas de stabilité à tous les niveaux. C'est un effort de longue haleine. Mais d'un point de vue militaire, il était possible d'entraver la marche en avant des talibans ?
Oui. Le retrait américain était une erreur ? Très grosse erreur. Vous vous attribuez à qui ?
Donald Trump ou Joe Biden ? Donald Trump qui l'a décidé, Joe Biden qui l'a mis en œuvre. Voilà, les deux. Le principal coupable, c'est Donald Trump.
qui a osé signer, qui a osé traiter avec un groupe qui, à l'époque, était traité quand même de terroriste. Fiché S. D'accord ? Donc traiter, alors que le slogan des États-Unis, c'est nous ne négocions jamais avec les terroristes C'est ce qu'ils ont fait.
Et c'est qu'ils n'ont donné pas tout un peu, mais principalement, les femmes à ces hommes qui étaient assoiffés de destruction de la jante féminine. La différence entre les talibans 96 et 2021, c'est que sous le premier régime des talibans, les femmes, elles devaient se cacher, c'était juste mettre la burqa. Les talibans 2024, désormais, c'est plus droit à la parole.
Elles n'ont plus de visibilité sur le plan civil. Au-devant de la scène, la femme afghane a complètement disparu. C'est ce que je vous dis, il faut en reparlles femmes afghanes menacées dans leurs droits par l'avènement des talibans trois ans après leur retour au pouvoir à Kaboul, forcées de constater que la réalité va parfois même au-delà de ce qu'on pouvait imaginer au point où l'ONU dénonce aujourd'hui un apartheid de genre....... Pour mieux comprendre où nous mène le pouvoir taliban à force d'asservissement des femmes, Sheila Nouri est l'invité du Monde dans tous ses états aujourd'hui, cofondatrice et présidente de l'association afghane de France. C'est une annonce fracassante qui vient en tout cas marquer les trois ans du nouveau règne taliban à Kaboul.
Les fondamentalistes afghans, revenant sur toutes leurs promesses au moment de leur retour au pouvoir, imposent désormais un silence total aux femmes dans l'espace public, après les avoir déjà largement effacées du regard des hommes. C'est donc désormais le son même de leur voix. qui est ainsi coupée des images commentées par Thibault de Barberac pour France Télévisions.
Nouvelle chape de plomb sur l'Afghanistan et en particulier sur les femmes. Trois ans après leur retour au pouvoir, les talibans restreignent toujours plus les libertés. Interdiction pour les femmes de faire entendre leur voix en public.
Interdiction de sortir en laissant apparaître des femmes. leur visage, masque obligatoire, alors que cela était encore toléré. Interdiction de se maquiller et se parfumer.
Cette nouvelle loi, c'est comme si on les attaquait vraiment dans leur existence même. C'est-à-dire qu'on n'a plus droit d'entendre... entendre le son de la voix d'une femme et d'apercevoir ne serait-ce qu'un bout de corps d'une femme, donc pour port de gants, se cacher, etc. et ne pas être présente. En fait, c'est comme si on leur dit, on veut vous supprimer à petit feu. Les femmes effaçaient peu à peu de la société.
En trois ans, les talibans les ont déjà interdites d'école après l'âge de 12 ans, bannis de nombreux emplois, fermés les salons de beauté. Avant même la nouvelle loi, l'ONU alertait sur les ravages de cette application ultra-rigoriste de la charia. 68% des femmes interrogées ont déclaré avoir une santé mentale mauvaise ou très mauvaise Et 8% des femmes ont déclaré qu'elles connaissaient au moins une autre femme ou fille qui avait tenté de se suicider Aujourd'hui, l'ONU se dit préoccupée par la nouvelle loi Mais les ONG dénoncent le peu de réactions de la communauté internationale Chez la Nourrie, pourquoi interdire aux femmes de faire même entendre leur voix en public ? Quel est l'argument religieux derrière cette fuite en avant ? Il n'y a pas d'argument religieux tout court.
Si on se... Si on se réfère vraiment à l'islam, il n'est écrit nulle part dans le Coran où la femme était interdite de faire entendre sa voix. Donc là, les talibans, là je parle en tant qu'humanitaire, je vois sur place que les femmes ont besoin de parler quand elles vont faire les courses.
Dans l'islam, la femme de notre prophète était commerçante. Donc, qui dit commerçante, elle parlait. Donc là, ce n'est pas une question de religion, c'est plutôt une question de...
C'est du talibanisme. C'est devenu quasiment un secte. C'est l'ordre d'une de ces rangs.
rare visite en province que le chef suprême des talibans, l'émir Ibatullah Akunzada, qui vit reclus à Kandahar et n'apparaît d'ordinaire quasiment jamais, il faut bien le dire, en public, a appelé tous les responsables à appliquer cette nouvelle loi sur les mœurs. C'est un décret long de 114 pages. Réduire la liberté des femmes, c'est à ce point une priorité pour les talibans ?
C'est une priorité, oui, parce que la femme dérange, on ne sait pas pourquoi. Ces talibans... Nous, on s'attendait plutôt à ce qu'il y ait une nouvelle loi au niveau économique, sanitaire et social en Afghanistan.
Ce qui est primordial actuellement, c'est que vraiment tout va mal en Afghanistan et ce ne sont pas les femmes. Et durant trois ans, on remarque que c'est toujours encore le problème de l'Afghanistan, restent les femmes. Là, on les emmure une bonne fois pour toutes à travers cette loi et ses 35 décrets.
Oui, il faut savoir qu'il n'y a pas que les femmes, pour le coup, qui en bâtissent. Elles en bâtissent parce que désormais, elles sont totalement invisibilisées, c'est-à-dire interdiction de parler. Le mot femme dérange ces hommes.
Ces hommes ont oublié qu'ils venaient du ventre d'une femme. Et ça, c'est quelque chose qu'ils ont complètement oublié, alors qu'il faut savoir qu'Arkounzada et tous ses ministres... ont quand même été élevés à l'étranger, ont fait des études malgré tout à l'étranger, leurs femmes, leurs filles ont fait des études, ce ne sont pas des illettrés, mais ce qu'ils font à nos femmes, à nos sœurs au pays, c'est inadmissible.
En tant qu'humanitaire, moi je condamne totalement cette nouvelle loi. Ainsi donc, les femmes doivent désormais couvrir leur corps entièrement, présence d'hommes n'appartenant pas à leur famille, de même que leur visage, par peur de la tentation, lors des rares moments où elles peuvent sortir de chez elles, et encore. par nécessité, effacée de l'espace public et condamnée à se taire, en somme, Sonia Ghazali.
Cette loi enfonce un peu plus le clou, si on peut le dire, puisque cela fait trois ans depuis que les talibans ont pris le pouvoir que les droits des femmes ont été considérablement restreints. Elles n'ont plus le droit de travailler dans la plupart des secteurs professionnels, elles n'ont pas le droit de fréquenter les salles de sport, les parcs. de se rendre dans les salons de beauté.
Elles n'ont pas le droit d'étudier à partir du collège. Et elles doivent se couvrir. Avec cette loi, elles n'ont désormais plus le droit de sortir à visage découvert, ni de faire entendre leur voix. Et pourtant, certaines font de la résistance. On s'est entretenu avec des habitants de Kaboul, notamment, qui nous disent voir des femmes sortir dans la rue à visage découvert, mais se faire interpeller par des patrouilles du ministère contre le vice et la promotion de la vertu des patrouilles.
qui semblent s'être multipliées depuis quelques jours. Les femmes n'ont pas de grands espoirs. On sait que leur état mental, que leur santé mentale s'est fortement dégradée.
De nombreuses femmes en Afghanistan nous disent se retrouver comme dans une prison, une prison à ciel ouvert, sans aucune perspective d'avenir, sans aucun espoir. Chez la Nourie, la nouvelle loi sera appliquée par les brigades du ministère de la Propagation de la Vertu et de la Prévention du Vice. Tout un programme, une institution devenue toute puissante dans l'Afghanistan des talibans. Toute puissante, oui, puisqu'ils ont remarqué depuis trois ans, ce ministère a été mis en place, l'Occident a crié au scandale, mais sans plus. Donc durant trois ans, ils ont restreint au fur et à mesure, à coup de décrets de loi, les droits des femmes, ils ont remarqué que l'Occident ne bougeait pas.
On est arrivé aux lois du non-retour, à celles où on fait complètement disparaître la femme à travers sa voix. La voix est quelque chose d'important, on a besoin de s'exprimer. Et ils ont bien compris que désormais, même avec cette loi-là, là actuellement on en parle tous, tous les médias en parlent, mais d'ici un mois, vous allez de nouveau oublier ce qui arrive aux Afghans.
Et là, moi, avec les contacts que j'ai eu à Kaboul, c'est désormais, les Afghans... s'attendre à ce qu'il y ait une nouvelle loi qui suive derrière. La prochaine loi sera interdiction formelle, quoi qu'il arrive de quitter la maison. Et ensuite, il y aura une suite, bien évidemment. Il y en a qui vont quand même manifester, sortir.
Qu'est-ce qui se passera ? Elles sortent à un moment donné, elles parlent, quoi qu'il arrive. On peut imaginer le pire quand même.
À un moment donné, je pense qu'ils peuvent même se dire, tiens, on va couper leur langue. Tant qu'on y est, écoutez, puisque le monde ne bouge pas. Des Afghanes emprisonnées chez elles.
Il y avait eu évidemment l'interdiction de l'instruction au-delà de 12 ans, interdiction d'entrer à l'école et un certain nombre de métiers aussi désormais restreints aux seuls hommes. Que reste-t-il aujourd'hui aux femmes dans la société afghane ? Il faut savoir que dans l'islam, l'instruction n'est pas interdite aux femmes.
Ça, c'est totalement faux. Au-delà de 12 ans ? Oui, au-delà de 12 ans, c'est totalement faux.
Ça, j'aimerais bien qu'on sorte les hadiths ou les surahs d'où c'est écrit. Parce que moi, c'est avec les prévoirs mâcs que je veux bien parler. Donc vous dites que les talibans l'appliquent dans la société afghane sans aucun fondement religieux ? Leur propre fondement religieux.
Ils ont leur propre fondement religieux. C'est d'ailleurs ce que disent les manifestants. Elles s'appuient certaines sur le Coran pour dire aux talibans votre lecture est totalement erronée. Totalement erronée. Je n'ai pas lu le Coran entier, mais les parties importantes concernant les femmes, oui.
Parce que cela m'intéresse bien évidemment en tant que franco-afghane, femme et moi-même ayant des filles. C'est intéressant de savoir si c'est vraiment vrai. Parce que là, à un moment donné, ce qu'ils sont en train de faire en mettant toutes ces lois en vigueur, c'est qu'ils ont réussi à faire en sorte que les femmes désormais se détournent de la religion.
Et pour vous, l'aboutissement, ce seront des femmes détournées de la religion, mais emmurées chez elles ? Voilà, totalement. Et ce, donc, les talibans qui gouvernent d'une main de fer l'Afghanistan depuis trois ans, après, on s'en souvient, un précédent passage au pouvoir, c'était entre 1996 et 2001. Alors qui sont-ils et surtout où trouvent-ils les moyens d'exercer leur emprise sur l'un des pays, faut-il le rappeler, les plus pauvres de la planète, Antoine Feneau ?
Eh bien écoutez, l'histoire des talibans se trouve en partie dans leur nom, Taleb, en page taupe d'où est issu le nom. Taliban, ça signifie étudiants en théologie. Les talibans, voici une image qui date de l'époque de l'invasion soviétique d'Afghanistan. Étudiants en théologie, car c'est dans les madrassas du Pakistan voisin qu'ils vont s'unir et mettre en place leur conquête du pouvoir en Afghanistan. L'image, l'émergence des talibans, je vous le disais, qui est aussi indissociable de l'occupation soviétique de l'Afghanistan.
Ça, c'était entre 1979 et 1989. Après le départ... Donc des soviétiques, une guerre civile éclate entre différents groupes moudjahidines et les talibans. Et je vous dis parler des madrassas, car c'est dans ces écoles coraniques du Pakistan, dont en voici une par exemple, que ces derniers se sont réfugiés, se regroupent et structurent leurs mouvements petit à petit.
Ils reviennent en Afghanistan, prennent le contrôle du sud du pays et notamment de Kandahar, avec l'appui des commerçants à l'époque, il faut le noter, qui voient d'un bon oeil la sécurisation des routes en plein chaos en Afghanistan. La vallée du Panjshir, elle... Donc on voit ici sur cette image, elle résiste longtemps à l'emprise des talibans, notamment grâce au groupe commandé par le commandant Massoud.
Mais les islamistes finissent par prendre le contrôle total du pays en 1996, après des années de combat. Le retour au pouvoir en 2021, lui, il a été notamment rendu possible par des sources de financement qui ne se sont jamais taries. Pendant longtemps, il y a eu la culture et la vente du pavot à opium.
L'Afghanistan, c'est 80%. de la production mondiale. Et même si les talibans ont interdit leur culture depuis, pendant longtemps, ils ont basé leur richesse sur l'exploitation de cette ressource.
Mais depuis qu'ils sont à la tête du pays, ils peuvent désormais s'appuyer sur une autre ressource, une autre richesse de l'Afghanistan. Ce sont les ressources minières. Il y en a beaucoup dans le pays. C'est un pays très riche dans son sous-sol.
Il y a de l'or, du lithium, du charbon et du cuivre. Du charbon qui est exporté notamment au Pakistan voisin. Et justement, les postes frontières, c'est aussi une autre source. de richesse pour les talibans avant leur prise de contrôle total du pays. Ils taxaient les zones où il y avait des postes frontières à hauteur de 30%.
C'était 3 milliards d'euros par an jusqu'à 2021. Et puis, à ça vient s'ajouter autre chose. Depuis leur retour au pouvoir, il y a un impôt islamique, 2,5% sur chaque foyer. Et bien sûr, vient s'ajouter à ça une taxe de 10% sur toutes les récoltes. Chez la nourrice, cette dérive des talibans était prévisible dès leur retour au pouvoir en 2021, malgré leur dénégation à l'époque.
Ah tout à fait. Ça, nous n'avons pas compris comment l'Occident a pu se faire berner à ce point. Il y a eu des négociations au Qatar, on s'en souvient. Négociations, mais sans la société civile, sans l'ancien gouvernement.
Nous, on n'a pas compris pourquoi il y avait ces discussions sans la présence du gouvernement. Vous dites que nous, Occidentaux, portons une part de responsabilité ? Nous avons tous notre part. Par contre, il faut savoir que les Occidentaux ont fait ce qu'ils ont pu.
Ça, il faut dire. Les 20 années de paix que nous avons eues, c'est quand même grâce aux Occidentaux. Mais la méthode n'était pas bonne. C'est qu'on a soutenu deux gouvernements qui étaient corrompus à 1 000 La guerre de 2001 était une mauvaise chose ?
Non, c'était une très bonne chose. Mais il fallait surveiller de très près les gouvernements. le gouvernement Karzai, on voit très bien que durant 20 ans, il y a eu 2 000 milliards d'aides internationales pour l'Afghanistan.
Et les 2 000 milliards, on ne les a pas vus. Ils ont été détournés ? Détournés à 100%. À 100%, dites-vous ?
Non, j'exagère, à au moins plus de 80% pour moi. Responsabilité des Occidentaux, responsabilité des Afghans, de certains dirigeants afghans eux-mêmes. Vous venez de citer Hamid Karzai. Responsabilité aussi des voisins.
On venait d'entendre la responsabilité du Pakistan dans la radicalisation aussi de cet Aliban. Les talibans proviennent du Pakistan et utilisent justement la loi des Pashtuns. Les Pashtuns, ils appellent ça les Pashtun Wali.
C'est qu'ils ont, pour eux, oui, la femme, il faut la surprotéger. La femme ne doit pas quitter la maison. La femme, c'est comment vous dire ? J'ai oublié le mot tout de suite.
Oui, en tout cas, il faut s'en méfier. On le comprend dans ce que vous dites. Pourtant, les avoirs de la Banque Centrale, on cite les Occidentaux, les avoirs de la Banque Centrale afghane, ils ont été gelés à l'étranger.
On parle de 9,5 milliards de dollars. On nous le reproche d'ailleurs suffisamment face aux catastrophes, les tremblements de terre, les inondations que subit la population afghane. Sanctionner le régime afghan sans pénaliser les Afghans eux-mêmes, problème insoluble. Insolublement, non.
Là, je vous dis, c'est très bien que les avoirs afghans aient été gelés. On voit que même en les gelant, regardez dans quel état est le pays. Mais gelé totalement, non, puisque les talibans reçoivent quand même une aide financière de 40 millions par semaine des États-Unis. Donc là, concrètement, moi, en tant qu'humanitaire, je le vois sur place.
Où va ces 40 millions ? Parce que nous, on ne le voit pas. On a une très forte demande d'aide de la part des femmes qui nous disent aidez-nous On leur dit voilà, les États-Unis, normalement, sont censés, enfin, aider financièrement les talibans Ils disent nous, on ne voit pas cette aide Elle incarne en tout cas désormais elle aussi le combat des femmes afghanes.
La championne de taekwondo Zakia Hundadadi est devenue la première représentante de l'équipe des réfugiés paralympiques à monter sur le podium ici à Paris. Médaillée de bronze dans la catégorie. Des K44, des moins de 47 kilos. Une consécration pour cette para-athlète qui avait dû fuir le régime des talibans. France 24 l'a suivi.
Voici un extrait de la série de reportages que lui a consacré Elodie Radenac. Zakia Roudadadi est originaire d'Erat, en Afghanistan. Elle est née avec un seul bras, dans une famille de la minorité chiite, Hazara.
C'est waouh, parce qu'ici, c'est pas différent de l'Afghanistan. À côté, le sport et le travail, un petit peu féministe pour la femme. Et je suis combattante pour la femme, pour la femme dans le pays. La jeune femme a fui les talibans il y a deux ans et a trouvé refuge à l'INSEP, prestigieux institut du sport.
La France a exfiltré la jeune afghane Ines Tremis en 2021 pour les Jeux de Tokyo après un appel à l'aide relayé sur les réseaux sociaux. Elle a été sauvée. 42 heures après la publication de cette vidéo, l'athlète quitte définitivement son pays par l'aéroport de Kaboul.
Parce qu'il y a beaucoup de femmes qui marchent pour la sortie, marchent pour la rentrée dans l'aéroport de Kaboul. C'est un difficile jour pour moi et pour mon cœur. N'oubliez pas.
Chez la nourrie, on vient de le voir, Zakia Rundadadi, empêchée finalement de pratiquer sa passion, celle dans laquelle elle excelle, le taekwondo, dans son pays, parce que femme, parce que aussi sans doute issue de la minorité shiitaza, parce que handicapée. Pourtant il y a une contradiction fondamentale, les femmes elles jouent un rôle dans la religion musulmane. Voilà, vous le dites vous-même, elles jouent un rôle primordial dans toutes les religions, pas que l'islam, mais c'est vrai que là on parle de l'Afghanistan, donc elles jouent vraiment un rôle primordial.
Et là le fait qu'elles aient gagné cette médaille, non pas sous le drapeau afghan, mais sous le drapeau des réfugiés, doit faire réfléchir. tout de même ces messieurs. Elle aurait mérité de concourir sous les couleurs françaises.
Elle, on le voit, se donne aussi beaucoup de mal pour apprendre. En trois ans, c'est une très grande fierté. À l'Institut des sports.
Vous me disiez d'ailleurs, il y a un paradoxe énorme, c'est le pèlerinage de la Mecque. Voilà, le pèlerinage de la Mecque. C'est la question que je me pose.
Si messieurs interdisent aux femmes de voir un homme à Aram en face d'elles, donc là, la question se pose au niveau de la Mecque. Il faut savoir qu'au pèlerinage, hommes et femmes convergent dans le même sens autour de l'Amec. Qu'en est-il de cette loi talibane ?
Ça veut dire qu'ils vont interdire aux femmes d'aller à l'Amec ? De voyager. De voyager et d'aller quand même à l'Amec, c'est l'un des piliers sacrés de l'islam.
Donc c'est là où vous voyez que ce n'est vraiment pas les fondements de l'islam. On évoquait Zakia Roundadadi à l'instant, réfugiée ici en France, qui a couru au sein de l'équipe des réfugiés pour laquelle d'ailleurs elle a glané une médaille, l'accueil des réfugiés afghans qui pourraient bien se durcir ici en Europe si l'on n'en juge pas la décision que vient de prendre le gouvernement en Allemagne, expulser les ressortissants afghans condamnés par la justice. Une première depuis le retour au pouvoir des talibans, Anne Maillet.
Oui, l'opération préparée dans le plus grand secret marque un point de bascule en Allemagne. En expulsant plus d'une vingtaine de ressortissants afghans condamnés par la justice, les autorités procèdent à un tour de vis inédit après le retour au pouvoir. talibans en 2021 toutes les expulsions vers l'afghanistan avait en effet été stoppée seulement entre temps le climat politique en allemagne s'est considérablement tendu avec une montée en puissance de l'extrême droite et un débat toujours plus virulent sur les criminels d'origine étrangère une pression qui s'est accentuée avec l'attentat de zolingen un attentat cet été qui a profondément choqué le pays Son auteur présumé est un demandeur d'asile syrien qui faisait l'objet d'une procédure d'expulsion.
Le gouvernement allemand, mené par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, est donc plus que jamais sommé de changer de cap sur la politique migratoire. Le gouvernement qui a d'ailleurs annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration illégale et les demandeurs d'asile criminels. Berlin annonce également vouloir procéder à de nouvelles expulsions vers l'Afghanistan, mais aussi vers la Syrie. Chez la Nourrie, vous comprenez que la présence de migrants en provenance d'Afghanistan suscite des crispations dans certaines régions d'accueil ici en Europe ?
Oui et non. Ça dépend de quel genre de crispations il s'agit. Quand il concerne des Afghans qui ont commis, bien évidemment, qui ont enfreint la loi, peu importe... Quelqu'un en Allemagne, voilà.
Malheureusement, je ne suis pas solidaire du tout avec ces Afghans-là. Ils ont cette chance de pouvoir vivre dans des pays libres. Et ils abusent, ils utilisent cette loi. Vous comprenez le retour de ce qu'on a appelé ici en France la double peine, c'est-à-dire le renvoi chez eux une fois leur peine exécutée ? J'ai envie de dire que ça dépend des peines, malheureusement.
Si quelqu'un vole malheureusement pour manger à sa faim, je ne cautionne pas. Mais ça peut se comprendre. Mais commettre des crimes, oui. Là, il y a même triple peine, il n'y a aucun problème pour moi. Le 11 juillet dernier, la Cour nationale du droit d'asile a statué que l'ensemble des femmes afghanes étaient éligibles au statut de réfugiées car susceptibles de subir des discriminations en tant que groupe social à part entière.
Une décision non contraignante, mais qui oblige l'État français, selon vous ? Non, puisque c'est une décision de la CNDR. La CNDR est une suite de l'OFPRA. Donc moi, j'aurais préféré que ce soit une décision d'autre part. C'est en ça que je dis qu'elle est non contraignante, mais ce qu'elle oblige au sens, c'est que l'État français doit néanmoins se sentir tenu, d'une certaine manière, par cette décision, moralement.
L'État français ne se sent pas concerné. Et c'est ça qui est dommage. C'est que toutes les femmes afghanes, depuis qu'elles ont vu cette décision passée, croient que c'est une loi.
Je leur explique que non, ce n'est pas une loi, c'est qu'une décision. Et qu'elles ne concernent que les femmes qui sont en demande d'asile sur le territoire. Elles sont très peu, voire quasiment pas, à avoir essuyé un refus.
Donc c'est vraiment de la poudre aux yeux pour moi cette décision. Enfin c'est qu'une décision, c'est même pas de la poudre aux yeux. Elle est symbolique. Elle est symbolique.
Mais qui doit faire réfléchir le gouvernement. C'était le sens de ma question. Première alerte, c'était en mars 2022. Les talibans décidaient d'interdire l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur aux filles. Depuis, leur accès à l'éducation est quasiment impossible, comme le montre ce reportage réalisé en avril 2023 par Sonia Ghazali et Shazaï Bwala. C'est dans son salon que Mariam poursuit son éducation depuis que les talibans ont interdit l'université aux filles en décembre dernier.
Cette ancienne étudiante en psychologie âgée de 21 ans suit assidûment des cours d'anglais sur son téléphone. Elle a rejoint un groupe WhatsApp créé par une enseignante. Comme c'était prévu, on va travailler la grammaire aujourd'hui.
Les instructions sont données par messages, photos, vidéos et notes vocales. Elle paye chaque mois l'équivalent de 5 euros pour ses cours auxquels s'ajoute le coût élevé d'une connexion internet mauvaise. Lorsque j'étudiais à l'université, j'avais beaucoup de rêves et d'espoirs. Je pensais que je poursuivrais mes études.
Mais aujourd'hui, je suis complètement désespérée. Les talibans affirment que les jeunes filles pourront un jour étudier à nouveau. Ils exigent cependant une ségrégation totale dans les établissements, difficile à mettre en place selon ce directeur d'université privée qui peine à maintenir ses comptes à flot.
À la rentrée, nous n'avons pu enregistrer aucune fille. Dans le meilleur des cas, si elles sont autorisées à revenir à un moment donné, Elles seront dans un bâtiment séparé, dans des classes séparées, avec des enseignants exclusifs, ce qui augmentera encore nos dépenses. Pour l'heure, les Afghans n'ont pas d'autre choix que d'étudier à domicile ou dans des écoles clandestines.
Chez la Nourrie, il va falloir du temps pour revenir sur ces années d'exclusion du système scolaire pour les femmes sous les talibans. C'est une génération perdue ? Oui, c'est une génération perdue.
Bravo à toutes les associations et ONG qui arrivent quand même à donner des cours à ces jeunes filles. Il y a des cours clandestinement quand même ? Il y en a, il y en a quand même.
Et heureusement qu'il y en a, parce que que ça ne soit pas une génération totalement perdue. Il va y avoir une minorité qui va pouvoir s'en sortir. Et on espère que cette petite minorité qui va quand même réussir dans les études puisse... dans le futur, éduquer ces jeunes femmes. Et ce qui manque à ces jeunes femmes, justement, vous faites d'accord, elles étudient, mais leurs diplômes ne sont pas reconnus.
Et là, ce serait bien que la France y mette, fasse quelque chose pour que les diplômes qu'elles arrivent à obtenir soient reconnus ici en Occident. On en revient pour conclure, à la cause de tous ces problèmes, le retour des talibans à Kaboul, c'était il y a trois ans, le 15 août 2021. Reportage de Stéphanie Pérez pour France Télévisions. Fuir, à tout prix, au péril de leur vie.
Ce cargo américain va décoller, quitter Kaboul, et ces afghans tentent de s'y accrocher par tous les moyens. Ultime geste de désespoir. Certains vont chuter mortellement au décollage.
Chaos absolu à l'aéroport. Ces hommes et femmes qui se sentent menacés par l'arrivée des talibans se précipitent sur les avions destinés à évacuer les étrangers. Ceux-là essaient de passer par-dessus les murs pour atteindre les pistes. Ces personnes n'ont pas de documents, pas de passeport, pas de visa, mais ils veulent vraiment partir. Dans la confusion, le décollage des avions est rendu impossible.
Alors que le tarmac et ses alentours sont envahis, les soldats américains qui sécurisent les lieux effectuent des tirs de sommation. Sept morts au moins au cours de cette longue journée de tension. A l'ambassade de France, les bagages sont prêts.
Dans un silence plein d'incertitudes, quelques dizaines de Français et personnels afghans espèrent être évacués. Au centre de la cour, les cendres des documents sensibles qui ont été brûlés par précaution. Et depuis, l'Afghanistan a cessé de devenir une prison à ciel ouvert pour les femmes. Chez la Nourie, on voyait depuis plusieurs années les talibans revenir en force, prendre possession du territoire. C'était inexorable ou bien nous aurions pu, nous, l'empêcher ?
C'est ce que je disais tout à l'heure. On aurait pu les empêcher si on avait, au bout de 20 ans de pouvoir des deux derniers gouvernements, voir ce qui n'allait pas en Afghanistan. La corruption a fait que les gens en avaient même marre de l'ancien gouvernement.
Il n'y avait pas de stabilité à tous les niveaux. C'est un effort de longue haleine. Mais d'un point de vue militaire, il était possible d'entraver la marche en avant des talibans ?
Oui. Le retrait américain était une erreur ? Très grosse erreur. Vous vous attribuez à qui ?
Donald Trump ou Joe Biden ? Donald Trump qui l'a décidé, Joe Biden qui l'a mis en œuvre. Voilà, les deux. Le principal coupable, c'est Donald Trump.
qui a osé signer, qui a osé traiter avec un groupe qui, à l'époque, était traité quand même de terroriste. Fiché S. D'accord ? Donc traiter, alors que le slogan des États-Unis, c'est nous ne négocions jamais avec les terroristes C'est ce qu'ils ont fait.
Et c'est qu'ils n'ont donné pas tout un peu, mais principalement, les femmes à ces hommes qui étaient assoiffés de destruction de la jante féminine. La différence entre les talibans 96 et 2021, c'est que sous le premier régime des talibans, les femmes, elles devaient se cacher, c'était juste mettre la burqa. Les talibans 2024, désormais, c'est plus droit à la parole.
Elles n'ont plus de visibilité sur le plan civil. Au-devant de la scène, la femme afghane a complètement disparu. C'est ce que je vous dis, il faut en reparl