Un mois avant les fêtes sur la place rouge à des centaines de milles de Moscou en Sibérie, des savants et techniciens soviétiques s'affairaient autour d'un énorme engin qui devait marquer une grande conquête de la science, celle de l'espace interplanétaire. C'est le 4 octobre et la fusée porteuse du premier satellite artificiel de la Terre prend son emploi. A une altitude de 560 000, le projectile atteint son orbite.
La petite sphère de deux pieds de diamètre qui se détache de la dernière fusée porteuse va tournoyer autour du globe à une vitesse de 18 000 milles à l'heure. Spoutnik 1 est né et il ne pèse que 184 livres. Le Spoutnik 2 lancé du Sibérie le 2 novembre aura un poids de 1120 livres.
Ce succès foudroyant de la science soviétique va être accueilli dans le reste du monde avec le soutien de la science. avec une certaine admiration mêlée d'étonnement. Un voile d'angoisse s'abat sur l'Amérique, qui n'a pu encore conquérir l'espace interplanétaire.
Les sons émis par les Spoutniks sont intolérables aux oreilles de l'Américain.