Les objectifs de cette vidéo sont de comprendre le lien entre le progrès technique et l'accroissement de la productivité globale des facteurs. Il s'agira également de comprendre que le progrès technique est endogène et qu'il résulte en particulier de l'innovation. Enfin, il faudra savoir que l'innovation s'accompagne d'un processus de destruction créatrice.
La croissance économique s'explique donc tout d'abord par l'augmentation des deux facteurs de production que sont le travail et le capital. Mais une partie de la croissance ne peut être attribuée à cette augmentation. Un résidu apparaît dans le calcul des contributions à la croissance. On l'attribue en première approche au progrès technique mesuré par la productivité globale des facteurs. Ce progrès technique auquel on attribue la PGF correspond au progrès des technologies, mais aussi à une meilleure efficacité dans l'utilisation des facteurs de production ou à une meilleure organisation de la production.
Pour les ordinateurs par exemple, les progrès technologiques les rendent de plus en plus puissants. Leurs utilisateurs gagnent donc de plus en plus de temps dans l'accomplissement de leurs tâches. Ce sont des gains de productivité du travail et du capital. Des tâches qui étaient effectuées manuellement peuvent être automatisées.
On utilise plus efficacement les facteurs de production car un travailleur sera libéré de ses tâches pour faire autre chose. Enfin, l'informatisation peut conduire à une nouvelle organisation de la production. Passage au flux tendu par exemple dans la production industrielle, évitant la création et la gestion des stocks. La technologie a ceci de particulier qu'elle n'est pas soumise à la loi des rendements décroissants.
Il s'agit pour l'essentiel d'un bien collectif, c'est-à-dire non excluable et non rival. Les connaissances se diffusent progressivement et permettent de nouvelles avancées scientifiques. Le feu, la roue, l'imprimerie, l'électricité, l'internet sont des exemples parmi de nombreux autres qui permettent de comprendre que chaque génération apporte son lot de découvertes qui s'empilent les unes sur les autres depuis les débuts de l'humanité générant ainsi du progrès technique l'accumulation de ces connaissances ne coûte donc rien si le progrès technique est lié à l'accumulation de connaissances ne coûtant rien ou quasiment rien il permet donc de produire plus sans que cela ne coûte beaucoup plus il génère donc des rendements croissants et favorise le développement de la pgf il permet donc de contrecarrer la tendance au rendement décroissant générée par l'augmentation physique des facteurs de production dans un premier temps le progrès technique lié au progrès scientifique semblait exogène à la croissance économique ainsi pour robert solow La croissance économique due au progrès technique n'est pas expliquée par des variables économiques, mais par des découvertes scientifiques qui n'obéissent pas à une logique économique.
Dans les années 1980, des économistes américains, Paul Romer, Robert Lucas, Robert Barrault, vont au contraire expliquer la croissance économique par des phénomènes typiquement économiques, notamment des investissements en capital humain, en capital physique, en capital public et en capital technologique, recherche et développement. Le progrès technique n'est donc pas dû au hasard de découvertes ou d'inventions, mais à des investissements dans la recherche fondamentale, à des innovations, fruits d'efforts de recherche et développement. Ces investissements génèrent du progrès technique qui stimule la croissance économique et permet de financer de nouveaux efforts d'investissement. La croissance économique serait donc endogène et auto-entretenue.
Le progrès technique provient des innovations qui sont des applications industrielles et commerciales d'invention et de découverte. Ainsi, la découverte du laser en physique optique a permis l'invention de supports numériques optiques débouchant sur la production industrielle et la commercialisation de lecteurs, enregistreurs, de DVD et de CD. On peut distinguer plusieurs typologies des innovations. La typologie de Joseph Schumpeter.
Nouveaux biens, nouvelles méthodes de production, nouveaux débouchés, nouvelles matières premières ou nouvelles organisations. On peut aussi distinguer des innovations de produits, des innovations de procédés, des innovations organisationnelles et des innovations de commercialisation. Selon Joseph Schumpeter, le progrès technique se caractérise par l'apparition de grappes d'innovation qui stimuleraient la croissance économique en créant de nouvelles activités plus productives qui auraient tendance à faire disparaître certaines activités plus anciennes qui auraient épuisé leur gain de productivité.
Ainsi, en leur temps, les CD et DVD ont fait quasiment disparaître les disques vinyles et les cassettes vidéo. Ils sont eux-mêmes aujourd'hui en voie de disparition au profit de services en ligne de musique comme Spotify ou de vidéos à la demande comme Netflix. Ces évolutions technologiques sont donc à l'origine de transformations des appareils productifs.
Certaines activités disparaissent, entraînant la disparition d'entreprises et d'emplois. D'autres se créent, permettant l'émergence de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois. C'est ce processus que Joseph Schumpeter désigne par l'expression de destruction créatrice