Notes de la Table Ronde : Empires et Mondialisation

Introduction

• Accueil à la table ronde
• Présentation des historiens :
  • Patrick Boucheron : ancien professeur d'histoire médiévale, spécialiste de l'Italie médiévale, titulaire de la chaire Histoire des pouvoirs au Collège de France.
  • Serge Grusinski : directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, spécialiste de la mondialisation ibérique.

Thèmes principaux

Relations entre Empires et Mondialisation

• Les empires et la mondialisation sont des concepts chargés et souvent instrumentalisés.
• Nécessité de réinterroger ces notions et de les historiciser.

Définitions

• Empire : formation politique hiérarchisée, agrège populations et territoires au profit d'un centre.
• Évolution vers une définition plus dynamique des empires :
  • Analyse des circulations, tensions, processus d'unification et de désagrégation.
  • Les empires comme creusets de mondialisation, favorisant l'interdépendance.

Questionnement des Historiens

• Boucheron et Grusinski réfléchissent sur la pertinence des définitions d'empire et de mondialisation à l'époque médiévale et moderne.
• Réflexion sur l'idée que les empires peuvent être des systèmes géants d'organisation de la mobilité à grande échelle.

Usages contemporains de l'histoire impériale

• Discussion sur la manière dont certains pays réinterprètent leur passé impérial pour se légitimer sur la scène mondiale.
• Exemple de la Chine :
  • Références historiques à Zheng He pour justifier une présence impériale en Australie et en Amérique.
  • Politique de la mémoire pour affirmer une continuité dans la présence chinoise.

Importance de la mondialisation historique

• Importance de comprendre les formes antérieures de mondialisation, comme celle des Mongols.
• Les Mongols ont établi des connexions entre différentes régions, transférant des pratiques culturelles.
• Réflexion sur la mondialisation ibérique à travers les missions franciscaines en Amérique latine.

Perspectives Historiographiques

• Discussion sur l'approche des historiens contemporains face aux histoires indigènes.
• La nécessité d'intégrer des perspectives historiques diverses et globales.
• Réflexion sur le rôle du capitalisme dans la mondialisation et l'histoire des empires.

Conclusion

• La mondialisation et les empires doivent être compris comme des expériences sociales plutôt que des structures figées.
• Importance de l'enseignement et de la transmission de cette histoire pour mieux comprendre le présent.