Le conflit en Syrie a commencé le 15 mars 2011, dans le sillage du printemps arabe, avec des manifestations pacifiques, violemment réprimées par le régime de Bachar Al-Assad. Très vite, la guerre éclate entre pro et anti-régime, notamment l'armée syrienne libre. Jusqu'au début de l'année 2013, les rebelles progressent face aux forces gouvernementales qui parviennent toutefois à garder Damas. À ce moment-là, l'Iran, chiite, et son allié le Hezbollah libanais aide le régime de Bachar el-Assad en raison de leur proximité religieuse. Le front se stabilise.
Début 2014, le groupe État islamique entre en action. Il entame une violente campagne contre les rebelles syriens pour reprendre leur territoire. A la fin de l'été 2014, les États-Unis et leurs alliés bombardent Daesh en Irak, puis en Syrie, notamment dans le nord.
Et début 2015, les Kurdes de Syrie en profitent pour reprendre la ville de Kobané. Le régime syrien... perd toujours du terrain et manque de ressources.
Alors en septembre 2015, les Russes interviennent pour soutenir un régime qu'ils ont toujours soutenu. Contrairement aux Occidentaux qui veulent le départ de Bachar el-Assad, avec plus ou moins de convictions, la Russie bombarde durement les rebelles syriens et Daesh pour maintenir le président syrien au pouvoir. Son intervention permet au régime de Damas de garder le contrôle des régions les plus peuplées du pays.
Mais Daesh tient une large part du territoire et peut lancer des campagnes d'attentats. dans plusieurs régions du monde, proches et Moyen-Orient, Afrique, Europe, avec les attentats de Paris notamment. Début 2016, accord de cesser le feu initié par Washington et Moscou, qui ne concernent que le régime de Damas et les rebelles syriens, mais pas Daesh ni les autres djihadistes. Le bilan de la guerre en Syrie est terrible.
Les combats ont fait plus de 270 000 morts et 1 million de blessés. La moitié de la population a été affectée ou déplacée par les combats. 4 700 000 Syriens ont fui leur pays. La moitié se trouve en Turquie, dans des camps de réfugiés. Le quart au Liban, plus de 600 000 sont en Jordanie.
Et des centaines de milliers de Syriens ont fui vers l'Europe, ce qui a provoqué la crise des migrants. Selon des experts, l'économie syrienne a fait un bond en arrière de 30 ans. Exportation en chute de 90% alors que le pays était déjà sous sanctions internationales avant la guerre.
Les combats ont détruit la plupart des infrastructures. Le système de santé et d'éducation est en ruine. 80% du réseau électrique est détruit, la Syrie vit aujourd'hui quasiment sans lumière électrique.