[Musique] dans mademoiselle monsieur bonjour et bienvenue dans ce magazine où nous sommes allés découverte de la bioéthique et de tous les thèmes liés à cette réalité pour en parler je suis heureux d'accueillir à nouveau le professeur dominique jacquemin bonjour vous êtes professeur d'éthique à l'université catholique de louvain un grand thème qui revient très souvent dans les débats c'est la question de l'euthanasie alors est un nazi soins palliatifs est ce qu'il est ou où est la frontière entre entre les deux pour vous le point commun avant de parler de la frontière c'est des modalités différentes pour appréhender la l'horizon de sa propre fin de vie la frontière ce sont des modalités différentes d'un côté on va faire le pari d'une possibilité de sens du temps de la mort qui vient on sera dans une dynamique de soins palliatifs dans la dynamique de l'euthanasie on sera plutôt pour des raisons de convenance personnelle de signification de l'existence dans une représentation de la vie qui à un moment donné peut s'arrêter par ma propre volonté vous serez au niveau de notre société ce sont deux manières qu'ont permis les différentes législations 2002 vis à zurich et en belgique d'à côté la législation relative à l'euthanasie pour les personnes majeures 2002 et législation relative aux soins palliatifs la même année il ya une différence d'intention dans la manière dont on vit c'était cette étape ultime de vie oui enfin d'intention signification ça dit que d'un côté pour la jeune dans les deux minutes en vie je me perçois comme un sujet qui pour des raisons qui me sont propres je peux mettre un terme à ma propre existence et à autrui de le faire de l'autre côté je me considère non pas comme un propriétaire possible de ma propre vie et je demande à autrui de m'aider à l'assumer au mieux dans sa durée avec des accompagnements humains techniques et médicaux nous a dit que ce sont des lieux qui concerne profondément la médecine la représentation de l'existence mais aussi une manière très différente de solis était autrui dans le rapport ma propre mort mais dans un des deux il y a quand même du point de vue de l'éthique chrétienne il y a quand même une notion de transgression donc il est clair que du côté de l'église catholique l'euthanasie reste profondément interdite nul ne peut la demander pour lui même ni pour autrui bien que les élections ont souvent répété que l'on puisse comprendre que dans certaines situations des personnes puissent en arriver à la demande ce qui ne veut pas dire que l'euthanasie sera permise dans l'horizon de la religion chrétienne va vous parler de la question de la transgression il a besoin de faire un petit aparté en disant voilà que la transgression il n'y a pas besoin d'être chrétien pour expérimenter le rapport à la transgression bien sûr au niveau d'une éthique théologique on m'a dit voilà la transition c'est la sortie du cadre de la loi et l'église yves la pâte transgression possible pas moins probable je pense que c'est quand même important de souligner nos auditeurs que l'addition de la transgression c'est d'abord une expérience clinique de mon point de vue ce d'abord l'expérience que font les cliniciens médecins infirmiers aides soignantes qui accompagne une demande d'euthanasie et qui dans certaines circonstances passe à l'acte font l'expérience de ne pas être dans la visée habituel du bien et je pense que c'est pour moi en termes de débat social c'est vraiment important de pouvoir insisté sur cette dimension c'est que je pense que y'a pas grand nom de cliniciens qui va vers le transit avec gaieté de coeur et peut-être que c'est intéressant si de redire que demander une et anaïs est aussi soumettre le clinicien une équipe soignante à une demande qui reste quand même très violente s'est dit que moment la transgression je ne voudrais pas la circonscrire dans une catégorie morale étroite qui dirait c'est bien c'est pas bien non je pense que ce sont des situations de vie ou par la demande qui est adressé à la médecine mais aussi je pense dans dans la répercussion familiale collatéral tout le monde expérience expérimente d'être mis en dehors de ce qui fait habituellement ses repères je pense que c'est clair pour la médecine je pense que débuter d'habitude la médecine cherche quand même plutôt à soutenir la vie le processus de la vie dans une dynamique familiale je pense que la relation allait mais où aller mais c'est quand même plutôt le rêve d'une vie la plus longue possible donc je pense que la création de transgression je n'aimerais pas qu'on a entendu uniquement comme une norme morale étroite qui dirait le bien ou le mal et qui renvoie finalement à une profonde expérience d'humanité où finalement dans la demande que j'adresse à autrui de mettre faire ma propre existence d'une certaine manière je lui fais aussi violence dans dance étudie comment comment effectivement accompagné par ce qui peut parfois arriver que que l'agonie soient longues et donc soit soit soit soit pénible pour pour l'entourage est ce que là ce moment là toutes ces questions justement ne surgissent pas n'ont peut-être pas tant pour le bien du patient mais bill pour le bien de tous ceux qui accompagnent cet homme cette femme dans cette dernière étape de vie et bien sûr vous poser une question à la qui est compliqué mais qu'en même temps qui est la vraie vie ça nous avait dit ça peut être long pour l'entourage et je pense que je pense que te voilà la réflexion éthique elle nous invite à nous centrer sur l'expérience de la personne souffrante évidemment une personne souffrante qu'on soit dans le cadre de soins palliatifs ou dans le cadre de demandes de ta vie est toujours évidemment porté par un entourage je pense que si une décision est à prendre l état prend d'abord pour le patient et pas pour le soulagement de l'entourage votre question m'a vite peut-être à introduire un troisième terme dans nos discussions c'est que la lettre politique de la sédation ou là effectivement de nos jours la sédation peut être une modalité tierces on va dire quant à cette expérience d'un patient est dans une impasse thérapeutique dans une impasse existentielle et demandé à être mis dans une situation où il n'a plus conscience ni de la durée ni de son bon sens et alors là on serait dans ta jeune dynamique de sédation où on est comme dans une situation d'entre deux il n'y a pas de volonté délibérée de mettre fin à la vie de quelqu'un mais en même temps on soulage un patient et parfois collatéral si je peux dire son entourage quant à l'expérience de cette dimension difficile impossible à vivre dans une certaine durée mais on fait le choix si je peux être un peu simpliste de 10 quelque part le patient en son corps reste lieu de la décision de la mort qui vient et ce n'est pas un geste actifs qui la pose justement d'autres dans notre culture occidentale où on a médicalisé la mort on l'a éloigné et c est ce que finalement on en arrive pas à des solutions plus radicales parce qu'on ne vit plus avec elle et je préfère là je pense que c'est vraiment une grosse question est une question d'apprentissage social d'apprentissage personnel je pense qu'on pourrait même parler d'apprentissage au dessus au niveau de la fois j qui d'entre nous aujourd'hui encore eu cette expérience d'accompagner approche vers la mort peu de personnes finalement puisque comme vous l'avez dit elle essentiellement on dit voilà peu près 70 % des décès ont dû à l'hôpital donc à un manque d'expérience deux peut-être mâconnais aussi de ressources parce que je pense que la question de la mort est comme un vécu non pas comme une dimension constitutive de la vie mais comme à quelque chose qui arrivera plus tard si la médecine ne parvient pas à la faire reculer je pense aussi que nos églises ont peut être aussi une responsabilité sociale à l'égard de toutes ces questions là car ou dans notre rapport à notre foi personnelle sont noués veiller à cette dimension de la mort comme une dimension naturel de l'existence on dit dans la foi et si on se réfère par exemple des eaux aux béatitudes là que l'accomplissement de notre vie c'est pas maintenant c'est en dieu que le sens ultime de la vie c'est pas le présent c'est un devenir même si on sait peut-être pas s'il construit tout à fait ce qu'elle est devenue mais voilà même où apprenons-nous en cours cela je suis parfois frapper quand j'ai conçu libres à certains funérailles falaise résurrection résurrection eu tout un beau tout va bien aller mais le passage par la mort l'aridité de la mort théologie de la croix je ne dis pas qu'il faut tomber dans un dolorisme mais voilà mais où cette dimension normale d'une vie qui s'épuise et qui n'est pas toujours facile ou avons-nous encore cet apprentissage médicales sociales mais je pense aussi au niveau crête je pense que c'est une dimension de la vie qui est semble-t-il très ou trop peu travaillé et en plus ce qui complique pas les choses non c'est le fait que la la c'est l'expérience de mort qu'on aura ce sera la nôtre bien sûr bien sûr c'est que voilà que c'est au sinon dirigeants toutes ces questions que ce soit d'un point de vue éthique ou théologiques on est comme un tour dans l'anticipation d'autres inconnues je peux faire toutes les directives anticipées que j'ai aujourd'hui je ne suis pas sûr jean vient du fait que je serai lorsque je devrais vivre je pense que cela est encore plus vrai du moins en ce qui me concerne le niveau de ma propre foi qui serait ge et quels sujets seraient et lorsque ces questions-là marie front et je pense que on avons beaucoup en parler lorsqu'on est à un moment donné devant l'énigme mystère de sa vie je pense que c'est à ce moment-là conduit aussi à notre sujet professeur emile jacqmain merci beaucoup nous arrivons au terme de cette émission merci de nous avoir accompagnés jusqu'ici à très bientôt [Musique]