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Entretien avec Luc Granger et Delphine Dipidio - BFM Business

good morning business le grand entretien 8h19 sur BFM Business et sur RMC découverte et les épargnants sont inquiets ils sont préoccupés alors on va essayer de faire notre maximum pour essayer de détendre tout le monde on a convoqué deux conseillers en gestion de patrimoine lu Granger bonjour vous êtes fondateur du family office Inuit Delphine dipidio vous êtes directrice générale d'indos gestion et responsable de l'assette magement pour le groupe Indo suè première question à tous les deux est-ce que les épargnants sont inquiets de votre côté Luc Granger oui je vous confirme qu'ils sont inquiets et je pense qu'ils ont raison de l'être parce que la perspective d'une augmentation de l'impôt est de plus en plus clair quelle que soit la coalition moi je suis pas un expert en politique mais je pense que quelle que soit la nature de cette coalition il y aura une augmentation des impôts on peut anticiper une augmentation ou une disparition de la flat taxe si elle disparaît c'est pas pour qu'elle soit plus faible ce sera pour que l'impôt soit euh je dirais euh passer à l'impôt progressif alors on va rentrer dans le détail dans un instant Delphine dipidiotig de votre côté aussi euh il faut répondre à des appels de clients des inquiétudes des gens qui font des scénarios différents alors nous on gère des grandes fortunes chez unsuise et euh finalement on trouve que les clients sont pas si inquiets que ça évidemment ils se posent des questions évidemment on a hâte euh de lever l'incertitudeement mais malgré tout euh par rapport par exemple aux dernières élections on a beaucoup moins l'incertitude aujourd'hui ouais euh que et puis en plus il y a une sorte d'habitude finalement de ce de ce genre de scénario hein et ce qui est assez intéressant aussi de noter c'est que finalement on est quand même dans un monde qui qui a changé hein sur ces 20 dernières années o aujourd'hui on a des cords de rappel qui sont très fortes avec l'Europe et et l'euro aujourd'hui on a l'Euro quand même qui qui nous maintient et et les investissements sont majoritairement nos clients sont en euros ils sont pas en francs oui oui évidemment donc il considè qu'il y a cette espèce de de de de parabole qui nous protège de la zone euro et dans ces cas-là il y a moins de crainte je reviens quand même au détails de ce qui inquiète on va parler de la flat taxe dans un instant le retour de l'impôt sur la fortune est-ce que ça chez vos clients Luc granget ça ça commence à stresser un peu ah oui ça commence à stresser un peu même un peu plus qu'un peu euh moi je leur dis en fait en réalité que je je crois que le retour de cet impôt est est quasi inéluctable ouais euh donc la question c'est pas de savoir s'il va revenir ou pas la question c'est de savoir comment plutôt et donc notre recommandation est très claire c'est d'anticiper en fait ce retour d'impôt sur la fortune dès l'année prochaine mais comment vous faites pour anticiper bah parce qu'en fait qui dit impôt sur la fortune dit j'espère en tout cas retour du plafond de bon de cet impôt sur la fortune pour ceux pour qui c impôt sera le plus dur à payer et donc l'impôt fortune de l'année prochaine c'est les revenus de cette année euh donc euh ça c'est peut-être quelque chose un pe mais alors vous leur dites quoi d'avoir moins de revenus euh ben de pour ceux qui ont des revenus de l'épargne d'essayer le plus possible de les capitaliser pour d'accord euh pour justement à défaut de ne pas payer d'impôt au moins maîtriser l'imposition savoir exactement et de pouvoir qualifier ou calibrer à peu près le montant maximum d'impôts qu'il peuvent payer bien sûr euh on peut pas annuler tous ces revenus ça serait trop trop simple mais on peut évidemment essayer de les les capitaliser de les maîtriser et d'éviter que ça prenne une une un montant qui soit pas cap cap d'être payé en fait en réalité c'est c'est surtout ça à quel point ça stresse la question de l'ISF Delphine d' pido vos clients il bon bah ils prennent les choses telles qu'elles sont et disent bah voilà je je paye je paye pas ça dépend des règles ou c'est un sujet de stress qui peut dire je vais mettre mon argent ailleur je sors de France est-ce que derrière cette question de l'ISF ou pas il y a les stratégies patrimoniales qui changent complètement je pense que depuis longtemps maintenant les nos clients ont des portefeuilles très diversifiés que ça soit sur des valeurs mobilières des actions des obligations euh de l'immobilier et de l'immobilier dans toute l'Europe et parfois dans le monde entier euh et puis des du private equity private de donc en fait on a quand on a un portefeuille très diversifié et avec des métaux précieux et parfois aussi un peu d'or dans dans la loocation un portefeuille très diversifié ben protège aussi non seulement des Accous financiers mais d'éventuels changement de taxation ils achètent pas plus d'or en ce moment alors ça c'est alors c'est pas lié non mais de spress c'est pas lié à l'ISF mais c'est lié à la situation on dit toujours c'est la valeur refuge mais c'est vrai que l'or euh pour le coup a été beaucoup euh et une part quand même assez intéressante dans les allocations mais plus dans ce climat aujourd'hui de changement enfin de de stress géopolitique euh plutôt que le stress français aujourd'hui don dont on parle hein c'est que et en plus l'or est intéressant dans cette évolution des cryptoonna et et de la valeur de la monnaie de demain est-ce que la valeur refuge de demain ça reste le dollar on voit que le yen ne fait plus n'a plus cette notion de valeur refuge donc là pour le coup l'or peut être un bon complément là-dessus mais c'est plus global je dirais alors cette fameuse flat taxe ça c'est votre sujet Luc Granger Lauren Gou nous disait tout à l'heure à 7h50 que elle sur son plateau de 10h à midi elle n'entend parler et que de ça que c'est très important pour avoir une visibilité sur l'ensemble de son de son patrimoine si elle est supprimé qu'est-ce que ça a comme impact ça un impact une augmentation du des de la taxation des revenus de l'épargne [Musique] donc premièrement la l'augmentation de la la taxation des revenus des dividendes puisque aujourd'hui les dividendes sont taxés à 30 % plus des cotisations additionnelles qui peuvent les porter divident jusqu'à 34 % là on pourrait en fonction de de là où on pourrait aller c'est un peu incertain mais monter au-delà de 40 % 45 % d'imposition aujourd'hui c'est 12 et demi la règle faut ajouter les oui c'est les 12 et demi plus les prélèvements sociaux en fait l'épargnant il regarde quel quel contribution il paye globalement que ce soit contribution sociale et et et impôt et ça fait une flat taxe à 30 % tout compris et c'est cette flat taxe elle touche les revenus de l'épargne dividende les les les taux d'intérêt quand vous avez un dépôt à terme dans votre banque elle touche aussi les les les rachats des contrats assurance vie donc en fait globalement tous les revenus de l'épargne et évidemment j'oubliis les sessions de de valeur mobilière lorsqu'on vend une entreprise ou lorsqu'on vend des fonds de PR equity on est on est taxé aussi à la flat taxe don en fait tous les revenus de l'épargne étaient imposés à un seul taux unique ce qui facilitait la vie de oui de vous et c'est plus simple puisque puisque puisque quand on a on avait pas véritablement de de stratégie à mettre en place quand on voulait faire des liquidités puisque tout était taxé à la même à la même à la même à la même taxe c'était c'est simple pour le faire voil il y a la question de la rétroactivité c'est que ça pourrait là aussi ça veut dire ce sont les revenus en cours de l'année qui potentiellement pourrait connaître leur règles à la fin de l'année quoi absolument ça c'est un vrai sujet ça c'est un gros sujet quand même d'inquié un gros sujet de de stress parce que bah il y a ceux qui ont la capacité de pouvoir se poser la question de de en cas de distribution notamment parce que c'est ça de distribuer ou pas ceux qui maîtrisent leur entreprise et puis ceux qui ne la maîtrisent pas ou qui ont une échéance de remboursement de crédit j'ai cet exemple en tête qui sont obligés cette année de devoir sortir de de leur éparne de leur enveloppe pour pouvoir rembourser un crédit un crédit d'achat de résidence principale par exemple et qui ne savent pas ils auront la liquidité suffisante voilà parce que ils faut leur calcul sur la base d'un d'une flat taxe à 30 % et en en fin d'année on peut leur dire bah finalement c'est 15 % de plus il va falloir trouver de l'argent supplémentaire Delphine ptig justement cette instabilité quand quand on ne sait pas comment vont être les règles fiscales à la fin de l'année mais qu'on a déjà comment qu'on est déjà quand même en juillet qu'on a déjà les revenus de l'année ça j'imagine quand même que pour la confiance dans le le le le corps français ça ça pose un problème quand même est-ce que là vous avez des clients qui disent moi cette instabilité fiscale je je je je préfère la fuir et bien franchement honnêtement aujourd'hui on en a pas on attend peut-être d'avoir plus de précision encore une fois sur le gouvernement et ce qui va être fait mais aujourd'hui c'est comme je disais tout à l'heure c'était c'est pas nouveau en fait euh donc les les clients qui sont restés en France ça fait quand même 7 ans qu'on connait les règles que c'est quand même les grandes fortunes qui restent en France elles savent qu'il a potentiellement ell se disent ah bah voilà voilà le moment quoi je le savais donc je pense que c'est en connaissance de cause encore une fois on a un portefeuille qui est très diversifié on a la possibilité si on veut hein de d'aller investir dans d'autres pays aujourd'hui on a on n' pas de demande he de de de dans cette direction là euh et et et encore une fois je je pense que les clients aujourd'hui sont pas forcément particulièrement inquiets sur la situation française mais beaucoup plus inquiet à la limite de ce qui va arriver sur les élections américaines et les répercussions des élections américaines sur l'Europe sur la zone euro les États-Unis voilà si c'est Trump si les États-Unis sortent de l'OTAN par exemple des choses comme ça ça ça inquiète beaucoup plusou si on arrête le soutien à l'Ukraine ça ça fait beaucoup plus peur que les élections les élections en France juste chez vos clients à vous Delphine la question héritages plafonnés là aussi on on s'inquiète pas sur les grandes fortunes sur ce qu'on pourrait transmettre bah écoutez là j'ai pas eu de retour sur ce sujet là je peux pas vous dire alors on n'est pas décortiqué le programme de l' NFP dans le dans le détail vous par contre de votre côté Luc Granger les héritages plafonnés ça peut poser problème ou pas oui j'allais dire oui mais la question qui est la plus importante c'est la transmission des entreprises aujourd'hui avec le PACT du trail qui éta pour moi un facteur clé de St de l'économie puisque le chef d'entreprise qui est à la tête de son entreprise encore faut-il qu' les moyens de la transmettre que les donation soit plafonné ou pas et et ça on avait un dispositif qui permettait de de contrer cette difficulté là et il faut absolument tenir cûte que cûte sur ce sujet merci à tous les deux d'être venus ce matin