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Exploration des Français dans l'expédition de Magellan

Bonjour, je suis Michel FANDEY avec Anne Lima dans la maison d'édition, a édité ce livre de Bruno Dalvin, Les Compagnons Français de Magellan. C'est un livre qui a été fait à la suite de plusieurs autres sur Magellan. Le grand qu'on avait publié en 2007, compilant pour la première fois au monde, rassemblant et confrontant toutes les sources directes sur le voyage de Magellan, dont le récit de Pigafetta. le plus célèbre de ses témoignages, mais il y en avait 23 autres. Et ensuite, on a publié le voyage de Magellan, c'est-à-dire juste la relation de Pigafetta, mais avec beaucoup de cartes et tout l'appareil de notes qui listait et développait toutes les nouveautés qui avaient été découvertes à l'occasion de ce premier travail. Et puis, à ce moment-là, j'ai rencontré Bruno Delvin, qui est romancier, qui fait des romans historiques, et notamment, il avait fait... fait un livre, qui s'appelle Juste le tour du monde où il s'intéresse à deux Français qui ont participé au voyage de Magellan. Et comme j'ai vu que dans ce livre, il avait fait beaucoup de travail, de recherche, et très précise, et qu'il était extrêmement précis, soucieux de vérité historique, j'ai eu l'idée de lui proposer, ou il m'a proposé, je ne sais plus d'où c'est venu, un voyage sur les 19 Français qui se sont emballés. embarqué à Séville en 1519. Et ces 19 Français, c'est vrai qu'a priori, il n'y a pas grand-chose. Et j'ai un ami qui m'a dit, tu as l'art de faire des livres avec pas grand-chose. C'est un peu vrai, parce que, bon, les 19 Français, vous n'en avez jamais entendu parler avant ce livre. Et qu'est-ce qu'il reste d'eux ? Des documents d'archives, pas mal, des listes d'équipages, parfois... des procès, après les voyages pour des soldes impayés, et on trouve dans les témoignages mention de ces Français de temps en temps. Mais tout de même, a priori difficile d'en tirer un livre, mais quand même dans ces listes d'équipage, il y avait en général leur métier, ce qu'ils faisaient à bord, il y avait leur ville d'origine, parfois une petite généalogie, le nom du père, de la mère, ces listes étaient quand même assez nombreuses pour qu'on puisse... les recouper, et l'idée était venue d'aller un peu plus loin, de chercher dans les archives ce qu'a fait Bruno, il a trouvé des choses qui étaient inédites, et de raconter le voyage de Magellan à nouveau, mais en l'entrecoupant des Français par date de mort, c'est-à-dire qu'on a divisé le voyage de Magellan en quatre parties, et à chaque fois, à la fin de partie, il y a des fiches. tout ce qu'on sait sur ces Français au fur et à mesure qu'ils meurent sur le navire. Alors, je ne divulgage pas la fin, mais il y a quand même deux Français qui ont fait le tour du monde, et il y en a un qui est revenu vivant, et qui est natif d'Evreux, d'ailleurs, et qui est charpentier. Voilà, donc voici l'état des lieux, et j'en profite tout de suite pour... Donc je donne la parole à Bruno pour qu'il nous introduise à ces 19 Français qui se sont trouvés. Parmi d'autres nationalités, il y avait une dizaine de nationalités à bord des bateaux de Magellan. Il y avait 166 nations espagnoles, mais il y avait 31 portugais, 26 italiens, les français, donc des grecs, 9 grecs, 1 anglais, 2 irlandais, c'est un peu toute l'Europe qui était sur ces navires. Donc il y avait 19 Français et un toit bruneau. Bonjour à tous, merci d'être venus si nombreux. En fait, il y a 237 hommes qui sont partis sur les bateaux de Magellan, sur 5 nefs différentes. Et donc parmi ces 237, comme l'a dit Michel, il y avait 19 Français, mais il y avait en fait une moitié d'Espagnols environ, et les autres étaient composés d'autres nationalités. Donc on va voir tout de suite d'où viennent ces Français. Je trouve la bonne touche. J'espère que c'est écrit assez gros. Je ne sais pas si vous voyez les villes ou pas. Oui, ça va ? Ce qu'on peut remarquer, c'est que la plupart viennent de régions pas trop éloignées de la côte. J'ai mis en bleu ceux qui étaient en lien direct avec la mer. C'est-à-dire où les navires de haute mer pouvaient rejoindre leur lieu d'origine. On voit qu'il y a par exemple Rouen et Bordeaux. j'ai pas mis Angers parce qu'en fait il y avait le port de Nantes en aval qui récupérait le trafic maritime avec un pont à Nantes d'ailleurs donc qui empêchait les bateaux de haute mer de passer donc voilà donc on voit qu'il y en a pas mal qui viennent de la côte mais même si on a un pont à Nantes, il y en a pas mal qui viennent de la côte mais même Mais pas que. Il y en a qui viennent de plus loin à l'intérieur des terres. Et en particulier, on voit qu'il y a deux vrais continentaux, qui viennent de Metz et de Troyes, et donc qui ont dû faire un vrai voyage à l'époque pour rejoindre la mer. Donc un peu plus loin, je parlerai des différentes hypothèses pour savoir un petit peu qu'est-ce qu'ils font et par quels moyens ils sont arrivés jusqu'à Séville, depuis leur lieu d'origine. Donc on voit que c'est la Bretagne la région la plus représentée. Alors là, c'est la France actuelle, évidemment. la Bretagne la plus représentée avec cinq représentants. Il y a aussi trois Normands, trois Gascons au sens large, deux Languedociens et puis voilà d'autres qui sont un petit peu éparpillés à droite et à gauche. Donc on voit qu'il y a un Tourangeau, donc c'est un peu le reste. de l'étape donc je me alors je vous parlerai pas des 19 des 19 français en détail mais je vais insister sur quatre ou cinq d'entre eux et donc du coup je parlerai un peu de ce tourangeau qui originaire de pas très loin d'ici donc Alors, il faut savoir que le territoire français n'était pas le même qu'aujourd'hui. En 1519, c'est la date de départ des nefs de Magellan, le territoire français était moins homogène, moins uni qu'aujourd'hui, moins grand aussi. que tout il ya toute une partie dans l'est qui n'appartenait pas au royaume de france et on s'aperçoit par exemple que alors j'ai mis en rouge les régions d'où sont originaires les français qui sont partis avec Magellan on s'aperçoit par exemple qu'il y a un Lorrain en fait la Lorraine à l'époque faisait partie de des intempires romains germaniques, donc c'était plutôt du côté de l'Allemagne. Par exemple, la Bretagne était, disons, en cours de rapprochement avec la France, mais n'était pas encore unie à la France. Donc on peut penser qu'une partie de ces Français, à l'époque, ne se sentaient pas Français, en fait. Ils se sentaient plutôt Lorrains ou Bretons que Français. Alors, la France, à l'époque, le contexte historique, très rapidement, donc en fait, on vit une période un petit peu plus calme qu'au siècle précédent. En particulier la fin de la guerre de Cent Ans en 1453. Suite à la guerre de Cent Ans, ça s'est quand même bien calmé au niveau des guerres qu'il y a pu y avoir en France. Il y a eu des guerres ensuite assez marges, on va dire, au niveau de la Bourgogne dans les années 1470-1480. Et puis les guerres de Bretagne à partir de 1487 jusqu'à 1491, où la Bretagne a fini par perdre contre les armées françaises et donc a été contrainte de se rapprocher. de la france alors voilà donc on peut se poser je me suis posé la question de savoir comment comment se fait-il que tous et tous et toutes ces personnes tous ces français sont trouvés à séville en 1519 embarqué avec magellan alors on n'a pas d'informations précises sur chacun d'entre eux par contre on peut On peut étudier un petit peu quels étaient les mouvements de population à l'époque, par quels moyens et comment ils ont pu arriver jusqu'à Séville. Les moyens de transport à l'époque, c'était essentiellement par l'eau. C'est-à-dire qu'à la fois sur la terre... Pour les continentaux dont j'ai parlé tout à l'heure, le moyen de transport le moins cher et peut-être le plus sûr, c'était par les fleuves. S'il y avait moyen, il n'y avait pas des fleuves partout, mais donc s'il y avait moyen, c'était de passer par les fleuves et ensuite de rejoindre un port sur la côte pour ensuite rejoindre l'Espagne. Alors pourquoi par la mer plutôt que par la terre ? En fait, ça va beaucoup plus vite par la mer. Ce n'est pas forcément plus dangereux, même s'il y avait été évidemment à tous les dangers qu'on connaît au niveau de la mer. Donc le plus probable, donc beaucoup plus rapide. Oui, parce que des gens naviguaient jour et nuit. Mettons un bateau qui va à 4 nœuds, il fait à peu près 100 000, donc 180 km par jour, alors que des chariots de marchandises faisaient peut-être 30 km. Donc voilà, on peut penser que la plupart de ces Français ont rejoint un des grands ports de départ, que j'ai mis ici sur la carte. Et ensuite, on rejoint l'Espagne. En particulier, la grande route classique, c'est la grande route de cabotage entre la Flandre et l'Andalousie, qui se prolonge vers le nord, vers la Baltique et au sud. vers la Méditerranée. Et beaucoup de ces bateaux passaient par Bilbao. Donc, voilà, depuis la France, Depuis la Bretagne, on exportait des céréales, des toiles, par exemple, vers Bilbao. Et ensuite, depuis Bilbao, il y avait beaucoup d'échanges avec l'Andalousie, aussi par la mer. Voilà, donc disons que c'est des parcours probables de nos 19 Français. pour rejoindre l'Andalousie. Alors il fallait tenir compte aussi des périodes de guerre et de paix, puisque le commerce était entravé pendant les périodes de guerre, même s'il n'était pas totalement arrêté, mais ça devait être sans doute plus compliqué de passer de la France à l'Espagne quand les deux pays étaient en guerre. Alors une fois arrivé à l'embaucheur du Guadalquivir, il y a une étape un peu intermédiaire. C'est qu'il y a l'avant-port de Séville. Séville se situe un peu à l'intérieur des terres. C'est-à-dire qu'il faut remonter le Guadalquivir pendant 2-3 jours, à l'époque en tout cas. avec des bateaux à voile pour rejoindre Séville. Et donc à l'embouchure du Côte d'Altivire, il y a un port qui s'appelle Sandloucar, Sandloucar de Paraméda, d'où sont partis d'ailleurs les neufs de Magellan. Ils sont partis d'abord de Séville, mais ils sont arrêtés pendant plus d'un mois à Sandloucar. Donc c'était un port important. Et à signaler, un point intéressant, c'est qu'il y avait un quartier breton à Saint-Locard-de-Baraméda, à l'époque. Et encore aujourd'hui, d'ailleurs, il y a une rue qui s'appelle la rue des Bretons, la Callier-Pletones, encore aujourd'hui à Saint-Locard-de-Baraméda. Et donc on peut penser que les 5 Bretons, parmi les 5 Bretons, il y en a qui ont fréquenté ce quartier. Et ensuite, ils ont rejoint Séville. Alors là, on voit une vue intéressante des chantiers navals à Séville. Donc on voit la rive à... gauche ici donc la rive droite en fait du godal qui vire la rive ouest où il y avait les chantiers navals ont été préparés les bateaux de magellan alors sont pas cela c'est un peu postérieur mais c'est à cet endroit là en fait qu'on était préparé les bateaux de magellan on voit que séville était alors séville était un port très important pour l'espagne puisque c'était le le avait le monopole du commerce avec les indes donc c'était un port très important on peut s'étonner d'ailleurs que ce port ne soit pas plus n'est pas plus infrastructure puisqu'on voit par exemple ici il Il n'y avait pratiquement pas de quai. Et on voit ici, par exemple, le pont de Séville. En fait, c'était un pont de barque. Il y avait 13 barques, je crois, qui flottaient. On mettait des planches qui allaient d'une barque à l'autre pour traverser le Guadel qui vient. Alors un petit passage rapide sur le contexte au niveau des navigations de l'époque, alors dans ce qu'on appelle les grandes découvertes, en tout cas les grandes découvertes des Européens, des Chrétiens. Il y a eu, alors je vais peut-être parler un petit peu, puisque le Portugal est à l'honneur cette année, Je vais parler du Portugal. En fait, c'est ce petit pays au sud-ouest de l'Europe qui a vraiment initié les grandes découvertes maritimes. Donc ce sont eux qui ont... Alors j'ai mis vraiment les jalons les plus importants. Donc ils ont franchi le Cap Bojador. Alors le Cap Bojador, c'est un cap qui est en Mauritanie. un petit peu au sud des îles Canaries. Et en fait, à l'époque, c'était une limite psychologique difficile à franchir, puisqu'on ne savait pas ce qu'il y avait au-delà. C'était le monde connu à l'époque, et depuis l'Antiquité, c'est situé au niveau de ce cap. Et donc, les Portugais sont revenus à plusieurs fois avant de franchir ce cap. Donc, ça a été vraiment une étape décisive. J'ai signalé ici la mort de Roy le Navigateur. C'était le prince portugais qui lançait les caravels de plus en plus vers le sud. Et donc, ces caravels allaient de plus en plus loin au sud, vers l'Afrique. Ces caravels étaient confrontés lors de leur retour à des vents contraires puisque le long des côtes de l'Ouest africain, ce sont des vents de nord-est les vents dominants. Donc ces caravels étaient confrontés à ces vents contraires et à l'époque les bateaux remontaient beaucoup moins bien au vent qu'aujourd'hui. Et donc pourquoi je vous parle de ça ? Parce qu'en fait les Portugais, les premiers, se sont dit on va partir vers le large plutôt que de s'échiner à Louvoyer le long des côtes. Ils sont partis vers le large jusqu'à rejoindre les Açores, du côté des Açores et ensuite pour retrouver des vents davantage favorables. pour rejoindre Lisbonne. En gros, ils faisaient un peu le tour de l'anticyclone des Açores. Évidemment, ils ne l'appelaient pas comme ça à l'époque, mais ils faisaient le tour de l'anticyclone des Açores. Et en fait, ça faisait un détour, mais finalement, c'était plus facile et plus rapide de rejoindre Lisbonne. Donc en fait, ça c'est vraiment important, parce qu'en fait, ce sont eux qui ont commencé à comprendre les vents dominants de l'Atlantique. Et ensuite, ils ont fait la même chose dans l'Atlantique Sud. Donc les Portugais finissent par atteindre le Cap de Bonne-Espérance en 1488. Donc là, c'est la route des Indes qui est ouverte. on n'y est pas encore mais la route des indes est ouverte et l'espagne va rentrer dans le jeu j'allais dire du jour au lendemain presque en fait donc et en fait c'est grâce à christophe colomb qui a proposé donc un génois qui a proposé ses services à l'espagne et donc l'histoire est connue un christophe colomb découvre des terres à l'ouest qui pensait à l'époque est dans les parages des indes en fait alors le traité de tordesillas donc en 1494 donc suite à ça les deux nations ibériques au départ, à l'instigation du pape, décident de se partager le monde en deux, tout simplement. Et donc ils vont dire, les terres découvertes ou à découvrir, c'est comme ça dans la... Les terres à découvrir étaient déjà partagées entre les deux nations ibériques. Le traité de Tordesillas, c'est un méridien qui passe au milieu de l'Atlantique, on verra sur la carte juste après. Et on va dire qu'à l'ouest de ce méridien, les terres reviennent à l'Espagne, donc du côté des Antilles, les terres découvertes par Christophe Colomb. Et à l'est, les terres de l'Atlantique, reviennent au Portugal. Donc en fait, l'Afrique et les Indes potentiellement derrière. Vous pouvez bien penser qu'à cette époque, tout le monde était persuadé que Colomb était parvenu dans les parages de la Chine. Donc ce traité, ce méridien, en 14... 1994, ils partagent l'Asie dans l'esprit des Espagnols. La partie, les 180 degrés à partir de ce méridien, ils vont avoir la Chine en tout entière. Et les Portugais, eux, ils ont l'Afrique, puis sans doute l'Inde. Mais ils partagent l'Asie en 1494. Parce que, évidemment, maintenant, on ne comprend pas pourquoi se partagent, qui va donner quasiment les trois quarts du monde aux Portugais, et seulement l'Amérique et le Pacifique vide aux Espagnols. Donc, à l'époque, ils partageaient l'Asie. Et puis... Et puis il s'est avéré en 1507 que c'était plutôt un continent, l'Afrique. Et puis en 1513, on découvre le Pacifique. Et donc ce partage, finalement, a été un marché de duc pour les Espagnols jusqu'à une certaine date. Donc suite à ça, Vasco de Gama finit par rejoindre les Indes. Donc le Portugais Vasco de Gama rejoint les Indes en 1498. Et puis ensuite, il y aura le voyage de Magellan, pour citer vraiment les grands jalons. Puisqu'après, les Portugais vont... des comptoirs dans l'océan indien les espagnols vont vont coloniser l'amérique une partie de l'amérique centrale et donc ensuite le voyage de magellan alors le voyage de magellan on va regarder la carte qui suit qui représente le monde connu en 1519 cette carte est de 1519 alors je vais mettre le voilà donc ici en fait au centre de la carte ça représente le méridien dont je vous ai parlé tout à l'heure qui sépare le monde en deux alors ici on voit l'europe le ici donc l'afrique l'asie C'est beaucoup plus flou côté américain. On voit le Brésil, ici, qui est côté portugais. Et on voit les Antilles et une partie de l'Amérique centrale qui est côté espagnole. C'est ça qu'on connaissait à l'époque. On voit que l'Amérique du Sud était connue à peu près jusqu'au Rio de la Plata. Et au-delà, ce qui est important sur cette carte, c'est qu'on connaissait plus ou moins la largeur de l'océan Pacifique. Contrairement à ce qu'on peut penser parfois, on dit que Magellan était surpris. par la largeur de l'océan pacifique non en fait il connaissait la largeur de l'océan pacifique il était surpris plus ou par le vide de l'océan pacifique puisqu'il a rencontré que deux îles en fait mais deux îles inabordables lors de cette grande traversée qui a duré trois mois donc voilà le partage du monde et donc l'objectif de magellan tu vas rajouter donc l'objectif de magellan c'était donc le magellan qui était portugais mais au service de l'espagne et donc le roi d'espagne avait dit ben on donc c'est de rejoindre les mollucs les mollucs ce sont les qui sont représentées ici. Donc les fameuses îles aux épices, où il y avait des épices qui ne poussaient que là-bas. Donc ils représentaient des richesses importantes. Et donc l'objectif du roi d'Espagne, c'était de rejoindre les Molucs et de revenir par la zone espagnole qui se trouve ici. Vous voyez, il n'était pas question d'un tour du monde à l'époque. Donc c'était de rejoindre les Molucs et de revenir. Alors ça représentait un double défi nautique, si je puis dire, ou géographique. C'est que déjà il fallait passer au sud de l'Amérique du Sud. Encore fallait-il qu'il y ait un passage. À l'époque, on ne savait pas. ça passait ou pas et ensuite donc de traverser cet océan qu'on savait immense donc un double défi et on va voir qu'effectivement magellan est parvenu à remplir ces deux défis alors on va bientôt partir en voyage avec magellan j'aime bien ce j'aime bien cette citation Voilà. Ce qu'il faut avoir en tête, c'est... On a du mal à se mettre à la place des gens qui naviguaient à l'époque, mais en fait, on ne connaissait pas. Ils ont passé le Cap-Boche-des-Dors, ils ne savaient pas ce qu'il y avait au-delà. Les cartes se terminaient en pointillés. Aujourd'hui, on connaît toute la géographie de la planète. A l'époque, c'était totalement différent. Alors les 19 français, j'en ai fait une petite liste là. Alors bon, on ne va pas tout ce qui est passé en revue comme je vous ai dit. Donc il y avait 5 nefs. Donc il y avait la Trinidad, la nef amirale sur laquelle il y avait Magellan lui-même. Le San Antonio qui était le plus gros. bateaux en fait la plus grosse neuf sur la conception n'y avait pas de français sur la victoria donc il y en avait quatre comme on le voit ici et là où il y avait le plus de français finalement c'était sur le plus petit bateau le santiago et l'indication en tonneau mais c'est les tonneaux de l'époque il faut diviser par deux pour avoir un équivalent de tonnage actuel 2 mètres cubes 85 83 le tonneau donc c'est des tout petits bateaux c'est des gosses C'est des bateaux qui font en longueur deux autobus, en largeur deux autobus et en hauteur deux autobus. Et là-dessus on va entasser 50 hommes, des vifs pour deux ans, du vin, beaucoup de vin, parce qu'ils en boivent trois quarts litres. trois quarts de litre par jour, c'est la dose prévue, des vives, des marchandises, des canons, des cordages, ce qui est assez inimaginable. Ce sont des bateaux surchargés, mais il faut bien imaginer tout petit. L'image de l'autobus est assez parlante. C'est un petit chalutier, la taille, un petit chalutier de haute mer. C'est à peu près le même tonnage. C'est des minuscules bateaux, c'est ça qui est extraordinaire. Et on était entassés à tel point que, quand on dormait, on pouvait s'allonger, mais on ne pouvait pas trop bouger, tellement il y avait d'objets, de gens, de choses. Et c'est comme ça que les bateaux partent. Le 20 septembre 1519 de Saint-Boucard. Voilà, donc on va embarquer avec eux. Donc j'ai une carte globe. du voyage de Magellan puis ensuite on va on va diviser le voyage en quatre parties cohérentes et on va on y aura des cartes plus précises pour chacune des parties donc là très rapidement le voyage de Magellan donc voilà ils descendent le long de l'Amérique du Sud ils finissent par trouver ce même passage on reviendra en détail après et donc ils traversent le Pacifique ils arrivent ici du côté des Philippines ils traversent l'océan donc le bateau rescapé en fait traverse l'océan Indien et revient voilà alors le départ ce fait le 20 septembre 1510 il y a cinq navires, 237 hommes, il y a une première escale au Canary, il y a quatre hommes qui descendent, un qui monte au Canary, donc ils sont 241, et là ils vont descendre le long de la côte africaine, traverser l'Atlantique, déjà dans cette traversée il y a des problèmes, le commandant second qu'on a imposé à Magellan est un espagnol, Juan de Cartagena, quelqu'un de très important, qui est sans doute le fils naturel de l'évêque Rodrigues de la Fonseca, le grand organisateur des entreprises des Indes, au brigage d'Atlantica, et qui a été placé visiblement pour destituer Magellan très très vite et prendre le commandant de la flotte pour se débarrasser de Magellan. Mais Magellan est sur ses gardes, il a été averti, et lors de cette traversée, Juan de Cartagena fait preuve d'insolence un soir vis-à-vis de Magellan en refusant de le saluer, comme on doit le faire tous les soirs, et Magellan n'hésite pas à le mettre. met au fer, immédiatement. Il met tout de suite le danger, et Juan de Cartagena va rester au fer six mois. Six mois. Parce qu'ils vont arriver au Brésil, le Brésil en plus est dramatique, puisque pendant la traversée, premier drame, le maître italien Salomon a été pris en flagrant délit de péché contre nature, avec un mousse. Donc ça, c'est puni de mort, ils arrivent au Brésil, il est exécuté. Et comme toujours, dans ce genre de péché, il y a eu le corps. corps est brûlé, les cendres éparpillées, c'est absolument terrible. Mais bon, le séjour au Brésil se passe assez bien, le pilote Clopège de Carvalho retrouve un de ses fils naturels, qui a 7 ans, qu'il avait eu d'une indienne quelques années plus tôt, donc d'un séjour, qui va monter à bord, donc c'est le 242ème passager qui va monter là, et puis ils sont pris par la douceur du pays, tout se passe disons à peu près bien. Et les bateaux vont continuer leur route, et là ils arrivent devant le royaume de la Plata, et là au royaume de la Plata, Magellan... Magellan va l'explorer pendant trois semaines, ce qui montre qu'on ne savait pas si c'était bien un gigantesque estuaire ou si quand même il n'y aurait pas un passage quelque part vers le Pacifique. Mais au bout de trois semaines, Magellan se rend compte qu'il n'y a pas de passage et il continue sa route en terre inconnue. Il va explorer la moindre baie, ils vont descendre, descendre, mais l'hiver austral arrive et donc il décide, en arrivant par 49,30 de latitude, après... que tout en bas il va décider d'hiverné et donc de trouver une grande anse assez abrité des vents et ils vont y passer quatre mois et demi l'arrivée à ce port de porte julia ne se passe très mal puisque la mutinerie éclate fomenté par les capitaines espagnols trois bateaux sont pris par les mutins tout de suite magellan reste avec les deux autres bateaux et c'est le capitaine des gendarmes gomes de spinoza qui est le grand héros finalement de cette histoire parce que lui aussi va faire le tour du monde et va revenir vivant mais quatre ans plus tard gomes de spinoza tue l'un des meneurs par une manoeuvre audacieuse prend le reprend le pouvoir sur un des bateaux cartagena et je montre pas tout je montre juste l'image en fait où on voit gomes de spinoza entre de poignard de zèle Ça fait terrible. La situation se retourne, et ce qui est intéressant c'est que parmi les mutins, il y a un certain Juan Sebastián del Cano qui a pris le commandement d'un des navires. Il fait partie des mutins. Mais la situation tourne en faveur de... Magellan, les mutins se rendent, il y a 40 mutins qui vont être condamnés dont El Cadou, mais Magellan va n'exécuter qu'un des meneurs, un des capitaines, en lui tranchant la tête et Et Juan de Cartagena et son confesseur privé, eux, ils vont être abandonnés sur le rivage quand les bateaux partiront 4 mois et demi plus tard. Ce qui est une manière de vouer à la mort, mais ils ne pouvaient pas l'exécuter vu le rang de Juan de Cartagena. Et après tout, s'ils revenaient, ils pouvaient dire je ne l'ai pas tué Les 40 autres mutins... On leur a quand même laissé une épée, un peu de biscuit... On leur a laissé une épée, 3 livres de pain et un pichet de vin. C'est dans le texte de Pigafetta. récit. Et c'est là où il rencontre, au bout de quelques mois, les Patagons, ces terruels chés indiens très grands, très puissants, qui va tant marquer le récit de Pigafetta et l'imaginaire des Européens par la suite. Et les amnistiés, les butins sont amnistiés parce que Magellan va avoir besoin d'eux. Et je n'ai pas vous caché que jusqu'à la Juan de Cartagena, Juan Sebastián Elcano, qui était maître d'équipage, va rentrer dans le rang, va redevenir simple marin, et on n'entendra plus parler de lui pendant quelques mois, de très longs mois. C'est seulement après la mort de Magellan qu'il va réapparaître, et peu à peu reprendre quelques grades. Ça, on anticipe. Ils lèvent l'encre à la fin de l'hivernage, et ils descendent. Un des navires fait naufrage, le Santiago. Et puis, peu de temps après, Magellan découvre l'entrée d'un détroit, dans le cap. qui a l'air assez grand, il s'y engage et de proche en proche il va découvrir ce détroit de Magellan. Et ce qui va durer un mois, cette découverte. Un mois notamment parce qu'au milieu du détroit il y a un des bateaux qui déserte, le San Antonio, le plus gros bateau, celui chargé le plus de vivres, c'est dramatique. Et le San Antonio va déserter, c'est le pilote qui est portugais qui prend le pouvoir, qui met au fer le capitaine qui est le cousin de la... Magellan et qui repart vers Séville où il arrivera le 6 mai 1521 avec 55 hommes à bord. Pour vous dire déjà que dans le voyage de Magellan, il y a déjà 55 survivants sur ce bateau qui a déserté. Et cette désertion va être une catastrophe pour Magellan, mais en même temps va sauver l'expédition, comme je l'expliquerai après. Là, il faut s'arrêter, c'est le premier épisode et il y a quelques Français qui ont disparu, n'est-ce pas ? Voilà. Voilà. Ces 55 hommes ont eu plutôt de la chance puisqu'il n'y aura que 35 autres survivants, comme on le verra un peu plus tard. Donc il valait mieux être sur le San Antonio que sur un des quatre autres bateaux à ce moment-là. Donc à ce moment-là, il y a six Français qui sortent de l'histoire. Il y en a un qui est mort noyé, justement dans la baie de San Rolian, en Patagonie. Et les cinq autres sont rentrés, donc sains et saufs en Espagne. Je vais juste vous parler d'un d'eux. je vous parlais de Jean Mabir de Rouen alors en fait je parle de Jean Mabir parce que je voudrais vous parler un petit peu de ma méthode de travail par rapport à certains objectifs que je me suis fixé quand j'ai écrit ce livre donc en fait on a des listes d'équipage disponibles qui sont connues mais en fait la plupart des noms sont hispanisés dans ces listes d'équipage donc on a les noms en espagnol, par exemple ici on voit Juan Mavir donc en fait là c'est assez simple dans ce cas de figure là mais en fait parfois c'est compliqué à partir de ces noms hispanisés de retrouver les noms français, au niveau des patronymes mais aussi au niveau de leur lieu de naissance, au niveau des toponymes donc moi j'ai fait le constat qu'une partie de ces marins ne savaient ni lire ni écrire le taux d'anfabétisme n'était pas non plus il y avait des gens qui savaient lire et écrire parmi les équipages, c'était pas non plus il y avait des écoles en France, dans les villages de France mais il y avait quand même une bonne partie des marins qui ne savaient pas écrire il y a un des documents postérieurs au voyage où il y a 16 marins de survivants de l'expédition qui sont amenés à témoigner et donc à signer en fait sur les 16 ans à 8 qui savait pas signer donc il savait non seulement pas écrire même pas signer de leur nom donc on peut imaginer quand ces marins étaient embauchés sur des rôles d'équipage devait parler plus ou moins plus ou moins espagnol et donc le fonctionnaire espagnol de bétons de l'oreille pour comprendre leur nom en français et donc il écrivait un petit peu à la manière espagnole donc j'ai une approche disons pour retrouver les pour refranciser les noms ainsi on peut dire donc j'ai une approche plutôt phonétique que que quand graphique en fait et j'ai su et de retrouver des noms de famille qui phonétiquement pouvaient ressembler aux noms qui étaient écrits en espagnol sur les rôles d'équipage. Donc là c'est un exemple assez évident, je suis loin d'être le premier à avoir fait le lien entre Mavira et Mabir, puisque déjà le V se prononce à peu près comme le B en espagnol, ce qu'on appelle le bétacisme, ça avait déjà cours au XVIe siècle, le bétacisme c'était déjà, d'après les chercheurs, c'était déjà prononcé comme ça. Donc Mavira, Mabir, et donc Mabir. voilà on francis le nom on enlève le or mais un peu à la place et donc après il faut il faut confronter ça aussi aux sources enfin aux sources locales et donc là aussi c'est assez simple pour jean mabir puisqu'en fait ma bière c'est un nom nous c'est un nom très commun en normandie 1 c'est un nom qui est beaucoup donné la basse et d'ailleurs c'est un nom féminin mabir c'est un prénom féminin ancien et ça c'est typique de l'anthroponie normande c'est à dire en fait il ya beaucoup de monde où il ya les noms de famille en normandie qui sont des prénoms féminins en fait donc voilà tout ça pour dire que pour jean mabir c'est assez simple mais on verra plus tard d'autres exemples où c'est un peu plus compliqué de retrouver les noms de famille donc on est à six morts on a six qui sont sortis du voyage sont sortis du voyage voilà je vous laisse aussi à dire et leur retourner à séville sur le bateau qui a déserté dont dont un prêtre oui bernard calmette de lectours dans le sud dont on a dont on a la signature. Et dont on a la signature, et par les lectures, Bruno a retrouvé la trace de ce Jean Calmet au Canary, dans un document montrant qu'après son retour, il était allé au Canary, où il avait officié, ça c'est une nouveauté que Bruno apporte au Linois. On reprend le voyage du détroit de Magellan, et un point très important, c'est cette désertion. C'était une catastrophe pour Magellan, et j'étais vendre au Meche. voulait annoncer à Séville que le détroit avait été trouvé et revenir avec des navires puissamment armés directement au détroit et traverser le pacifique pensant que l'expédition de Magellan était vouée à l'échec. Il voulait en tirer la gare pour lui, c'est un portugais qui l'a trahi là. Mais Stéphane Gomes ne va pas être cru à Séville, il y a des témoignages contre lui mais toujours est-il que pendant ce temps là Magellan n'a plus que trois navires. et il fait escale dans une petite baie pour attendre d'abord le San Antonio. Dans le détroit, chaque navire partait de leur côté explorer les petits fjords, les baies, pour voir s'il y avait un passage. Et ne voyant pas le San Antonio revenir, les trois autres navires décident de l'attendre dans une baie, ce qui était une escale qui n'était pas vraiment prévue, et ils vont l'attendre une douzaine de jours. Ils envoient le Victoria à sa recherche pendant une semaine qui va... refaire le chemin en sens inverse, ne va pas trouver le sang d'Antonio, on conclut qu'il n'a pas eu d'avari, mais qu'il a déserté. Le Victoria revient et il part deux jours après. Et c'est un épisode très très important que les sources ont permis de révéler, parce que les autres livres ne l'avaient pas mentionné, c'est que, et c'est dans les textes, qu'est-ce qu'ils font dans cette baie ? Ils trouvent une plante qu'ils appellent apio. L'apio, c'est l'aipo, c'est le céleri. Et en effet, dans cette zone du Détroit, il y a du céleri sauvage qui pousse en abondance. Et eux, ces marins, ils voient du céleri, ils connaissent, c'est une bonne plante, et puis naturellement, ces gens qui ne mangent que des viandes pourries depuis un temps fou, qui manquent de rafraîchissement, s'en nourrissent. Et comme il y en a beaucoup qui ont le temps, ils n'ont rien à faire, ils en font des conserves dans du vinaigre. Alors, il se trouve que le céleri est très très... Ce céleri sauvage est richissime en vitamine C. Il était recommandé pour les marins anglais. au 19e mais eux sont spontanément ils en mangent ils en font des concerts le vinaigre conserve l'acide ascorbique la vitamine c donc ils vont pouvoir en manger pendant la traversée et c'est cette consommation de céleri qui fait que la traversée du pacifique contrairement à ce qu'on écrit partout n'est pas une hécatombe c'est même la moins mortifère tout le xvième siècle il y aura neuf morts sur 166 marins ce qui est très très peu et pourquoi Pourquoi ? Parce qu'ils ont été protégés à leur insu contre le scorbut. Alors il y aura, ils seront atteints par le scorbut, et notamment sur la Victoria. Les neuf morts, ça c'est une découverte de Bruno, ont tous été sur la Victoria, pas les autres bateaux. Pourquoi ? Parce que la Victoria a passé beaucoup de temps à chercher le San Antonio, les marins n'ont passé que deux jours à terre, ils n'ont pas pu se nourrir, se gorger de céleri comme les autres, et c'est sur eux que les effets du scorbut vont... vont être les pires. Ils vont surtout souffrir de famine, 105 jours, sans pouvoir descendre à terre, sans pouvoir s'approvisionner. Ça va être véritablement une catastrophe. Une des découvertes de nos livres, c'est que Pigafetta écrit noir sur blanc qu'il y a eu 19 morts. 19 morts, c'est déjà pas beaucoup, mais ça semble un peu plus. Or, toutes les archives, la liste des morts, montrent bien qu'il n'y a eu que 9 morts. C'est une erreur dans le texte original de Pigafetta. Pigafetta compte tous les morts jusqu'à... c'est 19. Ou alors il a écrit 10 ou 9 morts, parce qu'il y en a un qui meurt juste après l'escalot Marianne, donc c'est 9 ou 10, 9 ou 10, 10 ou 9, 19. C'est une erreur dans la source initiale qui a été bien démontrée. 9 morts, c'est très peu sur 166. La preuve, 4 ans plus tard, Elcano, avec une puissante flotte de 7 navires, passe le détroit. Il est le pilote principal de l'amiral Geoffro de Loaiza. il passe le détroit bien sûr qui est bien connu d'une seule traite et il traverse le pacifique sur les sept bateaux il n'y en a qu'un qui va réussir à traverser les zones vont être déportés par le chilier sur la côte chilienne où vont sombrer sur le seul bateau qui est le bateau amiral celui d'Elcano il y a 40 morts alors qu'il n'y a que 60-70 personnes et parmi ces morts il y a Elcano et il y a Geoffre de Loaïza les officiers et pourquoi parce que ils n'ont pas fait l'escale dans le détroit, ils ne sont pas provisionnés de céleri, ils n'ont pas été protégés par le scorbut. Alors ça c'est une des beautés du voyage de Magellan, c'est que le désertion du San Antonio, qui devait détruire l'expédition de Magellan, qui ôtait toutes ses chances à Magellan de poursuivre et d'atteindre des Molucs avec plus que trois bateaux et peu d'approvisionnement, et bien cette désertion qui aurait dû être fatale à Magellan va paradoxalement la... sauvé à cause de cette escale forcée entraînée par la désertion. Et ça c'est des beautés de ce voyage, ce paradoxe. Et là-dessus encore on a quelques morts français je pense. On continue ce qu'aux Philippines. La première île qu'ils trouvent de l'autre côté au bout de 100-100 jours, c'est l'île de Guam, au Marianne. Et enfin des rafraîchissements, de la nourriture fraîche, des vivres, ils descendent mais ça se passe assez mal. habitants, les chamorros, disons, sont assez voleurs, viennent sur les bateaux, leur piquent leur chaloupe, et Magellan, au fou furieux, fait une expédition punitive à terre, massacre beaucoup de ses indiens, pille leur nourriture, met le feu au village, c'est extrêmement violent, mais ils ont pu prendre de quoi se restaurer, il repart aussitôt, cette île sera appelée île des larrons, d'ailleurs, île des voleurs, et il va arriver aux Philippines, quelques jours plus tard à l'île de Samar et puis ils vont s'arrêter sur une première île. Là ils vont enfin pouvoir se nourrir de notre coco notamment riche en vitamine C d'ailleurs et d'autres produits. Ils vont arriver à Limassava, ils vont pouvoir rencontrer le roi local, manger des viandes, profiter beaucoup. Pigafetta le dit si on sait lire, ils profitent beaucoup des femmes. La carte avec le trajet complet. Oui, puisqu'on est... Là, vous voyez la traversée du Pacifique ici, les îles des Larons qui sont ici, et un peu plus loin, il y a les Philippines. On en a une autre avec les Philippines. Alors j'ai la carte complète. mais qui au début du coup la carte la plus précise qui a droit à l'arrivée aux philippines sur l'île de samar la redescendre un peu plus au sud arrivé sur l'île de lissamawa où il a ils boivent de l'alcool de riz qui les endivre complètement. Et puis Magellan quand même est très préoccupé, parce qu'il n'a pas fait d'alliance avec des rois, il a un pourcentage, il a une rente sur toutes les alliances commerciales qu'il fait. Donc on lui dit qu'il y a un royaume puissant, un peu plus au nord, que le royaume de Sébou, avec la ville de Sébou. Donc le but du voyage c'est d'aller au Moluc, prendre des épices, oui mais il pense aussi à ses rentes au futur. Donc il va à Sébou. et il rencontre le roi de Sébou au début ça se passe très bien et là c'est là où le drame va arriver mais je dois m'arrêter là jusqu'au Moluc en fait ah jusqu'au Moluc ça a changé le programme donc Magellan fait alliance avec le roi de Sébou faire traiter de paix il lui demande de se convertir au christianisme le roi de Sébou pourquoi pas le roi de Sébou se convertit avec 800 de ses fidèles de ces hommes Et Magellan offre une petite statue flamande du Méninou Jésus au roi de Sébou, statue qu'on peut toujours voir à la cathédrale de Sébou aujourd'hui. Et puis il y a un roi de l'île de Mactan, un petit roi, un petit roi clé, un seigneur, qui refuse l'autorité du roi de Sébou, qui refuse de prêter allégeance à Magellan, et Magellan décide de montrer au roi de Sébou de quoi sont capables les Européens. Il mène une expédition punitive contre ce petit roi, mais dans des circonstances... très bizarre il part avec très peu d'hommes il refusent par en chaloux il arrive sur une plage pleine de récifs et là ils sont accueillis par mille indigènes très bien armé de lance de flèches et ça va être un massacre des européens enfin à ça sept européens vont mourir dont ma gélance ou les coups des indigènes les autres se replient en pagaille et les européens sont dévastés et Deux jours après, le roi de Sébou propose aux officiers un grand banquet à Sébou même. Une trentaine d'Européens y vont, et là, il y a un massacre général des Européens qui est effectué par le roi de Sébou. Et il y en a quelques-uns qui arrivent à s'échapper. Et à ce moment-là, c'est dur à résumer, à ce moment-là, trois bateaux récupèrent le maximum de gens, les deux capitaines généraux élus, Duarte Barbosa et Jean... et Juan Serrano sont tués, donc il faut élire un nouveau capitaine général, c'est le portugais López de Carvalho, et ils repartent en catastrophe. Ils brûlent peu après la Concepción, parce qu'ils n'ont plus assez d'hommes pour les trois bateaux, ils vont rester à deux bateaux. Et là, ils vont errer, c'est assez curieux, ils ne vont pas au Moluc, ils remontent au nord, ils vont à Borneo, où il y a dans le texte un récit extraordinaire du séjour à Borneo, à Brunei, et de l'entrevue avec le roi de Brunei. Ça se passe bien, ils voient que c'est un... un pays, une ville très très riche, il passe des traités d'amitié sans Magellan, mais bon, il continue à penser au commerce futur, à ce qu'il faut rapporter au roi d'Espagne, puis enfin, il se décide, alors il part de Brunei en catastrophe, pour des raisons, je pense aussi liées aux femmes dont ils abusaient, et, mais, peu de temps après, d'ailleurs, Lopez de Carvalho est destitué, parce qu'il avait capturé trois princesses philippines pour son usage sexuel personnel, il est déçu. restituée par les Européens, et c'est Gomes de Espinoza qui devient le dernier capitaine général de la flotte, et c'est à ce moment-là qu'El Cano sort de Londres et devient capitaine de la Victoria. Ils arrivent au Moluc, le 8 octobre 1521, je crois, on parlera... Non, euh... Je n'ai pas les dates exactes. En fin d'année 1521, en octobre 1521, là, ils remplissent les cales de Girof, parce que c'est au Moluc, ces petites îles... on peut le montrer avec le poing, c'est là où pousse en exclusivité mondiale le girofle, et nulle part ailleurs dans le monde. Donc ils chargent leur cale de girofle, et puis arrive le problème du retour, et donc c'est là où Gomes de Espinoza dit que, même s'il est interdit de revenir par le domaine portugais, eh bien, vu la vie du Pacifique, vu les incertitudes du voyage-retour, lui, Gomes de Espinoza, sur la nef amirale, va revenir par le Pacifique, ce qui va tenter, et... Et Elcano, lui, va tenter la voie portugaise, mais très au sud, pour éviter les navires portugais. Et en effet, Elcano arrive à faire le demi-tour du monde. C'est lui qui va jusqu'au Moline. Du coup, ça va un peu loin. Donc voilà, on va revenir à nos Français. En fait, Michel a parlé de la bataille de Mactan et du massacre de Sébou. Lors de ce massacre de Sébou, trois Français vont disparaître. On n'est pas sûr qu'ils soient morts. qui a été massacrée ce jour-là, puisqu'une expédition espagnole ultérieure va arriver aussi à ses bouts, va questionner les indigènes, et apparemment il y a eu des survivants, et qui auraient été vendus à la Chine, comme c'est écrit, donc vendus à des marchands chinois, comme esclaves, donc peut-être qu'une partie d'entre eux sont repartis vers la Chine, et ont fini comme esclaves en Chine. Je vais juste vous parler de Philibert Bodin, du coup, je disais le régional de l'étape, Donc lui en fait, il a été blessé lors de la fameuse bataille où Magellan est mort. Alors qu'est-ce qu'on sait de lui ? Au niveau de son prénom, on a deux versions, Filiberto et Giliberto. On parle plus souvent de Filiberto, donc j'ai choisi de prendre le prénom Philibert. Et ensuite au niveau de son nom de famille, on a aussi deux versions. ...principale, donc Baudin ou Vondigny. Alors Vondigny, c'est difficile de retrouver, disons, un nom de famille français, enfin, c'est pas tellement la consonance française. Donc le plus probable, en fait, c'est qu'il s'appelait Baudin. D'autant plus qu'on retrouve... le nom de famille baudin en fait dans la région que ce soit aujourd'hui ou à l'époque son nom de famille était donné à l'époque alors lui on connaît aussi les prénoms de ses parents jean et jeanne roane et roana voilà et donc au niveau de son origine donc on sait On sait qu'il vient de Touraine, puisqu'on a deux versions aussi de son origine. Torres en Totaina, Vriennes en Turán. Alors Turán, c'est la Touraine en espagnol, donc il y a guerre de doute. Et en fait, une version ancienne du mot Touraine en espagnol, c'était Toraina. Donc vous voyez, ça ressemble beaucoup à Totaina. Donc qu'il vienne de Touraine, c'est certain. Et alors Vriennes, j'avoue que je n'ai pas retrouvé de toponyme qui ressemblait à ça, ou de très loin. Par contre, Torres, c'est... correspond à Tours donc à la fois comme nom commun et aussi comme nom propre puisque j'ai retrouvé écrit Tores en espagnol de cette manière là à l'époque. Donc lui était canonnier sur la Victoria. En fait il a été à un moment nommé connétable au moment de la préparation des bateaux à Séville, à un moment il était nommé connétable c'est à dire c'était le chef des canonniers de la Victoria. Mais il embarquait comme simple canonnier et il a été flanqué de deux canonniers allemands qui se sont succédés l'un et l'autre d'ailleurs au poste de connétable. Donc voilà on ignore tout. pourquoi Philibert Bodin a peut-être été destitué de son rôle de canonnier, pardon, de connétable. En tout cas, il a été canonnier sur la Victoria, finalement. Et donc, voilà une vue du combat de McTann. Ça ne s'est probablement pas passé tout à fait comme ça, mais je trouvais que c'était une vue intéressante. Et en fait, il a été blessé grièvement lors de ce combat de McTann, et il est mort quatre mois plus tard de ses blessures, de ses blessures au combat, sur une petite île, au nord de Borneo, donc, Donc là, c'est la pointe nord de Borneo. Et il y a une petite île ici qui s'appelle le Balambangan. Alors je ne suis pas sûr du tout de bien prononcer. Où il y a un port où se sont probablement arrêtés les bateaux de Magellan. Et donc c'est là qu'il est mort. Alors voilà. Après, moi, ce que j'aime bien, ça c'est mon côté romancier. Michel, il me critique parfois par rapport à ça. Mais je trouve que là, on a quelques éléments qui permettent peut-être de dire que Philippe Herbaudin est un petit peu tête brûlée. C'est-à-dire qu'au chantier, apparemment, il a eu quelques ennuis puisqu'on l'a nommé connétable. Ensuite, on l'a destitué. On peut penser qu'il s'est battu contre... courageusement lors du combat de Mactan puisqu'il a été blessé voilà ça laisse transparaître disons qu'on peut imaginer certes un peu son caractère voilà donc moi j'aime bien faire ce genre de choses mais nous allons reprendre la suite du voyage avec le destin de la Trinidad. Dans le voyage de Magellan on oublie beaucoup le navire amiral commandé par Gomes de Espinoza qui a tenté de retrouver une voie de retour par le Pacifique et il l'a il essaye en effet de voir où il reste quelques temps au Moluc pour des avaries, et puis il part plus tard que le Victoria, et puis il essaye d'attraper ce qu'il estime être probablement les vents alisés du Pacifique Nord, son idée n'est pas idiote, mais la route part assez mal, il part en route, disons, nord-est, il repasse par les Mariannes, d'ailleurs... Là, il y a quelques marins qui désertent au Mariade, puis ils continuent vers le nord, mais il est pris par les tempêtes qui l'empêchent d'obliquer le plein Est. Et là, c'est là où le scorbut, le vrai scorbut, se déclenche, et au bout d'un certain moment, ça tombe comme des bouches sur ce navire. La liste des morts de la Trinidad que l'on a retrouvée, que l'on peut lire, monte et à un moment, il y a des morts tous les trois jours. Et il fait... demi-tour, revient avec un équipage, alors il part à 50, ils vont revenir à 20, tous les autres vont mourir du scorbut, il échoue non loin des Molucs, sur l'île d'Almaera, où là, il fait savoir, il envoie un messager par un bateau malais, qu'il est là, mais qui va venir, ce ne sont pas les malais, ce ne sont pas les gens des Molucs, ce sont les portugais, parce qu'entre temps les portugais d'Antonio de Brito sont arrivés aux Molucs, c'est la flotte qui a été envoyée par pardon Manuel, pour détruire la flotte de Magellan, il l'avait envoyée par l'Est, et là ils arrivent après bien des déboires enfin au Moluc. Antonio de Brito arrive, il apprend que les Européens, les Espagnols sont déjà passés là, il n'est pas content, mais il prend possession des Molucs, et officiellement il commence l'érection d'une forteresse. Et là il va chercher lui-même le bateau de Gomes de Espinoza, il fait prisonnier les 20 survivants, il va les faire travailler, travailler comme esclaves à la construction de la ville. La forteresse et parmi ces 20 prisonniers, il y en a 5 qui, 4 ans plus tard, vont revenir prisonniers des portugais par la voie portugaise en 1526. dont Gomège de Espinoza donc dans cette expédition de Magellan on oublie souvent ces 5 de la Trinidad qui ont fait le tour du monde même s'ils sont arrivés beaucoup plus tard et qui sont aussi des survivants de ce voyage Alors au niveau des français, sur la Trinidad il y avait quatre français. Donc en fait il y en a trois qui sont morts pendant ce retour terrible depuis le Pacifique Nord. Et il y en a un qui va survivre un peu plus longtemps, c'est Barthélémy Prieur. qu'on appelait Malot, puisqu'il est originaire de Saint-Malo. On voit ici la toute première trace d'un des Français dans les écrits de l'époque, c'est-à-dire qu'il est au chantier de Séville dès 1518. On voit ici, on devine, Malot français. vous voyez voilà marini héros on devine un petit peu son nom ici malo et lui en fait va faire partie des prisonniers par les portugais il va être envoyé donc en passant par par java mais il va être envoyé à malacca et en fait on a un on a un papier on a un document d'époque qui dit qu'il était mort en tout cas en novembre 1524 probablement mort un peu avant mais était déclaré comme mort ainsi que trois de ses camarades en novembre 1524 donc on a là aussi le ce document Moi-même, je ne vois pas très bien. On retrouve le mal au français. Lui était contre-maître. C'est un personnage intéressant parce qu'il était contre-maître. C'était le mieux payé de tous les Français, des 19 Français, puisqu'il était contre-maître. Il était au départ sur le Santiago, le plus petit bateau qui a fait naufrage, dont on en a parlé, et qui est passé ensuite sur la Trinidad. Il est mort à Malacca, 1524. On va passer à la dernière partie du parcours. Il y a une histoire sur un des Français qui est mort. un mousse je sais plus lequel rien à deux c'est pierre arnault qui était sur la victoria au mollusque et il demande à aller sur la trinidad et pourquoi parce qu'il devait rejoindre son ami mousse qui est jean brass de breton et de breton ils étaient ensemble sur le santiago qui avait fait naufrage donc il s'était connu un an sur Santiago, celui qui a fait naufrage, donc on imagine bien les liens qu'ils avaient noués, et après ils ont été séparés, l'un sur la Trinidad, l'autre sur la Victoria, mais à l'heure du grand départ, et bien on sent, c'est pas dans les textes, mais c'est dans les textes, oui, qu'il a demandé à échanger contre un marin espagnol, contre un mousse espagnol, et pourquoi ? Pour rejoindre son ami, pour rejoindre son ami Jean Bras, sur la Trinidad. Trinidad. Et là, juste par les documents, cette signification de cette volonté de changer, on comprend qu'il y a une histoire d'amitié entre ces deux hommes, ces deux bretons, et qui veulent être ensemble pour le retour qui semble très périlleux. Et dans la liste des morts, on voit qu'ils meurent à trois jours d'intervalle du Scorbut, tous les deux. Donc on les imagine l'un avec l'autre jusqu'à la fin. Donc repartons avec la Victoria. Oui, la Victoria, donc c'est là, c'est l'heure de gloire. d'Alcano, l'ancien mutin, qui avait eu beaucoup de problèmes d'ailleurs avant de partir, puisqu'il avait un bateau marchand méditerranéen et il avait vendu son bateau aux Italiens pour récupérer de l'argent et se payer ses arriérés de solde, qui était puni par la loi en Espagne. Donc en Espagne, quand il est revenu, il était sous le coup d'une procédure qui pouvait être très grave. C'est pour ça qu'il prend le bateau avec Magellan pour fuir cette procédure. Donc ensuite... se distingue lors de la mutinerie mais bon le hasard fait que c'est lui qui va ramener la victoria donc en faisant comme j'ai dit une route très au sud vraiment il va même passer devant l'île d'amsterdam qui va être officiellement découverte en 1642 mais les premiers l'apercevoir pour éviter les bateaux portugais qui naviguent beaucoup plus au nord et il va faire escale timor où il ya des gens qui vont déserté à timor et j'oublie Il a pris 17 Molucquois avec lui, il y en a 4 qui vont arriver vivants à Séville. Et il va passer le Cap de Bonne Espérance, il va foncer à travers l'Atlantique, et là, il commence à avoir faim, il commence à souffrir du scorbut. Ce qui les a sauvés lors de cette longue navigation, qui est très très longue, quasi sans escale depuis Timor, c'est qu'ils emportent des noix de coco. Ils chargent les noix de coco. Et depuis, vachement... On sait que les noix de coco, c'est excellent pour les bateaux parce qu'il y a de la nourriture, il y a de l'eau douce et ce qu'ils ne savent pas c'est qu'il y a aussi de la vitamine C. Donc ils vont être très peu frappés par le scorbut à cause de ces provisions de noix de coco qu'ils ont fait au mollusque. et sans doute à Timor. Mais quand même, ils arrivent sans vivre, il manque d'eau et donc il faut faire escale. Pas question de retourner à Séville, ils n'en peuvent plus au milieu de l'Atlantique, donc ils décident de faire une espacale au Cap Vert. Ils descendent il y a 12h. qui descendent au Cap Vert pour avoir de l'eau et des vivres. Parmi ces douze hommes, il y a aussi un Molucquois parmi eux, il y en a un qui essaie de payer les vivres, ils n'ont pas grand chose, avec un petit sachet de girofle. C'est ce qu'on appelle payer en espèces, payer en épices, c'est ça, payer en espèces. Donc ils essayent de payer et là les Portugais voient qu'ils ne viennent pas du tout. des Caraïbes, comme ils le prétendaient, ils doivent venir des Indes. Et à ce moment-là, les Portugais font prisonnier les Douze. Les Canots comprennent que c'est trop tard, ils lèvent l'ancre précipitamment, sans avoir pu s'approvisionner, et là ils foncent vers les Açores pour revenir vers Séville. Et il va arriver à Séville quasiment trois ans plus tard, donc le si... 6 septembre 1522, avec toujours, comme on dit, 18 hommes à bord, plus les trois Molucs. Enfin, on ne les compte pas. C'est assez simple ça. L'histoire est écrite comme ça. Il y a 21 hommes à bord, dont trois Molucs. Et l'histoire retient toujours ces 18 qui arrivent, qui sont déguenillés, qui n'en peuvent plus. Et dans quasiment tous les livres, même encore aujourd'hui, vous lirez, où l'expédition de Magellan, c'était 250... Ils sont partis 237... Par contre, on dit 265, qui est un chiffre qui traîne depuis le 19e et surtout depuis le livre de Stefan Zweig, qui est très bon, mais qui a quand même quelques erreurs. Et donc, il y a eu 18 survivants sur 265 partants. Même si c'est sur 242, il n'y a pas eu 18 survivants. Comme je vous ai dit, il y a eu les 55 qui reviennent de le bateau qui a déserté. Il y a les 18 de la Victoria. Il y a les 5 de la Victoria. de la Trindade qui vont revenir quatre ans plus tard, et puis il y a les douze du Cap-Vert qui sont prisonniers en effet, mais ils vont être libérés trois semaines plus tard, rejoignent Lisbonne en étant prisonniers, mais libérés à Lisbonne, ils vont rejoindre Selville. Ce qui fait que sur la Victoria, il y en a trente qui ont survécu. Et les douze du Cap-Vert, il ne faut pas les oublier. Ils ont fait le tour du monde et c'est là où on s'aperçoit, quand on fait les comptes, qu'il y a un frère. français qui a fait le tour du monde, un du Cap-Vert, Richard de Normandie, natif d'Evreux, et puis il y en a un autre qui a fait le tour du monde, c'est ce que Bruno a trouvé. Il n'est pas arrivé au bout. Voilà, parce qu'en fait, le tour du monde a été incompliquant, finalement. En fait, à l'allée, les bateaux sont descendus comme ça, le long des Canaries, etc., et ils sont passés entre les îles du Cap-Vert et le Cap-Vert. Donc en fait, quand la Victoria est revenue, elle a croisé son sillage de l'allée à peu près ici, vous voyez, donc entre à mi-chemin, à mi-distance, disons, entre le Cap Vert et les îles du Cap Vert. Donc ça, c'était à peu près début juillet 1522, donc le 4 est peut-être la date la plus probable. En tout cas, à ce moment-là, il y avait encore 32 Européens à bord de la Victoria, 32 Européens, dont un Breton et un Normand. Donc en fait, les deux premiers Français à avoir fait le tour du monde sont ces deux personnes-là, un Breton et un Normand. Alors je vais en parler un petit peu plus de ces deux personnages. On m'a dit qu'on pourrait dépasser 10 minutes. Voilà. Donc le premier, c'est Stéphane Billon du Croisic. Alors Stéphane Billon ou Villon. En fait, il est noté dans les rôles d'équipage comme s'appelant Esteban, donc Villon, Billon, en espagnol. Et donc, par rapport à ma démarche, dont je vous ai parlé tout à l'heure, de retrouver les noms de famille à partir d'une démarche phonétique, en fait, je me suis aperçu... Donc le Croisic, à l'époque, on parlait breton. Ça faisait partie du duché de Bretagne, on parlait breton. Et en fait, phonétique, Phonétiquement, ça ressemble vraiment fort au nom breton billon puisqu'en fait billon en breton, ça se prononce billon alors que billon en espagnol, ça se prononce billon Donc billon billon Donc il y a vraiment phonétiquement, c'est vraiment très très proche. Et je suis conforté dans cette hypothèse par le fait que j'ai trouvé des billons, alors que ce n'est pas une surprise non plus, parce que billon ça veut dire petit enfin en Bretagne, il y en a plein. Mais en tout cas, j'en ai retrouvé dans les registres paroissiaux du croisique de l'époque, alors que je n'ai pas trouvé de billon dans aucun des cas. document d'époque qui parlait de... de Villon au Croisic. Donc ça conforte quand même l'hypothèse. L'hypothèse Villon reste ouverte, bien évidemment. Personnellement, j'ai tendance à penser que c'est plutôt un Billon qu'un Villon. Sur l'origine... On trouve dans les documents, dans les manuscrits, des graphiques comme ça, troziques ou truziques. Et en fait, ce sont des graphiques qu'on retrouve chez des auteurs français ou bretons du début du XVIe, avec un T au lieu du C. Donc là, on peut dire qu'on est quasi certain qu'il s'agit bien du Croisic. On sait que c'est en Bretagne, puisqu'on l'appelait aussi Esteban Breton. Il avait comme surnom breton. Voilà. Donc Stéphane Billon, lui, il est marin sur la Victoria. Et donc, comme je vous l'ai dit, il va faire le tour du monde, puisqu'en fait, il fait partie des 32 survivants encore sur la Victoria au moment où elle recroît son sillage de l'allée. Et malheureusement, je vais revenir sur la carte, malheureusement pour lui, il ne va pas finir le voyage, puisqu'il fera partie... Alors sur ces 32, il y en a un qui va mourir assez rapidement au moment du départ des îles du Cap-Vert. Et puis donc, Stéphane Billan, il va être le tout dernier mort de la Victoria, en fait. Il va mourir quelque part par ici, par 31°N. à l'approche des Açores et donc un mois avant l'arrivée en fait il va mourir en mer ici voilà le tout dernier mort de la Victoria bon je vais passer sur la Quintalada non pardon sur la bonne Voilà, oui on peut dire un petit mot sur la Quintalada. En fait, on se demande pourquoi ces marins partaient sur ces bateaux alors qu'il y avait tant de risques, il y en a plein qui ne rentraient pas. Une des raisons, ça peut être qu'en fait, ils pouvaient quand même s'enrichir. Leur salaire n'était pas beaucoup plus... importants que ce qu'ils pouvaient gagner à terre, mais ils pouvaient en fait ramener des épices pour leur propre compte, jusqu'à un certain niveau, selon le poste qu'ils avaient à bord. Et donc ça leur permettait de doubler leur paye, en fait, donc de revenir quand même avec un pactole intéressant. rentrant et j'en parle pour stéphane bien puisque lui même à avait ramené le maximum de quintal à da donc son salaire a dédoublé donc malheureusement il a pas pu en profiter puisqu'il est mort avant de avant d'arriver et j'en viens notre tout dernier personnage qu'on a déjà évoqué donc richard d'évreux alors richard de normandie il est beaucoup appelé comme ça sur les sur les manuscrits on a on a son nom de famille sur les manuscrits espagnols de faux 10 donc là aussi je me suis je me suis intéressé alors un peu aussi un un peu phonétiquement, qu'est-ce qu'il pouvait y avoir comme nom de famille, pardon, à l'époque, à Évreux, qui pouvait ressembler à ça. Et en fait, quand on remplace le O par A-U, on trouve des deux faux dices. Des deux faux dices du côté d'Évreux. Actuellement, on n'en trouve plus aujourd'hui, j'en ai pas trouvé, on trouve des défaudets en Normandie. En fait, c'est la même racine. La racine, c'est faude, qui est un mot normand qui veut dire parc à moutons, ou qui veut dire charbonnière. En fait. Et donc les défaudets d'aujourd'hui ou les deuxfaudistes de l'époque, c'est la même racine. Il y a aussi des lieux en Normandie qui s'appellent Faudes. Donc voilà, en fait, deuxfaudiste, phonétiquement, vous voyez, ça correspond exactement aux deuxfaudistes ici, donc un nom d'époque et qu'on a retrouvé. Alors on voit ici les deux manuscrits. Alors Marc de Faudiste, c'est le nom du père de Ricard T. de Faudiste. Sur les manuscrits espagnols, vous voyez deuxfaudistes. Et donc là, on trouve un Jean, alors écrit à l'ancienne avec un H, deuxfaudiste. qui est un... Je ne sais pas si vous voyez un petit peu ou pas, c'est trop flou. Ce genre de faudis, c'est intéressant parce qu'en fait, il était menuisier alors que Richard était charpentier. Et donc, à Évereux, à l'époque, il y avait quelques milliers d'habitants. Le métier, c'était souvent une affaire de famille. Et on sait qu'il a travaillé en 1509. Donc, j'ai retrouvé son nom sur des documents d'époque à Évereux. Il a travaillé en 1509 sur la tour de l'horloge qu'on voit ici. Et donc il était contemporain, finalement, de Richard de Faudis, en fait. Donc c'est un présumé parent. Évidemment, on n'est sûr de rien, mais c'est un présumé parent. Et ça vient appuyer l'hypothèse de ce nom de famille, ici, de Faudis. Alors sur Évreux, on a plusieurs... Dans les manuscrits espagnols, pareil, on a plusieurs variantes. La plus convaincante, c'est Hébras, ici, puisqu'en fait, Évreux s'appelait Hébroas, et s'écrivait Hébroas à la fin du Moyen-Âge. Et donc, encore une fois, on a plusieurs variantes. aujourd'hui les habitants s'appelle hébreux ici un donc le rapprochement le plus convaincant ça reste donc et brass avec hébreux donc lui était charpentier sur le santiago départ et puis le santiago a fait naufrage comme on l'a dit donc il est passé sur la victoria voilà donc on sait pas tant alors pareil on sait pas grand chose sur sur eux au cours du voyage on peut penser qu'il était qui qu'il a qu'il a agi à plusieurs occasions Lors de ce tour du monde, puisqu'il y a eu certains événements du tour du monde, où il y avait besoin d'un charpentier pour faire certaines choses, et comme c'était le seul charpentier du bord, probablement que lui ait intervenu. C'est juste un exemple, au niveau du Cap de Bordeaux. bonne espérance, il y a le Mademisène qui s'est brisé. Et donc là, il faut faire des planches pour réparer, il faut un menuisier qui permet de faire des planches pour raccorder les deux morceaux de bois. Donc lui, il a fait le tour du monde, et parmi les deux Français, qui ont fait le tour du monde c'est le seul qui est entré vivant puisqu'il fait partie des prisonniers qu'on a déjà évoqué aux îles du cap vert et qui sont rentrés un peu plus tard au portugal donc emprisonné à lisbonne puis finalement libéré et on a sa trace aussi en 1524 donc donc c'est le manuscrit qui est ici à elvas badajos où en fait il ya fallu qu'ils témoignent sur l'emplacement des mollucs ainsi que quinze autres de ses camarades voilà pour définir quel était l'emplacement des mollucs en fait les portugais les espagnols ont fait témoigner de personnes pour décider de quel côté étaient les mollusques. D'ailleurs, ils n'ont pas eu de réponse définitive à ce moment-là. Donc, en épilogue, quels sont les mérites, finalement, de nos Français qui sont partis avec Magellan ? Puisqu'en fait, déjà, ils ne savaient pas qu'ils partaient pour un tour du monde. Ils n'ont pas organisé l'expédition. Ils ont simplement embarqué sur des bateaux. alors je pense qu'on peut voilà et en fait ils sont très peu connus et quand quand on va sur un navigateur internet et sur un moteur de recherche on va trouver par exemple premier français autour du monde la plupart du temps on tombe sur bougainville pourquoi parce que bougainville c'est un capitaine français c'est la première expédition français organisée par la france officiellement qui a fait le tour du monde donc on va tomber sur lui c'est deux siècles et demi après magellan quand même alors on sait qu'il ya d'autres d'autres gens d'autres français qui ont fait le tour du monde auparavant alors les malouins ont lancé des bateaux des mythes des 1710 pardon autour du monde au pierre-olivier malherbe qui est un breton qui a fait le tour du monde plus ou moins par les terres mais tout seul par contre ce qu'on savait au moment du départ c'est que là les bateaux emmenés pour deux ans de vivre Et ça c'était totalement atypique. C'est-à-dire qu'en fait les bateaux, à l'époque, il y avait déjà des bateaux qui allaient au Nouveau Monde, qui allaient aux Antilles, qui allaient en Amérique Centrale, mais ils n'embarquaient pas du tout pour deux ans de vie, ils n'avaient pas besoin d'embarquer pour deux ans de vivre pour partir là-bas. Et en fait, on embarquait pour deux ans de vivre. Donc les marins qui ont embarqué quand même avec Magellan, il fallait quand même un certain courage pour embarquer sur un bateau où il y avait deux ans de vivre. Donc on savait qu'il allait aller plus loin qu'aucun bateau espagnol ne l'avait fait jusque-là. Voilà, donc reconnaissons ces mécanismes. mérite à nos 19 Français. Et voilà la dernière diapo. Pour en savoir plus, Michel a déjà parlé de nos livres qui seront disponibles à la sortie si vous souhaitez une dédicace. Et également au stand Chandegne sous le chapiteau. Stand 65. Voilà. Donc il nous reste un peu de temps pour les questions-réponses. Applaudissements. Monsieur, merci et bravo. Alors il y a un micro qui doit circuler en principe on me dit. Merci. Oui, merci. Donc merci et bravo pour vos présentations. Je voulais savoir, ces gens qui sont venus de Grèce, de France, savaient-ils que des bateaux allaient partir de... Je suppose qu'ils... Vous savez qu'à Séville, il y avait des départs réguliers. Qu'est-ce qui fait qu'ils se sont trouvés à Séville ? Ou à Sanlouka ? Alors, je pense... Peut-être qu'une partie d'entre eux... Mais ça, c'est des hypothèses. Mais peut-être qu'une partie d'entre eux s'était connue que des bateaux espagnols partaient vers l'Amérique. Peut-être même qu'il y en a qui étaient déjà allés, on ne sait pas. Il y a peut-être des marins français qui étaient déjà installés là-bas depuis quelques années, qui étaient déjà allés au Nouveau Monde et qui étaient revenus, ça c'est possible. Après, individuellement, comme je l'ai dit tout à l'heure, on ne peut pas savoir. Moi je pense que le plus probable c'est qu'ils se sont embarqués comme ça un petit peu, sur les bateaux qui faisaient du commerce roulier le long des côtes, et que de port en port ils ont fini par arriver en Amérique. Après, il se peut que certains d'entre eux avaient un esprit de la vie. pris d'aventure et savait que c'était le port et la porte des Indes, comme on disait Séville, et qu'il soit allé avec cette motivation-là. Mais ça, on ne peut pas savoir. Bonjour, ici. J'avais une question par rapport au traité de Tordesillas. Vous avez dit que les Espagnols étaient un peu perdants parce que les Portugais, c'était... Ils avaient pris l'Asie pour eux-mêmes. Est-ce que les Espagnols ont tenté de renégocier dans les... Les années suivantes, pour essayer de récupérer une partie de l'Asie ? Non, non, pas du tout, parce que le traité de Nord-Asie-Arche, en effet, au début, c'était une catastrophe pour l'espace. Tant qu'ils n'avaient pas conquis le Mexique et surtout découvert l'or du Pérou, les Portugais, eux, rapportaient les... les épices de toute l'Afrique, l'ivoire, et puis les épices des Indes, des porcelaines de Chine, le santal de Timor, la cannelle de Ceylon, enfin, le Portugal va gagner vraiment le jackpot. Et en effet, c'est pour ça que quand Magellan est allé... aller voir le futur roi Charles V avec un projet qui pouvait rapporter beaucoup d'argent, c'est-à-dire la possession des îles aux épices, les Espagnols ont dit oui tout de suite, parce que jusqu'en 1422, les découvertes de Colombes n'ont rapporté rien du tout aux Espagnols. Quelques ananas, pratiquement pas d'or, c'était... Donc c'est pour ça que le projet de Magellan, enfin c'était un projet qui semblait un peu difficile, mais qui... pouvait concrètement rapporter beaucoup à l'Espagne. Alors après 1522, 1532, surtout la conquête du Pérou, l'Espagne, c'est l'histoire connue, a croulé sous les épices, plus la colonisation par les Espagnols, des Antilles, et en plus de l'or, puis l'argent du Potosie, donc là les Espagnols ont été largement gagnants à long terme. Mais on a fait le théâtre d'Ordézi H, et officiellement il a tenu jusqu'en 1750, où il a été, disons, aboli, mais plus personne ne le respectait depuis que les Hollandais étaient parvenus en Inde en 1496, et les Français au Canada avant. alors merci pour votre récit, je voulais vous demander parmi les nationalités vous ne parlez pas d'un Riquet des Malacas et est-ce que vous soutenez la thèse qui était donc je crois un indonésien, un asiatique sur ce bateau et le serviteur de Magellan et dont on dit qu'il a trahi l'équipage à Cebu parce que lui parlait le Malais. Est-ce que vous, vous êtes d'accord avec cette théorie ? Et deuxièmement, aussi, vous n'avez pas parlé dans les gens qui ont fait le tour du monde de Jeanne Barret qui est la première femme qui a fait le tour du monde déguisée en homme pour accompagner un dessinateur de l'Académie des sciences. C'est au XIXe siècle, je crois. C'est au XIXe siècle. C'est avec Bougainville. Voilà. Honneur aux femmes, quand même. Honneur aux femmes, oui, surtout. C'est vrai qu'en plus, l'expédition de Magellan, je suis désolé, il n'y avait que des hommes. Oui, c'est vrai. Oui, c'est Bruno. La prochaine fois, il faut que tu... Là, ça ne va pas du tout. Vous avez raison. Vous avez raison. Donc, Henrik de Malacca. Quand Magellan a s'est battu de 1507 à 1530... aux indes à naviguer il a pris un esclave malais n'est à soumattra henrique et cet esclave l'a accompagné au portugal et il accompagnait sur la flotte henrique et celui qui était baptisé était malais et en effet quand ils arrivent aux Philippines Enrique va servir d'interprète non pas parce qu'il parle philippin mais c'est parce que la langue la lingua franca dans les ports philippins c'est la langue parlée par les marins qui circulent dans cette zone et c'est les marins qui circulent de la Chine aux Philippines jusqu'en Inde c'est les malais donc il va pouvoir se faire comprendre en malais mais il n'est pas philippin et en effet il va s'arrêter à ça Sébou, ou il va rester à Sébou, et après, il y a plusieurs théories, en effet, Pigafetta écrit qu'après la mort de Magellan, Henrique était furieux du traitement de ses successeurs, qu'il avait été maltraité, et que c'est lui qui a soufflé à l'oreille du roi de Sébou de profiter des Européens, de s'emparer des navires, que c'est des gens qui allaient les conquérir, à leur faire du mal. C'est ce qu'écrit Pigafetta. Mais Pigafetta, bon, quelle source il avait ? Est-ce que c'est ce qu'il a imaginé ? Il y a d'autres textes de sources un peu plus tardives, je veux dire, que ce sont les marchands musulmans qui se trouvaient auprès du roi de Sébou, qui n'étaient pas musulmans, qui lui ont soufflé que les Européens chrétiens étaient des mauvais gens, qui colonisaient et massacraient partout où ils allaient, il fallait qu'ils s'en débarrassent. Il y a une autre thèse plus simple, c'est que le roi de Sébou, voyant les Européens en difficulté... et ces trois navires remplis quand même de produits, de canons, à penser tout simplement s'en emparer. Donc, la trahison de Henrik, c'est en effet ce que dit Pigafetta, mais comme on l'a vu, parfois, ce que dit Pigafetta, Pigafetta est aussi une théorie, parfois ce n'est pas tout à fait exact. Sur Henrik, il y a une autre idée qui circule, qui a été d'ailleurs émise par Stéphane Zweig, c'est que comme il est arrivé aux Philippines et qu'il est arrêté à Cebu, qu'il n'était pas loin, à 3500 km quand même de sa pays natale, il est probable que s'il a survécu, il se soit rembarqué sur un bateau malais pour rejoindre Sumatra, sa terre natale. C'est une hypothèse, on ne le sait pas. Mais il y a une certaine probabilité pour qu'Henrique ait fait ce trajet, s'il a survécu à ses bouts, pourquoi pas. Mais c'est une théorie, et dans ce cas-là, il serait le premier homme à avoir fait le tour du monde. En effet, cette théorie a repris beaucoup d'eau. Romain Bertrand aussi, il tient beaucoup à ce qu'en effet, on accorde plus d'importance dans la primauté du tour du monde. à Henrik le Malais. Et en effet, quand vous allez à Sumatra ou à Singapour, il y a des salles dans les musées de marine, on s'éclatera à Magellan, mais la statue qu'il y a au milieu, c'est une statue imaginaire de Henrik. C'est le héros là-bas. Enrique, ce n'est pas du tout Magellan. Donc en effet, Enrique, en Asie, c'est la grande figure du voyage de Magellan. Et en Espagne, c'est Ricardo. Et au Portugal, c'est Magellan. Monsieur, là-bas ? Oui, c'était juste à préciser qu'à cette époque-là, ils n'avaient aucun véritable moyen de mesurer la longitude. Donc ils n'y allaient pas du tout. D'où ? Oui. D'où la difficulté de situer l'emplacement de l'antiméridien, donc on a vu le méridien de Tortesillas qui passe sur le Brésil, et de l'antiméridien qui passait du côté des Molucs, et pourquoi l'Espagne et le Portugal se chamaillaient, voire se battaient pour récupérer ces îles. C'est une question très complexe. Magellan connaissait bien, a priori, la dimension du Pacifique. Mais pour mesurer les longitudes avec exactitude, non. D'ailleurs, on a retrouvé au XIXe siècle le journal d'Albault, un des pilotes, et on voit que les longitudes... était assez approximative, à 10 degrés près, mais que toutes les longitudes d'Albo dans la zone asiatique étaient situées du côté espagnol. Ce qui ouvre beaucoup de perspectives à l'interprétation de la mort de Magellan, de l'explication de ce qu'il a fait après. Mais là, c'est une conférence entière. Ou le livre à lire, ça c'est encore mieux. Une petite... Ah, pardon. Oui, voilà. Juste une petite... Une petite question pratique. La première carte que vous nous avez présentée, est-ce que c'est la carte qui se trouve à Turin, le planisphère de Turin ? Non, le planisphère de Turin est postérieur au voyage, 1523. Et là, en effet, sur le planisphère de Turin, il y a le passage qui a été indiqué, si je me souviens bien. Non, c'est 1519, c'est une carte qui se trouve à la BNF, c'est un facsimilé d'une carte qui date de... de 1840 et quelques, et d'une carte originale qui se trouvait, je crois, à la bibliothèque de Munich, et qui a disparu sous les bombes pendant la guerre. Donc cette carte est extrêmement précieuse, parce que ce facsimilé que la BNF ne montrait pas beaucoup, parce que c'était un facsimilé, mais depuis 20 ans, ils ont vu que c'était une carte fondamentale pour comprendre le voyage de Magellan. En plus, c'est la première carte mondiale... qui montent l'Asie dans ses véritables proportions et qui dégagent l'espace du Pacifique. Et de plus, c'est une carte qui correspond point par point aux mémoires géographiques que Magellan a laissées avant de partir, sur les distances, sur le rio de la Plata et les Molucs. Donc c'est vraiment une carte préparatoire au voyage de Magellan. C'est une carte absolument fondamentale dans l'histoire de la cartographie et elle est antérieure au voyage. Et on voit avant le voyage, les portugais, parce que c'est des cartographes portugais qui sont venus... de Lisbonne, l'affaire, avait une image du monde extraordinairement exacte, il y avait juste beaucoup de blanc à remplir. Et c'est le sujet de ma conférence de demain à 17h15. C'est faire les transitions, Michel. Merci, Bruno va aller vite signer à la sortie. Oui, on pourra répondre encore à quelques questions peut-être. Ah, quelques questions. Et monsieur, vous voulez... Attends, je sais pas. Oui, on parlait... Vous parliez du Tordesillas tout à l'heure. J'aurais une autre question à ce sujet-là. Dans un de vos précédents ouvrages, vous mentionnez la demande du décalage du méridien qui avait été faite par les Portugais, je crois, qui était en relation potentielle. potentiellement avec la découverte du Brésil, mais qui n'avait pas été faite à ce moment-là, et qui n'était pas vraiment explicable. Je me demandais si on avait des nouveaux éléments pour expliquer cette demande aujourd'hui, puisque dans les différentes sources que j'ai consultées, il n'y avait pas vraiment de motivation à l'époque. On n'a pas de nouveaux éléments, mais il y a une motivation assez simple. En effet, est-ce que les Portugais avaient la préconnaissance du Brésil, puisque le décalage du Méridien va leur donner le Brésil ? On n'a pas la preuve, mais surtout les Portugais pouvaient naviguer beaucoup plus à l'aise dans l'Atlantique, ils avaient besoin de faire une grande boucle dans l'Atlantique, ils voulaient avoir les mains libres dans l'Atlantique, donc décaler le Méridien vers l'Ouest ne leur posait pas de problème. C'est une explication très simple et depuis 50 ans il n'y a aucun document qui en donnait un élément supplémentaire d'explication pour ce décalage du Méridien. Merci. Merci à vous.