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Les Types et Évolutions de la Monnaie

L'objectif de cette vidéo est de connaître les formes de la monnaie. Dans certaines sociétés, à certaines époques, la monnaie a pris la forme d'une marchandise particulière, comme par exemple un coquillage, le cori que l'on trouve dans les mers chaudes de l'Océan Indien ou dans le Pacifique, des barres de sel comme chez les barouillas de Nouvelle-Guinée, voire du bétail chez les peuples de Pasteur. Toutefois, ces marchandises souffrent de certains inconvénients en tant que monnaie. Elles ne sont pas toujours divisibles, stockables durablement, homogènes, et elles peuvent être consommées pour elles-mêmes. Pour pallier à ces inconvénients, des métaux précieux vont petit à petit s'imposer dans le bassin méditerranéen, puis dans l'ensemble de l'Europe et du reste du monde. Ces métaux précieux, cuivre, argent, or, sont facilement divisibles, stockables et peuvent être de qualité homogène. Au fil du temps, l'or se présentant sous forme de pièces frappées par les détenteurs du pouvoir prilitique sera privilégié. L'intérêt de frapper une monnaie métallique est que l'on peut lui donner une valeur faciale supérieure à la quantité de métal contenue dans la pièce, ou bien réduire la quantité de métal de chaque pièce dont la valeur faciale reste identique. Les rois pourront alors facilement faire face à leurs dépenses dans ces conditions. Il leur faudra toutefois faire attention à ne pas ruiner la confiance dans la valeur de cette monnaie. La monnaie métallique, bien que plus pratique que les autres monnaies marchandises, souffre également de quelques inconvénients. Sa quantité dépend des découvertes de métaux précieux. et n'a donc aucun lien avec les besoins de l'économie. La manipulation de quantités importantes de monnaie métallique est peu commode, les métaux pèsent lourd, voire dangereuse. On peut craindre le vol. Ces inconvénients seront levés grâce à la monnaie papier, le billet de banque. A l'origine, celui-ci représentait un dépôt d'or auprès d'une banque par un client. En échange de ce dépôt, le banquier délivrait un certificat d'or du papier. C'est ce certificat qui va finir par circuler à la place de l'or pour effectuer les échanges entre les agents économiques. Ce papier est donc à l'origine convertible en or. C'est la raison pour laquelle on parle avec ces billets de monnaie fiduciaire. Leur valeur repose sur la confiance qu'ont les utilisateurs en sa convertibilité en or. Avec la monnaie papier, Initialement, chaque banque émettait ses propres billets en échange des dépôts de leurs clients. Cette capacité leur sera enlevée au profit d'une seule banque qui deviendra la banque centrale. Celle-ci disposera donc du monopole d'émission des billets. Toutefois, les autres banques, dites banques de ce gourant, pourront mettre en place de nouveaux instruments de paiement qui deviendront ce que l'on appelle aujourd'hui la monnaie scripturale. Ces instruments sont plus pratiques que le billet de banque, dont la valeur faciale est fixée, car on peut indiquer le montant de la somme dont on a besoin pour effectuer son règlement. De plus, les billets restent encombrants pour effectuer des transactions d'un montant important. Cette monnaie scripturale prendra dans un premier temps la forme du chèque, qui tente aujourd'hui à disparaître, au profit d'autres formes encore plus pratiques de monnaie scripturale. La carte de crédit. le prélèvement automatique, le virement en ligne. Il s'agit ici toujours de monnaie scripturale, car les opérations permises par ces instruments se traduisent par des jeux d'écriture, en plus ou en moins, sur les comptes bancaires. Si la monnaie scripturale est aujourd'hui pour l'essentiel maniée par des moyens électroniques, ce n'est pas pour autant de la monnaie électronique. Ce qui caractérise une monnaie électronique, c'est qu'elle est stockée sur des mémoires électroniques ou magnétiques, de façon indépendante d'un compte bancaire. De nombreux dispositifs de paiement en ligne, Paypal, porte-monnaie électronique sur smartphone, visent à éviter les risques de piratage des cartes de crédit lors des paiements en ligne. Ils ne font en fait qu'éviter la transmission des données bancaires lors des transactions. mais finalement se traduisent par des jeux d'écriture sur ces comptes bancaires. Là encore, il ne s'agit donc pas de monnaie électronique. Enfin, les nouvelles monnaies virtuelles ne sont disponibles que sur des supports électroniques, permettent d'effectuer des règlements, mais ne sont pas libellées dans une unité de compte ayant un statut légal comme l'euro ou le dollar. Elles ne sont donc pas considérées officiellement comme des monnaies. L'exemple le plus connu de ce type de monnaie est le bitcoin qui est toutefois convertible en monnaie légale. La masse monétaire désigne la quantité de monnaie en circulation dans un pays ou une zone économique comme la zone euro à laquelle appartient la France. Cette masse monétaire est constituée de plusieurs éléments. On parle d'agrégats monétaires classés en fonction de leur degré de liquidité décroissant, c'est-à-dire de leur capacité à régler un achat ou honorer une dette. Les actifs les plus liquides sont contenus dans un agrégat appelé M1. M1 constituer des pièces et des billets en circulation, ainsi que des dépôts à vue, les comptes courants. Il s'agit de ce que l'on appelle la monnaie au sens strict. Certains actifs, légèrement moins liquides, s'ajoutent à M1 pour constituer M2. Il s'agit de dépôts sur livret, livret A par exemple. Enfin, d'autres actifs monétaires encore moins liquides s'ajoutent à M2 pour constituer M3. Il s'agit de certains titres du marché monétaire. M3 constitue la monnaie au sens large et sert de référence pour la Banque Centrale qui souhaite contrôler la masse monétaire.