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Méthode du commentaire de texte

Commenter un texte… ça n’a l’air de rien, comme ça mais vous vous doutez qu’il y a quelques petites choses à ne pas rater pour mettre toutes les chances de son côté…. Notamment le jour du BAC ! Dans cette vidéo, je vais donc vous partager quelques conseils afin vous guider dans cet exercice. Peut-être que vous passez votre bac de français cette année ou que dans un autre cadre, vous devez commenter un texte littéraire. Je vous propose de mieux comprendre les objectifs du commentaire de texte afin d’en maîtriser la méthode… mais je vais aussi vous donner quelques conseils pour gagner en temps et en efficacité. On va donc d’abord évoquer les objectifs généraux de ce type d’épreuve, ensuite voir comment travailler directement sur le texte, puis au brouillon et enfin, aborder la construction, la rédaction de votre commentaire, notamment la structure de l’introduction et de la conclusion. Avant même d’entrer dans le détail, vous devez savoir que le commentaire de texte est un exercice qui poursuit trois objectifs bien précis : vous devez montrer, d’abord, que vous avez compris le texte, ensuite, que vous maîtrisez les connaissances pour l’analyser et enfin que vous êtes en mesure de l’interpréter. Vous devez montrer au correcteur que vous avez saisi les particularités, les aspérités du texte étudié, que vous avez mis son sens en lumière. Plus clairement, en trois mots : lecture, analyse, interprétation. Vous venez de découvrir votre texte… par où commencer ? D’abord, avant même la lecture, je vous conseille de mener quelques repérages. Commencez par l’évidence : qui est l’auteur ? Quel est le titre de l’oeuvre ? A quel genre appartient-elle ? Est-ce une récit ? Une pièce de théâtre ? Une poésie ? De quelle époque ? ça guidera forcément votre lecture parce que vous connaissez peut-être d’autres oeuvres de cet auteur ou d’autres auteurs de cette époque. Prenez ensuite le temps de lire attentivement. Plusieurs fois. Avec un stylo ou un surligneur à la main pour repérer ce qu’il a de remarquable, des mots, des expressions ou des extraits plus étendus qui vous permettront de construire ensuite votre développement. La première étape de votre préparation se passe donc directement sur le texte. Par la suite, ce repérage vous fera gagner beaucoup de temps. Demandez-vous ensuite quels procédés sont employés : en vrac, on pourrait se poser des questions du genre… Est-ce que je parviens à identifier des champs lexicaux ? Des figures de style ? Est-ce qu’un registre particulier ressort ? Est-ce que la forme du texte possède une spécificité ? Peut-être que le texte est versifié ? Peut-être que la ponctuation est particulière ? chaque procédé doit être analysé (on doit lui trouver un nom) et interprété (on doit lui trouver un sens). Si vous avez identifié une métaphore, ou un champ lexical, Quel effet est-ce que ça crée ? Qu’est-ce que ça évoque ? Quel message est-ce que ça transmet ? Qu’est-ce que ça permet de comprendre ? De déduire ? Quelle impression est-ce que ça donne au lecteur ? Ensuite, je vous conseille de faire un tableau de 9 cases : 3 colonnes par 3 lignes : ça sera votre plan. Dans chaque case, vous pouvez intégrer une citation, le procédé analysé et l’interprétation que vous en faites. Les colonnes correspondent aux grandes parties, les lignes permettent de les diviser en sous-parties. Vous pourrez développer tout ça dans vos paragraphes lors de la rédaction finale. Vous allez donc regrouper sur une même colonne les procédés qui vont dans un même sens, qui rejoignent une même thématique, qui construisent un même argument. Par exemple, dans le poème « A une Passante » de Baudelaire, on pourrait évoquer les marques les plus traditionnelles de la poésie lyrique française, en analysant la versification, c’est un sonnet en alexandrins, en mettant en lumière la présence d’un « Je » qui s’adresse à un « Tu », puisqu’un poème lyrique est souvent une façon de s’adresser à la personne aimée ou encore en citant la répétition de l’apostrophe « ô toi » dans le dernier tercet. Tout cela permet de dire que ce poème s’inspire des traditions… et ça, ça pourrait très bien être une de vos parties. Il faudra ensuite trouver de quoi remplir les deux autres colonnes. Si vous parvenez à remplir les 9 cases, c’est parfait… Au minimum, on attend en fait de vous deux parties composées de deux sous parties mais si c’est davantage, c’est vraiment mieux. Il vous reste à organiser votre introduction et votre conclusion. L’introduction commence par une amorce, une phrase forte qui attire l’attention de votre lecteur… Comme une citation d’auteur ou l’évocation d’un fait marquant en lien avec le texte. Ensuite vous allez présenter le texte : quel est le titre de l’oeuvre dont il est tiré, quel est son genre, qui en est l’auteur. Si vous connaissez l’histoire de cet écrivain ou le courant littéraire auquel il appartient, c’est clairement le moment d’en parler. Et puis annoncez votre problématique et le plan que vous comptez suivre. Si vous êtes coincé à ce stade, vous pourrez facilement déduire une problématique en vous reposant sur les 2 ou 3 axes de lecture que vous avez identifiés : ils peuvent vous permettre de formuler une question à laquelle vous allez forcément répondre. Votre conclusion pour sa part doit montrer que vous avez su répondre à la problématique. C’est le moment d’annoncer au correcteur que votre mission est accomplie : vous avez promis de prouver un certain nombre d’hypothèses sur ce texte, reformulez-les pour montrer que vous y êtes parvenu. Vous pouvez terminer par une ouverture, poser une question d’ordre plus général qui fera écho à votre analyse. J’oubliais, une dernière précision : ne faites pas apparaître de titres de parties dans votre développement. Utilisez des mini-conclusions pour montrer que la partie est terminée et des phrases de transition pour faire le lien entre les grandes idées de votre développement. J’espère que ces quelques conseils vous auront guidé. Merci d’avoir suivi cette vidéo, je vous souhaite bon courage et bonne journée !