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Exploration des vanités dans l'art

Donc, très heureux, comme je le disais, de cette collaboration entre la PHEC, les CPGE et puis la Villa Hispanica et les universitaires. C'est vraiment un travail, depuis ce matin, où je suis enthousiaste parce que j'apprends plein de choses et c'est bien quand on apprend des choses pour tout le monde. Alors, je vais vous parler en effet du monde, mais du monde vu à travers le prisme des vanités. Alors, ma collègue spécialiste de civilisation, siècle d'or, vous a déjà donné un premier cadre. qui a été recentrée par la question notamment sur les images, qui sera peut-être abordée cet après-midi à nouveau, donc ce serait bien, il y aurait des questions là-dessus. Mais nous allons rentrer dans un monde différent, ou plutôt un monde qui va nous donner des reflets sur ce qu'est le monde qui nous entoure vraiment, c'est-à-dire celui des vanités, à travers quelques exemples. Alors, vanitas, vanitatum, et omnia vanitas. Il faut toujours une accroche dans une dissertation. Là, elle était toute trouvée, en plus elle était en latin. Vanité des vanités, et toutes les vanités, c'est tiré du livre de l'ecclésiaste. En fait, qu'est-ce qu'une vanité ? C'est un rappel permanent par l'image de l'éphémère de la vie de ce monde et dans ce monde. C'est-à-dire que nous sommes ici pour un temps limité et que nous allons être attirés par beaucoup de choses qui vont beaucoup nous plaire. L'argent, les ors, les vêtements, les hommages. Mais qu'à la fin, même si nous en avons beaucoup accumulé, à la fin, nous allons tous devenir tête de mort, squelette. C'est un rappel permanent de la mort aussi qui nous attend à la fin de ce monde, le monde dans lequel nous vivons. Rappel permanent des futilités, des richesses de la vie du monde terrestre. Et vous allez voir que je vais énormément jongler entre deux mondes, le monde terrestre et le monde céleste, qui est celui qui nous rendrait égaux. Alors, c'est surprenant parce que j'avais presque, en écoutant ce matin Véronique Bonnet et puis Frédéric Bretecher, envie de changer mon plan et de dire, première partie, nous allons parler des songes, deuxième partie, nous allons parler des voyages, troisième partie, des œuvres, parce que c'est un petit peu ça, mais sous d'autres mots, vous allez voir. Alors, pour ma part, la question que je me pose, c'est, puisque je parle de peinture, comment est peint le monde et de quel monde s'agit-il, surtout ? Ce n'est pas tout à fait le même monde. même si peut-être un fil conducteur, on verra cet après-midi si ça continue, est celui du monde d'ici, le monde de l'au-delà, ou d'un autre monde, il y a toujours un autre monde. Et pour ma part, je vais essayer de répondre à ces deux questions-là, qui sont donc les bases de ma problématique. Tout d'abord, à travers le monde des vanités, un monde qui a ses codes bien précis. Quand on est dans un monde, il y a toujours un monde qui a ses codes. Nous, c'est le code de la route. Là, vous allez voir, c'est le code différent, qui est le code... Alors, je vais jongler, je vais faire un petit peu d'humour aussi. qui est le code des vanités mais aussi des vanités qui vivent le mot a été prononcé ce matin, c'est microcosme macrocosme il y a un va-et-vient et vous allez voir que même il y a comme quoi une communication peut évoluer en fonction des communications précédentes je parlerai de récits en chassé ou d'images en chassé, en chassante il y a un monde dans un monde un monde d'énigmes notamment et puis le monde des vanités... qui est un monde d'actualité, puisque je me mets toujours à la place des étudiants qui vont me dire mais ce vieux schnock, il va nous parler de vieux tableaux, et puis nous, on n'en a rien à faire Et vous allez voir dans ma conclusion comme quoi nous sommes entourés de vanités, de vanités modernes, visuelles, et nous ne nous en rendons pas compte. Pourtant, elle a été évoquée ce matin déjà par le fameux roman qu'adore Frédéric Boutéchère, dont il nous a cité plusieurs fois, notamment Les tatouages Parce que dans les tatouages, je ne sais pas si vous avez fait attention, il y a beaucoup de têtes de mort. Voilà, je vais avancer dans le monde des vanités. Et tout d'abord, un des plus beaux tableaux des vanités, celui d'Antonio de Pereira que nous avons cité, c'est le grand peintre espagnol du siècle d'or des vanités. Et là, j'ai dit tout y est. Dans ce tableau, il y a tout pour expliquer ce qu'est une vanité. C'est d'ailleurs l'allégorie de la vanité. Vous voyez, c'est après le concile de Trente qui se termine en 62-63. du siècle précédent, en 1562-63. Donc, il y a toute cette réforme qui est passée par là et qui va énormément influencer les images. Quand je dis tout y est, tout d'abord, quand on analyse un tableau, il y a toujours trois invariants, la composition, la lumière et la couleur. Alors ici, vous allez voir, c'est toujours la composition qui est l'invariant pictural le plus parlant dans ces tableaux. Notamment, c'est très net, tout ce qui est au-dessus, c'est le céleste, le monde du céleste. Et tout ce qui est en bas, c'est le monde du terrestre. Alors, certains pourraient me dire, mais c'est quand même le haut, le monde du céleste, c'est normal, c'est l'ange. D'accord ? Mais vous avez à gauche une bougie, j'en parlerai par la suite, mais ça fait partie déjà du céleste, du spirituel, en tous les cas, du monde supérieur. Puis vous avez sur... Alors, pour nous, à notre droite, mais à la gauche, tenant à la main gauche de l'ange, vous avez un petit portrait, et nous allons analyser ce petit portrait par la suite, et puis le haut d'une tour, qui est la flèche qui pointe vers le céleste, tandis que vers le bas... Vous avez tout ce qui ramène vers la Terre, bien sûr, avec les livres qui sont terrestres, c'est fait de papier, bien sûr, les squelettes, mais aussi les cuirasses extrêmement lourdes qui pèsent, qui ramènent vers la Terre, et puis les monnaies. Et je vais rentrer dans le détail maintenant, à travers les différentes thématiques, comment reconnaître une vanité, ce monde des vanités. C'est avant tout la temporalité. Alors, vous savez ce qu'il y a de splendide dans ce tableau-là, ce que vous avez... les trois temporalités possibles que l'on peut retrouver dans une vanité. D'abord, ça a toujours été la bougie, mais la bougie qui peut avoir trois états. La bougie allumée, éclairée, donc c'est la vie. Éteinte, ce qui est le cas ici, c'est la mort. Et il nous arrive, dans certains tableaux, d'avoir une bougie dont on voit la fumerole. C'est-à-dire qu'elle vient juste d'être éteinte. C'est le passage qui nous intéresse le plus en tant qu'humains, c'est le passage de la vie à la mort. Et moi, ce qui va m'intéresser aussi, qui va être le fil conducteur de... de tout mon raisonnement et de toutes les réponses à mes problématiques, c'est le passage, l'idée de passage, le passage d'un monde à un autre. Alors bien sûr, de la vie à la mort, mais pas que ça, de la mort à la vie aussi, vous allez voir pourquoi. Il y a bien sûr le sablier, qui est une autre temporalité, ici présente, et puis à droite, vous avez la temporalité moderne pour l'époque, c'est-à-dire l'horloge. Et vous verrez qu'il y a d'autres temporalités dans d'autres vanités plus contemporaines aussi. Vous avez bien sûr ce qui est reconnaissable, c'est la calavera, c'est-à-dire la tête de mort. Alors, on a parlé des religions de l'autre monde d'Amérique latine. Les têtes de mort sont omniprésentes en Amérique latine avec les méchikas, dits faussement aztèques, mais ce sont les méchikas. Et puis donc, vous avez les têtes de mort sur le livre. Alors là, il faudra bien faire la différence entre le livre et les livres. Lorsque dans une vanité, vous avez un seul livre de représenté, c'est la Bible. Et donc, il sera sacralisé, on ne va pas du tout l'attaquer. Tandis que lorsque vous avez plusieurs livres, ce qui est le cas ici, vous en avez plusieurs, vous pouvez en avoir plusieurs, à ce moment-là, c'est la vanité du savoir humain qui accumule les savoirs. Et même si nous, nous sommes plutôt dans un domaine intellectuel en tant qu'enseignants, il faut faire attention aussi de ne pas être trop vaniteux et de ne pas trop étaler sa culture. Voilà, c'est ce que veulent nous dire aussi certains de ces tableaux. Donc, vous avez... Ce qu'il y a de très beau dans ces têtes de mort, vous en avez quatre, mais il y a aussi tout un travail pictural de la part de Pereira qui va nous présenter la tête de mort sous toutes ses facettes, dessus, dessous, droite, gauche. En fait, il est en train de faire une leçon d'anatomie d'un crâne. Et le crâne lui-même représente, en parlant de récits insérés ou d'images insérées, c'est un monde à lui tout seul. Donc, vous avez dans le monde de la vanité, le monde du crâne, qui représente le monde intellectuel, le monde humain. Puis ensuite, autre caractéristique des vanités, bien sûr, les vanités de l'argent, des monnaies, mais aussi les vanités des jeux, par exemple les cartes, les gens qui savent bien jouer et qui gagnent de l'argent avec les cartes. Et vous avez sur la droite l'accumulation de portraits, c'est-à-dire la vanité aussi de trop parler de sa famille et de la descendance de sa famille. de trop la mettre en avant. Ça existe, cela aussi. Et c'est une critique, d'ailleurs, à peine indirecte, même aux familles royales, puisque là, nous avons différents portraits de princesses qui vont aller dans le monde pour asseoir le pouvoir du père, par exemple, qui arrive à marier correctement ses filles. Vous avez deux éléments ici supplémentaires, caractéristiques des vanités, ces fameux codes à connaître, la cuirasse. vanité de l'homme militaire avec le fusil, mais aussi vanité de l'homme qui a le pouvoir, c'est Auguste, le grand Auguste l'empereur, et qui sert de modèle d'ailleurs à celui que nous voyons maintenant, Charles V. C'est celui qui est donc ici sur le monde, qui domine le monde, c'est le propre de la vanité même. Je suis allé trop vite. C'est le propre de la vanité même. Alors voilà, ici vous avez à peu près tous les éléments pour caractériser le monde de la vanité et comment repérer ce qu'est une vanité. Je vais vous montrer maintenant deux autres tableaux, cette fois-ci de l'autre grand peintre espagnol du siècle d'or, Juan de Valdez Leal. Très important parce que les deux tableaux, celui-ci puis celui que je vais vous montrer par la suite, sont dans une même église, qui est l'église de l'hôpital de la Charité à Séville. Très important pour contextualiser, ces deux tableaux se trouvent face à face dans le porche protégé avant de rentrer dans l'église. Cette église a été construite par Manuel de Mañara, qui est le modèle de Don Juan. Le Don Juan, vous savez que le premier Don Juan est un Don Juan espagnol, Quirzón de Molina écrit le premier Don Juan au monde, et il s'inspire de ce fameux Mañara, qui est un bel homme, qui pendant toute sa jeunesse, sur le modèle d'ailleurs de... d'autres scènes, de personnes qui ont eu une jeunesse avec beaucoup d'argent, beaucoup de femmes, se sont rendues compte au bout d'un certain temps que toutes ces vanités n'étaient que vanités et qu'il fallait revenir à une assaise de la vie. Et c'est ce que va faire dans ce fameux Maniara en construisant non seulement l'hôpital, tout son argent dédié à l'hôpital, le fameux don Juan. D'ailleurs, on parle toujours face à l'hôpital, il y a un jardin. dont on dit qu'il arrivait à conquérir toutes les femmes, la liste des femmes qu'il avait. Et donc, il construit cet hôpital, il construit l'église, la chapelle, et dans cette première partie de la chapelle et l'église, il y a toute une construction intellectuelle de l'architecture qui doit imposer à la personne qui rentre dans l'église, l'église étant un monde en elle-même, c'est le monde des chrétiens, c'est un monde à part, de rentrer et d'avoir tout un parcours, parcours architectural ou intellectuel et architectural à la fois. L'architecture conditionne l'intellect et la mise en condition de l'entrée dans le monde des chrétiens ou des catholiques. Et donc, vous avez, quand vous rentrez, tout de suite, ces deux tableaux. Donc, je peux vous dire que ça vous met en condition, en effet, parce que ça vous amène à réfléchir. Puisque vous avez d'un côté le inicto occuli en un clin d'œil. Et c'est là que l'on voit... Donc, on verra un détail. On voit juste le squelette qui arrive et qui pince la bougie, c'est-à-dire la mort, le passage de la vie à la mort en un clin d'œil. Ça peut arriver en un clin d'œil, d'un seul coup, à un seul moment. C'est le triomphe de la mort, le passage de l'autre monde, de l'autre monde sur les plaisirs de l'esprit, les plaisirs de la chair, la puissance des pouvoirs du monde, terrestre. Et là, on voit très bien d'autres éléments que nous n'avons pas. Nous n'avions pas dans l'autre vanité, c'est-à-dire la tiare papale, c'est-à-dire même le pape est critiqué. Le pouvoir du pape, c'est une vanité. Mitre, crosse, donc ça c'est du religieux, mais aussi des courantes royales. Donc, tous les pouvoirs sont extrêmement critiqués. Mais comment l'artiste va mettre en valeur avec son discours ? Alors, on a cité ce matin des philosophes, on a cité ce matin des romanciers. Ils ont des outils à leur disposition, tout comme l'artiste peintre a ses outils. parlez de la peinture de la sculpture et pardon de la des trois invariants que sont la lumière la composition et la couleur et là de la même manière vous avez une séparation très nette avec tout ce qui est en haut de cette barre que je viens de faire apparaître tout ce qui est spirituel il ya la mort à l'au-delà un autre monde et en bas toutes ces vanités terrestres qui nous attirent vers le bas mais quand même la structure est beaucoup plus complexe Et vous avez donc, comme par hasard, deux diagonales qui nous mènent des livres en passant, alors si je prends la diagonale de gauche pour le spectateur, des livres en passant par les grandes cartes, puis d'autres livres, puis le fameux Inito Kuri, jusqu'à un sommet qui n'est pas hors champ, qui est juste à la limite du hors champ et du champ, et diagonale de droite, vous avez le monde, juste comme par hasard, qui n'est jamais un hasard. Le squelette, la jambe gauche qui est inclinée, qui s'incline parfaitement sur cette diagonale. Vous avez le squelette qui aussi, à lui-même, va accentuer cette diagonale avec la tête et ensuite se précipite, qui va rejoindre l'autre extrémité. En fait, au-dessus de tout cela, il y a la divinité, c'est-à-dire Dieu. Et Dieu est en haut, à la pointe de ce sommet, mais il est inclus, la divinité est présente. Vous allez le voir tout comme dans l'autre tableau. que nous allons analyser maintenant, c'est celui qui se trouve de l'autre côté. Donc, c'est Phinise Gloriae Mundi, la fin des gloires de ce monde. En plus, s'il faut citer une œuvre, si vous avez cité une œuvre d'une certaine dissertation, n'hésitez pas à citer celle-ci. Vous allez avoir tous la même citation, ce n'est pas gênant. En tous les cas, ceux qui auront écouté cette conférence, il y aura un clin d'œil là aussi. Mais ce qu'il y a de magnifique ici, c'est la volonté de réalisme, vraiment extrêmement présent. La volonté de réalisme, un réalisme noir, mortifère. que vous allez avoir dans les détails donnés par l'artiste. Alors, ce que j'ai mis dans un premier temps, c'est cette partie haute du tableau, là aussi coupée en deux, et en haut, vous avez bien sûr l'apparition, alors ça n'est pas un ange, puisqu'il y a un stigmate, c'est-à-dire on voit la trace du clou qui a transpercé la main, donc c'est le Christ, c'est le Christ ressuscité, donc bien sûr, on est dans un modèle de mort, c'est la mort qui est omniprésente. et la décomposition par la mort du corps dans ce monde. Mais il y a, après la mort, un autre monde, qui est le monde de la résurrection, et le monde chrétien, et que vous avez présent en haut, bien sûr, avec le Christ qui tient cette balance. Et il faut faire très attention, parce qu'on peut croire que c'est du latin, ni mas, ni menos, mais non, c'est ni mas, ni menos, pas plus, pas moins, en espagnol, pas plus. pas moins, c'est-à-dire à gauche vous n'avez pas plus de toutes les vanités qui sont sur une partie de la balance à gauche, mais pas moins de tout ce qu'il faut pour obtenir la gloire qui nous permet d'arriver aux cieux, dans les cieux, c'est-à-dire le bon comportement du bon chrétien. Donc c'est vraiment un équilibre, ce qui sous-entend que la vanité ne bannit pas complètement les vanités. On peut en avoir un petit peu, mais il faut être équilibré, mais à condition d'avoir l'équilibre avec les bonnes pratiques chrétiennes. Voilà, c'est ce que préconise cette... et c'est ce que préconise aussi, puisque Maniara, le don juan, qui s'appelait Manuel, a préconisé pour... il a suivi la construction de sa bâtisse et de tout cet esprit lié à peinture, architecture et pensée, pensée philosophique pour lui. Vous avez en haut à gauche un élément qui peut attirer votre attention. Vous avez deux animaux. Donc, vous avez le hibou et puis vous avez la chouette, qui sont bien sûr des animaux liés au monde, à l'inframonde, le monde sous-terre, d'accord, le monde de l'enfer, du passage dans les morts. Mais à savoir que la chouette est aussi… Alors, je m'adresse à des HEC, mais si je m'adresse à Hippocamie-Cagne, la chouette est le symbole des cagneux. C'est la sagesse. On a aussi de la sagesse dans ce monde inframonde, qui est le monde de l'au-delà. Il ne faut pas croire que tout est négatif, que tout est critiquable, qu'on va se sentir mal. Il y a une sagesse aussi dans le mal-être. Alors, le réalisme est ici poussé à l'extrême, puisque vous avez non seulement… Alors, c'est en plus un religieux. totalement en train de se décomposer et qui est entouré, bouffé par les vers et par les cafards. Deuxième partie de mon exposé, les vanités, un microcosme d'énigmes. Alors pourquoi ? Pourquoi mettre ou introduire des énigmes dans ces tableaux déjà qui ne sont pas faciles à comprendre ? Et vous allez voir que c'est intéressant parce que les peintres de l'époque du siècle d'or, mais même par la suite, vont introduire énormément d'énigmes. Mais c'est peut-être parce que... C'est pour ça d'où ma deuxième série de questions. Pour qui des énigmes ? Spectateurs de l'époque, spectateurs de notre époque et qui ont perdu les codes. Il y a des deux. Parce que pour l'époque, les spectateurs ne comprenaient pas tout, mais comprenaient beaucoup plus que nous. Puisqu'ils avaient des codes, ils étaient dans un contexte religieux, ils entendaient régulièrement, ils allaient une fois à la messe par jour, voire plus. Donc, ils avaient des références bibliques que nous avons perdues. Alors, tout d'abord, très intéressant. Ce Pedro de Cambrouin, El caballero y la muerte, Le chevalier y la mort, où l'on voit apparaître très, très intéressant, donc la mort à gauche, qui est une véritable Célestine. Alors, le personnage de la Célestine, c'est l'entremetteuse. C'est l'entremetteuse qui sert de personnage entre l'amant et l'amante, parce qu'il est difficile de trouver, en fait, les sites Internet, de l'époque. Voilà, c'était les entremetteuses. Voilà, c'est exactement cela. Et là, elle arrive cachée avec un voile, bien sûr. C'est la séductrice, c'est l'entremetteuse. Mais surtout, il y a un élément. Alors, vous voyez, il y a plusieurs livres. Donc, c'est l'étudiant. C'est celui qui peut avoir la vanité du savoir très jeune. Mais surtout, il y a un élément qui doit attirer notre attention. C'est la guitare. Alors, la guitare, premier élément tout simple. Ce sont des étudiants. Ils sont souvent à Salamanca. Il y a des bandas. Il y a des... Comment ? Los Tunos. Voilà, ce sont los Tunos. Ce sont des petits orchestres, on va dire, qui sont dans la rue avec des guitares et qui vont chanter la serenade à la menthe. Mais surtout, la guitare évoque la musique. Or, la musique est pour la religion fondamentale. D'abord, c'est l'art le plus abstrait, puisqu'on ne peut pas le voir, on ne peut pas le toucher. Et donc, c'est pour les mystiques depuis Sainte-Thérèse d'Avila et puis Saint-Jean de la Croix, c'est l'art abstrait, le dernier échelon avant d'accéder à Dieu. C'est par la musique, après les flagellations, c'est par la musique que l'on accède à Dieu. Donc, c'est fondamental. Et puis, cette musique, ici... Elle est juste entre l'homme qui veut accéder à une sorte d'immortalité par l'amour, mais ici, qu'un amour qui est la mort, eros thanatos, que l'on a évoqué ce matin. Et puis, la musique a été, à la fois, depuis le Concile de Trente, on a fait très attention, parce qu'on sait qu'elle peut accéder, elle permet d'accéder à Dieu, en même temps, il ne faut pas qu'elle soit trop lascive. Donc, elle est condamnée d'un côté et elle est encensée de l'autre. Et ici, elle a ce statut ambigu. D'ailleurs, elle est à la fois sous l'ombre de la mort, mais mise en éclairage par l'éclairage académique en haut à gauche hors champ. Donc, vous voyez, ce sont des références que l'on a perdues, ceux-là. Pourquoi une guitare ? On pense à la musique. Non, il y a beaucoup de références que les gens de l'époque avaient, mais que nous, nous avons un peu perdues. Ici, un autre tableau. Alors, je vais parler des fameuses phylactères. Les phylactères, vous savez, ce sont ces petits papiers sur lesquels il y a quelque chose d'écrit. Ça vient de la religion hébraïque, puisque c'est le grand papyrus, enfin le grand papier, les grands rouleaux que l'on déroule, sur lesquels il y a l'écriture divine, enfin l'écriture, oui, de Dieu, de Yahvé. Si j'étais juif pratiquant, je n'aurais pas prononcé le mot. Vous savez que les juifs pratiquants ne prononcent pas. Alors, donc, et ici, ceci est le livre de la génération d'Adam. Mais ce qui m'intéresse, c'est... En plus de cette phylactère, parce que nous allons travailler les phylactères par la suite, c'est de voir qu'il y a un crâne, très bien, il y a la Bible, très bien, et il y a une bougie. Mais là, ce qui m'étonne, c'est que la bougie est éclairée, c'est la vie, alors qu'on ne nous montre que de la mort. Mais tout simplement parce que ce tableau, c'est le passage de la mort à la vie éternelle, le monde différent, c'est-à-dire le monde de l'au-delà. Et ici, on n'a pas besoin, on comprend très bien à l'époque. pour les destinataires de l'époque, les spectateurs, quand on nous parle de l'au-delà. D'autres phylactères plus anecdotiques, je vais passer assez rapidement, c'est ceux que je suis en train d'entourer, puisque l'artiste s'appelle Alonso Gutierrez, donc vous avez quelques lettres. Voilà, ça apparaît ici, c'est la signature, le petit papier. Mais ce qui m'intéresse, c'est que pour l'époque, le spectateur comprenait A-L-O, le O dans le L, dont c'est Alonso. Une croix. ce qui signifie mortel. G, V, le V étant le U latin, Gutiérrez, très bien. Mais surtout, on a un F et puis un petit C. Féquit, ma fée, puisque les tableaux parlent à l'époque. C'est le tableau qui parle de lui à la troisième personne et il dit c'est Alonso Gutiérrez qui m'a fait. Donc ça, c'était pour les vanités très important. De la même manière, vous avez ici Carrion, Francisco. et vous avez le N qui est dans le O, avec une sorte de vaguelette, une haine. Ce qui m'intéresse encore plus dans cette vanité-là, au niveau des énigmes, c'est bien sûr ce que l'on a en bas et qui va inspirer par la suite beaucoup d'ex-votos, même des ex-votos de Frida Kahlo. Vous savez, ce sont de ces petites représentations pour remercier Dieu, un Christ, l'intervention de la Vierge après un événement difficile, une maladie, un accident. Et là, vous avez une sorte d'ex voto où vous avez nuestro hermano, notre frère. Et puis, on arrive à lire, à déchiffrer, mais à l'époque, sans aucun problème, mais pour nous, c'est déjà un déchiffrage. Es difunto en hora. C'est-à-dire, il est mort à la bonne heure, quand il fallait qu'il meure. Voilà, c'était son heure. Et celui-là, il est fascinant. Alors, celui-là, on pourrait passer des heures, parce que moi, avec mes étudiants, j'y passe au moins une bonne heure, donc je vais lire rapidement. Vous pouvez lire, donc, dans le sens de la lecture. Vous avez Bélia, B, il y a le E dans le, voilà, il y a Bélia, B, L, E, il y a le A, I, Y. Vous passez le crâne, parce qu'en fait, c'est un peu comme les hiéroglyphes. Vous avez des mots, puis après, vous avez des idéogrammes, dont le crâne. Donc, Belle, alors que c'est un crâne, puisque vous avez Belle et la laideur du crâne. Mais ce n'est pas n'importe quel crâne, puisque vous avez une couronne. On verra qui. Une couronne à l'époque. I-S-A-B-I-A, Isabia, donc belle et sage. Mais il faut savoir lire aussi qu'il y a... I-S-A-B-L. Isabelle. Il y a une double lecture. En fait, c'est Bélia, Isabelle, belle Isabelle, ou belle et sage Isabelle, Moriras, tu mourras. Vous avez à gauche une table qui rappelle toute la mort, une véritable vanité. Vous avez l'intervention de l'archange Gabriel qui vous fait passer d'une table à une autre, donc de la mort jusqu'à la vie. éternel, puisque vous avez le globe terrestre avec à nouveau la lumière de la bougie, alors qu'on est dans un contexte de mort. Et là, vous avez Bélia, NLMDO, NLMundo, mais pas dans le monde terrestre, c'est dans le monde céleste. Alors ça aussi, c'est vraiment un tableau que vous pouvez citer, parce qu'il y a le mot, le terme Mundo, le monde. Donc, on a, je répète, Bélia, Isabia ou Bélia Isabel. ça vient, et on voit la reine qui est en train de se décomposer, tu mourras, et tu seras belle éternellement dans le monde. Mais dans le monde de l'autre côté. Ce qui est magnifique dans ce tableau ici, avant de passer à ma troisième partie, c'est le dernier de ces fameuses énigmes qui constituent un monde à part, c'est ce tableau de Vero Velázquez, peu connu, dans Comment parvenir à peindre le passage d'un monde à un autre ? Alors, on a vu, c'est on éteint la bougie, on a la fumerolle. Mais il y a mieux. Je vous montre le détail. Vous avez une phylactère. Regardez comment est posée la phylactère dans la structure. Elle est juste dans l'alignement de la bouche. En fait, qu'est-ce qu'est en train de nous dire l'artiste ? Le prêtre vient juste de mourir. Et son dernier souffle, ça a été de dire Ave Maria. C'est en fait une bulle, un bocadillo, d'une BD. Mais c'est vraiment, voilà, c'est le dernier souffle. Et dans son dernier souffle, il y a eu l'intervention, il a pensé à l'Ave Maria. Et pour le remercier, parce que regardez, il n'a pas pris un coup sur la tête, pas du tout. C'est un stigmate. Ça ressemble à des lèvres. C'est le baiser de Marie. C'est le baiser de Marie qui s'est posé sur le front. Alors quand, simultanément, juste après, juste avant, Mais le dernier souffle, traduire le souffle, traduire l'invisible, c'est toujours extrêmement difficile. Et là, on l'obtient par cette phylactère. Donc, vous voyez, il y a tout un monde de codes aussi liés aux vanités et qui va nous faire débarquer sur un monde des vanités toujours d'actualité. Donc, je vais passer à l'analyse d'une dernière vanité et je vais aller assez vite, que certains connaissent. C'est la fameuse vanité de Picasso. Comme quoi, ça n'est pas qu'au siècle d'or. qu'on a des vanités, on a des vanités aussi jusqu'en 1946, et même de nos jours, je vous montrerai en conclusion. Donc, cette vanité qui est une vanité très contemporaine, donc juste après la Seconde Guerre mondiale, vous avez tous les éléments de la vanité, la tête de mort, une lampe à huile avec une bougie, c'est l'évolution du temps, c'est la traduction du temps, et puis ensuite, vous avez le livre. Alors ça a beaucoup coûté à... Picasso, pas pour lui, mais le Parti communiste, il était au Parti communiste, et les communistes ont dit mais pourquoi tu as mis la Bible ? Ça ne va pas du tout. Et il leur a répondu c'est un très bel ouvrage rempli de morts, de suicides, c'est un roman policier, un roman d'aventure, il y a tout, de fiction. Voilà, tout à fait. Donc, les éléments, je vous les montre dans le détail, donc le crâne, on le reconnaît, on a aussi une sorte de quinquet dans cette lanterne, qui est claire au plus ou moins. Et puis, vous avez le deuxième invariant, c'est une palette traumatique qui est assez réduite. Il y a essentiellement deux couleurs. Il y a le blanc et le noir. Il y a deux couleurs qui sont le bleu saturé en extérieur, généralement. Le bleu clair, c'est pour les fonds. Le jaune foncé, pareil, c'est en intérieur. Et le saturé, pardon, c'est en extérieur et intérieur. Ça joue sur les intérieurs et extérieurs. Donc, ici, il y a un élément, je vais revenir. un peu à l'arrière, oui, c'est bon, qui est gênant parce qu'on ne sait pas sur quoi est posé. Et on peut deviner que c'est sur une table. Alors, je ne sais pas si on voit la souris. On voit la souris ? Voilà, le bord de la table est ici, sur la gauche pour nous, et il est de l'autre côté à droite. Voilà. Donc, j'ai positionné et j'ai continué la table. Donc, tout est bien posé sur une table. Il a besoin d'une table, sinon tout tombe. Et vous allez voir que tout est lié ici à la chute. Je ne dis pas plus. Le bleu, c'est le bleu réservé au fond, bien sûr. Et par contre, le bleu clair, le bleu foncé est mis dans les objets. Par contre, la tête de mort doit attirer notre attention. Alors, la tête de mort, pourquoi ? Parce que quand je dis qu'il y a une palette chromatique réduite, non, regardez la tête de mort, elle a quand même une couleur. Elle a la couleur chair, saumon. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce crâne n'est pas mort. Il lui reste encore de la chair. Il n'est pas mort. Il est en décomposition. Ça ne fait pas longtemps qu'il est mort. Ce qui est fondamental pour la compréhension de cette calavera, de cette tête de mort. La lumière, pareil. Je pose plein d'énigmes là aussi, je ne donne pas de solution, je donnerai tout à la fin. La lumière apparemment inexistante puisqu'on a ce quinquais, mais il y a une flamme qui n'éclaire rien, ce qui signifie que ça n'est peut-être pas un quinquais, ça n'est peut-être pas un élément temporel, c'est peut-être autre chose. Et quand vous regardez d'un peu plus près, le haut ressemble à quoi ? Un chapeau. Si je remets, si c'est un chapeau, Du coup, on a ce qui s'avance ici peut être un nez, ou alors peut-être quoi, si c'est un chapeau, c'est une tête, là on a le corps, derrière on a, pour ainsi dire, les bras ou l'arrière du corps, et devant, en fait, une pipe ou un fusil. Nous sommes en 46. Et qu'est-ce que c'est ? En fait, tout simplement pour bien comprendre l'interprétation de ce tableau, ce tableau a été peint lorsque... Picasso a eu le temps d'assimiler cette fin de guerre, donc 1945, où il avait vu, tout comme pour Guernica, beaucoup de choses sur les journaux qui avaient déclenché le tableau de Guernica. Et il a vu notamment des photos sur la libération des camps de concentration. Et donc, ce sont ces squelettes de personnes vivantes, mais décharnées. Ils sont morts vivants, ou ils sont vivants morts. Et en fait, cette vanité nous traduit aussi... nous recontextualise l'époque de la guerre ou d'après-guerre. Donc, cet homme-là, enfin pardon, ça n'est pas un quinquais, c'est un homme. C'est un homme qui vise avec un fusil et comme par hasard, vous voyez, il y a bien sûr la lumière, la flamme, mais qui n'éclaire rien. Et puis cet homme-là, si vous regardez le diamètre du fusil, est exactement le même diamètre que l'œil intérieur. Voilà, c'est-à-dire il... Il fusille le prisonnier du camp de concentration. Je n'ai pas parlé de la Bible. La Bible, vous avez deux côtés, côté gauche noir, côté droit plutôt bleu. C'est clairement dit, alors ce qui a de bien avec Picasso, c'est qu'on a pas mal d'interviews, pas mal d'écrits, et pour lui, à gauche, c'était l'Ancien Testament, ce qui était passé l'avant-guerre, pendant la guerre, dans ce qui avait été extrêmement noir, et nous sommes en 1946, il y a l'espoir qui va arriver. après la guerre. Donc, ce côté plus clair, où vous avez plus la valeur blanche présente, de même que le bleu. Mais tout dépend, tout dépend, posez-vous la question, de la clé. Pourquoi un quinquais ? Alors, que ce soit un homme ou que ce soit une lampe, pourquoi il y a une clé ? Parce que Picasso le dit, tout est dans le détail. Alors, c'est Arras qui dit que tout est dans le détail et moi, je dis que s'il y a toujours le détail qui tue Arras, c'est le spécialiste de peinture. et notamment de travailler beaucoup sur le détail. Il dit que ce sont les détails qui tuent. Or, ce détail est fondamental puisqu'on nous dit qu'il y a une clé. Il faut donc trouver la clé. Et la clé, c'est en espagnol ou en français, la clé de l'énigme. Or, la clé de l'énigme se trouve dans le tableau. Si vous regardez votre tableau à l'opposé du tableau, vous avez quelque chose que nous n'avons pas commenté, un clou, qui est là en ce moment pourquoi. Mais tout simplement, si vous regardez, de ce clou sont pendus différents fils. Et ces différents fils regroupent le noir, le blanc, le jaune, le bleu foncé, le bleu clair, c'est-à-dire tous les fils de ce tableau. En fait, ce tableau n'est pas une représentation. C'est une représentation, oui, mais une représentation théâtrale. C'est totalement tissé, c'est un textum, c'est un récit qui nous est raconté. D'ailleurs, Picasso dit, vous enlevez le clou, tout tombe, tout s'effondre. Voilà, cette vanité est une représentation d'une vanité, mais d'un monde qui est futile. L'art n'est qu'une fiction. L'art vous fait pénétrer le monde de la fiction, mais peut-être qu'il est le monde révélateur d'une vraie réalité. Des questions fondamentales que nous voyons depuis ce matin. Donc, très important. Pour accentuer cette théâtralité, d'ailleurs, on n'avait pas tellement fait attention, mais regardez en haut, c'est le décor d'un théâtre. Je reprends. Voilà, vous avez le décor d'un théâtre. On vous a tendu une toile, vous enlevez le clou, tout tombe. En conclusion, comment est peint le monde ? De quel monde s'agit-il ? En fait, il s'agit de montrer le monde tel qu'il est. On a parlé ce matin, j'aurais pu, mais c'est parce que ça m'est arrivé dans la matinée peut-être, sur le modèle de l'esperpento ou alors du regard oblique ou du miroir déformant. Il faut en exagérer les traits pour que l'homme prenne conscience de ce qu'est réellement le monde, peindre le monde invisible aussi pour le rendre visible, c'est ce que font les artistes du siècle d'or, tout comme Picasso l'a fait pour dénoncer les camps de concentration. C'est quelque chose de très contemporain, comme je le disais, parce qu'en fait, quand de nos jours à la télévision, on vous montre quoi ? On vous montre des morts, le temps qui passe sans arrêt, d'accord ? On vous montre les richesses des uns et des autres. En fait, on vous montre... indirectement tous les éléments constitutifs d'une vanité. Donc toutes ces images de télévision, voire les récits à la radio, sont de vraies vanités, mais des vanités contemporaines, avec les médias contemporains. D'en montrer les désastres du réchauffement climatique, des gens qui coulent à travers la Méditerranée ou qui sont envahis par les eaux, des flux migratoires, des cadavres, des temps qui passent, des vanités de certains qui s'intéressent peu aux autres, pensons à la Russie par exemple, ce ne sont que des vanités. Je parle aussi des autres vanités très contemporaines. On parlait du corps. Or, la vanité du corps, on est dans un monde où le corps domine sur l'esprit. Et notamment les vanités de certains musclors qui se mettent en avant de plus en plus ou de personnes qui mettent des tatouages, mais qui ne se rendent pas compte que quoi qu'il arrive, à la fin, ils seront squelettes. Et que le tatouage, excusez-moi, mais ça va se flétrir très rapidement à partir d'un certain âge. Donc, jeunes étudiants, faites attention à vos tatouages. Je sais que vous en êtes peut-être très remplis, mais vous êtes en plein dans les vanités. Et pourquoi ? Ce qui est très rigolo, c'est que moi, quand je vois des tatouages ou je vois des têtes de mort, je me dis, mais ce sont des gens qui sont en train de montrer une vanité sans en connaître le fond de la vanité, c'est-à-dire ce qu'ils vont être eux bientôt. Voilà, je tenais à vous remercier. Merci beaucoup pour votre attention. Merci à tous.