Le 1er septembre 1939, Adolf Hitler lance son invasion de la Pologne. Et déclenche au passage le conflit le plus meurtrier de l'histoire. Mais une question persiste.
Est-ce que la guerre était évitable ? Car oui, on a souvent l'impression que l'invasion de la Pologne a été le résultat d'événements qui se sont enchaînés inexorablement, comme si tout ça était écrit d'avance. Sauf que, comme souvent, c'est plus compliqué que ça.
Entre le traité de Versailles de 1919 qui a mis fin à la première guerre mondiale et 1939, beaucoup ont cru, parfois jusqu'au dernier moment, que la guerre pouvait être évitée. Aujourd'hui, je vous raconte comment est-ce qu'on est passé de l'espoir d'une paix durable, d'une première guerre mondiale qui devait être la der-de-der, à une guerre qui a fait 50 millions de morts. On va voir comment est-ce qu'on a essayé de préserver la paix, de comment ça a lamentablement échoué, et c'est trouver qui, ou peut-être quoi, en était responsable. Et spoiler, il n'y avait pas que les Allemands.
Générique Bon mais avant de continuer, vous le savez, l'histoire ce n'est pas qu'une poignée de grands hommes ou quelques événements marquants. C'est aussi vous, moi et tous nos ancêtres. Et ma question c'est, est-ce qu'il existe un moyen pour découvrir tous ces gens hyper facilement ? Et bien oui, avec MyHeritage qui sponsorise cette vidéo. Et qui, je dois bien l'avouer, m'a beaucoup impressionné.
Bon mais déjà, qu'est-ce que MyHeritage ? C'est tout simplement la plateforme numéro 1 spécialisée dans la généalogie. Avec elle, vous pouvez remonter le temps pour découvrir votre histoire familiale, en créant, puis en complétant au fur et à mesure de vos découvertes et de façon très simple, votre propre arbre généalogique. Sauf que là, on arrive au problème de ce genre de démarche, et c'est pourquoi... je dois l'avouer qu'au début j'étais un peu sceptique puisque quand on est comme moi et qu'on n'a pas beaucoup d'informations sur ses ancêtres à part quelques noms et quelques dates de naissance et qu'en plus on a un nom de famille hyper commun genre bah Brodin et bah je partais pas hyper confiant mais et c'est là que se trouve le gros avantage de MyHeritage, c'est qu'il s'agit d'une plateforme communautaire, sur laquelle vous pouvez trouver des tas d'archives, puisque sur leur site, vous aurez accès à plus de 19 milliards de documents, comme des photos, des recensements ou des registres.
En rentrant des informations sur vos ancêtres, certaines de vos informations pourront ensuite matcher avec d'autres profils, qui vous permettront d'avancer dans vos recherches et d'obtenir de plus en plus de détails sur la vie de vos ancêtres. Comme des noms, leur année de naissance, de décès, leur profession, date de mariage, leur frère, leur sœur, leurs enfants, etc. Par exemple, moi qui encore une fois était persuadé que je n'allais rien trouver, en quelques jours seulement, MyHeritage m'a permis de remonter jusqu'en 1804 dans la branche de mon grand-père maternel. Par exemple, j'ai découvert que de ce côté de ma famille, j'avais quasiment que des ancêtres venant du Finistère, et que d'ailleurs beaucoup étaient plus ou moins liés à l'armée.
Par exemple, j'ai trouvé un recensement de 1911 mentionnant mon arrière-arrière-grand-père, Yves, où il était simplement noté comme soldat. Mais en fouillant un peu, j'ai trouvé son acte de mariage. Il s'était marié avec une certaine Marie-Louise, et dans cet acte de mariage, on découvrait qu'il servait dans le 2ème régiment d'artillerie coloniale.
Et c'est pas tout, puisqu'après j'ai découvert que j'avais un autre arrière-arrière-grand-père, René, né en 1873, qui était poudrier à la poudrerie du Moulin Blanc, près de Brest. Un métier hyper dangereux à l'époque, et j'ai aussi appris que son père et son frère avaient eux aussi travaillé au même endroit. Bon, et comment est-ce que je peux être sûr que toutes ces informations soient vraies ? Eh bien, après quelques coups de fil, j'ai eu assez vite la confirmation que certains noms et certains lieux correspondaient bien. D'ailleurs, j'ai encore de la famille dans ces coins-là, ce qui m'a confirmé que ces découvertes étaient bel et bien authentiques.
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Un grand merci à MyHeritage de soutenir la chaîne et bonne vidéo. Tout commence en 1919. Moins d'un an après l'armistice du 11 novembre, les vainqueurs se réunissent pour signer le traité de Versailles. Son but est simple, mettre officiellement fin à la guerre et assurer une paix durable en Europe pour que plus jamais une telle boucherie ne puisse recommencer.
Mais problème, ce traité est bourré de défauts. Il va même être qualifié de diktat par les Allemands, parce qu'il leur a été imposé sans qu'ils ne soient invités aux négociations. En fait, la délégation allemande n'a eu le droit de venir qu'à la toute fin pour la signature du traité.
Pendant les négociations, si la Grande-Bretagne souhaite empêcher le retour de la guerre, pour la France c'est différent. Avec 1,7 millions de français qui viennent d'être tués et un territoire ravagé pendant quatre ans par les obus, elle veut faire payer l'Allemagne. Payer très cher.
Pendant toutes les négociations, la France s'est battue pour imposer des conditions extrêmement strictes à l'Allemagne. C'est d'ailleurs écrit noir sur blanc à l'intérieur du traité, à l'article 231. Le gouvernement allié déclare, et l'Allemagne reconnaît, qu'elle et ses alliés sont responsables de toutes les pertes et de tous les dommages causés par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés. L'Allemagne, et dans une moindre mesure l'Autriche-Hongrie, sont donc désignées comme les seules responsables du déclenchement de la guerre.
Sauf que ça, On l'a vu dans une autre vidéo, c'est un peu plus compliqué que ça. Les conséquences pour l'Allemagne sont donc très lourdes. Elle perd toutes ses colonies, une partie de son territoire est donnée à la Pologne, la France récupère l'Alsace-Lorraine et la région de Rhénanie, à la frontière avec la France et la Belgique, est démilitarisée.
L'armée allemande est réduite à 100 000 hommes, sa marine est réduite au strict minimum et son aviation est entièrement démantelée. Le Kaiser Guillaume II abdique, l'Empire est remplacé par une République. Et surtout, l'Allemagne doit verser la somme colossale de 132 milliards de marks or, soit trois fois le PIB qu'elle avait juste avant la guerre. Logiquement, beaucoup d'Allemands vivent ce traité comme une véritable humiliation. Avec un pays déjà ruiné par la guerre, les conséquences du traité de Versailles vont plonger des millions d'Allemands dans la misère.
Ce qui va à terme nourrir la frustration et le désir de vengeance, que certains seront habilement exploités quelques années plus tard. Mais la guerre a eu aussi des conséquences dans toute l'Europe. A l'exception de l'Empire britannique, tous les grands empires, qu'ils soient allemands, austro-hongrois, russes et ottomans, ont disparu.
Avec ces disparitions, de nouveaux pays sont créés, comme la Yougoslavie ou la Tchécoslovaquie. Mais parmi eux, un pays sera très important pour la suite, la Pologne. En fait, la Pologne avait déjà existé par le passé, mais avait disparu au 18ème siècle, quand le royaume polonais avait été partagé entre la Prusse, l'Autriche et la Russie. Mais en 1918, le pays retrouve son indépendance, et pour l'aider à se développer, il reçoit un morceau de l'Allemagne qui lui donne un accès à la mer.
Ce morceau, on l'appelle le couloir de Danzig, et il a pour conséquence de couper l'Allemagne en deux. Et voilà une énième bizarrerie issue de la fin de la première guerre mondiale et qui aura de graves conséquences par la suite puisque c'est à Danzig que débutera une autre guerre mondiale. Mais pour l'heure, l'Europe est encore traumatisée par la grande guerre et personne ne veut revivre ça.
On pense alors qu'une paix durable est encore possible. Mais ça va pas durer. En 1929, un krach boursier à New York provoque une crise économique qui se répand sur toute la planète.
L'Allemagne, qui est déjà étranglée par les réparations qu'elle doit verser, plonge dans la misère. C'est dans ce contexte qu'émerge à la fin des années 20 le parti nazi d'Adolf Hitler. En promettant de restaurer la grandeur de l'Allemagne et de sauver l'économie, Hitler accède au pouvoir le 30 janvier 1933. Et il lui faut seulement quelques mois pour faire de l'Allemagne une dictature.
Hitler a pour ambition de faire de l'Allemagne une superpuissance qui dominerait l'Europe. Pour y arriver, il veut rassembler dans un seul Reich les peuples germaniques qui appartiendraient d'après lui à une race supérieure destinée à dominer les autres. Pour alimenter son Reich du Milan, Hitler a besoin de ressources qu'il entend trouver en conquérant ce qu'il appelle le Lebensraum, l'espace vital, un projet de colonisation de l'Est européen.
et donc de l'Union Soviétique. En tant qu'antisémite, Hitler souhaite aussi se débarrasser des juifs, qu'il considère responsable d'avoir causé la défaite de 1918 et d'avoir plongé le pays dans la misère. Mais avant tout ça, la priorité pour Hitler, c'est d'effacer la défaite de 1918, l'humiliation du traité de Versailles, et surtout, vaincre la France.
Et pour ça, il va procéder par étapes. Juste après avoir obtenu les pleins pouvoirs, il bafoue pour la première fois le traité de Versailles en choisissant de poursuivre le réarmement de l'Allemagne. Oui, poursuivre, parce qu'en fait l'Allemagne avait déjà commencé à se réarmer dans le plus grand secret sous la République de Weimar.
Et comme tout ça ne provoque aucune réaction particulière ni de la France ni de la Grande-Bretagne, ça va convaincre Hitler qu'il peut continuer. Le 16 mars 1935, Hitler décide à nouveau de violer le traité de Versailles, avec le retour du service militaire obligatoire. En parallèle, il annonce la modernisation de sa marine et le retour d'une armée de l'air. Au début des années 30, L'Allemagne menace donc de nouveau la paix en Europe et la perspective d'une nouvelle guerre réapparaît.
La question c'est comment est-ce que les anciens vainqueurs de la première guerre mondiale vont réagir ? Spoiler, pas de la meilleure des façons. Face à la menace allemande, la France et la Grande-Bretagne, qui ensemble avaient vaincu l'Allemagne à la dernière guerre, pensent encore qu'Hitler est quelqu'un de raisonnable qu'ils vont pouvoir contrôler. Pour dissuader l'Allemagne de toute agression, il compte en premier lieu sur une organisation fondée dans la foulée du traité de Versailles, la Société des Nations.
La SDN, ancêtre de l'ONU, devait permettre aux pays de régler leurs différends par la voie diplomatique. Mais dès l'origine, elle est fragile. Même les États-Unis, qui en étaient pourtant à l'initiative, n'en feront jamais partie, parce que le congrès américain avait refusé à l'époque de ratifier le traité de Versailles.
Si la SDN a réussi à éviter quelques conflits mineurs à ses débuts, Dans les années 30, comme elle ne peut prendre aucune action concrète, elle va clairement montrer son inefficacité, quand le Japon lancera son invasion de la Chine, ou quand l'Italie de Mussolini attaquera l'Ethiopie. Mais de toute façon, pas trop d'inquiétude. La France et la Grande-Bretagne pensent toutes les deux qu'elles vont réussir à contenir l'Allemagne à elles seules, puisque sur le papier, c'est vrai, ce sont de grandes puissances, à la fois militaires et économiques, notamment grâce à leurs empires coloniaux. Mais ça, c'était sans compter sur la crise de 1929 qui les a grandement affaiblis.
Depuis la fin des années 1920, les dépenses militaires et la taille des armées ont été réduites. Ce qui fait qu'au début des années 1930, ni la France ni le Royaume-Uni ne sont prêts à faire la guerre. C'est pourquoi, alors que la France se montre intransigeante avec l'Allemagne, les Britanniques adoptent une position qui va leur coûter très cher par la suite, celui de l'apaisement. Pour résumer, Il s'agit de considérer l'Allemagne nazie comme un état avec qui il faut négocier pour préserver la paix. On parle alors d'acheter la paix en faisant des concessions à Hitler.
Et ça, c'est sans parler du fait que même si techniquement ils sont alliés, les Français et les Britanniques sont en vérité profondément divisés. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les deux pays ne sont pas d'accord sur la façon de traiter avec l'Allemagne. Si la France voulait la punir et tout faire pour qu'elle ne devienne plus jamais une grande puissance, la Grande-Bretagne, elle, craint avant tout la domination de la France sur le continent européen. C'est pourquoi elle ne va pas hésiter à trahir la France. Le 18 juin 1935 est signé le traité naval germano-britannique.
Sans en parler à la France, la Grande-Bretagne a conclu un accord avec les Allemands qui bafou totalement le traité de Versailles, en autorisant l'Allemagne à posséder une marine de guerre d'une taille équivalente à 35% de celle de la Royal Navy. Oui, si l'Allemagne a pu se réarmer, c'est aussi en partie à cause des britanniques. Et tout ça Hitler, il l'a bien compris.
C'est pourquoi il va pouvoir se servir de la politique de l'apaisement et des divisions entre français et britanniques pour servir ses propres intérêts. Toujours en promettant la paix, il va pouvoir continuer d'avancer en testant les limites des démocraties. Le 7 mars 1936, Hitler viole à nouveau le traité de Versailles. En réponse à la signature d'un pacte d'assistance mutuelle entre la France et l'Union soviétique, il envoie la Wehrmacht réoccuper la Rhénanie, région pourtant démilitarisée depuis 1919. A ce moment, la France envisage très sérieusement de lancer une opération militaire contre l'Allemagne.
La guerre aurait pu éclater à ce moment-là. Mais rien ne se passe. La Belgique et la Grande-Bretagne ont peur qu'une opération militaire ne provoque une guerre de grande ampleur en Europe et réussissent à dissuader la France. Et à vrai dire, du côté français, on n'était pas très confiant non plus. En fait, l'état-major avait totalement surestimé les forces allemandes, et il pensait même que lancer une opération militaire contre l'Allemagne, ça aurait nécessité de décréter la mobilisation générale.
En réalité, Hitler n'a déployé en Rhénanie que quelques milliers d'hommes. Son armée est encore en pleine reconstruction, et n'était pas prête à une guerre avec la France. En fait, si la guerre avait éclaté, elle aurait probablement tourné en faveur des alliés, mettant un coup d'arrêt au projet d'Hitler, voire même peut-être au régime nazi.
Mais ça, on ne le saura jamais. Quoi qu'il en soit, c'est d'ailleurs la remilitarisation de la Rhénanie qui va pousser en France le Front Populaire à entamer un programme de modernisation de l'armée française. Ce qui montre bien...
qu'à ce moment-là, la paix, on commence à se dire qu'elle risque de ne pas durer. En parallèle, Hitler se rapproche d'un autre dictateur, Benito Mussolini. A l'origine plutôt proche de la Grande-Bretagne et surtout de la France, Mussolini était même considéré comme un rempart contre l'Allemagne. Pour lui, l'Allemagne est même une menace.
Les Italiens n'ont pas vraiment envie de se retrouver avec les Allemands à leurs frontières dans le cas où l'Autriche serait annexée. A côté de ça, Mussolini voit Hitler comme un type bizarre. Il a du mal à comprendre ses délires autour de la race aryenne et sa haine des juifs. Rien ne destinait donc l'Italie à s'allier à l'Allemagne. En fait, tout a basculé quand l'Italie a envahi l'Ethiopie en octobre 1935. L'Ethiopie était à l'époque le seul pays africain indépendant et membre de la SDN.
Alors cette attaque brutale choque la communauté internationale, qui prend des sanctions contre l'Italie, qui décide en retour de claquer la porte de la SDN. Désormais isolée, L'Italie n'a pas d'autre choix que de se tourner vers Hitler. Le 1er novembre 1936, les deux pays signent un premier accord qui acte la naissance de l'Axe.
Mussolini et Hitler vont ensuite ensemble apporter leur aide à Franco lors de la guerre civile espagnole. Deux ans après, Hitler mène un nouveau coup de force avec l'Anschluss. Le 12 mars 1938, les Allemands entrent dans Vienne et l'Autriche est annexée.
Encore une fois, la France et la Grande-Bretagne ne réagissent pas vraiment face à l'Anschluss. Puisque, bah, on savait que l'Autriche allait tôt ou tard se faire annexer. Du coup, sans réaction ferme de la part des alliés, Hitler peut continuer.
En septembre 1938, six mois à peine après l'Anschluss, il se tourne vers les Sudètes, une région du nord de la Tchécoslovaquie peuplée par 3 millions de germanophones, dont Hitler réclame l'annexion. Même si les germanophones des Sudètes, c'est un peu la raison officielle. Officieusement, se trouvait là une longue ligne de fortification, de nombreuses mines, et le gros de l'industrie tchécoslovaque. Mais pour une fois, les démocraties ne se laissent pas faire et décident de protester.
C'est le début de la crise des Sudètes. La France et la Grande-Bretagne rappellent à Hitler que la Tchécoslovaquie est une alliée et qu'ils n'hésiteront pas à la défendre. Alors, pour la première fois, Hitler hésite. Les Sudètes valent-elles une nouvelle boucherie ? Le problème, c'est qu'il n'a plus vraiment le choix.
Si l'économie allemande s'est relevée si vite après son arrivée au pouvoir, C'est justement grâce aux dépenses engendrées par le réarmement, mais aussi grâce à une politique de bas salaire imposée par l'État et une politique isolationniste. Ça a très bien fonctionné pour faire disparaître le chômage de masse, mais à long terme, ça ne peut pas durer. L'Allemagne ne peut pas vivre en autarcie éternellement et va tôt ou tard manquer de ressources.
C'est là qu'intervient la conquête du Lebensraum, qui permettrait au Reich d'obtenir les ressources, notamment le pétrole du Caucase nécessaire à son expansion. En ce mois de septembre 1938, la tension est maximale. C'est là qu'intervient Mussolini, qui vient proposer une conférence de la dernière chance pour éviter la guerre.
Le 29 septembre 1938, à Munich, se réunissent Hitler, Mussolini, le président du conseil français Edouard Daladier, et le proéministre britannique Neville Chamberlain. Mais à la demande d'Hitler... Il n'y a pas de représentant tchécoslovaque. Dès le lendemain, les accords de Munich sont signés.
Hitler pousse à la guerre, mais ni la France, ni la Grande-Bretagne et ni l'Italie ne sont encore prêtes à l'affaire. Alors, pour éviter l'embrasement, Daladier et Chamberlain décident de sacrifier leur allié tchécoslovaque. Les Sudètes seront annexées par l'Allemagne.
En échange, Hitler s'engage à ne plus revendiquer aucun autre territoire. On pense alors que la paix vient d'être sauvée à Munich. Chamberlain et Daladier sont tous les deux accueillis comme des héros à leur retour dans leur pays, mais ils se trompent complètement.
Ah oui, et j'en profite pour faire une petite parenthèse, la phrase qu'aurait prononcée Churchill en réaction des accords de Munich à savoir le gouvernement avait le choix entre la guerre et le déshonneur, il a choisi le déshonneur et il aura la guerre, eh bien il ne l'a jamais dite, très probablement. Si Chamberlain est encore optimiste et pense encore pouvoir raisonner Hitler, Daladier lui a compris que les accords de Munich viennent juste de leur faire gagner du temps, et il ne s'est pas trompé, puisqu'il faut moins d'un an à Hitler pour bafouer les accords de Munich. En mars 1939, la Wehrmacht entre dans Prague et le reste de la Tchécoslovaquie est démantelé.
Tout va alors très vite. Le 26 mars, lors d'une réunion secrète, Hitler ordonne la création d'un plan d'invasion de la Pologne. Et le 22 mai, Hitler et Mussolini signe le pacte d'acier qui scelle l'alliance militaire entre les deux pays.
Pour l'anecdote, Mussolini n'était pas hyper chaud pour faire cette alliance. Il savait très bien que son armée n'était pas prête à la guerre. Sauf que Hitler avait réussi à le convaincre en lui promettant qu'aucun conflit majeur ne démarrerait avant 1942. C'était encore... un énième mensonge.
Après la Tchécoslovaquie, c'est donc bien vers la Pologne qu'Hitler se tourne, vers ce qu'il considérait être comme la plus grande monstruosité du traité de Versailles, le couloir de Danzig. Pourtant, à l'origine, il ne souhaitait pas faire la guerre guerre à la Pologne, avec qui il avait même conclu un pacte de non-agression en 1934. Pour Hitler, la Pologne est même une alliée potentielle, qui pourrait servir de rampe de lancement à l'invasion de l'URSS. Il avait même proposé à la Pologne d'annexer le couloir de Danzig en échange d'une promesse de ne plus toucher aux frontières polonaises, et même de renouveler le pacte de non-agression entre les deux pays.
Mais pour la Pologne, c'est logiquement hors de question. Forcément, après l'Anschluss et les Sudètes, la Pologne n'a aucune confiance envers Hitler, ni dans la Pologne. d'ailleurs envers Staline. Elle préfère compter sur la France et la Grande-Bretagne qui ont promis de la soutenir en cas d'agression.
Français comme Britanniques préfèrent d'ailleurs se rassurer en se disant qu'Hitler n'attaquera pas la Pologne de peur d'une réaction soviétique. C'est là que l'impensable se produit. Au pouvoir depuis 1922, Staline, dictateur implacable, avait liquidé une grande partie de son état-major lors des grandes purges des années 30, et n'était pas non plus prêt à faire la guerre.
C'est pourquoi il avait tenté dans un premier temps de se rapprocher des démocraties, mais sans succès. La France du Front Populaire était à l'époque favorable à un rapprochement avec le RSS, mais c'était hors de question pour les britanniques, pour qui le communisme restait une menace encore plus grande que le nazisme. Mais ils ne sont pas plus inquiets que ça.
Ni la France, ni la Grande-Bretagne n'imaginent Hitler, qui déteste le communisme, capable de s'allier à Staline. Sauf que ça, c'était leur dernière grande erreur. Staline, qui a été frustré de ne pas avoir été convié à Munich, se sent au même moment menacé par le Japon qui vient de conquérir la Corée et une partie de la Chine. Il craint donc d'être pris en étau entre l'Allemagne et le Japon, qui avaient ensemble noué un pacte anticommuniste en 1936. C'est pourquoi, faute de trouver un accord avec les démocraties, Staline accepte de se tourner vers Hitler.
Le 23 août 1939, le ministre allemand des affaires étrangères von Ribbentrop signe à Moscou le pacte germano-soviétique. Officiellement, il s'agit d'un pacte de non-agression, mais il contient une clause secrète sur le partage de l'Europe offrant à Staline la moitié de la Pologne, les Pays-Baltes, la Finlande et une partie de la Roumanie. Grâce au pacte germano-soviétique, Hitler évite une guerre sur deux fronts qui est la hantise de l'état-major allemand depuis 1914. Mais surtout, ce pacte lui fait gagner du temps.
Du temps pour vaincre la France avant de s'occuper de l'Union soviétique. L'annonce du pacte germano-soviétique est une des premières choses qui nous ont été envoyées. est une déflagration pour le monde entier. A Paris comme à Londres, on est sonné.
Les militants communistes et antifascistes du monde entier sont furieux contre Staline, et même certains nazis ont du mal à comprendre ce choix d'Hitler. Mais peu importe, maintenant il n'y a plus aucun doute pour personne. 25 ans après 1914, l'Europe est de nouveau aux portes de la guerre.
Une guerre bien difficile à éviter. Quand la première guerre mondiale s'était achevée, les traités auraient dû garantir la paix en Europe. Mais ils se sont avérés injustes, voire trop sévères et ont alimenté la frustration des vaincus.
Malgré les négociations dans les années 20, la crise de 1929 est venue anéantir tous ces efforts et a permis l'arrivée au pouvoir d'Hitler. La Société des Nations, créée pour garantir la paix, a été un échec, incapable d'empêcher l'Allemagne, l'Italie et le Japon de mener leurs agressions. Profitant de la faiblesse et des divisions des démocraties, affaiblie par la crise économique et encore traumatisée par la grande guerre, Hitler a pu avancer masqué, en prétendant œuvrer pour la paix tout en réarmant l'Allemagne et en annexant ses voisins.
Convaincu qu'une politique d'apaisement suffirait à calmer l'appétit d'Hitler, la France et surtout la Grande-Bretagne ont fermé les yeux et multiplié les concessions, allant jusqu'à abandonner leur allié tchécoslovaque, voire trahir la France en aidant au réarmement de l'Allemagne. Si une réponse plus ferme aurait très certainement pu stopper Hitler avant 1939, c'est un peu trop facile de juger certaines décisions quand on a l'avantage d'avoir 80 ans de recul, car il faut prendre en compte le contexte de l'époque. La France et la Grande-Bretagne étaient seules, sans le soutien des États-Unis, qui avaient signé dans les années 30 des lois sur la neutralité pour ne plus jamais être impliqués dans une guerre européenne.
Ils ont aussi longtemps pensé que leurs armées n'étaient pas prêtes à faire la guerre. Ce n'est qu'à la fin des années 30 que les armées françaises et britanniques ont véritablement commencé à se préparer à la guerre. Et il faut aussi prendre en compte l'opinion publique de l'époque. Après la crise de 29, tous les pays étaient occupés à gérer leurs soucis internes.
Que ce soit en France ou en Grande-Bretagne, pas grand monde n'avait envie de mourir pour la Rhénanie, les Sudètes ou d'Antigues. Et ça sans parler de la complaisance des milieux aristocratiques et bourgeois envers le nazisme. Beaucoup étaient d'ailleurs admiratifs de la façon dont l'économie allemande avait été redressée. En Angleterre notamment, beaucoup soutenaient les nazis.
Il y avait un parti fasciste, et même dans la famille royale, puisque le frère du roi Georges VI avait rendu visite à Hitler dans son chalet en 1937. Et vous allez me dire, oui, et l'antisémitisme ? Bah l'antisémitisme à l'époque, tout le monde s'en moque, c'était quelque chose de totalement banalisé. Quant au projet d'extermination des juifs d'Europe, bah c'était pas vraiment dans le programme des nazis. Donc ça, pas grand monde pouvait l'anticiper.
Pourtant, je pense que le pire dans tout ça, c'est que la grande majorité de ce que je vous ai expliqué avait déjà été exposé dans ce livre, Mein Kampf. Le diktat de Versailles, le réarmement, l'annexion de l'Autriche et des Sudètes, la haine des juifs, tout ou presque étaient déjà là. Mais si certains ne l'ont pas pris au sérieux, la plupart des hommes politiques de l'époque ne l'avaient tout simplement pas lu.
Alors, lorsqu'ils ont réalisé qu'Hitler ne se contenterait pas d'annexer les régions germanophones, Il était déjà trop tard. A partir du moment où il a été laissé libre de réarmer l'Allemagne et d'annexer ses voisins comme bon lui semblait, la guerre était déjà passée d'une simple possibilité à inévitable. Quelques jours à peine après la signature du pacte germano-soviétique, Hitler lance son invasion de la Pologne.
le 1er septembre 1939. Désormais au pied du mur, obligé de réagir, la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre. La seconde guerre mondiale vient de commencer, elle va faire plus de 50 millions de morts. Bon, donc bah oui, en conclusion, la guerre était quand même plutôt inévitable. J'espère que cette vidéo vous a plu. Comme d'habitude, si vous avez découvert ma chaîne avec cette vidéo et que ça vous a plu, abonnez-vous, c'est un super soutien.
Et si vous êtes intéressé par la période de l'entre-deux-guerres, on avait justement fait une vidéo sur comment est-ce que Mussolini a pris le pouvoir au début des années 20. Encore une fois, merci à MyHeritage pour avoir soutenu cette vidéo. Vous pouvez retrouver toutes les informations en suivant le lien en description ou en scannant le QR code qui s'affiche à l'écran pour avoir 14 jours d'essai gratuit. Encore merci et à bientôt !