[Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] Bonsoir. Bonsoir. Et bien, il y a quelques variantes. J'ai vu que le countdown s'était bloqué. Maintenant, le son était passé à l'AS. Mais c'est le propre de la vie, c'est l'art de l'improvisation et ça tombe bien parce que le cerveau est extraordinaire dans sa dans sa compétence d'improvisation. Je suis très très heureux de vous accueillir dans cette émission qui pour moi est une petite balade dans un jardin sinon secret en tout cas dans lequel j'ai commencé à prendre mes habitudes et effectivement j'ai eu un petit coup de de pesanteur entre les mensonges du directeur du FBI sur l'assassinat d'pstein les interférences probablement françaises dans les élections en Roumanie l'empoisonnement probable de Juan Branco, ce qui se passe en Israël et en Palestine tout d'un coup c'était comme un peu ras la casquette et dans des cas comme ça ben c'est important de savoir un petit peu prendre du recul. Donc j'ai eu envie de vous proposer une émission sur le cerveau mais qui à bien des égards est d'autant plus pertinente que on peut voir à l'échelle de l'humanité toute entière ou en tout cas en Occident ce qui est en jeu dans notre compétence de conscience. Et le thème de la soirée, vous le savez, c'est les nouvelles cartographies de la conscience parce qu'effectivement le développement en cours des neurosciences qui requient malgré tout quelques réserves, il est important de ne pas tomber dans le réductionnisme, de voir aussi les limites de l'opération, mais malgré tout permet de documenter de manière de plus en plus profonde quels sont ces enjeux de conscience particuliers. Et en ce qui me concerne, c'est un domaine absolument passionnant que j'ai découvert il y a une dizaine d'années dans des circonstances que je vous raconterai et qui sont pour moi vraiment un support d'émerveillement. Euh c'est en fait une des grandes aventures scientifiques en cours. Il y a évidemment beaucoup de domaines de recherche mais je dirais qu'à l'heure actuelle, il y a trois grands domaines qui sont passionnants et qui sont à la fois en pleine effervescence mais également sous tension. parce que la limite de ce que nous ignorons et de ce que nous connaissons doit bouger de manière relativement massive. La première de ces grandes aventures, c'est l'astrophysique. Vous savez qu'en dépit euh de toute la masse de données et d'analyse accumulée, il y a encore beaucoup d'éléments qu'on ignore. Il y a une masse manquante dans l'univers. On n'a pas encore réussi à trouver de théorie unifiée de la physique. Donc il est souhaitable et assez inévitable queil y ait des progrès massifs qui soient faits, mais on se heurte à une sorte de mur depuis quand même pas mal d'années. Est-ce que le modèle Janus de Jean-Pierre Petit pourrait être une percée ? Cela sera à voir. Le deuxième grand domaine d'exploration, ça ferait plaisir à Didier Raoul, c'est la microbiologie et notamment dans cette révision de la pensée pasteurienne qui voyait l'univers des microbes uniquement comme des ennemis potentiels qu'il faut savoir euh dont il faut savoir se défendre ou qu'il faut savoir attaquer. Et en réalité, on est en train de découvrir que nous vivons en symbiose avec le monde biologique infiniment petit. Et si par exemple nous n'hébergions pas des colonies de bactéries, de levure et de virus amis, notamment dans notre tube digestif, nous ne pourrions même pas vivre. Et donc plutôt que de voir ce monde comme menaçant et avec lequel il convient d'être en guerre permanente, ce qui est un peu le modèle de la modernité finissante, cela ne vous aura pas échappé, de voir au fond comment nous sommes dans une réalité de communication, de coopération à beaucoup d'endroits, mais potentiellement aussi de conflit avec ce monde infiniment petit que nous ne cessons de continuer à découvrir d'une manière ou d'une autre. Et puis le troisème grand domaine, ce sont les neurosciences. et avec effectivement des découvertes et des prises de conscience qui sont absolument époustoufflantes, renversante. On peut après utiliser un vocabulaire assez choisi et varié. Non seulement parce que la possibilité au fond de sortir d'une anatomie du corps mort, du cadavre, qui a quand même été le modèle pendant longtemps, quand il était impossible d'avoir de l'imagerie médicale en direct, et ben on était réduit à l'observation des cadavres qu'on disséquait pour chercher à comprendre à peu près comment le corps était fait et écouter, sentir comment il fonctionnait. Maintenant avec l'imagerie médicale et ben évidemment qu'on est complètement à un autre à un autre niveau. C'est-à-dire qu'on peut voir en direct comment les processus du vivant se déroulent dans le corps et en particulier dans le cerveau qui a quand même été cette espèce de boîte obscure, la boîte cranienne mais un peu la boîte obscure dans laquelle on ne pouvait pas rentrer ou alors avec 1000 précautions. Et maintenant, on peut vraiment observer de manière extrêmement pointue et de plus en plus pointu ce qu'il ce qui s'y déroule. Cette question est d'autant plus importante qu'au fond il y a autour de la santé cérébrale et la santé psychique qui sont articulé l'une et l'autre là encore une percée qui est requise. La psychiatrie est je m'en excuse auprès de mes amis psychiatres mais ceux qui sont un petit peu correctement éduqués en son conscient la psychiatrie actuelle est elle-même dans un cul de sac. Les définitions sur lesquelles elles s'appuie sont très peu scientifiques. Les médicaments qui sont utilisés sont très dévoyés qu'il y a tout un business des médicaments psychotropes qui vise, ça ne vous étonnera pas, le commerce juteux de ces molécules bien plus que l'intérêt du patient. Et parmi les découvertes passionnantes en cours, ça vaudrait la peine que je consacre un épisode juste sur cette question. Il y a ce qu'on appelle désormais la psychiatrie métabolique. C'estàd qu'en fait l'état global de notre corps et l'état organique du cerveau est très surdéterminant, y compris d'un ensemble de vécus psychiques ou psychiatriques. Et les meilleures améliorations qu'on est en train d'obtenir actuellement passent essentiellement par des réformes, des habitudes alimentaires et des supplémentations. Évidemment que ce que permettent les neurosciences en terme d'observation, de compréhension et potentiellement d'évolution des stratégies et bien est corrélé à la réalité de la manière dont nous utilisons la conscience. Et je crois que l'exemple à ciel ouvert et grandeur nature que nous voyons autour de nous, c'est qu'au fond nous faisons encore un usage extrêmement maladroit pour le dire poliment de cette extraordinaire capacité de conscience. Euh vous savez que pendant très longtemps, l'humanité a au fond dû œuvrer très activement, ne serait-ce que pour pouvoir se nourrir, se vêtir, se protéger contre les éléments naturels. Le cerveau a comme caractéristique, nous y viendrons dans quelques minutes, de chercher à automatiser le plus de tâes possible. Pour quelle finalité ? et bien dégager de l'espace pour la réflexion et l'objet de notre contemplation, ce à quoi on applique notre attention. Et quand on voit toutes les facilités qu'on a dans la société contemporaine par comparaison avec les sociétés historiques, mais aussi cette espèce de sinistrose, cette espèce de très mauvais usage du temps de conscience dont nous disposons, et bien je crois que nous pouvons le mettre en lien avec ces écueils que notre civilisation rencontre encore et encore et encore et notamment le fait de générer des désastres comme celui dans lequel nous sommes engagés. Sachant qu'au sortir de chacun des désastres et bien on antonne le mentra plus jamais soi plus jamais ça plus jamais soit mais qu'à chaque fois on recommence donc c'est bien qu'on est en train de buter sur quelque chose. Alors on se souvient aussi au passage de l'adage philosophique et et spirituel connais-toi toi-même. Et je pense que l'éclairage que fournissent les neurosciences sur un ensemble de réalités intérieure à notre biologie, notre psychisme et notre conscience vont exactement dans le sens de d'offrir une meilleure possibilité de compréhension de soi-même et des autres. Alors ce soir, je vais vous inviter dans une grande promenade autour de ces nouvelles cartographies de la conscience, mais aussi en quoi elles peuvent être elles peuvent nous être utiles dans nos propres vies et dans le décodage, dans l'intelligibilité du monde autour de nous. Et puis évidemment qu'il y a une certaine poésie de ce que je vais partager avec nous, notamment parce que ces images absolument extraordinaire qu'on est en train de qu'on est capable de produire aujourd'hui et bien nous replonge dans ce mystère du corps humain. Lorsque j'étais enfant, donc vous voyez sa date, il y avait un film de science-fiction où des médecins se faisaient miniaturisé dans un sous-marin qui était ensuite injecté dans la circulation sanguine d'un malade pour pouvoir aller détruire un caillot, si je ne m'abuse, à un endroit du corps. Et donc les aventuriers se retrouvaient dans cet univers extraordinaire du corps humain et ça m'avait beaucoup frappé. Mais ce soir, je vais vous emmener un petit peu dans l'exploration du cerveau humain. Alors, je mettrai à votre disposition tout un ensemble de ressources, notamment une brochure que j'ai corrédigé avec mon compère Marc Waldman et qui s'intitule 10 découvertes renversantes sur le cerveau dont je partagerai évidemment un certain nombre avec vous ce soir. Mais je vais revenir, si vous le voulez bien, sur ces extraordinaires capacités d'imager la manière dont nous sommes construits. Sachant que l'architecture du cerveau est le résultat de milliards d'années d'évolution. Et puis vous le savez que l'être humain né dans un état très immature, notamment du fait de la taille de son cerveau. Donc pour que les femmes puissent malgré tout donner naissance d'une manière qui est par ailleurs plus douloureuse que dans d'autres espèces, et bien il fallait que le futus ne puisse pas atteindre un niveau de développement plus avancé ce qui fait que le petit humain n'est très immature. Là où le petit poulin ou le petit veau se met tout de suite sur ses pattes pour gambader pour les prédateurs en général naissent plus immatures que les proies. Mais toujours est-il que dès notre naissance et jusqu'à ce qu'on arrive à la maturation du cerveau aux alentours de 40 ans, il y a encore tout un énorme travail de déploiement et donc je vais profiter des ressources notamment du travail d'artistes qui travaillent avec des scientifiques pour partager avec vous des scènes qui sont vraiment assez spectaculaires. Alors, je vais commencer tout de suite avec le connect de la mouche du vinaigre. Alors la brave mouche du vinaigre Drosophie l'a rendu très très service au biologistes mais en l'occurrence on a réussi à établir la cartographie entière des neurones dont elle dispose pour l'ensemble des opérations sensorielles et motrices qui lui sont nécessaires à pouvoir vivre. Et donc je vais vous passer un petit une petite vidéo qui décrit ces neurones et les connexions qu'ils ont tissé entre eux. Et puis dans un deuxième temps, on partira à l'exploration de 1 mm carr du cerveau d'un rongeur, une souris si je ne m'abuse et c'est vraiment assez fascinant. Allons jeter un coup d'œil à l'intérieur de cette boîte noire. Donc ici, vous avez une représentation des paquets de neurones qui sont organisés dans une multitude de petits nœuds si vous voulez. Donc c'est le cerveau de la mouche drosophile et puis on voit effectivement le faisceau de fibre qui en sort comme chez nous ce qui correspondrait à la moelle épidière et puis ces processus de colorisation qui permettent de ouais de rendre la typologie des différents neurones et de leur fonction. Si nous avons le système optique, on sait que les mouches ont deux énormes yeux, beaucoup d'insectes volants. Ici, c'est l'ensemble des fibres sensorielles. Ici, nous avons tout ce qui recueille les informations visuelles et permet de les intégrer avec des voies efférentes et afférentes. Ici, vous avez en quelque sorte le cœur du système qui gère l'ensemble des stimulis avec des voies ascendantes, donc amène aussi des messages depuis l'entier du corps et des membres, mais des voies descendantes pour envoyer les instructions du cerveau dans l'ensemble du corps de la mouche drosophile. Ici, vous avez les neurones moteurs, le système endoctrinien. Oui oui. Les mouches du vinaigre ont aussi des hormones à l'intérieur d'un tout composé d'à peu près 200000 neurones. Alors, ça c'est les articles scientifiques pour lesquels le créateur de ces images les a produites. Oui, ça commence en 2018 et ça dure jusqu'en 2023. Et donc l'artiste car sonen est un qui réalise ça s'appelle Tyler Slowen. Il vit à Montréal. Et maintenant, nous allons entrer dans le cortex visuel d'une souris en partant vraiment d'une imagerie photonique et puis à partir de là, avec les possibilités de l'ordinateur de pouvoir faire une reconstruction en quelque sorte mais très fidèle sur le plan anatomique et morphologique. Voyez qu'on peut aller jusque dans les synapses et les dentrites et les axones. au cœur de chaque neurone individuellement. Nous reviendrons bien sûr sur cette réalité. Puis quand on prend du recul, et bien on voit comment ces neurones et je vous rappelle qu'un neurone chez l'être humain en général développe jusqu'à 10000 connexions avec d'autres neurones par les dandrites. C'est une moyenne, ça peut aller jusqu'à 100000 par neurone. Et après ces différents neurones se lient, se rassemblent, tisent des liens entre eux. [Musique] avec tout ce travail sur ce qu'on appelle le [Musique] connect air cérébrales différentes sont connectées entre [Musique] elles. Donc là, on est dans 1 mm C avec à peu près 100000 neurones qui ne sont pas attribués à ce stade. Et puis après, avec bien sûr tout un ensemble de systèmes de détection, on va pouvoir faire une analyse [Musique] fonctionnelle mais beaucoup dans cette logique du connectome, c'est-à-dire au fond, comment est-ce que tout cela relationne en [Musique] permanence à l'intérieur du cerveau avec différentes couches ? [Musique] Et là, ben justement, on peut on peut typologiser les différents neurones, on peut les situer dans les différentes [Musique] couches de sorte à pouvoir établir une prédiction mais très solide sur au fond la fonction et la place anatomique de ces 100000 cellules [Musique] différentes. Et je sais pas comment vous ressentez le côté esthétique de ces images, mais en ce qui me concerne, ça m'offre presque la possibilité d'entrer en méditation ou en contemplation. Voilà. Alors, c'est un tout petit exemple. C'est ces images sont tirées de ce studio donc à Montréal comme je vous l'ai dit de Ty Snow qui s'appelle Corux. Il a une chaîne YouTube qu'il est bien sûr possible d'aller regarder et c'est vraiment c'est vraiment intéressant et très joli à l'œil. Alors ce qui est vraiment intéressant avec ça, c'est que cela permet d'observer au fond comment cette société de neurones est déployée et comment elle fonctionne. Vous savez qu'à l'origine de l'aventure de la vie, il y a des organismes monocellulaires, des cellules simples et puis qui à un moment donné se sont aggloméré pour donner des organismes pluricellulaires. Et en fait, tous autant que nous sommes, nous nous ne sommes qu'une espèce de république de cellules. Nous avons des milliers de milliards de cellules spécialisées dans différents types, dans différents tissus, puis dans différents organes, puis dans différents systèmes. Mais au fond, notre conscience, notre moi conscient est comme allez on va plus utiliser le président de la République étant donné ce qu'il en est en France aujourd'hui, mais un peu le monarque de l'ensemble de la société. Mais toutes les cellules contribuent au fait que nous soyons en vie et on le sait avec des savoir-faire absolument extraordinaires en terme d'homéostasie. Il est vrai qu'on a longtemps puisé, c'était le modèle moderne dans des métaphores au fond mécanicistes en disant le he le cerveau et le corps sont des machines. Et d'ailleurs toute une partie de la médecine est encore un peu inspirée de ce modèle hein. On va on va chez le médecin comme on va chez le garagiste. voir si le foie fonctionne bien, si les roues tiennent la route, si le rétroviseur est au bon endroit et puis avec l'informatique évidemment qu'on est passé à la métaphore de l'ordinateur mais en réalité et je me permets de l'affirmer très fortement notamment par rapport au commentaires que j'ai vu passer autour de l'intelligence artificielle, le cerveau n'est pas un ordinateur. La question reste posée parce qu'en attendant du fait de l'influx nerveux dans les axones, on est dans un système binaire. Soit il y a un flux qui circule, soit il n'y a pas d'influx qui circule. Donc au fond, le code digital numérique 01 pourrait infin s'appliquer malgré tout au cerveau. Mais vraiment, je crois que la métaphore la plus utile, c'est le fait de dire c'est une société vivante de neurones. Et la métaphore que mon co-auteur et ami Mark Valman utilise, elle m'a beaucoup parlé, donc je me permets de la partager avec vous, c'est le fait de dire au fond, prenez la terre avec ses continents, ses pays, ses océans, ses capitales, ses villes, ses territoires, ses voies de communication. Prenez un scalpel et réalisez une incision autour de l'écorce terrestre. détachez-la du noyau et puis repliez-la sur elle-même, un peu comme un ballon dont on mettrait l'intérieur à l'extérieur et vice-versa de sorte à ce que toutes les créatures qui sont actuellement vivantes sur la terre avec les villes, les pays et cetera soient à l'intérieur de la sphère. Il disait au fond le cerveau ressemble beaucoup à ça. Vous avez des continents, ce sont les systèmes cérébraux ou les réseaux. Vous avez des pays, ce sont les aires spécialisées, puis vous avez des capitales, vous avez des villes, vous avez des villages et puis les neurones qui sont dotés d'une certaine capacité d'autodétermination sont au fond comme une créature. Et on sait par exemple à travers le célèbre exemple du neurone de Jennifer Histon que un neurone, un seul neurone peut être dépositaire de la garde d'une information importante. Alors, on appelle le neurone de Jennifer Harliston parce qu'on a pu identifier que confronté à l'image d'une personnalité connue, il suffisait qu'un seul neurone s'allume qui avait engrammé l'information, il s'agit de Jennifer Histon. Alors, ça a été quelque peu contesté depuis mais on comprend l'idée, c'est qu'au fond, c'est une société de créature individuelle qui s'appelle les neurones. Alors, je vais vous montrer un petit clip qui montre alors là c'est pas de l'imagerie, c'est vraiment du film, hein. La vie d'un neurone en particulier euh à l'intérieur, excusez-moi, je recherche juste la référence pour être sûr de ne pas vous dire [Musique] euh de l'hippocampe. Voilà, à l'intérieur de la zone du système limbique qui s'appelle l'hypocampe. Et on voit donc ce neurone qui pousse ses bras de sorte à pouvoir entrer en relation avec d'autres neurones. Et là, on a ces on a ces extraordinaires sociétés de neurones, vous voyez, qui sont en permanence en train de se connecter les uns les autres ou de se déconnecter. Alors, il est un principe souvent entendu, désolé pour l'anglais, qui s'appelle what fires together wires together, c'est ce qui s'allume ensemble se connecte ensemble. Et on voit effectivement que dans ces tâtonnements de la masse de neurones, selon les informations qu'il s'agit de traiter, il y a par moment des structures stables qui vont émerger et qui en quelque sorte sont comme nous quand nous établissons une relation stable avec quelqu'un d'autre. Et puis on a tous cette expérience d'avoir été proche de certaines personnes et puis de perdre le contact ou de ne plus avoir les mêmes intérêts. Où tout d'un coup la crise Covid arrive et ils se mettent à nous traiter de complotiste et d'assassins et d'antisémites. Donc on a plus envie d'être en relation avec eux. Donc on défait le lien qui avait été créé. Sachant que par ailleurs, les neurones peuvent voyager de manière tout à fait remarquable à l'intérieur du cerveau. Les plus longs des neurones dont nous disposons font pratiquement 1 m de longueur. Ce sont ceux qui descendent le long de la moelle épinière. Mais on voit notamment pendant cette phase d'évolution précoce du futus puis du petit enfant qu'il y a littéralement des autoroutes de câblages neuronaux qui se déploient. Et donc on est vraiment dans une métaphore qui au fond est très différente que le modèle mécaniciste auquel on pouvait penser. Je vais vous montrer une autre petite scène. Alors, elle elle est elle est figurée, hein. C'est c'est de de l'image de synthèse, mais il y a une partie au centre du cerveau qui est absolument passionnante qui s'appelle le thaus et qui est fascinante parce que c'est l'espèce de de centre de triage de toutes les informations qui nous parviennent de l'intérieur du corps, de l'environnement et des processus psychiques. Et le thaus fait une espèce de synthèse permanente de toutes ces informations avec bien sûr comme finalité de pouvoir trier ce qui est le plus important, de donner des priorités mais sans passer à côté de ce qui compte même si c'est moins important. Et le thaus fonctionne avec des boucles à très haute intensité, très haute vitesse cybernétique avec toutes sortes d'autres parties du cerveau. Donc à nouveau là le thaus, il est vraiment au cœur du système limbique. Donc on pourrait dire vraiment au centre du cerveau. Et là vous voyez tout ce système de communication permanente à haut débit qui est vraiment assez assez incroyable. Et tout cela se passe bien sûr en permanence. à notre insu la plupart du temps. Alors, nous connaissons tous ces cartographies un peu anciennes. C'était les débuts de l'anatonie hein, où on représentait comme ici à droite le cerveau un peu comme vous savez ces dessins de bœuf chez le boucher ou là il y a l'entrecôte, là il y a le steak, là il y a le romsteak, là il y a les rognons et puis à gauche vous avez une image du connecté la manière dont ces dont ces faisceaux de fibres neuronales sont établis à travers tout le cerveau et si bien sûr certains nœuds ou certaines aires gardent des spécialisations, même de manière extrêmement marquée, on voit qu'on ne peut plus du tout être dans quelque chose voilà de d'un peu pièce de puzzle de morceaux de viande. Et l'image que le petit clip que je vais vous montrer maintenant présente un des principaux réseaux. Un réseau, c'est donc différents centres associés pour des tâches communes avec des voies de connectivité particulière entre eux et qui correspond en l'occurrence au réseau du mode par défaut. Je l'expliciterai en détail plus loin dans la présentation. Alors en jaune, ce sont les airs qui sont spécifiquement activés quand on entre dans l'état d'esprit, l'état de conscience correspondant au réseau du mode par défaut. Et puis vous voyez en différents coloris, les coloris correspondent au sens de circulation des influs. Ah, j'ai jamais dit, je me permets de réagir à un commentaire, qu'un animal est un poste de viande chez le boucher. Il l' pas en lui-même. Il a des cerveaux, des neurones. Et nous verrons plus loin dans la présentation que nous avons des affects communs avec les animaux qui dessinent une familiarité que les plus intuitives d'entre nous sont capables de sentir spontanément. Donc on pourrait dire que nous sommes vraiment une oui une société et qu'il y a une polyphonie permanente dans nos cerveaux. C'est-à-dire que chacun des réseaux ou chacun des centres le le tron cérébral avec le pont le cervelet dont on a découvert récemment qu'en plus d'être très mobilisé dans tout ce qui a trait au mouvement, il est aussi mobilisé de manière comparable dans tout ce qui a trait à la gestion des émotions. le système lymvique au cœur du cerveau qui s'occupe précisément de la gestion des impulsions, des influs, des émotions et puis les couches extérieures du néoccortex avec toutes sortes de spécialisations somatosensoriell, motrices, visuelle, auditive, réflexive, abstraite, conceptuelle. Tout ça chante si vous voulez en permanence. Et là où cette découverte de toute cette matière m'a vraiment beaucoup parlé, c'est que ayant travaillé en anthropologie de la santé toute ma vie et m'étant beaucoup intéressé à la psychologie humaine, je crois que nous pouvons tous repérer des moments où nous ressentons une sorte de sentiment de cohérence. C'est comme si les différentes voies en nous s'harmonisent. Oui, il y a de l'émotion mais de la de l'émotion saine. Je vois Macron, je suis en colère, c'est très sain. Je vois des gens se faire massacrer, je suis triste, c'est très sain. Je vois des belles choses, ça m'enthousiasme. Je vois des gens qui me donnent envie de les soutenir. Ça me procure de la joie. Et puis il y a de la bonne réflexion, il y a de la créativité, de la sensibilité, de l'intuition, de l'inspiration. Et vous voyez, tout ça s'harmonise relativement bien dans mon psychisme à un moment donné. Puis je pense que nous sommes nombreux à avoir fait l'expérience que par moment ça grince. On connaît ces verbalisations classiques, hein, être le cœur à ses raisons que la raison ignore. Des fois, on est tiraillé entre le cœur et la raison. Et puis de bien d'autres manières différentes. Si des émotions sont trop fortes, on commence à avoir de la peine à réfléchir ou la mémoire de travail au jour le jour est moins bonne. Donc, on sent qu'on est dans un état de dissonance et au fond, c'est exactement ce dont il s'agit. Et pour pouvoir mieux appréhender ces réalités, je trouve qu'il n'y a rien de plus utile que de s'intéresser à la logique de chaque élément qui compose notre psychisme. Alors, je me permets de partager avec vous quelque chose qui sera important plus loin dans l'exposé autour des biais et des stéréotypes. Alors, j'ai pas mal étudié le travail des agents de renseignement notamment dans les services secrets parce que leur spécialité c'est le renseignement, c'est le traitement de l'information et évidemment qu'ils doivent être capables de évaluer de manière pertinente si une information est est fiable ou pas fiable, si elle a l'air vraie ou si elle a l'air fausse, mais aussi de d'anticiper ce que pourra être tenté de faire un ennemi ou quelqu'un qui euh se situe dans un camp différent. Et un des grands principes du renseignement, c'est d'éviter le biais de la perception parce qu'au fond, on est tous emmurés là-dedans et nous pouvons observer dans nos relations avec les autres que cela crée beaucoup de dommage. C'estàdire que moi je perçois les choses d'une certaine manière, c'est légitime. Je suis qui je suis, je perçois les choses comme je les perçois. Mais après, évidemment que comme chaque individu est lui-même, personne ne percevra le monde comme Jean-Dominique. Et donc on se retrouve dans ces conflits de perception permanents où nous essayons de notre mieux d'expliquer notre perception aux autres. Les autres en général on pas grandchose d'affiche parce que eux ce qui les intéresse, c'est leur perception à eux. Et la clé dans le domaine du renseignement, mais c'est une clé infiniment précieuse, y compris pour sa propre vie, c'est de pouvoir passer de cette priorité de ma perception à la priorité de la perspective. Quelle est ma perspective sur une réalité ? Mais quelle est la perspective de mon voisin, de mon collègue de travail, de Macron ? Vous voyez ? Parce que forcément qu'ils ont leur perception. Et si je peux faire cet effort de m'intéresser à leur perspective, à ce moment-là, je suis plus riche dans ma compréhension des choses que si je reste simplement campé sur mes positions comme il est très naturel de l'être subjectivement. Al, pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire ? C'est parce qu'au fond pour moi ce que la matière que je partage avec vous ce soir propose, c'est d'entrer dans cette compréhension de la perspective de ce qui nous de ce qui nous constituations. C'est quoi la logique qui préside à ça ? C'est quoi la perspective de cela ? Quand j'ai des émotions ? OK, peut-être que j'ai pas envie d'avoir une émotion à ce moment-là, mais c'est quoi la perspective de l'émotion ? Quand j'essaie d'être rationnel et logique pour un processus de prise de décision, c'est quoi qui est important pour moi dans cette perspective ? Et si tout d'un coup j'ai envie de sortir des sentiers battus pour être plus créatif ou intuitif, comment est-ce que je peux équilibrer tous ces différents éléments qui précisément peuvent chanter de manière harmonieuse ou de manière désharmonieuse ? Donc je crois qu'il y a vraiment une très très grande clé par rapport à ce que nous voyons ici. Alors aujourd'hui, on est vraiment en neuropsychologie dans la neuroscience des réseaux. Il y a trois grands réseaux principaux qu'on reverra tout au long de la soirée qui sont le réseau du mode par défaut qu'on a déjà vu à travers l'imagerie de synthèse. Le réseau du centre du contrôle exécutif, c'est tout ce qui soutient la rationalité, l'analyse et la cognition habituelle. Et puis le réseau de s'alliance qui boucle la trinité cérébrale en quelque sorte. En réalité, il y a infiniment plus de réseaux. On en a identifié au moins 256 à l'heure actuelle. Donc, il y a des réseaux Sensorie moteur, sous cortico, euh voilà, spécialisé dans encore d'autres fonctions. Un autre élément qu'il est essentiel que j'avance est le suivant. Et lui, il est un tout petit peu défrisant. Enfin, en ce qui me concerne, je suis à l'abri. Je pense qu'il y a pas mal de personnes ce soir qui connaissent déjà ce fameux ratio. C'est en fait le ratio, le rapport entre les le nombre d'unités d'information que nous traitons consciemment à n'importe quel moment à gauche et le nombre d'unités d'information que notre cerveau traite inconsciemment à n'importe quelle seconde. Ces chiffres ont été contestés ou questionnés, mais il reste quand même relativement stables, même s'ils ont été proposés en 1956 si je ne m'abuse. Et ce que ça veut dire en réalité, c'est que notre conscience, ce dont nous sommes conscients de ce qui se passe dans notre cerveau, c'est cette unité d'information. Alors que tout ce à quoi notre cerveau porte attention de manière inconsciente, c'est 10 millions d'unités. Donc ce que ça veut dire en définitive, c'est que cette conscience dont nous sommes si fiers n'est que comme un bouchon de liège posé sur un océan et que le réel c'est que l'immense majorité de ce qui travaille en nous, de ce qui se processe, c'est pas un très joli mot, je m'en excuse, mais on se comprend en nous est inconscient. Et d'ailleurs, quand on prend une décision, moi en mon âme et conscience, être rationnel et autonome, doté de libre arbitre, je décide ceci. En réalité, on voit que mon cerveau a déjà décidé quelques secondes à l'avance et que le moi conscient, le président de la République ou le monarque du système au fond ne fait qu'entériner les choix que son gouvernement ou ses ministères ou son administration a déjà réalisé en amont. Ce qui est quand même amusant comme perspective. Vous souvenez que Freud autour de la notion d'inconscient avait dit "Mais c'est une blessure narcissique énorme pour l'être humain moderne." Il disent il y en avait eu trois. Il y avait eu Copernic qui avait montré que la Terre était pas au centre du monde. Il y avait eu Darwin qui avait montré qu'il y avait une évolution des espèces et que l'être humain n'avait pas été créé exnilo par un créateur qui le préférait. Puis la troisème grande blessure narcissique, c'est que l'inconscient en nous décide tout un ensemble de choses sans que nous ayons notre mot à dire. Et au fond, les neurosciences confirment beaucoup cela. Alors, quand on dit unité d'information, il s'agit de le préciser. Ce que notre conscience, notre mémoire de travail peut gérer, c'est 7 à h unités d'information. Unité d'information, c'est quoi ? Une jeune femme à Paris au mois de mars habillée d'une robe rouge sort d'un restaurant. Voilà, là vous avez à peu près cette unités d'information. Une jeune femme à Paris au mois de mars habillée d'une rose rouge, sort d'un restaurant. Euh c'est pour ça d'ailleurs vous l'observerez que les numéros de téléphone ont la longueur qu'ils ont. Si je vous dis 06 72 06 72 35 27 je viens de l'improviser 06 72. Voyez je peux me souvenir de ça. Si j'avais rajouté de qu ou six chiffres, ça deviendrait impossible parce que ça surcharge euh ma mémoire de travail. Alors, continuons à préciser. Les 7 à 8 unités d'information que je suis capable de garder dans ma mémoire de travail, c'est ce que j'ai dans mon champ de conscience conscient. C'est que je peux dire oui, ça je l'ai actuellement comme information. Maintenant, ça veut pas dire non plus que tout le reste est inconscient, c'est infraconscient, mais cela correspond à d'autres modalités de la conscience, d'où les cartographies dans lesquelles je vais vous amener. Poursuivons un peu dans ces dans ces découvertes stupéfiantes. Une autre. Alors, tout ça nous rend très humble. ou devrait le faire. Parce qu'une autre très grande découverte, c'est que notre perception du monde n'est pas une perception, c'est une supposition. Tout ce que nous percevons, tout ce que nous croyons percevoir, j'ai vu ça, j'ai entendu ça, il s'est passé ça, est en fait une construction à l'intérieur de notre conscience que notre cerveau fait sur la base de ce qui est le plus probable. Alors, ça sert à rien de mettre trop de mots sur des réalités un peu complexes comme celle-ci. Donc je vais vous inviter dans une petite expérience qui est très connue. Qui est celle-ci ? Vous serez d'accord avec moi bien sûr he c'est le fameux échiqué d'Adelson que A et B ne sont pas de la même couleur. Et bien si A et B sont exactement de la même couleur. Alors vous pourriez en douter mais si on fait une translation colorimétrique, on voit que le carré A et le carré B sont exactement de la même couleur. Mais si on retire la barre qui le démontre, à ce moment-là, notre cerveau à nouveau distingue A et B. Ce qu'il faut comprendre par rapport à cette petite expérience amusante, c'est que ça n'est pas une illusion d'optique. Il existe des illusions d'optique où on piège notamment la rétine ou l'influx nerveux le long du ner optique. Ici c'est différent, c'est que alors évidemment l'image est composée pour être piégeante mais la meilleure hypothèse dont dispose notre cerveau par rapport à A et B, c'est qu'il s'agit de couleur différente. C'est ce qui est le plus logique. Et ce qui est extraordinaire, c'est que c'est sur la base de cette présupposition que nous percevons les couleurs comme différentes. Vous êtes d'accord ? Elles nous apparaissent différentes alors qu'elles ne le sont pas en réalité. Voyez, c'est ce qu'on appellerait en anglais, je m'en excuse, un best guess. C'est la meilleure manière de deviner le réel. Et en fait, nous sommes en permanence à notre insu en train de deviner le réel de la manière la plus vraisemblable possible, mais évidemment avec une énorme marge d'erreur. Donc, autre proposition des neurosciences, en tout cas dite par Marc Valman, c'est que nous n'avons au mieux qu'une très vague idée de ce qui se passe dans le monde, dans la réalité. Notre manière de simuler et de deviner est suffisamment bonne pour que nous soyons encore vivants à l'âge que nous avons. Mais on connaît cette expérience. Si vous montrez une même scène à 10 personnes en leur demandant "Mais décrivez ce qui s'est passé", vous aurez deux 10 histoires qui auront une variabilité assez importante. Et donc nous croyons de bonnes fois percevoir les choses alors qu'en réalité nous les devinons ce qui est pas du tout la même chose. Autre élément en ce qui concerne le cerveau dont vous avez forcément entendu parler, c'est la plasticité cérébrale. C'est-à-dire que le cerveau, on l'a vu avec les neurones, ne cesse d'évoluer en créant de nouvelles connexions, en élaguant des connexions qui ne servent à rien. On sait qu'on peut apprendre de nouvelles compétences. Vous avez envie d'apprendre à jouer du violon, c'est possible quel que soit votre âge ou à peu près, mais ça va demander du temps et de l'effort parce qu'il va falloir que votre cerveau et votre corps apprennent à maîtriser quelque chose d'assez complexe. que cette plasticité existe et au fond notre cerveau est façonné en permanence par les expériences, les pensées et les émotions que nous vivons surtout lorsqu'elles sont répétitives. Alors, je fais une petite parenthèse. On aurait à peu près 60000 pensées par jour et d'après la psychologie expérimentale, 90 % de ces pensées seraient répétitives d'un jour au lendemain. Au fond, on se raconte un peu toujours les mêmes histoires avec des appréhensions anxieuses par rapport à l'avenir, des frustrations par rapport au présent, des espérances, des satisfactions. Mais voyez, on se raconte un peu toujours toujours les mêmes histoires. C'est là où intervient la plasticité neuronale parce qu'au fond, c'est comme s'il y a des montagnards parmi vous, c'est comme une piste de ski. Si elle est pas damée, elle va se creuser en fonction du passage des différents skiurs. Et puis évidemment que une fois que vous êtes dans la pente, ben vous allez avoir tendance à suivre les chemins qui ont déjà été tracés. C'est beaucoup plus économique mais du coup ça va les creuser davantage. Et infiné, c'est comme ça que nous façonnons tous les les plis et les parties prix de fonctionnement de notre cerveau. Alors ça peut être juste une petite pente enneigée mais sur les grands éléments fondateurs de nos histoires de vie. Vous voyez, c'est comme en l'occurrence le ruissellement et l'érosion créent des canonnes et des méandres et des dérivation. Alors c'est intéressant parce ça veut dire que d'une part nous sommes passablement conditionnés par ce que nous avons vécu. Mais la bonne nouvelle c'est que il n'y a pas de fatalité en ce sens. C'estàdire que même dans un paysage comme celui-là, vous pouvez tout à fait créer un barrage à un endroit. Vous pouvez tout à fait creuser un canal pour que l'eau s'écoule à un autre endroit. Vous pouvez dynamiter une barre de rocher. Voyez ? Oui, c'est un donné dur qui conditionne et prédétermine beaucoup notre manière de vivre, de penser et de sentir. Mais ça ne veut pas dire que nous soyons sans moyen d'agir. Encore faut-il savoir comment s'y prendre. Alors la conscience s'il faut la la définir, il y aurait il y a beaucoup de débats autour de ça, mais pour garder les choses simple, on pourrait dire que c'est la capacité de reconnaître ce que nous vivons au moment où nous le vivons. Voilà, j'ai une sensation, je suis conscient d'avoir cette sensation, j'ai une émotion, je suis conscient d'avoir cette émotion. J'ai des pensées. OK, je suis conscient d'avoir, voyez, c'est cette possibilité de reconnaître ce que nous sommes en train de vivre à un niveau ou à un autre de notre psychisme. Alors, une autre découverte bluffante des neurosciences et qui a des applications pratiques énormes par rapport à ce que je viens d'évoquer. La manière dont nos habitudes et nos pensées creusent en quelque sorte notre neurologie d'une manière qui fait qu'après on va avoir tendance à agir ou à réagir d'une certaine manière. Ce sont les découvertes autour de la mémoire. Et et là, je pense que tous les hommes parmi nous a priori donnerions le bon Dieu sans confession à cette accorte personne, la docteur Julia Cha. Et bien, nous aurions bien tort car il s'agit de quelqu'un de redoutable, de redoutable à plus d'un titre. Alors, notamment parce que c'est une des grandes théoriciennes du mouvement LGBTQ+. Alors, je n'entrerai pas sur ce terrain libre à elle. Je suis en ce qui me concerne pour la liberté d'opinion et d'expression. Mais elle a fait des recherches absolument passionnantes sur la mémoire et sur la méchanceté. Alors, je vous les présente brièvement. The Memory Illusion, elle est germanophone et anglophone de mère autrichienne si je ne m'abuse. Elle a travaillé aux États-Unis, au Canada, elle est maintenant à Londres. Et dans The Memory Illusion, elle a conduit des expériences passionnantes autour de la possibilité de d'implanter des faux souvenirs chez quelqu'un. Alors évidemment, c'est très manipulateur, c'est un tout petit peu contestable sur le plan de l'éthique de la recherche, mais la réalité de notre mémoire est que elle est une création permanente. On a cru pendant longtemps que mémoriser c'était comme gravé. Graver dans la pierre. il m'arrive tel truc, tel jour, telle personne me dit telle chose et bien c'est gravé. Et si je me souviens de ça, je vais en quelque sorte tirer le souvenir de l'endroit où il a été gravé. Au fond, comme un livre, c'est un très bon livre dont je vous parlerai plus tard, Neuroleadership de Tebou et Damier qui est vraiment remarquable. Si j'ouvre la page 144, et ben que j'ouvre la page aujourd'hui, demain ou dans 6 mois, à la page 144, vous trouverez toujours le même texte. Donc c'est comme ça qu'on a envisagé la mémoire alors qu'en réalité ça n'est pas du tout comme ça que cela se passe. Si certains parmi vous ont regardé les films d'Harry Potter que dans Harry Potter c'est autre chose. C'est que vous prenez un livre, vous l'ouvrez à la page 144 et à chaque fois il y aura un texte différent. Et au fond, notre cerveau processe la mémoire de cette manière. Pour le dire d'une manière un peu un peu provoquante mais très juste, nos souvenirs sont au moins à moitié faux. Quel que soit l'événement de vie auquel vous pensez, si vous vous remémorez l'entier de la scène, la moitié des souvenirs qui viendront à votre mémoire ne correspondent pas à ce qui s'est passé ce jour-là. Parce qu'en réalité, la mémoire est un processus créatif continu et les contenus de mémoire sont ce qu'on appelle techniquement la. C'est-à-dire qu'en fait, oui, il se fige dans une certaine configuration mais à chaque fois qu'on y repense, c'est comme si on rouvre le fichier et qu'à ce moment-là, il est susceptible d'être altéré par un ensemble de choses. Alors, je veux pas complexifier à l'excès, mais c'est ce qu'on appelle la consolidation mémorielle. Et l'idée c'est que quand on vit quelque chose ou qu'on fait un apprentissage, on a un nouveau souvenir hein, il est actif et puis il se consolide, il est archivé s'il a un certain sens dans notre mémoire. Et quand nous repensons à ce souvenir, il est rappelé et il redevient en quelque sorte plastique. Et c'est ça que Julia Cha a utilisé. Alors oui, c'est tordu. Elle est allée très très loin. C'est-à-dire qu'elle a réussi à faire croire et 80 % des sujets ont fini par le croire qu'ils avaient assister à une scène de crime et qu'ayant refoulé la mémoire problématique ou douloureuse, ils avaient en quelque sorte effacé le souvenir et elle a pris en réalité une stratégie consistant à combiner des informations vraisemblables mais fausses avec des informations authentiques. Par exemple, elle lisait un sujet étudiant il y a 3 ans en arrière, tu étais dans telle classe avec tel professeur, tes meilleurs amis étaient lui, lui et lui. Et là, le gu oui, c'est vrai. Et tes parents sont venus te rendre visite pour Noël. Oui, c'est vrai. Et puis à ce moment-là, un jour, en sortant de l'université, tu t'es retrouvé au bord de la chaussée au moment où un holdup était en train de se dérouler dans la sucursale de Banque du coin. Bah non. Si si réfléchis bien ce jour-là, tu as entendu tel bruit et tu t'étais dit telle chose. Et là, tout d'un coup, la personne, voyez, prise entre l'autorité de la docteur en psychologie qui fait une recherche avec lui et les vrais souvenirs amenés commencent à interpréter d'une manière où elle finissait par avoir 80 % de gens qui mordaient à l'hameçon de choses qui ne s'étaient en réalité jamais déroulé. Et regardez comment c'est. Essayez de penser, quelle que soit votre date de naissance, à votre anniversaire d'il y a 7 ans. En 2025, donc ça fait 2018. Vous êtes du 15 avril. Où avez-vous fêté votre anniversaire du 15 avril 2018 ? A priori, ça vous sautera pas au visage, mais vous vous direz alors, attendez euh est-ce que j'ai passé des vacances à l'entour ? Est-ce que j'ai fait ça en famille ? Puis tout d'un coup, vous allez rapercher des éléments mais qui seront très flou, sauf s'il s'est passé quelque chose de très significatif ce jour-là. Par exemple, le 11 septembre 2001, a priori on sait tous où on était. Moi, j'ai souvenir, j'étais au gymnase en train de faire de la musculation et puis tout d'un coup, il y avait ces image sur les tours, les gens regardaient puis on dit "Mais vous savez pas ce qui se passe ?" Et donc ça je peux resituer la scène et étant donné la charge émotionnelle, il est probable que un nombre élevé d'informations seront conformes à la réalité. Mais sans ce niveau d'intensité, les souvenirs s'engramment de manière très très évanescente en quelque sorte. Alors ce que j'évoque ici, c'est très intéressant, on le verra plus loin dans l'émission pour la gestion des plutôt la guérison des traumatismes. Quand on a un stress post-traumatique, même en ayant vécu quelque chose d'abominable, la bonne nouvelle, c'est qu'on peut et on sait aujourd'hui utiliser la reconsolidation mémorielle pour permettre aux souvenirs traumatiques de perdre de l'intensité et de l'emprise. Cela dit, nous y reviendrons plus tard. Je termine en quelque sorte mon petit tour d'introduction et en vous proposant vraiment qu'on est face à quelque chose Ouais. qui a un univers en soi. Vous savez, le théologien et philosophe Jean-V le loup disait "Le cerveau humain, c'est l'endroit où le cosmos devient conscient de lui-même, où ce produit de l'évolution de l'univers depuis sa première heure est capable de se questionner sur le sens de sa vie, à quoi rime tout cela ? Pourquoi quelque chose plutôt que rien et de regarder le cosmos avec émerveillement ? Alors bien sûr chez la plupart des gens. Après, on a aussi quelques malheureuses exceptions et puis on a pu voir également ces derniers temps que il y avait une certaine diffusion de la propension à renoncer à son cerveau et on et on verra très précisément, on peut le dire comme boutade mais c'est en réalité euh très vrai pour des raisons évidemment que je vais détailler de manière extrêmement méticuleuse et précise. Alors, je me permets juste de vous rappeler, c'est pas pour un argument d'autorité, mais pour vous expliquer un peu comment je suis arrivé dans ce domaine de connaissance en rappelant une fois de plus que je ne suis pas un neuroscientifique, je ne suis pas un neurologue, je ne suis pas un médecin, je ne suis même pas un psychologue. de quel droit ou à quel titre est-ce que je m'aventure dans ces eaux-là ? Et bien c'est parce que je suis un anthropologue de la santé passionné par le rétablissement et notamment la place de la spiritualité dans les processus de rétablissement en santé mentale que j'ai rencontré Marc Robert Valman que vous voyez à gauche ici sur l'image qui a participé pendant une décennie aux travaux du professeur Andrew Newberg qui est la grande référence mondiale en terme d'étude de le fonctionnement du cerveau dans engagé dans des pratiques que psychospirituel. J'ai très vite sympathisé avec Mark Wman. Je rappelle qu'ils sont co écrivain d'un certain nombre de titres vraiment de référence. Born to believe, toute la science de la croyance. Comment Dieu change votre cerveau ? Je rappelle qu'ils sont les deux agnostiques mais c'est pour dire comment est-ce que quand on pense à Dieu que vous soyez croyant ou atâthé, forcément il y a un ensemble de choses qui se passent. Puis se sont beaucoup aussi intéressés au langage et à la communication. Et donc j'ai cigné un livre avec Mark Valman, votre cerveau est votre meilleur allié. C'est des neurostratégies, c'est un bouquin léger et amusant. Marc est très facécieux. On a beaucoup rigolé à l'écrire. Et puis j'ai adapté son programme en français Neuroowisdom dont je vous reparlerai en fin d'émission parce que pour moi c'est absolument un bijou. Donc Newberg et Valman ont on ont focalisé leur volonté de compréhension sur le manière la manière dont le cerveau s'ouvre à l'expérience spirituelle. Expérience qui existe dans toutes les cultures. Donc c'est universel mais ça les a évidemment conduit à réfléchir à la nature de la conscience et notamment à proposer cet extraordinaire schéma. Moi, je veux dire que j'ai une admiration pour pour Marc Radman et Andrew Newberg qui est qui est qui est immense. C'est vraiment des gens adorable, humble, créatif, intelligent, rigoureux, méticuleux, très inspiré. Je dis tout en étant agnostique, donc c'est pas des des gens qui partent dans des grandes théories. Et ça, c'est dû à Marc Waldman. Il a proposé cette cartographie de la conscience que je partage avec vous mais qu'on va détailler au long de l'heure qui vient qui sera donc la deuxème heure de cette émission. Alors toutes les classifications sont discutables, ce sont des conventions. Toutefois, je trouve que celle-ci est extraordinairement sagace. Tout en bas, il y a un socle biologique. Nous avons une conscience instinctive des processus sensoriels et émotionnels que nous partageons avec tous les mammifères et un certain nombre d'espèces d'oiseaux et qui se passe pour l'essentiel en dessous de notre conscience. Quand tout d'un coup on se met en colère, c'est pas un processus de décision rationnelle. On se dit pas "Ah tiens, je vais choisir de me mettre en colère." C'est juste que tout d'un coup, stresser. Pour la petite histoire, tout à l'heure, je devais me rendre en ville, il y avait des bouchons, un embouteillage. J'étais un peu stressé. J'ai mis la radio pour trouver un une chaîne de musique classique pour que ça soit le plus agréable possible. Et à ce moment-là, je suis tombé sur quelqu'un qui a parlé de Macron. J'ai senti le stress monter. Ça a fait "Ah non ! pas Macron. Voyez, ça c'était de l'observation participante. Ça c'est la conscience instinctuel. Vous voyez, c'est viscéral. Aujourd'hui, euh ma détestation de Macron est devenue viscérale. Voilà. Ensuite, vous avez un second étage qu'ils ont appelé psychologique ou personnel où on trouve la conscience automatique, c'est-à-dire précisément tout ce que notre cerveau aisé. comme compétence. Comme conduire sa voiture sans avoir à réfléchir à ce qu'on fait, ça se fait automatiquement. La conscience ordinaire décisionnel, ça c'est les processus d'analyse et de cognition au jour le jour et puis l'imagination créatrice. Alors, vous vous souvenez forcément euh de ce mythe urbain sur cerveau droit, cerveau gauche. Le cerveau gauche est rationnel, le cerveau droit est créatif. C'est faux. Ce n'est pas comme ça que les choses sont structurées. Par contre, on comprend que la métaphore a eu du succès parce que ces deux systèmes existent. On a un système analytique rationnel et un système créatif qui sont antinomiques l'un et l'autre. Si je suis rationnel analytique, je suis pas en train de créer. Et si je suis dans la créativité, j'ai forcément lâché une partie de ma rationalité. C'est juste que c'est pas corrélé au cerveau droit et au cerveau gauche. Et puis ensuite, on a encore une autre octave. Merci à la personne qui m'a rappelé l'autre jour qu'on dit une octave qu'ils ont appelé intuitive ou spirituelle qui sont en fait les fonctions les plus évoluées de notre cerveau et de notre psychisme qu'ils ont appelé la conscience réflexive. C'està-dire pouvoir poser un regard sur soi mais chercher aussi à décoder le comportement de l'autre dans le sens de la perspective que je disais tout à l'heure he pas juste est-ce que sa perception est conforme à la mienne mais quelle est sa perspective par rapport à la mienne et la conscience transformationnelle ça c'est génial on va y arriver en ce qui concerne le cerveau reptilien c'est un autre mythe urbain c'était assez confortable on se disait il y a une partie du cerveau qu'on partage avec les rept reptile, puis il y a une couche mammifère, puis il y a le néoccortex. C'est vraiment pas comme ça que c'est goupillé. Alors, c'est pas entièrement déraisonnable mais c'est très imprécis. Et donc aujourd'hui, on ne voit plus vraiment les choses de cette manière. Alors, ce que je vous propose, c'est qu'on les passe en revue les uns après les autres, ces différents niveaux de conscience. La conscience instinctive, évidemment que c'est en premier lieu l'instinct de survie. Instinct de survie, c'est-à-dire système de stress. Alors, je vous présente Robert Sapolski, biologiste et anthropologue à l'université de Stanford. À gauche, vous le voyez avec un babouin, animal avec qui il a beaucoup il a il a passé beaucoup de temps. Et Sapolski est un des grands spécialistes mondiaux du stress. Il a écrit un livre, j'ai trouvé la couverture en italien très sympa et l'italien sonne toujours de manière encore plus délicieuse que les autres langues qui s'appelle Pourquoi les zèbres ne font pas d'ulcère à l'estomac ? Et son propos, c'est le fait de dire si vous prenez les proies comme les zèbres, les chevreuils, si vous avez des chevreuils autour de chez vous, c'est fascinant parce que on voit qu'ils sont toujours sur le qui vivent mais ils ne font pas d'ulcère à l'estomac. Pourquoi ? Parce que le système de stress chez eux est configuré de manière conforme à la nature. Système de stress, c'est un système de réaction face au danger. Donc ils sont vigilants mais ils sont pas anxieux. Voyez quand le chevreuil broute trois touves d'herbe et puis avec ses grandes et belles oreilles, il vérifie que tout va bien puis il recommence à brouter. Il est pas en train de flipper, il est juste en vigilance. Et si tout d'un coup il y a quelque chose d'inhabituel ou la présence possible d'un prédateur, là il va mobiliser, ça se fait spontanément, sa réponse de stress pour pouvoir fuir le case échéant ou s'il a aussi une capacité de se défendre d'attaquer ou de faire le mort qui sont les trois réactions naturelles au stress. Mais donc toutes ces proies ne restent jamais dans un stress chronique parce s'il y a pas de prédateur, il stresse pas. Or nous, l'espèce humaine, d'où un documentaire qui a été fait par la chaîne National Geographic qu'on trouve sur internet, ça a été tourné il y a longtemps mais ça reste d'actualité qui est stress portrait d'un tueur. Parce que dans l'espèce humaine, le système de stress s'emballe dans plein de circonstances où il n'est pas biologiquement pertinent. Et face à un danger ou même un inconfort, voyez la boule rouge threat, c'est le danger, la menace, bah c'est traité par l'essence visuel, auditif ou olfactif. Et de là, il y a deux routes qui peuvent s'activer. Soit ça passe par l'amidale qui est la tour de garde du cerveau et à ce moment-là ça descend vers des réponses physiologiques et comportementales. C'est-à-dire que cela débranche les centres de la pensée évolué. Soit si le cerveau évalue en une fraction de seconde que ça n'est pas aussi grave que ça. À ce moment-là, le stimulus est ressenti comme de la peur et va être traité par le cortex préfrontal. Ce sur quoi il convient d'insister, c'est précisément cela. Si il y a un stress vital, nous réagissons comme n'importe quel mammifère. comme le ferait un chat, comme le ferait un cer, comme le ferait un éléphant, comme le ferait une baleine avec une réponse neurologique mais également une réponse physiologique. Et le problème au sein de l'espèce humaine, c'est que alors même qu'aujourd'hui nous ne vivons pratiquement plus de danger vital dans notre environnement quotidien, cette réponse de stress s'emballe encore et encore dans des situations où en réalité elle n'est pas adéquate et notamment dans les deux registres que sont la social. En tant qu'espèce sociale, nous sommes en fait sensibles et vulnérable à ce que les autres pensent de nous, à tout ce qui est de l'ordre de l'attaque, du dénigrement, de la critique ou du rejet. D'où la pression de conformité qu'on a tellement vu pendant le Covid et nous sommes sur le qui vive en permanence en ayant peur de tout ce qui va pouvoir relever de l'un ou l'autre registre. Et puis l'autre c'est l'inconfort. Quand je suis dans un embouteillage et que le speaker me parle de Macron, il y a pas de danger vital. Il y a pas un tigre qui me court aux fesses, c'est de l'inconfort. Mais dans le mode de vie contemporain, c'est un peu comme si n'ayant plus de stress vitaux réels, voyez, notre neurologie s'embarque dans des réactions de stress alors qu'elles sont hors de propos. Je me permets encore une anecdote sur Sapolski parce qu'elle est extrêmement intéressante. Je vous ai dit comment il avait beaucoup analysé les populations de Babouin et les Baboins, pour ceux qui connaissent un peu la primatologie, c'est vraiment pas des gentils, hein. Ce sont des grandes hardes très hiérarchisées et les dominants se comportent très mal avec les dominés. Il y a beaucoup de Macron, de Zelenski, de Bill Gates et de Netaniaou chez les Baboins. Beaucoup beaucoup beaucoup. et notamment ils prennent des baboins dominés comme souffrent douleur d'une manière extrêmement brutale. Or, il se trouve que dans un de ces groupes qu'il avait suivi pendant un certain nombre d'années, il y a eu un empoisonnement à la tuberculose dû à de la nourriture avariée que le groupe de baboins avait trouvé dans des poubelles humaines. Et ce qui est très intéressant, c'est que comme c'est les dominants qui mangent en premier et qui laissent éventuellement des restes quand il y en a au dominer, c'est tout le sommet de la hiérarchie qui a été étêté et il n'est plus resté que des babouins dominés, moyennement dominés jusqu'à très dominés et qui du fait de l'élimination des dominants les plus agressifs ont en fait développé des modes relationnel beaucoup plus harmonieux et respectueux. Ça a totalement stupéfait Sapolski qui s'attendait pas du tout à ça évidemment ni à l'empoisonnement des dominants mais ni de voir la culture voyez du groupe de primat évoluer dans une direction extrêmement différente. Voilà je donne pas d'idée mais je mentionne une comparaison primatologique qui peut-être ferait sens à l'heure actuelle. Mais on reviendra sur la question du mal, de la brutalité et de la violence. Alors, on va continuer notre exploration de la première niveau de conscience instinctuel en abordant la question des émotions. Alors, il y a un autre personnage que j'adore, il est décédé malheureusement en 2017, c'est Y Pepp qui était à la fois docteur en sciences vétérinaires et docteur en psychologie qui a beaucoup travaillé notamment avec les rat et voilà, il avait vraiment une sensibilité pour l'animal. Donc il a évité toutes les expériences intrusives, malfaisantes et cetera et il est devenu connu comme étant le scientifique qui chatouillait les rats. Ce qui s'est aperçu que quand on chatouille des rats, il rit mais dans la dans le registre de l'ultrason. Donc vous l'entendez pas avec une oreille humaine, mais si vous enregistrez avec des appareils spécialisés, vous pouvez entendre que les rats chatouillés émettent des vocalises très particulières. Et dans une fameuse expérience, il avait pris l'habitude de chatouiller certains rats dans une grande cage et pas d'autres. Et dès qu'il arrivait, les rats qu'il avait l'habitude de chatouiller se précipitaient pour se faire chatouiller un peu comme des enfants si vous voulez. Mais bon, au-delà de l'anecdote, PSEP a été un immense chercheur et il a notamment mis en lumière tout le socle neurobiologique des affectes de base en montrant, alors je suis désolé, je vais pas creuser ça ce soir parce que ça sera un chapitre en soi, mais que dans toutes les espèces de mammifère et une très grand nombre d'espèces d'oiseaux, on a en fait grand affect de base que vous voyez décrit ici. Alors, certains sont connus comme la colère, la peur, mais d'autres sont moins connus comme le jeu ou le soin, un caring en anglais. Nous avons besoin effectivement de nous occuper d'autrui. Et d'ailleurs, un exemple que que je prends souvent, c'est toutes ces personnes qui vivent seules et qui ont un animal domestique, on des chats ou un chien ou un hamster ou un walabi ou que sais-je, hein, parce que cela fait partie de notre nature et de nos besoins affectifs fondamentaux que de nous occuper d'autrui mais pas tous les 15 jours, au quotidien. Voyez et ce que PSEP a montré c'est qu'on a vraiment les mêmes affects que tous les mammifères. Quand vous séparez une vache de son veau pour l'emmener à l'abattoir, elle ressent du chagrin. Exactement comme nous ressentons du chagrin lorsque nous perdons un être cher. Alors évidemment les processus secondaires et tertières ne sont pas les mêmes. Il s'agit pas de faire de l'anthropomorphisme mais la panique de la séparation, vous voyez c'est le 4e item est présent chez tous les mammifères et un grand nombre d'espèces d'oiseaux. On connaît aussi ces exemples de maman Gori qui porte un un enfant ou un bébé Gori mort dans les bras pendant plusieurs jours. Elle arrive pas à se détacher. Elle arrive pas à mettre à jour sa compréhension élaborer que voilà la mort est passée par là et que le bébé ne bougera plus. C'est c'est très intéressant et je pense que ça doit vraiment nous conduire. Alors, il s'agit pas de faire de l'antispécisme, hein. Les les les êtres humains ont élevé, tué, manger des animaux depuis la nuit des temps. Donc, je suis pas sûr que il faille aller jusqu'à se priver de ça. Je pense que si on peut en tout cas intégrer cette sensibilité de l'animal et ce que nous avons en commun avec lui, bien comme chez de nombreux peuples premiers, cela peut nous remettre dans une dignité et un respect et aussi une attention à ne pas infliger des souffrances inutiles et malsines à une autre espèce. On est très très loin du compte aujourd'hui en Occident. Alors voilà pour je passe malheureusement un peu vite mais sinon on y passerait la nuit. Et puis il y a encore un niveau de conscience qui est tout à fait passionnant qui est la conscience habituelle automatique, hein. Ce sont tous ces apprentissages qui dépendent pour l'essentiel des ganglions basaux que vous voyez au centre de l'image. Et au fond, c'est très très joli parce que notre psychisme cherche à automatiser le plus de fonctions possible. Alors, un exemple que je prends souvent, c'est celui du verre. Si j'ai un verre, je peux le prendre sans avoir à y réfléchir. Pourquoi ? Parce que mon cerveau a intégré un pattern vert et donc c'est même sans le regarder, comment manipuler un verre ? Si tout d'un coup je prends un objet un petit peu plus biscournu ou bizarre, voyez là, il faut que je prête attention. Mais si je manipule la règle déployée comme ça pendant 5 ou 6 jours, je pourrais avoir la même virtuosité automatique qu'avec le verre par exemple. Merde ! faire des maladresses comme il s'en produit lorsque [Rires] je excusez-moi parce qu'on fait trop de choses en même temps. Alors, toutes les personnes qui ont appris à jouer d'un instrument de musique le savent. hein. Au début, la guitare ou le piano ou le violon, c'est euh ah poser le doigt là, le bouger là, puis voilà, de jour en jour euh on s'améliore et on intègre le plus possible d'automatisations euh qui peuvent aller jusqu'à des automatisations émotionnelles ou mentales à certains égards. Et c'est évidemment dans ce registre aussi que euh se produit le stress traumatique. Alors, on distingue aujourd'hui deux type de stress post-traumatique. Le stress post-traumatique simple, il y a eu un traumatisme. Vous avez euh subi un accident, euh un viol, une agression, que sais-je ? Bon ben, il y a eu un événement qui s'est engramé mais qui malgré tout va déclencher ce cycle du trauma et notamment la revivescence. Vous allez avoir des sueurs froides en en revivant des flashbacks de ce qui vous est arrivé, de l'évitement de ce genre de situation et puis une une sensibilité, une excitation nerveuse liée à l'angoisse. Le PTSD complexe, c'est quand vous êtes exposé sur la durée à de la maltraitance ou à quelque chose de cet ordre. Par contre, la difficulté c'est que ça vient s'engrammer dans des processus automatiques, pas uniquement. Donc par exemple, des vétérans de guerre peuvent sursauter dès que quelqu'un entre dans un restaurant. Pourquoi ? parce que ils ont vécu un jour une agression où des ennemis ou des terroristes sont rentrés, la mitraillette au point, ont ouvert la porte et ont arrosé de pruneau tout le monde. Donc dès qu'une porte s'ouvre, voyez, ils sont dans la réactivation de la de la mémoire douloureuse. Et c'est là où effectivement le travail sur la reconsolidation mémorielle aujourd'hui permet vraiment de énormément aider les choses. Alors, je me permets encore de faire un petit retour sur le Covid parce que il est important de dire encore et encore et encore qu'il y a eu une traumatisation collective par un terrorisme d'État. Et en fait, de la manière la plus perverse qui soit, nous sommes en guerre. L'ennemi est là invisible, il peut tuer à n'importe quel moment. vous devez vous soumettre. Et évidemment que pour le psychisme, le pire danger, c'est le danger invisible. Si vous me dites, il y a un éléphant enragé dans le voisinage qui risque de venir te piétiner. Bon bah, peut-être que je seraiis pas très à l'aise, mais au moins je peux savoir si l'éléphant est là ou s'il est pas là. Mais le virus et n'importe quelle personne que vous croisez dans la rue si vous ne respectez pas la distanciation sociale et les masques qui ne servent à rien peut vous tuer. Alors, j'ai eu une dispense pour ne pas porter de masque et ça m'est arrivé dans des supermarchés ou sur le trottoir de croiser des gens qui ont fait un bon en arrière, mais un bon voyez pour se mettre à distance de l'assassin en puissance que jetais. Maintenant, ce qu'il faut bien apprécier, c'est que c'était un stress de survie. L'immense majorité des gens, endoctriné, ayant subi un lavage de cerveau par le croquem qui venait sur les chaînes de télévision tous les soirs à écraner le nombre de morts s'imaginait en danger de mort de jour en jour. Or, quand il y a un stress de survie, vous souvenez du schéma, on va le repasser, que fait le cerveau ? Il coupe les connexions avec les fonctions évoluées. C'est-à-dire, en d'autres termes, il n'y a plus de logique qui tiennent. Donc, si vous ne portez pas votre masque qui ne sert à rien, la personne va vous aboyer dessus. Si vous lui rappelez mais ça sert à rien. Ah mais qu'est-ce que tu en sais ? Ils ont dit le contraire. On a vraiment vu que cette capacité logique avait été détruite. Il y avait vraiment des réactions viscérales he comme des gens qui vivent une panique mais alors de manière très intéressante à observer. Une sorte de panique à bas bruit. Voyez, c'était pas la panique mais c'était une espèce de panique introjectée imprégnant la fibre des êtres et de la part de gens qui ne mesuraient pas la réalité de l'état de panique dans lequel ils étaient. Et ça, Dieu sait si c'est nocif. Alors, nous allons quitter les eaux des deux premiers niveaux de conscience pour rentrer dans les deux suivants qui sont non pas cerveau droit, cerveau gauche, mais l'équivalent et d'abord tout ce qui relève de la rationalité et de l'analyse. Alors, je vous apprends rien, c'est le cortex préfrontal principalement. Et là, c'est très c'est très joli, vous voyez, parce que lorsque nous réfléchissons logiquement à un problème ou que nous devons prendre une décision, ce que j'achète plutôt cette voiture ou plutôt cette voiture ou comment est-ce que je réponds à quelqu'un qui me parle mal ou au travail. Oui, panique asymptomatique, c'est très très joli. Et bien, il y a en réalité différents centre qui s'active toujours sous le seuil de conscience hein. Il n'y a que la synthèse dont je suis conscient au moment où je me dis tiens, je vais faire ça, mais de différents centres qui au fond ont chacun une perspective ou une logique propre. Le contexte préfrontal dorseau latéral, on y viendra dans un moment, mais c'est cette mémoire de travail. C'est ce qui peut retenir 7 ou h unités d'information. En dessous, vous avez le ventre latéral et l'orbitau frontal qui évalue les émotions, leur pertinence et la valeur de ce que nous percevons en anticipant les conséquences possibles de nos choix. Et de nouveau, tout ça, c'est inconscient. Donc au moment où je me dis "OK, mon mon chef m'a mal parlé au travail devant d'autres personnes, c'est désagréable, je suis pas hors de moi, donc je suis pas en train d'être emporté par ma colère. Par contre, est-ce qu'il vaut mieux que je lui réponde pour pas me laisser faire ou que je fasse le dos rond parce que ça serait trop compliqué de réagir sur le moment ? Vous voyez tout ça c'est en fait ce team entre le ventr latéral et l'orbitrofrontal qui le pondère avec un appui sur le cortex singulaire antérieur qu'on reverrera plus tard qui lui rappelle quelles sont nos valeurs fondamentales. Et puis à un moment donné, cet arbitrage est fait et apporte à la conscience un choix qui est aussi inconscient en grande partie, mais que je peux me représenter à moi-même ou assumer sans avoir été conscient en fait de tout ce travail d'arbitrage. Voyez, c'est un peu comme un un conseil d'administration. Il y a différents membres dont chacun porte une voie différente, polyphonie et cela conduit à un arbitrage. Alors, on va revenir très vite sur le cortex préfrontal dorseau latéral qui est très amusant. C'est effectivement deux zones qui sont situées de manière latérale à droite et à gauche. Et en fait, vous savez dans les bandes dessinées de Tintin, on représentait un petit ange et un petit diable. Ici, c'est pas tout à fait ça, mais en réalité, on a un optimiste et un pessimiste. Le cortex préfrontal dorseau latéral gauche est pessimiste. Donc lui, son boulot c'est d'imaginer tout ce qui peut mal tourner. Et vous avez probablement observé, on est assez bon en la matière la plupart du temps. Et puis le contex préfontal dorseau latéral droit, lui son job c'est de d'imaginer tous les bons côtés des choses et d'essayer de voir comment est-ce qu'à l'inverse les choses pourraient bien tourner. Et là encore, il y a un espèce de petit dialogue intérieur dont on est plus ou moins conscient et qui va arriver à un arbitrage en lien sûr avec les autres parties du cerveau. Et le contexte préfrontal dorsa latéral, c'est vraiment le le raisonneur. C'est le centre du raisonnement et de la cognition. C'est aussi ce qui me permet d'être conscient de quelque chose à un moment donné. Alors, un élément très important qu'il faut savoir, c'est que contrairement au chevreuil et pour des raisons évolutives, l'espèce humaine a sélectionné des traits anxieux voire paranoïques. Pour des raisons évolutives très compréhensibles, hein. Si derrière chaque bosquet, il pouvait y avoir un tigre à dent de sabre qui pouvait me sauter dessus, l'humain un peu parano qui dit "Je vais éviter chaque bosquet" avait moins de chance de se faire que celui qui disait "Oh, il y aura pas de tigre dans sable." La probabilité est très faible. Ce que j'énonce là est un tout petit peu caricatural, je m'en excuse, mais c'est quand même le fond de l'histoire. Et donc nous avons un cerveau qui est programmé pour attacher de l'importance à tout ce qui est négatif. D'où le fait par exemple que une critique ou un compliment d'intensité équivalente n'auront pas le même effet. On réagira beaucoup plus à la critique qu'au compliment. Aussi parce que la critique contient un danger relationnel. Je vous ramène à ce qu'on a vu autour du stress. Mais aussi notre cerveau adore envisager tout ce qui peut mal tourner. Et donc nous nous faisons des scénarios catastrophe ou pénibilité en permanence dans notre tête. Mark Twain, je crois le grand écrivain américain, a écrit cette phrase délicieuse. Il dit "Il m' arrivé beaucoup de choses difficiles dans ma vie et certaines d'entre elles se sont même réellement passées." Ce qu'il voulait dire, c'est que toutes les autres, il les avaient imaginé parce qu'on a un imaginaire comme ça. Alors, on comprend la valeur d'anticipation parce que oui, il vaut mieux anticiper que quand je roule à 30 km/h dans un village, peut-être un chien ou un enfant va débouler. Toutefois, ce qu'il faut savoir, c'est que comme la négativité génère une réponse de stress, nous devons contrebalancer ça en veillant à avoir trois fois plus de pensées positives que de pensées négatives. C'est le fameux ratio de positivité en psychologie. Parce que si on a à peu près le même nombre de pensées positives que négatives, on est plutôt dans la longueur. Vous voyez, on a peu d'alent. Si on a plus de pensées négatives que positives, là on entre carrément dans un risque de dépression. Et la dépression, c'est la rumination de ce qui est négatif. Si on a deux pensées positives par pensées négative, à ce moment-là, on est dans une vitalité raisonnable, mais à partir de 3 pour un, on entre dans une vraie euh dans une vraie vitalité, une vitalité optimale. Alors, vous voyez le nombre d'informations négatives dont on est bombardé de jour en jour. Est-ce que vous croyez vraiment que nous recevons trois fois plus d'input positifs ou même que nous nous accordons le temps de cultiver trois fois plus de pensées de gratitude, de reconnaissance, d'espérance, de non ? Et là, on voit comment collectivement sur la base du trauma originel, de cette avalanche de mauvaise nouvell, gestion désastreuse, perte de lien entre les gens, contenu anxiogène. Voyez, on est dans un bain de négativité qui par définition est hyper problématique. D'où l'importance de couper, de se renaturer, de revenir dans la vraie vie, de faire la cuisine, de faire du sport, de se promener en nature, de lire des livres, de faire de la musique, de passer du temps avec des gens en rigolant, avec des choses légères parce que c'est un besoin neurologique. Et quand une société est aussi meurtr, traumatisée et sinistré que l'Occident aujourd'hui, c'est problématique en soi. Donc là, si je peux vous adresser une invitation, cultiver le bon, ça veut pas dire nier le négatif. D'autres personnes cherchent à Il faut surtout pas voir le négatif parce que c'est le nourrir. Non non non non. Le négatif, il faut le voir. Il faut être très lucide sur le négatif. Après, c'est important de le contrebalancer par beaucoup plus de positif. Mais c'est pas en s'empêchant de penser à ce qui fait peur qu'on arrête d'avoir peur. C'est pas vrai, on refoule et c'est souvent encore plus euh coûteux sur le plan neurologique. Un dernier élément en ce qui concerne la rationalité, oui, c'est les biaiss, les stéréotypes. Comme au fond, c'est très coûteux en ressources neurologiques de réfléchir aux choses, on tend à généraliser avec tous ces stéréotypes et il y en a d'innombrables. Et les stéréotypes, je crois qu'il convient de reconnaître qu'ils ont une utilité. S'ils en avaient pas, on les utiliserait pas. Euh ça permet de nous simplifier la vie toutefois avec le risque de passer à côté parce qu'une fois qu'on a décrété que toutes les femmes sont comme si que tous les jeunes sont comme ça, que tous les vieux sont comme ça, que tous les africains, que tous les juifs, que tous les ceci, que tous les cela, vous voyez ce que je veux dire ? On vit aussi dans un monde qui devient caricatural. Donc on ne peut pas ne pas s'appuyer sur des biaiss, mais il importe de toujours garder cette petite part d'ouverture pour éviter ces rétrécissements de la pensée qui autrement bah c'est exactement ce qu'ils font dans le camp d'en face hein, les complotistes, les antivax. Euh bon complotiste, on est en train de triompheruellement. Dernier élément en date, je vais me permettre de le partager avec vous. dans les auditions au Congrès américain sur l'assassinat de John Kennedy, euh on vient de confirmer le fait que le malheureux président a bien reçu deux prau dans la face et un par derrière qui le rapport d'autopsie qui a été supprimé par la commission Waren dit bien ça. OK, merci, c'était en 1963, on est en 2025 et ben oui, les choses se sont pas passées comme la commission Waren l'a dit. Et vous vous souvenez que l'étiquette de complotiste a été brandie à ce moment-là pour empêcher qu'on questionne la version mensongère et impossible des autorités. Bon voilà donc attention à ce pli parce qu'il nous menace aussi et c'est pas parce que ceux dans d' dans face en font un usage abondant qu'on doit tomber dans le même travers. Alors poursuivons notre aventure et nous arrivons dans ce magnifique niveau de la créativité. l'imagination créative qui est vraiment la spécificité de l'espèce humaine. Et ce qu'il y a de très beau, c'est que on a pu montrer que cette aptitude créatrice dépend en fait de notre capacité à partir dans la Lune. Je sais pas si vous avez le même traumatisme infantile que moi, mais moi j'ai un souvenir oui traumatique de m'ennuyer à mourir dans les salles de classe, de m'évader dans mes pensées et d'avoir des instituteurs ou institutrices qui me rappelaient à l'ordre disant "C'est ici que ça se passe." Alors que moi, j'étais justement en train de m'échapper de ce qui était pas très sympa et en train de vivre des aventures assez intéressantes dans mon esprit. Et en fait, notre cerveau est fait pour basculer fréquemment d'un état de concentration à un état de partir dans la lune et de laisser, vous savez, par attention flottante les pensées venir dans un espèce de cocalane. Et cet état qui correspond à l'activation du système du réseau du mode par défaut hein, don vous vous souvenez, on l'a vu au début et bien et là où la nouveauté se produit. Quand j'analyse ou que je réfléchis rationnellement, j'ai accès à tout ce que je sais déjà, mais je n'ai pas accès à quelque chose de nouveau. Je pense dans la boîte comme on dit. Et pour sortir de la boîte, il faut partir dans cet état-là. Et notre cerveau est bien fait. Il est fait pour basculer en mode rêverie toutes les 20 minutes à peu près. Alors là, vous me direz, ça fait 1h40 que vous vous concentrez, que je me concentre dans mon discours. Non, vous aurez probablement pas fait attention, sauf les personnes qui ont suivi mon programme neuroommunication. Dans ma manière de présenter les choses, je réserve énormément de microespaces comme je suis en train de le faire d'une manière un peu exagérée pour souligner cela. Alors évidemment comme je cherche la formulation, ça se produit assez naturellement mais c'est aussi parce que cela permet à votre cerveau d'être en réalité en permanence dans cette aération. Françoise Dolto disait quelque chose de très beau. C'est dans le silence après la phrase qu'on comprend ce qui vient d'être dit. Parce que si je parle en permanence en vous donnant des idées comme le fait que le réseau du mode par défaut est séquentiellement en alternance avec le réseau du contrôle exécutif pour autant que le système de saliance ne se manifeste pas et que le système de stress et les émotions soient contenu en dessous d'un seuil raisonnable. Ce qui m'a échappé lorsque j'ai entendu parler de Macron à la radio. Il y a un moment donné où Oui, j'ai fait tomber de l'eau. Merci. Très belle coupure. Et donc en fait, j'ai j'ai intégré dans ma pédagogie, vu que je suis formateur, les moyens de présenter le discours d'une manière où vous pouvez tenir 2 heures sans vous fatiguer. Voilà. Et ça au fond c'est une ficelle mais pour moi ça fait aussi partie de ma responsabilité de d'orateur ou de ou de formateur. Donc c'est présent mais s'il y a trop de densité d'information ou un discours qui est trop tendu, vous allez voir qu'à un moment donné vous décrochez. C'est inévitable. Et quand on décroche qu'est-ce qu'on fait ? Et bien on invente. On découvre. Alors, il y a ces recherches terribles de George Lan pour la NASA, c'était il y a longtemps où il s'est intéressé à la créativité parce que pour la NASA, c'était important. Je sais pas si on allit sur la Lune ou pas. Moi, j'y suis allé quand j'étais en classe mais je sais pas si les missions Apollo ils sont allés. Mais il s'est intéressé à la créativité parce qu'on a besoin dans ce type de d'activité et les résultats ont été catastrophiques. Sur la base d'un test très simple, trouvez trois usages différents pour un objet du quotidien : une chaussette, un bol, une brosse à dents. Les enfants âgés de 4 ou 5 ans à 98 % sont des génies créatifs. Ils peuvent inventer plein d'autres usages pertinents. À 10 ans, il y a plus que 30 % des enfants qui en étaient capables. À 15 ans, plus que 12 % et une fois adulte, 2 %. Et au fond, ce que ça veut dire évidemment, c'est que l'école castre la créativité des individus euh précisément en contrariant ces processus neurologiques, en focalisant à l'extrême sur la logique alors que l'inventivité est le génie de notre espèce. Si nous avons pu nous acclimater à des environnements aussi différents, traverser l'histoire et des choses pas possibles, c'est parce que nous avons eu la ressource de trouver des solutions nouvelles à des problèmes nouveaux. Euh et on sait d'ailleurs que la créativité est plus ou moins bien acceptée ou tolérée selon les milieux. Alors, quand on part dans la Lune, il y a un ensemble de processus cérébraux qui se déroulent, mais notamment le fait que de manière infraconsciente, dans les 10 millions d'informations traitées par notre cerveau, on va chercher des liens intéressants qu'on n pas encore fait. Voyez, on invente, on découvre, on crée. Voilà. Et ça c'est absolument magnifique. Il faut savoir aussi que s'il y a une trop grande dominance de ce mode-là, ça devient problématique et il y a en réalité une un équilibre entre les trois principaux réseaux. Mode par défaut, on vient de le décrire, réseau de contrôle, la rationalité et le réseau de science. Nous allons venir dans un moment. Et en fait, une bonne santé psychologique dépend du fait que chaque réseau s'active avec suffisamment d'intensité le moment venu. Alors, on va progresser dans notre cartographie de la conscience et aborder maintenant le réseau de science avec ces deux niveau de conscience élevé, on va dire, et ils le sont sur le plan biologique et psychique qui sont d'une part la conscience réflexive, c'està la capacité de se regarder fonctionner et de chercher à comprendre sa propre perspective, ce qui évidemment ouvre aussi sur la possibilité de s'intéresser aux autres et donc l'intelligence émotionnelle, l'intelligence sociale et relationnelle et tout cela est médié par des structures qui sont représentées ici surtout le cortex singulaire antérieur et l'insula qui est une structure absolument incroyable. Alors, vous savez que Andrew Nberg et Mark ont beaucoup étudié la méditation et les pratiques psychospirituelles, mais en fait, ils sont partis, leur toute première expérience en la matière en 2010. Ah non, c'est pas ça, c'est elle. C'est c'était autour d'un chauffeur routier qui avait des pertes de mémoire. et Newberg et se sont dit mais il existe une petite méditation dans le cria yoga qui consiste à toucher avec son pouce les différents droits en répétant un mantra qui est sa ta ya ma sa ta ya ma et ce chauffeur qui avait peur d'avoir avoir un prêt Alzheimer s'est vu recommander de faire ça pendant 28 jours, 20 minutes par jour. Et au bout de 28 jours, sa capacité mémorielle avait augmenté de manière spectaculaire et il ne subissait plus ses pertes de mémoire qu'il avait connu auparavant. Évidemment que ça a intrigué beaucoup Newberg et Valman qui sont dit "Mais qu'est-ce qui se passe ? Comment expliquer ça Alors, je suis pas sûr qu'il a le fin mot de l'histoire, mais entre et c'est amusant parce que le chauffeur était quelqu'un de très terre à terre mais dans le bon sens du terme. Voyez, lui, il voulait pas savoir le pourquoi du comment, il voulait juste un truc qui l'aide et si on lu disait fait ça taama pendant 20 minutes, bah il le faisait. Et donc au fond, il s'est donné à l'expérience et effectivement ça a consolidé des centres de la mémoire dont il avait en partie perdu l'usage. Et on voit que il y a effectivement tout un ensemble de structures qui sont impliquées dans ces pratiques de l'attention, de la pleine conscience ou de la méditation et qui précisément sont à cheval sur un bouquet de compétences. la conscience de soi et la perception de ses propres ressentis, l'attention aux autres, la curiosité pour le sens de la vie et cette fameuse conscience sociale, l'empathie, la compassion. Et la découverte vraiment intéressante à laquelle ils sont arrivés, c'est que ces zones du cerveau, ces réseaux et les compétences qu'ils soutiennent parviennent à maturiter relativement tardivement dans la vie, entre 25 et 40 ans au plus tôt et pas chez tout le monde. On a posé la question à Gabor Maté, vous savez, le grand addictologue spécialiste des traumas récemment au sujet de la situation en Palestine. Mais comment est-ce qu'on fait pour éduquer les gens à ne pas être cruel ? Et il a une réponse très simple. Il a dit il y a pas d'éducation. Ça tient au fait que les besoins fondamentaux ont été satisfaits pendant l'enfance. Et si un enfant, un jeune, un jeune adulte reçoit suffisamment de reconnaissance, de valorisation, de soutien, d'appréciation, d'encouragement, de bienveillance, d'empathie, de bonté, de réconfort. Voyez, c'est comme s'il y a un bain de bonté qui après naturellement aider la maturation de ces parties du cerveau. Alors que s'il n'y a pas eu ça et s'il y a eu des stéréotypes haineux, de la parano des interprétation abusive, voyez un climat comme si anxiogène et et agressif, et bien ces zones restent atrophifiées. Et donc cette capacité de se mettre à la place de l'autre, d'essayer de penser euh devient inaccessible. Alors oui, l'autre diapo que je vous avais montré brièvement, Sébastien Boler qui est rédacteur en chef de cerveau et psycho qui a fait énormément de propagande autour de la crise Covid, donc je les ai pas trop à la bonne parce qu'ils ont vraiment pris des positions détestables. Enfin pose cette question l'être humain est-il bon ou mauvais ? On a des en nous un potentiel de compassion ou de cruauté. Après vous connaissez la petite fable amérindienne hein de du jeune homme qui demande à à un ancien mais est-ce que est-ce que l'être humain est bon et mauvais et l'ancien lui répond mais nous avons deux loups un sur chaque épaule un loup capable de méchanceté un loup capable de bonté et celui qui prédominera c'est celui que tu nourriras voilà et ça c'est littéralement ce qu'on observe Alors, on peut quand même travailler le développement de ces zones même quand on a eu une enfance difficile, notamment par toutes les pratiques psychospirituelles, la méditation, la prière, la contemplation, l'horizon, la pleine conscience, des mouvements doux comme le yoga ou le taichi. Et ça c'est très documenté aujourd'hui dans la littérature scientifique. Cela permet le développement des zones cérébrales que je viens de vous décrire et notamment de ces trois grandes capacités qui sont le contrôle cognitif, faire la juste part des choses, la régulation des émotions. Oui, peut-être que je suis scandalisé du fait que des civils aient été tués le 7 octobre, mais ça n'implique pas d'aller bombarder des dizaines de milliers de civilez. Ça, c'est de la régulation émotionnelle et du contrôle cognitif et puis le le concerne la préoccupation empathique. Et cela effectivement se travaille de multiples manières, Dieu merci. Une des conséquences très observables de ce que j'indique ici, c'est d'augmenter la connectivité entre les trois grands réseaux euh que j'ai décrit et le réseau de s'alliance, c'est justement celui qui va diriger notre attention à un endroit ou à un autre. Donc, il y a un niveau très basique du système de s'alliance. Je suis un homme, je vois une jolie jeune femme plus ou moins vêtue. Mon attention va être attirée. C'est bête mais c'est comme ça. Et puis malgré tout, grâce à ça, si notre espèce se perpétue depuis la nuit des temps. Donc si c'est vécu avec politesse et doité et élégance, il n'y a rien de critiquable là-dedans. Et puis un niveau plus élevé, c'est à quoi est-ce que je choisis d'appliquer mon attention aux pensées négatives et à tout ce qui va me mettre dans la crispation ou à cultiver des choses qui sont bonnes ? On a vu également que le fait de fréquenter la nature, je vous recommande les livres de Michel Levancouen qui est au CNRS si je ne m'abuse, necientifique français qui a écrit deux livres remarquables sur cerveau et silence. Il a fait un préburnout et il s'est beaucoup intéressé au silence et cerveau et nature et il montre comment le contact avec les éléments naturel est très nourrissant et apaisant pour le cerveau. À ce sujet, il y a une corrélation inverse entre le taux de dépressivité dans les quartiers et la la quantité et la diversité des champs d'oiseaux. Plus il y a d'oiseaux qui chantent dans votre quartier, moins les gens sont déprimés. C'est extraordinaire, c'est linéaire. Ça a été répété dans plusieurs villes, notamment à Londres. Et puis les deux fonctions vraiment les plus intéressantes tout en haut de l'échelle qu'on appelle la conscience transformationnelle, c'est d'une part l'état de flow que beaucoup d'entre vous connaissez, c'est quand justement on est tellement en cohérence interne que tout a l'air de couler et donc on fait les choses sans effort avec énormément de réussite ou de productivité parce que tout coule. Et ça c'est justement le résultat du développement de ces zones cérébrales et du fine tuning de l'accordage fin de toutes les voies concernées. Et puis l'autre grande compétence, c'est ce qu'on appelle de manière amusante les aha moments. C'est comme dans les bandes dessinées, vous savez. Ahah ! C'est quand tout d'un coup on a des prises de conscience transformationnelles. On a une clé, un éclairement qui fait que une situation avec laquelle on galérait où euh on savait pas quel choix faire ou comment la vivre, tout d'un coup ça devient clair comme de l'eau de roche comme on dit. Et ça alors ça ça intrigue beaucoup hein, c'est la neuroscience de l'insight. C'est c'est la révélation de l'intérieur. Et alors ça nous est tous arrivé, Dieu merci. Vous vous aurez observé que cela se produit toujours quand on fait autre chose. C'est pas quand on réfléchit ou qu'on rumine ce qui nous contrarie ou nous intrigue. C'est quand tout d'un coup on fait complètement autre chose et tout d'un coup mais oui aha aha moments. Alors tout ça est très corrélé aussi avec les expériences spirituelles. Donc Newberg et Almine ont écrit un autre livre qui a beaucoup moins bien marché que les précédents qui s'appelle How enlightenment changes your brain. Alors c'est un peu difficile à traduire parce que enlightenment ça voudrait dire illumination en français mais en français si vous dites "Ah ouais lui c'est un illuminé c'est rare que ça soit positif." Donc je parlerai plutôt d'éclairement. Et dans ce livre, il montre qu'il y a des moments de microéclairement. C'est pas révolutionnaire ou bouleversant, mais tout d'un coup, je comprends quelque chose qui vraiment améliore ma vie. Et puis il y a des grandes expériences qu'on pourrait aussi appeler d'éveil. Et d'ailleurs, le tout dernier livre de de Newberg avec un autre co-auteur porte sur la variété des expérience spirituelle. À ce sujet, je me permets de mentionner que je referai une émission sur la spiritualité la semaine prochaine. Il y a encore pas mal de choses à dire et notamment ce moment en Occident où beaucoup de gens vivent une spiritualité sans religion. Et donc quelle spiritualité pour aujourd'hui ? Vous savez que je suis moins opposé aux religions que la plupart des gens parce je trouve qu'elles apportent malgré tout quelque chose de très utile et peut-être même d'irremplaçable. Mais toujours est-il que je vous inviterai dans cette exploration. On va terminer une nouvelle fois. Merci de votre présence et de votre patience avec quelques morceaux délicats et savoureux. déjà une extraordinaire euh isomorphie entre euh les réseaux neuronaux et les galaxies dans l'univers. C'est c'est extraordinaire he cette géométrie et cette architecture du vivant, mais on voit que il y a des équivalences qui sont tout à fait tout à fait délicieuses et et intéressantes. Et puis après alors tout un ensemble de recherche autour de la conscience extraneuronale parce que le réductionnisme scientifique bien sûr tendrait à considérer que le cerveau sécrète la pensée. Ça c'est Jacques Besson, le psychiatre laanois qui me l'a dit. C'est ce qui lui a été appris par un professeur à l'université qui lui a dit "Le cerveau sécrète la pensée comme le rein sécrète l'urine." Ça c'est extraordinaire quand même. Alors voilà, il y a effectivement un courant matérialiste qui dit "Bah la pensée c'est le produit de l'activité neuronale donc ça dépend de ceci." Et j'ai envie de dire comme ordre de confirmation de cela, il y a le fait que si certaines parties du cerveau sont endommagées, on voit qu'il y a la plupart du temps des pertes de compétences. Parfois le cerveau peut contourner ça en recréant des connexions, mais enfin personne qui a fait un AVC et qui a une qui qui arrive plus à parler, ben voilà, c'est fini quoi. Toutefois, toutefois, il y a également pas mal de d'indices que une partie au moins de la conscience pourrait ne pas être localisée dans le cerveau. Il y a cette fameuse phrase qu'on attribue à Dipac Chopera mais je crois que je l'ai entendu ailleurs, qui dit "Croire que la conscience est dans le cerveau, ce serait un peu comme croire que l'orchestre est dans le poste de radio quoi." Et que effectivement, on pourrait aussi envisager que le cerveau est une espèce de transistor d'antenne qui capte des courants de pensée qu'on voit par exemple dans les expériences de synchronicité. Vous savez une seconde à l'avance ce que quelqu'un va dire. ou que quelqu'un va vous appeler et pouf, c'est elle qui appelle toutes ces expériences très concrètes. Et alors ce qu'il faut savoir c'est que c'est là où j'aime bien la recherche scientifique malgré tout, c'est qu'elle s'y intéresse. Alors, on a vu le lien entre religion, spiritualité et santé. Là, Andrew Newberg est en train de s'intéresser à la manière dont la neurothéologie peut déboucher sur des applications pratiques en psychiatrie intégrative. Je garderai ça pour la semaine prochaine. Et puis ça c'est extraordinaire. Ça vient de sortir. C'est en fait une expérience qui est partie du constat que chez certaines personnes qui avaient des atteintes à des lobes préférux, la capacité intuitive semblait être fortement augmenté. Et donc les chercheurs ont essayé par la stimulation transgranienne par des champs électromagnétiques, vous savez comme ça se fait maintenant notamment pour soulager la dépression ou d'autres symptômes, en quelque sorte de d'assommer mais sans dommage hein le lobe frontal médian gauche et ils ont pu constater alors sur un échantillon qui est insuffisant, il faudra d'autres recherches mais que effectivement cela ouvrait la porte à un degré un niveau de compréhension intuitive beaucoup plus élevé chez les personnes concernées. Et donc ce que la ce que cela suggérerait en fait, c'est que notre cerveau est naturellement passablement télépathe mais qu'il y a des freins pour que nous ne soyons pas submergés par ces impressions et qu'on peut soit par la stimulationcanienne mais aussi par des pratiques de méditation. Si vous connaissez un peu le travail d'en médiumnité, ben dans le cercle de formation, les médiums apprennent à se connecter avec la représentation d'une énergie positive, faire le vide en eux, se mettre dans une intentione. Et là, l'intuition apparaît de manière relativement facilitée, en tout cas chez les plus expérimentés d'entre eux. Euh les médiums sont étudiés, alors évidemment ça reste un peu sulfureux donc il y a pas énormément de recherche mais on voit qu'il se passe des phénomènes tout à fait intéressants dans leur cerveau et notamment cette étude s'est intéressée à la communication avec les défunts. Donc si vous connaissez un peu le sujet, Stéphane Alix a écrit des le journaliste des très beaux livres là-dessus, le test et d'autres. Mais effectivement, ça, j'en ai eu des expériences très probantes à un niveau personnel en travaillant avec des médiums où des gens peuvent vous donner des informations sur des membres décédés de votre famille sur lesquels ils ne peuvent avoir aucune information, notamment avant internet. Moi, j'ai souvenir d'avoir travaillé avec une médium anglaise qui m'a dit "Ah, j'ai votre grand-mère, j'entends le prénom Marguerite." Ma grand-mère s'appelait Marguerite. Et voyez donc vraiment des ordres de confirmation et c'est pas du tâtonnement, il existe aussi des trucages qu'on appelle de cold reading. Les mentalistes font ça. Mais quand vous connaissez les ficelles, vous pouvez voir qu'il y a effectivement des gens qui sont capables de donner des informations par rapport à des personnes décédées. Ici, même chose, c'est une étude sur plus de 100 lectures médiumniques dans un protocole de triple aveugle. Alors, des études de cette profondeur sont pas fréquemment pratiquées, mais même chose avec un résultat tout à fait convaincant et très largement supérieur à ce que le hasard pourrait déterminer. Et puis on a aussi bien sûr les magnifiques expériences avec Nicolas Fres qui lui fait des sorties hors du corps. Il a été testé de manière répétée notamment voilà le remote viewing. Exactement. C'est comme ça qu'on dit en anglais et notamment dans des settings où il est ça a été fait notamment avec la radio télévision suisse à l'époque où ils étaient pas encore complètement cons et en l'occurrence il était avec eux dans un certain endroit et les journalistes donc c'est pas ses acolyes avaient décidé de se rendre à un certain endroit à une heure et lui depuis le fauteuil sans aucun contact avec l'extérieur a pu décrire de manière extrêmement précise l'endroit où étaient les journalistes en question. Ça a été répété un nombre important de fois. Sylvie Dtiola et Claude Charles Fourrier à Genève à l'Institut Suisse de sciences noéthiques ont publié pas mal de choses à ce sujet. Et puis une dernière étude que je vous que je partage avec vous à ce sujet, c'est celle de Newberg avec les médiums brésiliens qui pratiquent l'écriture automatique. Et ce qu'il a vu donc c'est des médiums qui écrivent des textes en trans qui véhiculent des messages adressés à à une personne en particulier. Et ce qu'il a pu montrer avec de la neuroimagerie, c'est que les médiums expérimentés connaissent une extinction du cortex préfrontal pendant qu'ils sont en écriture automatique. Et ce qui n'est pas possible normalement parce que c'est avec le cortex préfrontal qu'on fait sens des choses. Donc à la limite, vous pourriez écrire sans cortexte préfrontal mais les mots n'auraient ni que ni tête. Or là, vous aviez des messages extrêmement construits, significatifs pour la personne à qui ils étaient destinés et avec une quasi extinction de du lob préfrontal, ce qui effectivement suggère une possibilité de conscience extraneuronale. Vous connaissez aussi les recherches du docteur Jean-Jacques Charbonnier, médecin anesthésiste qui a fait énormément de recherches autour de ça. Alors, ce qu'il faut quand même dire par rapport à ces questions, c'est que pour moi, c'est évident qu'il y a des indices très forts. Maintenant, de là à dire que c'est scientifiquement démontré, c'est compliqué parce que la science a un état d'esprit sceptique. Normalement, ça a pas été le cas par rapport à l'injection génique expérimentale, mais qui souvent va très loin. Et comme on n'est pas dans de la réaction chimique ou de l'optique ou de la physique, les expériences ne sont pas systématiquement reproductibles de la même manière. C'est d'ailleurs un problème qu'on a même par rapport au médicaments. La reproductibilité des résultats de recherche en pharmacologie est très faible, très très faible. Alors en plus dans le domaine de la médiumnité ou de la conscience extraneuronale, ça devient compliqué. Donc comment dirais-je ? Pour moi, c'est aussi des phénomènes qui ne sont pas abordables au mieux par la méthodologie scientifique, je le dirais comme ça, mais on a quand même des faisceaux d'indice qui suggèrent le fait que effectivement la conscience n'est pas n'est pas limitée strictensu à la boîte crânienne. On connaît aussi, il y a des exemples célèbres de personnes qui en état de mort cérébrale, électroencéphalogramme plat pendant un certain temps, ont pu décrire une fois réanimé ce qui s'était dit, la scène, voir dans certains cas ce qui s'est passé dans les pièces adjacentes à celles où le corps était. Donc voilà, il y a toutes sortes de phénomènes extrêmement intéressants mais qui mériteraient bien sûr qu'on les creuse plus. Voilà, on arrive gentiment au bout de cette soirée. Je me permets de vous rappeler que j'ai un site jmichel.com sur lequel je propose un ensemble de programmes de formation dont Neurowisdom adapté en français qui est un programme absolument génial, neurocommunication, neurospiritualité. Il y a également ce programme gratuit, entièrement gratuit. Donc n'hésitez pas à vous inscrire. Il y a plus de 80 minutes de vidéos, des neurostratégies, des supports. Voilà, j'adore donner des choses gratuitement. Euh si je n'avais aucun souci à me faire pour payer mes factures à la fin du mois, je ferai tout gratuitement. Mais je suis quand même obligé de de veiller à ce que de l'argent rentre. Donc je dois vendre un certain nombre de choses à des prix au demeurant assez raisonnables par rapport à ce qu'on trouve habituellement sur le marché. Je me permets juste de revenir 2 minutes sur Neuroisdom. euh que je vais reproposer à tarif préférentiel pendant quelques semaines. Normalement, il est 197 €. Je le mets à 179. Mais surtout, je vais vous expliquer pourquoi je l'aime autant. Je me permets d'en dire tout le bien que je pense. C'est pas moi qui l'ai fait. Moi, je l'ai traduit et adapté. Mais neuroisdom, je le trouve génial parce que ce sont des leçons très courtes qui durent entre 3 et 8 minutes que on est invité à suivre de jour en jour pendant un certain nombre de semaines et chaque jour on peut prendre connaissance d'une suggestion, vivre une expérience, y repenser quelquefois dans la journée et de jour en jour, il y a un effet cumulatif qui moi m'a bluffé. ça a changé ma vie, je peux pas le dire autrement. Euh certaines personnes me disent "Mais c'est incroyable tout ce que tu produis, comment ?" Mais pour moi, c'est le résultat du fait que j'ai rencontré cette connaissance et que j'ai pris appui dessus. C'est vrai aussi qu'on a des programmes où il faut 20 minutes par jour, 40 minutes par jour, voyez, on se décourage assez vite mais de 3 à 8 minutes, tout le monde peut glisser ça dans sa journée. Moi, j'ai fait c'est le premier truc que je fais le matin en arrivant à mon travail. Je fais mon ce que je vais faire la journée et je fais mon Eurowisdom. Et franchement, c'est un truc si ce dont on a parlé aujourd'hui vous intéresse, c'est très spectaculaire parce que c'est expérientiel. Neurogenésis est plus un un programme qui explique très bien les choses dans tous ces différents registres qu'on vient de voir. Neurowisdom, c'est expérientiel. Donc voilà, sachez que ça existe et de toute manière, n'hésitez pas à vous inscrire au la formation Neurogenesis, c'est gratuit. Sachez aussi que toutes mes formations payantes ont une garantie inconditionnelle de remboursement de 30 jours. L'idée est simple, je ne veux pas que qui que ce soit regrette d'avoir acheté un programme. En Dieu merci, ça arrive à peu près jamais. Mais c'est ma garantie, c'est mon éthique. Vous avez 30 jours pour n'importe quelle raison. Vous envoyez juste un mail, merci de me rembourser. Vous êtes remboursé sur le champ. Voilà, ça permet aussi d'essayer si on n'est pas sûr et puis de voir ce que ça donne. Alors, on va en rester là pour ce soir, mais j'aimerais en conclusion, voyez, toutes ces explorations dans lesquelles nous sommes engagés autour de la conscience pour moi nous aide aussi à identifier au fond ce qui bloque. Pourquoi est-ce qu'on est dans la répétition du pire pour à chaque fois vivre un merdier pas possible et dire plus jamais ça pour recommencer tout de suite après ? Et bien pour moi, c'est parce que les réalités que nous avons exploré ce soir ne sont pas comprises, ne sont pas comprises au sens profond du terme, voyez, au sens de la connaissance de naître avec. Mais je continue à rêver d'un d'un monde où les enfants pourraient sortir de leur scolarité construit sur tous ces plans et pas robotisé ou abruti. Où les relations entre les personnes pourraient être imprégnées d'intelligence émotionnelle, relationnelle, analytique, créative, spirituelle. Et je pense que si l'humanité doit franchir ce cap pour pouvoir sortir de la répétition du pire, au fond, nous avons aujourd'hui toutes les cartes en main pour comprendre de quoi il s'agit. Évidemment, les seules personnes sur qui on peut travailler, c'est nous-même et puis faire circuler ce qui nous paraît ce qui nous paraît bon et utile. Mais voilà, pour moi, ça me donne vraiment une ça renforce ma motivation et ma détermination à essayer de faire vivre le plus largement ce qu'on a évoqué ensemble. Et étant donné que c'est quelque chose qui me passionne depuis que je suis enfant, ben je me sens évidemment très privilégié d'avoir l'opportunité d'avancer dans cette direction. Pour la suite de ma chaîne, je vais faire de manière régulière des contenus qui iront dans ce sens-là. Parce que tout l'intelligibilité du pire, c'est important mais il faut vraiment aussi qu'on voilà qu'on fasse jaillir ses forces de vie et ses forces d'envie. Et comme je vous l'ai annoncé, je reviendrai la semaine prochaine, mercredi soir 20h30 sur quelle spiritualité pour notre temps ? C'est une magnifique question. Euh vous savez les guérisseurs avec qui j'avais travaillé aux Philippines me disaient la spiritualité ça peut être comme la politique. Chacun a son parti, tu veux être plus fort que les autres. tu trouves que ceux des autres parties réfléchissent moins bien. OK, il y a des gens qui voient la religion ou la spiritualité comme ça. Et puis il y a ceux qui se disent au fond toutes les traditions spirituelles sont comme les faces d'une même montagne. Et au fond que tu fasses l'ascension du Mont-Blanc depuis Courmailleur, depuis Chamoni, depuis Léouche ou depuis Argentière, ce sont des voies différentes avec des caractéristiques différentes, mais au sommet il n'y a qu'une seule humanité, il n'y a qu'une seule réalité existentielle que chacun peut voir à sa manière. Et voilà, je pense que avec les clés justement données par la neurothéologie, on peut honorer chacun sur son chemin. Le catholicisme est magnifique quand il est bien connu et compris l'islam est magnifique, le judaïsme est magnifique, le chamanisme est magnifique, le bouddhisme est magnifique, le protestantisme, l'orthodoxie, on peut multiplier à l'infini. Après, il y a aussi des religions assez pathologiques et même dans ces différentes chapelles, il peut y avoir des courants qui sont pathologiques. C'est une des conclusions de Newberg, hein, quand il dit neurothéologie pour une psychologie, pour une psychiatrie intégrative. Oui, mais il y a aussi des formes de spiritualité qui font pas du bien. Notamment si on pense à un Dieu vengeur, punisseur et qu'on est un peu parano quant au fait que Dieu cherche à nous piéger, ben ça va pas déboucher sur quelque chose de très bon. Donc voilà, c'est toutes ces explorations à laquelle je vous inviterai mais on va en rester là pour cette soirée. Merci d'avoir été présent et puis bah bien sûr que le contenu restera disponible en replay à volonté. Je vous souhaite une très bonne fin de soirée, que la nuit vous soit douce et à très bientôt pour de nouvelles aventures. Merci beaucoup. Au revoir. Ah. [Musique]