En -45 avant notre ère, un certain Jules César décide de réformer le calendrier qu’utilisaient les romains car jugé peu précis. C’est Sosigène d’Alexandrie, un astronome grec qui s’en charge, ce qui va donner naissance au calendrier julien. C’est comme ça qu’apparaissent notamment les années bissextiles. Car oui, mesurer le temps c’est en fait un sacré casse-tête, savoir l’heure qu’il est c’est aussi important que savoir où on se situe. Le temps rythme nos vies et il est important de savoir le maîtriser. C’est pour ça que depuis la nuit des temps l’homme a voulu le mesurer. Dès l’antiquité, apparaissent en Grèce au Ve siècle avant notre ère les premiers cadrans solaires, mais ils ont l’inconvénient de ne fonctionner que le jour. Il faut attendre le XIVème, en Italie, pour qu’une petite invention révolutionne totalement la façon dont on perçoit le temps : l’horloge. Désormais plus besoin du soleil, un cadran indique simplement l’heure. Pour les gens comme nous, qui n’avons pas toujours une horloge sous la main et qui veulent avoir l’heure arrive la bague solaire au moyen-âge puis au XVIe siècles les premières montres. C’est désormais une course à la précision, on ne se contente plus d’indiquer l’heure mais aussi les minutes et les secondes. D’abord un luxe, les montres se démocratisent et deviennent un outil indispensable. Avec l’industrialisation, avoir l’heure devient crucial, à quelle heure part notre train, à quelle heure doit-on arriver au travail, bref les montres sont partout. Et alors qu’aujourd’hui nos smartphones semblent avoir remplacé ce bijou autrefois incontournable, certains ont fait le choix de revenir aux fondamentaux. C’est le cas d’Holzkern, une startup autrichienne fondée en 2015 et basée à Vienne spécialisée dans les montres et bijoux en bois et en pierre comme le marbre ou le nacre. 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Vous l’aurez compris, la marque est portée sur la nature, c’est même ce qui représente le plus Holzkern mais ils sont aussi portés sur la protection de l’environnement puisque le bois qu’ils utilisent est certifié FSC, créé en 1993 c’est un label qui garantit que le bois est issu d’une exploitation forestière légale et responsable et qui ne contribue ni à la déforestation ni à détruire la biodiversité. Bref, si vous souhaitez faire un beau cadeau à vous-même, un proche ou votre bien aimé puisque la Saint-Valentin approche, n’hésitez pas à faire un tour sur leur site pour découvrir leurs produits et à utiliser mon code follehistoire15 pour avoir 15% de réduction sur toute commande ! Encore merci à Holzkern, bonne vidéo ! A Rome, au Ier siècle avant notre ère, un homme va marquer l’histoire de son emprunte pour les deux millénaires à venir. En quelques années, ce jeune sénateur issus de l’aristocratie romaine va se changer en fin politiciens et brillant chef militaire. Du Sénat de Rome à l’Egypte, en passant par l’Orient, et bien évidement la Gaule on a essayé de dépoussiérer le personnage pour brosser un portrait le plus complet possible sur trois épisodes. Et comme tout à un commencement, on va voir comment celui que l’on appelle aujourd’hui Jules César va au cours d’une fulgurante ascension se hisser au sommet de la République Romaine et faire trembler la première puissance de l’Antiquité. CHAPITRE I : Qui est César ? C’est à Rome que nait Jules César sous le nom de Caius Iulius Caesar le 12 juillet de l’an 100 avant notre ère. Rien que sur son nom il y a déjà des choses à dire. Son prénom Caius est plutôt commun dans sa famille tout comme son surnom de César, plusieurs de ses ancêtres s’appelaient déjà comme ça ! Le terme pourrait faire référence à une naissance par césarienne, qui se dit caesar aris en latin. (kaézar arisse) Ou bien ça vient peut-être du fait qu’un ancêtre de Jules ait tué un éléphant, qui se dit « késar » en punique, la langue parlée à Carthage. Le surnom peut aussi venir de caesaries qui signifie « longue chevelure », ce qui serait toujours en référence à un ancêtre, notre Jules n’étant pas forcément connu pour ses longs cheveux. (kaézaryesse) Mais assez parler de son nom, parlons maintenant de sa famille, car le petit César il ne sort pas de nulle part. Sa famille, les Julii sont une famille de patriciens, c’est-à-dire l’élite la plus ancienne de l’aristocratie romaine. Parce que pour le contexte, si Rome est devenue une République en -509, le pouvoir politique lui reste essentiellement détenu par la noblesse, qui se différencie dont du reste de la population que l’on appelle la plèbe. Sauf que quand nait Jules on est déjà 4 siècles après la proclamation de la République romaine et à cette époque seule une poignée de patriciens occupent encore un rôle central dans la politique romaine. Jules César vient donc d’une famille issue d’une catégorie de gens puissant mais sur le déclin. Appauvrie et marginalisée, les Julii conservent quand même un certain prestige, une légende entoure même leurs origines, si l’on en croit la tradition, ils descendraient de la déesse Vénus et de Romulus, le fondateur de Rome. Alors est-ce qu’ils y croyaient vraiment ? J’en sais rien… Enfin bref, retour au petit César dont la jeunesse va être assez mouvementé. Vous commencez à en avoir l’habitude il va nous falloir un peu de contexte, car la République romaine est à cette époque dans une situation chaotique, causée par une crise sociale qui met la République au bord de la guerre civile ! CHAPITRE II : Contexte République romaine Au Ier siècle avant Jésus-Christ, Rome s’étend aux quatre coins de la Méditerranée, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de vassaux comme la Maurétanie, l’Egypte ou la Judée. Mais cette vaste expansion territoriale qui a débuté 2 siècles auparavant engendre de gros problèmes économiques, politiques et militaires. A Rome, les généraux et les sénateurs n’ont jamais été aussi riches mais les paysans sont eux de plus en plus pauvres. Cette situation va déclencher une terrible crise sociale, car il faut savoir que le paysan est aussi celui qui sert de légionnaire dans l’armée et c’est lui qui paye son équipement, donc si il est ruiné, il ne peut plus aller combattre. Pour palier à ce problème, les généraux romains commencent à payer eux-mêmes leurs troupes, les légions de la République deviennent de véritables armées privées ! Lorsqu’ils sont victorieux, ces généraux se font acclamer comme étant des imperatores, un titre honorifique très prestigieux. (impératoresse) Parmi ces généraux très influents, on trouve un certain Caius Marius, vainqueur de la Maurétanie et des envahisseurs germaniques vers -100, il est l’oncle par alliance de Jules César qui le prend comme modèle. Au même moment à Rome la situation dégénère alors que deux camps politiques se font face : d’un coté Marius avec les populares, qui se définissent comme les partisans du peuple, en somme des populistes et de l’autre les optimates, qui se veulent défenseurs de la tradition, donc des conservateurs. (popularesse, optimatesse) Sans entrer dans les détails, la limite entre les deux camps est parfois assez floue, on a des cas de sénateurs qui au cours de leur vie passe d’un camp à l’autre. Et même si c’est un peu un raccourci, voyez ça comme aujourd’hui avec deux partis politiques qui se font face. Les tensions deviennent si importantes que Rome bascule dans la guerre civile entre -88, à ce moment, Jules a environ 12 ans cette évènement va profondément le marquer et nourrir sa défiance envers le Sénat. Dans cette guerre civile, le camp des populares mené par Marius fait face aux optimates qui prennent pour chef un certain Sylla qui est élu consul la même année, le poste le plus élevé au sein de la République romaine. Sylla, craignant que Marius ne provoque un soulèvement populaire à Rome fait boucler la ville par son armée et une partie des populares sont massacrés mettant fin à la première guerre civile. Sylla part ensuite en Orient pour faire la guerre à Mithridate VI, le roi du Royaume du Pont situé au bord de la Mer Noire. Pendant que Sylla est occupé loin de Rome, Marius en profite pour reprendre la cité avant de mourir quelques mois après, c’est alors son fils, Caius Marius dit « le jeune » qui reprend le flambeau… Lorsque Sylla est de retour à Rome -83, une seconde guerre civile débute, après une série d’affrontement qui se terminent par la bataille de la Porte Colline, la cité retombe entre ses mains en -82 marquant la fin de la seconde guerre civile. Sylla en profite pour se faire nommer dictateur : il obtient donc les pleins pouvoir pour rétablir l’ordre avant d’abdiquer six mois plus tard. Parce qu’un dictateur ce n’est pas un petit moustachu qui fait la guerre à tout le monde, dans la République romaine c’est juste un statut qui donne à quelqu’un les pleins pouvoir dans une situation grave pour une période donné, on ne devient normalement jamais dictateur à vie. Enfin ça… pas sûr. Si vous vous dites que tout ça n’a rien à voir avec Jules César si si je vous rassure. Car quand Sylla retourne à Rome il fait une chose qui va profondément marqué l’histoire romaine : il décide d’une « proscription », c’est-à-dire de faire afficher une liste d’ennemis de la République, qu’il devient légal de tuer sans jugement contre une récompense. La violence se déchaine dans la république, les populares se font massacrer et Jules César, proche des populares va subir la colère de Sylla. CHAPITRE III Pendant la guerre civile, Jules César était loin d’être soldat et encore moins un chef militaire, en fait il était prêtre. Marius l’avait fait prêtre de Jupiter, un poste très estimé à Rome. L’inconvénient du métier c’est que le prêtre n’a pas le droit de sortir de la ville, ni de gouverner une province, ni de commander une armée. Pour quelqu’un comme Jules César désormais adulte et qui se destine à une carrière politique, c’est un peu gênant. Lorsque Marius meurt en -86, César épouse Cornelia, la fille d’un certain Cinna qui n’est autre que le nouveau chef des populares. Cornelia donne à César son premier et unique enfant légitime : une fille nommée Julia. Mais voilà, lorsque Sylla revient à Rome et prend le pouvoir il dégage Jules César de son poste de prêtre. C’est clairement un mal pour un bien pour lui puisque César est enfin libéré de cette fonction mais Sylla ne s’arrete pas là, il tente de le forcer à rompre ses liens avec les populares et donc avec sa femme mais Jules refuse. Il est donc menacé de mort et sans solution, César décide de fuir Rome pour se rendre en Asie. Alors l’Asie, c’est pas le Japon ou le Chine c’est en fait le nom d’une province romaine aujourd’hui en Turquie. Grace à ses relations il devient légat du propréteur d’Asie, en gros l’adjoint du Sénateur qui représente cette région. Cette période dure de -81 à -80, pendant laquelle il se rend en Bithynie, un petit Etat grec vassal de Rome au Nord-Ouest de l’Anatolie. C’est là qu’il rencontre le roi Nicomède, avec qui on lui prête rapidement une relation amoureuse. Alors effectivement, chez les Grecs il est accepté qu’un homme mûr prennent sous son aile un jeune homme pour le former intellectuellement, politiquement mais aussi sexuellement. Mais à Rome, l’homosexualité n’est pas perçue de la même manière, elle est tolérée mais un citoyen ne peut avoir de relation qu’avec un homme d’un rang social inférieur. Cette relation avec Nicomède va poursuivre Jules César pendant toute sa vie. 35 ans plus tard, pendant son triomphe, ses légionnaires se moqueront de lui en chantant « César a soumis les Gaules, mais Nicomède à soumis César ! ». Quoi qu’il en soit, César profite de la mort de Sylla pour retourner à Rome en -78. Là-bas il tente de faire tomber plusieurs sénateurs optimates pour corruption sans succès, alors en -75 il repart pour l’Orient. Sur le chemin il est capturé par des pirates qui le garde prisonnier pendant plus d’un mois avant de le revendre contre une modeste rançon. Ignorant qui est leur prisonnier, César se serait permis de se moquer d’eux, les traitant idiots pour avoir demandé aussi peu pour leur rançon. Et une fois libéré il leur aurait promis de revenir leur faire la peau. César est visiblement un homme de parole, aussitôt débarqué, César lève une flotte et part traquer ces pirates en mer Egée. Il finit par les retrouver, les capturer, les ramener sur la côte pour les crucifier sans aucun procès. De son côté le Royaume du Pont que l’on a déjà évoqué repart en guerre contre Rome. César qui se trouve dans le coin monte une armée de mercenaires et parvient à les repousser. Une décision qu’il prend seul puisqu’il choisit d’aller se battre avec sa propre armée sur le territoire de la République, le tout en ignorant royalement les autorités de la région. Ce qui montre bien que César est près dès le départ à faire abstraction des lois pour arrivée à ses fins. Car avec cette victoire, César commence à gagner du prestige. De retour à Rome, il commence à tisser son gigantesque réseau d’influence ce qui lui permet peu après de devenir tribun militaire, c’est-à-dire officier dans l’armée romaine. D’ailleurs pour avoir ce poste, il est élu pour une assemblée de citoyens, ce qui tend à confirmer qu’il a déjà acquis à ce moment une certaine popularité. En -70, César se porte candidat pour devenir questeur, c’est à dire gérer une partie des finances de la République, mais pour ça il doit de nouveau être élu. Et ça tombe bien, la situation pour César est plutôt favorable. Les optimates qui sont au pouvoir depuis le retour de Sylla viennent de subir trois révoltes, dont celle du fameux gladiateur Spartacus. Dans ce contexte, César se fait élire questeur sans difficulté. Il prend son poste à Gadès, l’actuelle ville espagnole de Cadix où il s’affiche clairement comme un meneur des populares. A seulement 30 ans, il déborde d’ambition et la prochaine étape pour lui se trouve de nouveau à Rome CHAPITRE IV En -69, César devient Sénateur, à ses coté un homme, le richissime Crassus, sans doute l’un des hommes si ce n’est l’homme le plus riche de son temps. Crassus est connu pour avoir écrasé la révolte de Spartacus mais aussi pour avoir été un ami de Sylla avant de finalement devenir partisan des populares. Plus tôt je vous ai dit que la frontière entre populares et optimates était parfois floue, avec des types qui change de camps, bah voilà un exemple. Crassus est intéressé par le profil de César, il va lui donner beaucoup d’argent car avec ses expéditions militaires en Orient César a dilapidé une partie de sa fortune familiale. Arrive enfin un troisième personnage, Pompée. Comme Crassus il est un ancien proche de Sylla et il est très riche mais il surtout auréolés de victoires militaires. Et sur le plan politique il ne s’identifie ni au optimates ni aux populares. Les trois hommes forment une alliance officieuse au Sénat, on se retrouve donc avec le riche Crassus, le populaire César et le prestigieux Pompée et les différents soutiens au Sénat de chaque protagoniste. Ce soutien mutuel permet à Pompée de lancer de grande campagne militaire durant lesquels il chasse les pirates de Méditerranée, il conquiert le royaume de Mithridate en -66 et soumet l’Arménie, la Syrie, la Judée et l’Egypte à l’autorité romaine. Le bonhomme se rêve alors en un nouvel Alexandre le Grand ! César lui, qui voit le Sénat donner d’immense pouvoir à un seul homme, ça lui donne quelques idées, lui qui semble alors au début d’une ambitieuse carrière. Grace à la fortune de Crassus, César en profite pour étendre son réseau en payant des sénateurs pour qu’ils le soutiennent. Oui, ça peut totalement être perçu comme de la corruption et avouons-le s’en est un peu mais filer de l’argent à quelqu’un pour qu’ils vous soutiennent politiquement c’est assez courant à l’époque. Grâce à ça, César continue son irrésistible ascension, en -65 il devient édile : c’est-à-dire chargé de la gestion de la ville de Rome. Il va notamment organiser de somptueux jeux du cirque, ce qui va le rendre très populaire aux yeux de la population. Il en profite pour faire rager les sénateurs optimates en faisant restaurer tous les monuments en hommage à Marius. Mais intimidé par la popularité de César, le Sénat préfère laisser couler. En tout cas cette stratégie de se rendre populaire aux yeux de la plèbe fonctionne plutôt bien puisqu’en -63 il est élu comme l’un des 8 prêteurs, ceux en chargent de la Justice. Une nouvelle étape importante dans l’ascension de Jules César. Car bien évidement il ne s’arrête pas là, aussitôt élu préteur qu’il souhaite devenir pontifex maximus, c’est-à-dire le chef religieux de l’ensemble des cultes romains. Il aurait alors à sa charge la gestion des temples, des terres qui sont autours et des donations. Et en plus cette fonction ne fonctionne pas avec un mandat annuel, quand on est élu c’est pour la vie ! Ouais c’est un peu comme le pape, et comme pour le pape ce titre est généralement donné un à vieux sénateurs. Donc quand on est élu à vie, c’est surtout pour les quelques années qu’il nous reste. Sauf que Jules bah il n’a même pas 40 ans et pourtant ça l’empêche pas de postuler et pour l’emporter il va encore se servir de sa vieille amie : la corruption. Mais corrompre autant de monde, ça coute cher, alors César engage une grande partie de sa fortune, emprunte énormément à Crassus. Bref, il met sa carrière en péril, si ça ne passe pas il sera criblé de dette et deviendra un paria. Sans surprise, il est élu, ce qui fait de lui une figure politique incontournable de la République Romaine. Mais à peine devenu pontifex maximus, il doit faire face à une première crise : la conspiration de Catilina. Catilina c’est un sénateur populares comme César, il veut augmenter le pouvoir des classes populaires en réformant les institutions et en supprimant les dettes des citoyens. Ce gars, c’est un habitué des complots puisqu’en -66 il avait déjà essayé de faire assassiner deux consuls. En -63 il monte donc sa deuxième conspiration, il rassemble plusieurs sénateurs tombés en disgrâce voir carrément exclus du Sénat et lève une armée pour renverser le Sénat. Manque de chance, ce complot fini par s’ébruiter et arrive jusqu’aux oreilles du consul Cicéron, les comploteurs sont démasqués et arrêtés tandis que Catilina parvient à s’enfuir. Problème, il fait partie du camp de César qui sans le soutenir officiellement va plaider pour que ses complices ne soient pas mis à mort mais juste emprisonner à vie. Mais un sénateur, l’optimates Caton le Jeune voie ça comme de la sympathie à l’égard des conspirateurs. Caton, on en reparle un peu plus loin parce qu’entre lui et César, c’est le début d’une longue rivalité. Enfin bref, les sénateurs votent donc la mise à mort des conspirateurs et Catilina lui parti se planquer sera retrouvé un an plus tard et mourra les armes à la main. Cette affaire Catilina ne semble donc pas déstabiliser César plus que ça malgré qu’il aurait facilement pu se retrouver dans la case « conspirateur ». C’est en fait justement à partir de là que son ascension va s’accélérer ! CHAPITRE V : Consul Après l’affaire Catilina, en -61, César est nommé propréteur, administrateur d’une région. Il est chargé de s’occuper de l’Hispanie Ultérieure, aujourd’hui dans le sud de l’Espagne. Là-bas, il mène une guerre qu’il remporte contre les lusitaniens. Sa campagne est un tel succès que ses troupes le proclament Imperator. Le Sénat lui propose même un triomphe, une grande parade militaire au cœur de Rome pour célébrer sa victoire ! Mais César refuse, bah oui cette victoire pour lui c’est rien, ça mérite pas un triomphe, surtout qu’à ce moment il a déjà son prochaine objectif en tête, devenir consul. Des consuls, il en existe à chaque fois deux qui sont élus pour un an. C’est le poste le plus important de la République romaine. Pour y arriver, il officialise son alliance avec Pompée et Crassus, c’est la formation de ce qu’on appelle le triumvirat, une alliance entre trois hommes politiques. Pour sceller le pacte, César offre sa fille Julia en mariage à Pompée. Cette alliance porte rapidement ses fruits puisque César est élu consul en -59, mais comme dit juste avant des consuls il y en a deux, et le second à être élu c’est un certain Marcus Calpurnius Bibulus, un optimates. Mais César va réussir à s’imposer par la force, Bibulus est arrêté sans raison valable puis une fois libéré il est agressé dans les rues de Rome et ses gardes du corps sont tabassé ce qui pousse le principal concurrent de César à se barricader chez lui pendant toute la durée de son mandat. César se retrouve à diriger tout seul les affaires romaines ce qui lui permet de mener une politique favorable à ses alliés et à la fin de son mandat de faire élire deux nouveaux consuls loyaux au triumvirat. Avec ces nominations, le triumvirat est assuré de maintenant son contrôle sur la capitale et sur la République. César peut alors se concentrer sur son nouvel objectif : obtenir un prestige militaire au moins aussi grand que celui de Pompée. Après la fin de son mandat de consul et malgré la tentative du Sénat et notamment de Caton de faire annuler la décision, César obtient le titre de proconsul, l’équivalent de gouverneur de la Gaule Cisalpine et Transalpine. En somme, il va diriger une région qui s’étend du Languedoc actuel jusqu’à la Croatie, en passant par la Provence et le Nord de l’Italie. Ce proconsulat constitue une responsabilité et un honneur importants, mais vous commencez à connaitre le personnage, pour César ce n’est pas suffisant. Peu de temps après sa nomination, il demande qu’on lui accorde les plein-pouvoir militaires sur cette province. Bon vous imaginez, ça passe moyen auprès des optimates qui sont légèrement fou de rage, mais bon leurs gesticulations ne servent à rien puisque César obtient ce qu’il demande. Nous voilà désormais en -58, César est alors âgé d’environ 42 ans lorsqu’une crise politique éclate dans un vaste territoire au nord de la République que les romains appellent : la Gaule. Cette crise va permettre à César de justifier une intervention militaire au nom de Rome, marquant le début de la Guerre des Gaules. Un évènement majeur dans la vie de César mais qui aura un impact considérable sur la République romaine et bien évidement sur le territoire gaulois. Alors comment César est-il parvenu à imposer son autorité en Gaule, quelles conséquences cela va avoir à Rome chez ses ennemis mais aussi chez ses alliés, ça c’est ce qu’on verra dans le prochain épisode.