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Analyse de "La ferme des animaux"

Bonjour à tous je suis Stéphane Martinez et aujourd'hui je vais être votre professeur digiSchool. George Orwell, qui est un romancier et nouvelliste anglais, qui va avoir un succès relatif jusqu'à l'édition 1945 de "La ferme des animaux", qui est une fable animalière qui va avoir un succès retentissant puisqu'en 1945, et bien nous sommes en pleine période communiste et que George Orwell se livre dans cette oeuvre à une critique assez virulente du communisme. Alors, ça se passe dans une ferme anglaise, Mr & Mrs Jones, sont des fermiers très classiques qui vivent dans leur ferme entourés des cochons, des chevaux, des vaches, des poules, etc. Du côté des animaux il y a un certain Sage l'Ancien, un porc qui va raconter un rêve qu'il a fait, d'un monde dans lequel, finalement, il y aurait eu une inversion des rôles, et dans lequel tous les animaux seraient égaux et ne seraient plus spoliés, volés de leur travail. Mais ce rêve va être interrompu brutalement par Mr Jones qui va tirer des coups de fusil parce qu'il croit que la ferme est attaquée par un renard. Les animaux se dispersent et très peu de temps après Sage l'Ancien va mourir. Une révolte va avoir lieu parce qu'un soir, Mr Jones rentre ivre et oublie de nourrir les animaux. Les porcs vont mener la danse, vont mener la révolte, et les propriétaires de la ferme sont chassés. Seul le corbeau va suivre les deux fermiers dans leur exil. Le chef des porcs, c'est Napoléon. C'est un symbole du pouvoir violent et c'est le personnage de Staline que l'on reconnaît à travers cet animal. Avec Brille-Babill et Boule de Neige, qui vont dans la foulée commencer à édicter un certain nombre de règles. Il est interdit de boire de l'alcool, il est interdit de dormir dans un lit, il est interdit de tuer un autre animal. Et surtout, cette règle qu'ils vont inscrire en lettres d'or finalement au frontispice de la ferme c'est : "Les animaux sont tous égaux." Alors la vie s'organise et au départ la ferme va prospérer puisque les animaux travaillent de très bonne grâce et même si les animaux remarquent qu'il y a quelques inégalités, par exemple les porcs gardent les pommes et le lait pour eux, finalement ça passe plutôt, bien puisque les porcs leur expliquent que c'est pour garder toutes leurs facultés intellectuelles et pour être donc de meilleurs dirigeants. Alors il y a Malabar, un personnage très intéressant. C'est un cheval qui a une force herculéenne et qui représente le peuple qui travaille sans cesse, qui travaille comme un forçat, sans obtenir de vraies récompenses. Mais pour faire passer la pilule finalement, pour que les animaux continuent à travailler à l'image de Malabar ils vont créer une maxime qui permet de remobiliser leurs troupes, c'est :" Quatre pattes oui, deux pattes non!" De la sorte les animaux sont heureux les animaux continuent à travailler et finalement, les porcs peuvent continuer à profiter de la situation. Mais dans le même temps les inégalités commencent à se creuser, les animaux le constatent mais il préfèrent être esclave des porcs plutôt que des hommes. Très vite, Napoléon et Boule de Neige, les deux porcs, les deux cochons, vont se disputer au sujet de la création d'un moulin. Mais, finalement Boule de Neige va devoir s'enfuir de la ferme parce que Napoléon refuse que ce moulin soit construit et il va lui lancer ses chiens. Il a créé une sorte d'armée avec des chiens de ferme et si Boule de Neige ne veut pas mourir il est obligé de se sauver et Napoléon devient le chef unique dans la ferme. En même temps que Napoléon, Staline finalement, devient le chef unique dans la ferme, les inégalités continuent à se creuser mais les animaux préfèrent être les esclaves d'animaux plutôt que les esclaves d'hommes. C'est ce moment que les hommes vont d'ailleurs choisir pour essayer de récupérer la ferme par les armes et cette attaque va être repoussée par les animaux, et malheureusement Malabar le cheval va être blessé pendant cette bataille. Napoléon va le vendre un équarrisseur qui va le racheter pour la viande, plutôt que de soigner Malabar. Avec l'argent récolté, les porcs vont pouvoir se saouler en achetant du whisky. C'est le moment où finalement les hommes et les porcs vont se réunir et pactiser. Donc les hommes reviennent, ils proposent une alliance aux porcs qui acceptent, et la dernière phrase du roman est édifiante parce que c'est là que l'on peut lire vraiment une critique. "Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l'homme et de l'homme aux cochons, et de nouveau du cochon à l'homme mais déjà il était impossible de distinguer l'un de l'autre." On entend parfois des analystes qui tendent à dire que c'est une critique du totalitarisme en général. Je pense qu'il faut être très précis et "La ferme des animaux" pourrait presque s'appeler "La ferme aux animaux", comme "Le pouvoir au peuple." En ce sens que c'est véritablement le communisme avec des personnages comme Staline, Trotsky, qui sont dessinés à travers ces fameux porcs que sont Napoléon, Brille-Babil ou Boule de Neige. Par ailleurs, Orwell dans cette oeuvre, il essaye de mettre en avant la stérilité du projet communiste. Dans le roman, dans la fable animalière de George Orwell, on voit que les dirigeants, les porcs, vont être les seuls à être les bénéficiaires de cette prise de pouvoir, alors que les animaux vont redevenir des esclaves comme ils l'étaient à l'époque des hommes. C'est fini pour aujourd'hui, je vous dis à très bientôt sur digiSchool.