Stratégie d'entreprise et tableau de bord équilibré

Constat initial

• Dans les années 1990, 90% des dirigeants d'entreprises aux États-Unis avaient une stratégie, mais seulement 10% réussissaient à la mettre en œuvre efficacement.
• Robert Kaplan et Douglas Norton ont proposé le concept du balanced scorecard (tableau de bord prospectif ou équilibré en français).

Importance du tableau de bord équilibré

• Rappelle l'importance du suivi stratégique et du pilotage continu plutôt que de mettre la stratégie en pause.
• Inspiré des pratiques d'entreprises françaises.

Phases de mise en œuvre

1. Clarification de l'intention stratégique

   • Traduire l'intention en objectifs compréhensibles pour tous les acteurs.

2. Communication interne des objectifs et indicateurs

   • Vise à obtenir une adhésion large et harmoniser les initiatives.

3. Fixation d'objectifs concrets avec échéances

   • Création d'une articulation avec le contrôle de gestion et budgétaire.

4. Suivi intelligent et apprentissage

   • Permet à l'entreprise de s'adapter, réorienter, ou ajuster sa stratégie.

Quatre dimensions du tableau de bord

1. Axe financier

   • Question clé : Que devons-nous apporter aux actionnaires ?
   • Sélection d'indicateurs financiers pertinents (retour sur capital, profitabilité).

2. Axe client

   • Question clé : Que devons-nous apporter à nos clients ?
   • Identification des segments de marché, satisfaction client, fidélité.

3. Axe processus interne

   • Question clé : Quels processus apportent de la valeur ?
   • Focus sur la qualité des produits, succès des soumissions, durée des cycles.

4. Axe apprentissage organisationnel

   • Question clé : Comment continuer à nous améliorer ?
   • Optimisation des capacités, part des revenus de nouveaux produits.

Exemple pratique

• Entreprise logistique
  • Alignement avec une stratégie de devenir prestataire de référence.
  • Focus sur le développement du chiffre d'affaires, conquête de nouveaux clients, satisfaction client, limitation des frictions organisationnelles.

Critiques et conclusion

• Critique initiale : dilution de l'attention des dirigeants sur l'objectif de maximisation de la valeur actionnariale.
• Évolution vers une approche de résilience post-crises (financière de 2008, sanitaire de 2020, guerre en Ukraine).
• Importance d'un pilotage dynamique pour éviter la rigidité et favoriser l'adaptation.