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Conseils pour réussir les oraux

Et j'étais passée de la place 620 quand j'étais admissible à 50e. Faut chercher les buzzwords que vont vous donner chaque école et quand vous passez cette orale, de les caler en fait. Pour leur montrer que votre profil cale avec ce qu'eux proposent.

Y'a des mecs qui ont la tchatch de façon hyper naturelle, ils arrivent aux oraux et en fait ils entrent dans la salle et en fait c'est comme si c'était déjà les rois. Ok, ça marche. Bon bah je commence par me présenter, je m'appelle Alice.

Dimitri m'a gentiment proposé de venir aujourd'hui parler des oraux que moi j'ai passé il y a trois ans. En ce moment je suis étudiante à HEC, je suis en année de césure. J'ai fait ma première année l'année de L3, l'année de master.

Et là en ce moment je suis en stage et je me prépare à intégrer mon M2. Et la raison pour laquelle il m'a demandé de venir parler, peut-être que vous aviez vu passer certains articles qu'ils écrivent chaque année avec des élèves qui ont bien réussi aux oraux. Et c'était mon cas il y a du coup trois ans. Et j'étais passée de la place 620 quand j'étais admissible à 50e. et donc j'avais remonté pas mal de place et dans les autres écoles aussi j'avais eu plutôt des bonnes notes.

Donc j'espère que ça me rend apte à vous donner quelques bons conseils qui j'espère vous seraient tous admissibles et pourront vous servir à ce moment-là. Donc pour vous expliquer un peu ce dont je vais vous parler aujourd'hui, donc le plan, au début je vais vous présenter un peu la timeline et les épreuves dont on parle avec des conseils pratiques sur comment vous organiser, voir un peu venir et anticiper parce que là je sens que vous avez encore bien la tête dans le guidon et que vous êtes juste en train de penser aux écrits. Mais c'est cool d'anticiper un peu et de voir venir les oraux pour ne pas se retrouver stressé au dernier moment, une fois que les résultats vont tomber. Ensuite, je vais vous donner des petits conseils sur la préparation. On va aller un peu sur la partie HEC et les spécificités.

J'espère que les écrits vont super bien se plater et que vous serez tous admissibles. Et dans ce cas-là, ça pourra vous servir. Et à la fin, je vous redonnerai quelques petits conseils un peu généraux qui, j'espère, pourront servir aussi. Donc déjà, à propos de la timeline et des épreuves, ce dont il faut bien se rendre compte, c'est que vous allez avoir vos résultats d'admissibilité le 5 et le 7 juin et que les oraux vont ensuite commencer en gros à partir du 10 et jusqu'au 30. Donc vous avez en gros 20 jours d'oraux où vous allez faire ce qu'on appelle un peu le tour de France. Vous allez aller de Nantes à Paris, de Lyon à Lille.

Donc ça va être super sportif. Et donc c'est aussi pour ça qu'il y a plein de petits conseils hyper prosaïques sur... comment dormir, comment s'organiser, comment voir venir, qui vont vraiment être super importants. Sinon, vous allez vous tuer à la tâche et ne pas pouvoir aborder les euros avec sérénité. Je l'ai mis un petit peu plus tard, mais vous voyez, les résultats de l'admissibilité vont tomber entre le 5 et le 7 juin.

Sauf qu'en fait, vous, vous allez avoir terminé les écrits fin avril, si je ne m'abuse. En fait, vous avez tout le mois de mai où vous n'allez pas encore avoir vos résultats. Et pourtant, c'est ce moment-là où il faut commencer à se préparer parce que si vous attendez... le 7, les résultats qui tombent, et que ensuite vous commencez à passer aux oraux le 10, vous voyez que ce n'est pas possible de se préparer en 4 jours.

Donc il faut vraiment voir venir et essayer de s'appliquer à être serein et le plus organisé possible pour ne pas trop être stressé. Ensuite, à propos des épreuves, je vous fais juste un petit point sur les coefficients, parce que pareil, c'est le genre de trucs tout bêtes, mais dont il faut bien se rendre compte pour savoir comment est-ce qu'on appréhende nos oraux. Les écoles... ont des coefficients qui varient. Vous savez, vos écrits comptent pour un coefficient de 30. Et les écoles donnent une importance aux euros qui est plus ou moins variable.

HEC, c'est la pire. On a un coefficient de 36. Ça veut dire que les euros pèsent beaucoup plus que les écrits. L'ESSEC, on est à 20, 30. Et là, j'en ai juste mis 6 ou 7 pour vous donner une petite overview.

Vous voyez là aussi que HEC, c'est l'école avec le plus d'euros. Vous en avez 6. C'est un format très spécifique. On reviendra dessus un petit peu plus tard. Et ensuite, la plupart des écoles restent relativement classiques avec un entretien de personnalité, un entretien de votre LV1 et un entretien en LV2, plus pour le SCP, une épreuve à moitié entre soit ESH, soit Géopo, soit maths.

Je continue. Donc là, maintenant, on va rentrer un peu sur la partie concrète de la préparation aux euros. Là, ce que vous voyez sur le graphe, c'est à quel point c'est le mois de mai qui va définir et qui est la période cruciale dont vous allez avoir besoin pour vous préparer, puisque vous allez terminer les concours le 29 avril et que vous n'aurez que vos admissibilités le 5 juin pour des euros qui commencent 5 jours plus tard.

Donc le mois de mai, et vraiment j'ai de la compassion pour vous, c'est un mois qui est difficile parce qu'à la fois on n'a pas encore les résultats, donc on ne sait pas à quoi on se prépare, parce que tu ne sais pas encore si tu es admissible à l'ESCP, si tu es admissible à l'EDEC, et pourtant il faut trouver la motivation de se dire que ce n'est pas grave. Au pire, je verrai plus tard, mais je ne peux pas me laisser dans une situation où j'arrive et je panique parce que j'ai que 5 jours pour réviser. Donc, dans les petits tout doux, il y a déjà juste après vos concours, quand ils vont se terminer le 29 avril, vous allez être dans une situation d'épuisement physique, mental.

Je pense que vous le voyez déjà quand vous avez des concours blancs, quand là vous êtes depuis 2 ans, 3 ans pour certains, en rush. à quel point on se fatigue. Les concours, c'est hyper éprouvant.

Vous avez des épreuves de 8h à 16h tous les jours. Ça vous demande une énorme capacité de concentration. Donc là, vraiment, il va falloir que vous coupiez. C'est pas d'ordi, pas de machin, rien.

Vous dormez, vous vous reposez, vous vous réancrez un peu, vous laissez le stress redescendre. Et une fois que vous avez fait cette bonne coupure de 4 ou 5 jours, vous pouvez là vous remettre au travail. Comme je vous disais avant, il y a un petit problème qui est sur le fait de retrouver de la motivation, puisque là, ça fera un petit moment que... que vous venez de terminer le concours, que vous n'avez pas encore vos résultats et il faut vraiment s'astreindre à un calendrier qui est hyper précis pour ne pas se laisser le temps d'avoir la flemme, d'être déprimée, de ne pas savoir « mais est-ce que j'ai réussi mes écrits ? Est-ce que ça sert à quelque chose que je prépare ça ?

» parce qu'en fait, je ne sais même pas si je vais les passer les euros d'HEC ou de l'ESCP. On se crée un calendrier à l'avance et on s'y tient et c'est la meilleure façon de rester focus et de ne pas se créer des retards. Voilà, établir. Un semaine de travail construit et vous avez cinq semaines pour vous préparer, ce qui est relativement court. Après, vous avez effectivement toutes les matières que vous faites depuis le début de l'année, les langues, vous les aurez déjà préparées pour les écrits.

N'empêche que cinq semaines pour se préparer aux oraux, ça va être assez intense et sportif. Moi, ce que je vous conseille de faire, c'est de focus quand même sur les langues et les entretiens de personnalité, qui sont les preuves qui sont communes à tous les oraux que vous allez passer, à toutes les écoles. Et après, de voir comment dans vos agendas, quelle place, et c'est un choix qui est un petit peu personnel.

Vous laissez à la préparation des oraux, en particulier d'HEC, qui sont quand même un gros engagement en termes de mathématiques, en termes d'autres matières que vous devez continuer à suivre. Donc là, faites des choix qui vous conviennent en termes de « mais qu'est-ce que j'ai envie d'engager pour ma LV1 ? » « Qu'est-ce que j'ai envie d'engager pour ma LV2 ?

» « Qu'est-ce que j'ai envie d'engager pour les entretiens de personnalité ? » Et ensuite, créez votre calendrier en fonction de ces choix-là que vous prenez. Maintenant, on va parler un petit peu de la préparation des langues.

Donc vous savez déjà le format si vous passez d'école pour l'instant. Donc, à la fois pour la LV1 et à la fois pour la LV2, vous avez un texte de presse récent, d'actualité, qui traite d'un problème géopolitique, économique. Parfois, on a des sujets très bizarres. Moi, je me rappelle, à HEC, j'avais eu un texte sur les personnes SDF à Londres, donc un texte très précis avec plutôt un témoignage un peu émotionnel.

On peut tomber un peu sur n'importe quoi de texte, donc il faut être prêt aussi à à la fois bien préparer sa méthode, mais à avoir quelque chose qui sort un peu du cadre. Vous allez avoir à chaque fois presque 20 minutes de préparation. Suivi de 20 minutes d'oral, vous allez juste traverser un couloir, rentrer dans une salle et ensuite vous êtes dans le bain et il faut commencer à réciter.

Avec 8 minutes d'exposé et 12 minutes d'entretien. Je mets 8 minutes d'exposé parce que c'est ce qu'on recommande mais ça peut aller de 8 à 10, c'est aussi comme vous le sentez, comme ça colle avec votre partie. Je ne vous conseille pas d'aller au-dessus de 10 minutes et je ne vous conseille pas non plus d'aller en dessous de 8 minutes où on peut avoir l'impression que c'est un petit peu trop court. Danser 8 à 10 minutes d'exposé. Je vous refais un peu de mes notes, mais je pense que vous le savez tous et que vous avez déjà probablement tous eu des colles de langue.

On a une première minute qui est une minute d'introduction, où on a une amorce, la définition des termes, la problématisation, l'annonce de votre plan. Ça, c'est très important pour à la fois montrer au jury que vous prenez du recul et ensuite permettre au jury, en particulier pour l'annonce du plan, de suivre votre chemin de pensée. Il faut toujours garder un peu en tête que le jury, il est là depuis 8 heures et il va y rester jusqu'à 18 heures. C'était un peu votre cas aujourd'hui, vous voyez bien qu'au niveau de la concentration, il y a des moments où on décroche un peu et on n'est plus à fond. Donc il faut aussi que vous leur simplifiez le travail en étant assez clair sur « là je passe à ma partie 1, là je passe à ma partie 2, maintenant je vais conclure, voilà ce qu'on peut résumer dans le texte » et qu'il ait de la facilité à vous suivre dans tout ce que vous allez vouloir partager avec lui.

Ensuite, on a 2-3 minutes de résumé, pareil qu'on annonce. ou on essaye d'aller sur les points importants du texte. On peut le faire de manière chronologique et matière thématique.

Là, je vous conseille de vous fier à la technique que vous a communiqué votre professeur et que vous avez du coup un peu étrenné depuis deux ans et en général avec laquelle vous êtes plus à l'aise et pas d'essayer d'inventer quelque chose le jour J où vous risquez un peu de vous mettre en difficulté. On a cinq, six minutes de commentaires et d'analyse. Donc ça, c'est la partie vraiment où vous, vous venez mettre en résonance le texte que vous venez de lire. Avec ce que vous avez appris pendant deux ans, et le savoir immense que vous avez accumulé, que ce soit sur le monde hispanophone, le monde germanique ou le monde anglophone, et là, venir faire des résonances entre là, on parle d'un sujet de société, et voilà, moi, ce que j'ai appris sur le courant wokisme, sur la crise des institutions, sur machin, et on vient faire des liens pour monter votre capacité de rendre un problème intelligible au jury.

Vous allez ensuite avoir des questions qui sont liées au texte. Voilà, des questions très terre-à-terre. Peut-être si, par exemple, à un moment dans le résumé, vous êtes un peu passé rapidement au-dessus de quelques lignes, peut-être que vous avez mal compris et que vous avez omis exprès.

Peut-être que le jury va revenir vous challenger en vous posant des questions très précises. Le jury, en général, va surtout vous poser des questions sur votre analyse en venant vous demander « Mais pourquoi est-ce que tu as parlé de ça ? Est-ce que vraiment on peut dire que ?

» Et où là, il va falloir venir argumenter, défendre votre point de vue, prendre en compte peut-être la suggestion qui vous fait et de dire que c'est vrai qu'on pourrait également mentionner ça et aller un peu dans son sens. Et ensuite, vous avez également des questions de personnalité qui sont possibles. Donc, on reviendra plus tard sur les particularités de l'entretien de personnalité, mais je vous recommande absolument, pour les questions les plus basiques, de vous entraîner à les préparer aussi en anglais et en allemand ou en espagnol, parce que vous ne savez jamais quand ça peut tomber. Aussi bien sur un entretien de personnalité, où un jury, à n'importe quel moment, va vous poser une question en anglais pour venir un peu vous challenger, ou sur un entretien de langue, où le jury peut aussi, s'il est un peu à court de questions, venir vous demander, mais... Pourquoi tu veux intégrer l'EM Lyon d'ailleurs ? Et où là, il faut venir en anglais, savoir déjà les termes pour se présenter, pour parler de ses qualités, parler de soi et de ses expériences, les avoir à disposition dans les deux langues.

Je précise que le jury est souvent un professeur de langue ou de l'école. Et donc, il vient rechercher aussi des élèves futurs, des élèves qui doivent être intéressés et intéressants. Donc, lui montrer que par exemple, ce n'est pas juste je vous récite mon cours d'allemand, mais qu'en fait, je m'y intéresse, je trouve que c'est vraiment intéressant.

que j'y trouve de la passion. Vous voyez, votre professeur aura étudié ça pendant 30 ans, donc il a envie de voir des élèves qui sont motivés aussi par ces enjeux-là et de vous trouver intéressants dans les choses que vous allez partager, notamment lorsque vous allez faire des petites apartés sur « moi j'ai lu tel texte qui m'a beaucoup intéressé » et rendre vos oraux de langue assez personnels. Parce qu'au final, vous êtes en one-to-one avec une personne qui a envie de vous découvrir, de vous comprendre.

Et donc n'hésitez pas à vous livrer un peu aussi sur une lecture que vous avez faite qui pourrait avoir un lien avec le texte. La personne en face a envie de vous trouver sympathique et de vous recruter dans son école. Et ce n'est pas que juste, c'est ça mes critères et est-ce qu'il a fait une faute de grammaire ? C'est aussi un échange très personnel.

Donc dès maintenant, ce que je vous conseille de faire, c'est de vraiment capitaliser sur l'école. Une langue ne pourra pas, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, s'apprendre en cinq semaines, et surtout pas en une, donc d'où l'importance de l'agenda. Donc vraiment, prenez l'école qui vous sont proposées au sérieux.

et c'est un entraînement qui va vous servir et qui finalement vous sert aussi à la préparation des écrits en étant sur un petit format, en vous faisant un peu monter le stress. Et c'est vraiment important de prendre l'école au sérieux. Donc maintenant, on va parler un peu concrètement de que faire en mai et quels petits conseils on peut mettre en place et qui vont vous servir à préparer les euros.

Moi, je pense qu'un des gros conseils, c'est d'allier travail et plaisir parce que vous êtes encore une fois dans une phase où il va y avoir un peu une baisse de motivation. C'est compliqué de se dire, mais là, je ne sais toujours pas dans quelle école je suis admissible, comment est-ce que je travaille ? Et le fait de se laisser des moments où on se remet pas juste comme quand on préparait les écrits trois heures devant un ordinateur à lire ses cours magistraux que le prof nous a donné et des polycopiés qui vont vous barber, c'est important de trouver un peu de l'amusement dans ce que vous allez faire. Donc notamment avec, c'est là où vous pouvez vous autoriser des films, des podcasts, des lectures, des audios et qui aussi vous donne de l'insympathie pour la matière que vous êtes en train d'étudier en particulier pour les langues.

Ce que je vous conseille aussi et ça c'est un élément qui me paraît assez important c'est de s'immerger dans la langue. Donc vous allez essayer d'avoir minimum 30 minutes d'écoute par jour, ne serait-ce que pour améliorer son accent, pour entendre des expressions un peu idiomatiques. Si c'est en écoutant un podcast d'actualité, vous révisez tout ce que vous avez appris pendant l'année avec les éléments plus récents. Et n'oubliez pas que c'est sur ça que vont tomber vos textes.

Donc là, vous prenez la chance d'avoir déjà passé une première fois, d'avoir déjà entendu quelque chose, que vous allez pouvoir ressortir à un autre moment. Et donc c'est pour ça que c'est intéressant. en plus de vous laisser un peu plus de fun dans l'apprentissage de la langue.

Si vous réussissez pendant cette période de cinq semaines à avoir une colle de langue par jour, je sais que c'est un rythme un peu élevé et vos professeurs ne vous en proposeront sûrement pas autant, mais ça peut être avec des amis ou on s'en fait passer une mutuellement, mais en tout cas s'entraîner à parler. En fait, le problème avec les langues, c'est quand vous le faites de façon statique ou juste vous allez lire des polycopiés, lire des polycopiés, et sans écouter ni parler, en fait vous pouvez connaître votre... polycopier par cœur, mais au moment où il faut vraiment parler pendant 10 minutes d'affilée, cherchez vos mots, paniquez, doutez de votre prononciation.

Et donc du coup, tout ça, ça va vraiment vous fragiliser. Donc la chose vraiment importante, c'est d'être en situation, à la fois dans l'écoute et dans le fait de parler. Et ça, ça changera aussi vraiment votre oral. Et voilà. Les oraux blancs vous donneront un rythme et sont le meilleur exercice.

Donc vraiment, je vous recommande de capitaliser là-dessus et de capitaliser sur le fait de parler. Ça peut être le faire comme un idiot devant sa chambre, devant sa glace le matin, mais vraiment, c'est important de parler et de ne pas juste se dire « Là, j'ai passé une journée, oui, j'ai appris de l'anglais, mais en fait, non, vous étiez devant un ordi. » Et ce n'est pas ça, apprendre une langue, et ce n'est pas ça qui va vous permettre vraiment d'être à l'aise pendant ces dix minutes où vous êtes en one-to-one avec quelqu'un qui est bilingue et où vraiment, il faut là venir montrer que vous comprenez, Donc maintenant, on va parler un peu de l'oral de personnalité.

Il va y avoir des conseils qui sont vraiment très prosaïques et des choses que vous pouvez appliquer dès maintenant et qui vont être importantes pour ne pas se retrouver, comme je vous le disais tout à l'heure, à cinq semaines ou à trois semaines des oraux et de se dire, mais en fait, là, c'est une catastrophe. Je ne peux pas m'inventer un projet professionnel. Je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie et avoir un peu un énorme coup de stress en se disant, mais... Je ne sais pas quoi leur raconter.

Moi, ça fait deux ans que je suis en prépa. Donc oui, j'apprends. Et voilà, qu'est-ce que je leur raconte demain ? Donc on prend le temps, on va faire des choses à l'avance pour voir venir.

Ce que je vous conseille, c'est d'avoir vraiment le premier objectif, là ça va être de se connaître soi. Et encore une fois, je pense que je peux relater, j'ai fait mes deux années de prépa aussi, on a tendance quand on est en prépa à tellement se focaliser sur ce qu'on est en train d'apprendre qu'on s'oublie soi-même et de prendre ce moment où on prend un peu du recul, on se rappelle de ce qu'on a eu comme expérience quand on était au collège, quand on était au lycée, les choses qui nous passionnent et qu'on a toujours dit mais ça je le reprendrai après la prépa. Il faut se rappeler de ça et un peu de s'ancrer et c'est ça qui va vous servir pour l'oral de personnalité. temps de réflexion, à la fois pour mûrir sa motivation et ses motivations, sa motivation à entrer en école et ses motivations à prendre part à tel programme, à telle association, à tel master, ça c'est très important. Mûrir aussi son projet professionnel, parce qu'en général, les écoles, même si vous les intégrez juste en vous disant, ben voilà, là c'est des cours que je vais avoir pendant deux ans, en général c'est un peu dans une big picture de, mais à quoi elle va vous servir cette école de commerce ?

Parce que vous allez être là pendant quatre ans, finalement vous allez faire beaucoup la fête, aller un peu en cours, mais c'est pour faire quoi, concrètement ? Donc on va réfléchir aussi à ça. Et ensuite, dans un troisième temps, de réfléchir un petit peu à la particularité de votre parcours potentiel dans chaque école. Parce que vous le verrez, chaque école propose des parcours un petit peu différents.

Donc il va pouvoir adapter son discours à ce qui est proposé par l'école. Donc là, les objectifs, là-dedans, c'est de se connaître. Parce que vous allez être le sujet de la conversation pendant 20 minutes et jusqu'à 40 si c'est les euros de l'ESSEC.

Et c'est très long, 40 minutes, si vous ne vous connaissez pas et que vous êtes mal à l'aise avec le fait de parler de vous, vraiment. Et de comprendre aussi les écoles et donc les attentes, parce que le jury que vous allez avoir devant vous, en fait, c'est des anciens de l'école qu'ils connaissent très bien parce qu'ils l'ont fait avant vous, et des professeurs qui ont du coup peut-être plus le point de vue académique au niveau des cours. Et c'est ces deux personnes-là qu'il faut convaincre que vous, vous matchez avec cette école.

Là, je voulais vous donner des éléments sur où se renseigner. Je pense que la meilleure chose à faire, c'est de contacter vos aînés. Vous en avez sûrement, là, dans vos anciens, peut-être une personne avec qui vous vous entendez bien, de la promo du dessus, qui a intégré telle ou telle école. C'est le moment de leur envoyer un message et de dire, mais d'ailleurs, toi, tu fais quoi ? C'est quoi tes cours ?

C'est quoi ton parcours ? Là, t'es partie en échange, raconte-moi, comment ça se passe ? Et c'est de eux que vous allez avoir les meilleures informations qui vont vraiment pouvoir vous permettre de dire, ah ben, j'ai parlé à telle personne et justement, elle m'a dit que dans votre école, ce cours-là était hyper intéressant.

Moi, c'est une des raisons pour laquelle je veux intégrer votre école. Donc le fait d'avoir des informations et de les avoir de façon un peu personnelle, c'est vraiment ça qui va vous aider aussi à avoir un discours qui est le plus illustré possible. Et c'est vraiment ça qu'on attend pendant les euros. Vous pouvez aussi vous renseigner sur le site des écoles.

Je vais vous donner quelques exemples après, mais vous allez voir, chaque école, ne serait-ce que par son mantra, par exemple à l'EMI, on parle beaucoup des early birds, HEC, je crois que c'est learn to dare. En fait, rien que ça, le slogan de l'école vous donne un peu quelque chose sur son ADN et les programmes proposés aussi. Et ensuite, vous vous renseignez où ? En vous, en allant demander à votre mère, à votre papa, à vos potes, mais c'est quoi mes qualités en fait ?

C'est quoi mes défauts ? Tu penses que c'est quoi que je pourrais évoquer ? Tu me verrais bien travailler en quoi ? Si vous avez vraiment du mal à trouver ça et vous dire, en fait, c'est ça mon projet pro, n'hésitez pas à être dans la discussion.

Et ça, ça va beaucoup vous aider. Le but étant, là encore, d'avoir un discours qui est clair et illustré pour qu'on comprenne qui vous êtes, de montrer aux jurys que vous maîtrisez votre sujet, parce que le sujet de la discussion, c'est vous. Si on a l'impression que vous ne vous connaissez pas, que vous n'êtes pas capable d'aligner trois phrases sur une expérience que vous avez eue il y a trois ans, clairement, ça, ça va vous faire perdre des points. Ce qui est important aussi, c'est d'avoir des insights d'étudiants et pour vous donner vous-même envie d'aller dans l'école, parce que c'est ça qui va beaucoup jouer pendant les euros. C'est une question de motivation, de mindset.

Et le fait d'avoir envie de rentrer quelque part, c'est ça qui va rendre aussi votre oral jovial, qui va montrer aux jurys que vous avez l'ANIAC et que vous avez vraiment envie d'y aller. Et ça, c'est important. Donc ce que je peux vous conseiller, c'est dès maintenant...

De prendre un document, alors j'ai pas osé vous mettre un screenshot du mien, de celui que j'avais fait il y a trois ans parce que c'est vraiment moche, mais c'est vraiment un document Word où j'avais fait des grandes parties et j'avais noté à peu près toutes les grandes expériences que j'avais eues, quelques phrases, comment je les décrirais, comment est-ce que je les utiliserais en lien avec un oral de personnalité et vraiment faites un point sur ça. Vous allez donc vous poser des questions comme vos expériences passées, est-ce que vous avez déjà fait des stages, quelles sont vos qualités et vos défauts, pouvoir les expliciter avec des échanges, des exemples, quelles sont vos passions. Quels sont vos rêves ? Là, dans un objectif de 5 ans, c'est quoi les trucs que vous aimeriez avoir, accomplir ? Parce que tout ça, c'est des questions qui vont vous être posées, peu importe l'école.

Il y a forcément un moment où ça arrivera. Vous pouvez aussi vous poser des questions de votre lecture préférée, votre film préféré, des figures inspirantes. Il faut vraiment avoir conscience que l'entretien de personnalité, c'est une session de speed dating. Et donc, il faut un peu savoir ce qu'on va raconter sur soi-même pour se présenter sous son meilleur jour.

Vous allez voir aussi que pour le SCP et l'ESSEC, vous allez sûrement avoir une page à remplir. Donc pareil, vous allez avoir des questions qui vont... un peu résonner avec ça, notamment votre lecture préférée, une personnage inspirante. Donc le fait de dès maintenant...

Un moment où dans la semaine vous avez une petite heure de trou et j'imagine que vous avez toujours des trucs à apprendre, de se dire là je prends une heure juste pour me prémâcher un peu le travail, deux mois ou trois mois avant les oraux, de me dire mais c'est quoi mes passions, c'est quoi mes expériences, c'est quoi les choses dont je vous aimerais passer. Une fois que vous allez avoir vos résultats, vous allez avoir terminé vos écrits, vous capitalisez sur ce document et vous continuez à rentrer plus dans le détail pour vraiment être préparé le jour où vous arrivez aux entretiens de personnalité. Ah oui, si votre école n'organise pas d'entretien blanc, ça peut être le cas dans certains lycées, n'hésitez pas tout simplement. A demander à vos parents, est-ce que tu n'as pas deux potes qui pourraient me faire passer un oral ?

Parce qu'en fait, il y en a plein, c'est des alumnes de l'école ou quelqu'un qui a fait vaguement une école de commerce et est très en mesure de vous le faire. Vous allez avoir des gens en face de vous qui ont 50 ans, qui sont là dans le monde de l'entreprise. Et c'est ça les personnes que vous allez avoir au jury. Donc, demandez à certains amis de vos parents, pourquoi pas un de vos potes, de se mettre dans un jury et de vous en faire passer. Au plus vous allez vous entraîner, au plus vous allez avoir des conseils qui vont vous permettre de resserrer, d'aller droit au point et de vous présenter sous vos meilleurs jours.

Ça, c'est vraiment important. Un autre aspect qui est assez important, c'est qu'on estime que là, le premier travail a été bien fait. Vous avez un document, votre document fait en gros 7 pages, vous avez répondu à peu près à toutes les questions qu'on peut vous poser potentiellement. Et donc comme ça, vous avez éliminé déjà pas mal de marges d'aléas.

Quand on va me demander c'est quoi mon œuvre d'art préférée, je ne vais pas bégayer en répondant « Oh, un Picasso » . Non, je sais précisément quelle réponse je vais lui donner, je vais l'expliciter. « Ah, parce que je l'ai vue dans tel musée, dans telle chose, je l'avais étudiée dans tel cours, ça m'avait beaucoup intéressée.

» Donc toujours exemplifier au maximum, le but du jury étant d'apprendre à vous connaître. Maintenant, dans un deuxième temps, le but c'est de vraiment connaître les écoles aussi. Dans un premier temps, on apprend à se connaître, et dans le deuxième, on pose le cadre de l'école qui s'adapte à votre profil.

Donc, il va y avoir le besoin de prendre un temps de recherche, à la fois pour comprendre les écoles et pour comprendre comment vous pouvez vous intégrer dans chacune. Vous pouvez avoir des questions pièges, par exemple sur quel type de master, sur quelle chose est proposée dans telle école. Par exemple, si vous parlez de « j'aimerais bien partir » dans tel pays en échange, mais que l'école ne l'en propose pas, ça typiquement, on a l'air un peu bête.

Donc c'est important vraiment de se préparer avec des choses très terre à terre, de concrètement, comment vont se décliner vos quatre années en école, et ça, d'avoir pour chaque école un plan assez clair, et c'est ça que vous allez aborder pendant votre entretien. Et également aussi, évidemment, de montrer votre intérêt. Je vous ai mis un screen, c'est très moche, mais c'est juste pour que vous compreniez un petit peu l'esprit. Là, par exemple, c'est en se faisant un document Word, pareil, avec les écoles.

On prend école par école. On peut se faire une catégorie partenariat à l'étranger, savoir quels sont les doubles diplômes possibles, quels sont les échanges possibles, voir s'il y a des choses qui déjà commencent à vous intéresser, qui vous interpellent, qui potentiellement fait que, déjà, de un, ça vous motive, et de deux, si vous étiez pris dans cette école, voilà ce que vous feriez. Parler également des associations sympas.

Je reprends ce que je vous disais tout à l'heure avec le fait de contacter les anciens, c'est vraiment les meilleures personnes à qui poser cette question. Ils vont vous dire, écoute, moi je suis dans l'asso de débat, c'est hyper intéressant, et vous vous dites, ah ouais, ça serait un truc cool. dont je pourrais parler pendant mon oral et qui montrera que je me suis vraiment intéressée et projetée dans l'école.

Ça, c'est très important. Ensuite, vous pouvez aussi vous renseigner sur les masters proposés. Là, par exemple, j'ai pris l'exemple de l'ESSEC.

L'ESSEC, vous allez voir, il y a des chairs. Les chairs, c'est donc un enseignement un peu spécialisé sur un thème. Donc, ça peut être par exemple le sport, ça peut être le luxe. Si vous voulez défendre un projet professionnel, on n'attend pas un truc très précis, mais en disant, moi, ce qui m'intéresse, ce serait potentiellement de faire un stage dans le luxe, de faire une carrière, parce que moi, les métiers de l'artisanat, ça m'intéresse. forcément à l'ESSEC, vous leur parlez de la chair du luxe.

Parce que vous faites le lien entre qui vous êtes, ce que vous voulez être, et comment eux vont vous aider à arriver là-bas. Il faut vraiment absolument faire ces liens entre ce qui est proposé en cours, ce vers quoi vous vous projetez, et ce que vous êtes déjà pour l'instant avec vos expériences passées. Et ensuite, vous pouvez noter un peu des spécificités pour être sûr de ne pas un peu se faire avoir.

Ça arrive rarement, mais ça peut arriver. Des questions un peu pièges. Mais en fait, ça existe depuis quand l'ESSEC ? Mais en fait, tu sais qui c'est, le maire de la ville ?

Vraiment, ça, ce seraient des cas extrêmes et je vous... Je souhaite que vous ne tombiez pas sur des questions aussi traîtres, mais de se donner un peu une idée générale, même de combien est-ce que la vie là-bas coûte, de combien est-ce que cette école coûte, de machin. Ça, c'est plein d'éléments, pareil, qui vous permettent un peu de poser un cadre et de savoir à quelle école on a affaire. Voilà.

Donc, dès maintenant, ce que vous pouvez faire, c'est un document exactement comme ça, où vous prenez une après-midi, où vous avez envie de faire un peu une pause, parce que c'est un truc plus light, et vous remplissez un peu votre document. en se disant, à l'ESSEC, c'est telle chaire qui peut m'intéresser, si c'était l'ESSECB, ce serait tel double diplôme, et vraiment se renseigner sur les particularités de chaque école. Je vais vous donner un petit peu des exemples pour que vous compreniez à quel point les écoles peuvent être différentes les unes avec les autres. Par exemple, qu'est-ce que vous savez de l'ESSEC ?

Si là, je vous demande de me donner un mot sur l'ESSEC, est-ce que vous avez un truc qui vous vient à l'esprit ? Flexibilité des programmes. Flexibilité des programmes, ok.

Tu aurais dit quoi ? J'ai pensé au CRJ directement. Ok. Si maintenant je vous dis ESCP, vous pensez à quoi ? Paris.

International. International ? Ok, plus précis que l'international ou pas ?

Non, on va faire l'ouverture sur le monde. Je crois que c'est une école qui est plus axée sur l'international que l'ESCEC. Ancienne TU. C'est plus l'Europe. Ouais, c'est plus l'Europe.

Ok. Je sais, il n'y a pas d'entretien de personnalité, donc ça ne sert à rien. Ok, je vais aller un peu dans le détail, par exemple, pour vous donner un exemple. L'ESCP, c'est une école qui est hyper européenne.

Quand vous allez faire votre parcours à l'ESCP, en fait, tous les six mois, on vous demande de décider d'aller sur un autre campus en Europe. Donc, ils ont par exemple Turin, Madrid, Londres, Paris, Varsovie, un truc en Pologne, et ils doivent encore en avoir un dernier. Donc, ça veut dire que vous allez faire six mois à Paris, et qu'ensuite, on va vous dire, mais sur quel campus tu veux aller ?

Vous n'avez pas le droit de faire deux fois d'affilée sur le même campus. Donc, ça, c'est quand même un critère un peu décisif. Si vous êtes à votre oral de personnalité de l'ESSEC et vous dites « moi mon rêve c'est de travailler en Arabie Saoudite, c'est d'avoir un projet qui est tourné vers le Moyen-Orient » , là ça ne rentre pas trop en résonance avec ce qu'eux proposent. Alors qu'à contrario, l'ESSEC a deux campus, celui de Singapour et celui de Rabat.

Et donc là, vous pouvez beaucoup mieux illustrer de ce côté-là. un projet qui est un peu tourné vers l'Asie, Singapour, c'est génial, parce que vous allez avoir un rayonnement sur plusieurs pays, et donc là, vous pouvez en parler. Donc, vraiment, attention à ne pas avoir un énorme hors-sujet comme ça, parce que les écoles ont quand même un ADN bien précis. Donc ça, c'était juste sur les localités, mais maintenant, même sur la façon dont vous agencez votre parcours, l'ESSEC, par exemple, c'est le mot flexibilité, il est juste aussi, c'est une école qui est méga flexible, parfois trop, moi j'en parle avec des amis, c'est en fait tous les six mois, pareil, tu décides, mais pas juste sur quel campus tu vas aller mais... Est-ce que là je vais faire un stage ?

Ou est-ce que là je me refais un semestre de cours ? Ou est-ce que là je fais six mois de pause ? Et en fait de semestre en semestre, il faut décider.

Alors que vous avez des écoles par exemple, HEC, c'est hyper carré ce que vous allez faire comme parcours. Vous arrivez en première année de master, vous faites six mois de cours, ensuite vous faites six mois d'échange, la deuxième année vous êtes une année complète à jouer en JOSAS, ensuite vous faites votre année de césure, c'est là où j'en suis en ce moment, puis après tu fais ton année de master. Donc en fait tu n'as pas trop cette latitude-là.

Alors qu'à l'ESSEC, moi j'ai des amis, ils viennent d'enchaîner un semestre à Singapour, puis là ils sont rentrés, ils font un stage, puis là ils disent « non, je vais refaire un semestre à Sergi » et puis après le truc d'après ils repartent à Rabat. Et donc c'est constamment un changement. Et donc l'ESSEC, c'est une école qui va vraiment insister sur le fait d'être proactif, de savoir où vous voulez aller et d'être indépendant dans votre décision.

Parce que vraiment concrètement, l'école ne va pas vous dire « c'est ça qui arrive au semestre prochain, c'est vous qui devez décider » . Donc typiquement, ça c'est un élément en filigrane à avoir dans sa tête quand vous allez passer les oraux, quand vous allez présenter votre projet. De montrer que la flexibilité, ça me va hyper bien.

Je trouve que c'est hyper intelligent comme façon d'avoir conçu le parcours à l'ESSEC. Je trouve que ça favorise vraiment l'indépendance de parcours de chaque étudiant. Moi, ça me plairait beaucoup d'être dans une école comme ça, où je peux décider vraiment d'avoir un parcours à la carte.

C'est un peu ce qu'ils disent, parcours à la carte. Et donc ça, c'est un peu des... En fait, il faut chercher les buzzwords que vont vous donner chaque école. Et quand vous passez cet oral, de les caler en fait. juste pour vous montrer, pour leur montrer que votre profil cale avec ce qu'eux proposent.

Je prenais un autre exemple tout bête, le M Lyon, leur devise c'est les early birds, le fait d'être un peu dans l'innovation, dans l'entrepreneuriat. Pareil, si vous c'est un truc dans lequel vous pouvez vous projeter, capitalisez sur ça, sur le fait qu'il y a plein d'endroits sur leur site où on lit toute cette espèce de marketing sur le fait d'être early birds et tout, montrez-leur que vous, votre ADN, colle à celui de leur école. Donc ça, c'est vraiment sur le fait de créer de l'insynchronisation.

Et ça paraît vraiment bête et teuteux comme conseil, mais je vous promets, c'est ça aussi qui fait la différence. C'est le fait de montrer l'adéquation entre vous et l'école, ce qu'elle peut vous proposer. On va aller maintenant un peu sur les spécificités de l'oral de personnalité.

J'ai noté un peu quatre points que là, on va évoquer ensemble. Tout d'abord, le fait de se présenter en deux, trois minutes, qui est un peu un challenge. Est-ce qu'il y en a parmi vous qui l'ont déjà fait, ça ou pas ? On peut préparer un speech, tout ça ?

Ok, très bien. Ensuite, le fait d'avoir un jury et une durée variable selon les écoles. Donc là, pareil, une différence dans les attendus.

Le fait de guider son oral. Vraiment, ça, c'est hyper important. Et ensuite, de tout exemplifier.

Et je pense que ça, c'est des conseils qui vraiment vont vous servir. Et encore une fois, on va être sur des trucs très terre à terre, mais je pense que ça va vous servir une fois que vous serez à votre oral. Donc maintenant, je vais vous parler un petit peu du pitch de 2-3 minutes.

Ce pitch de 2-3 minutes, c'est quand vous arrivez dans la salle, à votre entretien de personnalité, vous n'avez rien, vous n'avez pas eu de temps de préparation, vous entrez dans une salle, vous vous assiez en face de trois personnes, et là on vous dit « présentez-vous » . Et là, vous avez 2-3 minutes de temps de parole qui n'appartiennent qu'à vous. qu'il faut avoir préparé à l'avance. Et en fait, tout ce que vous allez dire pendant ces 2-3 minutes vont guider le reste de l'oral. Et vraiment, il ne faut pas sous-estimer ça.

Donc vous êtes tous très smart, vous avez des têtes bien faites. Le travail que vous allez faire en amont de rechercher ce à quoi vous voulez réfléchir en termes d'expérience passée, les trucs dont vous voulez parler, c'est à ce moment-là qu'il faut synthétiser tout ça et tendre des perches à l'appel à votre jury. Je vous remets encore une fois dans les bottes du jury, mettez-vous à leur place. Ils sont là de 8h à 18h, c'est des alumnis d'école, ils ne sont pas payés pour faire ça.

Ça les fait marrer de se dire « allez c'est sympa, je vais voir quelques étudiants pendant la journée » . Sauf qu'au bout de la quatrième heure, en fait, t'as la tête comme ça et t'en as marre. Et du coup, il faut que tu trouves des questions pour l'étudiant qui est là blasé en face de toi, en train de raconter sa life, puisqu'il est tétanisé de peur.

mais en fait si l'étudiant ne te tente pas des perches, c'est horrible, c'est un speed dating, donc en fait on subit des deux côtés. Et donc, il faut vraiment venir tenter des perches pour que lui, le jury, n'ait pas à réfléchir à des questions, mais qu'en fait, il vienne saisir ce que vous lui avez déjà donné comme matériel à exploiter. Et en maîtrisant votre oral comme ça, sur les 2-3 minutes déjà, vous simplifiez vraiment la tâche.

Donc, la présentation du début et le moment où vous contrôlez tout pendant 3 minutes et qui sert de base à tout l'oral. Donc vraiment, gardez ça en tête. C'est une première impression et c'est le moment de tenter des perches.

J'ai fait un petit brouillon très moche au verso de mon papier là pour un peu vous, vous donner des conseils encore plus précis sur ces 2-3 minutes de présentation. Est-ce que ceux qui l'ont déjà préparé, je ne sais pas si ça a duré 1, 2, 3 minutes, vous avez mis un plan particulier dans cette présentation ? Ou comment est-ce que vous l'avez abordé ? Je fais du sport, je n'ai pas celui-là, j'essaie de relier un peu ça aux valeurs que... Ok, très bien, tu baisses la tête, mais tu avais le mage de main tout à l'heure.

Ok, tu te rappelles ? Ouais, pareil, tu te présentes, tu vis d'où tu viens, pourquoi ça... Puis surtout, tu jettes des perches sur toutes les passions, toutes les activités que tu as faites, ce que tu connais bien, pour que tu le gères et après...

Il questionne là-dessus. Là, tu maîtrises le truc. Tu peux parler aussi un peu du projet pro, si tu maîtrises le truc. Et après, c'est au juré de prendre ce qui l'intéresse et sur quoi il va te cuisiner. Ouais.

Ah non, non, non. Là, tu subis ton oral. Ce n'est pas sur quoi il va te cuisiner, c'est sur quoi toi, tu le manipules pour qu'il te guide. Voilà.

Exactement. Exactement. Ok, et donc sur ça, vous pouvez en fait avoir plein de façons de préparer ces 2-3 minutes avec des plans très variés, avec certains qui sont un petit peu peut-être trop classiques, le plan chronologique de dire, bon bah d'abord j'ai fait ça au collège, puis après j'ai fait ça au lycée, puis après en prépa j'ai fait ça, puis après je voudrais faire ça. C'est un petit peu lourd comme structure, parce que le but c'est que ça ressemble, encore une fois je réutilise le mot speed dating, mais un peu à quelque chose de naturel où on se présente.

On peut aussi avoir un côté, ce que j'ai fait avant, ce que je veux faire plus tard, pareil ça peut être un petit peu lourd. A vous de trouver aussi la structure qui va bien vous aller pendant ces 2-3 minutes et qui permet à la personne en face de bien vous comprendre. Je vous donne un exemple de moi, ce que j'avais pu faire par exemple. Donc l'introduction effectivement classique, je suis en prépa à tel endroit, je m'appelle machin et j'ai grandi ici. Ensuite, moi ce que j'avais décidé de faire, c'était que je pensais que c'était des traits de caractère qui allaient permettre à la personne en face de mieux me connaître.

Et donc du coup, ce que j'avais fait, c'est... Pour que vous me connaissiez mieux, je vous propose de discuter, de vous parler un peu de trois choses qui font que je suis moi. Et tout d'abord, je dirais que je suis comme ça, proactive. Pourquoi ?

Parce que j'ai déjà eu telle expérience quand j'étais au lycée, j'ai déjà organisé ce voyage-là, j'aime beaucoup prendre des initiatives, en donnant des exemples. Puis je dirais également que je suis quelqu'un comme ça, vous redonnez des exemples, et là, vous faites un peu le lien entre qui vous êtes, ce que vous avez pu faire pour le passé, et potentiellement des liens avec les écoles. Si, par exemple, vous dites « je suis quelqu'un de hyper organisé » , puis ensuite vous dites que « d'ailleurs, vous avez organisé, je ne sais pas, je suis hyper organisé, j'ai fait un stage d'observation quand j'étais en troisième, mais j'en ai fait un peu plus long, et c'était dans un secteur qui était lié au sport, et puis d'ailleurs, justement, c'est le lien avec pourquoi je veux intégrer l'ESSEC, parce que je veux faire la SIRSport. » Là, je l'ai fait vraiment de façon très grossière, on fera un truc qui est un peu plus smooth, mais dans l'idée, c'est un peu ça, ce qu'il faut venir chercher. c'est de toujours faire le lien entre qui on est, ce qu'on veut faire et ce que l'école vous donne.

Et donc là, de trouver un peu la structure qui est la vôtre, de bien la répéter, afin que, sans en faire un truc trop lourd où on a l'impression que vous récitez un texte, que votre texte, vraiment, il vous appartient, et que ce soit vraiment ce que vous voulez. Quelque chose qui vous permet dans 2-3 minutes de donner à la personne en face une bonne impression de qui vous êtes. Et ça vraiment, ça vous servira toute votre vie, puisque même là, quand on fait les forums étudiants pour trouver des stages, en fait c'est ça qu'on fait, on arrive vers quelqu'un et on lui dit « écoutez, bonjour, moi je m'appelle Alice, voilà ce que j'ai fait, je suis comme ça, comme ça, comme ça, et puis ça m'intéresserait beaucoup de faire un stage comme ça.

» Et en fait c'est ça, se présenter en 2-3 minutes de façon claire et pour que la personne ait une bonne idée de qui vous êtes. Donc voilà sur cette petite présentation que vraiment je vous conseille de préparer à l'avance, de... faire devant vos potes, de faire devant un miroir, de vous enregistrer, où ça va vous faire super cringer de vous entendre en train de déblatérer votre vie. Mais en fait, vraiment, c'est de se rendre cette présentation-là la plus naturelle possible qui va vous servir. Là, j'ai pareil plein de conseils un petit peu terre à terre que je vais vous rabâcher à plein de moments pendant cette présentation.

Notamment, par exemple, le fait de sourire, de montrer sa motivation et d'être enthousiaste. Donc encore une fois. On prend du recul de minutes, on se met à la place du jury. Vous êtes là depuis 8h à 18h.

Vous avez un élève qui est tétanisé de peur, qui est assis en face de vous, comme ça, qui ne vous regarde même pas dans les yeux. Il vous dit « je m'appelle Arthur, je suis fan de vélo » . Voilà. Et bien en fait, vous subissez carrément vos 20 minutes d'oral parce que la personne ne vous tend pas à ses perches et parce que vous ne passez pas un bon moment. Encore une fois, c'est un speed dating.

Donc le fait d'arriver dans cet oral avec toute la confiance en vous que vous avez parce que vous êtes des gens stylés. que vous êtes depuis deux ans en prépa, que vous avez une tête bien faite et que vous appartenez à cette école. Le fait de sourire, de leur montrer que vous êtes enthousiasmé vraiment à l'idée de pouvoir un jour rejoindre leur école, c'est exactement ça qu'ils recherchent. Et vraiment, vous allez leur rendre un meilleur moment, parce qu'on est en général plus content quand on a quelqu'un en face qui sourit plutôt que quelqu'un qui a envie de se mettre la corde autour du cou.

Et c'est ça qui fait qu'on passe 20 bonnes minutes et c'est exactement ça que vous devez rechercher. Ensuite, articuler, prendre le temps d'être éloquent. pas comme moi je fais où je parle à 300 mots à la seconde, on me l'a beaucoup reproché, il faut que je parle plus lentement, donc n'hésitez pas à me le faire signe aussi quand je déblatère un peu trop vite, le fait d'articuler, de miser aussi sur son élocution, le fait d'être intelligible, d'avoir un propos qui est clair, qui est illustré, ça c'est des choses qui vont être valorisées.

Ce n'est pas une récitation, donc même si vous préparez vos 2-3 minutes au début, il faut que ça reste quelque chose d'anaturel, ou alors vous apprenez à très bien faker le naturel, vous êtes un comédien, vous connaissez votre texte par cœur, mais il faut que vous rigoliez encore vos propres blagues. que vous vous récitez depuis trois mois. Tu vois, le jury, il doit y croire. Et voilà, il faut emporter votre jury avec vous.

Et un petit conseil, pareil, on est dans les trucs très, très, très prosaïques, mais de manifester un peu que vous allez être un étudiant dans cette école dans trois mois, que vous avez confiance en vous, ça, c'est important aussi. Il y a des mecs qui ont la tchatche de façon hyper naturelle. Ils arrivent aux oraux et en fait, ils entrent dans la salle et en fait, c'est comme si c'était déjà les rois. Bon, alors, il ne faut pas non plus pécher par excès de confidence.

Mais si on pêche à contrario par manque de confiance et qu'on arrive et qu'on n'y croit pas, en fait le jury ne peut pas y croire pour vous. Il faut que vous lui montriez que vous avez les épaules pour faire ça et que vous êtes destiné à ça, que ça fait deux ans que vous vous y préparez et que là vous venez chercher ce qui vous est dû de droit. Donc on va avec les oraux, avec de la confiance en soi, on est devant la porte et on se dit « Ok, là je vais le faire » et c'est avec cette mentalité-là qu'on arrive aux oraux, pas avec une mentalité de loser. Vraiment, c'est tout con, mais c'est un switch à débloquer dans sa tête et c'est important que vous vous répétiez ça. Je ne vais pas me transformer en Andrew Tate qui vous dit de regarder tous les matins votre reflet dans le miroir et de vous dire « vas-y mec » , mais c'est un peu l'idée pour arriver avec confiance aux euros.

Ok, j'ai un peu trop parlé. Maintenant, on passe au jury et à la durée variable selon les écoles. Souvent, le jury que vous allez avoir en face de vous, c'est des professeurs, des alumnis.

Vous allez avoir deux à trois personnes. C'est eux qu'il va falloir charmer et comprendre un peu ce que c'est leur background. En général...

En particulier à l'ESSEC, on va revenir dessus, c'est un oral qui dure 40 minutes, qui est très très long. C'est long 40 minutes à parler de soi, 20 minutes ailleurs. À l'oral de l'ESSEC, vous avez trois personnes en face de vous, mais en fait c'est valable dans presque toutes les écoles, la personne en face va se présenter.

Donc, bonjour, moi je suis Maximilien, je travaille dans une banque. Bonjour, moi je m'appelle Bernadette, je suis la professeure de Wellness in Enterprise à l'ESCP. et le dernier, il s'appelle Claudius, et en fait, c'est un ancien, et il est en deuxième année, il est en train de travailler dans une assurance.

Dans l'idée. Les personnes vont se présenter au début et vont quand même vous donner quelques petits éléments sur eux. Tout à la fin de votre entretien, en général, les gens vont vous dire « Mais est-ce que vous avez une dernière chose à nous dire ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui n'était pas clair ?

» Si vous êtes un peu smart et que vous avez entendu dans l'un ou l'autre des présentations de quelqu'un qu'il y avait quelque chose qui avait un peu un rapport avec vous, par exemple, telle personne qui a dit « Moi, j'ai travaillé pendant longtemps en Espagne. » que vous connaissez très bien l'Espagne ou que son poste l'a intéressé, n'hésitez pas à la fin à pouvoir poser une question, de dire « écoutez, tout était très clair pour moi, mais madame, au début, vous avez évoqué le fait que vous avez travaillé pendant longtemps dans telle entreprise qui m'intéresse beaucoup. Est-ce que vous êtes toujours heureuse aujourd'hui ?

Ou qu'est-ce que vous diriez de cette entreprise ? C'est quoi la chose qui vous motive tous les matins ? » Et de montrer son intérêt, ça c'est aussi quelque chose qui peut vous montrer des points. Donc ce que je vous conseille au début, vous allez quand même avoir une petite feuille sous les yeux.

N'hésitez pas à gribouiller un ou deux mots et pouvoir y retourner à la fin pour montrer que vous vous êtes intéressés. Ce qui est très très très important, et encore une fois je me répète, c'est de guider son oral. Ça fait aussi écho avec le fait de se présenter en 2-3 minutes et de tendre des perches.

C'est important de guider son oral. Chaque question, chaque question à laquelle vous allez répondre, est l'occasion de tendre une perche pour la question d'après. Encore une fois, on se remet à la place de notre jury.

On est là de 8h à 18h. Bon ok, il nous a tendu quelques perches pendant ces 3 minutes de présentation au début, sauf que là l'entretien, il est long. et je lui dis « c'est quoi ta lecture préférée ? » et il me répond « c'est le conte de Montecristo » .

Ok, c'est quoi ton livre préféré ? C'est ça, non, non, non. Si vous n'êtes pas capable de relancer des perches, de guider pour la prochaine question, vraiment l'entretien va être lent. Et donc il faut que vous facilitiez vraiment le travail du jury en face de vous pour que ce soit le plus smooth possible et que ce soit vraiment une discussion. Donc par exemple, quand on va vous dire c'est quoi un truc qui vous passionne et que d'un coup vous vous mettez à parler de foot, Et bien effectivement, c'est vous-même qui allez faire le lien avec la chaire de l'ESSEC et qu'en général, le jury n'est pas bête, il va vous poser juste après une question sur la chaire de l'ESSEC.

Et quand on est en train de vous parler de la chaire de l'ESSEC, vous dites « moi, ce serait comme ça que je verrais mon parcours et puis d'ailleurs, j'aimerais vraiment beaucoup pouvoir partir en échange là-bas parce qu'en fait, je me suis déjà intéressée à ce pays-là en lisant un bouquin il y a quelques années » et ça va embrayer de questions en questions. Vous êtes vraiment les maîtres de votre oral, il faut avoir ça en tête. Ne vous laissez pas dépasser, ce n'est pas le jury qui vous cuisine, C'est vous qui êtes en maîtrise, ok ? Maintenant, on passe sur le point tout exemplifié, qui est hyper important aussi, parce que vous donnez au jury la chance de vous connaître pour qu'il se rappelle de vous. Et tant qu'il n'y a pas un exemple, on ne sait pas si c'est vrai.

Si on vous demande de répondre à la question, par exemple, quelle est votre plus grande qualité ? Quelle est votre plus grande qualité ? Et que votre plus grande qualité, c'est d'être très organisé. Et que là, vous, pendant 20 secondes, vous dites, je suis très organisée, j'aime bien être organisée parce qu'en fait, ça me permet de voir venir et comme ça, j'arrive à faire plus de choses.

Est-ce que vous me connaissez là, avec ce que je viens de vous dire ? Non. Ça peut être moi, mais en fait, ça peut être qui ? N'importe qui.

Ça peut être Lily aussi, ça peut être n'importe qui ici. OK ? Donc toujours, à chaque question, on a besoin de donner les détails les plus exemplifiés possibles pour que la personne à la fin de la journée se dise... Mais si, tu te rappelles la meuf châtain qui faisait du roller, qui était fan de roller. En fait, c'est sur un truc comme ça, tout bête, qu'ils vont se rappeler de vous.

Et donc, il faut leur donner vraiment des exemples. Mais si, c'est le mec qui est parti, qui a grandi, il a vécu un an au Vietnam. Essayez sur des choses comme ça, où vraiment, il faut parler de soi et donner des exemples qui vont permettre au jury de se rappeler de vous et de savoir que ce que vous racontez, c'est vrai.

Voilà, donc par exemple, quand on vous dit c'est quoi ta qualité, que tu réponds je suis très organisée, et bien tu racontes un voyage que tu as organisé quand tu étais au lycée, le fait qu'à la maison, c'est toi qui fasses un planning pour tous tes frères et sœurs, et que voilà, ça peut être des exemples très précis, ou limite vous vous dites non mais là c'est un peu trop, c'est un peu trop, je raconte ma vie et c'est pas très intéressant, mais c'est pas grave. L'important c'est vraiment qu'on comprenne qui vous êtes, et il n'y a pas de faux exemples tant que vous arrivez à bien le défendre. Voilà.

Ou si on vous dit pourquoi est-ce que tu es très organisé, tu dis quand j'étais en prépa, j'étais tellement bien organisé que j'arrivais encore à faire beaucoup de sport. C'était un truc qui était très important pour moi, mais j'arrivais à deux heures dans la semaine à vraiment prioriser ça, garder mon équilibre. Et c'est le fait d'être organisé qui m'a permis de réussir ça. Ensuite, on a la même chose pour les défauts.

Cette fois-ci, un peu moins marrant la question des défauts, mais attention, il va falloir bien la préparer. Quand on vous demande un défaut, il faut attention à ne pas lâcher non plus. une énorme dinguerie, parce que ça, ce serait vraiment problématique. Par exemple, j'en parlais avec mes copines la semaine dernière, on rentrait d'un week-end, et toutes les cinq, je leur disais « Mais là, je vais donner une petite conférence sur les oraux. C'est quoi les trucs que vous aimeriez savoir ?

» Donc on se racontait plein de trucs. Elle me dit « Il y a quand même un mec, un oral qui a dit « Je suis très sanguin » . Bon, le « je suis très sanguin » , il passe un petit peu moyen.

Il fait un petit peu tâche. Après, la petite fille première de classe, les cheveux attachés, qui dit « Je suis trop perfectionniste » . Non, pareil, non, je suis trop perfectionniste, on a un peu du mal à l'entendre. Vu et revu, surtout pour des étudiants en prépa. Donc essayez, encore une fois, vous pouvez demander à votre mère, à votre frère, je suis sûre que vos frères et soeurs vont avoir plein d'idées pour les défauts, là vous pouvez y aller et vous pouvez piocher.

Trouvez à la fois un défaut qui ne soit pas trop grave et pas non plus trop light ou on a l'impression que là vous êtes clairement en train de mytho. Et en même temps, une façon de l'exemplifier, qui ne soit pas trop trash, et vous rebondissez tout de suite après avec... Comment est-ce qu'une de vos qualités vous a permis de l'aider à temporiser ? Donc par exemple, qu'est-ce que je m'étais notée ? Je retourne à mon truc d'organisation.

Par exemple, je suis anxieuse. Ça m'arrive d'être anxieuse. Je me suis déjà retrouvée pendant une compétition de sport dans un état de stress assez élevé. Mais heureusement, je suis quelqu'un d'assez organisé et du coup, le fait de m'être préparée pendant quelques semaines à l'avance avec des exercices de réparation m'a permis d'anticiper et de canaliser cette anxiosité.

Donc... On donne son défaut, on donne un exemple pour son défaut, quand il ne va pas trop vénère, et on rebondit avec comment est-ce qu'une qualité vous a permis de le tempérer, comment vous vous en êtes sorti. Et souvent, vos qualités et vos défauts vont se répondre, vous allez voir. Voilà.

Ensuite, il y a un autre exemple qu'une copine m'a donné et dont j'allais vous parler. Par exemple, si on vous demande, est-ce que vous vous êtes déjà retrouvés dans une situation où vous devez faire face à ça, face à ça ? Et que là, vous répondez, alors non, ça ne m'est jamais arrivé. Mais si ça m'arrivait, je pense que je ferais ça, ça, ça, ça. Pareil, là on n'apprend pas vraiment à vous connaître.

Et on a l'impression que vous n'incorporez pas ce que vous êtes en train de raconter. Et en général, les questions que vous vous posez, est-ce que vous vous êtes déjà retrouvés dans une situation où vous avez dû lider un projet, où vous avez dû être meneur de groupe ? En fait, vous avez tous un exemple à fournir.

Parfois, je ne vais pas vous dire de mentir, ce serait vraiment très mauvais de ma part de vous donner ça comme conseil. mais on peut parfois s'inspirer d'un truc qui aurait pu nous arriver. Ça ne nous est pas arrivé exactement comme ça, mais ça donne quand même un bon exemple. Mettons, par exemple, que ça vous est déjà arrivé de leader un groupe sur un projet, que vous n'étiez pas le capitaine de l'équipe de foot, mais que vous étiez quand même bien avec tout le monde.

Vous racontez un peu une histoire en disant pendant telle compétition, là, c'était moi le capitaine de l'équipe et j'ai géré comme ça pour remotiver les troupes. Ce n'est pas un mensonge, c'est un demi-mensonge. C'est OK.

Après, on n'est pas obligé d'être leader, on peut donner aussi un petit... d'une autre aide qu'on a dans tout le groupe. Bien sûr. Il y a d'autres options. Oui, bien sûr, c'est important que tu le signales.

Effectivement, j'ai un peu un biais qui fait que je reprends toujours le mot leader, mais effectivement, ça peut être... En fait, moi, je suis quelqu'un qui applique super bien. Et je suis la personne qui va organiser un petit peu pour le groupe.

Ce n'est pas forcément moi qui ai les meilleures idées, mais moi, j'applique très bien. Et effectivement, c'est des qualités dont on va avoir besoin dans les écoles et dans la vie professionnelle. et donc si c'est ça qui vous correspond.

Bien sûr, venez l'exemplifier, venez donner quelque chose qui, pareil, va permettre au jury de bien vous connaître. Mais en tout cas, ce que je voulais dire par ce point-là, c'est essayer toujours de trouver un exemple, d'être vraiment dans le fait de raconter une histoire, plutôt que juste de lâcher un exemple un peu bullshit qui aurait pu arriver à tout le monde et qui n'est pas vous, où vous dites « en fait, j'aurais fait ça » , au final, on ne sait pas. Voilà.

Je continue avec des conseils très prosaïques, par exemple le dress code. Faites attention un peu par exemple aux bijoux, au fait d'avoir des trucs reconnaissables, si vous avez une religion attention, on essaie quand même d'être le plus neutre possible. Quand on se présente devant son jury, les filles et les garçons, misez sur des trucs où vous vous sentez quand même à l'aise, si vous êtes confortable et tout. Par exemple moi je sais que j'héteste porter des talons, et bien j'en avais pas les jours où je passais mes entretiens, j'avais mis des mocasins, vous n'êtes pas obligés.

Si vous n'avez pas envie d'être en robe, vous ne mettez pas une robe, vous mettez un tailleur. Voilà, sentez-vous à l'aise dans votre tenue. Si la cravate ça vous semble un peu too much et que vous dites que vous n'avez pas envie d'en mettre, mais c'est plus obligatoire, vous avisez un peu et surtout l'important c'est de se sentir bien dans votre tenue et d'éviter un truc un petit peu trop voyant ou un élément trop remarquable, ce serait pas trop souhaitable.

Voilà, je vous ai parlé d'assurance déjà avec une petite tolérance pour les quarts de mensonge, pas plus qu'un quart de mensonge mais voilà. L'enthousiasme, très important. Le fait de sourire, le fait d'être heureux de parler de soi, d'être fier, de transmettre l'excitation pour les projets à venir, que le jury y croit.

Le but, c'est de les emporter avec vous quand vous allez leur raconter que vous avez hyper envie de faire un stage dans une banque et de la finance parce qu'en fait, vous êtes fan de chiffres et que vraiment, ça, ça vous intéresse et que vous aimeriez bien travailler dans le financement d'entreprise en faisant du venture capital. Il faut qu'ils y croient et il faut que vraiment, vous soyez bien renseignés, que vous soyez capables de le vendre et qu'ils se disent « Ok, cool, il a de l'ambition ce garçon et ça, j'y crois » . Ou cette fille, of course.

Voilà. Et attention à ce que je vous disais tout à l'heure, que les questions de personnalité sont possibles dans les deux langues. Moi, à l'ESCP, je n'arrêtais pas de parler de l'allemand pendant tout mon entretien. Et bien sûr, il y a un moment, il y a un mec qui m'a posé une question pour l'allemand.

En l'occurrence, je suis bilingue. Donc là, j'ai fait mon meilleur sourire et j'étais très contente de répondre en allemand. Mais si ce n'est pas votre cas, attention aussi à cette éventualité qui est possible. On passe à la spécificité des oraux HEC. Tac !

Quelques informations. Donc on n'oublie pas, ces oraux, ils ont un coefficient de 36 versus un coefficient seulement de 30 aux écrits. Donc c'est quand même vraiment beaucoup.

Et moi, ça m'a apporté chance parce que j'étais numéro 6 en 20 et je suis passée numéro 50e. S'il n'y avait pas cette importance des oraux, je n'aurais jamais eu cette école. Vous allez passer trois jours sur le campus de Jouy-en-Josa. Si vous êtes admissible à HEC, c'est particulier, c'est la seule école qui propose ça. Quand vous passez le SCP, quand vous passez l'ESSEC, quand vous passez l'EDEC, quand vous passez le MNion, vous arrivez en train la veille ou le matin même, vous allez, vous passez vos trois étapes preuves et vous rentrez chez vous le soir.

La HEC c'est particulier, c'est quelque chose qui est assez éprouvant mentalement, physiquement. Vous êtes dans un endroit qui n'est pas le vôtre, vous êtes dans les chambres étudiants. Ça fait un peu de la peine parce qu'en fait on se projette vachement, en passant trois jours sur un campus et on se dit putain merde, finalement c'est cool et j'aimerais bien l'avoir Il faut vraiment être prêt à ça. Vous allez voir, il y a énormément d'activités qui sont organisées. Il y a les amphibes et des...

On va vous proposer du sport, on va vous proposer des dîners, d'aller manger une pizza autour du lac et tout. Et c'est l'école qui vraiment met le plus en avant ça par rapport aux autres. Donc, il y a vraiment moyen de se projeter.

Attention à ne pas trop se laisser emporter, parce que non, vous n'allez pas vous retrouver en cafétéria à boire de la bière alors que vous avez votre râle de culture générale le lendemain matin. Mais en même temps... Essayez de prendre le temps de prendre du plaisir, de regarder ce que l'école propose, est-ce que vous arrivez à vous y projeter.

Vous allez vous faire des potes probablement aussi pendant ces oraux, surtout si vous n'avez pas trop de copains qui sont sur la même session que vous. Essayez de faire copain-copain avec des gens, ça va temporiser le stress, ça vous fait quelqu'un avec qui aller dîner le soir, ça c'est quand même assez chouette. On va avoir six oraux différents.

Un oral de maths, l'oral de ESH ou Géopo, vous devez avoir des nouveaux noms pour ces matières, désolé si je le fais à l'ancienne. Culture générale, triptyque, LV1 et LV2. On passe de 800 admissibles à 400 admis.

Donc c'est une personne sur deux qui tège. Il faut bien avoir ça en tête. Une note satisfaisante, elle est au-dessus de 10. Et une note non éliminatoire, elle est au-dessus de 8. Donc, si vous étiez des bons élèves au lycée, vous vous dites, ben, au-dessus de 8, franchement, ça se fait, non.

Oui, mais vous allez voir, aux euros, le but, et dans toutes les écoles ça se vérifie, c'est de mettre des notes extrêmes. Quand on a quelqu'un au-dessus de soi, on ne veut pas mettre juste des 10 et des 11 et des 12, parce que ça ne permet pas de mettre la différenciation. Si vous avez eu un élève qui a été très chaud en entretien de personnalité, vous lui mettez 19. Et si vous avez eu un élève qui a été nul à son truc de maths, qui ne vous a pas du tout convaincu, vous lui mettez 1. Et là, à la fin, tu ouvres tes résultats des euros et tu te dis « Ah, j'ai eu 1 à l'entretien de personnalité de l'ESSEC. Ah, bah sympa ! » Et c'est vraiment ça.

Et c'est vraiment des notes qui vont vers les extrêmes. Donc le but, c'est vraiment de limiter la casse. Si dans toutes ces matières, si vous vous retrouvez à être admissible à HEC, c'est que dans toute une matière, il y a une matière qui est un peu votre matière faible. Le but, c'est vraiment, on y va dans une optique de... Je limite la casse et je cartonne dans les matières où je suis un peu meilleure.

Ça peut être les langues, ça peut être la culture générale. On va aller sur l'exercice du triptyque. Détail, détail. On a trois rôles différents dans le triptyque. On a le rôle de convaincant, le rôle de répondant et le rôle d'observateur.

Au total, vous allez participer à quatre débats dans un de ces trois rôles. Vous allez être une fois convaincant, une fois répondant et deux fois observateur devant un jury de deux personnes. On m'a dit que l'année dernière, le jury, vous ne l'aviez pas avec vous, mais que c'est retranscrit dans une autre salle. Ce n'était pas le cas au moment où moi je les ai passés. Il peut y avoir des mini variations d'année en année.

Mais dans l'idée, c'est ça. Il y a deux personnes qui vont être celles qui vont vous noter. Et sinon, si c'est sans jury, vous allez être à quatre, je crois, dans une salle. C'est un exercice qui nécessite pas mal de soft skills.

Et vous allez voir, à HEC, c'est à la fois l'oral de culture générale et à la fois le triptyque. qui remplace un petit peu l'entretien de personnalité, parce que c'est dans cet exercice-là qu'on voit un petit peu qui vous êtes, comment vous vous comportez. Deux choses qui sont très importantes, c'est un, la maîtrise du temps.

Vous allez voir, il y a des critères très précis ensuite sur combien de temps doit durer, quel, quel, quel, quel rôle. Donc là, vous pouvez avoir soit une petite montre, si ça vous va, soit un espèce de chronomètre un peu moche de prof de sport, de PS, que vous posez sur la table et que vous activez pour avoir vraiment le plus de maîtrise possible du temps. Ça, c'est très important.

Ce qui est important également, c'est la coopération. Vous allez voir, quand vous allez faire ce rôle de répondant ou de convaincant, le but, ce n'est pas d'écraser la personne en face, parce qu'en fait, le jury, encore une fois, ne veut pas recruter quelqu'un qui n'est vraiment pas sympa. Et donc, si vous êtes là pour écraser la personne en face de vous dans le débat et que vous ne faites aucune piste de « Ah, mais peut-être qu'on peut trouver un compromis de telle façon et de telle façon » , ça, ce sera également sanctionné dans le jury.

C'est un débat, ce n'est pas Éric Zemmour face à Mélenchon, d'accord ? Voilà, donc de la coopération. Vous allez être, comme ça dure toute une après-midi ou tout un matin, vous allez être dans une grande salle avec les autres personnes. Vous pouvez aller voir aussi la personne avec qui vous savez que vous allez passer et lui dire « Ah, mais d'ailleurs, est-ce que toi, par exemple, dans le débat, tu préfères qu'on tue toi ou qu'on vous voit ? » Question bête, mais ça peut être chouette d'avoir ces mini-questions et ces mini-accords avant d'entrer dans la salle.

Pour savoir, il y a des gens qui vont vous dire « Non, je préfère qu'on vous voit. » Il y a d'autres qui disent mais non, on se tutoie, on est des étudiants, c'est un débat et tout. Pareil, vous pouvez aller voir la personne avant et vous mettre d'accord, mais un peu vous mettre dans ce mindset-là de coopération.

Et le fait de s'aligner un peu fait que vous allez vous permettre tous les deux une meilleure note. À propos du convaincant, vous avez un sujet à préparer en 15 minutes. Vous allez choisir une thèse que vous allez construire en deux parties, plus des exemples à argumenter.

Et s'il vous reste un petit peu de temps, mais vous allez voir, 15 minutes, ça passe très vite, commencez à réfléchir un petit peu à la thèse du répondant. Et ensuite, vous aurez 5 minutes d'exposé quand vous entrez dans la salle et que vous êtes face à la personne. Donc, 15 minutes de préparation pour 5 minutes d'exposé, où vous balancez vos arguments, vos deux sous-parties.

Donc, vous avez une petite introduction, deux, trois arguments, quelques exemples, et hop. Ensuite, le rôle du convaincant. Il aura 5 minutes d'échange, le rôle du répondant, pardon, il aura 5 minutes d'échange avec le convaincant. Mais il a seulement les 4-5 minutes d'écoute pour noter lui ses arguments.

Il découvre le sujet quand il est dans la pièce. C'est-à-dire que le répondant, le convaincant arrive, il s'assoit, et il dit le sujet est telle chose, et là il commence à parler pendant 5 minutes. Donc toi t'es en face, t'as ta feuille, il faut à la fois que tu notes le sujet, que tu notes les arguments qu'a donnés le convaincant, et que tu notes les façons d'y répondre. Donc là, pareil, on reste sur des conseils très teteux, très terre-à-terre, mais vraiment, on arrive avec des feuilles blanches comme ça, qu'on pose devant soi, on note en énorme le sujet en haut, on fait deux colonnes, on note, lui, les arguments qu'il a donnés, et de l'autre côté, à droite de la feuille, les façons dont on pourrait y répondre.

Parce qu'ensuite, ça va être le rôle du répondant de guider le débat, et donc il faut qu'il ait de façon très claire ce qui a été donné par le convaincant et la façon dont lui, il y répond. D'accord ? Donc... Vous allez devoir préparer la riposte, comprendre le sujet. Vous allez reprendre la parole.

Quand le convaincant a terminé ses quatre minutes, vous allez vous reprendre la parole, résumer un petit peu ce qui vient d'être dit en disant « si j'ai bien compris, le sujet est telle chose, et la thèse que tu défends est telle et telle chose. » Et ensuite, tu enchaînes sur toi tes arguments en disant « mais qu'est-ce que tu penses de nanana ? Pourrait-on pas dire à l'aide de cet exemple que finalement, c'est plutôt de cette façon-là qu'il faudrait répondre à un sujet ? » Et voilà.

Et entamer un débat. Et à la fin... vous pouvez donner une rapide conclusion de 20 secondes qui clôture un peu ce temps d'échange qui au final aura duré au total 10 minutes.

Voilà donc on est encore une fois dans la maîtrise du temps, hop on voit que là les 10 minutes arrivent, je sais qu'il est temps de conclure et qu'on arrête là. Ensuite on a le rôle de l'observateur qui est vraiment très important. Vous allez observer deux débats qui vont durer 9 minutes où vous aurez un convaincant et un répondant qui sont en train de communiquer. Donc ce que vous allez faire, pareil on reprend notre feuille blanche.

On a les deux débats l'un d'un côté des autres. On note en deux couleurs, si vous avez ce qui est donné par le convaincant, la façon dont le répondant y répond, le sujet de base, comment se font les interactions, parce que ensuite, vous allez préparer votre compte rendu en 5-10 minutes et vous entrez dans une salle où vous êtes face au jury. Et le jury, il va vous poser des questions sur ce que vous avez observé, que lui a observé également, en disant qu'avez-vous pensé de la thèse du convaincant ? Quelles notes mettriez-vous au répondant ?

Vous allez préparer à l'avance qu'est-ce qui était bien, qu'est-ce qui n'était pas bien pour chacune des interventions. Quelles notes vous mettriez ? Et avec une justification pour ces notes, je ne vous conseille pas de mettre des notes horribles à quelqu'un parce que là, vous vous saquez un peu vous-même.

Et d'ailleurs, le jury va peut-être vous dire, vous allez dire, je mettrais un 10. Ouh là, vous êtes sympa, vous. Donc, il va un peu vous challenger. Là, vous ne faites surtout pas. Ah, d'accord.

Je mets 3 alors. Parce que là, le jury se dit, mais mec, enfin... tient ta position un peu. Donc là, vous allez argumenter en disant, non, moi, je mettrais 10, parce que, effectivement, peut-être qu'on peut critiquer cela ou cela, mais j'ai trouvé que dans le débat, par exemple, il a très bien répondu au convaincant et qu'il a été dans la recherche de compromis et tout.

Donc, c'est vraiment d'avoir une posture neutre, qui est capable de réciter les arguments qui ont été donnés par les deux, de mettre une note et de prendre du recul sur ce qui vient de se passer. C'est clair ou pas ? Je ne sais pas si c'est la première fois qu'on vous parle du triptyque. J'ai juste une question. Imaginez le convaincant.

soit super mauvaise, comment il fait le répondant ? C'est-à-dire que le répondant ne comprend pas vraiment ce que le convaincant... Oui, mais c'est carrément possible. Ça, c'est carrément possible, et donc c'est à vous aussi d'être smart. Quand vous avez noté le sujet en haut au début, que vous voyez que le convaincant a fait un énorme sujet, il parle d'un truc, ce n'est pas du tout la problématique, de vous, de façon sympathique, je le répète, d'être dans la coopération, de lui dire « Alors oui, merci pour la façon dont tu as abordé le sujet, Peut-être qu'on pourrait parler de tel aspect.

Peut-être qu'on pourrait plutôt répondre à la question de telle façon, de telle façon, de telle façon. Même si vous avez quelqu'un de très nul en face de vous, c'est un peu votre tâche de venir récupérer et d'alimenter un débat qui soit constructif et intéressant. Ok, maintenant, nous allons parler oral de culture générale.

Oral de culture générale dure 30 minutes. Vous avez 30 minutes de préparation. C'est trois étudiants qui vont avoir le même sujet.

Donc surtout, n'ayez pas peur si vous tombez sur un sujet qui est méga catastrophique. Ça va être un peu tempéré par le fait qu'il y ait deux autres étudiants qui passent sur le même. Donc le jury sait quand un sujet a été très difficile et peut temporiser un peu les notes.

Bon, là on a mis un sujet un peu difficile, on ne va pas les saquer tous les trois, mais on va un peu rééquilibrer par rapport à un autre sujet qu'on a eu avant qui était plus simple. Vous allez pouvoir utiliser dans ce sujet des références cinématographiques, picturales, de l'histoire des sciences, de l'art, de l'actualité culturelle. Rappelez-vous qu'à la chaussée, vous n'avez pas d'entretien de personnalité, mais l'oral de culture générale, c'est quelque chose qui révèle vraiment quelque chose de vous, parce que vous allez mobiliser des œuvres qui vous intéressent, ça va montrer une façon certaine de penser, une sensibilité à l'art, votre côté esthétique, je ne sais pas, mais ça montre quand même quelque chose de vous.

Moi, ce que je vais vous conseiller... Donc là, cette année, c'était quoi votre thème de deuxième année ? La violence.

La violence, c'est de reprendre probablement vos cours de première année, qui sont en général bien plus larges, où vous avez étudié les différents courants d'histoire de l'art, de philosophie. C'est vraiment l'occasion de reprendre des cours de première année. J'espère que vous avez eu un bon prof en première année, que vous pouvez aller relire... Je vois des mots...

Pouvoir aller relire ces cours-là. Ça peut être aussi relire des cours de lycée. si vous aviez une option histoire des arts au lycée ou une option langue où vous aviez étudié longuement pour un projet, une œuvre en particulier, c'est l'occasion de venir récupérer cette analyse-là et de réfléchir à ça. Donc le but, c'est vraiment d'avoir une culture générale. La difficulté de la matière, c'est à quel point elle est large, mais de venir se retrouver un peu en termes de courant, en termes d'œuvres à mobiliser.

Ce que je vous conseille, vraiment, moi, c'était un truc qui m'a vraiment pas mal aidée, c'est d'avoir un portefeuille de quelques œuvres universelles. que vous maîtrisez très bien et dont vous allez être capable de vous servir un peu, j'ai envie de dire, peu importe le sujet. Ça peut être un tableau de Kaspar David Pridrich que vous connaissez vraiment bien, vous connaissez la date, vous connaissez le courant à laquelle il appartient.

Ça peut être le conte de Montecristo d'Alexandre Dumas. Je parle pour la deuxième fois de cette oeuvre parce que je suis en train de la lire en ce moment, je kiffe, je vous recommande. Ça peut être, moi j'avais étudié au lycée, parce que j'étais en classe à Bibac, Faust de Goethe et je balançais ce truc-là à toutes les sauces, c'est-à-dire que peu importe l'oral. Faust, il allait rentrer dans le sujet. Donc, je ne vous dis pas non plus de forcer le trait, mais le fait d'avoir ces œuvres-là, que vous connaissez très bien, sur lesquelles vous ne pouvez pas vous faire avoir, parce que quand on va vous demander d'en parler, vous savez en parler, c'est vraiment ça qui va vous aider pour l'oral de culture générale.

Surtout qu'il y a certaines œuvres, quand même, qui parlent à tous les hommes de la Terre entière et qui sont connues depuis 80 ans, parce que, justement, elles sont universelles, qu'elles apportent des choses qui nous dépassent, et que, donc, en fait, un peu, peu importe le sujet, on va pouvoir mobiliser d'une façon ou d'une autre. Ce qui est très important également, c'est la clarté de ses propos, la structuration de son plan et de ses idées, et la précision et la matrice des références. Je ne vous conseille pas de vous dire, là, je me suis noté 20 œuvres d'art, je vais toutes les caler dans mon sujet.

Ce n'est pas ce qui est attendu. En revanche, si vous avez ces 3-4 références qui collent bien au sujet, que vous maîtrisez, de venir vraiment les expliciter, les lier au sujet, les développer, c'est vraiment ça qui va faire que ce sera un oral réussi. de ne pas essayer de fourrer tous les trucs que vous connaissez à tout prix, mais vraiment de venir faire des jolis liens avec le sujet.

Je vous ai mis quelques exemples en bas. Opinion, jouets d'enfants, l'égalité et l'équité, le hasard, le mysticisme, la science est une passion comme une autre. Moi, mon sujet, il y a trois ans, c'était balai-masque, en période Covid.

Donc voilà, je me suis perdu une petite vanne à la fin. Mais donc, vous pouvez vraiment avoir des sujets où là, maintenant, on vous donne ça, mais vous vous dites, mais ce n'est même pas un sujet de culture générale. Enfin, ça n'a un peu aucun sens. Mais vous allez voir, avec l'entraînement, Si vous pouvez en avoir d'école de culture générale, vraiment capitalisez dessus. Entraînez-vous sur tous les sujets.

Major prépa poste des articles où vous allez avoir plein d'exemples des années précédentes. Entraînez-vous sur ces sujets-là, faites-le avec quelques copains. Et surtout le conseil d'avoir quelques œuvres universelles dont vous pouvez vous servir.

Certaines aussi que vous avez vu cette année avec le thème de la violence et qui sont aussi dans une certaine universalité. Ça vous allez pouvoir vous en servir. Et maintenant, quelques conseils généraux.

C'est mieux avec un S à la fin, quelle horrible faute d'orthographe. Donc, l'état d'esprit pour réussir 16 euros. Il y a des conseils que j'ai déjà un peu évoqués tout au long de la présentation. On revient un petit peu dessus, mais il y a plusieurs choses qu'il faut avoir en tête.

Vous n'allez pas essayer de deviner vos notes, que ce soit après les écrits, en vous disant de façon méga déprimée « j'ai complètement foiré cet écrit HEC, je ne l'aurai jamais » . N'essayez pas de vous lire ça. Mettez-vous à 100% dans vos visions des oraux, n'essayez pas de deviner, ça ne sert à rien. N'essayez pas non plus de deviner vos notes le jour où vous passez les oraux, en vous disant mais là j'ai tellement tellement foiré les maths, mais est-ce que ça vaut la peine que je me pointe en anglais ? Là tellement c'est impossible que j'ai l'école.

Vous ne pouvez pas deviner vos notes. Il y a des gens, ils m'ont dit j'ai tellement réussi mon oral de l'ESSEC et au final ils ont eu trois. Et il y a quelqu'un qui m'a dit moi je pense avoir raté mon oral d'allemand, mais vraiment raté à HEC.

J'avais élu un sujet hyper dur, je ne savais même pas de quoi on parlait, alors que c'était ma matière forte, et au final j'ai eu 20. Donc on ne peut pas savoir à l'avance. N'essayez pas de deviner. Dès qu'une épreuve est terminée, on la balaye, vraiment on la balaye, et on passe à celle suivante.

On se met dans un état d'esprit, on regarde vers celle qui arrive pour être à fond et tout donner. Et on oublie, on n'est pas dans la relecture en se disant « J'ai oublié tel rêve, j'aurais dû la mobiliser. » Ne vous bilez pas avec ça, vous regardez vers la prochaine école.

Dès qu'une école est terminée, on oublie le SCP, on passe à l'EM Lyon, hop, je reprends mes notes, je me reprojette. En fait, à chaque fois, c'est vraiment ce truc où vous donnez 100% à l'oral dans lequel vous êtes. Gardez vraiment en tête que tout est possible, que vraiment tout est possible. Ce n'est pas parce que vous allez être 800e admissible, 2500, que ce n'est pas possible de remonter des places. Tout est possible, vraiment, et que vous avez votre place.

C'est ce que je vous disais sur le fait d'avoir confiance, de prendre deux minutes avant d'entrer dans la salle, de se donner quelques claques sur les joues et de se dire « mec, tu as ça et tu vas réussir » , ça c'est vraiment important. Vous avez votre place. Les écrits, c'est un premier process de sélection. Donc si vous avez une admissibilité pour les euros, c'est que vous avez vraiment potentiellement votre place dans cette école. Donc, ayez confiance en vous et arrivez aux oraux avec un mindset de « on montre au jury pourquoi est-ce qu'ils devraient me prendre » et en fait, moi, je me projette déjà dans cette école et je sais que je peux l'avoir et je sais que j'y conviens et je suis juste là pour les convaincre.

Ensuite, peu importe les notes aux écrits, les cartes peuvent être battues. Je vous donnais mon exemple, j'ai été 620 à HEC, j'ai terminé 50e, je n'aurais jamais pensé et donc vraiment, je n'aurais pas pu deviner à l'avance et on donne tout. et on n'essaie pas de repenser à ses notes, de faire des calculs de « Ah, il faut que j'ai telle note dans telle matière pour aller là » . On donne tout à 100%. Il faut gérer son stress.

Ça, je sais que c'est compliqué. Je ne sais pas s'il y en a certains parmi vous qui sont très anxieux, qui ont tendance à être très stressés. Il y a des choses qui peuvent servir à s'entraîner, à se connaître. Ça peut être des exercices de respiration, des façons de faire un cours de yoga la veille, d'aller faire son sport, d'aller faire son running, si ça vous aide à déstresser.

L'école, c'est quand même un très bon exercice pour ça. Parce que du coup, vous vous entraînez chaque semaine à vous retrouver dans cette situation de stress et de gestion du temps, où en 20 minutes, on gratouille sur un sujet, on se retrouve devant un prof qui va potentiellement vous dire « c'était nul » ou « c'était très bien » . Donc c'est vraiment des exercices à prendre au sérieux et de faire de façon continuelle pendant les mois qui se passent, parce que c'est ça qui va vous aider.

Anticipez l'organisation et les révisions pour être serein. Faites votre planning, faites le document de la page blanche dont je vous ai parlé tout à l'heure pour vous connaître vous. écrire des choses sur toutes vos expériences, les liens que vous pouvez faire avec les écoles. Faites-vous votre deuxième document, ou vous capitalisez en vous faisant un tableau sur les écoles et tous les éléments que vous voulez absolument savoir et que vous allez mobiliser pendant vos entretiens de personnalité. Voilà, être le plus organisé possible.

Soyez prêts, pas à l'erreur, mais soyez prêts au fait que vous ne pouvez pas tout maîtriser à 100%. Notamment si vous êtes admissible à HEC, que vous n'avez pas eu le temps de faire de maths que ça. C'est pas grave, on peut pas maîtriser à 100%. Ça se trouve, il y aura un coup du destin, vous allez tomber sur un sujet que finalement vous aviez déjà vu, un chapitre que vous maîtrisez très bien, ou alors vous allez avoir de la malchance et ça va être un sujet vraiment compliqué.

Mais voilà, il y a un moment où juste on va aux oraux, c'est pas grave de pas tout connaître à 100% et faut se faire confiance. Faut se faire confiance et vraiment peu importe l'oral en fait, tous les petits conseils que je vous ai donnés ça s'applique aussi pour tout, le fait de sourire, d'être motivé, de montrer qu'on a sa place, même pour un oral de maths. Le fait de ne pas arriver d'être en train de chialer au tableau, mais de se retourner vers le jury et de lui sourire et de montrer que vous êtes en maîtrise, c'est important et ça joue et ça rentre en compte dans la note.

Il y a le fond et la forme, mais vraiment le fond ça joue pas mal aussi. La forme ça joue pas mal. Je me tire moi-même dans le pied.

Et enfin mon dernier conseil, c'est quand même de profiter des oraux. C'est une occasion de découvrir les écoles, c'est votre tour de France, vous allez rencontrer des gens chouettes, potentiellement qui vont devenir des amis avec qui vous allez intégrer plus tard. Donc voilà, je pense que ça va être un moment marrant.

Je sais que là, c'est les écrits qui vous attendent dans un premier temps, mais vous allez voir, les euros, c'est une période chouette, à la fois de s'y préparer, c'est rude, mais une fois qu'on y est, qu'on les passe, qu'on est là, on est à Nantes pour deux jours, qu'ensuite on va jouer en Josas, qu'on va à Sergi, c'est un moment chouette, essayez d'en profiter au maximum, et c'est ça qui va faire que ça va bien se passer aussi. Voilà ! Ouais. J'ai juste une question.

Pour les 2-3 minutes de présentation qu'on rédige entre guillemets chez nous, ça peut être valable pour toutes les écoles ? Ouais. Oui, à adapter encore une fois avec les éléments, puisque tu essayes dans ces 2-3 minutes de parler de toi, tes expériences, de machin, qui reste un truc qui est constant tout le temps, mais d'établir déjà les liens avec un petit peu ton projet pro, tel share qui t'intéresse, tel master qui t'intéresse, tel cours dont on a entendu parler. Et donc là, tu as une partie qui est un peu variable et que tu adaptes à chaque école, en essayant là aussi du... d'utiliser un peu les buzzwords dont on a parlé tout à l'heure.

Par exemple, pour le SCP, moi, j'insistais beaucoup plus sur mes expériences qui étaient en Europe, en disant, j'ai déjà fait un stage en Allemagne, voilà, moi, je me verrais vraiment bien aller sur le campus de Berlin, alors que quand j'étais à l'ESSEC, j'insistais plus sur le côté très proactif, très on peut décider tous les six mois. Donc, vous voyez un petit peu quelle marge vous variez, même sur ces deux, trois minutes de présentation au début.