Analyse de l'acte III scène 8 de On ne badine pas avec l'amour

Contexte

• Auteur : Alfred de Musset
• Genre : Drame romantique
• Époque : Publié en 1834, joué en 1861 à la Comédie Française
• Inspiré des principes de Victor Hugo sur le drame romantique (rupture de l'unité classique et mélange des genres).

Scène étudiée

• Dénouement de la pièce, scène intégrale de l'acte III.
• Thèmes principaux : Badinage amoureux, sentiments exacerbés, mécanisme tragique.

Texte analysé

Cadre spatial

• Scène dans un oratoire, l'autel est central. Camille se jette à ses pieds.
• Dimension religieuse forte : Camille s'adresse directement à Dieu, évoquant le mensonge et l'orgueil.
• Champ lexical religieux : "juré", "être fidèle", "prier", "péchés".

Analyse du dialogue

Camille

• Exprime un désarroi profond, s'interroge sur sa foi.
• Usage de réminiscences bibliques et interjections pour souligner son conflit intérieur.

Perdican

• Soliloque sur l'orgueil, personnifié comme obstacle à l'amour.
• Lyrisme : Métaphores du chemin de vie et du bonheur comme trésor.
• Dialogue circulaire sur l'amour partagé mais empêché par l'orgueil.

Premier coup de théâtre : Déclaration d'amour

• Embrassade de Perdican et Camille symbolise leur amour.
• Asyndètes et surprise amplifient le coup de théâtre.
• Révélation que Camille a toujours aimé Perdican mais a été contrainte par son dévouement religieux.

Deuxième coup de théâtre tragique

Intervention de Rosette

• Révélation : Rosette a tout entendu, est témoin de leur amour.
• Perdican exprime un sentiment de culpabilité : "mains couvertes de sang".

Monologue de Perdican

• Adresse à Dieu, implore le pardon.
• Thème du jeu : Perdican et Camille sont des enfants inconscients des conséquences de leurs actes.

Conclusion tragique

• Camille : Annonce la mort de Rosette.
• Adieu à Perdican marque la fin de leur relation.

Conclusion

• Cette scène finale réunit lyrisme et tragédie.
• Effets des jeux amoureux comparés à Marivaux mais avec des conséquences tragiques chez Musset.
• Mort de Rosette rend l'amour impossible, illustrant l'échec du badinage amoureux.