clapoti pour découvrir une nouvelle explication linéaire et en particulier nous allons aujourd'hui nous intéresser à l'œuvre de l'abbé prévau Manon lesco le texte que nous allons préparer et travailler ensemble se situe dans la première partie du roman pour votre introduction générale il conviendra donc de présenter l'objet d'étude bien sûr le roman le parcours associer qui s'y rattache et puis ensuite vous allez présenter assez brièvement l'auteur euh l'œuvre dont il est question et surtout vous allez contextualiser le passage que vous allez étudier ici il s'agit de la première rencontre entre dégriilleux et manonlesco rencontre perçu comme un élément perturbateur et le point de départ euh du mécanisme tragique en quelque sorte surtout ce que vous allez montrer dans votre introduction de façon synthétique c'est qu'ici on a à faire un topos c'est-à-dire un un épisode euh attendu de scènees de première vue et de coups de foudre et on va surtout essayer de montrer comment de façon habile l'abbé prévau détourne ce topos en montrant une sorte d'ambigué sur ce que sont véritablement les personnages en question ainsi le projet de lecture pourra être le suivant comme vous le voyez apparaître comment l'abbé prévaut fait de ce coup de foudre un moment clé du roman mais aussi comment cet extrait participe-t-il au plaisir complice du lecteur pour ces deux personnages que l'on pourra qualifier de libertin en devenir n'oubliez pas de d'annoncer les mouvements ici vous verrez au gré de l'explication qu'on peut en dégager trois significatif et bien sûr vous terminez cette introduction par une lecture expressive n'oubliez pas que celle-ci étant noté il faut donc bien la soigner intéressons-nous donc au premier mouvement qu'on pourrait qualifier comme étant celui qui permet d'installer un cadre spatiotemporel banal et réaliste comme vous l'écran donc j'ai délimité euh le passage en question alors qu'est-ce qu'on remarque la narration est d'blé à la première personne et nous plonge ainsi dans la subjectivité de des grilleux ce regard rétrospectif est avant tout marqué par le regret procédé qui participe d'une dramatisation qui vise tout de suite à susciter l'intérêt du lecteur intérêt d'autant plus marqué par l'interjection hélas qui renforce cet aspect tragique et la tournure exclamative accentue l'émotion et le regret du narrateur d'ailleurs le plus que parfait appuie déjà dememblé cet aspect et le conditionnel passé montre le caractère irréversible des conséquences de ce qui s'est passé l'expression toute mon innocence ainsi sur cette idée de non culpabilité mais de quoi on ne sait pas encore mais le narrateur par un jugement critique qui vise déjà à le défausser de quelque chose alors ensuite on nous présente son ami Tiberge et on peut émettre à ce moment moment-là déjà une hypothèse dans le casadre du roman il va sûrement s'agir du personnage secondaire que l'on appelle adjuvant c'est-àdire celui qui va aider le personnage principal est-il encore héros d'ailleurs on va se poser la question on suppose que ce personnage adjvant va porter secours ou du moins accompagner le personnage principal en l'occurrence ici desgriilleux dans les péripéties qu' l' attendent ensuite le roman euh ou plutôt le récit ici débute véritablement avec le recours au passé simple qui marque une action de premier plan le cadre spatiau temporel est mis en place et c'est un cadre réaliste que nous découvrons ici car après l'évocation d'Amien nous avons la référence d'aras qui ancre d'emblé l'histoire dans ce que l'on appellerait aujourd'hui les Haut- de France l'ancrage géographique et l'évocation de détails comme le coche l'hôtellerie ou encore l'utilisation du présent descend he qui suggère un présent d'habitude renvoie somme toute à la vie quotidienne d'une ville de province et l'arrivée du coche avec l'utilisation du passé simple constitue donc une sorte d'action de premier plan hein vous notez les sorties retirair le verb de mouvement nous les suivimes suggère que les deux protagonistes changent de trajet on remarque étant à me promené et ce changement de trajet est en apparence anecdotique hein comme le narrateur souligne pas d'autre motif que la curiosité euh ce chant trajet annonce qu'il s'agit d'un élément perturbateur et notez d'ailleurs que euh nous avons une tournure restrictive et celle-ci d'ailleurs a comme objectif d'insister sur le terme curiosité comme s'il pouvait être soupçonné d'en avoir d'autres le narrateur semble déjà se justifier justifier l'innocence de ses motivations et la curiosité comme ici une euh réécriture ironique du péché originel hein souvenez-vous de la tentation la curiosité qui a causé la perte d'Adam et Ève le narrateur joue ici avec ce petit clin d'œil on a comme une sorte de tragédie annoncée avec cette curiosité qui va emballer l'histoire mais une tragédie qui va être déjà détourné par le narrateur on va revenir tout à l'heure alors les verbes au passé simples signalent l'apparition des femmes mais aussi leur disparition presque immédiate l'adverbe aussitôt renforce cet effet on note deux actions qui se déroulent en même temps suggéré par la circonstantielle de temps pendant que et le verbe sans presser renvoie une action effectué avec rapidité alors que la femme en question effectue un mouvement inverse elle est immobile hein et ce contraste met en valeur son immobilité pardon face à l'effervescence générale on voit alors comment le lieu banal au premier abord devient comme une scène de théâtre pour laquelle pour le moment le narrateur et son ami semblent être juste juste des spectateurs extérieurs en même temps ce qui frappe c'est qu'on a presque ici un archétype théâtral la jeune fille innocente accompagnée de son vieux surveillant c'est une arrivée digne d'une héroïne tragique mais le sera-t-elle véritablement intéressons-nous à présent au deuxème mouvement qu'on pourrait qualifier comme étant la mise en scène théâtrale de la rencontre alors ici nous avons àire à vraiment à ce que l'on appellerait le topo c'est-à-dire le thème du coup de foudre en effet on retrouve le lexique de la vue qui met en valeur la beauté la jeunèe de Manon on a aussi le lexique hyperbolique de la passion qui rappelle aussi quelque peu celui de la préciosité de la tragédie du 17e siècle on a les termes transport flamme euh et cela suggère une attraction irrésistible et on a aussi la périphrase ma maîtresse la maîtresse de mon cœur euh qui montre d'emblé juste à son à sa vue que desgrilleux la place sur un piédestal et pourtant il ne l'a contrevu quelques secondes euh le déterminant possessif hein la maîtresse de mon cœur sugg suggère aussi comment euh il va quelque part euh souhaiter faire sien cette inconnue et donc ça suggère la passion future hein qui va le dévorer alors mais encore une fois ce qui est étonnant dans ce passage on a certes le coup de foudre mais desgriilleux insistent lourdement sur son innocence de l'époque il se présente comme un garçon sage inexpérimenté tellement inexpérimenté qu'il est plongé dans son innocence euh presque enfantine voire angélique et tellement innocent qu'il ne voit même pas comme il dit la différence des sexes euh or cela contraste avec son attitude qu'il nous décrit face à Manon il n'est pas si innocent he avir son attitude audacieuse d'aller lui parler d'aller parler à une inconnu et le passé simple suggère cette audace par la briveté et la rapidité de son action il semble se justifier le narrateur avec sa son regard rétrospectif hein il semble se justifier de ses fautes ultérieurs en insistant tellement lourdement sur son innocence sur la fatalité de la passion qui s'écrase sur lui que on finit par se poser déjà des questions euh innocent à se poser cette question parce que il semble avoir bien engagé la conversation sans trop se poser de questions alors le troisième passage le troisième mouvement on pourrait le qualifier d' d'un dialogue ambigu et on va voir pour quelle raison effectivement ce dialogue peut poser question au lecteur et c'est là où on va devenir complice on va s'amuser de ce coup de foudre qui finalement n'est pas un coup de foudre si innocent que cela alors après la fascination à la vue de Manon desgriilleux engage un rapprochement physique si on peut dire ainsi il entame un dialogue avec celle-ci et cet échange va surtout nous lecteur nous permettre de découvrir les véritables raisons qui amène Manon au couvent la phrase marquée par la subordonnée de concession quoique met en place un paradoxe qui renvoie à son comportement sans paraître embarrassé qui ne peut s'expliquer que par la précocité si vous voyez par rapport à quoi la précocité de Manon elle est présentée comme c'est évident une libertine un tester on est loin là de l'héroïne tragique innocente accablée par son destin on remarquera tout d'abord le recours au discours indirect je lui demandais consacré à la question posée à Manon puis une autre réponse elle répondit hein une autre un autre recours justement au discours indirect alors cela donne un effet de rapidité et puis l'adverbe ingénuement suggère une forme de naïveté d'innocence mais que le lecteur a déjà mis en question précédemment euh justement vu cette phrase précédente qu'on vient d'évoquer quoique alors la construction passive était envoyé euh renforcé un peu plus loin par la tournure la tournure pardon on l'envoyait au couvent renforce sa soumission et puis le pronom indéfini on renforce la posture des parents décisionnaires hein elle n elle subit euh l'action on l'envoie au couvent elle n'a pas d'autre choix mais aussi ce on pourrait renvoyer à un groupe plus plus large que sa famille c'est l'ensemble de la société qui semble imposer ce choix de réclusion religieuse cet obstacle qui risque de conduire d'ailleurs à la séparation des jeunes gens est envisagé par des grillés comme il le dit un coup mortel pour mes désirs voyez on voit déjà hein cette façon de de ces tournures hyperbolique exagéré il dramatise encore de façon excessive la situation et cette attitude excessive laisse présager bien sûr une transgression pour faire opposition à ce projet euh des grilleux se présentent ici seul contre tous prêt euh et contraint à agir pour cette belle jeune femme kémanon le passage je lui parlais est ici un discours narrativisé et euh c'est un avantage hein d'un point de vue de l'écriture car il permet de ne garder que la teneur euh du propos euh la réponse de Manon est alors proposée au discours indirect libre c'était malgré elle qu'on l' envoyé hein le malgré elle laisse supposer que c'est Manon qui dit cela euh et donc on voit ce discours indirect l dans une proposition justaposé qui donne l'impression d'un flot de parolle continu et nous comprenons alors les raisons de sa venue la fameuse phrase qui achève qui parachève le portrait supposé de Manon son penchant au plaisir qui s'était déjà déclaré formidable litot pour suggérer que Manon a déjà bien profité des plaisirs de la chair malgré son jeune âge on remarque alors qu'elle ne SEM pas indiqué pour autant une attirance physique pour des grilleux de son côté hein ce ce qui n'est pas le cas vous l'avez compris pour des grilleux qui est déjà ici bien troublé le lacteur est alors plongé dans un jeu d'hypothèse he qui l'amuse d'emblé et on voit bien comment ce coup de foudre qui aurait pu être classique ou en référence à la tragédie classique est ici bien détourné euh maainant première question qu'on est-elle vraiment sincère est-elle naïve obéit-elle à sa nature sans malice obéit-elle à ses parents où est-ce qu'elle est déjà en train de manipuler des grilleux le voyant comme une porte de sortie sortie dégriilleux est-il si naïf qu'il se présente les deux au-delà d'un coup de foudre stéréotypé ne sont-ils pas en réalité deux jeunes libertins en puissance pour lesquelles nous allons découvrir leurs péripéties malheureuses comme l'indique la prolè qui est bien mise en évidence à la fin de notre extrait par le narrateur prolepse qui semble déjà justifié au demeurant tout absence de culpabilité de la part de desgriilleeux pour la suite des événements que l'on n va pas tarder à découvrir alors si on avait à résumer ce premier extrait étudié dans l'œuvre de Manon lesco en fait il faut lire deux type de lecture ici en apparence on a bien à faire un récit d'un coup de foudre d'un d'un coup de fau d'un amour qui s'annonce compliqué du moins impossible et qui sans nul doute causera la perte des héros mais aussi ce qu'il faut retenir c'est que l'auteur joue avec les codes du topos de la rencontre amoureuse pour maintenir un questionnement auprès du lecteur qui va s'interroger sur leurs véritables intentions mais on comprend filigrane que l'on a affaire en fait à des personnages de jeunes gens libertins on n'est plus dans la tragédie du 17e siècle on est dans un monde matériel bourgeois du 18e siècle sensuel et guidé par ces passions inavouées ou inavouables et c'est ça ce qu'il faut mettre en évidence ici et c'est là où le plaisir du lecteur est double au premier degré on s'étonne on s'émerveille de cette rencontre improbable et on on découvre hein cet amour passionné qui s'annonce déjà ici mais second degré on s'amuse en fait de la façon dont laabbé prevau détourne les codes de ce topos on découvre aussi la fausse naïveté du jeune homme qui a été dégriilleux et on a cette double écriture avec le regard rétrospectif du dégriilleux plus plus mû plus âgé et en fait cette double ironie ou ce décalage permanent on va se rendre compte que l'on on la retrouve euh dans dans d'autres passages de Manon lesco en particulier dans l'autre épisode qui se veut lui aussi le topos la réécriture he d'un topos dramatique ici la fameuse évasion de la prison que quand justement des grilleux sort et s'évadent et on a une évasion qui pourrait être romanesque pathétique dramatique mais en fait qui va devenir som toute des plus burlesques puisque des grilleux va sortir de la prison fesse nu prêtant son pantalon à Manon et donc on voit bien aussi on découvre nos personnages mais on découvre aussi l'amusement de de notre écrivain si singulier qui est l'abbé prévau voilà pour cette explication détaillée et qui j'espère sera suffisante pour les fameuses 10 minutes pour l'oral et je vous dis donc d'ici là à très bientôt sur clapoti pour des ouvrir d'autres explications linéaires en vue de votre épreuve orale du bac de français [Musique]