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Comprendre la Perception Sociale

Bonjour à toutes, bonjour à tous, j'espère que vous allez bien. Alors aujourd'hui, débutons la matière pour notre cours de psychologie sociale et démarrons avec la perception sociale. Alors la perception sociale, c'est ce qu'on verra au cours des 36 prochaines diapos, celles-ci incluses. Alors on va voir la force, la puissance de notre esprit, de nos apprentissages, de nos croyances sur la...

façon dont nous interprétons le monde autour de nous. Alors, je suis le professeur Christophe Fortin, et ça me fait extrêmement plaisir, et c'est un privilège, que de pouvoir vous présenter la matière. Donc, sans plus tarder, débutons celle-ci, et regardons ce qui est au menu dans ce chapitre. Alors, nous allons parler de la machine humaine. Alors, cette machine...

qui est une usine littéralement à fabriquer des croyances. Et nous en avons tous et toutes des quantités incroyables. Nous n'en sommes pas toujours conscients.

Et on pourra explorer davantage cet élément-là. C'est le premier élément que l'on va explorer. On va regarder l'attribution de cause au comportement.

Qu'est-ce que ça veut dire ? Comment est-ce que nous expliquons le comportement des autres et nos comportements ? Alors, sommes-nous des juges qui sont ? justes, sévères, assez intéressants, l'intégration de l'information et l'exactitude de les impressions que nous nous faisons, ce sera le sujet numéro 3, et nous terminerons par la cognition sociale.

Donc, c'est ce que l'on va voir ensemble tout au long de ce chapitre. Alors, commençons par la machine humaine, cette machine humaine qui est une usine à fabrication de croyances. Alors, j'aime bien toujours avoir un vocabulaire commun entre les différents acteurs, les gens qui échangent. Et la première chose qu'on devrait se demander lorsqu'on parle de croyance, mais qu'est-ce que c'est une croyance ? Alors, la définition nous est donnée sur cette diapo.

Alors, une croyance, c'est une conviction, donc ce que l'on croit, relative à un objet psychologique. Un objet psychologique, là... concept d'objet psychologique, on aurait pu écrire une conviction relative à une chose.

Donc, objet psychologique et chose sont deux thèmes qui incluent énormément, sinon tout, à ce qu'on peut penser. Un objet psychologique est tout ce qu'il est possible de se représenter, y compris des individus. Alors, cet objet psychologique peut être concret, abstrait, réel ou imaginaire.

Vous pouvez avoir, bien entendu, une conviction par rapport à une équipe de hockey, par rapport à une roche, par rapport à toutes sortes de choses. Mais ce qui nous intéresse dans le cadre du cours, ce sont nos convictions, nos croyances par rapport à d'autres individus, puisque nous sommes dans le champ de la psychologie sociale. Alors, qu'est-ce que vous pensez de vos parents ?

de votre meilleur ami, de votre pire ennemi, sûrement quelqu'un sur la planète que vous aimez moins, voire même peut-être que vous détestez. Alors, tout ce que vous pouvez penser par rapport à ce meilleur ennemi ou ce pire ennemi, alors tout ça rentre dans ce qu'on appelle les croyances. Alors, comment se fait l'acquisition de croyances ?

Alors, l'acquisition de croyances se fait de différentes façons. Alors, parmi les plus, je vous dirais, pas parmi les plus, voyons celles qui sont importantes. Alors, l'acquisition de croyances se fait par l'expérience personnelle, donc ce que nous avons vécu.

Alors, par exemple, je peux détester X ou Y personnes parce que cette personne-là aura été impolie avec moi, aura remporté un... prix que moi je désirais avoir a pris ma place sur l'autoroute lorsque je conduisais. Donc, l'acquisition de croyances peut se faire par expérience personnelle. Information donnée par autrui, n'est-ce pas là le gossip ?

Des journaux qui font, ou des magazines, devrais-je dire, qui font leur argent juste avec ça. Alors, que pense-t-on de, je sais pas, le dernier couple hollywoodien en vogue. Alors, est-ce que vous, entre amis, avec vos parents, est-ce que vous parlez d'autres personnes ? Je présume que oui.

Alors, les gens nous donnent beaucoup d'informations et ça peut nous faire soit aimer ou détester quelque chose ou quelqu'un. On peut également la faire par inférence. Donc, on verra un exemple de cela. Et également par supposition.

Donc, explorons ces derniers éléments-là. Alors, j'aime bien toujours donner un exemple pour pouvoir faire quoi ? Expliquer. Parce que je pense que c'est ce qui permet de concevoir le concept.

Et si ça s'explique bien, généralement, c'est parce que ça se comprend bien. Regardons l'exemple qui est là, sur la feuille, pardon, sur la présentation. Alors, Pascal pense qu'il est douloureux de se faire tatouer. Alors, pourquoi pourrait-on penser que le tatouage est douloureux ? Alors, peut-être que vous-même, vous vous êtes déjà fait tatouer.

Et si vous vous êtes déjà fait tatouer, peut-être vous dites, moi, et un de vos amis vient vous voir, et je ne sais pas, mon ami Mathieu vient me voir et dit, Christophe, plusieurs tatous, comment c'est ? Donc, je pourrais dire, écoute, Mathieu, tatouer, ça fait mal. Je l'ai vécu à plusieurs reprises.

Les tatouages, c'est douloureux. Dans ce cas-ci, on serait à une acquisition de croyance qui est faite par information donnée par une autre personne. Alors, j'aimerais peut-être me refaire tatouer, comme Pascal peut-être. Et si je me fais tatouer, je sais que ça fait...

c'est pas agréable. C'est pas une sensation que j'aimerais avoir, par exemple, pour me porter vers le repos, vers le sommeil. Donc, dans ce cas-ci, évidemment, c'est une expérience personnelle.

On peut également procéder par inférence. L'exemple qui est là est... est assez bon.

Le tatouage suppose une série de piqûres. Donc, c'est littéralement ce qui se passe. Donc, on vous pique et on injecte un colorant.

Et puisque les piqûres font mal, le tatouage doit être douloureux. Donc, on produit cette réflexion-là. Donc, on développe cette croyance-là par quoi ?

Par inférence. Également, ça peut être une supposition, supposition et inférence. pour être classé, je vous dirais, dans la même catégorie. Donc, ces croyances-là, elles se développent. Nous en avons tous et toutes.

Elles sont sans doute faites par notre expérience personnelle. Alors, est-ce que vous voulez avoir, est-ce que vous voulez faire un deuxième baccalauréat ? Est-ce que vous souhaitez avoir un enfant ?

Tiens, prenons quelque chose de plus simple. Désirez-vous être, mettons, je m'adresse... aux gens qui peuvent enfanter. Donc, est-ce que vous désirez avoir un enfant ? Alors, si vous en avez déjà eu, vous savez que ça peut faire très mal.

Vous pouvez peut-être demander à des gens de votre entourage, qui eux-mêmes ont accouché, ils peuvent vous dire que ça fait très mal. On peut également, par inférence, donc si on essaie de faire sortir quelque chose qui est peut-être gros comme ça, par un canal qui ne s'y prête peut-être pas tant que ça de façon naturelle. Ça s'y prête tout à fait de façon naturelle, mais c'est toute une préparation physique avec les contractions et tout ça.

Alors, on peut inférer que ça va faire mal. Petit pépin technique, je ne sais pas ce qui vient de se produire ici. Alors, parfait, on est reparti, on continue l'enregistrement. Donc, comment développe-t-on, je m'excuse pour ce petit pépin-là.

Alors, comment développons-nous ces croyances-là ? Alors, par un ensemble de façons, d'expérience personnelle, l'information donnée par autrui, l'inférence et la supposition. Voilà. Alors, l'attribution... Oups !

L'attribution de cause au comportement. Alors, on peut tenter... Et c'est ce que l'on adore faire.

Les gens font toujours ça. On peut vouloir expliquer le comportement des autres individus de toutes sortes de façons. Donc, votre ami n'est pas venu à votre anniversaire ou à la soirée que vous avez préparée. Alors, qu'est-ce qui a pu se produire ?

Qu'est-ce qui explique le comportement des gens ? Vous vous faites couper sur l'autoroute, qu'est-ce qui explique le comportement de l'automobiliste qui vous a coupé le chemin ? Alors, vous perdez votre emploi, votre patron vous met à la porte, pourquoi est-ce qu'il a fait ça ?

Expliquer le comportement des êtres humains qui sont dans notre environnement social, c'est un travail, c'est une job que les gens aiment bien faire. Et ça nourrit beaucoup de discussions. Donc, regardons comment est-ce que les gens font pour expliquer, donc attribuer des causes à un comportement. Et la théorie est très riche sur le sujet. Alors, l'attribution...

L'explication que l'on peut donner à un comportement chez un individu, pourquoi est-ce que la personne a agi, peut se faire à partir d'un seul comportement. On est très loin de l'approche scientifique dans laquelle on voudrait avoir un nombre très élevé de comportements pour pouvoir déduire ou induire quelle est la personnalité de cet individu. Pourquoi est-ce qu'il agit ainsi ? Est-ce qu'on prend le temps de faire un grand échantillon de comportements d'un individu pour se faire une idée ?

La réponse à ça, c'est non. J'aimerais vous dire que c'est ce que l'on fait, mais malheureusement, ce n'est pas le cas. Souvent, on va faire de l'attribution à partir d'un seul comportement que la personne aura émis. Alors, il y a une théorie qui s'intéresse particulièrement à ça. C'est la théorie des inférences correspondantes.

Alors, c'est l'attribution d'une disposition ou d'un trait même de personnalité qui correspond directement à la nature du comportement observé. Alors, un exemple assez simple de cela. En me rendant au centre commercial, il y a quelques jours, il y a quelqu'un qui... on est à la lumière, et là on repart, et il y a quelqu'un qui arrive vraiment à la vie. exceptionnelle et là je vois cette personne là arriver dans mon rétroviseur et la personne me suit et vraiment ça ne lui tente pas de freiner cette personne là et sérieusement j'ai cru qu'elle allait me rentrer dedans alors il y avait du trafic en avant et là je me suis dit ok cette personne là conduit vraiment de façon imprudente et là je me suis dit toutes sortes de choses sur cette personne là Alors, cette personne-là, je lui ai donné des traits.

Irresponsable, réfléchi, manque de maturité. Et si c'est ça, à partir de quoi ? À partir d'un seul comportement.

Ça conduit l'automobile. Alors, peut-être qu'il y avait 122 000 autres raisons à pourquoi est-ce que la personne a conduit ainsi. On continue à croire en mes théories initiales, donc dans les traits ou les dispositions. que j'ai attribué à cette personne-là.

Mais il y a peut-être bien d'autres raisons qui expliquent ce comportement. Donc, est-ce qu'on fait des attributions à partir d'un seul comportement ? Même si j'enseigne le cours de psychologie sociale, même si je suis psychologue, même si je suis professeur depuis près de 20 ans, est-ce que je fais encore de l'attribution à partir d'un seul comportement ?

Guilty as charged. Donc, tout le monde fait ça. C'est tout à fait normal comme processus, et on verra pourquoi lorsqu'on parlera des deux types de systèmes, système 1 et système 2, on va voir ça dans la prochaine présentation. Mais c'est tout à fait normal de faire ça. Est-ce que c'est sain ou est-ce que c'est rigoureux de le faire ?

Là, c'est une toute autre question. Donc, la théorie des inférences correspondantes nous dit que nous essayons de comprendre le comportement d'une personne en faisant un lien entre le comportement observé, dans le cas qui m'intéresse, c'est une conduite dangereuse, et les dispositions de personnalité de cet individu-là, de cette personne. Dans ce cas-ci, moi j'ai postulé que cette personne-là était une personne immature, irresponsable, irréfléchie, et toutes sortes d'autres synonymes qui vont dans cette direction-là. L'attribution à partir d'un seul comportement. C'est ce que l'on fait pour l'acquisition de croyances pour une personne.

Alors, afin de faire une inférence, nous allons nous demander trois questions pour pouvoir expliquer le comportement de l'individu. Est-ce que la personne avait le choix d'agir autrement ? Est-ce que le comportement correspond aux attentes des autres ?

Et quelles sont les conséquences particulières ? du comportement de l'individu. Regardons ces trois éléments là et il y aura un exemple par la suite. Alors, est-ce que la personne avait le choix d'agir autrement ? Cette question-là est extrêmement importante pour savoir si nous allons juger sévèrement ou non, donc développer des croyances, chez un individu.

Alors, si la personne n'avait pas le choix d'agir comme elle a agi, nous allons penser qu'elle a agi par obligation et non parce qu'elle possède un trait de personnalité particulier. Alors, un exemple. extrêmement simple, la légitime défense dans un cas de procès criminel.

Alors, si quelqu'un vous attaque, il y a, je ne sais pas, il y a un couteau, imaginons que c'est un couteau, il y a un couteau qui est là, vous vous défendez et vous blessez sérieusement la personne. Alors, la brosse, c'est pour ma barbe, évidemment, ce n'est pas pour mes cheveux, vous vous en douterez. Alors, si vous avez agi ainsi, donc si vous avez... agresser l'autre individu.

Si vous avez blessé cette personne-là, est-ce parce que, A, vous êtes une personne sanguinaire et mortrière, ou B, parce que vous avez agi ainsi puisque vous n'aviez pas d'autre choix. Vous avez agi par obligation, l'obligation de vous prémunir, d'être, évidemment, battu, voire pire encore. Si le jury ou le juge pense que vous avez agi ainsi par choix, alors vous risquez d'être reconnu coupable.

Et si le jury ou le juge pense que vous avez agi en légitime défense, alors vous serez sans doute innocenté. La personne avait-elle le choix d'agir autrement ? C'est une question extrêmement importante.

Est-ce que le comportement correspond aux attentes des autres individus ? Deuxième élément. Si le comportement correspond aux attentes sociales, nous sommes susceptibles de penser qu'elle sait simplement conformer la personne aux attentes et que son comportement ne reflète pas sa personnalité. Alors, est-ce que les gens agissent comme ils doivent agir ? Si la réponse à ça, c'est oui, est-ce que tout le monde réagit de la même façon ?

Alors, bien entendu, les gens sauront beaucoup moins. sévères dans leur jugement, ou du moins dans les croyances qu'ils développeront. Donnons un exemple simple. Vous allez à des funérailles.

Donc, il y a quelqu'un que vous connaissez qui est décédé. Et vous arrivez là. Et je présume que, malheureusement, vous avez tous et toutes déjà été à un enterrement, au funérail d'une personne. Et qu'est-ce qui arrive dans les funérailles ?

Les gens pleurent. Les gens sont tristes. Si vous pleurez alors que tout le monde pleure, parce que c'est triste, alors est-ce qu'on va vous juger pour ça ?

Est-ce qu'on va faire des inférences sur votre type de personnalité ? Est-ce qu'on va vous dire, oh, Christophe, il est très, très sensible, parce qu'il pleure toujours ? Non. On est dans des funérailles. Les gens pleurent.

C'est normal. Si je vais à des funérailles et que je ne pleure pas, et que tout le monde pleure, peut-être que là, les gens vont se faire des idées, les gens vont inférer des choses sur moi, ils vont dire Christophe, quel cœur dur, c'est quelqu'un de très très froid, je l'ai vu au funérail la dernière fois, il n'a pas pleuré alors que c'était extrêmement touchant et que tout le monde pleurait. Alors, si le comportement correspond aux attentes des autres, alors... Sans doute, les gens ne vont pas penser que ça reflète votre personnalité, mais si le comportement ne correspond pas aux attentes des autres, alors là, c'est une toute histoire. Alors, on va regarder également, troisième élément, quelles sont les conséquences particulières de notre comportement ou du comportement de la personne, de l'individu.

Alors, nous serons plus susceptibles d'attribuer une disposition, des traits, à la limite, à une personne, Si son comportement a des effets distinctifs particuliers. Alors, on peut s'amuser, tiens, je peux m'amuser, aller jouer au soccer avec des amis, et là, on est dans le feu de l'action, on se chamaille pour avoir la balle, et là, je donne un coup de coude à quelqu'un, et là, le nez lui explose et le sang gicle partout. Les gens vont dire, mais Christophe, c'est un fou l'homme !

Christophe, quelle personne violente ! Pourquoi ? Parce que...

Bien que c'est un accident, le nez de la personne a été fracturé et ça a giclé partout. Ils vont dire mais c'est terrible, qu'est-ce qui se passe là, quel maniaque ce Christophe Alors que j'arrive dans le feu de l'action, je donne un coup de clou de la personne, le nez ne casse pas, il n'y a pas de sang qui gicle nulle part. Les gens n'en feront pas un grand drame, ils vont dire ça arrive dans le feu de l'action, un accident Pas de danger avec ça. Christophe n'est pas particulièrement plus violent ou plus agressif que quiconque.

Donc, selon les conséquences particulières du comportement qui ont été émises, bref, un petit coup de coude, alors les gens vont avoir, évidemment, des croyances qui seront différentes. Donc, si on résume ça, est-ce que la personne avait le choix d'agir autrement, oui ou non ? Est-ce que le comportement correspond aux attentes des autres ? Quelles sont les conséquences particulières de son comportement ? C'est ce que les gens vont regarder.

Intuitivement, sans doute le faisiez-vous également vous-même. Sans pour autant avoir mis ces trois belles phrases-là. Mais c'est comme ça que les gens font. C'est ce que la théorie nous dit.

Pour ça faire quoi ? Pour faire des inférences sur les traits, les dispositions des individus. Donc, ici, il y a un autre exemple qui est un peu plus vieillot. Donc, je vous en fais grâce. Si vous voulez le lire ou vous...

ou vous voulez le reprendre, il est décrit en détail dans le livre. Mais je pense que les trois exemples que j'ai donnés, évidemment, à la diapositive précédente, font bien le tour du concept. Mais, les détails sont donnés dans le livre, je vous ai demandé d'acheter le livre, je vous ai demandé également de lire le chapitre 2, donc, tous les détails y sont.

Alors, bonne lecture à tous et à toutes concernant ce moment fort. des manifestations étudiantes qui se sont déroulées au Québec, il y a de cela déjà quelques années. Alors, on mentionnait tantôt qu'on fait des fois de l'attribution à partir d'un seul comportement, mais des fois on va faire de l'attribution à partir de plusieurs comportements. Donc on aura un meilleur échantillon, plusieurs comportements versus un seul, pour se faire quoi ?

Pour se faire, bien entendu, une fois de plus, des idées, donc des croyances, des convictions. attribuer un trait ou des dispositions à un individu. Et ici, on a la théorie de la covariation de Kelly, sur laquelle il y a souvent des questions pendant les examens, disons cela comme ça.

En présence de nombreuses données, nous procédons généralement à la manière d'un ou d'une scientifique pour déceler les causes d'un comportement. C'est une bonne approche. Cette théorie explique l'attribution de la distribution.

de l'attribution, de la perception, des croyances, des dispositions, par la perception d'un lien entre le comportement et la cause avec laquelle il varie systématiquement dans le temps. Bien entendu, on va voir une fois encore plusieurs exemples. Les trois critères que nous utilisons pour faire une attribution sont les suivants.

La constance du comportement, le caractère distinctif ou non de celui-ci et le consensus. Vous allez voir, ces éléments-là ressemblent un petit peu à ceux qu'on a vus à la diapositive précédente. Donc, regardons ces trois éléments, constance, caractère distinctif et consensus. Allons-y.

Donc, critères de constance. Est-ce que la personne agit toujours ainsi ? Donc, lorsque vous êtes dans une situation, agissez-vous toujours de la même façon ?

Alors, si la réponse à ça, c'est oui, versus si la réponse à ça, c'est non, alors les gens vont tendance à penser que ça s'explique par la situation dans laquelle vous êtes, versus quoi ? Un trait de personnalité, ou du moins de circonstances particulières. Je vous lis la petite phrase qui est là, et après ça, je vous donne l'explication.

La petite phrase, lorsqu'une personne se comporte de manière inhabituelle, on fait une attribution. externe aux circonstances. Donc, externe aux circonstances, donc on pense... Je vous donne un exemple, à vous avoir, ça va se clarifier. Donc, la personne agit toujours...

Ahop, pardon. La personne agit-elle toujours ainsi ? Si la personne agit toujours de la même façon, alors son comportement ne dépend pas des circonstances, son comportement dépend de quelque chose qui est à l'interne.

C'est dans l'individu. Si la personne n'agit pas toujours ainsi, on peut penser que ce sont des circonstances particulières. Alors, donnons un exemple extrêmement simple, factice, je tiens à le mentionner. Alors, imaginez, je suis un amateur de film. J'adore aller au cinéma, c'est une activité que je cours, que j'apprécie depuis plus de 30 ans.

Donc, lorsque je vais au cinéma, Est-ce que je suis le genre de personne qui parle pendant un film ? La réponse à ça, c'est oui. C'est pas vrai, mais mettons que c'est oui.

Donc, est-ce que Christophe parle lorsqu'il écoute un film ? La réponse à ça, c'est oui. Alors, je ne peux pas m'empêcher de faire des commentaires, des gens...

Ouh ! Ah ! Non !

Impossible ! Alors, si j'agis toujours ainsi... Alors, le comportement ne dépend pas des circonstances. C'est quelque chose qui est en moi.

Mais si je vais voir un film, et admettons que j'ai un ami qui est capable de tolérer ce genre de comportement-là, et qui vient systématiquement au même film que moi, et je vais voir un film, et durant ce film-là, je ne dis pas un mot. Je ne parle pas. Pas un mot. Sûrement que la personne va me dire, d'avoir quelque chose de bizarre avec Christophe. Il n'a pas parlé tout au long du film.

Peut-être que le film était vraiment mauvais. Peut-être qu'il y a d'autres choses qui préoccupent Christophe. Donc, la constance du comportement va nous donner quoi ?

Un bon indice pour savoir est-ce que c'est propre à la circonstance ou est-ce que c'est à l'extérieur. Et ici, c'est exactement ce que l'on veut dire. Lorsqu'une personne se comporte de façon inhabituelle, donc elle n'agit pas toujours de la même façon, alors on fait de l'attribution externe aux circonstances, et on pense que ce n'est pas la circonstance habituelle, mais qu'il y a quelque chose d'autre pour l'expliquer.

On va voir un exemple, on va voir le deuxième élément, le caractère distinctif, après ça on verra le consensus, et après ça on verra un exemple dans lequel les trois... seront intégrées. Critères de caractère distinctif. La personne agit-elle de cette manière uniquement envers ce stimulus, donc cet objet psychologique qui peut être une personne, une activité, peu importe.

Alors, si j'agis toujours de la même, reprenons ça de l'autre côté. Si j'agis... uniquement de cette façon-là envers le stimulus.

Alors, le comportement est spécifique à cette entité-là. Il y a quelque chose dans l'entité. L'entité, c'est ce qui provoque la réaction.

C'est le stimulus, si vous préférez. Donc, stimulus et entité, c'est la même chose. Alors, si je ne gégis pas de façon particulière avec ce stimulus-là, Alors, le comportement ne dépend pas de l'entité, mais va dépendre peut-être d'autres facteurs, peut-être même de la personne.

Alors, je donne un exemple. Mon garçon le plus vieux, Isaac, a 15 ans, bientôt 16. Et généralement, c'est quelqu'un qui parle sans cesse et c'est très désagréable. Mais c'est quelqu'un qui, lorsqu'on rencontre d'autres couples d'amis, il est tout le temps blablabla, blablabla, blablabla, blablabla.

Et il est ainsi, avec ses qualités et ses défauts, il est ainsi. On a été voir mon ami Virginie, qui elle-même a une fille du même âge, un peu plus vieille, à vrai dire. un peu plus vieille qu'Isaac, quelques mois de plus. Et là, qu'est-ce qui se passe ? Elle s'appelle Anaël.

Et qu'est-ce qui se passe quand Anaël est là ? Isaac devient extrêmement silencieux. Et silencieux de manière suspicieuse.

Et là, on se dit, le comportement d'Isaac, quand Anaël est là, est assez spécifique à l'entité qu'est Anaël. Alors là, on se dit, et si je lui demande, Isaac, il y a-tu un petit quelque chose ? Non, non, non, papa.

C'est drôle, je lui dis, quand elle est là, tu es plus silencieux. Et là, il me sort la bonne vieille excuse de l'adolescent. Ah non, je pensais à autre chose.

C'est ça. Donc, le caractère distinctif dans ce cas-ci, est-ce que Isaac agit toujours de la même façon ? Alors, ou est-ce que sa façon d'agir ici est spécifique à une entité ?

L'entité dans ce cas-ci qui est Anne et elle. Alors, oui. Alors, on peut penser que c'est l'entité qui amène quelque chose. Et si Isaac agit de cette manière uniquement envers ce stimulus, la réponse à ça c'est non. Alors s'il se taisait devant toutes les jeunes filles qu'il rencontre, alors on pourrait présumer que son comportement ne dépend pas d'une entité, mais c'est plutôt quelque chose peut-être qui est interne, qui est propre à lui.

Donc voici pour le caractère distinctif. Le troisième critère dans le modèle de covariation de Kelly. Le critère de consensus.

Est-ce que les autres personnes se comportent de la même façon ? Alors, dans cette situation-là, face à ce stimulus-là, est-ce que les autres personnes vont agir de la même façon ? Alors, si la réponse est oui ou si la réponse est non, nous ferons des attributions qui vont être différentes. Alors, si tout le monde agit de la même façon, alors on ne pensera pas... que c'est propre à l'individu, parce que tout le monde réagit ainsi.

Mais si c'est la seule personne qui agit de cette façon-là, alors le comportement est propre à la personne qui émet le comportement. Donc, on fera une attribution qui sera propre à la personne qui aurait émis le comportement. Mettre haut, donnons peut-être un petit exemple avant, où on les intègre les trous.

trois dans le même, intégrons-les les trois dans le même, avec notre ami Pascal, qui avait peur des aiguilles tantôt, et qui, cette fois-ci, dort dans son cours de psychologie sociale. Alors, est-ce que j'ai vraiment des étudiants qui ont déjà dormi dans des cours ? Oui.

Est-ce qu'il y a des étudiants qui écoutent Netflix pendant les cours et qui n'écoutent absolument rien du cours ? Oui. Donc, prenons un exemple ici un peu plus extrême.

Pascal dort pendant son cours de psychologie sociale. Regardons les trois critères, constance, consensus et distinctif, et tâchons de comprendre quel verdict ou quelle attribution est-ce que nous offrait. Alors, Pascal dort-il toujours pendant le cours de psychologie sociale ? Oui, tout le temps.

Encore. Alors, ça fonctionne par ligne. Donc, regardons-le par ligne. Pascal dort-il toujours pendant mon cours ?

Oui. Est-ce que les autres étudiants dorment ? Non.

Est-ce le seul cours pendant lequel il dort ? Non. Pascal dort dans tous ses cours.

Donc, si Pascal dort dans mon cours, j'en parle avec d'autres collègues, ils disent, moi, je l'ai dans mon autre cours, psycho de la personnalité, et Pascal, il dort aussi, et il n'y a aucun autre étudiant, alors on va se dire, bien, écoute... Pascal, il y a un problème. Soit il n'aime pas l'école, il se couche trop tard, il a un régime de vie qui ne lui permet pas d'être aussi vigilant qu'il devrait l'être à l'école. Donc, selon la réponse à ces trois questions, constance, consensus, distinctif, caractère distinctif, le verdict que l'on va faire va être différent.

Reprenons Pascal. Qui dort pendant ce cours-là ? Il dort pendant mon cours de psychologie sociale. Les autres étudiants et étudiantes dorment-ils pendant le cours ? Oui.

Encore. Encore. Caractère distinctif. Est-ce le seul cours pendant lequel Pascal et les autres étudiants dorment ? Oui.

Donc, si tous mes étudiants dorment, et c'est le seul cours pendant lequel Pascal et les autres étudiants dorment, alors qu'est-ce que je vais dire ? Quelles conclusions pourrait-on tirer sur mon cours ? Ce cours est mortel. Ou du moins, tout le moins, il est somnifère.

Ça c'est certain. Donc est-ce que c'est la faute de Pascal s'il dort ? Et est-ce que c'est la faute des autres étudiants s'ils dorment ? Non.

Parce que le cours est vraiment plate. Je me souviens moi-même, quand j'étais à l'université, on avait un professeur, je ne me souviens pas, mais on l'appelait microphone man parce qu'on était... 40 ou 50 dans le cours, et il enseignait avec un microphone.

C'était assez mortel. Et est-ce que tout le monde quittait la pause ? La réponse à ça, c'est oui.

Est-ce que c'est parce que nous étions tous et toutes des mauvais étudiants ? Non ! C'est vraiment parce que le cours était vraiment endormant, au-delà.

C'était mauvais. Et l'ironie de la chose, d'ailleurs, c'est que c'était un cours de psychologie de la motivation. D'autant plus ironique.

Dans un cas comme celui-ci, on va faire de l'attribution externe à l'entité. Donc, on va dire, hey, c'est pas Christophe qui est comme ça, ou c'est pas... Les autres étudiants, François, peu importe les autres étudiants, c'est vraiment le cours qui est mortel.

Regardons, en fonction d'autres types de réponses, l'attribution ou le verdict que l'on pourrait faire. Alors, Pascal dort-il toujours dans le cours ? Non.

OK. Une fois de temps en temps, ou sinon, ce n'est arrivé qu'une fois. Les autres dorment-ils dans le cours ?

Non. Alors, qu'importe... que le caractère distinctif, qu'importe qu'on le réponde oui ou non.

Donc, est-ce que c'est le cours pendant lequel il dort, que ce soit oui ou que ce soit non, ça ne change rien à la conclusion qu'on va en tirer. Alors, on va faire une attribution externe ici qui est due à des circonstances. Donc, Pascal a dormi dans un seul de mes cours, et ça s'adonne que c'était un cours qui a été donné le lendemain du Super Bowl, ou de la finale de la Coupe Stanley, ou peu importe. le lendemain d'un grand événement ou le lendemain de sa fête.

Alors, on pourrait légitimement penser que Pascal était fatigué, il avait un autre examen avant, il est sorti trop tard la veille, il a festoyé avec des amis. Donc, selon ce que nous aurons déterminé, en termes de constance, consensus et caractère distinctif, On voit ici que l'attribution sera différente. Et le dernier, Pascal dort pendant le cours, les autres étudiants ne dorment pas, et Pascal dort uniquement pendant mon cours. Donc, oui, non, oui. Alors, ici, il y aura une attribution externe et interne.

Alors, qu'est-ce que ça signifie ? Alors, on peut présumer que Pascal n'aime pas. particulièrement ce cours, il peut adorer les autres, mais détester la psychologie sociale. Et j'ai une collègue qui enseigne les cours de statistique et... Je présume qu'elle a beaucoup de oui-non-oui dans son cours.

Alors, il y a des cours qui sont moins intéressants, plus difficiles. Alors, ça se peut que vous n'aimiez pas un cours. Voilà. C'est possible comme Pascal, peut-être même pas spécifiquement psychologie sociale dans la dernière ligne de l'exemple que nous avons donné. Donc, trois grands éléments, la constance, le consensus et le caractère distinctif.

Voilà, voilà, on avance, on avance. Prochaine diapo, j'ai dit prochaine diapo, nous y voilà. Alors, les biens liés à l'attribution.

C'est vraiment intéressant. C'est extrêmement intéressant parce qu'on va se rendre compte de nos propres limitations comme individu. Et malgré que je...

et maxima mea culpa, je vous invite à être meilleur que moi. Parce que dans la vie de tous les jours, j'aimerais ça être meilleur. Mais j'ai de la difficulté, même si cognitivement je sais, C'est quoi l'erreur d'attribution fondamentale ?

Je le fais quand même. Donc, regardons c'est quoi, et après ça, engagez-vous à être meilleur que moi. Alors, l'erreur d'attribution fondamentale, c'est quoi ? Nous sommes ici, juste à gauche, avec le petit doigt qui pointe vers nous. Tendance à sous-estimer l'influence de la situation et à surestimer celle des facteurs internes en tant que cause du comportement d'autres.

Si on a à expliquer les comportements des individus, est-ce qu'on va penser, comme la personne qui m'a collé aux fesses lorsque je conduisais sur l'autoroute en me rendant, pas l'autoroute, mais la route, c'est une autoroute qui se transforme en route, mais peu importe. Donc, comme la personne qui conduisait derrière moi lorsque je me rendais au centre commercial, est-ce que je me suis dit, oh, cette personne-là... Son enfant vient d'avoir un accident et elle est pressée de le rejoindre. Ou sa mère vient de faire une chute et elle veut aller l'aider.

Dans ce que c'est qui serait... dû à des circonstances externes à l'individu, où je me suis dit, cette personne-là, c'est une ceci, c'est une cela, et je lui ai attribué quoi ? Une intention, un des détraits de personnalité, tous peu reluisants d'ailleurs.

Donc, est-ce que j'ai tendance à penser que la réponse se trouve à l'intérieur de l'individu ou à l'extérieur ? C'est ce que l'on veut dire par les circonstances extérieures. Alors. Alors, je présume que vous êtes, j'espère que vous êtes mieux que moi, mais je présume que vous faites des choses malheureusement ici comme moi.

Et on a tendance à penser que c'est souvent des choses qui sont à l'intérieur des jeux plutôt que des circonstances externes qui expliquent leur comportement. Alors, pourquoi est-ce qu'on a tendance à penser que c'est davantage interne qu'externe ? Alors. Dans plusieurs cultures, et dans la nôtre, dans cette culture nord-américaine, on nous apprend que chaque personne est responsable de ses actes. Je l'ai dit je ne sais pas combien de fois à mes enfants, je présume que vos parents, vos employeurs, vos professeurs vous l'ont dit.

Je présume que vous-même vous le dites à d'autres individus. Dans la vie, on est responsable de ce que l'on fait, on est responsable de ce que l'on dit. Donc, il y a cette culture-là avec laquelle on grandit, on vieillit, on évolue.

qui nous amène à penser que lorsque quelqu'un fait quelque chose, c'est sûrement parce que cette personne-là est responsable, cette personne-là est responsable, et c'est un choix qu'elle a fait. À cause de la science perceptive. La science perceptive, c'est un concept dont on va discuter ici, et qui va revenir, c'est un terme que je vais prononcer 64 fois dans le courant de la session.

La séance perspective, c'est incroyablement intéressant parce que ça réfère à un élément extrêmement physiologique. L'être humain, il fonctionne comment ? Notre sens le plus dominant, c'est évidemment la vue.

90% de toutes les sensations que nous percevons, d'ailleurs, proviennent de la sphère visuelle. Alors, qu'est-ce que l'on fait ? On a souvent tendance à vouloir rétabli et comprendre le monde qui nous entoure, qui nous entoure par...

Les yeux, ce que l'on voit. Et si je vois quelqu'un agir, alors je me dis, mais c'est cette personne-là qui a décidé d'agir. Si je reprends l'exemple de tantôt, de la personne qui conduisait sur l'autoroute en arrière de moi, je ne peux pas voir sa mère peut-être qui est tombée, ou je ne peux pas voir son enfant qui s'est blessé. Tout ce que je peux voir, c'est la personne. Donc, ma première interprétation, ça va être quoi ?

Ça va être d'attribuer la cause. La responsabilité, l'internalisation du comportement à la personne, donc à l'objet de notre attention, la personne que nous voyons. Donc, dans les biais liés à l'attribution, l'erreur d'attribution fondamentale provient en grande partie de la manière dont nous percevons l'environnement à travers nos yeux. Et les attributions internes, celle-là je l'aime bien également, les attributions internes demandent moins de travail cognitif. Alors, c'est beaucoup plus facile régler rapidement la situation en disant, Hey, c'est cette personne-là, c'est en elle, c'est ainsi.

Que de dire, Oui, mais est-ce qu'il y aurait d'autres circonstances externes qui pourraient expliquer ceci ou cela ? Les gens aiment prendre des raccourcis, j'aime prendre des raccourcis, tout le monde aime prendre des raccourcis. Alors, qu'est-ce que l'on va faire ?

Alors, on va faire des raccourcis cognitifs. On va avoir tendance à dire, Bah, cette personne-là est comme ça, ça ne m'étonne pas du tout. Pif, paf, pouf.

La conclusion est tirée, le juge que nous sommes a rendu son verdict, c'est de la faute de l'individu, that's it. Pas toujours juste, ou peut-être peu juste, mais c'est quelque chose que nous faisons assez fréquemment. Le modèle tridimensionnel de Weiner. Oh, pardon.

Alors, le modèle tridimensionnel de Weiner. Nos attributions peuvent être catégorisées en trois dimensions. Les causes sont internes ou externes, les causes sont contrôlables ou non contrôlables, les causes sont stables ou instables. D'ailleurs, je vous ai mis un petit PowerPoint sur lequel je vous invite à aller tester vos connaissances, dans lequel on reprend ces trois éléments-là. interne, externe, contrôlable, incontrôlable, stable ou instable.

Parfois, certains étudiants ont plus de difficultés à comprendre ces éléments-là. Donc, je vous ai mis un petit PowerPoint. C'est six ou sept diapos.

juste pour aller tester vos connaissances. Je vous invite à aller le faire. Évidemment, selon que l'on pense que les causes sont internes ou externes, stables ou instables, contrôlables ou incontrôlables, le type d'attribution aura un impact sur la réaction affective que nous aurons et les attentes de la personne qui fait l'attribution, donc évidemment, nous.

Regardons un autre exemple. Regardons un exemple, mettons en vedette toujours notre ami Pascal. Alors, pourquoi Pascal a-t-il échoué son examen de méthode quantitative ? Pourquoi est-ce qu'il a échoué son examen de stats ? Alors, il y a des choses qui sont contrôlables, d'autres qui sont incontrôlables.

Donc, sous le contrôle possible de l'individu, causes incontrôlables qu'on ne peut pas contrôler, qui sont à l'extérieur, évidemment, de notre réseau d'influence. Ces causes-là peuvent être internes ou externes. dans le giron de l'individu ou externe, en dehors de sa sphère d'influence.

Et certaines causes reviennent, donc elles sont stables, ou certaines causes sont momentanées, elles ne se produisent qu'une fois. Donc ici, on parle de causes instables. Donc, pourquoi Pascal a-t-il raté son examen de méthode quantitative ou son examen de psychologie sociale ? Peu importe. Alors, mettons que Pascal vienne voir, puis il me dit, Christophe, il dit, écoute, Écoute, j'ai échoué à la méthode quantitative.

Y'a-tu quelque chose que je pourrais faire ? Non. Mais mettons que j'ai beaucoup de compassion et d'empathie pour mon ami Pascal, l'étudiant.

Il me dit, Christophe, peux-tu avoir une reprise ici et ça ? Et là, je l'écoute. Et là, je lui ai demandé, Mais Pascal, pourquoi est-ce que t'es échoué d'un examen de méthode quantitative ? Il me dit, Christophe, j'étudie jamais. Tu ne l'étudies jamais, alors, ça revient à la diapo précédente, le type d'attribution aura un impact sur la réaction affective et les attentes de la personne qui fait l'attribution.

Si Pascal me dit, Christophe, je n'étudie jamais, je vais faire comme, écoute mon Pascal, c'est triste, mais tu n'auras pas de reprise. T'aurais dû étudier avant. C'est à toi comme étudiant de prendre tes responsabilités, prévoir ton temps d'études, blablabla, vous voyez où je veux m'en aller avec ça. Pascal aura-t-il le droit à une reprise ? Je pense pas.

Pascal me dit, Christophe, c'est vraiment pas bon avec les chiffres. Je comprends ça, Pascal. C'est vrai que les chiffres, c'est pas toujours facile, puis les méthodes quantitatives, la statistique, ça peut être challengeant. OK. je serais sans doute beaucoup plus empathique et beaucoup plus sympathique à sa cause s'il me dit J'ai jamais été bon avec les chiffres que Je suis bon avec les chiffres, mais je n'étudie pas. Les étudiants qui n'étudient pas, c'est plus difficile d'être empathique pour eux.

Les étudiants qui ont moins d'affinité naturelle avec un concept, c'est plus facile. Pascal Lévoire dit Christophe, oh, j'ai passé une session complète à faire la fête. Encore !

Donc, c'est arrivé une fois, j'ai fait une fête hier, c'était un gros party, je voulais pas manquer ça. Ouais, Pascal, c'est quand même contrôlable, là ! Pas étudier c'est une chose, mais tu sais, aller faire le party la veille d'un examen... Pfff, pas fort !

Donc on dit que cette cause-là est instable, parce qu'elle n'est pas stable à travers le temps. Donc, ça se produit une fois ou quelques fois seulement. Donc la réaction ici, pour Christophe, ne sera définitivement pas la même. Si Pascal vient me voir et dit, écoute, ma blonde a me laissé.

Mon partenaire de vie m'a laissé. Je comprends ça même. Il m'est déjà arrivé aussi de me faire sacrer là. C'est difficile.

Extrêmement mal. Donc la motivation pour faire des choses. C'est difficile, c'est moins là.

Donc, ma réaction sera-t-elle différente ? Oui. Est-ce que c'est incontrôlable si quelqu'un décide unilatéralement de mettre fin à une relation ? Pas grand-chose que vous pouvez faire. C'est définitivement interne, parce que c'est comment il se sent, et c'est instable, parce que ça ne se reproduit pas à tous les six mois, ou tous les un an, ou toutes les semaines.

Il n'y a pas un caractère de prévisibilité à travers le temps. Voici pour les causes internes, stables ou instables. Causes externes maintenant. Il peut avoir des causes contrôlables externes.

Donc, il est membre du club de football et doit s'entraîner de nombreuses heures. Encore. Alors, c'est externe.

Ce n'est pas lui qui fixe, évidemment, l'horaire d'entraînement. Ce n'est pas lui qui fixe non plus les critères pour être maintenu dans l'équipe. On est dans les GG. Donc, c'est contrôlable.

Parce que, en tout cas, tu gères le reste de ton horaire. Mais ça, c'est assez stable. L'entraînement, c'est chaque semaine. Puis, c'est externe. Parce que...

pas toi qui contrôle ça. Donc je serais un peu plus compatissant mais peut-être pas tant que ça. Peut-être pas tant que ça.

Parce que pour moi l'aspect de contrôlabilité a un grand effet sur comment je vais percevoir les individus. Peut-être pas pour vous, mais dans tous mes défauts, vous voyez ça. Donc cause externe, maintenant stable et incontrôlable.

Alors, il vient d'un milieu plus défavorisé. Il doit travailler pour payer ses études. Alors, c'est assez stable, parce que l'argent, on ne pense pas de défavorisé ou de pauvre à riche, du jour au lendemain.

C'est assez long, se sortir malheureusement de cette boucle infernale de la pauvreté. Alors, est-ce que c'est stable ? Définitivement. Est-ce que c'est incontrôlable ? Alors, j'entends déjà plusieurs personnes dire oui, mais là, s'il travaillait plus, il pourrait se sortir.

Ce n'est pas en travaillant un salaire minimum que vous allez devenir riche. Ça, c'est certain. Peut-être se trouver une meilleure job.

Oui, peut-être. Donc, pour moi, c'est davantage incontrôlable que contrôlable. C'est pour ça qu'il est ici.

Et c'est assez stable, l'état de pauvreté. C'est quelque chose, malheureusement. C'est comme une maladie. C'est d'une tristesse sans nom. Donc, cause externe instable et contrôlable.

Il a accepté trop d'heures de travail rémunérées pendant la période d'examen. Alors, son patron, c'est pas lui, c'est pas Pascal qui fixe le nombre d'heures. Si ça arrive, c'est dans le temps de Noël. C'est pas Pascal qui contrôle le shopping ou le magasinage des individus.

C'est le temps des fêtes, ça va se passer là. Donc, c'est définitivement instable parce que... C'est plein à Noël, mais ça va être tranquille en janvier et en février. Donc c'est instable, externe, mais quand même contrôlable. Pourquoi ?

Parce que c'est lui qui a accepté les chiffres au travail. Et instable, externe et incontrôlable, il y avait quatre examens en une semaine. Même l'université a des règles à cet égard.

Donc on évite d'avoir trop d'évaluations en même temps. Ça devient comme impossible. D'ailleurs, je tiens à vous le mentionner, le profond respect et l'admiration que j'ai pour tous mes étudiants et tous mes étudiants. Être étudiant, c'est sans doute un des métiers les plus difficiles au monde. C'est 7 jours sur 7, à la limite 24 heures sur 24. La pression de la performance est toujours là, particulièrement pour les gens qui sont en psycho, qui veulent aller aux études supérieures.

Les wannabe doctors. Donc, ceux qui sont, par exemple, en sciences biomèdes ou en sciences de la santé, qui veulent devenir, être admis dans d'autres types de programmes. Donc, c'est difficile d'être médecin, mais c'est difficile d'être étudiant. Donc, j'ai beaucoup d'empathie et de compassion pour vous et je vous félicite tous et toutes.

J'ai été étudiant extrêmement longtemps. J'ai eu toutes sortes d'emplois. Et être étudiant, la pression psychologique... qui vient avec ça, c'est très difficile. Et en ce sens-là, je vous félicite tous et toutes, parce que c'est pas facile, pas facile.

Alors, pour vous permettre d'aller relire peut-être certains concepts, revoir certains concepts que l'on a abordés dans le cadre de cette première présentation-là, on est rendus pratiquement à une heure. Alors, je vais terminer. cette première partie du chapitre 2 et vous la rendre nécessairement disponible. Vous l'avez nécessairement. Et j'en profite pour vous remercier d'être présente, présente, d'écouter.

N'hésitez pas à communiquer avec moi, ça va me faire extrêmement plaisir. Et on se revoit très bientôt pour la deuxième partie de ce chapitre 2. Et on commencera. par l'intégration de l'information. Alors, je vous dis...

À très bientôt, ou pour celles et ceux qui vont l'écouter, et c'est ça, à tout de suite.