Musique Nous nous retrouvons aujourd'hui pour démarrer une année scolaire. Une année scolaire nécessairement intense. Nécessairement intense. Vous savez tous ce que sont les classes préparatoires aux grandes écoles. Si vous êtes un peu intéressé au lycée Champollion, vous savez qu'ici, il y a 1 160 élèves de classes préparatoires. Et tous les ans, tous les étudiants obtiennent des intégrations. Et certains dans de très très grandes écoles. Musique -En terminale, vous vous prépariez le bac. C'est un examen. Ici, vous préparez un concours. Et là est toute la différence. On ne va pas vous demander d'avoir juste le niveau, on va vous demander de viser l'excellence. L'objectif, c'est d'emmener tout Champo aux meilleures écoles. Le reste de la France, on s'en fiche, c'est vous. La compétition, c'est avec les autres lycées, pas entre vous. Entre vous, au contraire. On va s'entraider, on va tous évoluer en même temps, on va tous progresser, on va vous aider à faire ça, et vous allez tous obtenir une très bonne école. OK ? Vous le savez ou vous ne le savez pas, mais au concours des écoles de commerce, il y a une épreuve très importante à fort coeff, qui est une épreuve d'entretien de personnalité, de motivation, et ça ne s'improvise pas. -Ne perdez pas de vue dès à présent que les oraux, c'est 50 % de votre note. Certes, il faut être admissible aux écrits, mais les oraux ont autant d'importance que les écrits. C'est maintenant que ça se prépare. Musique -Les objectifs sont donc de gagner en productivité, on a dit à ces entreprises de ne pas être assez productives car liées au financement public. L'objectif est d'augmenter les recettes de l'Etat en vendant... Musique --- -L'ampleur de la dette américaine qui augmente toujours et toujours plus et les craintes que l'ampleur de cette dette finisse par provoquer une crise de confiance. -Vraiment, un pitch idéal, il a dans sa bassine d'ingrédients, il n'y a pas grand-chose. Il faut être puissant et impactant. C'est-à-dire qu'en une minute, le jury doit repartir en se souvenant de votre figure, d'un mot-clé ou d'une anecdote. On est là pour se vendre, donc on va vraiment mettre en avant qui on est. -Bonjour, je m'appelle Esteban Comas. Je suis très heureux de pouvoir me présenter devant vous. Je suis sportif de haut niveau dans le judo. Je suis également quelqu'un de très curieux et qui aime m'ouvrir aux autres et pouvoir apprendre. J'adore découvrir et regarder beaucoup de reportages et lire pour mieux comprendre le monde qui m'entoure. Musique douce --- --- -On a fait "Cancel culture". Donc c'est par exemple, là le texte qu'on avait lu, c'était un mec, un écrivain noir, qui disait qu'il y avait du racisme dans beaucoup de livres pour enfants, et que du coup il faudrait retirer, d'où le "Cancel", retirer ces livres de la culture. -Je supprime autant... -Il y a une déconstruction. -Mais en même temps, ils nous ont montré cette vidéo des... C'était des enfants noirs qui avaient genre quatre, cinq ans. Et ils leur mettaient devant eux une poupée blanche et une poupée noire. Et ils leur demandaient : "Laquelle des deux est la plus gentille, laquelle est la plus jolie ?" Et ils montraient tous la poupée blanche. Et quand on disait : "Laquelle est méchante,..." c'était la poupée noire. Et ils disaient : "Pourquoi ?" Et ils disaient : "Parce qu'elle est noire." Ils sont eux-mêmes noirs, on leur a pas appris... -Ouais. -Et après, quand on leur a demandé de montrer qui ils étaient eux, ils ont montré la poupée noire. C'était super triste. J'étais à deux doigts de pleurer, après je me suis retournée Mais j'étais au bout du rouleau. C'est triste. -C'était super triste. Alors, est-ce que t'as pas envie de changer les choses ? -Oui, il y a bien des choses à changer, mais pas non plus que tout le foutre en l'air. Conversations -Elle rit. -Les étudiants que vous allez voir ce matin sont de première année. C'est la première fois qu'ils vont expérimenter cette épreuve. L'idée, c'est d'évaluer la personnalité du candidat, ses valeurs, vérifiez aussi, puisque ce sont de futurs managers, leurs compétences en communication et persuasion. Passez de bons entretiens. A tout à l'heure. -Bonjour, enchantée. Je suis ravie de l'opportunité qui m'est offerte aujourd'hui de me présenter à vous. Je m'appelle Léonie Guaran et mon enfance a été marquée par l'environnement dans lequel j'ai grandi. J'ai en effet eu la chance de grandir dans un environnement montagneux, dans la ville de Grenoble, et c'est cette prédominance de la nature qui a fait naître en moi un profond intérêt pour le sport. J'ai ainsi pratiqué pendant près de 12 ans l'escrime et le ski alpin en compétition. Et ces deux activités, bien que fondamentalement très différentes, m'ont permis d'approfondir certains aspects de ma personnalité, tels que la persévérance et la détermination. En parallèle de mes études, je m'engage quotidiennement en tant que citoyenne par une lutte contre le harcèlement scolaire auprès de l'association qui a été fondée par mon lycée. -Pourquoi ça vous tient à coeur particulièrement ? -J'ai moi-même eu une certaine expérience avec le harcèlement scolaire quand j'étais au collège, durant mon année de quatrième. C'est une expérience qui a été assez marquante pour moi, d'autant plus que le système scolaire n'avait pas eu une réponse adaptée à ce que moi j'avais subi. Et c'est ce qui m'a donné envie de m'engager auprès de personnes qui auraient pu vivre la même chose, en leur montrant que c'était quelque chose de grave, les choses qu'ils avaient subies. -Si vous imaginez votre vie dans dix ans, dans quelle entreprise vous travaillez ? Quel rôle vous occupez ? Qu'est-ce que vous faites ? -Alors, j'aimerais travailler dans une entreprise du domaine spatial, puisque je suis passionnée par l'espace et par les enjeux que la conquête spatiale implique de nos jours. Et ensuite, j'aimerais avoir un rôle de leader, puisque ça reste un aspect de ma personnalité, c'est-à-dire que j'aime bien encadrer des groupes. Ca s'arrêtait plus. Je crois. Je sais pas. Je sais pas ce qu'ils ont aimé. Ils m'ont posé des questions. T'as peur. Ils me disent quoi ? "Est-ce qu'il faut craindre l'avancée de la Chine dans le monde ?" Je sais pas. Chaque fois, ça reprenait. Ils m'ont dit : "Vous dites que vous aimez bien la nature, comment ça se manifeste ?" Je leur ai dit : "Je fais des randonnées." Elle souffle. Je respire ! -C'est passé. -Il y le débrief et après... -Alors, tout d'abord, bonjour à toutes et à tous. Je suis très content d'être là et que je suis ravi de pouvoir me présenter devant vous. Je m'appelle Esteban Comas, originaire de la région lyonnaise. Je suis ambitieux et très déterminé, je me donne toujours à fond dans ce que j'entreprends. J'aime la compétition et me surpasser, donc je fais tout pour atteindre les objectifs que je me suis fixés. Je suis de nature curieuse, j'aime me renseigner sur des sujets variés. Je m'intéresse aux crypto-monnaies, j'y consacre pas mal de mon temps. Mon projet professionnel ; je m'intéresse depuis longtemps au monde de la finance et la bourse, et c'est dans ce secteur que je souhaiterais travailler. -Là, tout votre projet professionnel tourne autour de la finance. Vous avez l'air sûr de vous. Si vous ne réussissez pas dans ce secteur-là, est-ce que vous avez un plan B ? -Alors oui. Je pense que je me reconvertirais dans la politique. Donc j'irai sûrement faire Sciences Po ou tenter le concours de l'ENA. Et ce serait mon objectif de pouvoir essayer de faire évoluer des mentalités ou d'apporter des idées neuves dans le système français. -Vous avez un exemple d'idées neuves que vous voudriez apporter dans le système français ? -Peut-être l'écologie, ou se battre pour l'égalité homme-femme, ou les violences qui peuvent être commises vis-à-vis des femmes. -Vous pensez que ce sont des idées neuves ? -Non. Peut-être dans le domaine de la finance, remettre des crypto-monnaies, au centre de l'économie française ? -Et vous pensez que ça, ça va améliorer la cause écologique ou encore l'égalité homme-femme, de mettre la crypto-monnaie au coeur de la politique française ? Je ne demande qu'à être convaincu, mais il va falloir le faire. Non, mais vous m'avez dit de mettre une idée neuve. La Crypto-monnaie, je pense que c'est une idée neuve. Apporter du neuf, c'est d'assez compliqué. Il faut y réfléchir et je n'ai pas encore réfléchi à toutes les idées que je pourrais apporter et aux changements qui sont capables d'être faits pour la France. -A votre avis, on en déduit quoi, quand vous nous dites que vous êtes intéressé par une carrière politique ? Vous savez déjà que ça vous intéresse, mais pas encore pour développer tel ou tel projet de société. A votre avis, on en déduit quoi, nous ? -Que ça peut être une réflexion qui est encore très réfléchie. -Et que, pour l'instant, la seule chose qui vous intéresse dans la politique, c'est l'idée de faire carrière ? -On partit, oui. -Merci beaucoup. Sortez quelques minutes. On va vite discuter entre nous. Ne vous éloignez pas. On viendra vous chercher pour un débriefing rapide. -Merci. -Elle soupire. (-Ca m'énerve.) -Alors Esteban, ça va ? -Oui. -On a une première question à vous poser. Est-ce que vous avez essayé en quelque sorte de construire un personnage ou est-ce que vous avez le sentiment que vous avez été très sincère et qu'on a eu un aperçu assez fidèle de ce que vous êtes et de ce qui vous intéresse dans la vie ? -Oui, j'étais assez sincère dans ce que j'ai dit, je n'ai pas cherché à mentir. Et tous les aspects abordés, c'était vraiment moi. Je n'ai pas essayé de construire un personnage un peu type... -Vous nous avez donné à voir un profil très marqué, très très marqué, au point, je vous le dis vraiment sans aucun jugement de valeur, au point de presque donner l'impression parfois d'être une caricature de l'étudiant d'école de commerce qui veut travailler dans la finance, d'accord ? Vous donnez l'impression d'être incapable de sortir de votre logique. -C'est-à-dire ? -La finance, chez vous, c'est pas une activité, c'est même pas une ambition, c'est un rapport au monde. Il faudrait qu'on sente un peu plus des envies en vous. Vous voyez ? -Oui. -Parce que même la finance, je ne suis pas sûr d'avoir compris ce qui vous intéressait dedans. Est-ce que vous aviez la trouille ? -Oui. -C'est humain. -J'essaie de cacher ce côté. -Vous comprenez bien qu'à vouloir être dans le contrôle total, vous donnez une image qui est froide et qui ne fait pas envie. Franchement, ne le prenez pas mal. Moi, je n'aurais pas envie de travailler avec vous. -D'accord. -Vous voyez ? Musique --- --- -Allez, dépêchez-vous ! Comment voulez-vous qu'on commence à 8 h 00 si vous arrivez à 7 h 58 ? Oui, c'est pas les philosophes, ce matin. Euh, les deux... Il me manque deux téléphones ! -Je trouve déjà rien sur Internet en temps normal. -On a gagné ! Yes ! -Oh non, pas ça. C'est nul... -Allez, bon courage à tous, vous avez quatre heures. Musique douce --- --- --- -Je vais vous rendre le concours blanc. Les copies sont plutôt bonnes, plutôt convenables. J'ai noté de 6 à 15. Esteban, il a progressé. Oh là là ! Bravo, franchement ! Applaudissements Non, mais c'est remarquable, il est parti de 6 quand même, maintenant il arrive à... Bon, 12 moins 2... -C'est bien, franchement, c'est beaucoup mieux. Les analyses sont souvent judicieuses, bien menées. On peut regretter que vous ne parlez que du pouvoir politique, c'est un peu votre limite, mais vous le battez avec le sujet pour construire une réflexion. C'est bien, vraiment continuez dans cette voie-là. -Merci. -Thomas... -Elle t'avait dit quoi, ta prof ? -Un fils d'ouvrier avait beaucoup moins de chances d'intégrer des grosses écoles qu'un mec issu de... On va pas dire la bourgeoisie française, mais... -Ouais, si, si. -En gros, des parents qui sont médecins ou ingénieurs ou des trucs comme ça. -Mais en vrai, c'est grave ça. Moi, je sais que quasiment tous les gens de ma classe, il y en a plein, ils sont fils de médecins, d'ingénieurs. Ils ont quasiment tous fait des grosses études. C'est vrai, ça. Il y en a dans ma classe, il y en a un, son frère il est aussi en prépa, parce qu'ils sont jumeaux, du coup il paye les appart à Lyon et à Grenoble, et en plus de ça leur autre frère, il est trop intelligent, leur grand frère il est à l'ESSEC, c'est la deuxième école de commerce, et ils lui paient l'école de commerce sans crédit. -Sans crédit ? -Tout ça, sans crédit, genre... t'imagines un peu ? -Là où je vois quand même, il y a des gens, ils vivent tellement bien dans leur vie. Je dis pas qu'on est mal, en vrai, on vit bien aussi. On a une maison, on a un toit, on a de la nourriture. Par rapport à d'autres qui vivent dans des pays en guerre, tout ça, mais... Des gens qui sont riches... -Par rapport à Marseille, je le vois, ils partent pas du tout en vacances, moi, où j'étais. Genre, juste tu vas voir ta famille au Portugal. C'est un truc de fou. -Oh là là, ça y est. -Quoi ? -On a reçu le bilan du concours blanc. -Oh non. -Bon, bon, bon. -Vous voulez vraiment regarder là maintenant ? Je sais pas si c'est une bonne idée. -Par contre, on va... Moi, je vais pleurer. -Moi, j'ai pas reçu, je crois. -Punaise, yes ! -C'était une surprise. -Yes ! -Alors ? -Bah non, mais c'était pas gagné. -C'était pas gagné contre qui ? -Bah contre Noé. -Ah, t'es devant Noé ? -Qui a majoré les DS de maths ? -C'est toi et Noé, non ? -Noé maths un et moi maths deux. Moi, perso, j'ai trouvé que c'était plus dur les révisions, tout le temps de travail. Parce qu'une fois que t'y es, il n'y a plus qu'à. Tu le fais et tu t'en vas. -Allez, on revient à Annie Ernaux. "J'écrirai pour venger ma race." Alors en fait, ces mots, ils sont empruntés à un texte d'Arthur Rimbaud. Donc c'est déjà Rimbaud qui parlait de sa race. Qu'est-ce que ça veut dire ? "J'écrirai pour venger ma race." Esteban ? -Elle va très très loin dans son raisonnement. Au point où sa classe sociale c'est une espèce à part, une branche de l'espèce humaine dans laquelle elle correspond et donc qui n'appartient pas à la même race. C'est l'idée un peu de noblesse également derrière tout ça avec la bourgeoisie qui se mélange pas avec les ploucs, la plèbe tous ces gens-là qu'on appelle comme ça et donc il y a de la lutte de classe derrière tout ce qu'elle dit... -Voilà. C'est important ce qu'il dit. Dans le monde de ses parents, où on pourrait dire, pour faire une autre phrase, l'être au monde de ses parents, il se traduit par un langage corporel, parce que le monde dans lequel on vit, il informe notre corps, il donne une forme à notre corps, il donne une forme à notre geste, et on est tout le temps brusque. Comme on verra, on parle fort. Et on parle pas poliment. Et tous les gestes qu'on fait, ils sont rapides. Et quand on fait un bisou, on fait... comme ça. Vous, vous faites un bisou poli parce que vous êtes d'un milieu social dominant. Vous faites... comme ça. -Ils rient. -Mais ses parents, quand ils embrassaient, c'est comme s'ils donnaient un coup de tête. Est-ce que vous arrivez à réfléchir à ça ? A quel point le langage corporel s'est informé socialement ? Musique --- --- -Je suis trop en avance. -Non, parce que normalement, on passe dans cinq minutes. -Allez, bon courage. -Là, vous êtes dans le domaine de la finance, mais comment essayer de régler cette dissonance cognitive qui, nous entraîne à l'inaction actuellement ? On dit : "Il faut agir", mais en même temps, on dit : "On n'a pas les moyens d'agir." Question philosophique aussi. -Si on est dans une situation assez compliquée, je pense, au contraire, on a les moyens d'agir et que c'est plus un discours de façade qu'on nous dit, parce que les grandes fortunes n'ont jamais autant augmenté que maintenant. La capitalisation boursière n'a jamais été autant élevée qu'actuellement. Les gens s'enrichissent énormément, donc on a beaucoup d'argent, c'est juste qu'on l'utilise mal et qu'on l'utilise pas bien. Je pense que déjà c'est pas un problème, les moyens on les a, c'est juste que maintenant il faut être capable de les réquisitionner et de les utiliser pour agir contre le réchauffement climatique. -Une réquisition, c'est fort comme terme. -Excusez-moi... -Non, il ne faut pas vous excuser. Moi, ça m'intéresse. Comment on fait pour réquisitionner ces moyens ? Je veux dire, à un niveau politique, certes, mais même financier, etc. Comment on fait pour tordre le bras aux grandes fortunes et aux banquiers, qui sont peut-être vos futurs clients d'ailleurs, pour qu'ils participent à l'effort collectif ? C'est intéressant. -Même si je veux travailler dans la finance et je ne me cache pas, j'ai très envie de m'enrichir. Je pense qu'il y a un juste milieu à avoir et qu'aujourd'hui, il y a une véritable déconnexion entre une très grande élite qui a des fortunes immenses et qui sont complètement démesurées. Et je pense que ça, ça n'a pas de sens. Par exemple, quand on prend l'exemple de Bernard Arnault, qui a plus de 150 milliards d'euros, personne n'a pas besoin d'autant d'argent, donc il suffit qu'il se reconnecte aussi avec nous, ils sont plus dans le même monde, et quelque part, on pourrait y voir une lutte des classes. Et donc eux vivent pour leur propre bien-être et non pour le nôtre. Et je pense qu'il faut qu'ils comprennent qu'on est sur la même planète, qu'on est sur le même bateau. Si le bateau est coule, il coule avec nous. Il faut prendre conscience de ça. -Vous ne risquez pas de gérer la fortune de Bernard Arnault, vous. Il ne vous embauchera jamais avec un discours pareil. Il va même vous cramer auprès de toutes les autres personnes qu'il connaît. -Je pourrais lui faire gagner beaucoup d'argent à Bernard Arnault, ça ne me dérange pas du tout. Mais on peut réinvestir une partie de son argent pour aider dans des causes. C'est tout à fait possible. -Ca s'est bien passé ? -Ca va. -Mieux que la dernière fois ? -Ouais, beaucoup mieux. On était un peu sur la finance et l'écologie, c'était compliqué. -Ah mais ça je suis sûre que c'est pour moi aussi. Je le sens venir. Déjà la dernière fois... "Mais vous, vous faites quoi pour la nature ?" Bah rien. -Moi j'ai commencé à dire : "Il faut prendre les grandes fortunes pour l'écologie et tout ça." -T'as parlé de la crypto ? Ca va, ils t'ont pas trop interrogé sur le crash récent ? -Non, ils m'ont pas du tout... Enfin si, ils m'ont demandé dans quoi investir. Ils m'ont demandé plein de conseils pour investir. -Et alors ? Où, dis-moi ? -J'ai dit que le marché était bon en crypto. Mettez tout dans les cryptos. Il m'a dit : "C'est pas super." -J'aurais pas osé. -Il est super bas, le marché. Quand il va remonter, ça va faire une plus-value de ouf. -Oui mais là, il y a un peu tout qui s'est cassé la gueule, non ? -Justement, il faut continuer d'attendre que ça chute et t'investis et quand ça remonte c'est nickel. -Bah si c'est facile comme ça... -Je te jure que sur des trucs comme ça, ça se voit... (-Ah ça c'est ça.) -Par exemple le bitcoin il est à 20 000 et genre il a atteint des pics à plus de 60 000 donc... -Là ? -Il va remonter. -T'en as combien ? -Des dizaines, moi. -Tu es millionnaire, Esteban. -Ouais... -Si t'es déjà rentier, ça te fait rien de rentrer en école. -Si seulement ! -On a pris un peu de temps parce qu'on a eu un débat. -Ils rient. Voilà. C'est pas forcément mauvais signe, mais quand même, c'est intéressant aussi de voir qu'on a chacun notre sensibilité. Vous avez un projet professionnel qui est précis, qui est riche d'exemples. Vous avez des expériences sportives que vous avez une mise en valeur. Il faut juste avoir conscience que le domaine d'activité dans lequel vous vous destinez est assez clivant, en fait. Et que la façon dont on l'amène pourrait bloquer un jury pas forcément très ouvert. -D'accord. -Et vous vous êtes un peu piégé vous-même, d'ailleurs, que l'argent que les milliardaires ont, c'est quelque part, c'est notre argent aussi, et qu'on devrait avoir notre mot à dire là-dessus, et quitte à les réquisitionner. Réquisitionner l'argent des milliardaires ? -Le mot n'était pas adapté. -C'est pas ça. Peut-être, mais non, mais ça fait... c'est-à-dire qu'il faut que vous réalisiez que tous ces thèmes-là, c'est pas uniquement un thème technique, financier, c'est que c'est aussi éminemment politique. Et que la politique, dans un entretien de personnalité, il faut faire attention à ça. -Ils m'ont dit que je me suis trop laissée mener dans l'entretien. -Ah tu aurais dû prendre le lead sur...? -Ca veut dire qu'à la fin de chaque question, j'aurais dû lancer la perche pour la question d'après. -Ah c'est toi qui aurais dû prendre l'initiative de relancer la discussion. Bon bah tu le sauras. -Bah je saurais, oui. -Bah écoute, formidable, t'as appris quelque chose au moins. C'est à ça que servent les entraînements. -Oui j'ai appris quelque chose. -Et ton projet professionnel ? -Trop précis. Alors je me casse la tête à trouver un truc. Parce qu'on me dit c'est trop large. -Un coup c'est trop vague, un coup c'est trop précis. -Alors le financement. Alors déjà, première question. "Moi j'habite à la campagne, je regarde dehors, je vois des satellites, je trouve ça pas très joli, j'aime pas ça, ça gêne ma vision et tout." -Moi je fais pas la différence entre un satellite et une planète. -"Oh punaise, qu'est-ce que je vais lui raconter ?" Et je m'en suis bien sortie. Mais à la fin je lui ai demandé quand même : "Est-ce que vous pensez vraiment ça ?" "Non, c'était pour vous embêter." Sonnerie de cours -Alors, qui veut se lancer sur la première question, ce que vous n'avez pas compris ? -J'ai dit que j'étais sensible parce que, déjà, c'est ce qui me caractérise et je pensais que dans le domaine des ressources humaines, c'est ce qu'il faut. Parce que je pensais que vu que c'est un domaine où il y a beaucoup de contacts, où on doit aider les salariés dans leur carrière, gérer les conflits en interne, il fallait une partie de sensibilité. Et elle m'a dit qu'il ne fallait surtout pas que je dise ça, qu'au contraire, il fallait savoir prendre du recul car on doit renvoyer des personnes, etc., elle me l'a reproché, elle m'a dit qu'il fallait que je le change. Mais je ne comprends pas, c'est vrai que ça peut freiner, mais à la fois, il y en a besoin de la sensibilité. -Je pense que la réponse, tu l'as déjà. Oui, il faut prendre du recul. C'est un métier qui te demande de prendre beaucoup de recul, sinon tu exploses en vol. Et tu es obligé d'être dans une posture d'équilibre entre les intérêts de l'entreprise et l'écoute des collaborateurs. Oui, je dois être en capacité de dire à quelqu'un que ce n'est pas OK ce job qu'il fait. C'est d'être en capacité de faire un plan social de 50 personnes parce que c'est la survie de l'entreprise. Donc, c'est aussi ça. On danse. On fait un tango avec le jury. Donc, c'est important. Parce que sinon, si je marque bout, il y en a deux, trois qui se sont fait bien tacler parce qu'ils ont voulu rester dans leur position. "Je bouge pas, je suis droit comme un i" et ça, ça passe pas. -La cible, c'est quoi ? -HEC. -HEC. -Le potentiel est là. -Punaise. -Donc, il n'y a pas de problème. -Double 20 en maths ! -Ah oui, je n'avais pas vu. -Et encore, j'ai coupé. Elle avait 23, en fait. Il faudrait que je recherche dans les annales. Mais franchement, 16,99, je ne suis pas sûre qu'on ait déjà eu. -Je ne crois pas. -Mais vous savez, moi, j'ai très, très peur qu'après, hop, tout retombe. -Hop quoi, tout qui retombe ? -J'ai peur de me planter, quoi. -Oui, mais ça, c'est naturel, c'est humain. -C'est une peur légitime. -C'est comme de croire qu'il y a un monstre dans la cave, quoi. Il n'y en a pas, en fait. Musique --- -Bonsoir à tous. L'objectif de cette présentation, c'est que vous ayez des exemples de parcours divers d'anciens étudiants qui étaient chez nous il y a en moyenne quatre, cinq ans. -10 ANS. -Je me suis trompée. J'ai assez parlé, à vous. -Bonjour à tous, je m'appelle Achille Villon. J'ai intégré Champo en 2014, ECE. Je suis sorti en 2016. J'ai intégré une école de commerce. J'ai atterri en banque privée en gestion de fortune. Je couvre des clients qui ont entre 25 et plusieurs milliards de patrimoine. Je couvre les plus grandes familles françaises. -A partir de votre expérience, est-ce que vous pouvez dire ce que vous privilégierez ? Plutôt votre épanouissement personnel ou gagner le plus d'argent possible ? -Franchement, c'est une super question. Merci de l'avoir posée. Rien qu'en sortant d'école, si vous regardez les chiffres en sortant d'école, les salaires moyens sont au-delà de la médiane en France. Quand vous allez chercher votre premier job, vous allez gagner plus que 50 % des Français. Ce qui est déjà énorme. -La question, c'est est-ce que toi, t'es à l'aise avec le fait de mettre tout de côté pour vraiment vouloir gagner un max ? Ca peut être louable, tu vois. Tu peux me répondre oui à ça. OK, pas de problème. Vas-y, fonce. Si t'es bien là-dedans, tu continues pendant 40 ans. si t'es pas bien, tu vas faire autre chose. -Une nuance par rapport à ce qui a été dit qui est importante à mon avis et qui était ma situation personnelle et je pense à la situation de pas mal d'étudiants et peut-être vous allez vous y reconnaître, moi j'avais pas mes parents derrière pour m'aider en école. J'ai dû faire un prêt, j'ai emprunté 45 000 euros et je dirais que justement c'est la dette que j'avais qui m'a poussé à chercher un boulot où je pouvais gagner beaucoup d'argent et donc j'ai pas trop le choix parce que les mensualités à la sortie d'école pour moi c'était 850 euros par mois. Donc, 850 euros par mois à Paris, avec un loyer de 800 euros, quasiment, 1 600 euros, net. Vous voulez manger un peu, 2 000 euros, net. Quelques sorties, 2 200 euros, net. Voilà, sachez que l'école implique potentiellement un prêt pour pas mal d'étudiants, et ça a des conséquences après dans votre carrière et dans votre choix à la sortie d'école. Musique douce --- -Ca donne X fois un sur gamma de nu, X puissance nu moins un. Ca donne b moins un a au carré fois la variance de x, c'est-à-dire b moins a au carré sur douze. -L'Arabie Saoudite, qui est un grand allié héréditaire, si on peut dire, des Etats-Unis, une alliance qui date de la pactomanie américaine de la fin de la Seconde Guerre mondiale. -Derrière l'idée des mondes virtuels, il y a cette idée qu'on a toujours voulu contrôler le monde et qu'aujourd'hui, le monde va moins bien et on n'arrive pas à tout contrôler parce qu'on n'a pas... Avec les événements climatiques, on ne peut pas tout contrôler. Musique -On est d'accord, il y a toujours de l'aléa au concours. Mais là, vous cochez toutes les cases. Donc on y va. -OUI. -Oui. -Vous êtes pas sereine ? -Non, pas du tout. -Et pourquoi ? -Pas du tout. Je sais pas, mais ça me fait peur. La pression est monumentale. -Alors, vous êtes dans vos murs. Vous passez vos concours à Champo. En plus, il me semble que vous êtes prête. Donc, il faut juste avoir... -Si vous le dites, tant mieux. -Oui, vous êtes prête. -D'accord. J'ai jamais vu Léonie avec une si petite voix. -Non, non, mais... Oui. -C'est vous-même qui vous la mettez, votre pression, ou vous avez une pression familiale aussi ? -Un peu. -Un peu. Vous allez convoquer une réunion de famille et vous allez leur expliquer avant les concours ce que vous ne voulez pas. D'accord ? Ca, c'est important. C'est vos concours. Donc, si vous ne voulez pas que tous les soirs, ils vous disent : "Alors, ça s'est passé comment ?" Le truc abominable. Ils auront envie de ça. Vous leur dites tout de suite : "Laissez-moi tranquille." Laissez-moi vivre mes concours. D'accord ? Ca, c'est important. C'est vos concours. OK ? -Elle renifle. -C'est normal, Léonie. Et voilà. Moi, je suis fatiguée. Quand je vois quelqu'un pleurer, je vais me mettre à pleurer aussi. Paul, vous nous accompagnez ? -Non. C'est déjà assez souvent. -D'accord. -Non, mais je n'ai pas envie de décevoir. -Je ne connais pas vos parents, un petit peu. Mais est-ce que vous croyez qu'en tant que parents, le fait que nos enfants nous déçoivent ou pas, c'est horrible de dire ça, c'est juste les résultats au concours ? -Non, mais... Des fois, quand je finis deuxième en maths, par exemple, je vois que mon père est un peu déçu. Il me voit déjà à HEC. Moi, je ne sais même pas si je vais y aller. Et je ne sais même pas si je vais y arriver. -Si vous avez HEC, ESSEC ou SCP, vous préférez laquelle ? En dehors du classement, en dehors de l'image que vous allez renvoyer... Par rapport aux autres. -L'ESSEC je pense. -C'est bien. Vous aurez le courage. On verra. -Des fois, j'aimerais ne pas avoir à faire le choix. -Ah bon ? Il suffit de rater HEC. -Oui, mais vous voyez, je ne peux pas aller au concours en me disant que je vais le rater. -C'est toujours plus facile d'avoir le choix. -Moi, en entrant, je me suis fixé que je voulais une top cinq. Et je suis très loin des top cinq. Mais moi, je... -C'est pas le nom de votre école qui va faire quoi que ce soit. C'est ce que vous allez faire dedans. Si vous n'en faites rien, vous aurez beau rentrer premier à HEC, vous sortirez, et il va rien se passer. -Il n'y a pas de différence. -Mais non. Si vous n'en faites rien de votre bonne école... -Oui, mais ça aide. Enfin... -Bon peut-être pour votre premier stage et encore. -Mais du coup, ce qu'il disait, c'est pourquoi travailler plus pour avoir une meilleure école si au final, c'est pareil. -Pourquoi travailler pour avoir HEC si que j'aille 4 jours à HEC, c'est pareil. -Pourquoi vous vous entraîniez au judo pour être premier alors que pour troisième, c'était pas mal non plus ? -Pour être le meilleur. C'était pour être fier de vous. -Oui. -C'est une question d'égo dans tous les cas. -Oui, mais c'est vrai qu'on est dans un système où, on va vous dire de viser la meilleure école, car de toute façon, si nous, on a les meilleurs résultats, après, on a des étudiants pas trop mauvais à l'entrée, et on les rend plutôt bons. On n'a pas envie de tomber dans un cercle vicieux où on n'a pas de bons résultats, et on a du mal à recruter, et on a des gens qui sont pas bons, et on n'arrive pas à les mener là où il faut, et on a du mal à recruter, etc. Donc effectivement, on entretient ce mythe de la grande école, etc. Mais dans tous les systèmes prépa, de toute façon, vous êtes classé, il y a des classements d'école. Il faut aussi relativiser tout ça. L'école, c'est une porte d'entrée sur votre vie professionnelle. Alors cette porte, elle va peut-être vous ouvrir plus de portes derrière, mais de toute façon, elle vous en ouvrira. -Inspirez profondément et expirez profondément. Une autre fois, prenez une profonde inspire et une profonde expire. Et laissez-vous bercer par le souffle comme ça. Longue inspire. Et à chaque expire, les racines vont encore plus profond. Et rien ne peut vous déstabiliser. Aucun jury ne peut vous déstabiliser. Aucune question ne peut vous déstabiliser. Vous êtes juste là, solide. -Pour ce qui est des révisions, vous ne prévoyez pas comme jour principal de révision la de la première épreuve. Non, vous envisagez quelque chose qui est plutôt de ce style-là. D'accord ? On imagine que demain, après-demain, vous avez besoin un peu de souffler. Ca ne me choque pas. Votre travail dans les jours suivants sera d'autant plus efficace. Pour le reste, comme disait mon professeur de khâgne: "Vous voulez une bonne note, faites une bonne copie." Musique --- --- --- --- -On s'est fait niquer sur les trois sujets, là. J'ai peur de... Je me dis, demain, tout le monde se sera fait niquer. Là, trois sujets sur quatre, on s'est fait niquer. -On va probablement se faire niquer. -Alors, l'épreuve du monde ? Tu viens juste de sortir, là ? Tu viens juste de sortir ? -Là, c'était instabilité et violence en Amérique latine. En fait, c'est très spécifique. -M. Beau, il a passé l'année à dire que ça ne tomberait pas là-dessus. -Pourquoi ? C'est déjà tombé, c'est ça ? -Non, il a dit que ce n'était pas très intéressant comme région. -C'est vrai qu'avec tout ce qui se passe dans le monde... -C'est très peu documenté dans les médias. -C'est un peu vache. C'est vraiment aller chercher la petite bête. -Ca va être discriminant. -On a fini ! Oh non, désolé ! Ouais, trop bien ! -En vrai, je suis super content pour vous. Je suis super content pour toi. -On fait quoi, maintenant, de notre vie ? -Je suis pas libéré, en fait. T'es pas libéré dès que ça sonne. -C'est fini, c'est fini. -Et pourtant... -Et pourtant... Et pourtant, on va se mettre une sacrée. Musique --- --- --- Télévision -C'était prévu pour 14 h 00. Autant dire que... *Téléphone C'était écrit 18 h 00. L'année dernière, ils l'ont publié à 14 h 00. On verra. On attend. On regarde. Ca marche pas. Yes. *-Oui ? *Fais voir ? *C'est pas rien ! Bravo ! Bravo ! *Putain, Léonie ! *Elle pleure et rit. *Bravo ma chérie ! *Trop bien ! T'es contente ? *Punaise. Incroyable ! -Hyper bien classée en plus ! *-T'es combien ? *255 et ils en prennent combien ? *400 ? -Ouais. *-Putain ! *C'est trop bien. *Bon, je finis mon truc là. J'en ai pour une demi-heure et j'arrive. D'accord ? Bravo, Léonie. *Pleure de soulagement. *A tout de suite. Je finis vite. *A tout'. Bisous. -Elle souffle. -J'ai tout. Téléphone Allô, ça va ? J'ai tout. Ouais, écrit, j'ai tout. Ouais, bah c'est cool, c'est cool, j'attends surtout pour demain pour voir un peu top cinq tout ça, mais... Oh putain, c'est joué à rien du tout. Oh, le seum. Je suis dégoûté. Bah ouais, c'est ça, genre, si j'étais passé loin, j'aurais rien dit, tu vois, en mode, bon bah voilà, "T'as pas le niveau", quoi. Ouais, c'est ça, mais là, à rien, à un cheveu, à putain de l'anglais, si j'étais fort en anglais, je l'aurais eu, putain. Je suis une bite en anglais, pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi je parle pas du tout l'anglais ? Putain, je suis dégoûté, genre. Musique --- --- --- --- -Aujourd'hui, il va se passer une chose particulière, un choix double. Nous allons bien sûr vous sélectionner. Ca fait partie du jeu, c'est un concours. Mais c'est aussi un moment où vous allez nous choisir. Donc j'espère que vous verrez beaucoup de choses dans le projet que nous avons à vous proposer qui vous donneront envie de venir chez nous. Et si c'est le cas, on sera très heureux de vous accueillir. *Musique --- Applaudissements -ON CHANGE TOUS EN COEUR ON S'EST LEVE A 6 H 00 POUR DONNER DU BONHEUR -L'avantage qu'on a ici, par rapport aux autres écoles, c'est aussi l'exigence académique. C'est-à-dire que moi, je ne voulais pas aller dans une école où c'était vraiment olé olé, centre aéré. *Musique --- -Interlude musical. -AH ! -On va vous proposer deux, pas un, mais deux moyens mnémotechniques pour plus se tromper entre HEC, ESSEC et ESCP lors de vos entretiens. Slogans -Stop, deuxième, celui-ci, pour nos amis de Cergy qui se font agresser la nuit. Rires -CE SOIR ON A VU L'ESSEC -La géopolitique, c'est ce qui vous intéresse. Ces dernières semaines, est-ce que vous pouvez me citer une bonne nouvelle ? Faites bien attention, une bonne nouvelle. -Une bonne nouvelle ? C'est vrai qu'au sein du contexte international, cela est assez... assez compliqué. Je pense que pour mettre en lien avec le domaine spatial, il y a en ce moment un salon au Bourget dédié à la défense et au spatial et au sein du programme européen Copernicus qui est dédié à la protection de l'environnement par le spatial. Au sein de ce programme, il y a plus de dix nouvelles entreprises qui ont choisi d'intégrer ce programme. Et pour moi, c'est une bonne nouvelle véritablement puisque ça montre la coopération entre des acteurs privés et publics afin de mener des études sur l'environnement et de pouvoir approfondir cette lutte pour la protection de l'environnement auprès des entreprises. Piano --- --- -C'est quoi pour vous la vie de rêve demain ? Genre vous avez 35-40 ans, c'est quoi la vie de rêve ? -Je ne sais pas. Avoir une famille, des enfants, plusieurs de préférence. A 35-40 ans, j'aimerais bien avoir un niveau de revenu qui me permette d'habiter à la campagne et pas en pleine ville. Au niveau du métier, je ne sais pas trop où je pourrais me situer, mais en tout cas, quelque chose qui a du sens pour moi. Donc à 35-40 ans, si j'imagine que j'ai fait une dizaine d'années en tout cas en finance, je peux tout à fait imaginer de basculer au FMI dans des programmes notamment humanitaires et donc de travailler à Genève. Donc pourquoi pas en Savoie et m'épanouir là. -OK, merci Esteban. C'est bon pour nous, on vous libère. -Merci. -Bon week-end. -Au revoir. -Au revoir, merci. Musique --- --- --- --- -Le campus n'est pas fermé comme il pourrait l'être dans d'autres écoles. Sur le campus, t'as les salles de cours, une bibliothèque, un gymnase avec salle de sport, terrain de basket, t'as un terrain de tennis sur le toit, c'est plutôt cool. -On a pas mal d'heures de cours, mais les cours, c'est vraiment pas le plus important. C'est ce que tu fais à côté. Que tu sois à HEC ou ici, tu apprends la même chose et tu te fais chier de la même manière. C'est vraiment chiant à mourir. Mais c'est ce que tu fais à côté qui est important. Dans les assos, les événements, il y a des soirées tous les jours quasiment. -IL Y A BEAUCOUP D'ASSOS. Dans toutes les écoles. Petit focus sur les classements, regardez. 27e au Financial Times. -"e en Happiness... -Je sais pas comment ils calculent. -Ils ont juste demandé à des gens s'ils étaient contents, ils les ont payés. 27e, on défonce, SKEMA et NEOMA au Financial Times. C'est très important. On les bat à des années-lumière. -On n'a pas le droit de parler des autres écoles. Si t'as envie de critiquer HEC, t'as pas le droit. -Quoi ? -J'ai relu ce matin les consignes. Il y a écrit interdiction d'évoquer les écoles concurrentes. Ou d'en parler mal. Pourtant, j'avais des trucs à dire. Et pourtant... -Après, tu as tous les diplômes classiques d'une école de commerce. Si tu veux faire un master en finance, tu peux y aller. Mais par exemple, sur le master en finance ou en finance de marché, tu as aussi en finance durable. Donc, c'est intéressant. Moi, je sais que du coup, c'est un peu avec mes valeurs. Je veux faire de la finance, mais s'il peut y avoir une petite notion un peu d'écologiste, ça peut être sympa. Si tu regardes la carte, c'est hardcore au niveau des partenaires qu'on a. Bon, t'as beaucoup l'Europe, mais t'as toute l'Asie, t'as toute l'Amérique aussi. T'as l'Amérique du Sud, t'as même l'Afrique. Tu peux aller au Moyen-Orient si t'as envie. Si t'as envie d'éclater aux Emirats, tu peux y aller. Si tu veux faire du couette dans le désert à Dubaï, après faire du ski, tu peux. Bon, libre à toi de le faire. Je te le conseillerais pas forcément, mais... -Ca vend du rêve. -Voilà. Musique