Les usages anciens à aujourd'hui, des plantes médicinales. Donc on est remonté très très loin, on va revenir à aujourd'hui à la fin. Mais c'est pour aussi créer le contexte.
Moi j'ai choisi de commencer. notre petit voyage par un extrait du Vidal, source en notre plus sérieuse. Donc, qu'est-ce que la phytothérapie ?
C'est une pratique millénaire basée sur un savoir empirique. enrichi au fil des générations. La phytothérapie est une modalité de soin utilisée pour utiliser les plantes ou des produits en contenant.
La phytothérapie n'est pas propre à l'espèce humaine. En effet, nombreuses sont les espèces animales qui savent choisir dans leur habitat les plantes utiles pour corriger des carences alimentaires ou soigner certaines maladies. Ainsi, il est tout à fait vraisemblable que l'utilisation des plantes à des fins thérapeutique par l'homme ne soit que l'évolution de savoirs animaux dont l'origine nous échappe encore. Je pense que ça est facile. Voilà, donc, les plus anciennes traces d'utilisation de plantes, en tout cas médicinales avec des descriptions datent d'à peu près Saint-Mélan avant Jésus-Christ.
Ce sont les tablettes sumériennes de Nipour qui ont été découvertes. Il y a 250 plantes qui sont nées, qui sont gravées sur ces tablettes. Ensuite, toute cette époque préhistorique, le savoir était surtout détenu par ce qu'on appelait des chamanes, ou des guérisseurs, qui connaissaient toutes les plantes.
Eux, ils connaissaient vraiment toutes les plantes. les plantes toxiques. Donc ils avaient un certain pouvoir, un certain prestige.
Des fois ils étaient aussi les chefs de village en fait. Et les gens du peuple, eux ils avaient les connaissances de base des plantes. Bien sûr ces peuples premiers, ils avaient certainement cet instinct.
précédemment et aussi ils vivaient dehors donc ils étaient en permanence dans l'observation de ce qui se passait autour d'eux après certainement aussi qu'ils faisaient des expériences, des tests sur certains points. Ensuite... Ensuite on arrive à peu près à 2500 avant Jésus-Christ, où on trouve le premier traité médical en Chine. C'est vraiment le premier traité qu'on ait retrouvé, en tout cas qui traitait vraiment des propriétaires.
thérapeutique des plantes. Ensuite on a 1500 avant Jésus-Christ en Egypte les papillus d'hébert qui recensent aussi plusieurs centaines de plantes de minéraux mais aussi des parties d'animaux. Et à cette époque-là, il y a déjà un important commerce entre le bassin méditerranéen et l'Orient.
Donc il y a déjà très tôt, il y a eu des échanges de savoirs et aussi des plantes qui ont été amenées d'un continent sur l'autre. Après, on arrive à la Grèce antique, il y a les premiers herbalistes qui sont aussi des déliceurs. Et puis après, on a...
On a les sectes, il y a à peu près 700 ans avant Jésus-Christ. Et là, les Romains appellent les sectes des Gaulois. Donc là, bien sûr, c'est des druides, il y a beaucoup de rituels, il y a beaucoup de religieux qui sont aussi...
Oui, voilà, associé au plan, en fait, c'est beaucoup de croyances, beaucoup de mystique, voilà, ça commence à être... assez ritualisé. Il n'y a pas d'écrit chez les celtes, c'est vraiment que de la transmission orale et c'est un romain qui s'appelle Pline qui va pour la première fois transcrire les pratiques celtes en fait par écrit.
Donc à cette époque-là ils utilisaient principalement des infusions, c'était vraiment la première forme d'utilisation. Il y a chez les Romains déjà une grande sophistication du soin, puisqu'il y a les bains chauds, les bains vapeurs, etc. Donc ils ont déjà fait un certain chemin par rapport à ça.
Et les écrits romains vont influencer l'amitié en Europe pendant tout le Moyen-Âge. Et ce savoir est propagé par les Romains. Ensuite on arrive 100 ans avant Jésus-Christ, donc là on arrive avec Hippocrate, qui est considéré comme le père de la médecine.
Donc lui, il sépare déjà la médecine et la religion. Il va vraiment faire la séparation entre les deux et il va mener la théorie de quatre éléments. Et aussi les quatre éléments, le chaud, le froid et la théorie des humeurs.
C'est lui qui apporte ça. Lui, il amène aussi les purges, les fumigations, et bien sûr on utilise toujours les verres de vapeur, mais aussi les saignées et les vertus. C'est lui qui amène ça.
Il utilise beaucoup les plantes, environ 400. Et puis là, il va y avoir des effigies de peste, etc. Donc il va commencer à y avoir vraiment de graves problèmes. Et là, la principale solution, c'est d'allumer des grands feux dans lesquels on met des plantes, du gomalin, de la lavande.
La sarriette, je ne l'ai pas dit, ils ont un petit bon goûter, qui vont développer toutes leurs vapeurs antiseptiques. Le peuple est toujours, se transmet son petit savoir de bouche à oreille, voilà, ils sont bien loin de tout ça. Ensuite on arrive à 300 avant Jésus-Christ. philosophe et botanique grec qui sera le père de la botanique qui s'appelle Théophraste.
Il écrit un nouveau ouvrage qui s'appelle Histoire des plantes où il décrit des centaines de végétaux avec leur propriété. Ensuite on a un autre médecin grève qui s'appelle Dix-Cro-Ribs, qui va détailler aussi six emplantes et qui est un ouvrage de référence jusqu'en 17e siècle qui s'appelle De Matérien et de Dix-Cro-Ribs. On continue notre petit chemin, on arrive à à peu près 200 après Jésus-Christ et on a Galien qui fond l'école de médecine d'Alexandrie dans l'Empire romain qui est un chirurgien des gladiateurs et puis ensuite médecin de l'Empereur. Lui, il est inspiré par Hippocrate et il formalise un modèle à la fonction plantes liées aux éléments. Lui, il associe tout.
C'est très complexe et en fait peu de gens comprennent sa pratique parce qu'elle est tellement compliquée que peu de gens arrivent à la mettre en application. Il commence à pratiquer les dissections animales. Il faut savoir quand même que jusqu'à cette période, on ne sait... absolument pas ce qu'il y a à l'intérieur du corps.
Il y a des planches anatomiques, etc. Mais en fait, c'est juste des suppositions. On ne sait pas comment ça fonctionne.
La religion interdit en plus. Voilà. Et les dissections sont interdites. Donc, il y a des premières dissections sur les animaux dont on commence à voir qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur d'un corps, les organes, etc. Donc, c'est un premier pas vers une évolution aussi de la compréhension.
Il y a un lien, il crée aussi un lien entre le guérisseur du peuple et le médecin. Dans son unité, ça ne doit pas être séparé. C'est à dire qu'il y a une connaissance du peuple et il y a le médecin. Mais voilà, il faut réunir tout ça. Lui, il utilise bien sûr le feu génétique même.
C'est très utilisé tout au long du Moyen-Âge, c'est vraiment les remèdes les plus utilisés en fait. Et tout au long de mes recherches, j'ai trouvé le paro tout le temps, tout le temps, tout le temps. Même à l'après-histoire, il y a déjà eu le paro. Le paro a toujours été mon grand médicinal et le cannabis aussi. Voilà, c'est vraiment les deux points qui m'ont plu le plus.
On arrive au Moyen Âge, au XIXème siècle, il y a l'école de Salem en Italie qui suivait l'éthique d'Hippocrate. Et là ce développe, vous pensez, vous pouvez assimiler aujourd'hui à la naturopathie. Parce qu'il parle d'hygiène de vie, d'alimentation...
Sommet, exercice physique, voilà. On commence à y avoir une vision un peu plus globale de la santé en fait. Et que cette école devient la meilleure école de médecine de l'Europe.
Et de l'autre côté de la mer, c'est l'âge d'or des herboristes arabes. Et il y a le grand Abyssen qui devient le plus grand médecin de l'histoire de son époque. Lui, il écrit un ouvrage aussi, il le décrit 800 ans.
Donc la connaissance grandit, en tout cas elle se formalise, on a dit, puisque chez les gens du peuple, il y a toujours ce passage de savoir qui se fait, mais il y a les gens qui sont démitrés, les gens qui ont besoin de comprendre. On a eu au XIIe siècle, et là en Europe, il y a une grande appropriation de toute la connaissance par les religieux. Donc on revient avec la religion... C'est une punition divine, toutes les croyances, etc.
Et les religieux vont commencer à créer des jardins de simples et ils vont aussi écrire. Il y a beaucoup d'échanges entre les monastères et les moines. beaucoup et en fait ils s'échangent le savoir et ils écrivent et il ya aussi moins de copies donc là il commence à y avoir une centralisation de la connaissance qui se fait dans les monastères ensuite on a cette période aussi de garde Je pense qu'il est la première phytothérapeute moderne de son époque. Parce que quand on s'y intéresse aujourd'hui, je ne sais pas si tu as un peu regardé, c'est assez...
enfin, ça ne nous parle pas du tout aujourd'hui. qui était employée. Bon après elle décrit certains plans qui sont encore utilisés aujourd'hui, c'est quand même assez spécial. En tout cas, elle rédige plusieurs ouvrages. Ensuite, on va avoir des grandes épidémies, la peste noire, un tiers de la population qui meurt, on n'a aucun traitement, ni dans le peuple, ni par les plans, ni par la médecine moderne de l'époque.
du tout. Donc les seules choses qui marchent c'est l'isolement et les purges et les saignées. Voilà, c'est ce qui semble donner des résultats à ce moment-là.
Et c'est là qu'apparaît notamment le vinaigre des quatre voleurs, qui a été inventé par des pillards en fait et qui leur servait à se protéger de la peste. C'était principalement de la miasme. C'était armoise, rue, tins, origan, aïe, très riche en aïe. Donc avec des médicaments antiseptiques, anti-infection.
Ensuite on est au 15ème siècle, appelé le siècle des plantes. Il y a les jardins botaniques et les cours de botanique qui florissent partout. Il y a un grand attrait pour les plantes. veulent savoir, veulent connaître. Les plantes s'échangent beaucoup avec les voyages.
Il y a les Espagnols qui ramènent des plantes, qui apportent la canquina, la vermaine citrouillée, le tabac et beaucoup d'autres. de plantes arrivent sur notre continent et la médecine à ce moment là se complexifie vraiment il y a un vrai attrait pour les plantes exotiques pour tout ce qui vient d'ailleurs qui est mieux que ce qu'il y a chez nous bien sûr on connait ça toujours aujourd'hui ça va pas changer et voilà donc il y a à ce moment là Quelque chose est apporté de l'extérieur et vraiment modifie la vision de la médecine du côté des médecins. Ça, ça réserve à la classe haute. Le petit peuple en bas, il continue d'utiliser les preuves.
Parce qu'il ne peut pas se les acheter ce prochain. Donc là, au XIIIe siècle aussi, on voit l'invention de l'imprimerie. Donc ça, ça va changer quand même aussi beaucoup de choses, puisque là, on va pouvoir reproduire des ouvrages qui vont pouvoir se distribuer parmi les maîtres, bien sûr, ceux des gens du peuple, ça, je ne vais pas lire.
Mais voilà, déjà, il va y avoir cette diffusion par les livres. C'est un peu le cheminement de ce qui est venu jusqu'à nous, comment c'est arrivé. Et ensuite au XVIe siècle, on va avoir aussi des épidémies de syphilis.
Et là c'est pareil, on n'a pas vraiment de... On n'a pas vraiment de solution avec les eaux blanches, il n'y a rien qui marche. Et il va y avoir beaucoup d'utilisation du mercure en fait et de l'antimode. Donc on va utiliser des métaux lourds en ondes externes qui donnent de bons résultats mais qui sont très très nocifs. pour la santé.
Mais bon, ces problèmes-là, à ce moment-là, ils ne sont pas connus, ils vont se savoir plus tard. Mais comme il n'y a rien, ça, ça marche à décret. On va mourir tout de suite.
Tu m'as suivi un petit mois. C'était un choix. Vous, j'en avais rien d'autre. Là, on a des nouvelles plantes médicinales qui arrivent, puisque le café, c'était...
Maintenant, c'est devenu des messages courants, mais c'est des plantes médicinales. Et là il se crée vraiment un clivage entre les ruraux, le peuple et les bourgeois, les riches en fait, qui eux ont... les gens du peuple, ils ont les plans.
et les savoirs ancestraux et les autres utilisent des plantes exotiques, des remèdes très chers. Bien sûr, ils vont chez le médecin parce que le médecin c'est cher, donc très peu de gens peuvent se payer les consultations du médecin. Et là, il se crée vraiment une décision entre les deux catégories de population.
Et ensuite on a Paracels qui est alchimiste, astrologue et médecin suisse. Lui, il va révolutionner le monde de l'herboristerie. Et il va surtout dénoncer, il écrit un traité de forme médicale, et il va surtout dénoncer les conflits d'intérêts, déjà, entre justement la maladie et le remède.
Parce que ça devient un commerce, et voilà, pour une certaine classe de la population. Et puis à partir du milieu du... enfin du 1550 à 1650, là on a la vraie chasse aux sorcières, c'est-à-dire que l'inquisition a duré à peu près...
300 ans mais là on a vraiment cette période où on est les femmes qui ont des connaissances des plantes qu'on appelle des sorcières là sont vraiment ciblées par l'intuition on estime entre 30 et 60 mille femmes qui sont brûlées en Europe en une centaine d'années. On peut penser qu'une bonne partie du savoir populaire est partie en fumée. il y a eu des fois jusqu'à 200 à 400 personnes brûlées en même temps.
C'était un truc... On se vantait un peu moins. Ouais c'est ça.
Donc puis on peut... On commence ! On peut penser que dans cette période, si on avait un peu des connaissances, je pense qu'on se faisait petit.
Donc on n'allait pas faire de mariage pour dire, moi je sais comment faire. Donc ça c'est quand même très très important. Et puis après, ça suit son cours, après le XVIIe siècle, il y a beaucoup de...
de recherche en anatomie, après il y a les dissections, il y a une meilleure compréhension du corps humain, du fonctionnement des organes, il y a l'invention du microscope aussi. Et les plantes sont en perte de vitesse là, vraiment. Fin 17ème, c'est vraiment les plantes, ça...
bah déjà tout ce savoir qui est parti et puis tout va vers les remèdes chimiques, comme on dit à l'époque, qui sont considérés comme miraculeux. C'est ça. Voilà.
Tu veux... Ouais. Donc après on arrive au 18e siècle.
Ce qui se passe au 18e siècle c'est qu'il y a un fort exode rural, c'est-à-dire que les gens partent beaucoup de la campagne pour aller s'installer à la ville. Ils partent en masse. Et ce qui se passe c'est qu'il y a à ce moment-là une grosse demande de la population.
et notamment les gens du peuple, qui se mettent à vouloir utiliser, à continuer à vouloir utiliser les plantes endémiques qu'ils avaient chez eux, et en vie, ils ne le peuvent pas, parce qu'il y en a plus. Donc c'est là que se créent les premières herboristeries. C'est à ce moment-là, dans les villes. Et alors il faut savoir qu'à cette époque-là, il y avait quelques herboristeries qui ont ouvert, qui étaient des femmes du bas peuple.
C'était au départ, en tout cas, uniquement des femmes. on autorisait à ce que ce soit des femmes, parce que ça restait le bas de la population, et qu'il était convenu que la femme prenait soin, c'était, elle prenait soin de son mari, elle prenait soin de sa famille, de ses enfants, donc on lui a autorisé, on va dire, toléré, le fait qu'elle prenne soin des autres avec les plantes. Mais il fallait qu'elle reste en bas, il fallait surtout pas qu'elle monte, il n'était pas question d'être médecin, ou quoi que ce soit. Et donc elles se sont mis, ces femmes qui étaient pauvres, à créer des petits...
boutiques dans leur maison au rez-de-chaussée souvent elles vivaient soit derrière soit à l'étage il y avait les enfants en même temps et elles se sont mis à avoir des plantes à vendre donc il y en avait partout souvent elles étaient allées même dehors elles faisaient sécher sur le toit et elles vendaient de la plante sèche elles vendaient des ongans elles vendaient toutes sortes de choses d'ailleurs elles ne vendaient pas que des plantes elles vendaient un peu aussi de produits alimentaires choses de la vie quotidienne et elles avaient ces connaissances là elle soignait un petit peu le tout venant on va dire les mots du quotidien elle à côté de ça il y avait les pharmaciens donc qui étaient on appelait les apothicaires à l'époque et qui eux eux étaient déjà avec des remèdes plus élaborés, plus pour les gens un peu plus aisés. Et en général, on allait d'abord chez l'herboriste et ensuite, si ça n'avait pas fonctionné, on allait chez le pharmacien. Donc les pharmaciens qui étaient des hommes, eux, par contre.
Et autant les petites herboristeries de ville tenues par ces femmes étaient vraiment des plantes endémiques, autant les apothicaires, 70% de leur stock étaient des plantes importées. D'où l'attrait de l'exotisme. Mais voilà, on ne soignait pas les catégories de gens avec les mêmes plantes.
Donc tout ça a amené à la création de plein de petites herboristeries partout dans les grandes villes. Et à un moment donné, il y a des herboristeries un peu plus grosses tenues par des hommes, d'ailleurs souvent, qui se sont installés dans des quartiers un peu plus chic, on va dire, de la ville. Et à ce moment là, ils se sont regroupés en un syndicat, ces quelques hommes en fait, qui n'étaient pas représentés.
présentatifs du coup de l'ensemble de la population des herboristeurs et puis qui étaient surtout des femmes. Mais ils ont créé en 1778, ils ont réussi à faire créer un certificat d'herboriste, qui leur ont donné le droit d'exercer officiellement. Voilà, dans le même temps, donc là, ça c'était au 18e.
Ensuite, au 19e siècle, il s'est mis à y avoir beaucoup de progrès en physique et en chimie. C'est là qu'on a commencé à mettre en évidence des principes actifs. la morphine de l'opium, la quinine du quinquina, la coumarine du ménilo.
C'est là qu'on a commencé à isoler l'acide acétisalicylique qui sera la future aspirine. Et là, c'est la première fois où la chimie a mérité. un composé naturel pour en augmenter l'efficacité c'est à ce moment là. Donc du coup la chimie pharmaceutique voit le jour à ce moment là, au 19e siècle.
Donc du coup là à ce moment là il y a un clivage encore entre la phytothérapie classique et la chimie de synthèse qui commence à suivre des voies différentes. Et petit à petit du coup à partir de ce moment là la phytothérapie décline en Occident. On se met à prôner les...
Les nouveaux médicaments chimiques isolés des plantes, et petit à petit, on utilise de moins en moins la phytothérapie. Alors encore une fois, ce sont des choses qui ne sont pas encore, ça viendra après, remboursées. Donc le petit peuple continue... d'exercer de l'utiliser ces plantes on parle toujours de la catégorie des gens plus aisés au final et justement au 20e siècle la sécurité sociale voit le jour donc là ça garantit ça a des avantages et des inconvénients ça garantit à tout le monde un accès à la santé accès aux soins identiques. Tous les soins sont remboursés, les gens peuvent enfin aller chez le médecin gratuitement.
Je mets des guillemets parce qu'on le appelle tous. Mais en tout cas, ça donne un accès aux soins à tout le monde, pour tous. Donc à côté de ça, c'est en mine, l'anatomie évolue avec les progrès.
Il y a beaucoup de choses qui se créent. Et là, on continue d'utiliser la phytothérapie, mais clairement, elle décline vraiment à ce moment-là. Ça devient ringard d'utiliser les plantes.
C'est les remèdes de nos grand-mères. Les gens se mettent vraiment à prôner la médication chimique moderne. Et surtout, les consultations de médecins sont prises en charge.
Et les médicaments sont pris en charge. Du coup, ça fait exploser, bien sûr, la consommation. D'ailleurs, on peut se demander...
Non, mais c'est vrai. Il y a une concordance entre l'arrivée de l'industrie pharmaceutique et la sécurité sociale. Parce qu'au départ, c'était trop aisé.
qui pouvaient se payer les médicaments. Du coup, comment ils faisaient pour vendre leurs produits ? On a créé la sécurité sociale.
Tout le monde pouvait les utiliser gratuitement. Ça s'est développé à ce moment-là, en fait, énormément. Sinon, les gens n'auraient jamais pu se les payer. Ce n'était pas possible. À côté de ça, du coup, les pauvres herboristes, ils ont...
de plus en plus forte des pharmaciens qui ne veulent plus les voir, ils veulent vraiment le monopole. Alors pendant, je crois, des dizaines d'années, ils essayent de faire supprimer le certificat d'herboriste. Et puis finalement, il y a la guerre qui arrive, qui fait que les grands hommes qui avaient une capacité oratoire plus grande que les femmes, ils sont partis à la guerre, ils ne sont pas revenus.
Ils en ont profité en 1941 pour abolir le certificat d'herboriste. Ce qui veut dire que depuis 1941, il n'est plus délivré de diplôme d'herboriste. On ne peut plus être herboriste en France.
C'est une exception européenne dans tous les pays d'Europe. l'herboristerie existe et a légalisé, mais pas en France. Depuis 1941, ce n'est plus autorisé.
Donc forcément les herboristeries, elles ont bien bien décliné. Il est resté quelques grandes maisons. Aujourd'hui elles reviennent.
Il faut savoir que même ce certificat d'herboriste, en fait, il ne donnait pas tellement de prérogatives puisque les herboristes étaient autorisés à vendre des plantes, mais ils n'étaient autorisés à donner aucun conseil. comme aucune propriété voilà c'était déjà comme ça c'était on les considérait d'ailleurs c'était souvent des épiceries ils vendaient des plantes mais ils vendaient plein d'autres choses voilà ça leur donnait pas plus ça leur donnait un cadre mais à l'intérieur il n'y avait pas grand chose quoi juste le droit d'être épicier par contre les herboristes ont profité énormément de ce flou juridique pour faire ce qu'elle voulait en fait au final Au final, tout le monde donnait du conseil thérapeutique, tout le monde soignait. Vu que la loi n'était pas claire, les arboristes en ont profité pour pouvoir créer eux-mêmes leur métier et ce qu'ils voulaient avec leur métier. Et ça a quand même été toléré pendant beaucoup d'années. Donc au final, on n'embêtait pas jusqu'à présent.
Les pharmaciens étaient un peu... Ils n'étaient pas contents, ils ont fini par y arriver. Mais quand même, les arboristeries ont réussi à vivre pendant pas mal d'années.
Les gens du peuple, ils n'avaient pas tellement le choix, en fait. Puisque de toute façon, ils n'avaient pas... les moyens de se payer les médicaments qui étaient vendus chez les apothicaires et les pharmaciens. Donc en fait, la médecine du peuple, c'était les plantes.
C'était vraiment les plantes. Il y avait bien des plantes en quantité, des apothicaires. Mais chez les pharmaciens, il n'y a pas forcément de ce qui est de l'apothicien.
Mais parce que les pharmaciens, ils ne vendaient pas de plantes. Ils vendaient des organes. Ils ont vendu très peu. Ils ont vendu très peu.
Ils vendaient beaucoup de remèdes complexes. Oui, oui, oui. Ils ont vendu justement des choses exotiques. Ils ont vendu beaucoup de choses déjà qui venaient de l'industrie, enfin qui étaient industrie à l'époque. Mais ils ne vendaient pas tellement des plantes en fait, des herboristes qui étaient vraiment intéressés par les plantes.
Par contre, effectivement, à un moment donné, ils ont voulu se récupérer la totalité de l'utilisation des plantes et c'est comme ça qu'ils ont fait abolir le certificat leur donnant l'absolu monopole sur toute la bande des plantes des vicinales alors après la loi un tout petit peu évolué Il y a aujourd'hui 148 plantes médicinales qui sont sorties du monopole, c'est-à-dire qu'on a le droit, en dehors des pharmacies, de vendre 148 plantes séchées sous forme de tisane. Et après, il faut quand même reconnaître que l'Europe nous a beaucoup aidé là-dessus, c'est qu'on y a gagné le statut de complément alimentaire qui existe en Europe et qui a été retranscrit en France, qui nous donne le droit à nous... qui ne sont pas pharmaciens, de vendre tout ce qui est transformé, tout ce qui est peinture, alcoolature, huile essentielle, gélules de plantes, c'est passé sous le statut de complément alimentaire, et là on a quand même récupéré 550 litres.
Donc on arrive quand même à travailler. Aujourd'hui en France on a le droit d'ouvrir une herboristerie, on n'a pas le droit de se donner le statut d'herboriste, nous sommes commerçants en herboristerie. On a le droit de donner le conseil médical, mais ça c'était déjà le cas avant, ce sera toujours le cas, sauf si on arrive à faire changer les choses, mais pour le moment plus tard.
et on n'y arrive pas et on est quand même là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a un engouement nouveau pour les plantes médicinales. On a, depuis le Covid, beaucoup, on a refait ma chine arrière sur ce que la chimie nous avait prôné, c'est-à-dire la guérison pour tous.
Au final, aujourd'hui, c'est beaucoup plus nuancé, on s'aperçoit qu'on guérit partout, qu'il y a des effets secondaires, qu'il y a des accoutumances, voilà. Donc il y a un engouement à nouveau. pour les remèdes anciens et les plantes médicinales.
Et du coup, cet engouement fait qu'à nouveau, en France, il y a des herboristeries. Les écoles d'herboristerie existent, elles sont privées. Il y en a cinq en France, et pendant trois ans, on apprend à utiliser les plantes.
Et là, aujourd'hui, vous le verrez dans les années à venir, moi j'en ai ouvert une, mais il y en a plein qui... Donc ça reviendra dans le paysage français. Ça va pas changer parce que...
on a le droit de les vendre et on n'a pas les sueurs. Donc, voilà, quelque part, c'est pas tellement évolué. Voilà, mais du coup, le fait que les gens ont un engouement pour les plantes médicinales, il y a plusieurs choses, il y a le contexte mondial aussi, qui fait qu'en ce moment...
beaucoup de pénurie de médicaments ça c'est le contexte mondial qui nous donne ça il ya un accès aux soins de plus en plus difficile on en parlait tout à l'heure qui a un dentiste qui arrive à avoir un dentiste aujourd'hui même ne serait-ce qu'un médecin traitant ouais bah il ya moi j'ai un quart si c'est pas un tiers de mes clients qui viennent me voir ils n'ont pas de médecin traitant qui n'arrivent pas à avoir un accès aux soins parce qu'aujourd'hui il n'y a plus de médecin donc ça c'est de plus en plus compliqué donc qu'est ce qu'ils font les gens reviennent ils reviennent Au départ, à la base, on ne résout pas trop, on est d'accord, on fait comme à l'époque, on est le premier pilier, le premier rempart. Et puis après, si ça ne marche pas, on conseille d'aller au-dessus. Et puis aussi, il y a la volonté d'autre.
des gens qui s'est développé de faire ces remèdes soi même d'aller cueillir d'aller reconnaître comme on a fait aujourd'hui c'est très gratifiant de savoir qu'on a sous nos pieds des plantes qui peuvent nous soigner qui ne coûte rien on peut aller cueillir ramasser et qu'on peut utiliser et intégrer dans notre vie quotidien. Ça, c'est un savoir qu'on a perdu. Et il y a beaucoup de gens qui souhaitent se reconnecter à ça.
Ça, c'est la réalité d'aujourd'hui. Et il faut savoir aussi qu'aujourd'hui, en pharmacie, vous avez 80% des plantes médicinales que vous achetez, que ce soit sous forme de tisane ou n'importe quoi, qui sont importées. Alors qu'en France, on a une diversité extraordinaire de plantes médicinales.
On a vraiment beaucoup de chance. Et pour autant, 80% des plantes médicinales aujourd'hui viennent de l'étranger. principalement des pays de l'Est. Alors pourquoi ?
Parce que c'est pas cher. C'est sûr que la plante bio française est bien plus chère que la plante polonaise, mais encore une fois, on en parlait tout à l'heure, la qualité s'enroche. On n'a pas la même chose.
Et puis il faut pas forcément opposer les plantes médicinales avec les médicaments. Il y a une complémentarité. On ne soigne pas la même chose avec les plantes qu'avec un médicament. Il faudrait qu'on reprenne un petit peu de bon sens. C'est-à-dire avant la plante médicinale, c'était pour le côté. c'était pour la prévention, avant tomber malade coutait cher, donc on évitait d'en arriver à des extrémités où il fallait aller voir le médecin, il faudrait qu'on en revienne à ça, c'est-à-dire utiliser nos plantes dans le quotidien, et si vraiment il y a besoin, oui on va voir le médecin, oui on va utiliser les médicaments.
Mais il ne faut pas forcément les opposer, c'est complémentaire. La pression sur la ressource, on en a parlé tout à l'heure, mais ça c'est la réalité. C'est une pression mondiale sur la ressource, parce que cet engouement pour les plantes, il n'est pas limité à chez nous, c'est mondial. Les plantes de la médecine ayurvédique, les plantes de la médecine chinoise, il y a une très grosse pression sur la ressource, et il y a plein d'espèces de plantes qui ont déjà disparu.
était sur CULI en fait. Voilà, donc il y a une solution, c'est la culture. Parce qu'en fait la question qui se pose c'est, est-ce que... Si tout le monde veut se soigner avec des plantes, comment on fait ?
Est-ce qu'il y a assez de ressources ? C'est une question. Et donc, une solution, c'est la culture de la plante ou la préservation de la ressource.
La deuxième, c'est la forme galémique qu'on utilise. On en parlait tout à l'heure. C'est bien plus économique en ressources d'aller utiliser une peinture mère qui va... consommé très peu de ressources finalement on se rend compte qu'il y a assez peu pour avoir de quoi se sauver pour l'année ce n'est pas du tout la même chose que d'aller ramasser de la plante pour en faire de l'huile essentielle ça n'a aucun rapport si demain tout le monde voulait utiliser les huiles essentielles avec des plantes françaises je peux vous dire que le pays est rasé en deux jours donc voilà il y a aussi la forme galénique et encore une fois la collature est une forme extrêmement économique qui est efficace et qui permet d'utiliser sa plante sur toute la mer il y a aussi la tisane Il faudrait se réapprendre à faire sécher ses plantes et avoir son placard de plantes et faire ses infusions.
Après, il y a quand même aussi les médicaments de synthèse. Il y a à peu près 40% qui sont quand même issus des plantes. Donc, il faut aussi des plantes pour les médicaments de synthèse.
Il y a des molécules qui sont reproduites, mais il y a des molécules qui sont extraites des plantes. Et après il y a des molécules qui sont inexistantes dans la nature, qui sont totalement créées. Moi je voulais terminer puisqu'on parlait de ça au départ sur le fait que du coup j'essaye de mettre en lien les usages anciens des plantes médicinales dans le lot et de faire le rapprochement avec ce qu'on utilise aujourd'hui, montrer justement qu'il y a une véritable... cohérence et que nos anciens avaient du bon sens et un sens de l'observation très développé et qu'aujourd'hui en fait on n'a rien découvert, on a découvert les molécules mais finalement ça ne vient que de prouver ce qui était utilisé avant.
Donc, par rapport au résultat du coup de mon enquête, j'ai sélectionné quatre plantes, mais il y en a beaucoup plus, le jour après, on en a bon la vue. Donc, la principale, on en parlait tout à l'heure, qui a beaucoup été utilisée, c'est le noyer. Le noyer dans le Lot, c'était vraiment une plante qui se retrouve dans toutes les parties du territoire. Je peux vous citer quelques témoignages qui sont intéressants de gens qui ont été interrogés. L'eau de Noir...
était considéré comme un véritable médicament. Au mois de juin ou juillet, on ramasse les bogues de noix vertes avec les noix encore petites et tendres, on les coupe en quartiers, puis on les fait macérer dans de l'eau de vie. L'eau de vie, c'était hyper utilisé.
Les vins médicinaux, les alcools médicinaux, c'était vraiment un classique à l'époque. On fait décanter, puis on filtre, et cela donne un concentré d'eau de noix au goût amer auquel on ajoute du sirop. Cela devient alors un médicament utilisé dans les régions de Figeac, Gramma et Cahors. comme digestif et pour les maux de ventre.
D'autres disent qu'on utilise la décoction de feuilles comme eau de rinçage des cheveux, ça les fortifie. Mais encore, et ça je l'ai retrouvé beaucoup de fois, les feuilles de noix étaient mises dans une casserole à bouillir et on buvait cette décoction tout au long de la journée. On la buvait comme dépurative et vermifuge, c'est un fortifiant. Et également contre les rhumatismes, quand il faisait chaud, on avait une soupière de prête et on buvait cette eau toute la journée.
Voilà. vraiment beaucoup utilisé le noyer et ce qu'on retrouve aujourd'hui le principal constituant qui est identifié dans la plante dans la feuille ou le brou, c'est la juglone. Et il y a aussi beaucoup de tannins dans le noyau.
Et ces tannins et cette juglone, elles ont des propriétés antibactériennes et effectivement, vernis fulges. Donc ça se regroupe. Et ils vont avoir des propriétés de resserrer les tissus.
J'ai retrouvé aussi des usages en cas de diarrhée ou d'insuffisance veineuse. Ça, c'est justifié par le fait que la plante contient beaucoup de tannins. Donc, il va falloir les resserrer. Et pareil, l'utilisation dans les désquamations du cuir chevelu, encore une fois c'est les tanins qui vont aller au niveau local resserrer le cuir chevelu et agir là-dessus. Donc là, pour cette plante, et vous verrez pour les autres, on retrouve les usages anciens qui ont une justification scientifique aujourd'hui.
Aujourd'hui on utilise aussi en immunothérapie le bourgeon noyé pour tout ce qui est équilibrage de la forme intestinale. Dans toutes les anciennes maisons lotoises vous avez un noyé, vous avez un sirop, vous avez un bruit. Et aussi le bruit noir pour le déparaditage intestinal.
Il y a une autre plante qui est emblématique de notre département, c'est le jeune ébrié, emblématique de nos courses. Là, il y a un ouvrage de 19... 1904 qui a été écrit par un curé, le curé de Bouloc, qui le préconise en tisane pour calmer les névralgies, les douleurs rhumatismales, pour guérir les fraîcheurs et pour calmer les fièvres provenant du froid et de l'humidité.
Donc ça c'est un usage de religieux qui soignait les gens et qui l'a retranscrit dans un livre. Mais dans les campagnes... Ce qui ressort c'est qu'on mettait les baies dans l'eau de vie pour macérer.
Ça s'appelle la ginevrette, encore une fois l'utilisation de l'eau de vie pour conserver la plante. La graine de genève macérée dans du vin blanc est un remède agréable. efficace pour la prostate ça m'a permis d'attendre l'opération j'en prenais une gorgée par jour un autre témoignage dès les premières douleurs de cystite j'en prends je prends du vin de genièvre cinq jours et je n'ai pas besoin d'antibiotiques et encore un autre la liqueur de genièvre quand on a un rhume on en prend Pour dégager les voies respiratoires, c'est pour aussi la digestion, on l'associe à l'eau de vie de croix. Et il y en a un autre qui dit, quand j'étais petit, je n'avais jamais très faim, j'étais un peu maigre, le pati, donc le papa, pour m'ouvrir l'appétit, me faisait manger des baies de je...
je devenais un ogre. Aujourd'hui on retient officiellement comme indication thérapeutique le côté stimulation de l'appétit, on le reconnaît aujourd'hui. les belles genièvres favorisent l'élimination rénale de l'eau, ce qui indique qu'on l'utilisait pour les problèmes de cystite et ce qui explique aussi qu'on les utilisait pour les problèmes de prostate, le fait de pouvoir éliminer l'eau, la congestion au niveau prostatique. Et voilà, adjuvant des clous de diuresse dans les troubles urinaires bénins. C'est ce qui ressort aujourd'hui dans les ouvrages médicaux officiels.
Donc on voit que vraiment, encore une fois, c'est les mêmes usages. Ce qui peut changer par contre, c'est les formes galéniques, effectivement. Le côté eau de...
vie vin médicinal aujourd'hui on n'utilise plus le vin médicinal on utilise l'alcoolature mais c'était pas tout à fait utilisé pareil là on n'y allait pas en 30 gouttes on y allait au verre donc voilà ça c'est des usages anciens les formes galéniques ont évolué c'était moins concentré on buvait plus du coup c'était sympa ça avait la sympathie d'ailleurs souvent c'était préconisé le matin on a oublié l'usagé premier de la politique qui est de soigner pour le départ et que effectivement c'est avant un repas c'était souvent pris comme ça il ya une autre forme galerie qui n'est plus je leur parlais en malade qui n'est plus aujourd'hui très peu c'est le cataplasme la voie externe bon bah avant on utilisait beaucoup plus qu'aujourd'hui et par exemple le bouillon blanc qui est une plante qu'on n'a pas vu aujourd'hui qui ne pousse pas sur ce terrain là mais moi par chez moi à Cabernet-Clau il y en a partout et qui était utilisée alors le curé de Boulogne disait qu'elle était bonne contre le rhume et les témoins Un des témoignages disait que quand il y a un refroidissement des bronches, il faut faire un cataplasme de feuilles de bouillon blanc sur l'envers de la feuille. Il faut le garder le plus possible car ça pique. Il est aussi utile pour sortir les rhumatismes en cataplasme sur le coude. Il y en a une autre qui dit que je soigne la sciatique avec un cataplasme de bouillon blanc dans le dos, mais je ne le garde pas plus de 3 heures à cause du picotement.
Et on va le retrouver aussi dans des vieux ouvrages traditionnels qui est la tisane des 7 fleurs. Je ne sais pas si les gens connaissent, mais en tout cas c'est une vieille recette qui a perduré dans le temps et qui contenait 7 fleurs pectorales qu'on utilisait pour la toux grasse. Et les fleurs de bouillon blanc en faisaient partie.
Aujourd'hui, ça se justifie complètement parce que le bouillon blanc contient des mucilages qui ont une activité anti-inflammatoire prouvée. On va utiliser ces mucilages pour calmer la toux et toutes les inflammations des bronches. Elle a cette activité calmante et anti-inflammatoire qu'on retrouvait hier, qu'on utilise encore aujourd'hui pour ça.
Et elle contient aussi des iridoïdes, la molécule dont je vous parlais pour la bulgurie tout à l'heure et l'arpagophytum, donc cette molécule anti-inflammatoire qui explique l'utilisation pour les sciatiques finalement. Aujourd'hui on l'utilise plutôt en tisane mais le cataplasme c'est un peu perdu effectivement. On connaît encore les cataplasmes à la feuille de moutarde mais c'est à peu près le seul cataplasme qu'on connaît.
Avant on l'utilisait avec plein de plantes cette formule. Et puis je termine par l'ortie, même si j'en ai déjà parlé en balade tout à l'heure. J'ai trouvé ça rigolo l'histoire du petit plumeau, le foie d'ortie pour les problèmes de circulation. Je faisais un petit plumot avec des pointes d'ortie que je passais sur le nerf sciatique de mon mari pour le soulager de la sciatique.
Il y en a qui l'utilisaient en friction directe sur les jambes pour la circulation. Après, sinon pour les saignements au nez, on broie les feuilles pour enlever les piquants. Si quelqu'un saigne du nez, on lui met des feuilles broyées directement dans le nez, ça arrête les saignements.
Et on l'utilisait aussi en tisane pour réguler les règles. Et pour les chèvres, le jour où elles avaient mis, comme je disais, c'était une plante qu'on utilisait chez les enfants, chez les animaux. chez tout le monde. Aujourd'hui les propriétés sur le côté hémostatique, le côté saignement, on l'explique par sa composition. Il y a des molécules, les flavonoïdes et les anthocyanes, là c'est plutôt pour la circulation sanguine qu'on utilisait, mais elles ont des propriétés anti-agrégantes, plaquettaires démontrées, donc tout ce qui est règles abondantes, hémorragie, saignement externe, effectivement ça fonctionne.
Il y a eu des études cliniques qui ont été faites sur l'ortie. Il y a peu d'études cliniques sur les plantes, mais quand même, il y en a. Pour l'ortie notamment, ils ont démontré l'efficacité dans les douleurs articulaires, le côté anti-inflammatoire.
Ça permettrait même de réduire significativement la prise d'anti-inflammatoire chimique. C'était intéressant. En plus de ses vertus reminéralisantes, fortifiantes, dont on a parlé tout à l'heure. Il n'y en a pas beaucoup des plantes.
On en a une autre. mais globalement c'est toujours un peu les mêmes qui ressortent. Donc ils avaient quand même un panel de...
Près de chez eux, ils utilisaient le quotidiennement et que ce soit à Fichac ou que ce soit dans le Macaor ou dans l'ouest du département, il y a quand même des choses qui ressortent communes sur l'utilisation des prises. C'est intéressant. Je n'ai pas fini, ça fait qu'un an que je suis dessus et j'ai des témoignages encore très régulièrement et ça va continuer. Je vais peut-être découvrir d'autres choses, mais globalement les usages, on parlait de... Je ne sais plus qui c'est qui me parlait des feuilles de noyer tout à l'heure, mais qui m'a encore retransmis un autre témoignage et qui encore correspond à ce que j'ai noté, à ce que j'ai entendu.
Voilà, donc c'est intéressant de ce... Moi je trouve que c'est intéressant de noter... parce qu'effectivement c'était un savoir transmis oralement qu'on a perdu. Alors les gens qui me témoignent sont souvent des fois très âgés, des fois moins âgés, et c'est souvent leurs grands-parents qui leur ont transmis. Souvent la grand-mère à la petite-fille d'ailleurs, parce que les parents étaient au champ et c'était la grand-mère qui éduquait, qui s'occupait des enfants.
Et donc la grand-mère souvent transmettait l'usage des plantes à la petite-fille. Donc on arrive encore, les gens ne sont pas tous décédés, mais globalement plus on avance dans le temps, plus c'est difficile de noter ces usages. Et moi je trouve ça important de les noter parce que c'est une grande richesse et tout ne s'explique pas par la science.
Et nos anciens... avec un bon sens qu'on a perdu aujourd'hui donc je pense que tout n'est peut-être pas à prendre parce que j'ai pas tout noté mais il y a des usages religieux quasi systématiquement avec l'utilisation des plantes, ça veut dire que la plante ne fonctionne jamais toute seule, elle fonctionne souvent avec la prière qui va avec. Et puis ils utilisaient aussi pas mal de crapauds, de serpents, il y avait des araignées, il y avait aussi toute une utilisation comme ça de animal un peu.
que j'ai moins noté, mais qui était réelle pour le coup. Donc je pense que tout n'est pas forcément agréable, il y a plein de choses qui faisaient partie du bon sens et qui se justifient aujourd'hui en toute façon. Voilà. Je veux dire qu'on a de la chance, parce que tout est quand même arrivé jusqu'à nous, qu'on a un accès à la connaissance...
Qui est unique dans l'histoire de l'humanité en fait. On a aujourd'hui n'importe qui avec son téléphone, prend une plante, va l'identifier. On a tout le savoir à notre disposition, il a juste à étudier en fait. Et tout est là. Tout est là, tout est quand même arrivé.
Et justement, pour revenir là-dessus, est-ce que vous avez trouvé des détails ? comment en fait tous nos anciens ils ont découvert les propriétés des plantes parce que j'imagine qu'il y a eu beaucoup d'essai-reurs ou on n'avait pas montré les propriétés naturelles parce qu'ils ont oublié la religion est-ce que vous pouvez parler de ça un petit peu ? et bien ça revient à ce que l'introduction on peut recommencer si vous voulez c'était l'observation beaucoup d'observation il est vraisemblable que l'utilisation des plantes des fins thérapeutiques par l'homme ne soit que l'évolution de savoir à nouveau dont l'on dit nous est chaque à quoi. Et ça c'est le vidal qui le dit donc. On peut peut-être dire mieux.
Dans les témoignages, ça ressort pas parce que c'est toujours la grand-mère qui l'a appris de sa grand-mère. Donc on n'arrive pas au stade du départ en fait. Mais en gros ce qui ressort c'est quand même qu'il y a eu beaucoup d'observations de ça et peut-être parfois quelques erreurs mortelles effectivement on n'y revient pas deux fois de suite. Merci.
On l'apprend. Oui, à la base, je pense que c'est juste l'instinct. Tu prends n'importe quel...
Tu regardes un chat ou un chien qui pourtant ne sont pas vraiment totalement naturels, voilà, et en fait, ils savent très bien ce qu'il faut qu'ils mangent comme plantes pour se purger. Et tu les vois, ils choisissent. Ils font le tri. Quand tu vois un cheval ou un âne, tu vois, il arrive à choisir un petit brin d'herbe au milieu de l'autre herbe.
C'est des bêtes. C'est des mères qui... Oui, mais bon, c'est l'histoire, c'est de la poule, de la poule.
Je veux dire, à un moment donné, d'où ça vient ? On sait que, on va dire, ah, le cheval, il a mangé ça, il a été pas bien, il a dit à son petit de ne pas manger ça. Non, ils savent qu'il faut manger ça. Et n'importe quel animal dans la nature sait ce qu'il doit manger.
Je ne sais pas si c'est le principe de gens par les mères, parce qu'on le voit, les animaux qui ont été enlevés très tôt de leur mère, ils ont quand même cet instinct. C'est pas du tout. quelque chose qui est ancré en fait au niveau du... Un animal qui est très abîmé et privilégié avec sa mère ne saura pas pourquoi compter dans les...
Mais pourtant un chien... Pourtant un chien qui en fait un... Oui, un chiot qui s'en met à l'aérodome va se protéger avec les preuves.
À du moment où il se purge avec deux ou trois plantes, c'est vraiment... Oui, ils sont pas une grosse femme à compter quoi. Non.
La mode est qu'il y a certains chiens très très sélectionnés qui ne savent même plus se purger. Oui, mais bon, parce qu'on a des vieilles. Mais si tu regardes les animaux dans la nature qui n'ont pas été trafiqués, ils savent qu'ils peuvent être mangés.
Mais après, il y a aussi une part d'experimentation. Oui, et puis il y a les questions de dose. Il y a également une observation par les signatures.
Moi, j'ai recueilli des témoignages selon lesquels on prend de la pulmonaire parce que ça ressemble. poumons. C'est vraiment cette diploche-là.
Ou les cerveaux de noix, qu'on s'en met dans le cerveau, donc ça fait du bien dans le cerveau. On est dans une pensée très évoluée. Parce que ça veut dire déjà que tu sais à quoi ressemblent les poumons.
Donc ça, c'est arrivé très tard dans l'histoire. L'imparmétère, elle s'appelle la pièce Mouraille. Elle est sur les murs et elle sert à calculer les calculs rénaux.
C'est fier. Bon, on va aller à l'éveil. ce côté aussi signature.
La pariétaire, pas la saponaire. La pariétaire, sur le mur. Oui, c'est une plante pour faire la vaisselle.
Ils l'ont utilisée pour les calculs. Et les infections urinaires aussi. D'après la signature, elle date de...
Oui, je crois. Oui, c'est encore par exemple la connaissance du corps. Oui.
C'est vraiment plutôt une correspondance entre l'anatomie et les parties. Oui, les parties. déjà des dissections sur les animaux, mais voilà c'est déjà une pensée élaborée. Si tu veux, quand tu es à la préhistoire, puisque les plantes ont toujours fait partie de l'histoire de l'homme, en fait de l'homme.
Il y a le même temps de langage. Donc, comment tu fais pour transmettre tes connaissances, savoir ce qu'ils font, et tout. Alors, on a ici... Tu nous montres ? Oui, bah oui.
Après l'histoire est dessinée ? Oui, bah...