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Conseils de confiance en soi de Samira

Transcription: Samira Kwache Relecteur: Méline Adr Bonjour. Pour être honnête avec vous, il y a 48 h, je ne savais pas vraiment ce que j’allais dire dans ce discours. Je n’arrêtais pas de me poser des questions, de me dire : Est-ce que je vais être assez bien ? Est-ce que je vais échouer ? Est ce que je suis légitime pour faire ce Talk ? Vous l’aurez compris, je suis ce qu’on appelle une <i>overthinker</i>. Je me remets tout le temps en question et j’ai toujours besoin que tout soit parfait avant de me lancer. S’il vous plaît, s’il y a des personnes comme moi dans la salle levez la main, pour que je me sente un peu moins seule. Je me suis rendue compte dernièrement que ce trait de caractère était lié à une peur de l'échec et plus profondément, une peur du regard des autres. Et le regard des autres, je m’y connais bien. Je me présente, je m’appelle Sally, je suis créatrice de contenu depuis 4-5 ans maintenant. Je crée du contenu politique, engagé, <i>lifestyle</i>. J’ai réussi à accumuler sur mes réseaux près de 2 millions d’abonnés Et le lot de critiques qui va avec. Dernièrement, d’ailleurs, j’étais au cœur d’une polémique parce que j’aurais fait une mauvaise interview. Alors on s'est bien moqué de moi. On m'a dit que j'étais gênante, que je devais arrêter, que je n’avais pas ma place là-bas. Et vous savez ce que j’ai fait ? Je n’ai pas abandonné. J’ai travaillé deux fois plus. Je me suis arrachée dix fois plus. Et dernièrement, j’ai été sélectionnée comme la seule créatrice au monde qui pouvait interviewer Denzel Washington pour son dernier film. (Acclamations) Et il m'a dit quelque chose que je n'oublierai jamais. Il m’a dit : « <i>Use your influence for good and for honesty.</i> » : Utilise ton influence pour le bien et pour l’honnêteté. C’est ce que je vais faire aujourd’hui avec vous. Ce soir, je vais essayer de vous influencer en bien, à vous débarrasser du regard des autres, à moins le prendre en compte, à être beaucoup plus vous-même, mais en faisant preuve d’honnêteté, car moi-même je suis encore en plein cheminement. Je ne suis pas encore parfaite sur ce sujet, mais j’ai 6 règles que j’essaye d’appliquer au quotidien et qui me permettent depuis de faire un pas de géant sur le sujet. La première règle, c’est : arrêter d’être la marionnette de l’opinion des autres. Alors je vous présente Sergio, c’est la peluche de mon meilleur ami et il va m’aider pour vous expliquer ce point. Si, avant chaque geste, chaque décision que vous prenez, vous vous demandez d’abord ce que les autres vont penser de vous, vous êtes finalement comme une marionnette tirée par les fils de l’opinion des autres. S’ils me disent de faire A, je fais A. S'ils me disent de faire B, je fais B. Sergio est très mignon, je le reconnais, mais je n’ai pas du tout envie de lui ressembler. Combien d’entre nous ont fait des études ou même un métier qui ne correspondait pas à ce qu’ils voulaient à la base ? Mais c’était la volonté de leurs parents et de la société. Combien d’entre nous n’ont pas réussi à être eux-mêmes avec leurs amis, par peur d’être rejeté ou par peur de ne pas se sentir à leur place ? Je vous ai dit que j’allais être honnête avec vous aujourd’hui. Alors, je le reconnais, j’ai été une espèce de marionnette à un moment de ma vie. Quand j’ai commencé les réseaux, j’avais tellement peur de ce que les gens allaient dire de moi, que je m’adaptais uniquement à ce qu’ils voulaient que je fasse, à qui ils voulaient que je sois. Je restais dans ma zone de confort, pas dans ma zone de confort finalement, mais dans la place qu’ils m’avaient attribué. Je restais pour leur plaire. Et puis un jour, je me suis dit stop. J'ai pas envie de jouer un rôle dans la vie des autres. J'ai envie de jouer le rôle de ma vie. Alors j'ai osé et je savais que ça allait déranger. Et j'ai reçu beaucoup de critiques. « Pourquoi veut-elle faire des interviews alors qu’à la base, elle est juriste ? » Parce que j’ai envie de le faire et parce que je peux. « Pourquoi est-ce qu’elle a décidé maintenant de faire des documentaires ? » Parce que j’ai envie et parce que je peux. Il n’y a rien de plus libérateur de devenir celle ou celui que vous avez toujours voulu être. Et surtout de voir les gens que vous appréciez pour qui vous êtes et pas pour le rôle que vous vous êtes donné pour leur plaire. Alors coupez les fils et arrêtez d'être la marionnette de l'opinion des gens. Ça, c’est un, plus de marionnettes. La deuxième règle, c'est de ressusciter votre enfant intérieur. Parce qu’on est tous coupables ici d’un crime. On a tous tué notre enfant intérieur. C’est un peu la construction sociale de devenir un adulte : Il faut arrêter de rêver comme un enfant. C'est la pire des choses à faire. Vous savez pourquoi ? Parce que l’enfant que vous étiez était la version la plus pure de vous-même. Celle qui n’avait pas encore absorbé les insécurités et les peurs des autres. Je vais vous raconter une scène que vous avez tous vu une fois dans votre vie : Vous voyez un enfant tomber. Il va d’abord regarder la réaction de ses parents avant de savoir s’il va pleurer ou non. Si ses parents sont effrayés, lui aussi va pleurer. Mais si ses parents ne réagissent pas, il se relève et se remet à marcher parce qu’il n’avait jamais eu mal. J’ai besoin que vous retrouviez cet enfant intérieur qui était là avant les traumas, avant les déceptions, avant les échecs. C’est la version de vous-même qui vous connaît le mieux. Tout ce que je fais aujourd'hui, pour être honnête, c’est pour la petite Sally qui avait 6 ans et qui avait confiance en elle, qui voulait devenir juriste, avocate, mannequin, réalisatrice, tout à la fois. Si je le fais aujourd’hui, c’est pour lui montrer qu’elle avait eu raison de placer sa confiance en moi et qu’elle avait raison quand elle disait que rien n’est impossible. Les enfants disent beaucoup que rien n’est impossible. Le proverbe est donc vrai. « La vérité sort toujours de la bouche des enfants. » La troisième règle est plutôt un exercice pratique, c'est d'entraîner votre esprit à ne pas être un frein, mais plutôt une impulsion. J'ai un chiffre très intéressant. Est-ce que vous saviez que chaque jour vous produisez environ 60 000 pensées ? Et j’ai un autre chiffre encore plus intéressant : 90 % de ces pensées, sont les mêmes que vous aviez la veille. Vos pensées deviennent donc des croyances, c’est un fait. Si tous les jours, vous pensez positivement en vous disant : « Je suis capable de le faire, je suis capable d’y arriver », vous allez y penser le lendemain, le surlendemain, des mois plus tard. Et ça va devenir une croyance. Vous croirez en vous. Si vous avez toujours des pensées négatives, « Je ne le peux pas. Ce n’est pas pour moi. Impossible. » C’est pareil. Vous allez commencer par y croire aussi. Encore une anecdote personnelle. Il y a plusieurs années maintenant, presque 3 ans, j’ai rompu mes ligaments croisés. Et pendant toutes ces années, j’étais persuadée que je ne pourrai plus skier. À chaque fois que j’étais sur des ski, automatiquement, je tombais parce que je m’étais persuadée que je ne pouvais plus skier parce que mon genou était abîmé. Vous imaginez bien ma surprise quand, il y a quelques mois, je suis partie voir mon kiné qui m’a expliqué que ça faisait des années que mon genou était réparé, que j’étais totalement capable physiquement de faire du ski mais mon esprit était paralysé par toutes les pensées négatives que j’avais depuis accumulées. Alors pour être honnête avec vous, je pense que je ne re-skierais quand même plus jamais mais il y a un exercice que j’utilise pour éviter de multiplier ces paralysies dans ma vie. Cet exercice est très simple. Tous les soirs, essayez de le faire, essayez vous aussi de l’ajouter à votre routine. J'essaye de noter les pensées qui sont le plus revenues dans mon esprit. Si elles sont positives, je les relis et le lendemain, bizarrement, j’y repense encore. Si elles sont négatives, j’essaye de les <i>switcher</i>. Par exemple, je ne me suis pas sentie capable de faire ça. Je le change, je me dis « Ok, je vais m’améliorer sur cette chose. Je vais me donner une seconde chance sur ce thème. » Vous verrez que plus vous allez le faire, plus vous ferez un sacré pas de géant sur votre confiance en vous. La quatrième règle, alors là, on commence à arriver dans le vif du sujet. c’est d’apprendre à respirer et de se dire : prends ton temps, mon monde m’attend. Je sais qu'on vit dans une génération, dans un monde où on est toujours dans la productivité, dans le fait de tout faire très vite. En réalité, si on est honnête tous ensemble, même les théories du développement personnel sont devenues des injonctions à la productivité. « Devenez la meilleure version de vous-même tout de suite. Voici les deux, trois étapes pour devenir la meilleure personne tout de suite. » Prenons notre temps. Le temps est un luxe qui nous permet en réalité de nous développer et d’évoluer. L’évolution a besoin de temps. C’est impossible d’évoluer, tout de suite, en 2 secondes. Alors je vous le dis encore une fois, c’est OK si vous avez mis dix ans à savoir quel était le métier de vos rêves. C’est OK si vous avez mis cinq ans à vous rendre compte que vous étiez dans une relation toxique et qu’il était temps de la quitter. C’est OK si vous ne savez pas encore ce que vous voulez faire de votre vie. C’est OK si vous changez d’avis, si vous changez de personnalité. Je suis la championne pour ça. Le lundi, je suis extravertie, le mardi, j’ai envie de parler à personne. C’est OK. Et à chaque fois que vous ressentirez ces <i>rush</i> et ces pressions qui sont tellement nombreuses, surtout sur les réseaux sociaux, rappelez vous, vous avez du temps. Vous aurez toujours du temps pour les bonnes choses. Je prends mon temps, mon monde m'attend. La cinquième règle, qui est probablement la plus compliquée pour moi, la plus compliquée, je pense pour nous tous ici, c'est d'arrêter de prendre les choses personnellement. Sacré exercice. Je ne vous cache pas que le matin, quand je me réveille, j'ai un méchant commentaire. Rien de mieux pour commencer la journée et je me dis : « Que faire pour éviter que ça me touche vraiment ? » Je me suis rendu compte d’une chose assez simple. La manière dont les gens me perçoivent, ce n'est pas vraiment de ma faute. C'est tout simplement leur perception. Comme si on avait tous des lunettes finalement. Tout le monde a des lunettes différentes. Tout le monde voit la vie différemment. Certaines personnes ont des lunettes teintées, des lunettes 3D, des lunettes un peu difformes, des lunettes un peu sales qu’il faudrait penser à nettoyer. Et plusieurs personnes peuvent penser voir la même chose, la même personne est en face d'eux, mais comme ils ont chacun leurs propres lunettes, ils ne verront jamais la même chose. Votre job n’est pas d’acheter paire de lunettes toute neuve au monde entier. Votre job, c’est d’être vous-même et de vous entourer des personnes qui ont les bonnes lunettes pour vous voir, pour vous voir clairement comme vous êtes. Comme je vous vois aujourd'hui clairement devant moi. Et la dernière règle, finalement, c’est la règle que Denzel Washington m’a enseigné : honnêteté et gratitude. Il y avait une phrase que mon père me disait toujours depuis toute petite : « Tu es responsable de 50 %, minimum, de ce qui t’arrive dans ta vie, positivement et négativement. » Quand c'est négatif, il faut savoir faire preuve d'honnêteté avec soi même. Oui, là, j’étais mal organisé. Oui, c’est vrai, je suis arrivé en retard. J'aurais dû me lever plus tôt. Oui, c’est vrai, je n’ai pas assez travaillé sur ce devoir. Je ferai mieux la prochaine fois. Mais quand vous faites quelque chose de positif, s'il vous plaît pensez à vous remercier. Pensez à faire preuve de reconnaissance envers vous même. Pensez à vous faire cette petite tape sur l’épaule. Pensez à vous féliciter. Pensez à vous offrir vos propres fleurs. Vous savez, c’est un ami qui me le disait : « Avec nous-mêmes, on est un petit peu dur, vous savez, comme quand 99 prières ont été exaucées mais la 100ᵉ, le 100ᵉ vœu, il n’a pas été réalisé et on n’arrête pas d’y penser et de le ressasser. » Arrêtez de faire la même chose pour vous-même. Il y aura la 100ᵉ fois où vous allez peut-être vous rater, mais pensez aux 99ᵉ fois où vous avez juste été excellent, où vous aviez vraiment passé le test. Faites preuve de reconnaissance envers vous même, faites preuve de gratitude envers vous même. Soyez heureux de chaque opportunité que vous avez et soyez fier du fait que vous vous soyez battu pour. C’est ce que j’essaye de faire au quotidien. C'est ce que j'ai fait finalement en venant ici. D’ailleurs, je vous ai montré en live comment j’utilise ces 6 règles au quotidien, en ayant assez confiance en moi pour venir devant vous, en écoutant mon enfant intérieur qui aurait adoré être là, en ayant entrainé mon esprit, en me disant que je pouvais le faire, en ayant refusé d’être la marionnette des gens qui auraient pu me dire : « Tu n’es pas légitime. », en ayant pris mon temps, en ayant été reconnaissante et honnête avec vous ce soir. Et je vous le promets, en évitant de prendre les critiques, s’il y en a, de manière personnelle. J'ai été honnête avec vous. Maintenant, pour terminer ce Talk, j’aimerais que vous soyez honnêtes avec vous-même. Je vais vous demander de tous fermer les yeux maintenant, de vous imaginer en train de réaliser tous ces rêves que vous avez mis de côté parce que vous ne vous sentiez pas capable parce que vous avez l’impression que ce n’est pas le bon moment. Toutes ces passions que vous avez abandonnées. J’ai envie que vous soyez en train de vous visualiser, en train de les vivre, en train d’y aller à fond. Maintenant, je vais vous demander d’ouvrir les yeux. J’ai envie que vous me fassiez une promesse, que ce soir, avant de dormir, vous vous posiez la question : « Quand est-ce que je vais me lancer ? » Merci à tous.