L'objectif de cette vidéo est de savoir ce qu'est l'excédent brut d'exploitation. Il s'agira également de comprendre que les entreprises se financent par autofinancement et par financement externe en recourant soit aux emprunts bancaires, soit au marché financier en émettant des actions ou des obligations. Dans le cadre de leurs activités productives, les entreprises dégagent une valeur ajoutée brute. Celle-ci est d'abord fonction de la valeur de la production, c'est-à-dire du chiffre d'affaires, Prix de vente unitaire multiplié par les quantités vendues, plus ou moins la variation des stocks, moins les consommations intermédiaires. Cette valeur ajoutée va d'abord permettre la rémunération du travail des salariés de l'entreprise.
Salaire brut plus cotisation sociale patronale. C'est de loin la plus grande part. Une petite fraction de cette valeur ajoutée brute est récupérée par l'État sous la forme d'impôts à la production et sur les importations. Le reste forme ce que l'on appelle l'excédent brut d'exploitation, EBE, qui en première approche peut être considéré comme la rémunération du capital. L'EBE constitue la première source de revenus primaires des entreprises.
C'est le fruit de sa participation directe à l'activité productive. Elles perçoivent également des intérêts sur les capitaux qu'elles ont prêtés, mais doivent également en verser sur les capitaux qu'elles empruntent. Au total, elles en versent plus qu'elles n'en perçoivent.
De même, les entreprises perçoivent des dividendes des actions qu'elles détiennent, mais doivent également en verser à leurs propres actionnaires. Au total, elles en versent plus qu'elles n'en perçoivent. Enfin, les entreprises doivent s'acquitter de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.
Lorsque l'on retranche tous ces éléments de leur EBA, il reste le revenu disponible brut des entreprises, qui correspond également à leur épargne brute, celle-ci n'ayant pas de consommation finale. La plus grande partie de cet épargne brut des entreprises correspond à leur consommation de capital fixe. Cette consommation de capital fixe est liée à l'usure ou à l'obsolescence du capital fixe au cours du processus de production.
Cette usure est compensée par des dotations aux amortissements qui alimentent donc l'épargne brute. Ces amortissements permettent de renouveler ce capital fixe. Cela correspond aux investissements de remplacement.
Il est toutefois fréquent que ces nouveaux équipements soient plus productifs que ceux qu'ils remplacent. Cette épargne brute permettra également de financer l'achat d'un capital fixe supplémentaire dont la fonction est d'accroître les capacités de production des entreprises. Enfin, certains investissements servent avant tout à améliorer la productivité des entreprises. Ces différentes formes d'investissement vont constituer la formation brute de capital fixe des entreprises. Lorsque l'épargne brute des entreprises est plus élevée que leur formation brute de capital fixe, elle dégage une capacité de financement leur permettant d'auto-financer, si elles le souhaitent, leurs investissements.
Il se peut même, sur le plan macroéconomique, que cette capacité de financement soit supérieure à leurs investissements. C'est souvent le signe d'une faiblesse de l'investissement des entreprises, typique des périodes de crise. Lorsque l'épargne brute des entreprises est inférieure à leur FBCF, cas le plus fréquent sur le plan macroéconomique, elles ont alors un besoin de financement. Elles doivent recourir à un financement externe.
Pour répondre à ce besoin de financement, la principale source de financement externe des entreprises reste aujourd'hui le crédit bancaire. Il s'agit d'un financement dit « intermédiaire » . Tout se passe comme si les banques mettaient en relation des agents à capacité de financement, qui font des dépôts auprès des banques, et les entreprises qui éprouvent des besoins de financement. Ce crédit bancaire contribue à l'augmentation de l'endettement des entreprises.
Depuis les années 1980, le financement direct sur les marchés financiers s'est beaucoup développé. Il reste toutefois réservé aux entreprises de taille relativement importante. Elles peuvent ainsi s'endetter directement auprès d'agents à capacité de financement, sans passer par l'intermédiaire d'une banque, en émettant des obligations qui sont des titres de créance.
Elles peuvent également émettre de nouvelles actions sur ces marchés financiers. Ces actions sont des titres du propriété. Elles permettent l'augmentation du capital social de l'entreprise.
Enfin, il existe un financement direct hors marché financier. Il peut prendre la forme d'un crédit commercial, c'est-à-dire d'un crédit accordé par une entreprise à une autre entreprise. Les entreprises qui ne sont pas cotées en bourse peuvent également augmenter leur capital social en trouvant de nouveaux associés ou en demandant une augmentation de leur participation au capital de l'entreprise aux associés déjà engagés dans ce capital social. Depuis les années 2000 se développe également le financement participatif, crowdfunding. C'est un système qui permet de collecter des fonds auprès d'un large public.
via des plateformes numériques de financement participatif. Ce financement participatif peut prendre la forme d'un prêt rémunéré, d'une prise de participation dans le capital social de l'entreprise, voire d'un don. Cette participation au capital de l'entreprise est également l'objectif des business angels, investisseurs providentiels. Ce sont des personnes physiques qui décident d'investir une partie de leur patrimoine dans des sociétés innovantes. Ces investisseurs mettent à la disposition des entreprises qu'elles financent leur carnet d'adresses et les font bénéficier de leurs conseils dans la stratégie à développer pour réussir.
Le financement externe des entreprises est donc très diversifié et se traduit fondamentalement soit par de l'endettement, qu'il faudra rembourser et rémunérer sous forme d'intérêt, soit par une augmentation de capital social qui offre l'avantage de ne pas nécessiter de remboursement mais conduit l'entreprise à verser des dividendes et peut se traduire par une perte de pouvoir des principaux actionnaires. Musique Musique Musique