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Neurosciences : Musique et Apprentissage

bonjour à la demande de notre collègue Jonathan balduc que je remercie au passage de sa confiance je vais vous proposer aujourd'hui un panorama rapide et donc nécessairement incomplet de ce que les neurosciences ont apporté ces dernières années en matière de connaissance des liens entre musique apprentissage et cerveau alors il va être beaucoup question de du terme de plasticité et qui va faire en quelque sorte le fil directeur de de mon exposé pour une raison bien simple c'est que les les neuroscientifiques se sont beaucoup intéressés aux musiciens parce qu'ils constituent un véritable modèle de de la plasticité cérébrale c'est-à-dire de la façon dont le cerveau modifie son fonctionnement et également son anatomie sa structure même sous l'effet d'un environnement particulier en l'occurrence celui d'une pratique musicale depuis l'enfance au départ les études ont surtout porté sur les les zones motrices sensoris motrices vous voyez ici euh une une IRM qui compare les zones motrices de l'hémisphère droit et de l'hémisphère gauche chez des joueurs de violents par rapport à des joueurs de de clavier et on voit qu'il y a une nette asymétrie sur la partie motrice euh des des deux derniers doigts de la main gauche qui est beaucoup plus développée chez les violonistes puis euh les les chercheurs se sont intéressés aux aires auditives euh qui sont représenté ici dans le lob temporal du côté gauche et du côté droit qui sont plus développé en surface sur la surface du cortex chez les musiciens et enfin et surtout je vais m'y arrêter un petit peu plus la structure de certains faisceaux savez que au fond du cerveau il y a des des câbles ce qu'on appelle des faisceaux de substance blanches qui réunissent les les régions entre elles à l'intérieur d'un hémisphère ou entre les deux hémisphères et parmi ces ces faisaux il y en a deux qui sont particulièrement qui ont particulièrement intéressé les les chercheurs c'est d'une part le faisceau arqué qui est un faisau un vaste faisau qui couvre de d'avant en arrière la profondeur du cerveau et puis le cor caleux alors le faisoarqu c'est une véritable autoroute cérébrale qui est comme on le voit ici qui va de du lob frontal vers le lob temporal et occipital et qui est nettement plus développé chez les les personnes qui ont fait de la musique ici une personne d'une soixantaine d'années qui avait fait de la musique toute sa vie on voit ce faisau qui a un certain volume alors que c'est quelqu'un du même âge et même statut socio-économique qui n'a pas fait de musique il est beaucoup moins développé le corps cale quant à lui est un véritable pont de connexion entre les deux hémisphère du cerveau et il a été trouvé plus richement structuré chez les musiciens et fait important d'autant plus que ils ont commencé leur apprentissage à un plus jeune âge c'estàdire que la taille de de ce cours caleux est proportionnel au nombre d'années de pratique de l'instrument plus récemment une nouvelle technique est venue s'ajouter à l'arsenal des des neuroscientifiques qu'on appelle la l'IRM de de repos resting state c'est une IRM fonctionnelle qui a révélé de de des choses tout à fait nouvelles sur l'organisation interne des circuits à l'intérieur du cerveau et en particulier par rapport aux états mentaux et aux états de conscience et en particulier il a été noté que chez les musiques il y a un de ces de ces circuits qu'on appelle le le le circuit de la saance le réseau de la sayance qui est particulièrement plus fonctionnel et en particulier mieux connecté avec différents autres circuits et que cette meilleure connexion est proportionnelle également au nombre d'années d'entraînement musical préalable et ce circuit de la saillance il est centré sur une zone du du cerveau qu'on appelle l'insula ou le cortex insulaire dont on sait qu'il est une importance très très forte dans tout ce qui est interface entre le milieu intérieur et le milieu extérieur et qu'il est également lié au système émotionnel donc tout tout est tout est était prêt pour qu'il puisse être utilisé dans la musique et c'est c'est ce qui a été prouvé à plusieurs reprises et en particulier dans ce travailù on a montré que la connectivité des différents grande partie de l'insula était plus forte chez les musiciens et qu'elle était encore une fois proportionnelle au nombre d'années de pratique musicale alors en résumé le cerveau du musicien est morphologiquement singulier certaines zones celles impliquées dans la perception auditive et celles impliquées dans la motricité sont plus développées et de façon encore plus net les faisceaux de substances blanches connectant les zones motrices entre elles en particulier le corcaleux et sensoriel aux zones motrices le faessau arqué sont jusqu'à une fois et demi plus développé que sur un cerveau standard ces autoroutes du cerveau sont de fait la cible principale de cet effet sculptant de la musique sur le cerveau cet effet de la musique est détectable après seulement quelques semaines d'apprentissage intensif et probablement étroitement lié à la pratique d'une association systématique entre la perception du rythme et la production d'un geste répétitif nous reverrons ce ce point pour autant il existe aussi une prédisposition génétique à la structuration de ces faisceaux puisque dès les premières années de vie les variations de leur anatomie prédisent les capacité musicale intérieure vous voyez il y a à la fois probablement une prédisposition génétique mais à la fois un fort effet de l'environnement et donc ce qu'on va appeler la plasticité euh sous l'effet de la musique en les développements récents des techniques d'imagerie fonctionnelle de repos ont permis de découvrir en outre l'effet majeur de la pratique musicale sur le fonctionnement de grands circuits qui détermine la dynamique temporelle des états mentaux notamment par le biais du cortex insulaire de l'insula qui apparaît comme la cible privilégiée de l'activité musicale notamment en lien avec les aspects esthétiques et émotionnels de la musique voyons à présent comment la musique modifie notre cerveau alors il y a deux modalités principales de d'action de la musique sur la plasticité cérébrale l'une c'est la multiplication ou le déplacement des synapsesvez c'est ces points de contact entre les différentses neurones qui vont sous l'effet d'un apprentissage se déplacer se multiplier et l'autre c'est la création de nouvelles cellules qu'on appelle des oligodangrocy et qui sont celles qui fabriquent la graisse ou miéline qui entoure les les axones les prolongements des neurones or on sait que la taille de cette gaine de miéline est proportionnelle à la rapidité du transfert d'information et donc on peut imaginer l'importance de de cette de cet effet sur les les oigos d'androcyte si on considère maintenant l'apprentissage ou la pratique d'un instrument on peut décrire une vaste boucle vous voyez ici qui va être entraîné de manière intensive tout au long de l'apprentissage puis de la vie d'un musicien au final le jeu d'un instrument est une perpétuelle interaction entre deux systèmes un système sensoriel où la le son arrive dans l'oreille puis dans le cortex auditif du lob temporal puis va diffuser vers les zones motrices les zones prémotrices et les zones de l'affect dans le bas du lob frontal et à partir du geste moteur revenir dans l'oreille de du musicien et donc cette activité répétée à travers ce circuit sensor moteur des milliers de fois quotidiennement qui associe systématiquement l'acte moteur à la perception auditive et ce depuis le plus jeune âge va agir comme une charrue creuse sessillant si vous voulez des dans les neuros de neuron les Z réseaux de neurones qui transmettent l'information nerveuse je vous illustre ici une étude particulièrement informative quant à la façon dont se forme ces lien entre l'auditif et le moteur il s'agissait ici euh de de de deux groupes expérimentaux l'un à qui on apprenait à jouer sur un clavier une petite mélodie et pour lequel on allait enregistrer euh l'effet de cet apprentissage par euh l'analyse de potentiel sur son cerveau dans la région auditive donc on va voir comment cet apprentissage après 2 semaines est capable de modifier le cerveau l'autre groupe avait exactement assisté exactement à toutes les mêmes séances c'est-à-dire qu' il voyait tout et il entendait tout ce qui se passait lors des séances sauf que il ne n'avait pas à jouer à apprendre sur le clavier donc il avait toutes les informations sauf l'information motrice et lorsqu'on a fait à ce deuxième groupe le même test avant et après cet apprentissage apprentissage entre guillemets pour lui bien rien ne s'était passé sur son cerveau ce qui veut dire que ce qui est crucial pour euh que qu'un apprentissage musical est un effet sur le cerveau c'est la partie motrice de cet apprentissage alors que les autres visuels et auditives n'avit pratiquement pas eu d'effet du point de vue de de de modification de de du fonctionnement du cerveau on connaît par ailleurs aujourd'hui avec une grande précision quelles sont les les régions du cerveau qui sont impliqués dans le traitement du rythme c'est c'est l'autre élément majeur de de l'effet sur la plasticité et très curieusement ce sont des circuits largement communs avec ceux de la motricité à savoir l'air motrice supplémentaires et les ganglions de la base que l'on voit ici qui forment même une une Bou boule complètement inconsciente qui nous permet de traiter le rythme et même lorsqu'on entend pas le stimulus ce ce circuit fonctionne de façon rythmique donc le rythme généré dans le circuit va s'ajuster à celui de la stimulation externe pour permettre l'anticipation et la prédiction des événements extérieurs c'est un point très important et le les auteurs de ce de ce travail nous expliquent que la cognition et l'action sont lié dans le cerveau même en l'absence de mouvement du fait de cette similitude de cette superposition des circuits de la motricité avec les circuits euh de qui traitent et qui qui perçoivent le rythme un autre aspect dans la façon rythmique de du fonctionnement cérébral euh peut euh être un un vecteur de l'effet de la musique ce sont ce qu'on appelle les des oscillations corticales qui se propagent dans notre cerveau sous une forme oscillatoire comme leant l'indique vous savez que le cortex cérébral est animé d'une activité électrique dont la caractéristique est d'être oscillatoire c'est-à-dire qu'elle est faite de rythmes superposés des rythmes plus ou moins ls comme les rythmes thêta Delta ou plus rapid comme gamma et Alpha et que pour que deux zones du cerveau puissent communiquer entre elles il faut que ces rythmes leur rythme propre Soi mis en synchronie pour peu que la synchronie soit altérée la la conduction de l'information entre les deux zones va être également altérée c'est ce qui se passe probablement dans beaucoup de ces syndromes neurodéveloppementaux d're on va parler à l'heure à savoir que une mauvaise synchronisation suffit pour altérer le transfert de l'information et faire que que le réseau sous-jacent ne fonctionne pas bien en résumé la musique est un des plus forts stimulants connus de la plasticité neuronale le cerveau se modifie sous l'effet de l'apprentissage et de la pratique d'un instrument principalement grâce à l'intense plasticité des interactions entre les systèmes moteurs et auditif c'est le premier point il y a des preuves multiples de modifications du système auditif sous l'influence d'activité motrice qui laisse penser que la plasticité se manifeste essentiellement lorsque sont sollicités à la fois les aires sensoriels et motrices l'autre vecteur important de plasticité est le le caractère même rythmique de l'activité qui sollicite de manière systématique des circuits moteurs du cerveau eux-mêmes étroitement liés à des zones cognitiv et affective du cerveau qui explique les les différents effets possibles que l'on va attendre de d'un entraînement musical alors un mot pour terminer cette première partie parti sur le le concept de neuron miroir qui a beaucoup fait parler de lui il y a quelques années et auquel on a attribué beaucoup de caractéristiqu de la musique vous voyz vous verrez qu'on on en revient un petit peu à l'heure actuelle nous avons parlé de l'insula et de son rôle cible dans la perception musicale et bien cette même insula est considéré comme un centre de l'empathie par de par son appartenance au système des neurones miroir à savoir la capacité à jouer à l'intérieur de notre cerveau ce qui se joue dans le cerveau d'autrui un phénomène qui pourrait être crucial en musique notamment pour le partage d'information d'information musicale entre des musiciens qui jouent ensemble ou entre un musicien et son auditoire par exemple quelques travaux en neuroscien vont dans ce sens mais il faut avouer qu'ils sont moins convaincants qu'on ne le croyait ou qu'on l'espéit lorsqu'on a découvert ces ces neurones à la fin des années 90 en revanche il y a de fortes raisons de de plus forte raison de penser que leur implication pour un autre art majeur qui est la danse serait qui est bien sûr très lié à la musique serait plus forte que pour la musique alors il y a de plus en plus de travaux de de neuroscience sur la danse et l'effet de la danse sur le cerveau et d'ailleurs les les les chercheurs se sont beaucoup intéressé ces dernières années à un phénomène qui est un peu intermédiaire entre la musique et la danse qu'on appelle le Grou c'est-à-dire la façon dont euh euh on ressent une envie irrésistible de bouger lorsque on écoute lorsque l'on entend une musique en particulier très rythmée et on commence à bien connaître quel queles sont les différentes étapes qui amènent de cette sensation jusque au mouvement et euh qui qui qui permettent le lien finalement entre la musique et la danse alors euh ici une présentation finalement de de de de cette notion d'osillation à l'intérieur d'un cerveau et qui qui montre combien elle elle est déjà importante pour la musique et pour la danse avec cette ces ces ces petits ces petits ressorts qui sont censés représenter euh les oscillations qui permettent la la connexion entre les différentes différents circuit du cerveau mais aussi à l'intérieur d'un même cerveau mais aussi entre des cerveaux différents et vous voyez qu'on a les mêmes petits ressorts qui vont entre plusieurs cerveaux et qui symbolisent finalement la capacité de l'information de circuler d'un d'une personne à l'autre d'un cerveau à l'autre une étude ici qui a comparé l'effet de la musique et de la danse sur le cerveau et qui a montré que les danseurs et les musiciens ont une plus forte connectivité de cette insula cette même insula avec d'autres zones de du système de la SA qui est l'un des des des des circuits les plus importantes dans dans l'effet de la musique mais que cet effet est plus fort chez les chez les danseurs que chez les musiciens et lorsqu'on regarde la connectivité de l'insula par rapport à ces autres zone on s'aperçoit qu'elle est corrélée avec le degré d'empathie tel que mesuré par un index de de de de réactivité interpersonnelle qui permet de quantifier euh l'état d'empathie initiale du sujet donc et cette corrélation elle est plus forte chez les danseurs que chez les musiciens voyons à présent quels peuvent être les bénéfices d'un entraînement musical sur les apprentissages globalement il y a de très nombreuses études et la majorité sont ont porté sur les les les apprentissages fondamentaux et nous verrons que c ces premières études sont assez décevantes euh avec le recul en revanche des travaux plus récents ont montrer des résultats beaucoup plus convaincants dans un autre aspect du fonctionnement mental qui sont les fonctions exécutives et le contrôle inhibiteur on va voir tout ça dès maintenant alors avant ça peut-être rappeler que entre les années euh 2000 et 2015 environ on a vu fleurir dans la littérature une quantité énorme de travaux démontant démontrant l'utilité voire le bénéfice de la pratique musicale sur les apprentissages alors il y a eu beaucoup de travaux sur la la la lecture écriture sur la mémoire verbale sur le vocabulaire le raisonnement nonverbal le le traitement visuospatial les mathématiques le CEN intellectuel l'apprentissage d'une langue seconde et les fonctions exécutives voyez dans tous ces cas-là on a prétendu que leseffet la musique était capable d'améliorer les compétences de de des des élèves dans leurs apprentissages or les les métaanalyses lorsque ce qui signifie un recensement de tout ce qui a été écrit dans la littérature scientifique sur le sujet ne sont pas aussi convainquant déjà une première de 2013 montrer que les résultats étaient difficiles à interprété notamment en raison de la possibilité de facteurs confondants par exemple le niveau socio socioculturel des familles ou l'intelligence générale des des des enfants analysés dans la mesure où la plupart de ces études étaient des études transversales alors que seul les études longitudinales permettent bien de s'affranchir de ces divers biais en outre les mêmes études longitudinales n'étaient pas comparé nétait pas toutes comparées à un groupe témoin on le voit ici euh dans beaucoup de cas il s'agissait de de d'une analyse sans groupe témoin ça ça perd beaucoup de sa valeur et en particulier ça permet pas d'affirmer le caractère spécifique de l'effet de la musique ce qui pourrait ce qui est observé pourrait être lié à à de nombreuses autres sources une une métaanalyse plus récente de 2015 est encore plus sévère puisque elle dit qu'elle supporte certes l'hypothèse d'un effet de la de la musique sur la conscience phonologique mais qu'elle ne retrouve pas en moyenne de transfert sur l'affluence en lecture alors ça c'est un point important parce que ça laisse penser que la musique est capable d'améliorer de façon de de d'améliorer très significativement le la conscience phonologique qui est considérée comme un précurseur de l'acquisition de la lecture mais dès lors qu'on va s'intéresser à la lecture elle-même l'effet est beaucoup moins net une deuxème 3è métaanalyse de 2020 est encore plus critique puisqu'elle conclut l'optimisme des chercheurs quant au bénéfice de l'entraînement musical est empiriquement injustifié on parle de la lecture toujours enfin un groupe de chercheurs français est un peu moins sévère et il montre que B bigan et Tilman qui ont critiqué en fait les conclusion de de Salah et Gobet montrant qu'il était trop facile de démontrer l'inefficacité d'une méthode si on ne prend pas le bon groupe contrôle à savoir un groupe contrôle qui serait trop proche du groupe expérimental par exemple si on on on prend comme gr contrôle un groupe qui a fait du théâtre et qu'on le compare à un groupe qui a fait de la musique et et que la variable étudiée est une variable linguistique alors il y a peu de Ch on trouve une différence donc cétait vous voyez qu'on on n pas on n pas résolu le problème les chercheurs sont encore en train de se poser la question quant à la question de la lecture voilà très rapidement les les résultats des tailles des effet voyez ils sont assez impressionnants pour ce qui est de la de la conscience phonologique il y a eu beaucoup de travaux qui ont dans la grande majorité montré un effet et un effet avec une taille importante beaucoup moins de travaux et moins convaincant pour ce qui est de la lecture une une autre métaanalyse qui portait elle sur la capacité de la musique à augmenter le traitement auditif et linguistique alors on n'est plus ni sur la lecture ni sur la phonologie qui elle-même a conclu de façon très modeste en disant que la littérature disponible montre de petites améliorations neurocomportementales dans le traitement auditif et linguistique et que des des études futures pourraient éliminer la possibilité que ce soit même dû à un biais de publication c'està-dire totalement faux euh concernant les mathématiques et la physique il y a beaucoup moins d'études j'en ai trouvé une récente euh qui est d'une étude chinoise qui elle-même n'est pas très très optimiste sur la possibilité de la musique d'améliorer euh ou d'être d'un quelconque bénéfice pour les capacités et les aptitudes en mathématiques et en physique des des élèves nous répond même que nous apprend même que des étudiants les élèves non musiciens étaient meilleurs que les les élèves musiciens à la fois sur la musique et sur la physique et qu'il n'y avait pas de proportionnalité entre le nombre d'années d'apprentissage de la musique et les les performances en en math et en physique en revanche malgré ce côté un petit peu décevant des premiers travaux on a depuis quelques années des des des preuves de plus en plus formelles d'un effet d'un fort effet de la musique sur ce qu'on appelle le contrôle inhibiteur et les fonction exécutive alors quelques mots pour rappeler que c'est la fonction exécutive la plus ancienne de contrôle inhibiteur qui est la plus rapide à se développer et qui émerge autour de 2 ans de vie dans la petite enfance le contrôle inhibiteur montre une courbe d'amélioration rapide qui devient plus graduelle plus tard dans l'enfance et on peut comprendre que les liens entre le jeu d'un instrument d'un instrumentiste et ses fonctions exécutifs dans les deux sens à la fois on a besoin de bonnes fonctions exécutives inhibitrices en particulier pour pouvoir gérer les actions de démarrage d'arrêt et l'utilisation indépendante des mains et des instruments mais en retour cette entraînement répéter de de ces fonctions inhitiques inhibitrices va forcément avoir un effet positif sur l'ensemble du système cognitif de de la personne et de l'enfant cette aptitude est en outre cruciale pour garder l'attention dans les performance d'ensemble par exemple à répondre aux indices et au coordonner les rythmes entre différents musiciens qui jouent ensemble on voit l'importance de cette notion de contrôle inhibiteur pour la musique et son son d'avantage potentiel lorsque on va essayer de l'entraîner spécifiquement alors l'impact de la musique sur le contrôle inhibiteur a été magistralement démontré par notre collègue Bolduc dans une de ces de ces études où on voit que l'effet est très très significatif pour les tâches d'inhibition d'inhibition de contrôle inhibiteur aussi significatif pratiquement à la hauteur de l'effet plus connu on l'a vu sur la conscience phonologique une métaanalyse récente de ce de ce point qui est-ce que pose pose la question est-ce que la musique est-ce que l'entraînement musical améliore le contrôle inhibiteur chez l'enfant la réponse est clairement oui et de façon massive VO des des des tailles d'effets qui sont tout à fait à droite de cette courbe là euh qui bien que le nombre d'études ne soit pas très très nombreux euh la la significativité ne fait aucun doute alors l'auteur nous cite en particulier deux deux de ces travaux euh celui de frichen qui montre qu'un programme basé sur le rythme améliore le contrôle inhibiteur alors qu'un programme basé plus basé sur la les hauteurs de tonal les composants de de hauteur de la musique ne n'ont pas cet effet euh C également un un autre un autre travail montrant que euh un entraînement musical basé sur euh les mélodies hein sur la la hauteur tonale montre un plus grand imp impact sur la conscience phonologique que sur que que celui d'un d'un entraînement basé sur sur le rythme et les auteurs attribuent cette effet à une relation entre les les les éléments les unités élémentaires de la musique sont les notes et cell du langage que sont les phonemes une dernière métaanalyse voyez tout ça est très récent on est en en 2022 qui a analysé lelle 29 études va à peu près dans le même sens en apportant deux éléments supplémentaires d'une part le fait que que que que la que l'apprentissage musical soit instrumental ou non instrumental on aura les mêmes effets positifs sur les fonctions exécutes et également un point important c'est que cet effet est plus net mieux visible chez les enfants d'âge préscola que chez les enfants d'âge scolaire ce qui inciterait évidemment à agir le plus tôt possible à faire faire de la musique le plus tôt possible si on veut espérer avoir un effet visible sur les performances de de nos élèves alors je vous cite ici de façon un peu plus anecdotique le fameux test du chamallow qui a été étudié euh par euh les collègues de de de Los Angeles dans une étude d'ailleurs qui comprenait des IRM qui montrait de façon très nette euh l'effet de la musique de en comparant des des des enfants qui avaient fait un an de musique par rapport à ceux qui avaient fait 1 an de sport et euh pendant et ceux qui pendant cette année n'avaient fait ni sport ni musique et on voit que la pratique musicale euh amène une une forte amélioration dans cette tâche je vous rappelle qui consiste à demander à à l'enfant de choisir entre recevoir un chamallo maintenant ou quatre Chamallot dans une heure à savoir cette capacité de de de repousser le moment de la récompense qui est un reflet de sa capacité de d'inhibition finalement et de de du bon état de ces fonctions exécutives passons maintenant à la trème et dernière partie qui va faire le point sur les bénéfice d'un entraînement musical dans les troubles des apprentissages et du neurodéveloppement alors je vais d'abord dans un premier temps vous vous parler de la dyslexie comme modèle de de la compréhension des TND ce qui m m'amené à vous parler un peu des TND en général trouble du neurodéveloppement puis je parlerai d'un de preuve que j'appelle quasi thérapeutique de la musique sur le cerveau du dyslexique et enfin je vous présenterai quelques mises en contexte que nous avons pratiqué dans notre dans notre équipe alors j'aime bien cette représentation des TND parce que elle fait bien le point de la totalité des poss possible avec cette représentation en poupé russe savoir que vous avez un un un cadre général qui est ici en bleu qui contient l'autisme la déficience intellectuelle et qui contient aussi euh ce qu'on va appeler les troubles 10 qui est en vert qui lui-même contient ce qu'on appelle les troubles spécifiques d'apprentissage lecture écriture calcul les l'ensemble des troubles 10 euh va contenir également appelle également trouble spécifiquees du langage des apprentissages tsla va contenir également les troubles du langage oral dyspasie les troubles de la coordination motrice les enfants dyspraxique et les différents troubles de la tension avec ou sans hyperactivité qu'on va appeler TDA ou Tdh et qu'on tendance par leur grande comorbidité avec les autres troubles à inclure à l'intérieur des troubles 10 et vous voyez qu'on est là autour de près de 15 % de la population donc c'est une incidence qui est considérable alors on va faire un focus sur le faisceau arqué dont on a déjà parlé tout à l'heure qui relie les air auditive euh du cortex temporal postérieur à l'air de Broca qui est l'air motrice du cortex frontal inférieur gauche en particulier qui est très impliqué dans le langage il il se développe par parallèlement à l'acquisition du langage il est plus développé chez les droitiers il a une une faible cohérence structurelle chez les dyslexiques c'est-à-dire que lorsqu'on analyse 30 cerveaux de dyslexiques par rapport à 30 cerveaux de non dyslexiqu adulte ou enfant on va s'apercevoir que ce faisceau arqué est moins bien développé moins bien structuré et un moins fort volume chez les dyslexiques chez les non dyslexique mais ce qui est aussi très intéressant c'est que lorsqu'on analyse des le fait soit chez les enfants de moins de 5 ans donc qui on sont pas encore entrés dans la lecture mais on a déjà cet effet ce qui prouve bien qu'il n'est pas la conséquence de l'apprentissage de la lecture donc vous me direz probablement c'est c'est en faveur de de caractère génétique de de de ce de ce trait effectivement mais pas que parce que on peut montrer que ce ce faisceau se restructure également à la suite de rééducation bien mené en particulier des l'éducation orthophonique ce qui laisse penser que les deux facteurs jouent un facteur génétique mais aussi une sensibilité particulière à l'environnement et un environnement très spécifique qui est une rééducation on va voir lesquels et on va voir que la musique a de fortes chances d'être efficace là-dessus alors concernant la musique lorsqu'on regarde ce qu'on appelle les les personnes qui ont une AM musique con génital on a pu démontrer que leur faitau arqué du côté droit est totalement atrophié voire inexistant que comme on l'a vu chez les musiciens euh à l'inverse il est jusqu'à une fois et demi plus développé chez les musiciens et les chanteurs et puis on a également il a été montré euh qu'il augmente de volume seulement en un mois il suffit d'un mois d'entraînement intensif alors ici c'était une tâche qui consistait à la fois à avoir un un geste moteur répétitif euh qui était concentré sur la le moment où la petite boule qui part du haut arrive au bas donc il y a à la fois une composante visuelle une composante auditive parce que il y avait un fond sonore et puis une composante rythmique qui était nécessaire et une composante motrice puisque à chaque fois que la boule arrivait en bas il fallait appuyer avec un des quatre doigts de la main voyez cet entraînement intensif multimodalitaire a été capable de la taille du faisau arqué en moins d'un mois donc la dyslexie on vient de voir caractérisé par un problème de connectivité entre différentes zones du cerveau mais pas aussi pas que la dyslexie on a pu montrer des problèmes de de disconnectivité dans la discalculie dans la disgraphie dans le Tdh dans les troubles du langage oral dans la dyspraxie dans chacun de ces cas il a été possible de démontrer grâce à l'IRM que certains faisceaux à l'intérieur du cerveau sont mal connectés et font probablement en sorte que l'on observe les les les les symptômes caractéristiques de chacun de ces syndromes pour ce qui est de la discalculie par exemple il a été montré que les faisceaux qui unissent les deux hémisphères droit et gauche et ceux qui unissent les régions pariétales où sont représenté les les quantités les magnitudes et les zones et les zones du langage sont mal structurés moins bien structurés qu'il ne devrait être et qu' on attribue le trouble discalculique à cette mauvaise connectivité et des des raisonnements similaires ont été appliqués à la disgraphie la dispensie et cetera ainsi le défaut de connectivité intracérébrale pourrait être une explication unitaire des troubles dis puisqu'on le retrouve dans l'ensemble des des troubles dis et également dans les troubles de neur développement comme le Tdh et dans l'autisme également je vous le montre pas mais il y a des beaucoup de travaux qui semblent montrer que la connectivité entre les zones sensorielles et les zones limbiques celles de des systèmes affectif et insuffisante et mal structurée et donc qu'on peut attribuer les les certains des symptômes de des enfants autiste à cette mauvaise connectivité en définitive un défaut de connectivité entre différentes régions cérébrales qui a été largement documenté sur le cerveau des dyslexiques dont il constitue une véritable signature anatomique on a vu pourrait également expliquer les autres troubles 10 et du neurodéveloppement et constituer ainsi une explication commune plausible à tous les troubles de neurodéveloppement et éventuellement une base d'application de d'entraînements musicaux comme thérapeutique éventuel de de ces troubles je vous présente ici la la revue la plus récente sur le sujet qui est une métaanalyse de l'équipe de Alice cancer à Milan qui a recensé 18 études etyant proposé un entraînement musical à des enfants souffrant de trouble spécifique d'apprentissage et de dyslexie ces études ont été classé en fonction du type d'activité musicale et ce qui apparaît est que quel que so soit le type d'entraînement on observe finalement un un effet très significatif sur les constantes phonologiques et un moindre degré sur la lecture mais globalement pratiquement toutes les études montrent peu ou prou une amélioration significative de la lecture les études les auteurs de cette métaanalyse concluent que les résultats étai l'hypothèse d'un effet de transfert de la formation musicale et auditive sur les compétences phonologiques et de l'itératie chez les enfants ayant des difficultés de lecture toutefois on s'interroge de plus en plus souvent sur le lien entre l'amélioration de la phonologie et l'amélioration de la lecture dans la majorité de ces études en effet tout laisse penser que dans notamment d'après les études en imagerie cérébrale que ces effets sont euh plus lié à une amélioration des fonctions exécutives comme on l'a vu dans le chapitre précédent que une amélioration liée à la phonologie à savoir que il est très possible que l'effet observé sur la lecture ne soit en fait que qu'une conséquence d'un d'un effet plus vaste plus large de l'entraînement musical sur les fonctions exécutives et sur les fonctions d'inhibition qu'on a vu tout à l'heure être très sensible à l'effet de la musique une dernière étude cette fois-ci sur la discalculie qui semble montrer une efficacité très nette de 14 semaines de pratique musicale sur diverses constantes de la cognition mathématique comme l'énumération la production de nombres la compréhension de nombres le calcul et cetera ce qui est très encourageant ici c'est que euh on a très certainement euh une euh une une perspective de pour l'avenir dans la mesure où il y a très très peu d'études encore sur la discalculie et celle-ci est vraiment particulièrement incourageante ce qui n'est pas étonnant quand on sait que les philosophes grecs depuis l'Antiquité rapprochaient déjà la la musique et les mathématiques comme les les deux disciplines majeures de l'enseignement pour finir je vais décrire ici les quelques possibilités de mise en contexte à travers des initiatives que nous avons prises dans notre région dans le sud-est de la France en particulier le point de départ qui est la proposition d'une méthode de rééducation qui s'appelle mellodies qui est était initialement réservé à la rééducation en cabinet d'ortophonie qui s'est ultérieurement élargi euh je vous donnerai à l'occasion quelques clés pour les professeurs de musique qui sont souvent très demandeurs de quoi faire face à un enfant dis qui qui veut apprendre uninstrument de musique et qui se trouve confronté à des difficultés on va dire quelques mots de jeux sérieux pour rééduquer les dyslexiques basés sur la musique et enfin je n'aurai pas le temps de vous parler malheureusement de musadis qui est les études que nous menons actuellement en contexte scolaire socialement fragilisé et sur lesquels nous portons nous plaçons beaucoup d'espoir d'efficacité dans dans ces milieuxlà qui ont bien besoin alors mélodie c'est la remédiation cognitivo musicale des troubles d'apprentissage que nous avons créé avec Céline comeras et Alice dormois basé au départ sur la constatation de de l'utilisation et de l'efficacité de méthodes musicales comme la melodic intonation therapy chez les les adultes apasiques après lésion cérébrale et et récemment il y a eu des des des des confirmations de cette efficacité à travers des imageries du cerveau montrant la reconstitution après cette cette thérapie chez les sujets AP phasiques la reconstitution de du faisceau arqué dont nous avons parlé plusieurs fois dans dans cet exposé euh entre avant et après une rééducation musicale euh et ceci par comparaison avec euh l'absence de de modification observé chez des des personnes qui avaient bénéficier d'une thérapeutique rééducative ordinaire de de d'orthophonie alors la méthode mélodis elle se veut multimodalitaire elle a pour objectif d'exploiter les données que nous avons vu dans les diapos précédentes à savoir la notion de disconnectivité dans les troubles du neurodéveloppement en mettant le focus sur l'approche multimodalitaire en effet nous pensons que on se donnerait les meilleures chances de d'utiliser au mieux la musique comme outil rééducatif si l'on arrive à mettre dans les tâches musicales l'ensemble des modalités euh qui sont concernés euh dans les différents troubles des des enfants 10 modalité visuelle verbal motrice et auditive et finalement c'est cette multim modalité qui qui nous nous semble la condition d'optimiser l'efficacité de la musique lorsque on la propose comme rééducation à des enfants qui ont des troubles alors on a déjà obtenu quelques résultats don je vais pas vous détailler ici qui sont qui sont encourageants je do dire et qui nous laisse penser sous la forme de cette métaphore hein que j'aime bien présenter en conclusion de mes de mes de mes exposés c'est celle du médicamentin la la musique comme médicament de la dyslexie et des troubles de neurodéveloppement avec l'idée qu'un médicament a toujours un excipient et un principe actif et l'idée que l'excipience c'est forcément pas ce qui nous intéresse le plus mais c'est plutôt le principe actif qui nous est important de de découvrir et d'appliquer et dans l'excépiant pour ce qui est de la musique il y a les les l'écoute musicale passive la discrimination auditive finalement s'habituer à écouter les timbres et cetera l'éveil musical et à part les métagogies les les pédagogies actives comme Willems ou del cross euh on n'est pas vraiment dans le principe actif le principe actif tel que nous le concevons c'est que tous les exercices doivent doivent contenir une composante auditive visuelle motrice et rythmique et faire le lien avec le le domaine verbal c'est à cette condition que on pense être le plus efficace en utilisant la musique euh euh à viser rééducatif chez les chez les enfants dyslexique on a appliqué ce principe avec les collègues de Mila learn qui ont créé ce cette cette outil qui s'appelle maintenant Poppins et qui a fait l'objet d'une validation toute récente il s'agit d'un jeu sérieux qui a été conçu selon les les principes de mélodis et qui a déjà reçu l'appui de plusieurs assurances privées en France qui devrait bientôt pouvoir se généralisé comme un complément de la rééducation orthophonique voici les les premiers résultats qui sont très intéressant parce qu'il il montre de façon assez claire euh une une efficacité sur la lecture tant en terme de rapidité qu'en terme de précision alors qu'il n'y a pas d'effet visible ni sur la phonologie ni sur le décodage ce qui laisse penser que le mécanisme d'action va au-delà de ce qui était attendu et c'est pas par précisément par la phonologie qu'on arrive à améliorer nécessairement le la lecture alors juste quelques conseils que nous donnons habituellement nos collègues professeurs de musique on on leur suggère de distinguer parmi les enfants 10 trois profils un profil linguistique un profil Viso attentionnel et un profil dyspraxique avec l'idée que chacun des profils va rencontrer des troubles spécifiques dans l'apprentissage de la musique et d'un instrument par exemple linguistique va avoir plus de difficultés dans la reproduction le rappel l' immédiat de mélodie dans euh l'apprentissage du vocabulaire et de la syntaxe musicale dans l'association des hauteurs des noms de notes et cetera et un profil visu attentionnel va surtout être en difficulté face au maintien de l'attention au manque de flexibilité un peu d'impulsivité qui vont le limiter dans dans ces ces possibilités d'apprentissage et essentiellement souvent au niveau de la lecture musicale où il va faire des confusions visuelles euh si les notes se sont sont perçu comme trop rapproché les unes des autres ça ça peut le limiter dans dans ces apprentissages notamment en lecture musicale et enfin le profil dyspraxique qui paraît le le le moins enclin à apprendre la musique et ça c'est probablement faux parce que même un dyspraxique peut avec le temps acquérir les l'apprentissage procédural l'autonomisation nécessaire pour pouvoir jouer dans l' inststrument de façon suffisante pour pour avancer dans dans cet instrument le trouble de la coordination motrice et c'est surtout le trouble de la de la spatialité et du rythme qui vont gêner l'enfant dyspraxique plus finalement que le trouble moteur alors voilà je vais vous remercier pour votre attention je vous donne quelques contacts sur lesquels vous pouvez obtenir des information complémentaire et vous dis à bientôt