Dans cette séance, nous allons placer les usages et les motifs pour les usages des médias et des technologies de communication à une première perspective sur les effets. Là, on passe aussi dans le processus de communication de ce qui se passe avant ou pendant la communication, un regard plutôt sur ce qui se passe pendant et après la communication aussi. C'est la première séance d'une série qui va jusqu'à la fin d'octobre, où on aura différentes théories, un peu des théories clés sur les effets au niveau micro-social, au niveau des individus et des petits bouts d'usagers.
Vous avez dans le cours, ceux qui ont le cours d'introduction aux théories, Chez Bruno Asselin, vous avez vu qu'au début, il y avait beaucoup d'interrogations sur les effets de la propagande, avec des idées qui auraient des effets très forts, dans le petit concept de stimulus-réponse. Et donc ces théories que je présente là, elles viennent peu après. Une fois qu'on avait établi, notamment dans les études menées par Karl Hovland, des Yale Studies, que les effets ne sont pas si directs, si forts comme ça, mais que s'il y a des effets, ça passe plutôt par des choses qui se passent dans la perception des usagers, mais que c'est moins direct.
Donc il faut regarder... Comment cognitivement et affectivement les gens vont traiter les informations, les contenus, les expériences de communication. Et sur cette base, peut-être, il y a des effets qui s'établissent. Et donc, on va commencer avec ça, avec la théorie de ce qu'on appelle le cadrage et l'amorçage cognitif.
Ce sont deux théories plutôt psychologiques. Et juste avant, pour rappeler rapidement le contenu de la dernière séance, j'ai encore quelques questions sous forme d'un petit quiz. Donc, concernant les usages, la notion d'audience, les... la sélection des contenus médiatiques.
Et donc, l'idée avec les noms, c'était que, comme il y a aussi la note, ou un bonus que vous pouvez avoir sur la base de votre participation, ça peut être dans le cadre des exercices, comme dans le cours méthode. Mais ça peut aussi être dans le cadre des séances, soit. Ça ne compte pas beaucoup et chaque participation, chaque séance compte très peu.
Et on n'a pas besoin de participer à chaque fois pour avoir le maximum. Mais j'ai quand même besoin de savoir qui de temps en temps participe. Mais vos réponses ne sont pas associées à votre nom après.
Et c'est pas non plus la question si vous avez bien répondu ou pas, là c'est juste la question si vous avez participé. Il faut juste faire attention avec les questions ouvertes là, si on ne fait pas attention, il y a les réponses avec les noms derrière et ça peut être un peu compliqué. Donc vous pouvez toujours vous inscrire. Je passe à la première question.
Essayer de réfléchir, pas tout de suite de regarder dans les notes. A la limite plutôt demander à discuter avec vos voisins et voisines parce que l'idée c'est pas de juste copier des notes mais de réfléchir soi-même un peu ce qu'on a dans sa tête. Encore trois aspects constitutifs des médias.
30 secondes, c'était peut-être un peu rapide. Alors, si je me souviens bien, c'était, donc, dans la définition, c'était que c'est des moyens de communication qui ont un lien entre une institutionnalisation sociale et des techniques. Je ne sais pas, je n'ai pas de réponse, ce serait pas évident de me répondre si je suis à ça. il ya des contenus les médias sont aussi des canaux il ya des plateformes fait partie de ces médias en tant qu'objet sociotechnique ce qui est du social et technologique dans une plateforme mais les trois éléments dans la définition générique de médias pour l'impliquer si c'est donc Le côté technique, le côté social qui est fait que ce soit institutionnalisé. Et puis, parce que ce n'est pas juste un produit sociotechnique, il s'agit de médias.
Le troisième élément, c'est que c'est des moyens de communication. Et cette définition, elle est la plus utile pour ce cours, parce qu'on va voir parfois... il y a des côtés techniques qui changent et qui sont intéressants à étudier. Tout d'un coup, on a la possibilité de répondre, alors que classiquement, dans les médias de masse, les usagers ne pouvaient pas répondre. Et tout d'un coup, il n'y a aucun aide pour répondre directement.
C'est le côté technique. Parfois, c'est sur le niveau de l'institutionnalisation sociale qu'il y a, par exemple, des nouvelles réglementations qui vont interdire aux fournisseurs des technologies certaines applications qui vont leur imposer certaines manières d'offrir leurs produits, par exemple la protection de la vie privée. Et donc ça vient du côté institutionnel où il y a certains nouveaux usages qui vont s'institutionnaliser, par exemple les SMS qui au début n'étaient pas une utilisation courante du téléphone portable. Donc ça vient du côté social et ça a un impact sur les usages et aussi sur les effets des médias. Des nouvelles manières de jouer des jeux d'ordinateur par exemple.
Ça peut venir des jeux qui ont des affordances dans les jeux qui changent, ça peut venir des communautés de joueurs. Et dans cette définition, on a capté ces deux éléments-là et puis l'idée que ce soit des moyens de communication. donc en seconde de nouveau pour la prochaine question ah oui il ya c'est un peu comme sur caroutes est un peu moins de gamification donc on va voir il ya quatre questions vraiment où on pouvait être correct ou pas correct donc la deuxième question 30 secondes Quel concept constitue un artefact inventé par des sociologues et des instituts de sondage d'après Daniel Dayon ?
C'est l'audience. Portée et structure, ce sont des aspects dans lesquels on peut caractériser l'audience, qui sont importants pour les annonceurs, ceux qui font les contenus. Le public, pour Dayan, c'est vraiment ce constructe plutôt social qui existe, vraiment qui est une réalité organique qu'il y a des gens.
Donc, ça, ils sont plus en mesure de se... match de foot ou pour une émission, pour une série à la télé, il y a une communauté qui se crée peut-être autour de cette série sur le long terme et qui communique entre eux. Alors que l'audience, c'est vraiment juste... les chiffres de gens qui sont connectés à un certain contenu.
Peut-être derrière l'audience, il se cache en public, s'il y a plus d'interactions de continuité et de stabilité, mais en soi, ces mesures d'audience représentent simplement des chiffres statistiques. Donc là... Vous avez en tout cas majoritairement quand même correct. Troisième question. Je pense que Léa, c'était déjà la première la dernière fois.
On va voir pour la prochaine question. Maintenant, lesquels de ces postulats font partie de... des bases pour les usages et quantifications. 30 secondes, ça fait vraiment très peu pour ces usages. Merci.
Je pense que j'ai fait une erreur parce que le RAD de jugement c'est le RAD culturel, etc. On est parti aussi. Vous avez raison, il y a trois points où il y a de la lignité parmi nous.
Les autres points ne correspondent pas au postulat de la théorie. Le premier, c'est juste que les chercheurs ne seraient peut-être pas contre, mais ça ne fait pas partie des points qu'ils considèrent comme essentiels pour la théorie. Le troisième, c'est un avalement dans... les écrits contraires à la théorie parce que le public est aussi actif et pas comme vous le disiez, c'est justement la théorie qui a été développée pour répondre à l'approche stimulus-réponse.
Et là aussi la communication a une signification culturelle indépendante, ce qui n'est pas correct, je ne l'ai jamais éprouvé. C'est pareil. Ils ne s'intéressent pas à la signification culturelle, ça c'est plutôt dans l'approche interprétative. Quand on s'intéresse à cette signification, tout ce qui intéresse c'est à quoi les médias servent à l'audience, aux individus. C'est une approche très individualiste.
On demande aux individus, on ne demande même pas quelles sont les normes dans les grandes entreprises du monde. en l'ignore un peu ce niveau-là de la communication. Alors, vous avez déjà, je voulais reprendre la question peut-être, mais vous avez déjà relativement bien répondu la première fois, et en plus il y avait cette erreur. Il faut encore très techniquement optimiser ça, mais disons que vous n'avez pas gagné la pause de la pause. Maintenant, vous êtes où ?
Félicitations. Donc, on va mettre en place au... Au question des effets maintenant, on laisse derrière nous les motifs et les usages.
Et pour les effets, en général, il y a différents types d'effets. Donc ça, c'est quelque chose de très général qui va s'appliquer aux quatre séances qui suivent, qu'on peut chercher avec la communication. Donc, des effets affectifs, et on va parler de ça.
Par exemple, un certain niveau d'excitation. ou certains sentiments, certaines émotions qui vont être ressenties après la réception, qui peuvent motiver l'audience à faire certaines choses, ou qui peuvent être cherchées par les usagers parce qu'ils s'ennuient et cherchent un peu de divertissement ou ils cherchent des émotions. Donc ça peut être un niveau. une dimension des faits.
Une autre dimension, c'est des effets cognitifs. Donc c'est plutôt des pensées, des effets sur notre manière de réfléchir, sur nos connaissances, mais qui sont aussi la base de jugements, certains jugements de valeurs derrière. Et les deux sont un peu complémentaires, le côté affectif et le côté cognitif. Il y aura deux séances dans lesquelles on va plus parler des effets cognitifs et après on parlera des effets affectifs.
Et ce qu'on cherche encore plus loin, un peu, qui se base sur les effets affectifs et cognitifs, ce sont encore d'autres effets. Il y a les effets sur l'attitude, parfois ceux-ci. en français il faut aussi dire sur l'opinion, donc attitude en anglais, donc sur une évaluation, un jugement de valeur sur un objet qui peut être une personne dans une campagne politique ou un parti ou une proposition dans une votation, ça peut être une marque dans la publicité et encore L'idéal, ce qu'on essaie souvent d'atteindre, ce sont des changements dans les comportements. Donc ça c'est à court terme, même à long terme, donc pas juste avoir une opinion favorable par rapport à un parti, mais de voter pour un parti ou d'acheter un produit, ou de changer son comportement, de devenir végétarien ou maître de la crème solaire.
Ce sont des comportements qui font souvent l'objet de campagnes médiatiques, qui sont l'ultime objectif au niveau des effets. Donc, ces quatre dimensions ne sont pas indépendantes, parce que souvent le comportement va dépendre de l'attitude, et l'attitude va se construire sur la base des effets cognitifs et affectifs. Mais ces quatre dimensions-là sont les effets qui sont volontaires ou pas volontaires, mais qui sont convoqués par l'utilisation médiatique dans tout ce dont on parle pendant les cinq prochaines séances. Après, on va parler sur des effets au niveau macro-social, au niveau de toute une société. Là, ce sont encore d'autres genres d'effets.
Ici, c'est vraiment juste au niveau des individus. Et donc, commence. par des théories qui portent plutôt sur les effets cognitifs. Il y a une partie de cette recherche qui vient de la psychologie cognitive qui est devenue plus importante dans les années 40 et 50. Comme dit, une fois qu'on avait un peu laissé derrière le regard behavioriste, on ne s'intéresse pas à ce qui se passe dans la black box des... de la tête des récepteurs, on regarde plus comment ils réagissent aux informations.
Là, on a commencé à regarder ce qui se passe cognitivement chez les récepteurs. Et donc là, on est arrivé, une des premières théories qu'on a appliquées, c'était cette théorie sur les schémas cognitifs. Les schémas... Ça, c'est quelque chose d'importé de la psychologie.
Donc, on peut les définir comme des briques de base de notre cognition. Et ça, c'est même, étymologiquement, ce sont un peu les formes basiques sur lesquelles notre cognition se construit. Et donc, cette notion-là, c'est un psychologue qui a utilisé sa peau.
pour décrire cette structure que constituent les schémas et son rôle dans notre cognition. Et donc, ils sont très importants parce qu'ils nous permettent de raisonner par rapport à ce qui se passe dans une situation. Dans quel type de situation est-ce que je suis ?
Qu'est-ce que je dois faire ? On est dans notre vie quotidienne, on passe souvent à des multiples genres de situations. d'acteurs, d'objets. Et pour pouvoir gérer tout ça, on ne peut pas commencer à zéro à chaque fois, mais il faut qu'on puisse s'appuyer sur des schémas préexistants pour pouvoir se retrouver dans la situation. Et sans ça, la vie quotidienne sera beaucoup trop complexe pour nous.
Et donc, c'est quelque chose qui rend notre cognition efficace, le fait d'avoir ces schémas. Pour donner des exemples, vous voyez des choses et vous identifiez, par exemple là, il s'agit de mini-admissions et tout de suite vous avez une certaine attente par rapport à ce que ça constitue, ce qu'on fait avec, ce que ça va vous donner comme émotions, comme plaisir et comment se comporter quand on prend quelque chose. on ne les mange pas tous. Et donc, il y a dans une situation où on voit un objet, une mini-avise, tout de suite, il y a ce schéma qui va être activé dans notre cognition.
Ça peut être une situation comme un contrôle de billets dans un train. C'est pareil, vous voyez quelqu'un arriver avec l'uniforme de contrôleur. Vous savez qu'il faut chercher son... sa carte ou son smartphone pour être prêt quand la personne arrive pour se faire contrôler.
Et les jeux des règles, ils ne sont pas à renégocier. Ça ne sert pas juste pour l'individu, mais aussi pour la société. Ça serait invivable s'il fallait renégocier les situations à chaque instant.
Par exemple, dans cette situation-là, ça marche simplement parce qu'il y a ces schémas et tout le monde connaît ces schémas, tout le monde se comporte. selon ce schéma. Et après, il y a des schémas dans plein de différents domaines encore.
Par exemple, pour les pays, il y a des schémas comme vous voyez, vous entendez le Japon, vous voyez le drapeau, tout de suite, vous associez des choses avec cette culture-là. Des schémas qui vont s'appliquer à des personnes, à des... des histoires, différents types d'histoires, d'activités.
Et peut-être comme l'exemple des PLI et comme je dis des personnes, ces schémas sont quelque chose de très fonctionnel, mais bien sûr c'est aussi quelque chose qui peut être très problématique parce que les schémas, ça peut aussi être des stéréotypes. Donc on veut être efficace dans notre cognition, mais du coup on ne se laisse pas surprendre et on... On va peut-être passer à côté de l'essentiel si on applique ce schéma-là.
Donc ça c'est une autre question, la question du degré auquel les schémas sont toujours fonctionnels et permettent toujours de rendre justice à l'objet des schémas, à la cible. Mais de manière générale, notre cognition marche efficacement parce que de temps en temps on applique ces schémas. Après c'est une compétence de savoir-fond. doit se méfier d'un schéma et plutôt essayer d'analyser de plus près la situation. Il y a d'ailleurs une théorie qu'on va voir la semaine prochaine qui va parler principalement de ça, quand l'audience va analyser la situation de manière très profonde et quand elle va appliquer certains schémas pour gérer la situation.
Mais là, on a cette base des schémas, et ces schémas, c'est quelque chose qui va psychologiquement être activé sur la base de certains cibles, et qu'on va après appliquer à un objet. Donc je vous laisse voir ça maintenant avec ces images que je vous montre. Donc regardez ces images. Et donc le schéma qui est activé, c'est un paysage et on a tendance à voir plutôt un paysage dans cette image-là, dans cette dernière aussi.
Après, maintenant un autre schéma. Et sur la base de l'autre schéma, on s'attend à voir des profils. d'une personne et on va plus facilement voir un portrait d'une tête couchée dans cette image là. Les schémas vont orienter notre perception d'une cible donnée.
Et ça c'est le processus qu'on a différents schémas disponibles quand je dis dans notre tête c'est un peu simpliste mais disponibles pour notre cognition. Ils sont tous disponibles, mais certains vont être mis en avant dans une situation donnée et vont déterminer notre perception de notre environnement. Donc soit le schéma portrait, soit le schéma paysage.
Et ça montre... C'est... processus-là, ce mécanisme cognitif, ça montre une possibilité d'intervenir communicationnel sur la cognition des gens.
On peut influencer quels schémas vont être activés. Ça, c'est la porte d'entrée pour la persuasion, pour les effets médiatiques qu'on va étudier aujourd'hui. Je vous montre encore des exemples sur la base d'études et comme toujours, vous trouvez les références pour ces études à la fin de l'éducation. Une étude que j'ai trouvée assez intéressante, elle a étudié la fonction de musique comme schéma.
Musique sous forme de bande sonore d'un film. C'était une étude expérimentale où ils ont... montré un film de Hitchcock et dans cette étude ils ont manipulé la bande sonore du film pour montrer des scènes qui sont un peu ambiguës donc il y a un homme qui poursuit une femme dans un musée, dans les salles d'un musée après elle sort et continue à la suivre.
Et on ne sait pas quel est le rapport entre les deux, quelles sont les intentions de l'homme. Et dans une version de cette expérience, le film a été manipulé avec une musique qui suggère un narratif romantique. Donc ça, c'est le deuxième. Et dans l'autre, qui suggère... des intentions meurtrières.
Et donc c'est la musique qui suggère plutôt une tension et un danger. Et après on a demandé aux participants de décrire ce qu'ils interprétaient dans cette scène, de ce qui est persévère. Et très clairement, la musique elle a orienté très...
très largement leur perception des scènes. Et donc, au point où on ne pouvait pas imaginer que ces images-là pourraient représenter autre chose qu'une scène plutôt d'une comédie romantique ou une scène d'un film de suspense. Et donc là, c'est vraiment très psychologique.
la manière dans laquelle c'est argumenté que les schémas vont être activés et vont servir pour interpréter les intentions, le comportement des personnages dans le film. Et on peut tester ça aussi avec un autre film, une autre musique. Je vous laisse un peu voir trois versions de cette scène que vous connaissez, je suppose, plus ou moins. Sous-tit Ça marche mieux, encore si on ne connaît pas la scène et la fonction originale.
Mais vous voyez cet effet-là de la musique comme schéma. Et maintenant, après, il y a différents types de schémas qui peuvent être activés, différentes façons d'activer ces schémas. Et là, on a deux approches sur les effets qui sont très courantes dans les sciences de la communication.
ce qu'on appelle par l'amorçage et ce qu'on appelle le cadrage. Donc amorçage, priming en anglais et cadrage, framing. Et on va maintenant regarder. les deux processus. On commence encore avec le premier, l'amorçage.
Le processus est presque le même. Il y a quelques détails qui vont différencier l'amorçage et le cadrage. Dans l'amorçage, l'objectif est que certains schémas vont être plus accessibles aux cognitions que d'autres. Et donc, on va amorcer ces schémas, on va les rendre plus accessibles avec une amorce, comme ce que j'ai présenté avant, en montrant plein de portraits, par exemple, le schéma du portrait, grâce à ces amorces, va être plus accessible.
la même chose avec les paysages. Dans un deuxième temps, on va privilégier le schéma qui est accessible plutôt que l'autre. Ça, c'est la possibilité des médias de fournir ces amorces qui vont rendre certains schémas plus accessibles que d'autres. On ne peut pas influencer directement les opinions des gens ou leur comportement, mais on peut comme ça intervenir dans leur processus cognitif et comme ça peut-être influencer finalement aussi les opinions et le comportement au bout du terme.
Ça c'était un peu après cette première phase de théorie où on pensait qu'on pourrait directement influencer les gens dans l'idée du stimulus-réponse. On a regardé ce qui se passe en processus cognitif et on a identifié ça comme un processus potentiel. Je vais vous donner un exemple du domaine de la communication politique.
C'était une campagne politique qui date maintenant de huit ans, mais dont un protagoniste est toujours l'actualité. Et dans la campagne actuelle, c'est... C'est difficile de voir déjà le cadrage et l'avançage qui se fait à ce moment.
Donc, avec un peu plus de distance, ça marche très bien. La campagne Biden-Trump, c'était moins dramatique que Trump-Clinton. Je prends dans mes exemples toujours cette campagne présidentielle de 2016. Les deux candidats, c'était Hillary Clinton et Donald Trump. Les deux avaient des avantages et des faiblesses, comme tous les candidats.
Même perçu, ça reste dans la perception. Ils étaient, Hillary Clinton aussi, Trump était moins vieux, mais il y avait déjà aussi des... des interrogations par rapport à sa santé à ce moment-là.
Hillary Clinton aussi, il y avait des images où elle avait l'air de ne pas être en forme. Et donc ça, c'était des points sur lesquels les deux étaient plutôt faibles. Donald Trump, il avait un plus au niveau de la sécurité. Hillary Clinton, pour les questions de l'égalité des droits civiques et des finances.
Et les deux... comme point positif, les deux étaient très connus, ils étaient déjà des célébrités. Donc ça c'était un peu, tous ces points-là ce sont des schémas qu'on peut appliquer dans le jugement des deux, et en fonction du schéma qu'on applique, il y avait l'un ou l'autre qui avait certains avantages ou désavantages. Après, il y avait des événements qui se sont passés, qui ont rendu certains schémas plus accessibles que d'autres. Et donc, à ce moment-là, dans cette campagne électorale, en 2016, il y avait l'attentat de Nice, un attentat terroriste à Nice, avec beaucoup de morts.
Et Donald Trump a réagi directement. à ça et donc ça c'était un événement qui a rendu plus accessible le schéma de la sécurité sur lequel dans le train il était plus fort. Donc il n'a pas hésité à appuyer là-dessus. C'est un exemple de comment l'amorçage peut fonctionner.
Dans ce cas-là, c'était un événement, ce n'était pas... une manipulation médiatique, mais c'était simplement ce qui se passait à ce moment-là. Après, bien sûr, il a appuyé là-dessus, mais il y a beaucoup plus de possibilités pour des médias de manière artificielle créer des annonces.
Donc, les électeurs ont appliqué ce schéma et théoriquement, comme ça, sur le principe de la théorie, ça va jouer en faveur de Donald Trump, cet événement. Et ce phénomène, ça dépend de certaines conditions. L'amorçage peut fonctionner, donc tu as besoin d'arriver dans un délai court avant le moment qui compte.
Donc là, dans les élections, c'était le moment de voter. Le plus de temps passe entre l'amorce et l'évaluation de la cible. le moins cet effet va être fort.
Ce qui est bien c'est aussi que si l'amorce est répétée plusieurs fois, donc par exemple si cette thématique des attentats, s'il y a toute une série d'attentats ou s'il y a cette thématique qui va revenir plusieurs fois, Et la troisième condition, c'est que le schéma en question doit aussi être applicable à la cible. Donc, il faut quand même un certain lien. Par exemple, actuellement, il y a l'ouragan Helen aux États-Unis, où on dit aussi que ça joue un peu en faveur de Donald Trump, parce qu'il profite des images de la société.
des villes dans un mauvais état, des victimes. Mais ça joue quand même un peu moins, parce que c'est une catastrophe naturelle pour ce schéma de la sécurité, que si ça avait été une catastrophe en raison de terroristes ou d'immigration par exemple. Et donc là aussi c'était une attaque par des terroristes qui se réclamaient de l'islam.
Donc ça jouait plus en sa faveur si ça avait été un truc lié à la politique intérieure de la France. Donc ça c'est le fonctionnement de... de l'amorçage et dans 10 minutes on va avoir le cadrage et on se retrouve à 16h10.
On passe au deuxième processus, celui du cadrage qui se base aussi sur les schémas cognitifs mais qui fonctionne un peu différemment. Donc ça c'est l'effet de mettre en avant certains aspects d'un phénomène, d'une cible, pour assurer qu'un certain schéma correspond bien à cette cible. Donc là, vous vous souvenez, pour Amorçage, l'idée c'était qu'on montre plein de portraits, et alors les gens vont utiliser le schéma du portrait parce que c'est plus accessible.
Là, c'est plutôt avec la cible qu'on fait quelque chose. Par exemple... Si on le tourne et si on met un cadre autour, là ça va faciliter, ça va mettre en avant les caractéristiques qui sont les caractéristiques de la tête, ça va défavoriser l'interprétation du paysage parce que c'est vertical et c'est une autre technique, mais qui va aussi influencer quels schémas vont être appliqués. Et ce cadrage, c'est quelque chose qui est très courant, notamment dans le journalisme. Je pense que ça, c'est quelque chose qui est un peu étudié à la fois dans les théories sur le journalisme et dans les théories sur la communication politique.
Donc, vous allez réentendre cette théorie du cadrage dans beaucoup de contextes. Et donc, dans le journalisme, le cadrage est... pas généralement utilisée pour manipuler les gens, mais simplement pour faciliter une compréhension du sujet.
Sans cadre, ça va simplement être plus difficile d'en faire quelque chose, des informations. Ça correspond au fonctionnement naturel des schémas que ça nous permet de nous orienter dans notre environnement. Les journalistes, en nous donnant un certain cadrage, qui vont aussi nous faciliter le fait de traiter cette information.
Mais bien sûr, ça ne va pas être neutre non plus. Avec le choix d'un certain cadre journalistique, on influence aussi l'interprétation du phénomène. Il y a par exemple des cadres qui peuvent être utilisés pour parler du même phénomène. Par exemple, sous forme d'un conflit, par exemple, le réchauffement climatique, qui est une thématique qui, normalement, ça peut avoir avec des conflits humains, mais de temps en temps, il y a la possibilité d'appliquer un cadre de conflit entre les personnes par rapport à ce phénomène. Et là, c'était quand ?
Il y a quelques années, Breithaus-Thunberg et Donald Trump se sont retrouvés à Davos, dans la même salle, et avec des positions opposées sur le réchauffement climatique. Un autre exemple de l'année dernière, c'est un frigo du passage à Trent, où aussi il y avait différentes manières de... de cadrer ça et ce qui a été fait par exemple dans cette petite vidéo de la RTS, c'était pour montrer ça sous forme d'un conflit entre des riverains qui étaient pour et d'autres utilisateurs de la route qui étaient contre la limitation de vitesse. Et donc un autre cadre, c'est l'intérêt humain. présenter une certaine problématique sur cette forme-là, de montrer l'effet sur des individus de manière très riche et empathique.
Alors que la même chose, ça pourrait aussi être présenté, par exemple, la précarité des ménages, ça pourrait aussi être présenté à travers des statistiques simples ou des schémas. position entre épisodique et thématique donc par rapport à un complexe comme une guerre on peut parler de toute la situation dans son nom dans ensemble alors ça serait plutôt thématique là cet exemple là par exemple par rapport à la situation actuelle en ukraine où il ya ville de pau creuse qui est en train de d'être vidé de ses citoyens parce que c'est sous menace imminente. Donc là, ils ont choisi de parler vraiment de certains habitants et de leur situation, qui essaient de sortir de là. Ou pareil, la situation des personnes à Beyrouth actuellement, où on prend une personne, une famille, et on parle de leurs problèmes et de leur situation.
Donc, thématique, ça va être par exemple la nouvelle géopolitique des blocs. Donc, ça, c'est très abstrait, sur une échelle très large, que le même phénomène va être adressé, mais très loin des vies, des expériences des individus. Et bien sûr, après, ça va...
provoquer d'autres sortes d'émotions, d'autres manières de comprendre, d'autres interprétations des phénomènes. d'autres solutions aussi qui vont venir aux lectrices et aux lecteurs quand ils sont confrontés avec ce problème. Il y a aussi des cadres où soit on va donner une diagnostic d'un problème, comme le recul de la biodiversité en Suisse, en donnant des statistiques sur le changement des...
de la surface, différents types de surfaces. Donc là, dans cet article, il donne six explications pourquoi il y a ce recul de biodiversité ou on peut donner un cadre prognostique où on dit comment ça va évoluer ou motivationnel. Dans ce cas-là, on donne, par exemple, des idées de comment s'engager pour... favoriser la biodiversité.
D'autres cadres encore, ce sont les genres. Les genres, par exemple dans des films aussi, on a vu l'exemple avec la musique, mais ça peut être tout le genre du film, la même histoire, si c'est dans un genre de comédie ou d'un drame. ça va provoquer d'autres émotions. Et les émotions en soi sont aussi comme les cadres, si vous avez vu le film Pixar cette année ou les autres versions avant, vous voyez comment différentes émotions vont favoriser différentes manières de réagir à une certaine situation et de percevoir cette situation. Les émotions, c'est aussi quelque chose qui peut être mis en avant dans la couverture médiatique, comme entre deux articles qui proposent deux perceptions émotionnelles très différentes, positives et négatives, par rapport au fait que les Jeux olympiques sont finis pour les athlètes suisses.
Là aussi... Je reprends le même exemple de la campagne électorale aux États-Unis entre Hillary Clinton et Donald Trump. Donc, pour rappel, peu avant les élections, il y avait un scandale ou en tout cas une polémique autour du fait que Hillary Clinton, quand elle était ministre des Affaires étrangères, elle avait gardé des emails professionnels sur un serveur privé dans sa maison.
Et donc ça commençait en été que le chef de la FPI a investigué cette thématique-là et en juillet il a dit qu'après avoir tout analysé, il a rien à reprocher juridiquement à Hillary Clinton. Sauf que... Il a dit que c'était une grosse négligence de la sécurité, mais c'était rien juridiquement contraire.
Même si, finalement, en juillet, il a dit qu'il n'y avait, du point de vue de cette procédure, de cette investigation de l'FBI, aucun résultat formel. avec les sanctions pour Hillary Clinton, ça a quand même mis en avant le cadre où ça a favorisé l'application du cadre de l'intégrité personnelle de Hillary Clinton sur lequel elle n'était pas très forte, comme Donald Trump non plus. Et donc, même si finalement, au fond... Le message était positif qu'on n'a rien formellement à sanctionner par rapport à son utilisation d'email. Ça a renforcé, ça a favorisé, ça a mis en avant cet aspect-là de sa personnalité.
Et donc ce cadre-là a été plus facilement appliqué, qui est défavorable pour elle. Et donc ça avait finalement un effet négatif pour elle. Et après, il y avait de manière assez surprenante de nouveau de Komei. du chef de l'FBI, un deuxième courrier qu'il a fait à tous les sénateurs, dans lequel il a simplement répété qu'il n'a toujours rien à reprocher à Hillary Clinton. Il y avait trois instances.
Le deuxième, c'était qu'en octobre, il a quand même dit qu'il va re... analysé tout ça parce qu'il trouve ça quand même très problématique, toute cette histoire avec le serveur, avec les mails, et il allait réinvestiguer tout ça. Et en novembre, vraiment juste avant les élections, il a de nouveau FBI clears Clinton again.
Il a de nouveau dit que finalement, même avec cette deuxième investigation, il n'a rien à lui reprocher. Donc, au bout du compte, Formellement, on pourrait dire que le résultat c'était que dès le début jusqu'à la fin, on n'avait rien formellement à lui reprocher, sauf une certaine négligence par rapport aux emails. Mais ça a trois fois présenté Hillary Clinton sous cet angle de son intégrité personnelle, qui est un angle qui a toujours été une faiblesse pour elle dans la perception publique. Et donc ça a joué. en défaveur de Hillary Clinton dans cette campagne électorale.
En tout cas, on peut expliquer, illustrer l'exemple comme ça selon la théorie du cadrage. Et donc dans les études, les sondages, on voit en tout cas que l'avantage que Clinton avait... qu'il avait chuté et qu'elle ne s'est jamais totalement remis de ses désavantages après l'annonce de Cormier.
La première, non, après l'an octobre, c'était la deuxième. Et en même temps, il y avait un scandale de Donald Trump avec une vente sonore d'un échange qu'il avait avec une autre personnalité de la télévision dans lequel il s'est vanté de ses exploits, où il a profité de son statut pour... s'approcher des femmes et toucher les femmes. Et donc ça, c'était beaucoup avant, donc début octobre.
Et finalement, ça n'avait pas de gros impact sur ces mêmes sondages. Donc il y a la question, pourquoi est-ce que ça n'avait pas tellement d'impact ? Et c'est...
difficile, on n'avait pas les résultats détaillés et des sondages détaillés par rapport à ces choses-là pour vraiment décider pourquoi ça n'avait pas un tel impact, mais sur la base de la théorie on peut on peut expliquer, on peut tenter d'expliquer pour illustrer la théorie pourquoi ce scandale-là avait moins d'impact déjà parce que ça faisait assez longtemps Avant les élections, ce scandale-là, il n'a pas été répété, pas comme c'est Hillary Clinton, où c'était trois fois que cette thématique est revenue. Et surtout, parce qu'il avait quand même différents scandales dans le même sens qui l'ont accompagné depuis longtemps. Et surtout, les...
donc les gens de la campagne électorale de Trump, ils ont favorisé l'application d'un autre cadre d'interprétation en disant que c'était du local room talk donc que quand il a raconté ces comportements-là à son copain, il a été enregistré en pochette, qu'il voulait juste se vanter comme les... Comme les hommes ont l'habitude de faire dans les discours de vestiaires. mais que ça ne représente pas forcément la réalité, mais c'est juste un genre de conversation entre hommes qui n'est donc pas la réalité, mais qui est une sorte de jeu. Il faut comprendre ça comme une sorte de jeu, mais pas comme quelque chose qu'il a vraiment fait ou qu'il a avoué avoir fait. C'est un autre cadre, du coup c'est le cadre du vestiaire qui a été favorisé.
C'est aussi une explication que le fait d'avoir plutôt imposé ce cadre-là a permis de relativiser l'impact de ce scandale. Vous aurez le cours en communication politique chez Alessandra Fedaz pour vraiment analyser ça de plus près. Moi, ici, je le présente juste un peu pour illustrer comment on peut raisonner sur la base des théories de caloache et de l'amorçage. Et comme cet exemple l'a montré, il y a aussi des conditions pour que le cadrage fonctionne bien. Et donc ces conditions sont assez proches de celles pour l'amorçage.
Si c'est plus proche, donc le phénomène de cadrage au phénomène auquel l'effet doit compter, l'effet doit s'installer, c'est favorable. Donc chez Hillary, c'était plus court, c'était début novembre. Les élections, c'est aussi début novembre. Donc ça, ça va favoriser les faits.
S'il y a cette répétition, ça va aussi le favoriser. Et après aussi, il faut aussi que la cible se prête suffisamment à la mise en avant de la CED. rechercher. Donc il faut quand même, par exemple, là il y avait quand même déjà des interrogations sur l'intégrité de Clinton et de Trump et donc c'était pas totalement éloigné le cadre de ce que les gens pouvaient appliquer pour juger ces personnes de toute façon. Donc c'est toujours la question, quels cadres sont un peu aussi liés sur la base de l'histoire avec certaines décisions.
Les décisions par rapport au foot, on pourrait dire que c'est un monde plutôt sportif. Il n'y a pas de lien forcément avec des questions financières, mais connaissant les scandales qu'il y a eu. Dans le passé, cet exemple-là, que la FIFA a laissé l'Espagne et ses autres pays accueillir la Coupe du Monde 2030, ça a aussi été présenté plutôt dans un cadre stratégique et financier, parce que l'histoire de la Coupe du Monde, c'était une histoire où on parlait souvent de questions de finances et beaucoup moins de questions de sport.
Donc maintenant on a vu cadrage et amontage et ce qui reste encore à clarifier c'est la différence entre les deux et on peut vraiment la réduire à une question. Est-ce que si c'est une question de l'accessibilité du schéma, alors c'est une question d'amontage et si c'est une question d'applicabilité du schéma ? c'est une question de cadrage.
Donc, accessibilité, ça veut dire si on imagine notre cerveau comme une sorte de bureau sur lequel il y a plein de schémas et un désordre de schémas, et l'amorçage va faire en sorte qu'un certain schéma va être tout en haut du tas de schémas qui nous sont accessibles, et donc ça va être le premier schéma qu'on prend parce que ça a tellement été actualisé. et rafraîchit tout le temps. Donc ça, c'est amorçage, question d'accessibilité. Et cadrage, c'est plutôt comme un montre. la cible sous une certaine manière qu'on se dit à ce schéma là il correspond bien à ma cible donc je vais plutôt appliquer ce schéma à la cible ça c'est le cadrage on présente la cible sous un angle qui va favoriser un certain schéma plutôt qu'un autre et c'était tout je pense que On finit plus tôt aujourd'hui.
Vous avez encore des questions de révision. Bonne fin d'après-midi. Je suis encore là si vous avez des questions.