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Comparaison des valeurs entre générations

J'ai l'impression que les générations précédentes, elles attendaient la retraite pour pouvoir enfin kiffer leur life. Voici toutes les choses que ma génération ne reproduira pas comme nos parents. Rester 20 ans dans le même taf, c'est ma phobie. Mon père par exemple, il a fait 25 ans dans la même entreprise. Personnellement, c'est impossible pour moi. J'aurais tellement la flemme de faire les mêmes tâches, de voir les mêmes personnes, et d'avoir l'impression de ne jamais sortir du train-train quotidien. Il n'y a pas longtemps, j'ai lu une étude qui disait que notre génération fera... 12 métiers différents dans la même vie. Changer de travail, je trouve que c'est hyper stimulant. Ça permet de passer des caps, de rencontrer des nouvelles personnes, et peut-être même de changer de métier. Ne pas négocier son salaire et accepter directement la première offre. Les générations précédentes, quand on leur proposait un emploi, ils avaient tendance à tout de suite accepter sans rien négocier, parce qu'ils étaient vraiment très reconnaissants et qu'ils avaient peur de passer à côté de quelque chose. Aujourd'hui, le rapport de force s'est clairement inversé et nous, on a beaucoup moins peur d'imposer nos conditions. Surtout qu'on sait qu'en général, on fera plusieurs boîtes au cours de notre carrière. Et c'est pas qu'une question d'argent. Moi, je négocie aussi les conditions de travail, le télétravail, les avantages. Bref, le package au global. Restez dans un taf que je n'aime pas, juste pour la sécurité du CDI. Le CDI, pour nos parents, c'est la sécurité, voire carrément le Graal. Après mon alternance, j'ai trouvé hyper facilement un CDI. J'étais super fière. Mais par contre, ça s'est pas passé comme prévu. Et quand j'ai annoncé à ma famille que j'avais très envie de partir, tout le monde m'a dit Mais non, mais fais pas ça, mais c'est hyper bien, CDI, tu te rends pas compte ! Moi, à aucun moment, c'était une option dans ma tête de rester dans un travail où j'avais la boule au ventre en y allant tous les matins. Je me suis clairement dit que le plus important, c'était ma santé mentale et aussi que je trouve un minimum de sens et de plaisir dans ce que je faisais au quotidien. Ne jamais remettre en question la hiérarchie. Pour les générations précédentes, le management, c'était un management pyramidal, avec le grand manitou au-dessus et tous les autres salariés en dessous. Forcément, quand le grand manitou, il est tout en haut de la pyramide, il est un peu intouchable et ça devient plus difficile de remettre en question ses décisions. Aujourd'hui, on tend plus à s'orienter vers un management horizontal. Et du coup, je pense que ce genre de management est plus simple, puisque ça favorise les échanges et ça permet aux collaborateurs d'être plus engagés. Sacrifier sa vie perso pour le taf. J'ai l'impression que les générations précédentes, elles attendaient la retraite pour pouvoir enfin kiffer leur life. Ce qui me fait peur, dans le mauvais équilibre vie pro-vie perso, c'est de passer à côté de ma vie, de finir en burn-out à 35 ans et de regretter de ne pas avoir passé assez de temps avec mes proches. Je me rappelle que mon ancienne manager, un jour, elle est venue me voir et elle m'a dit Ah bah toi, je sais qu'à partir de 19h, ça sert à rien de t'appeler sur ton téléphone pro parce que tu vas jamais répondre. Et j'ai envie de te dire, encore heureux en fait ! Générique