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Présentation du métier de Chef de Projet Digital

Musique Alors, t'as trouvé ton job idéal ? J'ai des idées, après comment savoir si ça va me plaire ? Dans le Joboscope, on passe les métiers au microscope.

Musique Apparemment, on passe environ 30% de sa vie au boulot. 30% d'une vie, c'est beaucoup. Alors faisons en sorte que vos choix de carrière vous donnent envie de vous lever chaque matin. L'idée, c'est vraiment d'avoir un point central qui va de A à Z, savoir à peu près tout sur ce sujet. ce projet et s'assurer qu'à la fin ça sorte exactement comme on le voulait.

En France, on aime bien les étiquettes et l'avantage du chef de projet, c'est de toucher à tout. Il y a un rythme assez intense. Je trouve ça très stimulant une journée de chef de projet.

Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Joboscope par Open Classrooms. Je suis Marie-Ormango et je suis ravie de vous accompagner pour passer le métier de chef de projet digital au microscope. La digitalisation du marché du travail est une tendance de fond.

Les professionnels capables de gérer des projets web sont très recherchés. Le poste de chef de projet digital dont on va parler dans cet épisode est au carrefour des nouveaux métiers du web. En tant que chef de projet digital, on est chargé de mener des projets numériques en coordonnant souvent différentes équipes, marketing, développement, design.

C'est donc à la fois un métier riche, aux tâches diversifiées, mais aussi un observatoire pour évoluer dans différentes branches. Selon la spécialisation choisie, il est possible d'occuper de nombreux emplois. Comment savoir si ce métier est fait pour vous ? À quoi ressemble le quotidien d'un chef de projet ?

Quelles spécialités existent ? Et bien pour répondre à toutes ces questions, on reçoit Capucine Constant de MyTraffic, Gaspard Villard de Sparknews et Marc Jumel de Winamax. Bonjour à tous les trois. Bonjour.

Bonjour. Bonjour Marie. Êtes-vous prêts à nous laisser explorer votre vie professionnelle ? Avec plaisir. Et bien c'est parti.

On va commencer avec Gaspard. Toi, tu es donc chef de projet. Chez Sparknews, est-ce que déjà tu peux nous présenter cette entreprise et du coup nous expliquer en quoi consiste ton travail ? Sparknews, c'est une entreprise sociale. La mission de Sparknews, c'est de faire émerger des nouveaux récits, des histoires positives qui montrent une autre manière de voir le monde de manière plus inclusive, durable, respectueuse de la planète.

Et donc on travaille avec, d'une part, les médias, les journalistes notamment, qui vont diffuser ces histoires dans des articles, par exemple, et aussi au travers des entreprises. qui ont compris, avec l'urgence climatique notamment, qu'il faut se transformer, que les consommateurs, les collaborateurs veulent aussi changer et avoir une autre manière de faire, d'autres business models. Et donc du coup, moi je suis plus sur cette partie-là, je travaille avec des entreprises en tant que chef de projet avec une posture un peu événementielle, c'est-à-dire de la sensibilisation, des événements pour inspirer les collaborateurs en montrant des histoires, des récits positifs. Et toi Marc ? Du coup, Marc Jumel, je travaille chez Winamax, je suis chef de projet en développement logiciel.

Pour resituer un petit peu l'entreprise, Winamax, c'est une entreprise qui évolue dans le milieu des jeux d'argent, une entreprise française qui a été lancée en 2010. On a deux produits principaux, on travaille d'abord sur le poker et on a ouvert depuis 2014 une section en paris sportifs en ligne. Du coup, pour le poker, on est le premier acteur français avec environ 56% de parts de marché en France. On est aussi présent en Espagne pour le poker et pour le pari sportif, on est parti des gros acteurs du pari sportif en France. Donc mon travail à moi c'est d'organiser les développements logiciels, parce qu'on développe tout en interne chez Winamax, que ce soit notre logiciel de poker, notre site internet, notre backend, et donc toute la partie aussi qui est liée à la législation, puisque les acteurs français et internationaux nous obligent à avoir un certain nombre de sécurité, à la fois pour nos joueurs et aussi pour notre plateforme.

Donc Capucine, toi tu as été chef de projet dans plusieurs entreprises. La dernière en date, c'était MyTraffic, tu es en train d'entamer une nouvelle transition vers la musique, si j'ai bien compris. C'est ça.

Est-ce que tu peux nous parler un peu de tes différentes expériences dans ces entreprises en tant que chef de projet ? Oui, bien sûr. C'est vrai que j'ai travaillé dans deux entreprises assez intéressantes en tant que chef de projet. La première, c'était Onibi, maintenant rachetée par Insign, qui est une agence e-commerce. Je travaillais vraiment en agence avec pas mal de clients.

Et MyTraffic, qui est une start-up qui grandit bien, d'une trentaine de personnes. et qui, là, travaille avec des enseignes en France et qui aide, grâce à de la donnée, à trouver le meilleur emplacement commercial, notamment de la donnée de fréquentation piéton. Et l'idée, c'est que dans ces deux structures, ça va être assez intéressant de vous en parler aujourd'hui, c'est une approche très différente du métier de chef de projet. En agence, on travaille pour plusieurs clients, donc il y a vraiment un process à suivre pour vraiment répondre au mieux à la demande du client.

Et en start-up, on est vraiment au service de la start-up, avec son équipe, et donc là, il y a une toute autre dynamique d'équipe. mais tout aussi intéressante. Comment est-ce qu'on peut définir le métier de chef de projet, très simplement, parce que j'ai l'impression que c'est une étiquette sous laquelle il y a énormément de choses qui se cachent.

Est-ce qu'il y aurait une définition du chef de projet ? Gaspard ? Effectivement, c'est très large et ça dépend des entreprises.

En tout cas, nous, chez Sparknews, on a un peu la double casquette parce qu'on fait aussi à la fois un métier de commercial et aussi un métier d'opérationnel, de concrétisation de la mission qui a été vendue, parfois un peu de suivi, donc ça va être aussi une posture commerciale. Donc, je pense que c'est vraiment gérer un projet, quel qu'il soit, et être un coordinateur, un facilitateur. Je ne sais pas quel mot on peut mettre derrière ça, mais... Je suis pas mal aussi sur la notion de facilitateur, je trouve ça pas mal.

En tout cas, dans mes expériences, en tant que chef de projet, plutôt technique du coup. C'est vrai que ma position elle est vraiment sur la facilitation de la mise en place d'un projet de manière générale. Donc ça va aller du suivi du développement, recueil du besoin, écriture de spécifications, test, s'assurer que tout va fonctionner en production et c'est vraiment cette position un petit peu pivot de facilitateur de fonctionnement de l'entreprise.

Après ça va être adapté sur l'événementiel, sur du marketing, sur de l'informatique. L'idée c'est vraiment d'avoir un point central qui va de A à Z savoir à peu près tout. tout sur ce projet et à s'assurer qu'à la fin, ça sorte exactement comme on le voulait. Est-ce que vous pouvez me raconter à quoi ressemble une journée type en tant que chef de projet ?

On peut appeler ça des spécialisations, ce que tu viens d'évoquer, en marketing, en com, en événementiel. Ça ressemble à quoi une journée chez vous, Capucine ? Je ne sais pas, une journée type, quand on lance un projet, on ne sait pas forcément où on va. Marc, tu parlais d'aller de A à Z sur un projet. On est vraiment garants.

du succès du projet et du bon déroulement et de l'avancement du projet. En fait, c'est par étapes. Donc, les journées types, ça dépendra un peu des gros sujets à sortir sur un projet.

On ne s'ennuie jamais, du moins, je trouve. Marc, chez toi, ça se passe comment ? Dans le développement logiciel, on essaie d'être un peu carré au sens où on a un certain nombre de choses à faire dans la journée. On va s'inspirer un petit peu des méthodes de l'agilité en gardant un espèce de cycle de livraison qui soit malheureusement assez long dans certains cas. Mais certaines bonnes pratiques, par exemple, d'aller tous les jours faire un point avec nos développeurs pour vérifier que tout se passe bien, qu'il n'y a pas de loup à lever ou ce genre de choses-là, ça rythme un petit peu, notamment la matinée.

En général, on fait ça, on va faire un point sur chaque projet avec tous les développeurs. Et ensuite, on va, une fois par semaine, par exemple, faire un point avec le demandeur pour vérifier qu'on est bien toujours dans la bonne voie. En fait, les points avec les développeurs et avec les demandeurs, c'est vraiment ce qui va rythmer de manière un peu immuable les journées ou la semaine, en tout cas. Vous disiez tout à l'heure que vous avez souvent plusieurs projets en même temps.

En moyenne, on a combien de projets ? Et surtout, c'est quoi la durée de ces projets ? Minimum, maximum, je sais que c'est très variable, mais des courtes missions sur des projets ou des projets à plus long terme, ça donnerait quoi à peu près, Marc ?

En informatique, on va avoir un peu de tout en fait. Moi, j'ai des projets qui vont durer une semaine où il va falloir spécifier très vite, aller en développement immédiatement et faire les tests et la mise en prod dans la durée. On va avoir ce qu'on appelle des bugs fixes, notamment des problèmes d'affichage sur un certain device par exemple. Il faut que ce soit corrigé très vite, donc on va passer par un process qui va être très rapide, où les spécifications vont être faites directement soit par le chef de projet, soit directement par les équipes techniques.

Et on va faire principalement du suivi sur ces projets-là. Et après on va avoir tout ce qui est produit, qui peut être un petit peu plus long. Quand je suis arrivé chez Winamax, ils avaient déjà commencé à développer un projet qui s'appelle MyMatch.

produit qui permet de compiler des paris dans un match. Donc c'est une interface nouvelle, des algorithmes un petit peu spéciaux à l'intérieur. Et ça, par exemple, ça a pris à peu près 8 mois à développer et à mettre en prod. Et encore, on fait des versions derrière. On essaye de faire des projets le plus court possible en faisant des versions amélioratives derrière, mais ça reste des projets de très longue date.

Mais par exemple, avant je travaillais pour d'autres entreprises, je travaillais pour Bouygues Télécom, où il y avait des projets qui pouvaient durer 3-4 ans, qui étaient des refondes complètes d'interface ou des choses comme ça. On essaie de s'éloigner un petit peu de ces projets un peu longs dans l'informatique pour essayer de faire du versionning, en fait. Donc ça, c'est plutôt spécifique quand tu es dans l'informatique.

Pour les autres, c'est la même règle ou capucine ? En agence e-commerce, on avait des missions assez courtes. L'idée, c'était de sortir des sites web, mais vous aviez par exemple un client qui a besoin d'une mission en référencement naturel et on lui vendait trois jours d'accompagnement de référencement naturel pour faire un audit vraiment digital et arriver avec des vraies recommandations pour améliorer le référencement.

Et après, les projets plus longs, c'était six mois à un an pour construire un site web, refondre un site web. Et là, c'est un peu la même logique que toi, Marc, où on avait des développeurs, donc on avait des sprints de développement, où on devait en fait découper un projet global, à savoir lancer le site pour la France, par exemple, en différentes tâches importantes, la fonctionnalité phare, et puis ensuite lancer telle fonctionnalité, qui se découpait en fait en plusieurs périodes. Sur le e-commerce, donc c'est à peu près les mêmes délais, quoi. C'est ça. En start-up, pareil, en fait, sur le...

C'était une startup très tech, MyTraffic. C'est un produit où il y a vraiment une équipe de développeurs qui travaille sur les fonctionnalités. C'est la même idée.

Ce n'est pas un métier qui est réservé à Paris. On le retrouve partout ? Je pense que ça s'exerce partout.

Je pense qu'il faut juste une certaine taille, une certaine structure pour que ça ait un sens. Parce que typiquement chez nous, le pôle chef de projet existe depuis assez peu de temps. Avant, les développements étaient faits par les développeurs. Les managers des développeurs décidaient comment fallait faire évoluer leurs produits, etc. Et c'est une fois qu'on a pris une certaine taille et qu'on a pris notamment une structure, qu'on a pu intégrer un pôle de gestion de projet.

Parce que je pense que... Avant, ça aurait été pris comme une perte de temps, parce que les projets étaient suffisamment simples et ils se faisaient de façon suffisamment naturelle pour qu'il n'y ait pas besoin de cette espèce de couche de gestion de projet qui permette justement de fluidifier ça. Je pense qu'une startup de 30 personnes et une entreprise comme Winamax 280, on ne va pas avoir le même usage du chef de projet, je pense. Nous, on est vraiment plus pour fluidifier un système qui fonctionnait très bien avant, mais qui, avec la complexité de l'outil, avec... le nombre de personnes qui augmente, on avait besoin d'un fluidifiant.

Je ne sais pas exactement quel mot utiliser pour ça, mais je pense qu'on n'a quand même pas exactement le même métier à ce moment-là. Qu'est-ce que vous utilisez comme outil ou méthodologie ? Par exemple, est-ce que vous pouvez nous parler du Scrum ? En fait, c'est un système de gestion de workflow, donc de flux de travail, qui te permet d'organiser la visibilité sur des équipes qui sont vastes et sur des projets qui sont variés. Tu vas avoir...

plein de méthodologies. En gros, en ce moment, ce qui est en vogue, c'est l'agilité, qui nous permet d'avoir des cycles de livraison plus courts et un petit peu plus safe. L'idée, c'est que en gros, tu vas avoir des périodes de travail qui sont assez courtes.

avec des débuts et des fins où tu vas avoir un certain nombre de réunions qui vont te permettre de garder la visibilité sur ton travail et surtout de gérer plein de projets différents en ayant une visibilité toujours un petit peu à jour pour tout le monde. C'est la transparence pour tout le monde et c'est la réactivité de l'entreprise. C'est exactement le but de l'agilité, c'est ça.

Après, tu as différentes méthodes. Tu vas avoir la méthode de Kanban, la méthode de Scrum qui sont plus ou moins bien l'une et l'autre et qui peuvent être adaptées à chaque entreprise avec un certain nombre de projets. nombre de règles.

Typiquement, quand tu prends le bloc agilité, tu vas avoir un certain nombre de réunions qui sont pseudo-obligatoires et qui te permettent de fluidifier tout ça. Tu vas avoir le daily meeting tous les matins, on se réunit avec l'équipe de développement et on explique ce qu'on a fait la veille, ce qu'on va faire aujourd'hui et est-ce qu'on a un problème. Ça permet de lever tous les soucis.

le plus tôt possible pour pouvoir les corriger. Ensuite tu vas avoir en fin de sprint une rétrospective. C'est quelque chose où on va tous se réunir autour d'une table, on va dire voilà ça j'ai bien aimé pendant le sprint, ça s'est bien passé, ça ça s'est pas très bien passé, il va falloir l'améliorer. Donc l'idée c'est...

toutes les deux semaines en général, puisqu'un sprint est censé durer entre une et trois semaines, on va se remettre en question et essayer d'améliorer notre façon de fonctionner. Et en fait, ces techniques-là, elles sont vachement utilisées dans la gestion de projet puisqu'elles permettent de rendre un petit peu de pouvoir à toutes les personnes qui travaillent pour le projet. Donc les développeurs vont pouvoir dire ce qu'ils ont aimé, ce qu'ils n'ont pas aimé, remonter leurs problèmes le plus vite possible. Et le chef de projet va prendre un rôle de facilitateur à cet endroit-là.

Normalement, Dans l'agilité, tu as un certain nombre de rôles qui sont définis, notamment le product owner, qui est le responsable de ton produit et qui va aider son équipe à développer ce produit-là, notamment en gérant le backlog, etc. On a des exemples qui fonctionnent bien quand on est très carré comme ça, et beaucoup d'entreprises adaptent ces méthodes pour leurs usages. Gaspard ?

Nous, on va plus utiliser un peu low-tech, des outils comme Excel, des petits rétro-planning qu'on utilise parfois, mais comme c'est des projets qui sont à échéance 3, 4, 5 mois, on n'a pas forcément besoin de ces outils-là par rapport aux projets que nous pilotons. Pour la petite anecdote, cette semaine, on avait un de nos clients, une boîte de conseils, ils organisaient un de leurs grands événements, c'était le séminaire de fin d'année, et on a organisé une petite expo photo avec des photos de projets dans le monde entier qui sont inspirants sur des sujets comme qui luttent contre la reforestation, la pauvreté, et en l'occurrence, il y avait Open Classroom qui était illustré par une photo. Donc c'est absolument pas lié au fait que j'enregistre ce podcast avec vous aujourd'hui, mais du coup, c'est un hasard, il y avait une photo d'Open Classroom qui racontait...

Du coup, ce que fait Open Classroom, au travers des formations et d'apprendre des métiers, etc. Et donc, moi, en l'occurrence, en tant que chef de projet, je devais coordonner avec les équipes qui allaient identifier chez nous les projets à mettre en valeur. Je faisais lien avec le client pour m'assurer que les photos étaient imprimées, etc.

Et qu'elles étaient présentes le jour J et que tout était nickel. Il faut être hyper sociable, en fait, quand on est chef de projet, non ? Je confie en moi aussi ce qui me plaît énormément, c'est qu'il y a énormément d'interactions et d'échanges entre les différents acteurs qui participent au projet. Et donc, il faut pouvoir animer.

Ça revient à la thématique d'être facilitateur. Il faut savoir animer et comprendre aussi les personnalités de chacun. Moi, je vais prendre un exemple très concret.

Que ce soit en agence web ou en start-up tech, on a des commerciaux qui vont traiter tous les sujets clients. On a les développeurs, on a les designers parfois, et en fait, ça peut être assez cliché, mais moi je trouve ça fascinant, c'est qu'on a des cultures métiers. Donc par exemple, les développeurs, il y a vraiment une ambiance, par exemple en termes de communication et d'interaction, ils vont souvent être sur des outils comme Slack, qui est un chat en interne pas mal utilisé dans l'entreprise. Ils vont vraiment être dans la culture plus écrite, dans beaucoup de références, ils vont être plus discrets, tandis que les commerciaux, ça va être une culture très orale. où ils vont courir partout, ne pas du tout regarder leurs mails ou aller sur Slack.

Donc rien que ça, l'interaction entre les développeurs et les commerciaux, c'est très différent. Donc moi, en tant que chef de projet, je vais faire le lien entre différentes personnes, différents métiers de l'entreprise. Et donc c'est savoir aussi dire, tu vois, tu vas voir un commercial et tu lui dis, tu vois, j'ai parlé avec tel développeur, c'est hyper intéressant sur le produit, on a avancé à ce niveau-là.

Qu'est-ce que tu en penses au niveau rendez-vous client ? C'est quoi ton ressenti ? Et inversement, je vais voir le développeur. en lui expliquant le commercial. Et pour aller encore plus loin, moi, c'est vraiment ma façon de faire, c'est que je leur dis, mais allez prendre un café, racontez-vous ce que vous faites.

Et en fait, créer un peu aussi d'émulation autour du projet et fédérer autour du projet des personnes très différentes et qui ne communiquent pas de la même manière. C'est hyper intéressant. En fait, rien ne peut vous échapper. Vous êtes censé avoir toutes les infos, tout le monde.

Et j'ajouterais sur ce qu'a dit Capucine, qu'il y a aussi une composante, en tout cas que moi j'adore, et on la retrouve encore plus dans l'événementiel, c'est le fait de gérer des merdes. Parce que parfois, tout simplement, on gère des problèmes. Et en fait, il faut savoir être actif, être débrouillard pour solutionner le problème, pour ne pas que le client en face, il se dise, tout va à volo.

Non, en fait, toi, en tant que chef de projet, tu fais un peu front avec d'un côté le client et de l'autre tes équipes. Et tu gères les problèmes, tu solutionnes. Il faut apprécier ça.

Qu'est-ce qui vous plaît, justement, s'il y avait un truc qui vous plaît ? particulièrement dans votre métier de chef de projet ? Ce que j'apprécie énormément, c'est le fait de pouvoir être au cœur d'une organisation assez organique, c'est vraiment l'humain qui entre en jeu où il y a différents métiers et pouvoir un peu allier les compétences et les forces de chacun et chacune pour sortir un produit ou un projet et c'est ça qui est fou, c'est que souvent moi par exemple, je ne sais pas développer, je ne fais pas de développement web, mais je vais bosser avec des développeurs.

Et je vais beaucoup apprendre et comprendre la valeur qu'ils apportent. Et allier toutes ces compétences, ça fait en fait un résultat génial. Comme une équipe de foot, on va gagner un match, et bien là c'est pareil.

Il y a le défenseur, l'attaquant, et c'est génial. Tout le monde travaille ensemble et c'est très stimulant. Je suis assez d'accord avec Capucine.

C'est cette espèce d'organisation qui fait qu'on va en apprendre un peu de tout le monde quand on est aussi central que le poste de chef de projet. Pour reprendre mon poste, je vais apprendre énormément du marketing, puisque le recueil de besoins, j'adore ça. Je vais venir récupérer des informations, des choses que je ne connais pas sur le marché, ce genre de choses, surtout que je change de marché assez régulièrement. Dans toutes les entreprises que j'ai fait, il n'y en a quasiment pas deux qui travaillaient dans le même marché. Et ensuite, aller chez les développeurs, essayer de tirer le meilleur de ce qu'ils peuvent faire, de toujours pousser, d'avoir ce rôle un petit peu de...

le mec qui ne comprend pas tout forcément et qui du coup fait se poser des questions. d'essayer d'être spécialisé, mais de ne pas faire le travail à la place de la personne. C'est vraiment se mettre dans une position assez humble et de voir tout ce qui se passe.

C'est ça que je préfère aussi, c'est qu'une fois que le projet avance, et en le cas d'un événementiel, si c'est un jour J, on aboutisse à quelque chose d'assez concret. C'est ça, un peu la tête dans le guidon, trouver la solution. Et in fine, il y a quelque chose qui arrive, qui se met en forme, et on est super content une fois que le travail est accompli et que ça aboutit.

Très bien, on a bien compris toutes les qualités de cette profession et que vous avez l'air assez épanouie dans ce que vous faites tous, ça fait envie. Maintenant, il y a forcément des choses qui sont un petit peu plus désagréables au quotidien. Est-ce qu'il y a un truc dont vous aimeriez parler ?

Une petite mise en garde, peut-être qui dépend des caractères de chacun aussi, mais quelque chose qui vous déplait un peu plus dans le métier. Capucine, je te vois, tu me dis oui, oui, oui. Oui, parce que, alors oui, mais non, ne faites jamais ce métier.

Non, ce n'est pas du tout ça, je suis assez passionnée par le métier de chef de projet. Moi, je sais qu'il y a quelque chose qui était assez intéressant, c'est sur l'expérience que j'ai acquise. au fur et à mesure, en tant que chef de projet junior au tout début, et aujourd'hui, comment j'ai progressé.

Tu parlais, en fait, Gaspard, du côté, tu gères des merdes, et c'est toi, le chef de projet, qui trouve les solutions. Eh bien, moi, au début, j'avais le trait parfaitement humain de se plaindre, en fait, de dire, mais c'est compliqué, il y a un bug colissimo, c'est impossible à résoudre, c'est pour un client pas si important, ou qu'il y a tellement de priorités à gérer. Et en fait, après, tu apprends petit à petit à trouver des solutions.

On doit garder notre sang-froid, sauf qu'on est humain, il y a des moments où on est juste, ça ne marche pas. C'est contraignant et je dois résoudre ça en fait. Si je ne résous pas ça, ce problème de Colissimo qui bug, qui embête tout le monde, le projet n'avance pas.

Donc j'ai pas le choix. Donc c'est ça qui peut être en fait un peu fatigant et parfois démotivant. C'est que quand même, ça repose sur nous en quelque sorte.

On doit gérer les trucs que les gens ne veulent pas gérer. C'est une pression et c'est un peu... C'est fatigant en fait en charge mentale.

Enfin c'est émotionnellement aussi parfois. On va être un peu abattu et ça nous prend beaucoup d'énergie. Donc c'est aussi par phase, je sais pas vous, j'imagine ça sur les projets, il y a des moments où tu te dis une semaine, c'est compliqué, j'en peux plus, j'en ai marre, et après hop c'est reparti. Si t'en as trois qui ont planté la même semaine, c'est sûr que c'était pas une bonne semaine.

Et effectivement, humainement, ça peut être très difficile au début, quand on n'a pas beaucoup d'expérience, de se retrouver là-dedans avec des gens qui sont par exemple des boss, des directeurs financiers, des directeurs de communication, qui vont arriver, voilà, l'opération elle a pas marché, qu'est-ce que tu fais ? Et c'est vrai que du coup on se retrouve vite dans un bain où... Là, il ne faut pas se laisser paniquer, il faut reprendre ses esprits, il faut trouver une solution. Et voilà, maintenant, dans la plupart des entreprises, on commence à accepter le droit à l'erreur, le fait de pouvoir se tromper, le fait de pouvoir... C'est pas forcément évident dans toutes les entreprises.

Et c'est vrai que c'est une partie compliquée, et qu'il y a des semaines, c'est la merde. Et ça va peut-être même durer plusieurs semaines, mais voilà. C'est un apprentissage qui est un petit peu difficile humainement, et qui peut être un peu...

long, effectivement, je suis assez d'accord avec toi. Mais on s'y fait, visiblement. Une fois qu'on a appris à le gérer, le boulot devient beaucoup plus facile, en fait.

Il faut vraiment arriver à garder un détachement et à se remettre en question et à remettre sa façon de travailler en question et c'est aussi pour ça qu'il faut revenir toujours sur ce qu'on a fait. Toi, Gaspard ? écrire des propositions commerciales même si on a des choses un peu sur étagère c'est super intéressant d'écouter les enjeux développement durable par exemple des grands groupes et de proposer un accompagnement qui est un peu sur mesure, bon après voilà écrire des propositions commerciales sur Word ou alors faire des PowerPoint, des fois on a des semaines où on fait que des PowerPoint c'est pas ce qu'il y a de plus exaltant donc je dirais que c'est la partie du job Et vous êtes payé combien pour faire tout ça ? On est aussi là pour parler de salaire... Combien est-ce qu'on peut espérer gagner quand on est chef de projet en début de carrière ?

Quelles sont les perspectives ? Et puis même quand est-ce qu'on est considéré comme senior ? C'est quoi les évolutions salariales en tant que chef de projet ?

En agence, on est généralement moins bien payé que chez l'annonceur, donc dans une entreprise. C'est entre 31 et 36 000 le salaire d'un junior. D'accord. Plus vers 31 que 36 d'ailleurs. Et moi, en tout cas, en start-up...

Ça s'est bien passé, j'ai fait un bon gap salarial au bout de deux ans. En agence, je suis passée en start-up et j'ai été embauchée à 40 000, ce qui est un bon salaire pour ce niveau d'expérience. Tu nous posais la question au niveau séniorité.

Moi, je pense que c'est à partir de trois ans d'expérience qu'on devient sénior, qu'on a vraiment cette transition. Après, c'est pour le marketing. Comme le disait Capucine, dans un domaine digital, ça peut aller très très vite. Dans mon domaine, en SS2I, etc., on commence à vous vendre en tant que sénior assez vite, en SS2I en tout cas.

La réalité, c'est que souvent, on peut considérer qu'on est senior à partir du moment où on est autonome et expert sur son sujet. Donc, je considère qu'environ cinq ans d'expérience, on commence à être autonome sur son sujet et qu'on peut être lancé sur un truc un petit peu seul dans la jungle. Comment est-ce que ça se passe chez toi, Gaspard ?

Alors, moi, c'est un peu spécifique en plus, parce que comme je l'ai dit au début, je travaille dans une entreprise sociale qui est dans l'univers de l'économie sociale et solidaire, l'ESS. Ce qui regroupe tout ce qui est associations, fondations, coopératives, etc. C'est un secteur d'activité assez important en France.

Et c'est aussi, d'ailleurs, les nouvelles générations. Il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui ont envie de travailler dans cet univers-là parce que c'est un travail qui a du sens. On trouve souvent la recherche de sens, d'impact. C'est pour ça que moi, personnellement, j'ai voulu rejoindre Spark News pour cette quête de sens, un peu. Il faut savoir que dans cet écosystème-là, les salaires sont un peu plus bas que dans la moyenne.

Il y a eu des études sorties en 2018 pour le secteur de l'économie sociale et solidaire et moi quand je cherchais mon travail chez Sparknews J'avais rencontré plusieurs boîtes sur les six mois de recherche et je m'étais rendu compte que pour moi qui avait deux ans d'expérience, les salaires n'allaient pas au-dessus de 32 000 euros bruts, que ce soit entre entreprises ou associations. Ça aussi est entre 28 et 32 cas, ce qui n'est pas énorme, donc il faut s'y attendre. J'ai eu la chance de rentrer chez Sparknews avec un peu plus, avec 34 000 euros.

Et les études prouvent aussi que les salaires sont un peu plus bas que si on va travailler en conseil, dans les startups de la tech, etc. Donc ça, il faut l'avoir en conscience, mais on s'y retrouve sur d'autres choses comme justement l'impact, le sens, etc. Donc en fait, les salaires dépendent du secteur, de l'entreprise et du domaine, quoi.

Ouais, pas mal. Et toi, Marc, les salaires ? J'ai fait une école de commerce, sauf que moi, pour mon métier, ce n'est pas forcément l'idéal. Pour faire chef de projet de développement logiciel, la plupart du temps, on fait développeur logiciel avant.

Du coup, ce que j'ai fait, c'est que je suis entré en SS2I pour un salaire en sortie d'école qui était à 35 000. Et pendant quatre ans, j'ai un peu refait. mon cursus technique dans une SS2I. Du coup, j'ai fait des missions qui étaient un peu plus techniques, de la manipulation de bases de données, de catalogue commerciaux un petit peu plus techniques.

Et je suis remonté sur la gestion de projet qu'en fin de SS2I, où j'étais plutôt aux alentours de 40 ans, 42 000. Et en fait, quand j'ai quitté ma SS2I pour rentrer chez Winamax, c'est la première fois que sur ma fiche de paye, il y avait marqué chef de projet. Et là, oui, effectivement, l'avantage de passer chez le client dans le développement logiciel, c'est qu'on fait un gap salarial. Voilà, moi, je suis entre 45 et 50 000 euros à l'année. Ce qui est une...

plutôt bonne moyenne, mais après, il faut savoir que l'informatique, ça paye un petit peu mieux, puisqu'il y a beaucoup besoin de profils, en fait. On recherche beaucoup, donc il y a du travail et ça paye pas mal. Ça évolue rapidement, quand même.

Ouais, ouais, plutôt. Par rapport à ce que tu donnais tout à l'heure sur ton salaire à toi de début de carrière ? Ah ouais, ouais, bah en fait, les premières années, on peut faire des vraiment...

Gros gap salario et plus on change d'entreprise dans mon métier, en tout cas en informatique, plus on fait des gaps salario. Et encore une fois, le moment à négocier, c'est le moment où on sort de la SS2I pour aller chez le client, on s'est bien formé dans la SS2I, on va chez le client et là normalement on a négocié un beau gap. Après ça évoluera un petit peu.

un peu moins vite. C'est pour ça que le début, c'est un peu un sprint. J'ajouterais, j'ai des connaissances de chef de projet développement durable dans des grands groupes ou dans le conseil, et suite à un changement de boîte, ils sont autour de 60K, 65K, et ils ont 5 ans d'expérience.

Et là, pour le coup, les salaires sont les mêmes à Paris et dans les autres grandes villes ? C'est à peu près la même chose partout ? Non.

Alors, je n'ai pas la connaissance exacte, mais je sais qu'ayant des amis en province, notamment à Nantes, où j'ai fait mes études, Les salaires sont moins élevés. Après, c'est aussi lié au coût de la vie. Mais oui, il y a quand même... C'est significatif.

On parle de 20% de moins, non ? 20%, c'est énorme. Dans le développement de logiciels, ça peut même aller plus loin, en fait.

Si on est dans un pôle techno, ça va. Notamment Nantes, en fait, finalement, dans le développement de logiciels, c'est pas si mal. Sophie Antupolis, ça va bien aussi. Mais j'ai un ami qui est parti dans l'Est aussi.

Et c'est vrai qu'il faut s'attendre à une pèse de revenus de 20 à 30%. Alors, lorsqu'on est chef de projet digital, On vient de le voir, on est en contact avec plein d'équipes qui font plein de métiers différents. Est-ce qu'il y a des passerelles possibles ? Est-ce qu'il y a des gens qui se baladent de chef de projet à certaines équipes et vice-versa ? Des chefs de projet qui se retrouvent finalement à intégrer d'autres équipes ?

Est-ce que ça c'est possible ? Vers chef de projet, le classique chez nous, développement logiciel, c'est un développeur. qui, au bout de 5-10 ans d'expérience, en a marre de développer, et passe chef de projet.

Après, depuis chef de projet jusqu'à quelque chose, pour l'instant, je ne l'ai pas encore fait. Je me plais bien là où je suis. Je n'ai pas encore réfléchi à ça.

Je pense que, comme c'est un métier à la croisée de différentes compétences, je vais prendre un exemple assez concret. Dans la start-up MyTraffic, j'avais dans mon équipe un stagiaire produit, vraiment qui travaillait sur le produit. Formation école de commerce, plutôt business et gestion de projet, et qui se passionnait...

pour le développement et le langage Python. Et donc, en fait, il s'est découvert une vocation. Donc, je vais suivre son évolution. Jean, il s'appelle.

Il s'est dit, j'adore le dev. Et je pense qu'il est dev dans l'âme. Il adore ça. Et donc, il va se former au cours de ses études.

Il a vraiment ce socle et ses expériences en chef de projet, produit, business. Mais il tend à vouloir aller vers un poste beaucoup plus dev. Donc, je pense que c'est intéressant de se projeter quand on construit sa formation pour être chef de projet.

Et en se disant, voilà, je suis conscient. que j'aime le développement et en même temps le contact client. Et avoir un peu comme ça des pôles de compétences et pouvoir, je pense, jongler entre différents pôles. Surtout qu'aujourd'hui, en fait, c'est tellement facile de se former en ligne.

C'est vrai, on peut très bien se motiver et se dire Ok, j'ai peut-être tant d'heures de formation à faire, mais je vais aller me former en dev ou non, me former en design et en créa. Moi, c'est ce que j'ai fait dans ma boîte chez MyTraffic. J'ai un côté très créatif et j'ai après utilisé Sketch, qui est un outil de design.

pour faire du webdesign. Et donc, j'ai énormément progressé là-dessus. Et aujourd'hui, je l'ai dans ma trousse à outils. Donc, c'est vraiment facile si on a une curiosité.

un élan pour aller voir différentes compétences, de switcher, d'avancer dans sa carrière en ne restant pas mono-tâche, mono-compétence. Gaspard, tu es d'accord ? Tu as des choses à ajouter ? Je suis d'accord sur l'aspect curiosité et fait d'aimer différents sujets. Encore une fois, on retrouve la polyvalence dans le métier de chef de projet.

Je pense aussi que ça dépend si on est dans un grand groupe ou dans une start-up. Je connais moins les grands groupes, mais je pense qu'il y a moins de flexibilité qu'on peut retrouver dans une start-up. C'est aussi ça qui attire parfois des gens.

Si dans la start-up, vous pouvez faire un peu touche-à-tout. Et en tout cas, on s'y retrouve chez Sparknews, puisque un chef de projet va, par exemple, travailler sur des programmes avec les médias, donc l'univers des médias, des journalistes, et bien du coup, va être intéressé par ce sujet-là. Et je sais que dans mon équipe, certains de mes collègues ont été intéressés par l'univers des médias et se sont dit, du coup, j'ai envie de...

piloter plutôt des projets, à la croisée des mondes entre les entreprises, les médias et le développement durable, alors que moi je suis plutôt, je m'épanouis vraiment dans l'événementiel. Donc libre à chacun un peu de s'orienter, mais c'est une super opportunité de toucher à tout, de voir où est-ce qu'on se sent à l'aise, à épanouir, et du coup pourquoi pas après orienter la suite de sa carrière. Le métier de chef de projet, il y a quand même un enjeu, je ne sais pas ce que vous en pensez les garçons, mais sur la polyvalence justement.

On travaille sur plusieurs compétences. Et quand on avance en carrière, je pense qu'il y a toujours le sujet, et moi je sais qu'il est en fil rouge, de me dire, est-ce que je me spécialise ? Imaginons, je prends un exemple concret en marketing digital, en acquisition de trafic, donc faire des campagnes Facebook, des campagnes AdWords.

Ou est-ce que je garde ce profil polyvalent et un peu générique où je continue à toucher à tout ? Et je pense que c'est quand même une question à se poser, c'est de dire, bon... Après, on avance et on ne va pas tout prévoir 5-10 ans à l'avance.

Mais il y a toujours cette petite question interne que j'ai. Je me dis, attends, OK, je peux gagner en expertise, être experte Facebook Ads. Mais en fait, non, j'adore bosser avec les commerciaux, bosser avec le client, bosser avec les devs. Je n'ai pas envie de m'enfermer dans une seule voie.

Je suis d'accord avec toi. L'opportunité qui nous est offerte dans ce métier-là de toucher à tout, on peut choisir de la faire durer un petit peu. Mais c'est vrai qu'au bout d'un moment, Il y a toujours cette question de est-ce que je me spécialise ou pas. Malheureusement, tant qu'on n'a pas trouvé un peu le truc qui va nous faire vibrer dans toutes nos tâches de la journée, on va se poser la question jusqu'au bout.

Au bout d'un moment, on va peut-être trouver quelque chose qui va nous faire vibrer ou peut-être qu'on va rester multitâche toute notre vie et ce sera peut-être génial. Mais c'est vrai qu'on est tenté toute la journée, dès qu'il y a un truc qui nous fait kiffer, on va y aller. Et je pense que c'est aussi ça qui est super dans ce métier-là, parce qu'au bout d'un moment...

Peut-être qu'on est un petit peu avec des tocs et le truc ne va plus nous faire kiffer, du coup on va revenir à faire plein de trucs toute la journée. Mais c'est une question qui est vraie et la spécialisation, ça fait partie des questions qui sont soulevées par ce métier-là en fait. Surtout qu'en France, on aime bien les étiquettes et dire toi t'es ceci, toi t'es ceci Et l'avantage du chef de projet, c'est ça, c'est encore une fois toucher à tout. Et j'ajouterais, pour répondre à ta question...

Moi, quand je suis arrivé chez Sparknews, j'avais une connaissance, disons, générale des enjeux, je ne sais pas, réchauffement climatique, développement durable, etc. Et j'avais envie aussi de renforcer mes connaissances là-dedans. Et le fait de bosser dessus depuis deux ans, je pense avoir bien, en tout cas, renforcé mes connaissances sur le sujet. Et donc, du coup, je pense que les gens qui sont intéressés par le métier de chef de projet doivent quand même se poser la question, OK, dans quel univers j'ai envie de travailler ? Parce que c'est hyper essentiel, port à la suite, pour les projets qu'on les pilote.

On a l'air de... pas s'ennuyer chez vous, en tout cas. Qu'est-ce que le métier de chef de projet vous a appris ? Est-ce qu'il y a une compétence en particulier que vous aimeriez mettre en avant, que vous avez acquise, une qualité même que vous avez découvert, exploré chez vous grâce à ce métier-là ?

Moi, je suis hyper épanoui parce que du coup, ça touche un peu à tous les enjeux. Je sais que j'avais postulé pour une entreprise qui faisait plutôt de l'instruction professionnelle en développement. C'était super intéressant, mais du coup, moi, j'avais plutôt envie de faire plus généraliste.

Et du coup, je m'y suis retrouvé chez Sparknews. Voilà, chacun trouve midi à sa porte, mais une fois qu'on a trouvé le secteur d'activité, je suis sûr qu'on s'épanouit. Je pense qu'il y a le secteur d'activité, il y a aussi l'environnement dans lequel tu évolues.

Parce que moi, par exemple, je n'avais pas particulièrement d'appétence pour le secteur des jeux en ligne, mais c'est vrai que je suis arrivé chez Winamax, c'est une entreprise qui se développe, où il y avait beaucoup de choses à mettre en place, énormément de travail, donc beaucoup de challenges, et que ce soit pour l'organisation des projets ou l'organisation interne. Il y a un travail qui est extraordinaire. Et en fait, le chef de projet, il a cette capacité à se mettre à un endroit et à prendre sa place et à créer un petit environnement autour de lui.

On va prendre un projet qui aurait très bien pu être fait sans, mais on va l'améliorer, faire quelque chose de super avec ça, que ce soit en interne ou en externe. C'est assez intéressant. Personne ne m'a vraiment fait ma compétence ou ma qualité. Vous m'avez laissé sur la touche. J'ai dévié, mais je trouvais ça tellement important.

Je me dis cette... Cette question permanente. Moi, la compétence, ça revient à ce que je disais tout à l'heure sur l'importance d'arriver à ne pas rester bloquée face à un problème et à trouver des solutions.

Et je pense qu'il y a aussi quelque chose où j'ai beaucoup progressé, c'est ne pas prendre les choses personnellement. Quand on sort de ces études où on est assez jeune, on est effringant, on se dit Allez, je vais tout donner, j'ai plein d'ambition. Et donc, on prend les choses très à cœur.

Sauf que Rome ne s'est pas faite en un jour. Donc déjà, il y a plein de compétences qui sont en jeu. On ne peut pas tout porter sur ses épaules. Aussi, on peut se tromper, on apprend, on est junior.

Donc, en fait, c'est apprendre à se dire, OK, moi, en tant que chef de projet, il faut que je sois constructive, il faut que je prenne un peu tous les éléments, les différentes compétences. Forcément, il va y avoir du stress. Forcément, je vais me tromper. Mais si je prends les choses personnellement, je vais imploser, ce n'est pas possible, je vais être trop stressée.

Donc, c'est arriver à se dire, ce n'est pas moi, capucine constante, qui est visée, c'est juste le projet. Et ça, en apprenant ça, c'est tout bête. dit comme ça, mais en fait, ça change tout. Parce qu'on prend du recul, on arrive à garder la tête froide, on est beaucoup plus posé, et ce côté serein, et j'ai la tête froide, forcément, ça apaise aussi tout le monde, et ça met une ambiance de travail beaucoup plus constructive.

Marc, t'avais l'air d'être assez d'accord aussi. Moi, c'était plus sur l'organisation que ça m'a pas mal aidé. C'est vrai que au final, le chef de projet, je l'imaginais, je l'idéalisais beaucoup au début, quand j'ai commencé ma carrière. Au final, je me suis vite retrouvé submergé par le nombre de...

tâche à faire en fait, ne serait-ce que pour un projet, c'était déjà le bordel au début de ma carrière. Et en fait, j'ai appris énormément de choses, des petits tips d'organisation, de tout doux, de gestion de son temps qui permettent justement de survivre à travers ce métier qui nous demande beaucoup. D'ailleurs, on n'en a pas parlé, mais ça représente combien d'heures par semaine le métier de...

Le chef de projet ? J'ai la chance d'avoir toujours, pour l'instant, eu des postes où j'arrivais à rentrer chez moi à des heures correctes et dormir la nuit sans trop stresser. C'était la question.

Voilà. Donc moi, chez Sparknews, c'est assez flexible. Grosso modo, ça va être 9h30, 19h30.

Donc des horaires assez classiques. On ne travaille pas le week-end. On n'est pas terminé à 23h. Et il y a aussi beaucoup de flexibilité.

Et ça, c'est assez important. Notamment, par exemple, il y a une journée de télétravail par semaine. Ça, c'est...

Hyper fort de pouvoir être chez soi, d'avoir un peu d'indépendance et parfois de travailler mieux quand on est chez soi. Donc ouais, ça c'est top. Et donc voilà, on retrouve un peu aussi les valeurs du domaine de l'activité dans lequel je travaille. Et du coup, c'est pas ultra chronophage et on finit pas à 23h, minuit quoi. Et une compétence que tu as appris grâce à ce métier, ce serait quoi toi ?

Je pense que j'ai retrouvé la rigueur qu'évoquait Marc, parce que j'ai retrouvé le fil de la pensée aussi sur les choses que j'aime bien dans le boulot. C'est le côté chef de projet. il y a un peu une to-do list.

Il y a des tâches auxquelles on répond et c'est assez exaltant de dire Ok, j'ai fait ci, j'ai fait ça, il me reste encore toutes ces to-do list, j'ai ma to-do de la journée. Et ça avance. Et on a le sentiment un petit peu que les choses avancent. Et une fois qu'on arrive un peu au bout de la to-do et qu'il y a quelque chose de concret qui arrive, je trouve ça assez agréable. Et il faut aimer, je pense, avoir des tâches au quotidien et être assez polyvalent.

Et donc être autonome aussi. Il y a un des écueils qu'on peut retrouver, du coup, je réfléchis dans le métier de chef de projet, c'est que le fait de toucher à tout, on est un peu en surface. Et c'était au bout d'un an, une des remarques qu'on me faisait.

de bien penser dans le fond des sujets aussi. C'est-à-dire de savoir de quoi on parle. Si je remets la casquette un peu commerciale qu'on a chez Sparknews, bien poser les questions, creuser les sujets, bien analyser de quoi on parle. Savoir aller dans le fond des choses, c'est un peu essentiel pour ne pas être trop en surface non plus.

Je ne sais pas si vous vous retrouvez là-dedans tous les deux. Je pense que c'est un écueil au bout d'un certain temps. Quand tu es chef de projet, pendant genre deux, trois ans, tu commences à un peu te sentir confiant.

Et c'est à ce moment-là que souvent tu vas faire les choses... un peu en surface en disant c'est bon ça je sais faire je sais faire je sais faire et au final on va perdre un petit peu la substance du projet et souvent, moi en tout cas dans les échanges que j'ai eu avec des collègues et des camarades c'est à ce moment là qu'on se prend une petite claque et on se dit non mais en fait là tu foires plein de trucs parce que t'es pas allé au fond et t'as raison je pense que la persistance d'aller au bout de chaque projet C'est quelque chose à laquelle il faut faire très attention et en fait, ça fait partie vachement de l'intérêt du boulot parce que, mine de rien, le fait de suivre de très loin, c'est rigolo, mais rentrer dedans, c'est vraiment, t'es plus impliqué. Être rigoureux, quoi.

Tu parlais aussi, Marc, tout à l'heure, d'humilité. Je trouve que c'est hyper important de rester humble, je trouve, en tant que chef de projet parce que très vite, prendre la posture du je suis le chef de projet, le petit chef ça ne va pas du tout. Du moins, je trouve que ça ne convient pas à des personnalités qui veulent être petits chefs parce que très vite, on n'a pas forcément la légitimité. Et ça va agacer tout le monde, ça ne va pas être productif de dire j'ai raison, je suis le petit chef. Alors que si on est humble et toujours dans cette posture de se dire, ah ok c'est vrai, je peux aller plus en profondeur dans les sujets, d'accord ok, je n'avais pas vu que là je suis à côté de la plaque.

Si on n'a pas cette capacité à être humble, à se remettre en question, on n'ira pas dans le fond des sujets et on va tomber je trouve dans le pire profil de chef de projet qui est le mini-chef qui prend la grosse tête alors que ça ne sert à rien en fait. Ce n'est pas ça qui doit motiver, c'est plutôt d'apprendre des autres. C'est un peu ce que disait Marion tout à l'heure en concluant. Tu disais, c'est aussi un sens du relationnel, en fait.

Savoir s'adapter avec nos collègues. On vient tous avec nos problèmes, entre guillemets, le matin, avec notre quotidien. Et donc, du coup, savoir s'adapter aux gens, à leurs enjeux du moment, etc. Et du coup, faire la part des choses et pas être, comme tu dis, petit chef. De la bienveillance et de l'écoute, j'ai l'impression.

Même entre vous trois, ça se sent. Et c'est déjà la fin de cet épisode du Joboscope consacré au métier de chef de projet digital. Merci à Capucine de MyTraffic, Gaspard de Sparknews et Marc de Winamax d'avoir témoigné. Cela aidera sûrement nos auditeurs à prendre des décisions éclairées dans leur vie professionnelle.

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