C'est ici, à Athènes, il y a plus de 2500 ans, que serait née la démocratie. Mais le régime politique d'Athènes au temps de Périclès était-il vraiment le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ? Au-delà de l'imagerie, nous allons tenter de découvrir dans la thème contemporaine ce que nous disent les vestiges de l'Antiquité au sujet de l'exercice de la démocratie au Vème siècle avant notre ère.
C'est ici, sur l'Acropole, que les premières instances politiques se réunirent pour décider de l'avenir de la cité. Le Parthénon, temple dédié à Athéna, déesse protectrice de la cité, n'existait pas encore. C'est Périclès, l'homme le plus emblématique de la démocratie athénienne, qui le fera construire.
Et pourtant, au début du 5e siècle, l'acropole est exclusivement un lieu de culte. Et les instances politiques siègent dans la ville basse, au milieu de tous. L'Assemblée des citoyens, elle, se réunit un peu à l'écart sur la colline de la Pnyx, dans un immeuble.
de pierre et bien on est sur la colline de des pnix à ce qui reste et où ce que j'ai l'assemblée des citoyens atteignant et quand on parle de l'assemblée du citoyen atteignant Il ne s'agit pas proprement d'une institution, mais du rassemblement des citoyens d'Athènes. Effectivement, en principe, tous les citoyens d'Athènes pouvaient se réunir ici pour décider du sort de la cité. C'est ce qu'on appelle la démocratie directe. C'était le cœur de la vie politique et les débats y étaient très houleux.
Nos assemblées d'aujourd'hui sont toutes aussi animées et elles se sont inspirées de l'hémicycle grec pour leur architecture. Mais ici, les intervenants ne sont que des représentants du peuple et non le peuple. de lui-même.
On dit très souvent que les citoyens athéniens à la fin du 5e siècle étaient entre 30 000 et 40 000. Bien évidemment, tous ne pouvaient pas y assister ou participer à l'Assemblée. Effectivement, l'hémicycle ne pouvait contenir que 6 000 citoyens. Et d'ailleurs, le mot Pnyx signifie l'endroit où l'on est serré, à l'étroit. Mais à part ce manque de place, l'Assemblée était-elle ouverte à tous les Athéniens ? Si on estime qu'au milieu du 5e siècle, il y avait environ peut-être 35 000 à 40 000 citoyens, sur une population qui devait peut-être s'élever à 300 000 ou 400 000 personnes, on voit que les citoyens ne représentaient effectivement qu'une minorité.
Certes, cette démocratie athénienne, c'est une invention formidable. Et d'ailleurs, encore aujourd'hui, évidemment, on s'en réclame. Il n'y a qu'à voir, ici nous sommes donc à l'Assemblée nationale, et ce qu'on voit, c'est l'école d'Athènes, donc une image qui illustre l'époque de cette démocratie athénienne. Mais il faut savoir qu'il y avait malgré tout... malgré tout, des exclus à cette démocratie, et notamment les femmes.
Les esclaves, autres grands exclus, pourtant très nombreux, étaient à peine considérés comme des hommes, donc n'avaient aucun droit politique. Les autres grands exclus, ce sont les étrangers, qui pourtant participaient à la prospérité de la cité par leurs activités artisanales, payaient des impôts, payaient des taxes, faisaient le service militaire, participaient à la guerre, et n'avaient pas accès aux mêmes droits que les citoyens. L'accès à la citoyenneté était donc extrêmement limité.
Ainsi, on pouvait être grec et vivre à Athènes sans en avoir la citoyenneté. On était considéré alors comme étranger, appelé métèque. A deux reprises pourtant, ces métèques avaient aidé la démocratie athénienne qui était menacée. Ils en espéraient un remerciement. Le métèque aimerait bien avoir la citoyenneté athénienne, mais il y avait toujours cette différence.
Les Athéniens ne cessaient pas de rappeler qu'ils étaient des étrangers. La démocratie athénienne était donc fondée sur la notion de citoyen. Mais comment devenait-on un citoyen ? Un élément de réponse se trouve à 40 km au nord-est d'Athènes, sur le champ de bataille de Marathon.
Vous voyez là la plaine de Marathon, où se déroulait la bataille de Marathon à 490 avant Jésus-Christ. Et vous voyez au fond, c'est la mer où les Perses ont débarqué. Et de cette côté... voyez là au fond c'était le campement perse et de cette côté c'était le campement grec.
On ne peut pas dissocier la fonction guerrière et la fonction du citoyen. Un citoyen il est avant tout un guerrier, un hoplite et qui a le droit et aussi le devoir de défendre les Saint-Cité. Dix ans plus tard, le titre de guerrier est attribué au petit peuple des rameurs et marins du Pyrée qui ont contribué à la victoire de la bataille navale de Salamine. Ainsi, ces marins peuvent s'élever dans la hiérarchie athénienne. existaient des divisions basées sur les revenus.
Les citoyens étaient divisés en quatre classes et ces classes leur donnaient droit à des droits politiques différents. Et notamment à l'accès aux plus hautes fonctions de l'État et de la démocratie. qui n'était exercée que par des gens issus de très grandes familles. Même s'il y avait moins de 6000 personnes sur l'APNICS, pour s'adresser à eux, il fallait encore avoir un certain talent d'orateur. Et donc ce talent d'orateur n'était pas à la portée du premier venu.
Autrement dit, peu à peu s'est constituée une sorte de classe politique professionnelle, en quelque sorte, ceux qui étaient suffisamment formés, qui pouvaient avoir reçu les leçons de maîtres d'éloquence et qui étaient capables de parler, d'entraîner la foule. et de, par conséquent, précipiter ses décisions. Et c'est de cette Assemblée des citoyens, dominée par les orateurs, qu'émane le Conseil des 500, appelé la Boulée. Ce Conseil était chargé de veiller sur les finances publiques, les relations diplomatiques et de préparer les lois.
La Boulée siégeait dans l'agora. On est à l'Agora d'Athènes, c'était le centre civique, le centre politique de la ville où siégeaient les institutions et c'était un quartier très animé où se trouvait la ville. les commerçants, les gens discutaient et parlaient entre eux. Voilà ce qui reste de l'ancien boulet, c'est-à-dire du conseil de 500. Tous les citoyens ne pouvaient pas y aller.
accéder. Il fallait avoir au moins 30 ans et il ne pouvait pas être boulet plus de deux fois dans sa vie. Les mandats, les pouvoirs sont courts, très courts, annuels, moins qu'annuels quelquefois. Ils sont révocables à tout instant. Tu reviens par le sort et ce tirage au sort c'est une autre dimension fondamentale de la démocratie grecque.
C'est aussi une pédagogie de l'équité et du calme. Parce qu'à partir du moment où toi et moi, nous décidons que nous allons tirer au sort notre gouverneur, on ne peut pas se disputer, on peut à la limite se disputer contre notre mauvais sort. Mais nous avons en même temps décidé que nous allons faire le tirage au sort.
Au musée de l'Agora, il reste encore quelques objets qui témoignent de ce tirage au sort. Cette machine servait à désigner les boulettes, membres de la boulet. Dans chaque encoche était posée la tablette portant leur nom, telle une carte d'identité, et une boule noire ou blanche les tirait au sort.
Utilisées par les tribunaux, ces objets de bronze sont des bulletins de vote. Jetons percés, acquittement. Jetons pleins, condamnation. La clepsydre, par un écoulement d'eau, limitait le temps de parole.
Au Vème siècle, la démocratie athénienne était à son apogée. Son représentant le plus illustre, Périclès, instaure même un salaire versé à la démocratie. à chaque citoyen qui se déplace pour siéger dans les différentes institutions démocratiques. Athènes, la puissante, s'enorgueille même de nouveaux monuments. Mais tout cela avait un prix.
Les victoires remportées par les Athéniens au cours des deux guerres médiques leur ont permis de pratiquement exercer sur tout le monde égéen, les îles, les côtes d'Asie mineure, un véritable contrôle, un véritable impérialisme. Les alliés, car théoriquement il s'agissait d'une alliance, devaient contribuer à la défense commune par le versement d'un tribut. C'est grâce à cela que la cité disposait d'un trésor important qui pouvait servir à la fois à payer les citoyens, mais aussi à leur donner, comme dit Périclès lui-même d'ailleurs, à leur donner des fêtes.
Et les fonds des alliés ont été utilisés par... par exemple pour construire les monuments de l'Acropole. Malgré l'esclavage, malgré la ségrégation vis-à-vis des femmes et des étrangers, malgré l'impérialisme d'Athènes, son régime politique, au temps de Périclès, est resté une référence pour toutes les démocraties du monde occidental.