Bonjour à tous, aujourd'hui dans ScienceClic, la superposition quantique. Dans l'univers, tous les objets, sont caractérisés par un ensemble de grandeurs bien définies, comme la position, la vitesse, ou encore la masse. Pour chacune de ces grandeurs, on peut effectuer une mesure, et ainsi en déduire une valeur. Par exemple, on peut peser une pomme à l'aide d'une balance, et de la sorte mesurer sa masse. On pourra alors attribuer une valeur bien définie à la masse de cette pomme. A notre échelle cependant, même si l'on n'a pas encore pesé la pomme, celle-ci a déjà une masse bien définie. Le fait de peser la pomme va seulement nous révéler la valeur de cette masse. Ainsi l'état de la pomme, c'est à dire l'ensemble de toutes les valeurs que l'on peut mesurer, comme sa masse, sa position, ou sa vitesse, reste inchangé que l'on aie effectué la mesure ou non. Cependant si l'on s'intéresse à des échelles de plus en plus petites, jusqu'à atteindre le monde des atomes, des phénomènes étranges commencent à apparaître, et cette description du monde n'est plus valable. Si l'on s'intéresse à la position d'une particule, cette particule pourrait par exemple se trouver dans un état A, où sa position serait située en un point A, elle pourrait également se trouver dans un état B, où sa position serait située en un point B, mais la particule pourrait également se trouver dans un état plus complexe, qu'on appelle état superposé, et qui serait formé à partir des états A et B. Dans cet état superposé, A et B pourraient intervenir dans des proportions égales, mais la particule pourrait également se trouver dans un état superposé où A intervient davantage que B, ou encore dans un état superposé où A intervient beaucoup moins que B. Lorsqu'elle se trouve dans cet état superposé, la particule ne se situe alors ni en A, ni en B, et elle ne se situe pas non plus aux deux endroits en même temps. En réalité, la particule n'a tout simplement pas de position, car la notion même de position n'a plus aucun sens à l'échelle quantique. Si maintenant on essaie d'observer cette particule, alors un phénomène étrange se produit. Au moment de la mesure, la particule va changer d'état. Comme elle se trouvait dans une superposition des états A et B, la particule va déterminer sa position, en choisissant au hasard entre l'état A et l'état B. On observera alors que la particule se situe soit en A, soit en B. Elle a donc désormais une position bien définie, mais avant qu'on l'ait observée il aurait été impossible de prédire quelle position elle allait prendre. C'est le fait de mesurer sa position, qui va forcer la particule a choisir un des états qui lui sont disponibles. Bien qu'il soit impossible de prédire quelle position va choisir la particule avant de l'avoir observée, il est cependant possible de connaître la probabilité pour qu'elle choisisse la position A, ou la position B. En effet, si l'un des deux états A et B se trouve prédominant dans la superposition de départ, alors il est plus probable que ce soit cet état en particulier que la particule va choisir. Par exemple, si la superposition faisait intervenir en grande proportion l'état A, et en proportions plus faible l'état B, alors il y aurait plus de chances pour que la particule choisisse la position A, plutôt que la position B. Enfin, dans notre cas, la superposition ne faisait intervenir que les états A et B. Ainsi il était impossible que la particule choisisse autre chose que la position A ou la position B. Cependant dans la nature, les particules se trouvent le plus souvent dans des états superposés qui font intervenir toutes les positions de l'espace, dans des proportions qui peuvent varier. Au moment d'observer ces particules, il est très probable qu'elles choisissent une position qui intervient beaucoup, plutôt qu'une position qui intervient peu. Cette description permet donc de tracer une sorte de courbe, une onde, qui correspondrait à la probabilité d'observer la particule à chaque position. Le fait que les particules puissent ainsi être décrites par des ondes de probabilité avant qu'on les observe, est à la base de nombreux phénomènes quantiques très étranges, c'est ce que l'on appelle la dualité onde-corpuscule.