Bienvenue pour un nouveau cours de bio. Dans cette vidéo, nous allons nous intéresser aux tissus. Rappelons tout d'abord les différents niveaux d'organisation de l'être humain. L'organisme est composé d'appareils ou systèmes, eux-mêmes constitués de plusieurs organes, qui sont formés par l'assemblage de différents tissus.
Les tissus, le niveau d'organisation qui nous intéresse plus particulièrement aujourd'hui, résultent de l'assemblage de cellules de même type. Je vous invite à regarder ma vidéo sur la cellule eucaryote animale pour plus d'informations sur ce dernier niveau d'organisation. En fonction de la nature des cellules qui constituent les tissus et de leur mode d'association, on distinguera quatre grandes familles de tissus.
Le tissu épithélial ou épithélium, avec attention au pluriel épithélia car c'est un mot latin, le tissu conjonctif, le tissu musculaire, et le tissu nerveux. Le tissu épithélial est constitué de cellules jointives, c'est-à-dire collées les unes aux autres. Les cellules épithéliales ont différentes formes, cubiques, allongées, et elles peuvent s'organiser en une seule couche, on les qualifiera alors d'épithélium simple, ou en plusieurs couches, comme dans le cas des épithélias stratifiés. Mais il faut bien retenir que la caractéristique fondamentale des cellules épithéliales, c'est qu'elles sont toujours étroitement liées les unes aux autres. Le tissu épithélial assure ainsi une fonction de protection vis-à-vis du milieu extérieur.
En effet, les cellules épithéliales forment une véritable barrière, théoriquement infranchissable par les micro-organismes. On retrouve donc ce tissu au niveau de toutes les zones en contact avec le milieu extérieur. à la surface du corps, c'est alors l'épiderme, et sur la face interne de tous les organes creux, comme ceux du tube digestif ou encore du vagin, car ces derniers sont virtuellement ouverts sur le milieu extérieur et donc potentiellement en contact avec des micro-organismes possiblement pathogènes.
Ces micro-organismes peuvent justement, à la faveur d'une petite coupure par exemple, pénétrer dans notre organisme, d'où l'importance de désinfecter les plaies le plus rapidement possible. Le rôle principal du tissu épithélial est donc la protection. Mais citons également parfois la présence de cellules spécialisées au sein de ce tissu, comme les cellules sécrétrices d'acide chlorhydrique dans l'épithélium de l'estomac.
Le tissu épithélial a donc également parfois une fonction de sécrétion. Enfin, certains épithéliats très fins permettent aussi les échanges entre le milieu extérieur et le sang. C'est le cas de l'épithélium de l'intestin grêle.
Les nutriments traversent les cellules épithéliales, selon différentes modalités, afin d'être absorbés. Le deuxième type de tissu que nous allons évoquer, le tissu conjonctif, se distingue du tissu épithélial par son organisation. Ici, les cellules sont isolées et baignent dans une substance fondamentale appelée matrice extracellulaire. La composition de la matrice diffère selon le type de tissu conjonctif.
Ainsi, le sang présente une matrice liquide, alors que le tissu osseux est caractérisé par une matrice pauvre en eau, et donc quasiment solide. Mais ces deux types de tissus conjonctifs constituent des extrêmes. Les autres tissus conjonctifs du corps humain se trouvent entre les deux, avec une matrice d'aspect gélifié, riche en protéines comme le collagène. Ces protéines confèrent justement au tissu conjonctif des propriétés de résistance à la pression, mais elles lui donnent également une certaine souplesse. Le tissu conjonctif est donc un tissu de remplissage et de soutien.
Il assure la cohésion des organes, les protège des chocs et leur permet de suivre les mouvements naturels du corps. Citons également le tissu adipeux, un autre tissu conjonctif très spécialisé, qui constitue une réserve énergétique pour le corps. La troisième catégorie de tissus présents dans l'organisme est le tissu musculaire, qui est constitué de cellules musculaires, c'est-à-dire de cellules capables de se contracter.
Il en existe trois grands types qui donnent trois sous-catégories de tissus musculaires. On distingue tout d'abord le tissu musculaire cardiaque, constitué de cardiomyocytes, et qui constitue le muscle du cœur, le myocarde. Il existe également le tissu musculaire striésquelettique, appelé ainsi d'après son aspect en microscopie. Il compose les muscles striésquelettiques, c'est-à-dire les muscles reliés au squelette et à l'origine des mouvements volontaires.
J'ai déjà consacré une vidéo aux cellules de ce tissu. Enfin, on distingue le tissu musculaire lisse. Les muscles lisses se trouvent dans la paroi des organes creux.
Leur contraction et leur relâchement permettent de faire varier le diamètre de ces conduits. Par exemple, les cellules musculaires lisses présentes dans la paroi du tube digestif se contractent de manière séquentielle, faisant ainsi progresser le bol alimentaire. Mais contrairement aux muscles striés squelettiques, la contraction des muscles lisses est totalement involontaire.
La dernière famille de tissus est le tissu nerveux, constituant du système nerveux. et qui assure des fonctions de transmission et d'intégration de l'information au sein de l'organisme. On retrouve dans ce tissu des neurones, les cellules nerveuses, et des cellules gliales qui nourrissent et soutiennent les neurones.
L'organisation du tissu nerveux est très variable. Il constitue l'encéphale, les nerfs, les plexus nerveux. Mais de manière générale, son rôle est la perception, l'intégration et la transmission de l'information. En conclusion, on trouve donc quatre grandes familles de tissus dans le corps humain. Le tissu épithélial, qui a principalement un rôle de protection vis-à-vis du milieu extérieur, mais qui peut parfois également permettre des échanges avec celui-ci, et qui a aussi un rôle de sécrétion.
Le tissu conjonctif, qui assure le soutien en remplissant littéralement le corps. Le tissu musculaire, caractérisé par sa capacité de contraction. Et enfin, le tissu nerveux, assurant la perception, le traitement et la transmission de l'information au sein de l'organisme.
C'est finalement l'association entre les différents tissus que nous venons de mentionner qui permet aux organes d'assurer leur fonction grâce à leurs propriétés complémentaires. Par exemple, dans l'estomac, le tissu musculaire lisse assure le broyage mécanique des aliments grâce à ses contractions. Et l'épithélium sécrète des substances assurant leur digestion chimique.
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